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Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré mardi ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur …

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Le russe LockBit, ex-leader mondial de la cybercriminalité: anatomie d’une chute

Qui a voulu la peau de LockBit, prestataire majeur de la cybercriminalité mondiale? Son intenable fondateur russe est-il libre, détenu, mort? A quel jeu trouble se livre le Kremlin avec les cyber-escrocs, aux confins entre dark web et monde réel?Le 7 mai dernier, LockBit a été victime d’un craquage de son système et du vol d’une partie de ses données. Une humiliation pour l’ex-numéro un mondial du rançongiciel, ces logiciels malveillants qui pénètrent dans le système d’une entreprise, pillent ses contenus et permettent d’extorquer de l’argent à ses propriétaires.Sur son site est apparu un message moqueur: “Don’t do crime, crime is bad, xoxo from Prague” (Ne commettez pas de crime, le crime, c’est mal. Bisous de Prague). Depuis, dans le petit monde de la cyber threat intelligence (renseignement sur la menace cyber, CTI), l’anecdote fait ricaner et réfléchir.Car LockBit a été un grand prestataire de services, indispensable à ses “affiliés”, les rançonneurs eux-mêmes. Il fournissait notamment les logiciels d’attaque, le chiffrage pour approcher les victimes, l’hébergement des données volées, les méthodes de blanchiment.Comme un intermédiaire qui fournirait passeports, armes à feu et voiture à un groupe terroriste. Sauf que la transaction se règle en cryptomonnaies et qu’il n’y a ni patronyme, ni visage apparent, ni contact physique.Damien Bancal, expert en cybercriminalité depuis plus de 30 ans, pose le décor.Une crise comme celle-là secoue le milieu tout entier et provoque une multitude de commentaires et de dialogues, sur internet ou sur le dark, qui “permettent d’entrevoir les manipulations auxquelles ils (LockBit et les autres groupes, ndlr) se livrent ou dont ils font l’objet, qu’elles soient financières, techniques ou géopolitiques”, explique-t-il à l’AFP.- “Une marque” -En 2023, LockBit était à l’origine de 44% des attaques par rançongiciel dans le monde, selon l’expert. Pourchassé par les polices occidentales, il subit une première vague d’arrestations, coordonnée par Londres et Washington, dans une dizaine de pays en février 2024, qui écorne sa crédibilité.En France, la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une enquête contre LockBit, ainsi que plusieurs dossiers distincts impliquant des affiliés et des membres d’autres groupes cybercriminels.Rien qu’en 2024, la section a été saisie de plaintes sur 450 attaques par rançongiciels, parmi lesquels LockBit était le groupe le plus actif. “LockBit, c’était vraiment une marque”, confirme à l’AFP le parquet de Paris.La toute récente intrusion sauvage – et étrangement non revendiquée – dans le système de la bête à moitié morte a fini de l’achever.”LockBit était le numéro un. Aujourd’hui, il était en mode survie et a encore subi un coup avec cette divulgation”, explique Vincent Hinderer, en charge de la CTI chez Orange Cyberdéfense (OCD).Son activité persiste tant bien que mal. Mais l’observation des discussions en ligne, négociations et portefeuilles de monnaie virtuelle montrent des “attaques avec des petites rançons, donc un retour sur investissement relativement faible”.- Mafia 3.0 -Dans l’univers de la cybercriminalité, les rapports de force peuvent basculer en l’espace d’un double-clic. “Certains groupes obtiennent une position dominante puis tombent en désuétude”, explique Vincent Hinderer. “Conti était leader, puis LockBit, puis RansomHub. Aujourd’hui, d’autres reprennent le leadership”.”On peut faire un parallèle avec l’antiterrorisme”, admet un fonctionnaire français de la cyberdéfense, sous couvert de l’anonymat. “On coupe une tête, d’autres repoussent”.Première certitude: le secteur est dominé par le monde russe. Dans le top 10 des prestataires du cybercrime, “il y a deux groupes chinois, tout les autres sont russophones, la plupart encore physiquement localisés en Russie ou ses satellites”, assure une pointure du domaine opérant dans le secteur privé, qui lui aussi requiert l’anonymat.Vendredi, Europol et Eurojust ont revendiqué un nouveau coup de filet. Vingt mandats d’arrêt visant “en grande majorité des ressortissants russes”, selon le parquet général de Francfort et la police fédérale allemande. 300 serveurs mis hors service, dont 50 se trouvaient en Allemagne. Saisie de 3,5 millions d’euros en cryptomonnaies.Deuxième certitude: l’Etat russe joue un jeu complexe avec ces gangs. Le fonctionnaire français décrit ainsi la “porosité avec les services de l’Etat” de cette “mafia 3.0″.”On ne peut pas dire que les groupes soient commandités par l’Etat russe, mais la complaisance et l’impunité dont ils bénéficient suffisent à le rendre complice”.