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Avec Trump, le milieu des cryptomonnaies a un “défenseur” et un “allié”, selon Vance

Le milieu des cryptomonnaies dispose désormais d’un “défenseur” et d’un “allié” à la Maison Blanche en la personne de Donald Trump, a clamé mercredi le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, alors que les critiques fustigent l’implication du milliardaire dans divers projets personnels autour des devises numériques.”Nous donnons priorité à l’élimination des règles, de la bureaucratie …

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Avec Trump, le milieu des cryptomonnaies a un “défenseur” et un “allié”, selon Vance

Le milieu des cryptomonnaies dispose désormais d’un “défenseur” et d’un “allié” à la Maison Blanche en la personne de Donald Trump, a clamé mercredi le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, alors que les critiques fustigent l’implication du milliardaire dans divers projets personnels autour des devises numériques.”Nous donnons priorité à l’élimination des règles, de la bureaucratie et des lois qui, selon nous, étaient dirigées contre les cryptos par nos prédécesseurs”, a professé l’ancien sénateur de l’Ohio lors d’une intervention à l’occasion de la conférence Bitcoin 2025 à Las Vegas (Nevada).Depuis son investiture, Donald Trump a nommé à la tête de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, un partisan des cryptomonnaies, Paul Atkins, qui a succédé à Gary Gensler, adepte d’une ligne dure et répressive.”Nous allons virer tous les gens comme lui”, a lancé JD Vance au sujet de Gary Gensler, accusé d'”attaquer la moindre initiative pour démocratiser nos marchés financiers (…) sous prétexte de protéger les consommateurs”.Le président des Etats-Unis a également institué une “réserve stratégique” fédérale alimentée par des bitcoins saisis par la justice américaine et amené l’un des régulateurs bancaires américains, l’OCC, à clairement autoriser les établissements financiers traditionnels à utiliser les devises numériques.Il milite aussi pour le vote de deux textes en cours d’examen au Congrès.Le premier, qui instaure un cadre légal pour les “stablecoins”, devrait faire prochainement l’objet d’un examen final au Sénat.”Nous voulons simplement que nos compatriotes prennent conscience que les cryptos et les actifs numériques font désormais partie de l’économie réelle et sont là pour longtemps”, a martelé JD Vance.Longtemps opposé aux cryptomonnaies, Donald Trump a fait volte-face l’an dernier, un revirement qui lui a valu des contributions colossales du secteur à sa campagne présidentielle.Sur le plan personnel, il a multiplié les projets autour de ces actifs d’un nouveau genre.Il a prêté son nom à une nouvelle plateforme d’échanges, appelée World Liberty Financial, et mis sur le marché sa propre devise numérique, le $TRUMP, quelques heures avant son investiture, en janvier.Le 22 mai, il a invité à dîner les 220 plus gros détenteurs de $TRUMP, suscitant de vives critiques relatives à un possible conflit d’intérêt.Mardi, la société de médias qui porte son nom, Trump Media and Technology Group (TMTG), a annoncé la levée de 2,5 milliards de dollars pour investir dans des cryptomonnaies.

“Chantage” sur Karine Le Marchand: un an de prison avec sursis requis contre Mimi Marchand

Un système “malhonnête” et “peu glorieux” pour se créer “des obligés” parmi les célèbres: l’accusation a requis mercredi une peine d’un an de prison avec sursis pour extorsion à l’encontre de la papesse de la presse people Mimi Marchand, accusée de chantage sur l’animatrice Karine Le Marchand.La procureure a aussi demandé 20.000 euros d’amende contre …

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“Chantage” sur Karine Le Marchand: un an de prison avec sursis requis contre Mimi Marchand

