AFP Tech

TikTok désormais inaccessible aux Etats-Unis compte sur “une solution” Trump

Des millions d’utilisateurs sont privés de TikTok dimanche aux Etats-Unis, l’interdiction nationale de la populaire application étant entrée en vigueur et le futur président Donald Trump ne pouvant intervenir avant son entrée en fonction.Retirée des principales boutiques numériques quelques heures avant l’interdiction, TikTok a indiqué dans un message aux utilisateurs qui tentaient de se connecter qu’une “loi interdisant TikTok a été promulguée aux États-Unis. “Malheureusement, cela signifie que vous ne pouvez pas utiliser TikTok pour le moment”.Le message précise: “Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il travaillerait avec nous sur une solution pour rétablir TikTok une fois qu’il aura pris ses fonctions. Restez à l’écoute !”Cette interdiction fait suite à la décision de la Cour suprême des États-Unis, vendredi, de maintenir une loi interdisant la plateforme au nom de la sécurité nationale. A moins que ses propriétaires chinois ne parviennent à un accord pour la vendre à des acheteurs non chinois d’ici à ce dimanche.Qu’il s’agisse d’adolescents, de danseurs ou de grands-mères partageant des conseils de cuisine, TikTok a été adopté pour sa capacité à transformer des utilisateurs ordinaires en célébrités mondiales lorsqu’une vidéo devient virale.Depuis vendredi, l’application avait exhorté le gouvernement Biden à envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Ce texte avait été voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le milliardaire, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La loi imposait théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (dimanche à 05H00 GMT), sous peine de très lourdes amendes.Karine Jean-Pierre a qualifié les dernières déclarations de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Des réfugiés sur YouTube -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi.Outre TikTok, ont été mises hors ligne toutes les applications de ByteDance aux Etats-Unis, notamment un autre réseau social, Lemon8, sur lequel avaient migré des TikTokeurs aux abois.Quelques minutes seulement après la suspension de la célèbre plateforme, plusieurs créateurs de contenu ont mis en ligne des vidéos sur YouTube pour souhaiter la bienvenue aux “réfugiés” de TikTok.”Je vous remercie de m’avoir suivi sur YouTube”, a lancé la vedette de la presse à sensation Perez Hilton, qui compte près de 470.000 abonnés sur le site de vidéos filiale de Google.D’autres faisaient part de leur stupéfaction et de leur tristesse de voir leur application favorite disparaître d’internet, temporairement peut-être.

TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur “une solution” Trump

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi aux Etats-Unis, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden, tout en indiquant que Donald Trump “va travailler à une solution” avec la plateforme pour la “rétablir”.”Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux Etats-Unis”, dit un message en cas de …

TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur “une solution” Trump Read More »

TikTok rend inaccessible son réseau social aux Etats-Unis mais compte sur “une solution” Trump

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi aux Etats-Unis, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden, tout en indiquant que Donald Trump “va travailler à une solution” avec la plateforme pour la “rétablir”.”Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux Etats-Unis”, dit un message en cas de tentative de connexion. “Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant.””Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction”, poursuit le texte. “Restez branchés!”Le message renvoyait vers un site qui proposait aux TikTokeurs de télécharger l’ensemble de leurs données et contenus postés jusqu’ici.Application devenue phénomène de société en moins de 10 ans, extrêmement prisée des jeunes, voire très jeunes internautes, TikTok n’est plus visible sur les boutiques numériques d’Apple et Google aux Etats-Unis.Depuis vendredi, TikTok avait exhorté le gouvernement Biden à envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Ce texte avait été voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La loi imposait théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (dimanche à 05H00 GMT), sous peine de très lourdes amendes.Karine Jean-Pierre a qualifié les dernières déclarations de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Des réfugiés sur YouTube -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi.Outre TikTok, ont été mises hors ligne toutes les applications de ByteDance aux Etats-Unis, notamment un autre réseau social, Lemon8, sur lequel avaient migré des TikTokeurs aux abois.Quelques minutes seulement après la suspension de la célèbre plateforme, plusieurs créateurs de contenu ont mis en ligne des vidéos sur YouTube pour souhaiter la bienvenue aux “réfugiés” de TikTok.”Je vous remercie de m’avoir suivi sur YouTube”, a lancé la vedette de la presse à sensation Perez Hilton, qui compte près de 470.000 abonnés sur le site de vidéos filiale de Google.D’autres faisaient part de leur stupéfaction et de leur tristesse de voir leur application favorite disparaître d’internet, temporairement peut-être.

