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Le fondateur de Telegram a reconnu devant les juges “la gravité des faits” reprochés à la messagerie

Le fondateur de Telegram Pavel Durov, mis en examen à Paris pour complicité d’activités criminelles, a reconnu devant les juges d’instruction avoir “pris connaissance en garde à vue de la gravité des faits” reprochés à sa plateforme et promis d'”améliorer” sa modération.Lors de sa mise en examen fin août, Pavel Durov avait d’abord mis en cause le défaut d’alerte français, selon des déclarations obtenues samedi par l’AFP.Et il a assuré avoir toujours été “disponible et prêt à répondre à toutes les demandes “émanant de la France. D’ailleurs, Pavel Durov assure que les “autorités françaises”, y compris “le cabinet du président, le consul de France à Dubaï” voire “un agent de la DGSI”, les renseignements intérieurs, connaissaient son “compte personnel Telegram” et son “lieu” de résidence.L’agent de la DGSI se serait dit satisfait de la coopération de Telegram mais d’autres services enquêteurs ont d’après lui sollicité des “adresses e-mail erronées”.A chaque signal, “je faisais de mon mieux” pour répondre “à la hauteur”, a assuré le milliardaire de 40 ans.Le 6 décembre, pour son premier interrogatoire au fond, M. Durov avoue pourtant avoir “pris connaissance de la gravité de tous ces faits (…) en garde à vue”. Il “n’a pas créé” Telegram en 2013 avec son frère “pour les criminels” mais leur présence, “une fraction minime”, “a aussi augmenté”, concède cet homme qui possède plusieurs nationalités, dont la française.- “Erreur” -Les juges s’interrogent: la plateforme vérifie-t-elle précisément l’identité de ses utilisateurs ? “Non, et je pense que c’est le cas de toutes les messageries”, répond Pavel Durov.Ils le questionnent aussi sur le cryptage d’une partie des conversations. Un “standard de l’industrie”, rétorque Pavel Durov, satisfait qu’aucun employé de Telegram ne “puisse avoir accès aux messages” et engendrer “une fuite”, car un algorithme gère le décodage.Les juges détaillent ensuite une quinzaine de groupes dédiés à la pédocriminalité, aux stupéfiants, aux escroqueries, aux armes, à la recherche de sicaires, ayant parfois pignon sur rue sur la plateforme, qui valent au PDG de Telegram sa mise en examen pour complicité d’activités criminelles.”Avez-vous conscience que la simplicité d’utilisation de Telegram permet à quiconque d’accéder à des plateformes illicites, de manière beaucoup plus simple notamment que sur le darkweb ?”, lui demandent-ils.M. Durov est “en désaccord”. Telegram est “efficace” et supprime mensuellement “15 à 20 millions de comptes utilisateurs et un à deux millions de chaînes et de groupes”.Le milliardaire met en cause le manque de remontées de la justice ou des associations, et affirme avoir lancé récemment des partenariats avec certaines d’entre elles.”Pourquoi ne pas (l’)avoir fait avant ?”, insiste un juge, rappelant aussi les alertes médiatiques. Pavel Durov reconnaît une nouvelle “erreur”: avoir considéré que ces dernières ne comportaient “jamais rien de solide”.Un juge l’interroge aussi sur la fonction “People Nearby”, suspectée d’avoir fourni des services criminels géolocalisés. “Dans la majorité des pays”, cette option, remodelée après la garde à vue, ne servait pas à “des fins illégales”, assure M. Durov.Le juge grince: “La France a peut-être une particularité en matière gastronomique, mais sûrement pas en matière de délinquance”.- “Dégoûté” -M. Durov répète être “à titre personnel dégoûté” par ces infractions, “mauvaises pour la société et les affaires”. Si l’entreprise basée à Dubaï a annoncé fin décembre son premier bénéfice net annuel, elle pâtit selon Pavel Durov de 2 milliards de dollars de dette.”Nous nous engageons à améliorer nos processus de modération”, promet-il donc, en écho à des annonces publiques de septembre, saluées par Emmanuel Macron, sur sa collaboration accrue avec les autorités judiciaires ou sur la modération qui doit devenir “une fierté”.”Mes équipes ont fait beaucoup de progrès”, souligne M. Durov.En France, Telegram affirme avoir répondu à 4 demandes judiciaires au premier trimestre 2024, contre 673 pour le dernier. Selon des données rassemblées par des internautes que Telegram n’a pas confirmées à l’AFP, une progression comparable est visible dans une grande majorité de pays.Sur les six premiers mois de 2024, à l’échelle mondiale, Telegram a délivré “des informations d’identification (…) concernant plus de 10.000 utilisateurs”, selon M. Durov.”Ce n’est pas beaucoup au regard” de vos 950 millions d’utilisateurs revendiqués, lâche un magistrat instructeur.Les juges doivent réinterroger en détail M. Durov, qui doit fournir des documents justificatifs. Sollicité, Me David-Olivier Kaminski, son avocat, n’a pas répondu. Telegram a indiqué à l’AFP que la messagerie “coopère avec les autorités judiciaires dans le monde depuis 2018, fournissant des informations sur les criminels lorsqu’il est sollicité par des requêtes valides et par l’intermédiaire des bons canaux de communication”.