Un système “malhonnête” et “peu glorieux” pour se créer “des obligés” parmi les célèbres: l’accusation a requis mercredi une peine d’un an de prison avec sursis pour extorsion à l’encontre de la papesse de la presse people Mimi Marchand, accusée de chantage sur l’animatrice Karine Le Marchand.La procureure a aussi demandé 20.000 euros d’amende contre celle qui ne s’est pas “remise en cause” à l’audience devant le tribunal correctionnel de Paris, ne faisant que se “traiter d’idiote et d’abrutie” sans donner plus d’explication.En février 2020, Mimi Marchand, aujourd’hui 78 ans, avait alerté l’animatrice de “L’amour est dans le pré” qu’un “jeune” photographe inconnu avait tenté de lui vendre des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue. Elle l’avait rassurée, disant avoir “bloqué” les photos en donnant 3.000 euros au photographe.A la barre la veille, Mimi Marchand a reconnu avoir “menti” – les images avaient été faites par l’un de ses habituels paparazzi, Sébastien Valiela. “Merci Mimi, je te le revaudrai”, avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de “rembourser” une première partie de l’argent avancé, 1.600 euros.”Elle cherche à la mettre à son service en la +tenant+ avec les photos de sa fille”, accuse la procureure Marion Adam. Et Karine Le Marchand se retrouve “sous une contrainte morale insidieuse”, “obligée”, ajoute la magistrate, rappelant que Mimi Marchand avait après ce “service” multiplié les demandes auprès de l’animatrice, maintenant une “pression” constante. Dans son travail et avec un sentiment de “toute-puissance”, la patronne de la première agence photos de France Bestimage “a mis en place une stratégie pour se créer des obligés”, poursuit-elle. C’est “malhonnête, peu glorieux, absolument amoral et à mon sens un délit”, cingle-t-elle encore.Blazer bleu marine, courts cheveux cendrés, la reine de la presse people et communicante de l’ombre de puissants écoute courbée, sans ciller. Au sujet du “pouvoir de nuisance” qu’on lui prête, elle avait dit au tribunal: “le manteau est un peu large pour moi”. Sa défense plaidera lundi.- “Une morale” -Avant le parquet, l’avocat de Karine Le Marchand a dénoncé le fonctionnement de “mafia” de Mimi Marchand, tout sauf la “vieille dame pas maligne qui gagne pas beaucoup d’argent et qui regrette” qu’on a vue à la barre.Quand elle “rachète des photos” pour qu’elle ne soient pas publiées – ou fait semblant -, elle “va offrir sa protection” à des célèbres qui deviennent redevables, soutient  Me Jean Ennochi. Il lui réclame 10.000 euros en réparation du préjudice à l’animatrice, la même somme pour sa fille, ainsi que le remboursement des fameux 1.600 euros.La veille devant le tribunal, Karine Le Marchand avait poussé un coup de gueule contre le “système” de la presse people qu’elle “déteste”. Amère, elle a décrit les “boîtiers aimantés” posés sous sa voiture pour la traquer, les “sept paparazzis en bas” de chez elle “avec leur petites chaises” quand elle se sépare d’un ex-compagnon, les coups montés où on lui livre des ballons en forme de coeur à la sortie d’un restaurant le jour de la Saint-Valentin pour la photographier et titrer sur la “surprise de son amoureux”…Alors, a-t-elle grincé, entendre Mimi Marchand jurer devant les magistrats qu’elle a “une morale”, que “l’adultère sur papier glacé, moi je l’ai jamais fait”, Karine Le Marchand en “pleure de rire”.La procureure a aussi réclamé deux ans de prison avec sursis notamment pour violation du secret professionnel contre le policier qui avait donné l’information de la garde à vue au paparazzo Sébastien Valiela et un an avec sursis contre ce dernier pour recel.Ils étaient tous deux aussi jugés pour les mêmes infractions dans un dossier annexe, également en février 2020: le premier avait alerté le second de la possible arrestation de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux. A l’ouverture du procès lundi, Piotr Pavlenski s’était fait expulsé de la salle après avoir réclamé la relaxe de Mimi Marchand (qui a pourtant bénéficié d’un non-lieu sur ce volet), estimant que la diffusion des images de son interpellation participaient à son oeuvre de “pornopolitique”.