TikTok va se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a prévenu directement samedi les utilisateurs de son application qu’il s’apprêtait à la mettre hors ligne, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”Nous regrettons qu’une loi interdisant TikTok prenne effet le 19 janvier et nous oblige à rendre notre service …

TikTok va se débrancher dimanche, faute de solution politique Read More »

TikTok va se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a prévenu directement samedi les utilisateurs de son application qu’il s’apprêtait à la mettre hors ligne, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”Nous regrettons qu’une loi interdisant TikTok prenne effet le 19 janvier et nous oblige à rendre notre service temporairement inaccessible”, a écrit le réseau social à tous ceux qui se connectaient, ont constaté plusieurs usagers aux Etats-Unis dont un journaliste de l’AFP.”Nous travaillons à rétablir notre service aux Etats-Unis aussi vite que possible”, ajoute le message.Il était néanmoins encore possible d’accéder à l’app une fois la fenêtre du message fermée.Depuis vendredi, TikTok avait exhorté le gouvernement Biden à envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Le ministère américain de la Justice a fait, de son côté, savoir que la mise en oeuvre du texte voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction, allait s’étaler dans le temps.Ces déclarations “n’ont pas apporté les clarifications et l’assurance nécessaires aux fournisseurs d’internet qui sont cruciaux pour préserver la disponibilité de TikTok à 170 millions d’Américains”, a estimé la plateforme.La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (05H00 GMT).Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs.Selon le site The Information, Oracle, chez qui les serveurs de TikTok USA sont hébergés, a préparé la mise en veille du service pour effet dans la nuit.La loi prévoit la possibilité pour le président de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.Karine Jean-Pierre a qualifié la dernière déclaration de TikTok de “manoeuvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Trump décidera lundi -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine a refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La suspension n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping. Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi.Sur l’application, de nombreux créateurs de contenu américains ont publié, ces dernières heures, des vidéos combinant leurs moments favoris de ces dernières années et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.

TikTok menace de se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a menacé de débrancher son application dès dimanche, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”TikTok sera malheureusement contraint de s’éteindre le 19 janvier”, a annoncé l’entreprise sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne fournisse …

TikTok menace de se débrancher dimanche, faute de solution politique Read More »

TikTok menace de se débrancher dimanche, faute de solution politique

TikTok a menacé de débrancher son application dès dimanche, faute de garanties du gouvernement Biden, le président élu Donald Trump ne pouvant pas intervenir avant sa prise de fonction, lundi.”TikTok sera malheureusement contraint de s’éteindre le 19 janvier”, a annoncé l’entreprise sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne fournisse immédiatement des garanties sur la non-application de la loi aux fournisseurs de service essentiels”.Plus tôt vendredi, la Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole Karine Jean-Pierre.Le ministère américain de la Justice a fait, de son côté, savoir que la mise en oeuvre du texte voté par le Congrès à une large majorité en avril 2024, contraignant la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction, allait s’étaler dans le temps.Ces déclarations “n’ont pas apporté les clarifications et l’assurance nécessaires aux fournisseurs d’internet qui sont cruciaux pour préserver la disponibilité de TikTok à 170 millions d’Américains”, a estimé la plateforme.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit.Sollicités samedi par l’AFP, les principales d’entre eux n’ont pas répondu.Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs.La loi prévoit la possibilité pour le président de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.Karine Jean-Pierre a qualifié la dernière déclaration de TikTok de “manoeuvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Trump décidera lundi -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine a refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Samedi, Donald Trump a déclaré qu’il étudierait de près le dossier une fois investi, lundi, et qu’un “report de 90 jours (serait) probablement décrété”.”Si je le décide, ce sera probablement lundi”, a précisé, lors d’un entretien à la chaîne NBC, le promoteur immobilier, qui avait tenté lors de son premier mandat de faire interdire TikTok, en vain.La suspension n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.Or, jusqu’ici, ByteDance a toujours officiellement refusé de céder son joyau, même si plusieurs investisseurs se sont manifestés.L’homme d’affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de la chaîne CNBC.La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, “mais je ne vois pas un accord intervenir à une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars”, a expliqué la source proche du dossier.Donald Trump a évoqué TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping. Et le patron du réseau social, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture lundi. Il a remercié vendredi Donald Trump pour “son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux Etats-Unis”.Sur l’application, de nombreux créateurs de contenu américains ont publié, ces dernières heures, des vidéos combinant leurs moments favoris de ces dernières années et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.