- Wanted: 10 millions de dollars -La fuite des données de LockBit, abondamment commentée par la communauté des cyber-observateurs a permis d’apprendre qu’un de ses affiliés avait attaqué une ville russe de 50.000 habitants.Mauvaise pioche: son fondateur, un certain Dimitri Khorochev, vit en Russie. Or, “on n’attaque pas dans son propre pays si on ne veut pas avoir de soucis judiciaires”, résume Vincent Hinderer.LockBit a immédiatement proposé à la municipalité attaquée un logiciel de décryptage, comme un antidote au poison qui la rongeait. Mais ce dernier n’a pas fonctionné. “C’est remonté au FSB qui a réglé le problème” en catimini, assure le fonctionnaire français.La même source évoque aussi le cas de Maxime Yakubets, membre du groupe Evil Corp, recherché par Washington et qui affiche sans vergogne une somptueuse collection de voitures de luxe, avec des immatriculations dont certaines lettres sont réservées en principe aux fonctionnaires de haut rang.Quant à Khorochev, sa tête est mise à prix pour 10 millions de dollars par le département d’Etat américain. En avril 2024, le site du ministère affichait la photo de ce Russe fringant de 32 ans, visage fin et regard acéré. Mais son poids, sa taille, la couleur de ses cheveux et de ses yeux étaient décrits comme inconnus.”Depuis janvier 2020, LockBit a mené des attaques contre plus de 2.500 victimes à travers le monde, dont environ 1.800 aux États-Unis, (…) recevant au moins 150 millions de dollars en paiements de rançon effectués sous forme de monnaie numérique”, précisait le département d’Etat.Une somme qui, selon les experts, ne représente que sa seule part du butin, soit 20% des volumes dégagés par les intrusives opérations de ses affiliés. Le jeune trublion est, de fait, sous sanction du Trésor américain.On le sait grandiloquent, provocateur, égocentré, comme lorsqu’il offre de l’argent à qui tatouera son logo sur son corps, ou à qui trouvera une faille dans son serveur. – “Tu vas travailler pour nous” -Pour le reste, mystère absolu. “Tant qu’il ne sort pas de Russie, il ne sera pas arrêté”, tranche l’expert du secteur privé. Mais “on n’est pas sûr qu’il soit vivant”.Toutes les sources interrogées par l’AFP décrivent le comportement ambivalent des autorités russes, entre surveillance en bride courte, laxisme calculé et manipulation politique.”L’Etat russe laisse faire les groupes, il est très content de cette forme de harcèlement continu” auquel les cybercriminels se livrent, assure le même expert. Surtout lorsqu’ils ciblent l’Ukraine ou des pays occidentaux.Damien Bancal cite le cas de Sodinokibi, un groupe de pirates informatiques, aussi connu sous le nom de REvil, démantelé en janvier 2022.”Le FBI (police fédérale américaine) avait donné un coup de main au FSB pour arrêter le groupe. Lors des arrestations, ils avaient trouvé des lingots d’or et leurs matelas étaient remplis de billets”, raconte-t-il.Depuis, l’invasion russe en Ukraine est passée par là, et “plus personne ne coopère avec qui que ce soit”.Interrogé par l’AFP lundi sur l’existence d’une demande officielle par Washington d’informations sur Dimitri Khorochev, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré ne disposer d'”aucune information”.Selon lui, “des contacts existent entre les services spéciaux (russe et américain, ndlr). Mais on ne peut pas parler pour l’heure d’une coopération d’ampleur”.De fait, Moscou tire largement profit de ces extorsions. “Arrêter aujourd’hui des rançonneurs, des professionnels de la prise d’otage d’entreprises, c’est mettre la main sur toutes les données qu’ils ont pu voler. C’est une manne providentielle”, explique Damien Bancal.Outre l’argent liquide et les cryptomonnaies, “ce sont des dizaines, si ce n’est des centaines de millions d’informations, qui ont été volées aux entreprises par des groupes de rançongiciels”, dit-il. En novembre 2024 est entrée en vigueur une loi russe permettant l’usage de cryptomonnaies comme moyen de contournement des sanctions occidentales, tout en encadrant strictement leur fabrication. Le texte prévoit que seules des entreprises inscrites dans un registre spécial ont le droit d’en produire massivement.Mais la répression est à géométrie variable. En août dernier, un cybercriminel russe a été rendu à son pays lors d’un échange de prisonniers avec plusieurs pays occidentaux.Et si la justice russe juge régulièrement des hackeurs à des peines de prison, Damien Bancal suppute un rapport de force loin du strict cadre légal: “Je t’arrête, je te fais quelques câlins à la mode russe et je te libère. Mais tu vas travailler pour nous”, résume-t-il. Les criminels jouent le jeu, contraints et forcés, parfois satisfaits de servir la patrie en étant passés “du bon côté de la force”.Le fondateur de LockBit, Dimitri Khorochev – ou quiconque se ferait passer pour lui – essaye pour sa part de rester debout. Il a d’abord minimisé l’importance des données piratées le 7 mai. Et offert une récompense à qui l’aiderait à retrouver son tourmenteur.”Donnez des infos sur lui, qui il est — je paierai si l’info est authentique”, a-t-il écrit sur son site. En attendant, bon baisers de Prague.burs-dla/dab/sva/cls 

