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Le procès de l’influenceur algérien “Imad Tintin” renvoyé au 23 mai

Le procès à Grenoble de l’influenceur algérien dit “Imad Tintin”, poursuivi pour avoir appelé à commettre des actes terroristes en France sur le réseau social TikTok, a de nouveau été renvoyé mercredi, au 23 mai, le temps d’une expertise sur la traduction de ses propos.La présidente du tribunal correctionnel, Béatrice Nicollet, souhaite s’appuyer sur un …

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Le procès de l’influenceur algérien “Imad Tintin” renvoyé au 23 mai

Le procès à Grenoble de l’influenceur algérien dit “Imad Tintin”, poursuivi pour avoir appelé à commettre des actes terroristes en France sur le réseau social TikTok, a de nouveau été renvoyé mercredi, au 23 mai, le temps d’une expertise sur la traduction de ses propos.La présidente du tribunal correctionnel, Béatrice Nicollet, souhaite s’appuyer sur un examen supplémentaire pour “s’assurer de la nature des propos tenus” en arabe par l’influenceur dans une vidéo où il est accusé d’avoir incité à des actes violents envers la France. Différentes traductions de cette vidéo s’opposent. La première traduction présentée à l’influenceur lors de sa garde à vue indiquait que ce dernier y appelait à “brûler vif, tuer et violer sur le sol français”. Mais dans celles fournies par la défense “on n’a plus les mots +brûler+, +violer+ et +tuer+”, a plaidé mercredi Me Alexandre Rouvier, avocat de l’influenceur, qui souhaitait lui l’ouverture des débats, sans pour autant citer ces nouvelles traductions.Début janvier, Imad Ould Brahim, de son vrai nom, et deux autres Algériens ainsi qu’une Franco-algérienne ont été interpellés dans l’Hexagone pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France tout en appelant à des actes violents.Arrêté le 3 janvier à Échirolles, en banlieue grenobloise, et premièrement jugé en comparution immédiate pour “provocation directe à un acte de terrorisme”, il avait alors requis un délai pour préparer sa défense et son procès avait été renvoyé.L’intéressé, qui est sous Obligation de quitter le territoire (OQTF) et encourt sept ans d’emprisonnement, a nié lors de sa première comparution toute visée terroriste dans les faits qui lui sont reprochés. Placé en détention provisoire à l’issue de sa première comparution, son placement sous contrôle judiciaire a été demandé par la présidente du tribunal, jusqu’à la nouvelle audience fixée au 23 mai.Concernant les autres influenceurs, Youcef A. alias “Zazou Youssef”, a été condamné fin février à Brest à 18 mois de prison ferme assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans. Il était poursuivi pour avoir appelé sur TikTok à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie. Six mois de prison avec sursis ont été requis à Montpellier à l’encontre de Boualem Naman, un agent d’entretien dit “Doualemn” sur TikTok, dont l’une des vidéos appelait à “tuer” et “faire souffrir” un manifestant opposé au gouvernement d’Alger. Il avait pour cela été expulsé par la France début janvier, mais l’Algérie l’avait renvoyé vers Paris, une décision reçue comme un camouflet par le gouvernement français. Le tribunal doit se prononcer jeudi sur sa peine. Enfin, Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok et notamment poursuivie pour un live dans lequel elle insultait copieusement en arabe une autre femme en lui lançant “nique ta mère toi et ta France”, doit être jugée à Lyon le 18 mars. 

Le rappeur Booba se désiste de poursuites en diffamation contre l’influenceuse Magali Berdah

Le rappeur Booba a décidé de se désister de poursuites en diffamation contre l’ex-reine des influenceurs Magali Berdah, qui visaient des messages et une interview fin mai 2022 où elle dénonçait le harcèlement dont elle fait l’objet, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.Le désistement sera formellement acté vendredi par la 17e chambre du …

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Le rappeur Booba se désiste de poursuites en diffamation contre l’influenceuse Magali Berdah