Partenariat entre xAI et Telegram, qui va recevoir 300 millions de dollars

Telegram a passé un accord avec xAI qui prévoit la mise à disposition de l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative Grok sur la plateforme de messagerie pour une durée d’un an moyennant le versement de 300 millions de dollars en numéraire et actions par le groupe contrôlé par Elon Musk.Outre cette enveloppe, Telegram recevra également la …

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Partenariat entre xAI et Telegram, qui va recevoir 300 millions de dollars

Telegram a passé un accord avec xAI qui prévoit la mise à disposition de l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative Grok sur la plateforme de messagerie pour une durée d’un an moyennant le versement de 300 millions de dollars en numéraire et actions par le groupe contrôlé par Elon Musk.Outre cette enveloppe, Telegram recevra également la moitié du chiffre d’affaires tiré des abonnements payants à xAI souscrits via son application, a annoncé mercredi son patron, Pavel Durov, sur X (ex-Twitter).Grok sera accessible à partir de cet été, a précisé le dirigeant, sans plus de précision. Sollicité par l’AFP à ce sujet, Telegram n’a pas donné suite dans l’immédiat.Les termes du partenariat peuvent paraître déséquilibrés mais ils permettent à xAI, qui a absorbé X fin mars, et à Grok d’accéder aux nombreux utilisateurs de Telegram, que Pavel Durov a estimé mercredi à plus d’un milliard de personnes.Les grands acteurs de l’IA générative cherchent à accélérer l’adoption de leurs assistants respectifs pour acquérir une taille critique et rentabiliser les sommes colossales investies dans leur développement.Arrivé en novembre 2023, Grok s’est lancé très tard dans la course et accuse aujourd’hui un retard significatif sur ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google).Grok est accessible à tous via X, mais avec des limites pour les utilisateurs non payants. La plateforme propose trois formules d’abonnement payant, la plus chère revenant à 40 dollars par mois ou 395 dollars par an.Pavel Durov est sous le coup d’une mise en examen par des juges français pour de multiples infractions liées aux défauts de contrôle des contenus postés sur Telegram.Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant la clôture de l’instruction et un possible renvoi en procès.

L’Eurovision, toujours plus haut, toujours plus jeune, toujours plus en ligne

Le concours Eurovision de la chanson a confirmé sa place de plus grand télé-crochet du monde et de rendez-vous majeur de la télévision mondiale, avec 166 millions de téléspectateurs dans 37 pays, a révélé mercredi l’Union européenne de radio-télévision (UER).Ce sont trois millions de personnes en plus par rapport à l’année dernière qui ont suivi …