Le russe LockBit, ex-leader mondial de la cybercriminalité: anatomie d’une chute

Qui a voulu la peau de LockBit, prestataire majeur de la cybercriminalité mondiale? Son intenable fondateur russe est-il libre, détenu, mort? A quel jeu trouble se livre le Kremlin avec les cyber-escrocs, aux confins entre dark web et monde réel?Le 7 mai dernier, LockBit a été victime d’un craquage de son système et du vol …

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Tesla: les ventes en Europe divisées par deux en avril, les constructeurs chinois progressent

Les ventes de Tesla dans l’Union européenne ont été divisées par deux au mois d’avril  tandis que les constructeurs chinois ont progressé, selon des chiffres publiés mardi par les constructeurs.Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l’Union européenne de 52,6% …

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Tesla: les ventes en Europe divisées par deux en avril, les constructeurs chinois progressent

Les ventes de Tesla dans l’Union européenne ont été divisées par deux au mois d’avril  tandis que les constructeurs chinois ont progressé, selon des chiffres publiés mardi par les constructeurs.Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l’Union européenne de 52,6% en avril et de 46,1% en cumulé depuis le début de l’année, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA).Tesla est retombée à 1,1% de part de marché sur les quatre premiers mois de 2025, avec 41.677 véhicules vendus contre 77.314 sur la même période l’année passée.Leader des ventes de voitures électriques jusqu’en 2024, Tesla a été dépassée dans cette catégorie en Europe au mois d’avril par un total de dix marques dont Volkswagen (qui rattrape ainsi son retard dans l’électrique), BMW, Renault mais aussi le Chinois BYD, selon le cabinet Jato Dynamics. Le nouveau petit SUV électrique de Skoda (groupe Volkswagen), l’Elroq, s’est placé en tête des ventes. La Tesla Model Y, ex-reine du marché, est neuvième.Les voitures électriques poursuivent pourtant leur conquête du marché européen (+26,4% sur un an), atteignant 15,3% des ventes en avril, selon l’ACEA.Les ventes d’électriques progressent de façon très contrastée selon les pays européens, notamment en fonction des bonus et avantages fiscaux redistribués par les gouvernements. L’Allemagne, la Belgique, l’Italie ou l’Espagne ont vu leurs ventes d’électriques exploser, tandis que la France est en léger retrait.”Les ventes de véhicules électriques prennent lentement de l’ampleur, mais la croissance reste très progressive et inégale entre les pays de l’UE”, a déclaré Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA, dans un communiqué. “Pour que les véhicules électriques deviennent un choix courant, il est essentiel que les gouvernements continuent à mettre en place les conditions nécessaires, telles que les incitations à l’achat et fiscales, les infrastructures de recharge et (de faibles) prix de l’électricité”, a souligné Sigrid de Vries.Dans ce contexte, avec leurs prix de vente plus accessibles, les voitures hybrides (avec une petite batterie électrique qui se recharge en conduisant) continuent à dominer le marché européen (+20,8% depuis le début de l’année), avalant des parts de marché jusqu’ici réservées aux voitures à essence (-20,6%).Toutes énergies confondues, le groupe Volkswagen continue de dominer le marché européen (+2,9% en avril) et le N°2 Stellantis commence à limiter la casse après des mois difficiles (-1,1%), poussé par ses marques Peugeot, Jeep ou Alfa Romeo.- Chinoises -Les voitures hybrides rechargeables (avec un moteur à essence et une batterie électrique que l’on branche pour recharger) ont rebondi (+7,8%), notamment en Allemagne et en Espagne, et représentent 7,9% du marché.Les voitures chinoises ont contribué “grandement” au succès des électriques et des hybrides rechargeables, analyse Jato.Les marques chinoises comme BYD, MG, Xpeng ou Leapmotor ont progressé de 59% en un an sur ces catégories, contre 26% pour les autres marques.”Reste à voir si l’Union européenne répondra au boom des hybrides rechargeables chinoises en imposant des droits de douane”, comme elle l’a fait pour les voitures