Le rappeur Booba a décidé de se désister de poursuites en diffamation contre l’ex-reine des influenceurs Magali Berdah, qui visaient des messages et une interview fin mai 2022 où elle dénonçait le harcèlement dont elle fait l’objet, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.Le désistement sera formellement acté vendredi par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui devait examiner ce dossier.Le “Duc de Boulogne” s’est lancé en 2022 avec un collectif “d’aide aux victimes d’influenceurs” dans une croisade contre ceux qu’il appelle les “influvoleurs”, dénonçant de multiples arnaques à l’encontre des internautes.De son côté, Magali Berdah dénonce le “cyberharcèlement” dont elle fait l’objet, et pour lequel le rappeur de 48 ans a été mis en examen.Les propos poursuivis par Booba remontaient à la fin du mois de mai 2022, au début de ce feuilleton au long cours.”Il est intouchable, il vit à Miami, et a une puissance de frappe énorme, avec cinq millions d’abonnés sur Twitter”, se désolait Magali Berdah dans un entretien au Parisien le 24 mai 2022, “de son compte en découlent des centaines d’autres internautes qui se mettent à me harceler, le jour, la nuit, avec des menaces de mort”.Etaient également visés des messages sur Instagram des 25 et 27 mai dans lesquels Magali Berdah accusait Booba de “faire n’importe quoi” et la mettre en danger ainsi que sa famille, d’attiser “la haine”. “Je subis du harcèlement en meute depuis plusieurs jours ! H24 ! Ca suffit ! Laisse-moi tranquille !”.Dans un communiqué, les avocats de Magali Berdah ont dénoncé ce désistement annoncé “moins de trois jours avant l’audience”, affirmant que la date d’audience est fixée depuis plus d’un an et que trois heures ont été bloquées par la chambre pour l’examen de ce dossier.”Ces plaintes en diffamation n’étaient qu’un leurre”, et “n’avaient qu’un seul but”, “faire taire Magali Berdah”, ont accusé Mes Antonin Gravelin-Rodriguez, Rachel-Flore Pardo et David Olivier Kaminski.Ils dénoncent une “procédure bâillon”, une “procédure abusive”, espérant que Booba “sera lourdement condamné” pour cela.Jointe par l’AFP, l’avocate du rappeur, Me Marie Roumiantseva, n’a pas souhaité réagir.Booba, désormais installé aux Etats-Unis, a été mis en examen fin 2023 pour cyberharcèlement à l’encontre de Magali Berdah, et placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour des menaces de mort et recel d’une infraction d’atteinte à l’intimité.Dans cette affaire, il est notamment reproché à Booba “au moins 487 messages sur les réseaux sociaux la visant directement” entre mai 2022 et mai 2023, d’après des éléments de l’enquête consultés par l’AFP.Lui a contesté toute menace de mort ou “intention d’atteindre Magali Berdah dans sa santé ou sa vie”. Booba a expliqué “essayer de démasquer (Mme Berdah et ses proches) pour prouver que ce sont des escrocs”, un “vrai combat qui a abouti à une loi contre les influenceurs”, a-t-il souligné.En outre, 28 personnes ont été condamnées en mars dernier à Paris pour avoir participé au cyberharcèlement “en meute” de Magali Berdah.De son côté, Booba avait porté plainte contre Mme Berdah pour pratiques commerciales trompeuses, mais l’enquête avait été classée sans suite en mars par le parquet de Paris.

Les smartphones, points d’entrée vulnérables face aux fraudes

Hameçonnage via SMS, deepfakes, applications malveillantes: la sécurité des smartphones, très exposés au risque d’attaques et de fraude, est au cÅ“ur des préoccupations du secteur des télécommunications et des mobiles, réuni à Barcelone pour le Salon mondiale du mobile (MWC).A la veille de l’ouverture du Salon, le fabricant chinois Honor a présenté un nouvel outil, …

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Les smartphones, points d’entrée vulnérables face aux fraudes