“HelloQuitteX”: un collectif français facilite l’exode des utilisateurs de X

Un collectif français a développé une application qui aide les utilisateurs de X à migrer vers d’autres réseaux sociaux sans perdre leurs contacts. Objectif: quitter collectivement la plateforme le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Institutions, ministères, villes, médias, personnalités publiques… Ces dernières semaines, les annonces de départ du réseau social américain se multiplient à travers le monde.En France, c’est notamment le cas de la mairie de Paris, de l’Institut Pasteur, ou encore de plus de 80 associations, dont La Ligue des droits de l’Homme et Emmaüs, qui ont dénoncé “l’absence de modération et le paramétrage des algorithmes” qui “favorisent la prolifération des contenus haineux” sur la plateforme du milliardaire américain Elon Musk.C’est pour les accompagner que s’est monté “HelloQuitteX”, un projet science-citoyens composé désormais de plus de 30 personnes de différentes associations et organisations, quasiment toutes bénévoles, dont une petite équipe de développeurs coordonnée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).A l’instar de l’astrophysicien Eric Lagadec ou de l’association écologiste “Générations Futures”, les utilisateurs de “HelloQuitteX” affichent sur leur compte le message automatique “Je viens de faire mon #eXit”.”Beaucoup d’utilisateurs sont captifs de leur audience sur X”, explique à l’AFP David Chavalarias, mathématicien au CNRS à l’origine du concept. “Certains n’arrivent pas à se décider à partir, de peur de perdre leurs sources ou leur public.”- Faciliter un “processus complexe” -“HelloQuitteX” – qui tire son nom d’un jeu de mots avec la marque japonaise “Hello Kitty” – propose à l’utilisateur de transférer ses abonnés et abonnements vers Bluesky ou Mastodon, jugés “plus compatibles avec la vie privée et la liberté d’expression”, selon ses créateurs.Pour cela, ils doivent récupérer leurs archives personnelles sur X et les télécharger sur le site de “HelloQuitteX”. Les développeurs s’engagent à supprimer toutes ces données par la suite.Selon David Chavalarias, plus de 5.000 personnes et organisations se sont inscrites en une semaine.Une initiative française jugée “très intéressante” par le chercheur en communication allemand Jakob Jünger, qui reconnaît que “changer de plateforme est toujours un processus complexe”.”Il y a toujours un risque de ne pas retrouver les mêmes contenus”, ajoute-t-il.Pour David Chavalarias, également auteur du livre “Toxic Data: comment les réseaux manipulent des opinions”, “X est devenu très dangereux pour les individus et pour la démocratie. Ce réseau n’est plus neutre, il est incompatible avec un débat public sain”.Selon le chercheur, la proportion de contenus d’extrême droite et “toxiques” a considérablement augmenté depuis son rachat par Elon Musk fin 2022. “C’est devenu une fabrique de division”, regrette-t-il.Un constat partagé par plusieurs études récentes qui montrent que la visibilité des contenus de droite a augmenté sur cette plateforme tandis que les publications à tendance démocrate ou de gauche ont vu leur place diminuer.Aux Etats-Unis, une étude du Washington Post pointe également que les contenus de comptes républicains attirent plus l’attention et gagnent plus d’abonnés.- “Idéologisation” -“HelloQuitteX” n’est pas le premier mouvement de départs qu’a connu la plateforme: plusieurs vagues de migrations numériques ont déjà eu lieu, notamment après le rachat en 2022, puis à l’issue de la réélection de Donald Trump en novembre.Si la date de son investiture a été choisie, c’est aussi pour marquer le lien entre les deux milliardaires, Trump ayant nommé Musk à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale”.Ces dernières semaines, sur son propre réseau social, le milliardaire s’en est pris à de nombreux dirigeants européens, dont le social-démocrate allemand Olaf Scholz et le travailliste britannique Keir Starmer, et a soutenu ouvertement des partis d’extrême droite, comme l’allemand AfD.Face aux accusations de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges, Elon Musk défend une vision radicale de la liberté d’expression et rejette toute forme de censure.Un point de vue auquel semble s’être rallié le patron de Meta Mark Zuckerberg, qui a récemment introduit des changements dans ses politiques de modération, faisant craindre un recul pour la lutte contre les discours de haine ou de harcèlement des minorités.Ce qui pourrait mener, à terme, à un nouvel exode numérique, selon David Chavalarias.”Facebook serait une prochaine étape si son idéologisation continue” affirme-t-il.

“HelloQuitteX”: un collectif français facilite l’exode des utilisateurs de X

Un collectif français a développé une application qui aide les utilisateurs de X à migrer vers d’autres réseaux sociaux sans perdre leurs contacts. Objectif: quitter collectivement la plateforme le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Institutions, ministères, villes, médias, personnalités publiques… Ces dernières semaines, les annonces de départ du réseau social américain se multiplient …

“HelloQuitteX”: un collectif français facilite l’exode des utilisateurs de X Read More »

Le fondateur de Telegram a reconnu devant les juges “la gravité des faits” reprochés à la messagerie