Les médias américains, prêts pour Trump 2 ?

Avec Donald Trump, les médias américains s’apprêtent à retrouver à la Maison Blanche un personnage hors normes et clivant qui a dopé leurs audiences mais fait peser, selon des experts, de lourdes menaces sur la liberté d’informer, dans un contexte économique plus difficile.”La question n’est pas de savoir s’il (Trump) attaquera les médias, il le fera”, mais plutôt “si les médias pourront résister au poids de ces attaques”, estime le professeur de journalisme à la New York University, Adam Penenberg.Et “il n’y a pas d’enjeu plus important”, car “quand la presse vacille, la démocratie en paye le prix”, ajoute-t-il à l’AFP.Le New York Times, qui a multiplié les scoops sur la Maison Blanche durant le premier mandat du républicain, a appelé vendredi dans un éditorial à “se dresser contre les tactiques d’intimidation de Donald Trump”.”Les rédactions doivent s’attendre à des poursuites judiciaires, à un harcèlement réglementaire et à des campagnes de dénigrement public qui feront ressembler son premier mandat à une répétition générale”, prédit Adam Penenberg. Il suggère à celles-ci de “renforcer leurs équipes de défense juridique”, ainsi que “les budgets pour faire face aux procédures-bâillons” et la cybersécurité.- “Autocensure” -Donald Trump, qui avait qualifié les médias d'”ennemis du peuple”, a déjà entamé le bras de fer. Mi-décembre, il a lancé des poursuites judiciaires contre un quotidien de l’Iowa, le Des Moines Register, et une sondeuse d’opinion locale, pour une enquête donnant Kamala Harris gagnante dans cet Etat, qu’il a finalement remporté.Quelques jours plus tôt, la chaîne de télévision ABC avait accepté de payer quinze millions de dollars de dédommagements pour mettre fin à des poursuites en diffamation du président élu.Et selon le Wall Street Journal, qui a révélé l’information vendredi, CBS songerait également à négocier un accord pour solder des poursuites en justice de Donald Trump, qui avait accusé une célèbre émission d’avoir favorisé Kamala Harris. Sollicitée par l’AFP, la chaîne n’a pas réagi dans l’immédiat.”Pour des organes de presse plus petits et moins sûrs financièrement, le coût d’une défense en cas de procès intenté par M. Trump et ses alliés peut suffire à encourager l’autocensure”, a prévenu le comité éditorial du New York Times.Avant même le début de son mandat, de grands patrons américains qui pèsent sur l’information ont multiplié les gestes conciliants à l’égard de Donald Trump. Exemple le plus frappant, le patron de Meta (Facebook, Instagram) Mark Zuckerberg a annoncé l’abandon de son programme de fact-checking aux Etats-Unis, un revirement majeur dans la lutte contre la désinformation.Pour Mark Feldstein, professeur de journalisme à l’université du Maryland, le fait que des “dirigeants de médias traditionnels et de grandes entreprises technologiques tentent de s’attirer les faveurs de la future administration Trump en lui faisant la cour est très inquiétant”.- “Pertinence” -L’hostilité d’un président américain à l’égard de la presse n’a rien de nouveau, selon Adam Penenberg. Il cite notamment Richard Nixon (1969-1974), “qui a fait de la paranoïa un art” et “a retourné toute la machine gouvernementale contre les journalistes”.Mais selon lui “l’écosystème médiatique est beaucoup plus fracturé et fragile qu’en 2017″, quand Donald Trump a été élu pour la première fois.Concurrencés par les réseaux sociaux, menacés par la désinformation, les médias ont à la fois été touchés par une baisse des revenus publicitaires et par une érosion de la confiance du public.Propriété du fondateur d’Amazon Jeff Bezos, le Washington Post, qui a aussi sorti de nombreux scoops sur Donald Trump, traverse une phase difficile et a vu plusieurs plumes quitter sa rédaction après le refus de la direction de laisser le journal appeler à voter pour Kamala Harris durant la campagne.Depuis qu’il est entré en politique, et surtout pendant sa première campagne et son premier mandat à la Maison Blanche, Donald Trump, ses polémiques permanentes et les scandales qu’il a déclenchés, ont aussi dopé les audiences et les abonnés de certains médias. Mais c’est un jeu à double tranchant, selon Adam Penenberg.”En alimentant la machine à s’indigner, on risque d’amplifier la désinformation”, prévient-il. “Trump 2 mettra à l’épreuve non seulement la résistance des médias traditionnels, mais aussi leur pertinence”, ajoute le professeur.