Hameçonnage via SMS, deepfakes, applications malveillantes: la sécurité des smartphones, très exposés au risque d’attaques et de fraude, est au cÅ“ur des préoccupations du secteur des télécommunications et des mobiles, réuni à Barcelone pour le Salon mondiale du mobile (MWC).A la veille de l’ouverture du Salon, le fabricant chinois Honor a présenté un nouvel outil, bientôt intégré à ses smartphones: d’un simple clic sur une vidéo reçue, l’utilisateur peut demander à l’appareil de vérifier l’authenticité de la vidéo. Grâce à un outil d’intelligence artificielle (IA), et après un rapide “scan”, le téléphone indique, avec un résultat affiché comme sûr à 99%, qu’il s’agit d’une véritable vidéo ou bien d’un “deepfake”. Ces vidéos très réalistes, elle-même générées grâce à l’IA, sont difficilement détectables pour un Å“il non expert. L’Association mondiale des opérateurs télécoms, qui organise dans la capitale catalane cette grand-messe annuelle, a quant a elle développé “Scam signals”, une interface de programmation (API) destinée à protéger les utilisateurs contre les fraudes bancaires par téléphone. Le dispositif, conçu en partenariat avec l’association sectorielle du secteur financier britannique UK Finance, doit lutter contre les appels frauduleux, qui encouragent les consommateurs à autoriser des paiements sur leur application bancaire, en détectant certaines données, comme la longueur d’un appel, au moment d’une transaction bancaire. De quoi permettre aux banques, en cas de doute, de “bloquer la transaction, vérifier si tout va bien, avant de valider le virement”,  détaille Samantha Kight, directrice de la sécurité au sein de la GSMA. Mais si une telle solution est désormais adoptée par certains opérateurs télécoms au Royaume-Uni, la fraude emprunte aussi d’autres canaux, et les smartphones demeurent encore peu protégés. De quoi faire de ces objets du quotidien des cibles de choix. – Fraude bancaire en hausse -En 2024, la fraude aux applications bancaires est celle qui a connu la progression la plus importante de l’ensemble des attaques sur les mobiles, selon l’entreprise de cybersécurité Kaspersky. Selon son rapport annuel sur l’état des menaces mobiles, publié à l’occasion du MWC, les attaques pour vol de données bancaires sur smartphone via des “chevaux de troie”, des “logiciels malveillants sont conçus pour voler les identifiants des utilisateurs relatifs aux services bancaires en ligne” ont ainsi triplé en un an. Une hausse qui révèle la vulnérabilité des utilisateurs face aux applications, qui cachent parfois des dispositifs malveillants. Dans la plupart des cas de fraudes bancaires, “les utilisateurs installent une application malveillante”, détaille à l’AFP Marc Rivero, analyste au sein de l’équipe internationale de recherche et d’analyse de Kaspersky. “Par exemple, ils veulent installer un jeu, ils trouvent un lien sur internet (…) et ils téléchargent l’application. L’application semble être officielle, mais c’est une fausse, et le logiciel malveillant est installé sur l’appareil”, poursuit-il. – Menaces invisibles -Une menace qui n’existe pas uniquement via des liens dénichés sur internet. Les magasins d’applications officiels, pré-installés sur les téléphones et plus sécurisés, comportent parfois des failles. Avec toutefois une différence majeure selon les systèmes d’exploitation des smartphones, Android, ou iOS pour les iPhone. Sur ces derniers, les applications malveillantes restent bien plus rares, témoignent plusieurs experts.Pour Roxane Suau, directrice produit de Pradeo, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité des smartphones, le danger est renforcé par des menaces quasi-invisibles. “Quand les téléphones ne sont pas protégés (par un outil de cybersécurité), on ne voit pas si quelqu’un a cliqué sur le lien de phishing ou a téléchargé un logiciel malveillant”, indique-t-elle.  “Donc c’est vrai que dans le grand public, il n’y a pas une énorme prise de conscience”. L’experte se veut toutefois mesurée: le niveau de risque auquel sont exposés les téléphones dépend en grande partie des paramètres réglés par l’utilisateur. Au-delà de la vigilance sur les applications téléchargées, elle recommande ainsi de ne pas laisser la fonction bluetooth allumée en permanence, de désactiver la connexion automatique au réseau wifi, afin de sélectionner soi-même le réseau, et d’effectuer les mises à jour de l’appareil le plus souvent possible. 

