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IA: les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion

Face au développement de l’intelligence artificielle, les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion autour d’une technologie porteuse de grands espoirs mais suscitant aussi “de graves préoccupations éthiques”.Deux jours après son élection, le pape Léon XIV mettait déjà le sujet sur la table le 10 mai.L’intelligence artificielle, couplée à la nouvelle révolution industrielle, pose “de …

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Les adversaires de Washington alimentent la désinformation autour des tensions à Los Angeles

Russie, Chine et Iran se font un plaisir d’amplifier la désinformation à propos des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump à Los Angeles, selon des chercheurs vendredi, alors que les théories conspirationnistes internes sont déjà nombreuses aux Etats-Unis.Selon les chercheurs de l’organisme de surveillance de la désinformation NewsGuard, des sources russes, chinoises et iraniennes affiliées à ces Etats ont publié environ 10.000 messages et articles sur les manifestations qui ont récemment éclaté à Los Angeles, avançant de fausses affirmations présentant la ville comme le “point zéro d’une apocalypse américaine”.Profitant du clivage politique entre le président républicain Donald Trump et le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, des comptes pro-Pékin sur X et des plateformes chinoises comme Douyin ou Weibo ont colporté des affirmations infondées selon lesquelles la Californie était prête à faire sécession et à déclarer son indépendance des Etats-Unis.- “Le champ libre” -Des journaux basés à Téhéran ont eux raconté que le chanteur iranien Andy Madadian avait été arrêté par la Garde nationale à Los Angeles, dans le but de dépeindre les Etats-Unis comme un Etat autoritaire.Sauf que NewsGuard rapporte qu’il nie ces allégations et affirme: “Je vais bien. S’il vous plaît, ne croyez pas ces rumeurs”.Les médias et influenceurs pro-russes ne sont pas en reste et avancent des théories conspirationnistes de droite, y compris l’affirmation infondée selon laquelle le gouvernement mexicain attise les manifestations contre l’administration Trump à Los Angeles.”Les manifestations se déroulent alors que plusieurs facteurs s’accumulent: il y a une érosion de la confiance dans les institutions, une polarisation politique, les robots d’intelligence artificielle amplifient les fausses affirmations sur les troubles et les grandes plateformes font moins d’efforts pour modérer les contenus”, explique à l’AFP McKenzie Sadeghi, chercheuse chez NewsGuard.”Par conséquent, les acteurs étrangers ont le champ libre pour inonder internet de fausses informations, à un rythme plus rapide et avec moins de barrières par rapport aux précédents épisodes de troubles”, ajoute-t-elle.L’alignement apparent des trois pays est en tout cas remarquable, note-t-elle: “Si la Russie, la Chine et l’Iran diffusent régulièrement leurs propres formes de désinformation, il est plus rare de les voir agir de manière aussi coordonnée”.- Quincaillier malaisien -“Cette fois-ci, les médias d’Etat ont intensifié leurs messages pour promouvoir leurs intérêts géopolitiques et détourner l’attention de leurs propres crises domestiques”, poursuit McKenzie Sadeghi.Cette désinformation s’ajoute à de faux récits véhiculés par des influenceurs aux Etats-Unis.Ces derniers jours, des comptes conservateurs sur les réseaux sociaux ont par exemple fait circuler deux photos de piles de briques qui, selon eux, avaient été placées à des endroits stratégiques pour que les manifestants californiens puissent s’en servir de projectiles contre la police.Selon certains ces photos prouvaient que les manifestations étaient alimentées par des organisations à but non lucratif soutenues par George Soros, le milliardaire philanthrope honni de l’extrême droite.Mais l’AFP a découvert que l’une des photos provenait d’un marché en ligne, où un quincaillier malaisien l’avait téléchargée il y a plusieurs années, tandis que l’autre avait été prise près d’un chantier de construction… dans le New Jersey, à l’autre bout du pays.”Chaque fois qu’il y a une manifestation populaire, le vieux canular des palettes de briques n’est jamais loin”, relève le Social Media Lab, centre de recherche de l’Université métropolitaine de Toronto, sur la plateforme Bluesky.”Le fait que ce type de fausses images soit utilisé n’est pas une coïncidence. Cela fait partie d’un récit pernicieux et persistant selon lequel les manifestations contre les politiques gouvernementales en quelque sorte ne sont pas authentiques.”

