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Hongrie: l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et médias critiques

La Commission européenne réclame à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et médias indépendants, estimant qu’il constituerait  “une violation grave” des principes de l’Union européenne s’il était adopté.Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé en début de semaine dernière au Parlement hongrois un texte sur “la transparence de la vie publique”, dénoncé par de nombreuses ONG comme une manoeuvre pour faire taire toute voix critique dans le pays.”Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires si ce projet est adopté”, a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un communiqué publié vendredi soir.”La Commission a de vives inquiétudes concernant ce projet”, a-t-il expliqué. “S’il était adopté en l’état, il constituerait une violation grave des principes et du droit de l’Union européenne. Par conséquent, nous demandons le retrait de ce projet du processus législatif”.Une vingtaine de députés européens ont appelé la Commission à geler tous les fonds destinés à la Hongrie, accusant le gouvernement de Viktor Orban de “violations” répétées des lois européennes, dans une lettre rendue publique mercredi.L’UE gèle déjà 18 milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie dans le cadre de différentes procédures liées à des inquiétudes concernant les droits des personnes LGBT+, des demandeurs d’asile, ainsi que les conditions de passation des marchés publics et les conflits d’intérêt.Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dimanche dernier en Hongrie contre le projet de loi sur “la transparence de la vie publique” qui vise, selon le gouvernement, à démanteler “des réseaux de propagande” financés par des fonds étrangers.En vertu du projet de loi, les organisations “violant ou critiquant” les valeurs inscrites dans la Constitution, notamment “la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques”, pourront être placées sur une liste noire.Dans ce cas, elles devront demander une autorisation pour recevoir des fonds de l’étranger. Leurs comptes en banque seront placés sous surveillance et les transferts de donateurs bloqués s’il s’avère que le but de cet argent est d'”influer sur la vie publique”.En cas d’infraction, les amendes pourraient atteindre 25 fois le montant de l’aide reçue, avec menace d’interdiction des activités en cas de récidive. L’opposition a dénoncé une “poutinisation” de la Hongrie.Plus de 300 ONG et médias, parmi lesquels Amnesty et Transparency International, ont signé une lettre commune dénonçant une manoeuvre “autoritaire pour rester au pouvoir”, à un an d’élections législatives qui s’annoncent serrées.Il s’agit de “faire taire toutes les voix critiques et d’éliminer ce qui reste de la démocratie hongroise” sur le modèle de ce qui se passe “en Russie”, ont-ils estimé.

Hongrie: l’UE demande le retrait d’une loi ciblant des ONG et médias critiques

La Commission européenne réclame à la Hongrie le retrait d’un projet de loi accusé de menacer des ONG et médias indépendants, estimant qu’il constituerait  “une violation grave” des principes de l’Union européenne s’il était adopté.Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban a déposé en début de semaine dernière au Parlement hongrois un texte sur …

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Logiciels malveillants: 20 mandats d’arrêt et 300 serveurs mis hors ligne

Europol et Eurojust ont annoncé vendredi un nouveau coup de filet dans le monde des logiciels malveillants qui servent à déployer des rançongiciels, débouchant sur 20 mandats d’arrêt et la mise hors service de quelques 300 serveurs.Les mandats d’arrêt visent en grande majorité des ressortissants russes, ont indiqué les autorités en Allemagne, où l’opération internationale, …

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Logiciels malveillants: 20 mandats d’arrêt et 300 serveurs mis hors ligne