Quand la technologie s’inspire des atomes: l’informatique quantique prend forme

Les progrès dans l’informatique quantique semblent s’accélérer, d’aucuns prédisant désormais des ordinateurs quantiques commerciaux et des percées scientifiques majeures d’ici quelques années, grâce aux investissements croissants des géants du cloud, de nombreuses start-up, et même de banques et laboratoires pharmaceutiques.Le point sur cette technologie et ses enjeux.- Qubits -L’informatique classique repose sur des données stockées …

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Quand la technologie s’inspire des atomes: l’informatique quantique prend forme

Les progrès dans l’informatique quantique semblent s’accélérer, d’aucuns prédisant désormais des ordinateurs quantiques commerciaux et des percées scientifiques majeures d’ici quelques années, grâce aux investissements croissants des géants du cloud, de nombreuses start-up, et même de banques et laboratoires pharmaceutiques.Le point sur cette technologie et ses enjeux.- Qubits -L’informatique classique repose sur des données stockées sous forme de bits, qui n’ont que deux états possibles (0 ou 1).L’informatique quantique, elle, utilise des “qubits”, briques de base qui ont une infinité d’états possibles pouvant se superposer et s’enchevêtrer.Et chaque qubit supplémentaire double théoriquement la capacité de calcul totale, entraînant une croissance exponentielle de la puissance des ordinateurs quantiques.Ceux-ci peuvent ainsi analyser simultanément un nombre énorme de résultats potentiels, et réaliser des calculs en quelques minutes au lieu de millions d’années.”Les machines classiques ne parlent pas le bon langage. En quantique, on parle en quelque sorte le langage de la nature”, explique John Levy, patron de SEEQC, start-up qui développe des puces hybrides. “Cela permet de résoudre toutes sortes de problèmes auparavant insolubles”.Mi-février, Microsoft a présenté une technologie quantique, fondée sur un nouvel état de la matière, non solide, gazeux ou liquide, découvert par ses chercheurs.”Ils devraient gagner un prix Nobel”, s’enthousiasme John Levy.- Applications -La nouvelle technologie doit accélérer de façon radicale la découverte de nouvelles molécules et matériaux, pour mettre au point de nouveaux médicaments, de nouveaux tissus, des modélisations financières complexes ou encore des batteries bien plus performantes.Anders Indset, philosophe et investisseur, prédit une “course à l’efficacité” dans toutes les industries, de l’agriculture au logement et aux transports: “Nous aurons des voitures hyper efficaces et beaucoup plus légères. Nous mettrons au point des méthodes moins chères et moins polluantes pour voyager dans l’air”.Tout comme personne n’envisageait aux débuts de l’informatique, dans les années 1940, que nous aurions un jour des smartphones permettant de commander une voiture avec chauffeur en un clic, le potentiel du quantique dépasse notre “imagination limitée”, selon John Levy.Surtout couplé avec l’intelligence artificielle (IA), déjà considérée comme une nouvelle révolution industrielle depuis l’irruption de ChatGPT.”Nous, les humains, traitons les informations de manière probabiliste, inconsciemment”, et non pas de façon déterministe (0 ou 1), souligne l’ingénieur.”Quand on aura des modèles d’IA probabilistes, construits sur des puces qui le sont aussi, on aura un résultat plus humain” que les chatbots actuels, pense-t-il.L’informatique quantique est ainsi parfois considérée comme le seul moyen de parvenir à une IA dite “super intelligente”, dotée de capacités cognitives supérieures et mieux capable de nous comprendre.- Acteurs et erreurs -Plusieurs ordinateurs quantiques sont déjà opérationnels, et IBM a récemment assuré à la chaîne CNBC que ses services d’informatique quantique lui ont déjà rapporté un milliard de dollars.Mais il s’agit de cas d’usage encore très limités, pour l’essentiel liés à la recherche. Cela reste “une technologie de niche, parmi les plus ésotériques”, estime Jacob Bourne, analyste chez Emarketer. Quand elle sera plus au point, le marché de l’informatique quantique passera d’abord par les serveurs disposant des puces et systèmes adaptés pour de nouvelles applications.Ce n’est donc pas une coïncidence si les trois mastodontes du cloud, Amazon, Microsoft et Google, investissent pour résoudre un problème majeur de la technologie: les erreurs de calcul.Car les qubits, qui ont besoin de températures glaciales, sont très sensibles au “bruit”, c’est-à-dire aux moindres changements dans leur environnement (vibrations, chaleur, interférences électromagnétiques, etc). Ces perturbations causent des erreurs.En décembre, Google a donné naissance à Willow, une puce quantique censée les réduire considérablement.Et AWS (Amazon) vient de présenter Ocelot, son prototype de semi-conducteur qui promet de diminuer les coûts de correction d’erreurs jusqu’à 90%.Selon John Levy, on assiste à la “création d’un écosystème” d’entreprises, des composants aux systèmes d’exploitation, capteurs et applications.Il souligne que le laboratoire pharmaceutique allemand Merck investit dans son entreprise, afin de ne pas être en retard dans de futurs outils potentiels.- Cybersécurité -Les États-Unis et la Chine investissent aussi, et Washington a imposé des restrictions sur les exportations liées à cette technologie. Il ne s’agit pas seulement de compétitivité: comme les qubits permettent de tester simultanément toutes sortes de combinaisons, la technologie représente une menace pour la cybersécurité.Les experts s’inquiètent à l’idée qu’elle ne permette bientôt à des adversaires de briser des méthodes de cryptage classiques.Certaines agences gouvernementales américaines et des sociétés comme Apple conçoivent déjà des méthodes de chiffrage “post-quantum”.