Les médias américains, prêts pour Trump 2 ?

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Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a reconnu devant les juges “la gravité des faits” reprochés à la messagerie

Le fondateur de Telegram Pavel Durov a indiqué en décembre aux juges d’instruction avoir “pris connaissance en garde à vue de la gravité de tous les faits” reprochés à sa plateforme, selon ses déclarations dont l’AFP a eu connaissance samedi de source proche du dossier.Il “n’a pas créé” Telegram en 2013 avec son frère “pour …

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Karine Baste ouvre une nouvelle fenêtre sur l’Outre-mer

“Une nécessité de passer derrière le rideau”: Karine Baste, ex-joker du 20h de France 2, anime “C pas si loin”, nouvelle émission sur France 5 dédiée à l’Outre-mer, au-delà des pics d’actualité et des cartes postales.Cette émission de 26 minutes – à 16h55, heure de Paris, du lundi au vendredi, en replay sur la plateforme france.tv – n’est pas née des événements récents comme le cyclone Chido à Mayotte ou les violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie. “Ca s’est monté bien en amont et, l’été dernier, on me propose ce bébé que j’accepte de porter. Raison pour laquelle début septembre, je clos le 20h avec le sourire, parce que je sais que je m’embarque dans cette nouvelle aventure qui m’emballe”, expose la journaliste rencontrée par l’AFP.Humble, la Martiniquaise au long CV forgé sur son île natale et dans l’Hexagone se dit ravie “d’apprendre plein de choses” sur les territoires ultramarins. Est-ce une pression particulière de devenir une voix et un visage de l’Outre-mer ? La quadragénaire n’y a réfléchi qu’en fin de semaine, celle qui a vu le lancement de “C pas si loin”. “Avant, c’était juste un super gros challenge de plus. Puis, je me suis dit: peut-être qu’on t’attend un peu plus au tournant en tant que Martiniquaise, qui incarne une émission sur les Ultramarins. Tu n’as pas le droit à l’erreur”.”Mais je ne suis pas du genre à me mettre la pression. Ce n’est pas productif. Là, je suis juste à fond et je reste sereine”.Fanny Marsot, journaliste qui présentait une émission télévisée concurrente à celle de Karine Baste en Martinique, souligne auprès de l’AFP que sa consÅ“ur “n’a pas peur de se renouveler, d’aller de l’avant”, et loue sa “capacité naturelle à attirer la lumière: c’est quelqu’un de très solaire”.- “Partager nos solutions” -Comment résumer les enjeux de “C pas si loin” ? “Quand on ne sait pas qu’on vit des choses communes, on ne peut pas apprendre les uns des autres et on ne peut pas partager nos solutions, c’est dommage. Or, quand on parle d’algues vertes en Bretagne et de sargasses en Martinique, oui, il y a quasiment 7.000 km d’écart, mais ce sont les mêmes réalités”. Les sujets, plus longs que ceux des journaux télévisés, sont entrecoupés par les échanges avec des interlocuteurs en duplex, depuis des territoires ultramarins différents. “C’est une façon de montrer que les experts sont ceux qui vivent les choses. Et on croise les points de vue. Quand on parle de montée des eaux en Polynésie, on fait aussi un parallèle avec la situation à Saint-Pierre-et-Miquelon”.”C pas si loin” veut se démarquer mais, pour sa première le 13 janvier, jour où aurait dû se tenir la rentrée scolaire à Mayotte, il était difficile d’éviter ce sujet. “On attendait du nouveau, pas ce qu’on retrouve ailleurs”, pointe auprès de l’AFP une source experte du paysage médiatique ultramarin, retenant toutefois “qu’il est toujours intéressant d’avoir une fenêtre supplémentaire sur l’Outre-mer”.”Dès l’émission numéro deux, on a proposé autre chose”, argumente Karine Baste. Soit la vie chère en Martinique par “le prisme des agriculteurs qui se mobilisent pour essayer de nourrir leur population”, loin des images déjà vues “des mobilisations, de la casse, des véhicules incendiés”. “C pas si loin” cherche aussi “des solutions sans se cantonner” aux territoires d’Outre-mer français. La deuxième émission proposait ainsi des correspondances à la Dominique, à 40 km de la Martinique, et au Brésil, qui a une frontière commune avec la Guyane.