électriques, a remarque Felipe Munoz du cabinet Jato.Tesla pâtit notamment des prises de positions de son patron Elon Musk et de ses actions au sein du Doge, une commission de l’administration Trump chargée de coupes drastiques dans les dépenses fédérales.Au premier trimestre 2025, les ventes de Tesla ont chuté de 13% sur un an, avec un fléchissement particulièrement marqué dans l’UE, où les immatriculations se sont contractées de 45% par rapport à la même période de l’an dernier.Elon Musk a assuré cependant le 20 mai que la situation commerciale de Tesla était déjà “rétablie” et que les ventes étaient “bonnes”. Il a également indiqué qu’il ne consacrerait plus qu’un jour ou deux par semaine à la commission américaine pour l’efficacité gouvernementale (Doge), le reste de son temps étant dédié à la gestion de ses sociétés, en premier lieu Tesla.

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”.  

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en …

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Le procès de la reine des paparazzi Mimi Marchand s’est ouvert, avec un coup d’éclat de Piotr Pavlenski

Le procès de la papesse de la presse people Michèle (dite Mimi) Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski, aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par un autre volet du dossier, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal ainsi que plusieurs policiers lui intiment l’ordre de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de de la salle. A l’extérieur, il est selon des journalistes de l’AFP plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet, sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans ce volet annexe à celui qui concerne Karine Le Marchand, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné “l’info” de la présence du “Russe” à Paris au célèbre paparazzi Sébastien Valiela. Cela avait permis à ce dernier de photographier l’arrestation de Piotr Pavlenski, plaqué au sol, menotté dans le dos, en pleine rue en 2020. Les photos avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Mimi Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand avait finalement bénéficié d’un non lieu.L’artiste et activiste de 41 ans est connu pour des performances extrêmes en Russie et est réfugié en France depuis 2017. Il avait été arrêté en février 2020, deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales.- Interpellation coordonnée -Piotr Pavlenski avait été condamné à six mois de prison aménagés sous bracelet électronique dans cette affaire et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour. Il a ensuite été condamné à une peine d’un an de prison aménagée pour des violences en 2024, celle qui lui vaut a priori son actuel bracelet à la cheville.Dans le volet Paris Match, Piotr Pavlenski n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.La journée de lundi est uniquement consacrée à ce volet, dans lequel le paparazzo est jugé aux côtés des policiers, lui pour recel de violation du secret professionnel.Mardi, le tribunal se penchera sur les faits d’extorsion reprochés à Michèle Marchand. Veste noire, courts cheveux cendrés, la redoutée papesse de la presse people, 78 ans, a quitté la salle en début d’après-midi, après y avoir été autorisée par la présidente. Karine Le Marchand, en blazer bleu marine, a fait de même un peu plus tard.En février 2020, l’animatrice de “L’amour est dans le pré” avait été avertie par Mimi Marchand, communicante de l’ombre pour des stars et des politiques, que des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue avaient été prises par un “jeune” photographe. La papesse de la presse people avait assuré avoir “bloqué” les photos en payant 3.000 euros, remboursés en partie par Karine Le Marchand. Les photos venaient en fait du paparazzo Sébastien Valiela et avaient été réclamées selon ce dernier par Mimi Marchand, qui s’était ainsi procuré un “moyen de contrainte”, selon les juges d’instruction.Mimi Marchand est par ailleurs mise en examen dans le dossier sur la rétractation, possiblement monnayée, de l’intermédiaire Ziad Takieddine concernant ses accusations de financement libyen contre Nicolas Sarkozy.

