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DeepSeek: les restrictions américaines derrière le succès de l’IA chinoise?

Les restrictions américaines sur les puces high-tech ont pu, sans le vouloir, propulser le succès du chatbot DeepSeek, ce qui inquiète les Etats-Unis sur leur capacité à contrer la Chine dans la course à l’intelligence artificielle (IA).Conçu par une start-up de Hangzhou (est de la Chine), ce robot conversationnel a stupéfié les acteurs du secteur …

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DeepSeek: les restrictions américaines derrière le succès de l’IA chinoise?

Les restrictions américaines sur les puces high-tech ont pu, sans le vouloir, propulser le succès du chatbot DeepSeek, ce qui inquiète les Etats-Unis sur leur capacité à contrer la Chine dans la course à l’intelligence artificielle (IA).Conçu par une start-up de Hangzhou (est de la Chine), ce robot conversationnel a stupéfié les acteurs du secteur par sa capacité à égaler ses concurrents américains – à un coût apparemment très inférieur.Une réussite obtenue malgré des restrictions des Etats-Unis, qui bloquent l’accès des entreprises chinoises aux puces les plus avancées, nécessaires au développement de modèles d’apprentissage massif pour l’IA.Le fondateur de DeepSeek, Liang Wenfeng, a reconnu que l'”embargo sur les puces haut de gamme” représentait un obstacle majeur.Ces restrictions ambitionnent de maintenir la domination technologique américaine, mais ont poussé DeepSeek à imaginer des solutions ingénieuses pour les contourner, soulignent des analystes. La start-up dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Les contraintes pesant sur la Chine en matière d’accès aux puces ont forcé l’équipe de DeepSeek à concevoir des modèles plus efficaces, toujours compétitifs mais à moindre coût d’entraînement”, souligne Jeffrey Ding, de l’Université George Washington.Les restrictions américains “ne parviennent pas à empêcher d’autres pays de concevoir des modèles de pointe” et “l’histoire a prouvé qu’il est impossible de mettre sous cloche” une technologie comme l’IA, estime-t-il.DeepSeek n’est pas la première entreprise chinoise contrainte d’innover de la sorte. Le géant technologique Huawei, fabricant notamment de smartphones et visé par des sanctions américaines, a par exemple réussi à réorienter ses activités.- Effet de surprise -Mais c’est la première fois qu’un tel vent de panique souffle dans la Silicon Valley et à Washington.Investisseur réputé dans la tech, Marc Andreessen a décrit l’irruption de DeepSeek comme “le moment Spoutnik de l’IA”, en référence au lancement en 1957 du premier satellite artificiel par Moscou, qui avait provoqué un choc en Occident.Beaucoup jugeaient la suprématie américaine incontestable en matière