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Le concours Eurovision de la chanson a confirmé sa place de plus grand télé-crochet du monde et de rendez-vous majeur de la télévision mondiale, avec 166 millions de téléspectateurs dans 37 pays, a révélé mercredi l’Union européenne de radio-télévision (UER).Ce sont trois millions de personnes en plus par rapport à l’année dernière qui ont suivi les périples des 37 candidats en lice, pendant les deux demi-finales et la finale du 17 mai, qui a vu la victoire du contre-ténor autrichien JJ.C’est aussi le plus grand record d’audience depuis 2004 pour la finale, avec “une part d’audience de 47,7%, son plus haut niveau depuis 2004, les jeunes téléspectateurs de 15 à 24 ans atteignant 60,4%”, précise l’UER.Pour la France, et malgré le résultat décevant de Louane, la part de marché a atteint 40%, un plus haut historique. “Dans un paysage médiatique fragmenté, l’ESC (Eurovision Song Contest) se distingue comme un événement mondial unique: il ramène les téléspectateurs à la télévision en direct, tout en se développant sur les plateformes numériques et en touchant les nouvelles générations de manière innovante”, s’est réjoui Martin Green, qui dirige le concours.Les télévisions publiques de 37 pays diffusent l’événement et l’UER note que la finale “a dépassé les 50% de part d’audience sur 19 des 37 marchés”. L’Islande reste le pays à battre avec une part d’audience de 97,8%.Les pays du nord de l’Europe confirment également leur goût pour ce show musical extravagant, spectaculaire et souvent kitsch. La Finlande affiche 90,5% de part de marché, suivie de la Suède (89,6%), la Norvège (85,4%) et le Danemark (75,1%).Les Pays-Bas et la Suisse alémanique – la compétition se déroulait à Bâle dans cette partie du petit pays alpin qui parle l’allemand – ont affiché respectivement 75,1% et 74,2%.”L’impact musical croissant du concours est indéniable, avec des chansons qui résonnent dans les classements mondiaux de streaming et inspirent les fans du monde entier”, souligne M. Green, relevant les succès sur les plateformes numériques impliquant des publics plus jeunes.Ainsi sur “TikTok, Instagram, Facebook, YouTube et d’autres plateformes, l’ESC a captivé plus de fans que jamais, avec des statistiques d’+engagement+ en plein essor entre le 1er janvier et le 24 mai 2025 (une semaine après la grande finale)”, souligne le communiqué de l’UER.TikTok continue de croître auprès des jeunes fans avec 748,5 millions de vues de vidéos (+3% par rapport à 2024), précise le communiqué.Sur Instagram, l’Eurovision a rassemblé 969 millions de vues (réels, publications et stories). vog/blb

Nouvelle explosion du vaisseau de Starship lors d’un vol d’essai mouvementé

La mégafusée Starship, que l’entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk développe pour aller sur Mars, est parvenue mardi à aller dans l’espace, mais a connu un nouveau vol d’essai mouvementé, son vaisseau ayant explosé avant sa redescente prévue sur Terre.Cette fusée, qui fait la taille d’un immeuble d’environ 40 étages et est la plus puissante jamais conçue, s’était envolée du Texas dans un colossal nuage de fumée peu après 23H35 GMT.”C’est époustouflant de la voir s’élever dans les airs”, a raconté à l’AFP Dominick Cardenas, 21 ans, ayant suivi l’ascension de l’appareil avec ses jumelles depuis une plage avoisinante où étaient réunis des dizaines de curieux, parfois venus de très loin. Une famille a notamment fait le déplacement depuis l’Australie.Malgré leur soulagement initial de voir le vaisseau poursuivre sa trajectoire ascendante, l’enthousiasme des spectateurs et des ingénieurs s’est tempéré quelques minutes après le décollage en raison de déconvenues techniques.Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes.Cette fois, le vaisseau a réussi à atteindre l’espace mais pas à déployer, comme l’espérait l’entreprise, les simulateurs de satellites qu’il transportait. Et il a surtout subi une fuite de carburant qui lui a fait perdre le contrôle et l’a conduit à exploser au-dessus de l’océan Indien, où il devait finir sa course de manière contrôlée.Il a subi un “désassemblage rapide non programmé”, a indiqué SpaceX sur X, réemployant l’euphémisme favori d’Elon Musk pour parler d’une explosion.- “Coloniser Mars” -Le premier étage de la fusée, qui a propulsé l’ensemble, a connu le même sort, explosant probablement juste avant son plongeon programmé dans le golfe du Mexique, que Donald Trump a unilatéralement rebaptisé “golfe d’Amérique”.Lors de cet essai, le neuvième, SpaceX avait décidé de ne pas tenter de le faire revenir sur son pas de tir pour le rattraper avec des bras mécaniques – une manoeuvre spectaculaire qu’elle seule maîtrise.A la place, ce propulseur, le premier à être réutilisé après un vol, devait réaliser des expériences visant à améliorer les performances de ces appareils. Elon Musk ambitionne de les réemployer à plusieurs reprises, dans l’objectif de rendre sa fusée totalement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources.Le fondateur de SpaceX a suivi le vol directement depuis le site texan de l’entreprise, Starbase, vêtu d’un T-shirt affichant sa devise: “coloniser Mars”.Le richissime entrepreneur compte en effet sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète rouge, nécessaire selon lui pour faire des humains une espèce “multiplanétaire” et offrir un plan de secours dans le cas où la Terre deviendrait inhabitable. Une ambition qu’il devait détailler mardi lors d’une prise de parole qui a toutefois été déprogrammée sans raison.Une version modifiée de Starship doit également servir au programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.- “3 à 4 semaines” -Ces incidents sont loin d’être inédits, l’entreprise d’Elon Musk misant sur une stratégie risquée: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Une philosophie qui a fait son succès, mais n’est pas exempte de critiques, notamment sur le plan environnemental.Des associations ont ainsi porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a donné début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship, de 5 à 25 vols annuels.Un rythme qui devrait rapidement s’accélérer, Elon Musk ayant promis mardi sur sa plateforme X que “les trois prochains vols” d’essai se dérouleraient à raison d'”environ un toutes les trois à quatre semaines”.