franceinfo: des journaux toutes les heures et Loïc de la Mornais en plateau

La chaîne télé franceinfo profite de son changement de numéro pour évoluer: elle proposera désormais des journaux toutes les heures et repense sa case 21h/23h, confiée à Loïc de la Mornais, a-t-elle annoncé lundi.Passer du canal 27 de la TNT (télévision numérique terrestre) au 16 est “une opportunité magnifique”, a déclaré le directeur de l’information du groupe public France Télévisions, Alexandre Kara, lors d’une conférence de presse.Effectif à partir du 6 juin, ce changement s’inscrit dans une vaste modification de la numérotation décidée par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Les quatre chaînes info seront toutes regroupées: outre franceinfo, BFMTV basculera sur le numéro 13 (au lieu du 15 auparavant), CNews sur le 14 (au lieu du 16) et LCI sur le 15 (au lieu du 26).Jusque-là dernière dans la numérotation des chaînes TNT gratuites, franceinfo l’est aussi au classement des audiences des chaînes info (0,8% en avril selon Médiamétrie, contre 1,8% pour LCI, 2,7% pour BFMTV et 3,3% pour CNews). Avancer sur la grille pourrait donc lui permettre de faire mieux.”Il n’y aura pas d’effet miracle (…), tout dépend de ce qu’on mettra à l’antenne”, a tempéré Romain Messy, directeur de la rédaction depuis mars.Pour “trouver l’essentiel de l’actu à heure fixe”, comme à la radio, la chaîne télé proposera toute la journée des journaux de 6 ou 7 minutes chaque heure, et les rappels des titres chaque demi-heure.En outre, franceinfo “redéfinit” sa tranche 21h-23h, confiée à Loïc de la Mornais, jusque-là grand reporter à France 2.”Il est l’incarnation du terrain, du reportage, de cette coloration qu’on veut donner à l’antenne”, a commenté Muriel Pleynet, directrice de franceinfo.Autre nouveauté, l’arrivée d’un 18h-20h le week-end, présenté par Myriam Encaoua (ex-LCP). En semaine, cette tranche est animée par Sonia Chironi.Toujours le week-end, la chaîne proposera du direct non-stop, ce qui n’était pas le cas jusque-là.”On avait une faiblesse globale le week-end”, a analysé M. Messy.Enfin, franceinfo a opéré une “réorganisation structurelle” après deux polémiques en début d’année liées à la couverture de la situation à Gaza. Cela avait abouti à la mise en retrait de son directeur Laurent Delpech.Pour la campagne de communication accompagnant le changement de numérotation, franceinfo a choisi le slogan “L’information n’est pas une opinion”, qui sonne comme une pique envers CNews, contrôlée par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré.”Les faits, c’est une ligne qui n’est pas celle prise par un certain nombre de médias aujourd’hui”, a estimé M. Kara sans citer de noms.

franceinfo: des journaux toutes les heures et Loïc de la Mornais en plateau

La chaîne télé franceinfo profite de son changement de numéro pour évoluer: elle proposera désormais des journaux toutes les heures et repense sa case 21h/23h, confiée à Loïc de la Mornais, a-t-elle annoncé lundi.Passer du canal 27 de la TNT (télévision numérique terrestre) au 16 est “une opportunité magnifique”, a déclaré le directeur de l’information …

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