Les adversaires de Washington alimentent la désinformation autour des tensions à Los Angeles

Russie, Chine et Iran se font un plaisir d’amplifier la désinformation à propos des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump à Los Angeles, selon des chercheurs vendredi, alors que les théories conspirationnistes internes sont déjà nombreuses aux Etats-Unis.Selon les chercheurs de l’organisme de surveillance de la désinformation NewsGuard, des sources russes, chinoises et …

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Le nouveau moteur de Safran, pari radical pour l’avion de demain, “rentre dans le concret”

Safran lève un coin du voile sur Rise, son moteur d’avion du futur: au salon du Bourget, qui s’ouvre lundi, le groupe français en présente deux composants, dont une aube de soufflante de 1,6 mètre, tissée en 3D, élément clé de cet engin de rupture technologique.”On rentre dans le concret” avec la démonstration de cette pièce, qui illustre une avancée majeure dans le développement de Rise qui permettrait jusqu’à 20% d’économies de carburant par rapport au moteur Leap équipant aujourd’hui une grande partie des avions les mieux vendus d’Airbus et de Boeing, ainsi que ceux du chinois Comac, assure Delphine Dijoud, directrice technique adjointe de Safran Aircraft Engines. Dans Rise, à l’architecture novatrice “open fan” (non carénée), ces pales tournantes géantes chargées de générer la majeure partie de la poussée seront à l’air libre et non enfermées dans un cylindre protecteur, comme l’on peut voir sous les ailes des avions pour les moteurs actuels.Safran est le seul motoriste à miser sur ce concept radical pour la prochaine génération d’avions. La pale de Rise fait deux fois la taille des aubes des moteurs d’avions monocouloirs actuels.Un saut technologique qui présente néanmoins des risques du point de vue du bruit et surtout de la certification, les normes étant inexistantes pour ce type d’engin, selon des experts interrogés par l’AFP. – Technologie de tissage brevetée -Le développement de Rise est suivi de près par Airbus, désireux d’être le premier sur une innovation qui donnerait un nouveau cap au secteur. Ce qui ne l’empêche pas de garder un œil sur son autre partenaire, l’américain Pratt and Whitney, principal concurrent de Safran, qui a opté pour une optimisation évolutive de son moteur GTF, déjà en service. Avant de développer leur prochain avion, Airbus comme Boeing devront trancher sur l’architecture du moteur à retenir, les deux n’étant pas interchangeables. Dans les ateliers de Safran à Itteville, à 50 km au sud de Paris, on fabrique cette pale en composite 3D sur un métier à tisser inspiré de celui servant à fabriquer du tissu jacquard.Une fois que la préforme est tissée, les fibres dans le sens établi par le bureau d’étude, on lui donne sa courbure, avant d’y injecter une résine liquide qui durcit et donne sa solidité à la pièce. La technologie de tissage 3D est brevetée depuis le début des années 2000 et des pièces fabriquées ainsi font partie des moteurs Leap “qui ont déjà plus de 70 millions d’heures de vol”.Dans Rise, elles vont être beaucoup plus nombreuses, explique Delphine Dijoud.”On vient la pousser encore un peu plus loin pour aller chercher de l’allègement et de la robustesse”, ajoute-t-elle.- “Économes en carburant” -L’autre partie de Rise exposée sera le carter d’échappement, une pièce structurelle située à l’extrémité arrière d’un moteur d’avion, qui canalise les gaz chauds et réduit la perte de l’énergie. Cette pièce, d’un seul bloc sans soudure, utilise le procédé de fabrication additive qui consiste à fusionner les grains de poudre au laser, dans une autre usine de Safran à Haillan, près de Bordeaux. L’inverse de l’usinage, un procédé on l’on enlève de la matière superflue. “Pour obtenir 1 kg de pièce utile, on utilise 5 kg de matière (en usinage) et 1,5 kg en fabrication additive”, explique Fançois-Xavier Foubert, responsable de ce procédé au sein de Safran.Cette méthode permet de réduire de 20% à 50% le poids des pièces, un enjeu crucial pour l’aviation, ajoute-t-il. La pale, comme le carter, “font appel à des technologies de fabrication innovantes appliquées ici à des pièces de très grande dimension, pour des moteurs beaucoup plus économes en carburant”, résume auprès de l’AFP Éric Dalbiès, directeur de la stratégie et de l’innovation à Safran.Au Bourget, Safran cherche à montrer aux avionneurs que “les technologies nécessaires pour la prochaine génération d’avions progressent vite et que nous serons capables de proposer des technologies maîtrisées lorsqu’ils lanceront le renouvellement de leurs produits”, conclut-il. 