Europol et Eurojust ont annoncé vendredi un nouveau coup de filet dans le monde des logiciels malveillants qui servent à déployer des rançongiciels, débouchant sur 20 mandats d’arrêt et la mise hors service de quelques 300 serveurs.Les mandats d’arrêt visent en grande majorité des ressortissants russes, ont indiqué les autorités en Allemagne, où l’opération internationale, qui s’est déroulée cette semaine, s’est notamment concentrée.Environ 50 des serveurs mis hors service se trouvaient dans ce pays, qui a notamment ouvert des enquêtes pour suspicion d’extorsion en bande organisée et pour appartenance à une organisation criminelle à l’étranger.”Sur cette base, les autorités allemandes ont pu obtenir conjointement des mandats d’arrêt internationaux contre 20 acteurs, en grande majorité des ressortissants russes, et lancer les mesures de recherche correspondantes”, ont déclaré le parquet général de Francfort en charge de la lutte contre la cybercriminalité et l’Office fédéral de police criminelle.Le coup de filet est un nouveau volet de Endgame, la plus grande opération jamais réalisée contre ce type de logiciels malveillants, d’après Europol, l’agence européenne de police.Il a été réalisé en collaboration avec les autorités judiciaires des Pays-Bas, France, Danemark, Royaume-Uni, Canada et États-Unis, avec le soutien d’Europol et d’Eurojust.Lors d’un premier coup de filet, réalisé en mai 2024, quatre personnes avaient été arrêtées et plus de 100 serveurs mis hors ligne.Endgame, une opération à long terme et à grande échelle, a pour objectif de neutraliser un type de logiciel utilisé pour insérer d’autres maliciels dans un système cible.Ces logiciels sont utilisés pour la première infection et servent de porte d’entrée aux cybercriminels pour infecter discrètement les systèmes des victimes, puis télécharger d’autres logiciels malveillants.Cela se produit par exemple pour espionner des données ou crypter le système dans le but d’extorquer une rançon.- “Frapper à nouveau” -Cette année, lors de “Endgame 2.0″, les mesures ont ciblé les logiciels qui ont été mis en place pour remplacer ceux qui avaient été supprimés par les autorités en 2024, a précisé Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne.”Cette nouvelle phase démontre la capacité des forces de l’ordre à s’adapter et à frapper à nouveau, même si les cybercriminels se réorganisent”, s’est félicitée Catherine de Bolle, directrice exécutive d’Europol.”En perturbant les services sur lesquels les criminels s’appuient pour déployer des rançongiciels, nous agissons à la source”, a-t-elle ajouté.L’opération a permis de retirer du réseau “les variantes de logiciels malveillants les plus influentes actuellement” et “d’identifier les auteurs qui les ont créées”, ont affirmé les autorités allemandes.Par ailleurs, 3,5 millions d’euros en cryptomonnaie ont été saisis, privant ainsi les criminels d’une part importante de leur base financière, ont-elles souligné.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs du groupe familial, situé à Potomac Falls (Virginie), en grande banlieue de Washington.”Les Etats-Unis dominent dans les cryptos, le bitcoin, etc, et nous allons faire en sorte que cela dure!”, a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social en marge du dîner. Longtemps ouvertement hostile aux monnaies numériques, Donald Trump a fait volte-face durant sa dernière campagne, et le secteur a contribué à sa réélection pour plus de 100 millions de dollars.Pour être du dîner, il fallait détenir, en moyenne entre fin avril et mi-mai, pour plus de 50.000 dollars de $TRUMP, le nom de cette devise numérique lancée quelques heures avant l’investiture de Donald Trump.Certains, comme le milliardaire des cryptomonnaies Justin Sun, plus gros propriétaire de $TRUMP, en ont même acquis pour plusieurs millions de dollars.Sollicitée, la Maison Blanche n’a pas fourni la liste des participants au