Loi sur les réseaux sociaux en Australie: TikTok et Meta critiquent un projet d”exemption pour YouTube

Les géants de la technologie Meta et TikTok ont dénoncé mercredi comme “illogique” et “ridicule” le projet du gouvernement australien d’exempter la plateforme de vidéo YouTube de l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans prévue par une nouvelle loi.Cette loi adoptée en novembre par le Parlement australien oblige les réseaux sociaux comme …

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Loi sur les réseaux sociaux en Australie: TikTok et Meta critiquent un projet d”exemption pour YouTube

Les géants de la technologie Meta et TikTok ont dénoncé mercredi comme “illogique” et “ridicule” le projet du gouvernement australien d’exempter la plateforme de vidéo YouTube de l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans prévue par une nouvelle loi.Cette loi adoptée en novembre par le Parlement australien oblige les réseaux sociaux comme X, TikTok, Instagram, Facebook ou Snapchat à prendre d’ici à la fin de l’année “des mesures raisonnables” pour empêcher les mineurs de moins de 16 ans d’avoir un compte.Des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars australiens (un peu moins de 29,5 millions d’euros) s’appliqueront en cas de violation.Mais les autorités veulent exempter certaines plateformes comme YouTube (propriété de Google), au motif que les adolescents peuvent en avoir besoin pour faire leurs devoirs scolaires.Ella Woods-Joyce, directrice des politiques publiques de TikTok pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, a estimé que cela “renforcerait la position dominante de Google sur le marché”.”Il serait illogique, anticoncurrentiel et peu clairvoyant d’accorder un tel traitement de faveur à un grand réseau social, tout en soumettant toutes les autres plateformes en Australie à des obligations de conformité rigoureuses”, a-t-elle déclaré dans un document adressé à une agence gouvernementale et publié mercredi.”Cette proposition (…) tourne en ridicule l’intention déclarée du gouvernement, lors de l’adoption de la loi sur l’interdiction d’âge, de protéger les jeunes”, a renchéri Meta, qui contrôle notamment Facebook et Instagram, dans une requête similaire.”YouTube présente les mêmes caractéristiques et le même contenu préjudiciable que ceux cités par le gouvernement pour justifier l’interdiction”, a également avancé le groupe américain.Les deux géants ont fait valoir que leurs contenus étaient pratiquement impossibles à distinguer de ceux de YouTube.Le texte ne fournit quasiment aucun détail sur ses modalités d’application, si bien que certains experts ont exprimé des doutes sur la faisabilité technique de cette interdiction et se demandent s’il ne s’agit pas d’un texte à la portée symbolique, mais inapplicable.L’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, en décembre 2025, sera suivie de près à l’étranger, plusieurs pays envisageant également de mettre en Å“uvre des restrictions similaires, comme l’Espagne.Le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui remettra en jeu son mandat lors de législatives prévues prochainement, s’est fait le champion de ce texte et a appelé les parents à soutenir cette loi.