d’IA, avec des géants comme OpenAI ou Meta (la société mère de Facebook).Si la Chine ambitionne de devenir leader mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2030, les réalisations des entreprises chinoises ne suscitaient jusqu’alors guère d’inquiétudes aux Etats-Unis.Le mastodonte chinois Baidu, qui veut rivaliser avec ChatGPT, a déçu au moment de lancer son robot conversationnel Ernie Bot, confortant l’idée, répandue côté américain, selon laquelle la stricte réglementation chinoise étoufferait l’innovation.Puis DeepSeek est arrivé.”Cela remet en question le postulat, que beaucoup avaient, vis-à-vis de la puissance de calcul et du traitement des données nécessaires à l’innovation”, estime Samm Sacks, membre du Paul Tsai China Center, un cercle de réflexion américain.”La question, c’est peut-on avoir accès à une intelligence artificielle de pointe, à une fraction du coût et avec une fraction de la puissance de calcul qu’on pensait nécessaire?”La stratégie américaine en matière d’IA consiste à “injecter de plus en plus de puissance de calcul et de performance afin d’obtenir des résultats de plus en plus performants”, note M. Ding, de l’université George Washington.- “Peur” -C’est l’idée directrice de “Stargate”, un projet présenté par Donald Trump, qui réunit OpenAI et le géant japonais SoftBank et prévoit d’investir jusqu’à 500 milliards de dollars dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.Cependant, le succès du chatbot R1 de DeepSeek — dont les développeurs affirment qu’il a été conçu pour seulement 5,6 millions de dollars — suggère que l’innovation peut être bien moins coûteuse.Certains experts restent prudents: l’ensemble des coûts engagés par la start-up sont peut-être plus importants qu’annoncé.Donald Trump a toutefois décrit DeepSeek comme un “avertissement” pour les entreprises américaines.L’onde de choc DeepSeek remet-elle en cause l’efficacité des restrictions américaines? Non, estime Mark Kennedy, directeur de l’Institut Wahba pour la concurrence stratégique au Wilson Center, un centre de réflexion américain.Le gouvernement américain pourrait dorénavant “étendre les restrictions sur les puces d’IA” et renforcer sa surveillance des technologies auxquelles les entreprises chinoises peuvent accéder, souligne-t-il.”Etant donné les limites des mesures purement défensives, il pourrait aussi augmenter les investissements dans l’IA aux Etats-Unis, renforcer les alliances et affiner les politiques pour s’assurer de maintenir son leadership sans pousser davantage de pays vers l’écosystème chinois.”Côté américain, la “peur” de “prendre du retard par rapport à la Chine pourrait désormais catalyser cette dynamique”, indique Rebecca Arcesati, analyste à l’institut Merics, un centre de réflexion dédié à la Chine.