dîner.Selon des données communiquées à l’AFP par la société d’analyse Inca Digital, beaucoup des heureux élus ont acheté leurs $TRUMP via des plateformes inaccessibles aux internautes américains, ce qui laisse penser qu’il s’agit de ressortissants étrangers.”Si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors qu’avez-vous à cacher?”, a lancé, jeudi, lors d’une conférence de presse intitulée “Publiez la liste des invités”, le sénateur démocrate Chris Murphy.Le système sur lequel s’appuient les monnaies numériques, la blockchain, garantit l’anonymat, contrairement au système financier traditionnel.Des entrepreneurs tels le financier Bryce Paul, le patron de la plateforme Magic Eden, Jack Lu, ou le programmeur Nikita Anufriev ont fait part sur X de leur présence au gala, le dernier postant une vidéo du discours prononcé par Donald Trump.En arrivant à l’entrée du golf, les convives ont été accueilli par des dizaines de manifestants, qui ont notamment scandé “Pas à vendre!” (Not for sale), selon des images diffusées par Our Revolution, un des groupes qui organisaient ce rassemblement.Les 25 plus importants possesseurs ont droit, en plus du dîner, à une audience privée avec le chef d’Etat et une visite de la Maison Blanche.Le $TRUMP a été labellisé “meme coin”, classe d’actifs à but purement spéculatif qui n’ont pas d’utilité transactionnelle et pas vocation de placement.Ses créateurs la présentent, eux, comme “l’expression du soutien et de l’engagement vis-à-vis des idéaux et des croyances” portés par Donald Trump.Une grande partie du milieu des cryptomonnaies a mal accueilli la commercialisation du $TRUMP, l’estimant de nature à ternir l’image de cette industrie.- “Incarnation de la corruption” -Selon le cabinet spécialisé Chainalysis, les créateurs du $TRUMP ont empoché environ 320 millions de dollars de commissions depuis son introduction.Ils prévoient par ailleurs d’émettre, dans les trois ans, 800 millions d’exemplaires supplémentaires, soit 12 milliards de dollars au cours actuel, qu’ils contrôleront.”Il vend son influence et l’accès au gouvernement américain”, a fustigé mercredi le sénateur démocrate Jeff Merkley, qui doit participer à un rassemblement de protestation devant le lieu du dîner, jeudi. “C’est l’incarnation de la corruption.”Un groupe d’élus démocrates a tenté de contrecarrer le vote, au Congrès, d’une loi sur les “stablecoins”, des devises numériques adossés à des monnaies traditionnelles, au motif que le texte n’interdisait pas clairement au président d’en détenir.Une start-up lancée en septembre avec le soutien du clan Trump a créé, fin mars, son propre stablecoin, USD1, qui a déjà été utilisé par le fonds émirati MGX.$TRUMP ou USD1, “des gouvernements étrangers pourraient acheter ses cryptomonnaies, ce qui voudrait dire que Donald Trump viole la Constitution sans que le grand public ne le sache”, s’est alarmé mercredi le président de l’observatoire anticorruption CREW, Noah Bookbinder.Le document fondateur interdit ainsi théoriquement à un officiel américain d’accepter des fonds d’un gouvernement étranger sans accord préalable du Congrès.”Il est absurde d’insinuer que le président tire profit de sa fonction”, a clamé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, soutenant que le chef d’Etat respectait “toutes les lois relatives aux conflits d’intérêt”.Elle a rappelé que Donald Trump avait placé l’ensemble de ses intérêts économiques et participations dans un trust géré par son fils. Le milliardaire peut néanmoins récupérer ces actifs à tout moment.Donald Trump “a renoncé à tout pour servir notre pays”, a insisté Karoline Leavitt. “Il a perdu de l’argent, et il a failli perdre la vie”, a-t-elle ajouté, en référence à la tentative d’assassinat dont il a été la cible en juillet 2024.Le magazine Forbes estime pourtant que sa fortune a plus que doublé depuis l’an dernier, passant de 2,3 à 5,4 milliards de dollars actuellement.