Le nouveau moteur de Safran, pari radical pour l’avion de demain, “rentre dans le concret”

Safran lève un coin du voile sur Rise, son moteur d’avion du futur: au salon du Bourget, qui s’ouvre lundi, le groupe français en présente deux composants, dont une aube de soufflante de 1,6 mètre, tissée en 3D, élément clé de cet engin de rupture technologique.”On rentre dans le concret” avec la démonstration de cette …

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Google propose de créer un podcast IA à partir des résultats d’une recherche

Google a lancé vendredi une nouvelle fonctionnalité qui permet de transformer, en quelques secondes, les résultats d’une recherche sur son moteur en podcast généré par intelligence artificielle (IA).Audio Overviews est bâti sur le modèle d’IA générative de Google, Gemini, et utilise les éléments textuels produits par une demande pour créer un programme audio.Le podcast se présente comme une conversation vivante entre deux personnes, dont la voix est synthétisée par IA, qui se penchent sur le sujet qui intéresse l’internaute.Ce court format de quelques minutes “vous offre un moyen pratique de vous informer, sans avoir à utiliser vos mains, pour pouvoir faire autre chose en même temps ou parce que vous préférez l’audio” au texte, explique Google dans un message publié sur son site.Cette nouvelle offre témoigne de la volonté des grands acteurs de l’IA générative de simplifier au maximum les interactions des utilisateurs avec l’intelligence artificielle.Beaucoup estiment que dans ce nouvel environnement, la voix et le son devraient jouer un rôle beaucoup plus important que précédemment, comme l’illustrent déjà les assistants vocaux Siri ou Alexa.Google avait déjà mis en ligne, en septembre, une fonction sur sa plateforme d’IA générative NotebookLM capable de décliner un ou plusieurs documents dans une version podcast IA, également sur un mode conversationnel.

Google propose de créer un podcast IA à partir des résultats d’une recherche

Google a lancé vendredi une nouvelle fonctionnalité qui permet de transformer, en quelques secondes, les résultats d’une recherche sur son moteur en podcast généré par intelligence artificielle (IA).Audio Overviews est bâti sur le modèle d’IA générative de Google, Gemini, et utilise les éléments textuels produits par une demande pour créer un programme audio.Le podcast se …

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Médias: Sophie Gourmelen prend la tête du groupe Ebra

Jusqu’ici directrice générale du Parisien – Aujourd’hui en France, Sophie Gourmelen a été nommée présidente du groupe de presse régionale Ebra à partir de septembre 2025, a annoncé vendredi Crédit Mutuel Alliance Fédérale, son actionnaire unique, six mois après la démission de Philippe Carli.L’ancien président du groupe de presse Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), Philippe Carli, mis en cause pour avoir “aimé” sur le réseau social LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite, avait annoncé quitter ses fonctions en janvier.Sophie Gourmelen, décrite dans le communiqué comme “professionnelle reconnue des médias” et du numérique, aura pour “mission principale de poursuivre les travaux déjà engagés pour un retour à la rentabilité” du groupe qui compte neuf quotidiens régionaux où travaillent plus de 1.400 journalistes.Elle devra “notamment renforcer la stratégie de transformation numérique en cours, tant sur le plan éditorial que marketing, ainsi que poursuivre la diversification des activités du groupe”, est-il encore indiqué.Sophie Gourmelen sera aussi chargée de “poursuivre les efforts entrepris ces dernières années pour rétablir l’équilibre financier” du groupe, tout en travaillant à “répondre aux nouvelles attentes du public et à rajeunir le lectorat” et à “diversifier son modèle économique”.Ebra édite Le Dauphiné libéré, Le Bien public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès, L’Est républicain, Le Républicain lorrain, Vosges Matin, L’Alsace et Les Dernières nouvelles d’Alsace, des titres qui couvrent au total 23 départements dans l’est de la France.”C’est avec une grande fierté que je rejoins la présidence du Groupe Ebra”, a commenté la nouvelle dirigeante, citée dans le communiqué et disant mesurer “pleinement l’importance de notre mission: garantir une information fiable et ancrée dans la vie des territoires”. Diplômée de l’école de commerce Excelia, Mme Gourmelen a entamé sa carrière chez International Master Publishers en 1990, avant de rejoindre en 2006 Prisma Presse. Elle rejoint en 2008 le Groupe Les Echos où elle devient directrice déléguée marketing digitale et intègre le comité exécutif. Elle était directrice générale et directrice de publication du Parisien – Aujourd’hui en France depuis 2016.Jusqu’à sa démission, Philippe Carli dirigeait le groupe depuis 2017. Il avait été épinglé, mi-janvier, par Mediapart pour avoir “aimé” des messages émanant de personnalités d’extrême droite comme la députée européenne (Reconquête!) Sarah Knafo.L’intérim à la présidence avait été confié à Éric Petitgand, directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