Lancement de la mégafusée d’Elon Musk Starship, après deux explosions

L’entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk a lancé une nouvelle fois mardi sa mégafusée Starship, développée pour partir à la conquête de Mars, après deux explosions spectaculaires survenues coup sur coup lors des derniers vols d’essai.Haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, cette fusée est la plus grande et la puissante jamais conçue.Dans un colossal nuage de fumée, elle s’est élancée peu après 23H35 GMT dans le ciel du Texas sous les applaudissements de dizaines de curieux rassemblés sur une plage avoisinante.Le fondateur de SpaceX, Elon Musk suivait lui le décollage directement depuis le site de l’entreprise Starbase, vêtu d’un T-shirt affichant sa devise: “coloniser Mars”.Le richissime entrepreneur compte en effet sur cette mégafusée pour mener à bien son projet fou de conquête de la planète rouge, nécessaire selon lui pour faire des humains une espèce “multiplanétaire” et offrir un plan de secours dans le cas où la Terre deviendrait inhabitable.Une version modifiée de Starship doit également servir au programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.- Réutilisation -Lors de ce neuvième essai, SpaceX a réutilisé pour la première fois un premier étage de fusée ayant déjà volé et été récupéré, signant ainsi une nouvelle étape vers son objectif de totale réutilisation de la fusée, une caractéristique qui doit permettre de réduire considérablement les coûts et les ressources.A cette occasion, le premier étage ne devait pas revenir cette fois sur son pas de tir mais aller “s’écraser brutalement” dans les eaux du golfe du Mexique, unilatéralement rebaptisé “golfe d’Amérique” par Donald Trump, avait prévenu SpaceX.Toutefois, le propulseur a probablement explosé peu avant de toucher la surface de l’eau, selon des propos d’employés de SpaceX lors d’une retransmission vidéo mentionnant la “disparition” de l’engin et de fortes explosions entendues par un journaliste de l’AFP.Le vaisseau, qui avait explosé en altitude lors des deux derniers vols a lui réussi à atteindre sa trajectoire.- Explosions et débris -Les deux précédents essais de Starship tenus en début d’année s’étant soldés par des explosions en altitude et des pluies de débris au-dessus des Caraïbes.A chaque fois, le premier étage de la fusée, propulsant l’ensemble, avait réussi à revenir sur le pas de tir et à être rattrapé par des bras mécaniques – une manoeuvre spectaculaire que seule SpaceX maîtrise.Mais l’immense vaisseau avait lui explosé en altitude les deux fois, contraignant les autorités à dévier les trajectoires d’avions ou encore à retarder des décollages. Des incidents spectaculaires mais loin d’être inédits, l’entreprise d’Elon Musk misant sur une stratégie risquée: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Une philosophie qui a fait son succès, mais n’est pas exempte de critiques, notamment sur le plan environnemental.Des associations ont ainsi porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements, alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées.En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a accordé début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship de 5 à 25 vols annuels.