Trump dîne avec les acheteurs de sa cryptomonnaie, l’opposition démocrate dénonce un trafic d’influence

Donald Trump a reçu à dîner à huis-clos jeudi les 220 plus gros détenteurs de sa cryptomonnaie, un événement à la croisée du pouvoir et de l’argent, scandaleux pour l’opposition démocrate, qui crie au conflit d’intérêt.Cette soirée, d’un genre inédit, s’est tenue au Trump National Golf Club, l’un des parcours de golf et country clubs …

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L’ex-maire de Toulon Hubert Falco condamné pour injures contre un journaliste

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco, démis de ses fonctions par la justice, a été condamné vendredi à une amende de 1.000 euros pour avoir insulté et traité de “chien galeux” un journaliste collaborant pour Mediapart. Le tribunal correctionnel de Toulon l’a également condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts au journaliste Simon Fontvieille et 500 euros au Syndicat national des journalistes (SNJ), qui s’était constitué partie civile.”C’est une victoire pour la liberté de la presse montrant que tout journaliste, quel qu’il soit, doit pouvoir exercer son travail de façon libre et sereine au service des citoyens et de l’intérêt général”, a réagi le journaliste auprès de l’AFP.L’avocat de l’ex-élu n’était lui pas joignable dans l’immédiat.Le procès s’était tenu le 16 mai en l’absence de l’ex-baron de la politique varoise, ce qui fut “fort dommage” selon la présidente.Simon Fontvieille, journaliste de 34 ans, avait expliqué à la barre les tentatives d'”intimidation” répétées de la part d’Hubert Falco, à qui il a consacré plusieurs enquêtes.Les faits jugés concernaient un épisode en marge d’une cérémonie publique célébrant les 79 ans de la libération de Toulon en août 2023.Hubert Falco, qui n’a alors plus de mandat, est présent et le journaliste le prend en photo, comme d’autres personnalités. L’ex-élu, aujourd’hui âgé de 78 ans, lui lance alors: “ça te gêne que je sois là ?”, le traitant d'”espèce de chien”, “chien galeux”.”Enfin M. Falco, +chien galeux+, pourquoi vous êtes aussi grossier ?”, lui répond le journaliste.Hubert Falco le traite alors de “connard”, ajoutant: “Oui, je te le dis ! Ecris-le à Mediapart que je t’ai dit que tu étais un connard”.Le 28 mai, une autre échéance judiciaire cruciale attend Hubert Falco: la décision de la Cour de cassation sur sa peine de cinq ans d’inéligibilité immédiate prononcée en 2024 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence dans un dossier de détournements de fonds publics, qu’il conteste. Une décision dont dépend son avenir politique, à moins d’un an des municipales.

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco condamné pour injures contre un journaliste

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco, démis de ses fonctions par la justice, a été condamné vendredi à une amende de 1.000 euros pour avoir insulté et traité de “chien galeux” un journaliste collaborant pour Mediapart. Le tribunal correctionnel de Toulon l’a également condamné à verser 1.000 euros de dommages et intérêts au journaliste Simon Fontvieille et …

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Performance, sécurité et prédictions exaltées: l’intelligence artificielle selon Anthropic

La start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a lancé jeudi sa nouvelle famille de modèles d’IA générative, censés démontrer sa capacité à rivaliser avec les stars des assistants IA sans sacrifier ni la sûreté ni les promesses grandioses.”Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde”, a assuré d’emblée Dario Amodei, patron et cofondateur …

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Performance, sécurité et prédictions exaltées: l’intelligence artificielle selon Anthropic