Neuf ans après sa sortie, Pokémon Go attire les foules à Paris

“C’est la première fois que cet évènement a lieu en France, on ne pouvait pas louper ça!” A l’occasion du Pokémon Go Fest, des milliers de fans du jeu mobile devenu phénomène mondial dès sa sortie à l’été 2016 se réunissent de vendredi à dimanche dans un parc au sud de Paris.Ce jeu en réalité augmentée, qui consiste à attraper grâce à son smartphone des créatures virtuelles cachées dans le monde réel, a été téléchargé plus d’un milliard de fois. Selon le cabinet spécialisé Sensor Tower, les joueurs ont même dépensé plus de 6 milliards de dollars dans l’application sur les six premières années qui ont suivi sa commercialisation.Même si Pokémon Go ne connaît plus le même succès qu’à ses débuts, il rassemblait toujours près de 30 millions de joueurs mensuels en 2024, d’après des chiffres du studio propriétaire du jeu, Scopely. Dans les allées du Parc de Sceaux, métamorphosées pour la première édition française du Pokémon Go Fest (après le Japon, les États-Unis, Berlin, Londres ou Madrid), les chasseurs de Pokémon déambulent entre les arènes aux couleurs des différentes équipes, les chapiteaux accueillant des mascottes à l’effigie de leurs spécimens favoris et l’immense statue de Pikachu, star du jeu, qui trône devant l’entrée du château.Pendant trois jours, les 60.000 fans de la franchise japonaise participant à l’événement peuvent tenter d’attraper pour la première fois le nouveau Pokémon “Volcanion” et profitent surtout d’un “moment en communauté” avec des joueurs venus du monde entier. “Le Pokémon Go Fest est surtout là pour encourager les communautés à se retrouver, parce que nous sommes un jeu mobile mais nous voulons nous assurer que les gens se rencontrent dans la vraie vie, c’est un peu la mission première de ce jeu”, explique à l’AFP Moïse Kabongo, marketing manager de Pokémon Go France.- “Jeu éternel” -Et le pari semble réussi: “on vient surtout pour voir des gens qu’on voit sur YouTube, pour retrouver des copains, pour rencontrer des gens qu’on ne connaît que sur les messageries”, raconte Marc Decausse, un sexagénaire venu de Toulouse pour le festival.  Le retraité converti par son petit-fils a participé à un “safari Pokémon” à Barcelone en 2023. Pour lui, l’aspect social compte avant tout: “c’est un des rares jeux mobiles où il faut autant jouer avec les autres”, en échangeant des cadeaux, des Pokémon ou en participant ensemble à des combats, résume-t-il.Jack, Néo-Zélandais de 25 ans, porte lui une pancarte en carton proposant d’échanger avec les autres participants des “Pokémon régionaux” de son continent (certaines créatures étant uniquement disponibles dans des régions spécifiques).”Le jeu se renouvelle sans cesse, il propose de nouvelles choses chaque saison, c’est pour ça que je ne me lasse pas”, explique celui qui est dresseur sur Pokémon Go depuis près de neuf ans.”Nous essayons de faire évoluer constamment le jeu en ajoutant toujours plus de nouvelles fonctionnalités, parce que nous concevons Pokémon Go comme ce qu’on appelle un +jeu éternel+”, abonde avec fierté le directeur produit Michael Steranka, qui assure que le rachat en mars de la société éditrice Niantic par le géant du divertissement sur mobile Scopely n’a “rien changé”.”Pokémon Trading Card Game Pocket”, jeu en ligne sorti l’année dernière, est le dernier grand succès de la licence. Entre fin octobre et fin décembre 2024, il a généré près de 180 millions de dollars (171 millions d’euros) de recettes.   