Face au succès de l’IA chinoise, la tech américaine voit rouge

L’irruption du rival chinois de ChatGPT sur la scène jusqu’à présent très américaine de l’intelligence artificielle (IA) a ravivé les angoisses de la Silicon Valley et de Washington, qui appellent à mettre les bouchées doubles pour battre la Chine avant qu’il ne soit trop tard.”Si l’Amérique se laisse distancer par la Chine dans le domaine …

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Face au succès de l’IA chinoise, la tech américaine voit rouge

L’irruption du rival chinois de ChatGPT sur la scène jusqu’à présent très américaine de l’intelligence artificielle (IA) a ravivé les angoisses de la Silicon Valley et de Washington, qui appellent à mettre les bouchées doubles pour battre la Chine avant qu’il ne soit trop tard.”Si l’Amérique se laisse distancer par la Chine dans le domaine de l’IA, elle se laissera distancer partout: économiquement, militairement, scientifiquement, dans l’éducation, partout”, a lancé mardi Chuck Schumer, sénateur démocrate.La semaine dernière, la start-up chinoise DeepSeek a sorti un nouveau modèle d’IA générative similaire à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) et d’autres, pour une fraction des coûts induits par les géants américains.L’adoption ultra rapide de DeepSeek a suscité l’ébahissement, l’admiration, la chute de Nvidia (fournisseur de puces de pointe pour l’IA) à Wall Street et de nombreuses mises en garde.”L’innovation de la Chine avec DeepSeek est frappante, mais ce n’est rien comparé à ce qui se passera si la Chine bat les États-Unis sur l’objectif ultime de l’AGI, l’intelligence artificielle générale”, a continué Chuck Schumer devant les autres élus, évoquant le graal ultime d’OpenAI et ses concurrents: une IA aux capacités cognitives équivalentes à celles des humains.”Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas permettre que cela se produise.”- “Phénoménal” -Depuis des années, le gouvernement américain multiplie les mesures pour préserver son avance dans l’IA, considérée comme un enjeu de sécurité nationale.Les contrôles à l’exportation restreignent ainsi l’accès de la Chine aux puces les plus sophistiquées, notamment celles de Nvidia, qui ont donné naissance à l’IA générative chez OpenAI.Peine perdue: DeepSeek a indiqué s’être servi de semi-conducteurs de Nvidia, moins perfectionnés (dont l’importation est autorisée) et de méthodes différentes pour parvenir à un résultat équivalent aux meilleurs modèles américains.L’application arrive en tête des téléchargements sur Apple et des entreprises américaines adoptent déjà l’interface de programmation du modèle pour leurs propres services d’IA.Comme Perplexity, qui combine un assistant IA et un moteur de recherche. “L’intégration du (modèle) R1 de DeepSeek avec la recherche en ligne, c’est vraiment phénoménal, on voit le modèle penser à voix haute comme une personne intelligente et consulter des centaines de sources”, s’est félicité sux X Aravind Srinivas, patron de la start-up californienne.Il a précisé que les données des utilisateurs sont hébergés sur des serveurs occidentaux.Du patron de Microsoft Satya Nadella à Donald Trump, de nombreuses personnalités ont exhorté la tech américaine à considérer DeepSeek comme une incitation à mettre les bouchées doubles.Sam Altman, patron d’OpenAI, s’est dit “impressionné”, mais aussi “revigoré” par cette nouvelle concurrence.- “Balle dans le pied” -Mais de nombreux élus et figures de la tech associent avant tout les technologies chinoises à la désinformation et à l’espionnage.”Soyons clairs: DeepSeek R1 est une autre branche numérique du Parti communiste chinois (qui) censure toute critique du Parti et du président Xi”, a déclaré sur X l’élu républicain Mark Green.”L’intégration de l’IA chinoise dans les sociétés occidentales devrait nous inquiéter”, a réagi Ross Burley, cofondateur de l’ONG Centre for Information Resilience. “Nous avons vu à maintes reprises comment Pékin utilise sa domination technologique à des fins de surveillance, de contrôle et de coercition, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays”.Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram), brandit l’épouvantail chinois face aux élus américains chaque fois qu’ils envisagent d’encadrer ses plateformes.”DeepSeek fait du très bon travail (…) Mais si vous lui demandez si la (répression sur la) place Tiananmen a eu lieu, il le niera”, a-t-il dit récemment au micro de Joe Rogan. “S’il doit y avoir un modèle open source que tout le monde utilise, nous devrions vouloir que ce soit un modèle américain, n’est-ce pas ?”D’après le site spécialisé The Information, Meta a formé des groupes de crise pour disséquer DeepSeek et améliorer Llama, son propre modèle ouvert.La peur de la Chine est si forte aux Etats-Unis qu’elle a permis, fait rarissime, d’unir les républicains et démocrates. Ils ont voté une loi l’année dernière pour interdire TikTok, filiale du groupe chinois ByteDance.Une approche jugée contre-productive par de nombreux ingénieurs.Zhiding Yu a ainsi raconté sur X comment un stagiaire chinois de son équipe chez Nvidia a choisi de rejoindre DeepSeek en 2023, quand la start-up était encore minuscule.”Si nous continuons à fomenter des théories géopolitiques et à créer des environnements hostiles aux chercheurs chinois, nous nous tirons une balle dans le pied”, a-t-il écrit. “Nous avons besoin d’une plus grande diversité de talents”.