La start-up d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a lancé jeudi sa nouvelle famille de modèles d’IA générative, censés démontrer sa capacité à rivaliser avec les stars des assistants IA sans sacrifier ni la sûreté ni les promesses grandioses.”Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde”, a assuré d’emblée Dario Amodei, patron et cofondateur d’Anthropic, à l’ouverture de la première conférence de l’entreprise pour les développeurs.”Opus 4″, le modèle le plus puissant de la start-up, et “Sonnet 4″ sont tous les deux des modèles hybrides: ils peuvent fournir des réponses instantanées ou exécuter des tâches plus longues en arrière-plan, comme la programmation informatique ou la rédaction de rapports détaillés et sourcés.Fondée par d’anciens ingénieurs d’OpenAI (ChatGPT), Anthropic concentre pour l’instant ses efforts sur des modèles de pointe, particulièrement doués pour la production de lignes de code, et utilisés principalement par des entreprises et professionnels.Contrairement à ChatGPT et Gemini (Google), Claude ne génère pas d’images et est très limité en matière de fonctions multimodales (compréhension et génération de différents médias, comme le son ou la vidéo).La start-up valorisée à plus de 61 milliards de dollars promeut en revanche un développement à la fois responsable et compétitif de l’IA générative.”C’est un puzzle absolu au quotidien (…) mais c’est tout l’enjeu d’Anthropic”, a souligné Dario Amodei lors d’une conférence de presse. Un choix de développement payant selon lui, car les clients “veulent des modèles fiables”.- “Manigances” d’IA -Anthropic se livre donc à des exercices de transparence rares dans la Silicon Valley.L’entreprise a publié jeudi un rapport sur les tests de sécurité effectués sur Claude 4, incluant les conclusions d’un institut de recherche indépendant, qui avait recommandé de ne pas déployer la version initiale.Selon Apollo Research, le modèle avait tendance à “manigancer” pour “tromper” l’utilisateur.”Nous avons observé des cas où le modèle tentait d’écrire des logiciels malveillants auto-réplicants, de fabriquer de faux documents juridiques, et de laisser des messages cachés à destination de futures instances de lui-même — le tout dans le but de contourner les intentions de ses développeurs”, ont indiqué les chercheurs d’Apollo Research.Ils ont néanmoins précisé que “ces tentatives n’auraient probablement pas été efficaces en pratique.”Dans le rapport, l’entreprise explique avoir mis en place des protections. Mais elle relève que dans certains scénarios extrêmes, conçus par des ingénieurs pour pousser le modèle à bout, Opus 4 peut aller jusqu’à “faire du chantage” contre des utilisateurs ou les dénoncer aux autorités s’ils essaient d’enfreindre la loi.- L’avenir selon Anthropic -Après une année 2023 marquée par la course aux interfaces concurrentes de ChatGPT, les assistants IA ont gagné en capacités à “raisonner” et à accomplir des tâches en ligne au nom de l’utilisateur, devenant ainsi des “agents IA”.”Nous travaillons sur de vrais agents, au-delà du buzz”, a lancé Mike Krieger, directeur produit d’Anthropic, et cofondateur d’Instagram.L’entreprise de San Francisco n’est pourtant pas la dernière à formuler des prophéties discutées.En 2023, Dario Amodei avait prédit que l’IA dite générale (aussi intelligente que les humains) arriverait d’ici 2-3 ans. Fin 2024, il a repoussé cet horizon à 2026 ou 2027.Plus récemment, il a estimé que l’IA écrirait 90% du code informatique d’ici l’automne. “Je ne vais pas tomber juste dans 100% des cas”, a réagi le dirigeant face aux journalistes. “Les choses que je dis peuvent sembler folles sur le moment, mais je crois qu’elles se produisent en fin de compte.”Chez Anthropic, “plus de 70% des suggestions de modifications de code informatique” sont désormais générées par l’IA, a abondé Mike Krieger.Les deux hommes pensent que l’IA générative permettra prochainement à quelqu’un de créer seul une licorne, c’est-à-dire une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars.Et si la technologie atteint son potentiel, Dario Amodei s’attend d’ici quelques années “à une croissance économique extrêmement soutenue, de l’ordre de 10% par an”, qui creusera dramatiquement les inégalités et nécessitera donc des “hausses d’impôts” pour redistribuer les richesses.Anthropic dit vouloir aider les humains à “augmenter leur créativité”, et non la remplacer. “Mais il s’agit d’une stratégie à court et moyen terme”, a remarqué Dario Amodei. “A long terme, nous devrons faire face à l’idée que tout ce que font les humains finira par être réalisé par des systèmes d’IA. C’est sûr, ça va arriver.”