Le fondateur de Telegram Pavel Durov, mis en examen à Paris pour complicité d’activités criminelles, a reconnu devant les juges d’instruction avoir “pris connaissance en garde à vue de la gravité des faits” reprochés à sa plateforme et promis d'”améliorer” sa modération.Lors de sa mise en examen fin août, Pavel Durov avait d’abord mis en cause le défaut d’alerte français, selon des déclarations obtenues samedi par l’AFP.Et il a assuré avoir toujours été “disponible et prêt à répondre à toutes les demandes “émanant de la France. D’ailleurs, Pavel Durov assure que les “autorités françaises”, y compris “le cabinet du président, le consul de France à Dubaï” voire “un agent de la DGSI”, les renseignements intérieurs, connaissaient son “compte personnel Telegram” et son “lieu” de résidence.L’agent de la DGSI se serait dit satisfait de la coopération de Telegram mais d’autres services enquêteurs ont d’après lui sollicité des “adresses e-mail erronées”.A chaque signal, “je faisais de mon mieux” pour répondre “à la hauteur”, a assuré le milliardaire de 40 ans.Le 6 décembre, pour son premier interrogatoire au fond, M. Durov avoue pourtant avoir “pris connaissance de la gravité de tous ces faits (…) en garde à vue”. Il “n’a pas créé” Telegram en 2013 avec son frère “pour les criminels” mais leur présence, “une fraction minime”, “a aussi augmenté”, concède cet homme qui possède plusieurs nationalités, dont la française.- “Erreur” -Les juges s’interrogent: la plateforme vérifie-t-elle précisément l’identité de ses utilisateurs ? “Non, et je pense que c’est le cas de toutes les messageries”, répond Pavel Durov.Ils le questionnent aussi sur le cryptage d’une partie des conversations. Un “standard de l’industrie”, rétorque Pavel Durov, satisfait qu’aucun employé de Telegram ne “puisse avoir accès aux messages” et engendrer “une fuite”, car un algorithme gère le décodage.Les juges détaillent ensuite une quinzaine de groupes dédiés à la pédocriminalité, aux stupéfiants, aux escroqueries, aux armes, à la recherche de sicaires, ayant parfois pignon sur rue sur la plateforme, qui valent au PDG de Telegram sa mise en examen pour complicité d’activités criminelles.”Avez-vous conscience que la simplicité d’utilisation de Telegram permet à quiconque d’accéder à des plateformes illicites, de manière beaucoup plus simple notamment que sur le darkweb ?”, lui demandent-ils.M. Durov est “en désaccord”. Telegram est “efficace” et supprime mensuellement “15 à 20 millions de comptes utilisateurs et un à deux millions de chaînes et de groupes”.Le milliardaire met en cause le manque de remontées de la justice ou des associations, et affirme avoir lancé récemment des partenariats avec certaines d’entre elles.”Pourquoi ne pas (l’)avoir fait avant ?”, insiste un juge, rappelant aussi les alertes médiatiques. Pavel Durov reconnaît une nouvelle “erreur”: avoir considéré que ces dernières ne comportaient “jamais rien de solide”.Un juge l’interroge aussi sur la fonction “People Nearby”, suspectée d’avoir fourni des services criminels géolocalisés. “Dans la majorité des pays”, cette option, remodelée après la garde à vue, ne servait pas à “des fins illégales”, assure M. Durov.Le juge grince: “La France a peut-être une particularité en matière gastronomique, mais sûrement pas en matière de délinquance”.- “Dégoûté” -M. Durov répète être “à titre personnel dégoûté” par ces infractions, “mauvaises pour la société et les affaires”. Si l’entreprise basée à Dubaï a annoncé fin décembre son premier bénéfice net annuel, elle pâtit selon Pavel Durov de 2 milliards de dollars de dette.”Nous nous engageons à améliorer nos processus de modération”, promet-il donc, en écho à des annonces publiques de septembre, saluées par Emmanuel Macron, sur sa collaboration accrue avec les autorités judiciaires ou sur la modération qui doit devenir “une fierté”.”Mes équipes ont fait beaucoup de progrès”, souligne M. Durov.En France, Telegram affirme avoir répondu à 4 demandes judiciaires au premier trimestre 2024, contre 673 pour le dernier. Selon des données rassemblées par des internautes que Telegram n’a pas confirmées à l’AFP, une progression comparable est visible dans une grande majorité de pays.Sur les six premiers mois de 2024, à l’échelle mondiale, Telegram a délivré “des informations d’identification (…) concernant plus de 10.000 utilisateurs”, selon M. Durov.”Ce n’est pas beaucoup au regard” de vos 950 millions d’utilisateurs revendiqués, lâche un magistrat instructeur.Les juges doivent réinterroger en détail M. Durov, qui doit fournir des documents justificatifs. Sollicité, Me David-Olivier Kaminski, son avocat, n’a pas répondu. Telegram a indiqué à l’AFP que la messagerie “coopère avec les autorités judiciaires dans le monde depuis 2018, fournissant des informations sur les criminels lorsqu’il est sollicité par des requêtes valides et par l’intermédiaire des bons canaux de communication”.