Karoline Leavitt, la “gen Z” trumpiste face aux journalistes

A 27 ans, elle est la plus jeune porte-parole jamais nommée à la Maison Blanche: Karoline Leavitt, qui incarne une “génération Z” résolument conservatrice, sait très bien que le premier communicant de Donald Trump est… Donald Trump.”Le président est le meilleur porte-parole de cette Maison Blanche”, a-t-elle dit mardi pour sa première prise de parole derrière le podium d’une salle de presse pleine à craquer.Le président américain a déjà répondu à des dizaines, voire des centaines de questions depuis son investiture, lors d’échanges impromptus que son prédécesseur Joe Biden évitait lui au maximum.La jeune femme aux longs cheveux blonds, vêtue d’un blazer mauve et avec une croix bien visible autour du cou, a engagé l’exercice redoutable du point-presse avec dans la voix une vibration un peu nerveuse qui a bien vite disparu.- “Nouvelles voix” -“Karoline est intelligente, solide et s’est avérée être une communicante très efficace” pendant la campagne, au cours de laquelle elle est devenue mère d’un petit garçon, avait commenté le président républicain en annonçant sa nomination à ce poste exposé.Karoline Leavitt ne s’est pas engagée à faire un briefing chaque jour, comme les deux porte-parole de l’ancien président Joe Biden.Cette pratique avait déjà été très sporadique pendant le premier mandat du milliardaire (2017-2021), qui avait usé au total quatre porte-paroles sur cette période.Mais elle a dit qu’elle ferait entrer de “nouvelles voix” dans la salle de presse.”Nous encourageons les journalistes indépendants, les podcasteurs, les influenceurs et les créateurs de contenus à demander des accréditations”, a-t-elle dit, pendant une conférence de presse d’une cinquantaine de minutes menée avec aplomb, et en ne s’appuyant que très rarement sur des notes écrites.- “Dire la vérité” -Elle a désigné pour l’une des premières questions un journaliste du site ultra-conservateur Breitbart.La campagne de Donald Trump, qui a été critiqué à maintes reprises pour avoir tenu des propos sexistes, s’est beaucoup appuyée sur des personnalités des réseaux sociaux pour mobiliser un électorat jeune et masculin.L’attribution des sièges dans la salle de conférence de presse est gérée par l’Association des correspondants à la Maison Blanche.Les places situées à l’avant, les plus convoitées, sont occupées par les journalistes des grands médias traditionnels: CNN et Fox News pour la télé, l’agence de presse AP, le New York Times ou le Washington Post.Mais quelques sièges, sur le côté, sont réservés aux attachés de presse et autres officiels de la Maison Blanche venant assister à cette prise de parole.C’est là que prendront place les représentants des “nouveaux médias”, a dit Karoline Leavitt, qui a promis de “toujours dire la vérité”.Pendant la campagne électorale, Donald Trump a relayé de fausses informations à de nombreuses reprises, et laissait la salle huer les journalistes présents à ses meetings, journalistes qu’il a qualifiés d'”ennemis du peuple”.- Loyauté -La porte-parole a par ailleurs annoncé que son équipe allait rendre leurs badges d’accès à 440 journalistes qui en avaient été “injustement privés” par la précédente administration.  La loyauté indéfectible de Karoline Leavitt – principal critère de recrutement dans la nouvelle administration Trump – ne date pas d’hier.Alors étudiante à l’université de Saint Anselm (New Hampshire, nord-est), elle avait envoyé en septembre 2017 une lettre au journal de l’établissement pour s’indigner qu’un professeur ait critiqué Donald Trump en classe et pour déplorer que le corps enseignant “diffuse ses convictions et opinions (progressistes) pendant les cours”.En juin 2024, elle avait violemment attaqué sur CNN les deux présentateurs choisis par la chaîne pour animer un débat entre son patron et le président démocrate Joe Biden, remettant en cause leur neutralité.La journaliste qui l’interrogeait, excédée, avait mis fin prématurément à l’interview.Karoline Leavitt avait brigué sans succès un siège au Congrès en 2022. Selon le site d’informations NOTUS, qui s’appuie sur des documents financiers, elle avait accepté pendant sa campagne 200.000 dollars de dons dépassant les limites légales, et ne les avait pas déclarés par la suite.

Karoline Leavitt, la “gen Z” trumpiste face aux journalistes

A 27 ans, elle est la plus jeune porte-parole jamais nommée à la Maison Blanche: Karoline Leavitt, qui incarne une “génération Z” résolument conservatrice, sait très bien que le premier communicant de Donald Trump est… Donald Trump.”Le président est le meilleur porte-parole de cette Maison Blanche”, a-t-elle dit mardi pour sa première prise de parole derrière …

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Remous au groupe M6 qui projette de recruter Cyril Hanouna

L’avenir de Cyril Hanouna agite le PAF: après Karine Le Marchand, les journalistes de M6 et RTL se sont opposés mardi à la possible arrivée de l’animateur pour des émissions “apolitiques” loin de celles qui font polémique sur C8.”La direction du groupe M6 a souhaité rencontrer” les représentants de ses rédactions “pour préciser les contours …

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Remous au groupe M6 qui projette de recruter Cyril Hanouna