Touchée par la crise des médias, l’AFP annonce un “programme d’économies”

L’Agence France-Presse (AFP) va engager un “programme d’économies” de 12 à 14 millions d’euros sur 2025 et 2026, à cause d’une “dégradation durable” de ses perspectives financières liée à la crise mondiale des médias, a annoncé son PDG, Fabrice Fries, vendredi.”Nous engageons sans attendre un programme d’économies de court terme” pour “dégager environ 2 millions d’économies” d’ici fin 2025, a déclaré M. Fries dans un message vidéo diffusé en interne.Pour 2026, “la marche sera bien plus haute” puisqu’il faudra “dégager entre 10 et 12 millions d’euros d’économies”, a-t-il poursuivi. Cela “ne sera possible que si on adapte notre organisation, nos structures, nos modes de fonctionnement (…), sans ralentir nos investissements”.”Ce sont de mauvaises nouvelles que j’annonce (…) mais je sais que l’Agence a du ressort”, a ajouté M. Fries.Selon lui, après sept années de progression continue, les “revenus commerciaux” de l’AFP “vont régresser cette année”, avec près de 8 millions d’euros en moins par rapport à ce qui est prévu dans le budget.Ce “recul” a plusieurs raisons. D’abord, un “attentisme économique mondial lié à la crainte d’une récession”.Ensuite, des annulations de contrats dues à “la pression” mise par des “gouvernements autoritaires ou populistes” sur des clients de l’AFP.A ce titre, il a cité la fin du programme de fact-checking de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) aux Etats-Unis, auquel participait l’AFP, et “l’arrêt brutal” du contrat avec la radio publique Voice of America, que l’administration Trump veut démanteler.Dernière explication invoquée pour la baisse des revenus: l’AFP a “certainement surestimé” sa “capacité à faire reconnaître et rémunérer” par “les acteurs de la tech” sa “propriété intellectuelle” sur ses contenus.Plus largement, cette “dégradation durable” est, selon M. Fries, une conséquence de la mauvaise santé des médias clients de l’AFP, bouleversés par les nouveaux usages numériques. D’autant que “viennent s’y greffer les progrès stupéfiants de l’intelligence artificielle”.Selon l’intersyndicale CGT-SNJ-Sud-FO et CFE-CGC de l’AFP, des “premières pistes” d’économies seront annoncées lors d’un conseil d’administration, avant un comité social et économique le 11 juillet pour les détailler.Les syndicats “se mobiliseront pour la défense de l’emploi et de conditions de travail permettant de poursuivre la mission de l’AFP pour un journalisme de qualité”, ont-ils promis dans un communiqué.Ils se donnent “pour mission d’aller voir les parlementaires et sensibiliser l’opinion afin que la plus grande agence de presse mondiale non anglo-saxonne n’entame pas un rabougrissement mortifère”, alors qu’elle vient de fêter ses 80 ans.En 2024, l’AFP a réalisé un résultat net de 200.000 euros et un chiffre d’affaires de 326,4 millions d’euros. Outre ses revenus commerciaux, elle reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (118,9 millions d’euros en 2024).L’AFP est l’une des trois agences mondiales d’information, avec AP et Reuters. Elle emploie 2.600 collaborateurs de 100 nationalités et fournit de l’information en six langues.Elle jouit d’un statut particulier. Elle n’est pas une entreprise publique mais n’a pas d’actionnaires, et ses clients, dont l’Etat français, siègent à son conseil d’administration.