L’avenir de Cyril Hanouna agite le PAF: après Karine Le Marchand, les journalistes de M6 et RTL se sont opposés mardi à la possible arrivée de l’animateur pour des émissions “apolitiques” loin de celles qui font polémique sur C8.”La direction du groupe M6 a souhaité rencontrer” les représentants de ses rédactions “pour préciser les contours des projets d’émissions qui seraient proposées à l’animateur”, rapportent les sociétés de journalistes (SDJ) de M6 et RTL dans un communiqué transmis à l’AFP.”La direction présente un projet d’émissions de divertissement, apolitiques, portant principalement sur l’actualité des médias”, qui “ne traiterait d’aucun sujet polémique ni politique”, expliquent les SDJ. “Cette collaboration avec Cyril Hanouna serait conforme aux valeurs du groupe M6″, tandis qu'”une série de garde-fous sont prévus pour encadrer ces programmes”, ajoutent-elles.Pas de quoi rassurer les troupes. Consultée dans la foulée par les SDJ, “une vaste majorité des journalistes s’est prononcée contre l’arrivée potentielle de Cyril Hanouna au sein du groupe”, qui comprend notamment les chaînes de télé M6 et W9 et la radio RTL.La chaîne de Hanouna, C8, va s’arrêter le 28 février, car l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, n’a pas renouvelé son autorisation d’exploiter une fréquence de la TNT (télévision numérique terrestre).Propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, C8 a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de Hanouna, son animateur vedette, aux commandes de l’émission “Touche pas à mon poste” (TPMP).Son programme a notamment été épinglé “pour avoir relayé de fausses informations, pour manque de pluralisme, pour avoir relayé des propos discriminants, pour avoir manqué de retenue dans la diffusion d’images susceptibles d’humilier des personnes, ou encore pour avoir relayé à plusieurs reprises des théories du complot”, rappellent les SDJ de M6 et RTL.- “vive inquiétude” -“Cette ligne, rassemblant désinformation, insultes, prises de positions orientées vers l’extrême droite, suscite la vive inquiétude de nos rédactions”, soulignent-elles.”Nous nous adressons à tout le monde, sans être clivants, ni stigmatisants, avec sérieux, rigueur et neutralité, en respectant des règles déontologiques journalistiques claires”, ajoutent-elles, appelant le groupe à maintenir “ce cap sur ses antennes”. “La direction certifie que le projet proposé à Cyril Hanouna” par le groupe M6 “sera assorti de garanties, et n’aura rien à voir avec ses émissions actuelles”.Mais “les rédactions de M6 et RTL craignent que son arrivée dans le groupe n’ait des conséquences néfastes sur leur travail et la perception que les téléspectateurs et l’opinion publique en ont”, font-elles valoir.Vendredi, l’une des vedettes de M6, Karine Le Marchand, avait dénoncé avec fracas la possible arrivée de l’animateur au sein du groupe. “S’il vient, je m’en vais”, avait tonné la présentatrice de “L’amour est dans le pré” dans le quotidien Libération.- “rien n’est signé” -Depuis plusieurs mois et l’annonce de la fin de C8, les rumeurs vont bon train sur l’avenir de Hanouna.Début janvier, le président du groupe Canal+, Maxime Saada, a indiqué qu’il n’était “pas acté” que Hanouna y reste, même si c’est ce que souhaite l’entreprise.L’animateur lui-même a avancé début janvier une “piste sérieuse”: basculer sur CStar, autre chaîne du groupe Canal+, pour “un talk show de type TPMP de 18h00 à 21h30”. Ces derniers mois, il a également évoqué le projet de diffuser des programmes sur internet.Outre la télévision, il officie à la radio sur Europe 1, également dans le giron de M. Bolloré.Dans un précédent message interne diffusé vendredi et consulté par l’AFP, la SDJ de M6 avait déjà fait état d’échanges avec la direction de l’information du groupe au sujet de Cyril Hanouna, évoquant une possible arrivée sur W9 “en septembre”. “Rien n’est signé+”, rapportait la SDJ de M6.Sollicitée par l’AFP, la direction du groupe M6 n’a pas réagi.

Médias: le patron d’Ebra démissionne après des “likes” de publications d’extrême droite

Le président du groupe de presse Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), Philippe Carli, mis en cause pour avoir “aimé” sur le réseau social LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite, a démissionné mardi.”Dans l’intérêt du groupe Ebra, j’ai décidé de quitter mes fonctions de président”, a annoncé dans un communiqué Philippe Carli.Cet homme d’affaires de 64 ans dirigeait depuis 2017 le groupe, propriété du Crédit mutuel, qui regroupe neuf quotidiens régionaux où travaillent plus de 1.400 journalistes.Il avait été épinglé la semaine dernière par Mediapart pour avoir “aimé” des messages émanant de personnalités d’extrême droite comme la députée européenne (Reconquête!) Sarah Knafo.Sans revenir sur l’émoi provoqué par ces révélations au sein même des rédactions du groupe Ebra, Philippe Carli déclare que “le groupe a aujourd’hui besoin d’une nouvelle impulsion pour accompagner les évolutions à venir et répondre aux mutations du secteur”.Il affirme avoir “exercé (son) métier avec passion et dévouement pour animer, développer et promouvoir ce groupe de presse indépendant et respecté”, et s’être “personnellement engagé pour défendre les conditions de son indépendance et de sa ligne éditoriale”.- “Décision responsable” -Prenant acte de cette démission, le Crédit mutuel, unique actionnaire du groupe, a salué une “décision responsable qui doit permettre aux rédactions du groupe Ebra de retrouver leur sérénité dans un contexte économique qui reste difficile pour le secteur”.La banque a, par ailleurs, réaffirmé “son attachement aux principes éditoriaux formulés par les rédactions et la direction du groupe Ebra autour de la défense de la vérité des faits, de l’indépendance et du refus de toute pression éditoriale, ainsi que son choix d’assurer le pluralisme des opinions et des points de vue, et enfin le refus de toutes formes de discrimination”.La CGT avait réclamé lundi le départ de M. Carli, en raison de sa “proximité affichée avec des figures d’extrême droite”. “Ce n’était pas possible pour nous de travailler dans des rédactions dont l’indépendance et les valeurs pouvaient être entachées par les prises de position du président du groupe Ebra”, a déclaré à l’AFP Delphine Banas, déléguée SNJ-CGT au Républicain lorrain. “Nous trouvons que son mea culpa n’était pas à la hauteur du préjudice”, a réagi de son côté la CGT pour les titres L’Est Républicain, Vosges Matin et pour la régie publicitaire Ebra Medias Lorraine-Franche-Comté.M. Carli a “porté atteinte à l’image, à la réputation et à la crédibilité de nos titres, de nos rédactions et de nos salariés” et “a aussi écorné l’image du Crédit Mutuel, banque mutualiste, dont les valeurs sont la liberté, la solidarité, la démocratie et l’indépendance”, selon le syndicat.”L’urgence après cette regrettable parenthèse est la réaffirmation des valeurs historiques du groupe”, a estimé la CFDT, annonçant qu’elle “restera vigilante sur le respect” de “la défense de la vérité des faits”, du “pluralisme des opinions” et du “refus de toutes formes de discrimination”.- Ancien DG d’Amaury -Tout en saluant le départ de Philippe Carli, le Crédit mutuel a souligné son “engagement sans faille pour profondément transformer et assurer la pérennité des neuf titres du groupe, confrontés à une crise sans précédent (crise démocratique, digital first, explosion des coûts du papier et de l’énergie, tension sur le portage, inflation, pression des gratuits, etc.)”.Ebra édite Le Dauphiné libéré, Le Bien public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès, L’Est républicain, Le Républicain lorrain, Vosges Matin, L’Alsace et Les Dernières nouvelles d’Alsace, des titres qui couvrent au total 23 départements dans l’est de la France.Depuis la prise de fonction de Philippe Carli en 2017, Ebra a mutualisé les moyens de ses différents quotidiens régionaux et réduit le nombre de ses imprimeries, réalisant des dizaines de millions d’euros d’économies mais provoquant plusieurs mouvements de grève dans les rédactions du groupe, dénonçant une détérioration des conditions de travail.Avant de rejoindre le groupe Ebra, M. Carli avait été directeur général du groupe Amaury de 2010 à 2015.A ce titre, il avait piloté un plan d’économies et mené à bien la cession du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui au groupe LVMH, qui a permis à Amaury de se recentrer dans l’univers du sport, à travers ses deux branches: l’information (L’Equipe) et l’organisation d’événements (ASO).Ingénieur de formation, M. Carli a connu une première carrière dans l’industrie et a notamment occupé le poste de PDG de Siemens France.

Médias: le patron d’Ebra démissionne après des “likes” de publications d’extrême droite

Le président du groupe de presse Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), Philippe Carli, mis en cause pour avoir “aimé” sur le réseau social LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite, a démissionné mardi.”Dans l’intérêt du groupe Ebra, j’ai décidé de quitter mes fonctions de président”, a annoncé dans un communiqué Philippe Carli.Cet homme d’affaires de 64 ans dirigeait …

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