Karine Baste ouvre une nouvelle fenêtre sur l’Outre-mer

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En Inde, l’IA pour dompter la foule des pèlerins de la Kumbh Mela

A rassemblement géant, technologie de pointe. Les organisateurs du festival de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour compter et assurer la sécurité des millions de pèlerins qui s’y pressent tous les jours.Une foule de 400 millions de participants est annoncée jusqu’au 26 février à Prayagraj pour …

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En Inde, l’IA pour dompter la foule des pèlerins de la Kumbh Mela

A rassemblement géant, technologie de pointe. Les organisateurs du festival de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour compter et assurer la sécurité des millions de pèlerins qui s’y pressent tous les jours.Une foule de 400 millions de participants est annoncée jusqu’au 26 février à Prayagraj pour une série de bains rituels dans les fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna, l’équivalent des populations américaine et canadienne réunies.Les rassemblements religieux sont le théâtre régulier d’accidents meurtriers en Inde, la faute à une gestion des foules défaillante et, plus généralement, aux lacunes en matière de sécurité.”Nous voulons que chacun rentre chez lui heureux d’avoir accompli son devoir spirituel”, explique Amit Kumar, un haut responsable de la police locale en charge de la sécurité de l’événement.”L’IA nous aide à éviter d’atteindre la masse critique dans les endroits sensibles”, détaille-t-il.La bousculade de la Kumbh Mela 1954 est restée dans les mémoires comme l’une des plus meurtrières au monde. Plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.Lors de sa dernière édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.Près des berges où les pèlerins se pressent en une foule compacte pour s’immerger, une armée de policiers et de techniciens supervise depuis une salle de commande et de contrôle vitrée un réseau de 300 caméras de surveillance et une flotte de drones aérien. “D’ici, nous pouvons observer l’ensemble de la Kumbh Mela”, explique M. Kumar.Leurs images servent d’abord à évaluer la foule. “En fonction de l’angle des caméras, nous ne pouvons pas voir les personnes en entier et nous devons compter (le nombre) de têtes ou de torses”, poursuit le responsable de la sécurité.- “Foi et modernité” -Des images alimentent un algorithme d’IA qui permet d’obtenir une estimation globale du nombre de pèlerins qui affluent sur des kilomètres et dans toutes les directions. Ce chiffre est recoupé avec les données des chemins de fer et des autocaristes. “Nous utilisons l’IA pour suivre les flux de personnes et la densité de la foule à différents points d’entrée, nous les additionnons”, détaille-t-il.Si la foule est trop compressée par endroits, ce qui représente un danger, le système donne l’alerte.Le premier jour du pèlerinage lundi, quelque 6 millions de fidèles s’étaient déjà baignés aux premières heures de la journée, selon des estimations des autorités.Avec une telle cohue, Amit Kumar admet que les mouvements de foules sont inévitables.”La distance entre chaque individu est assez grande en Occident. La norme là-bas est de trois personnes par mètre carré”, fait remarquer le responsable, “mais ici nous pouvons nous permettre de dépasser largement ce seuil”.Résultat, en Inde comme dans d’autres pays, le seuil critique à partir duquel les systèmes de contrôle des foules de l’IA donnent l’alerte est plus élevé.Les autorités indiennes ont largement fait a publicité des technologies dernier-cri mises en Å“uvre pour assurer la sécurité d’un rassemblement humain qui, espèrent-elles, pourrait bien devenir le plus important de tous les temps.Hôte des réjouissances, le chef de l’exécutif de l’Etat d’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, un moine hindou proche du Premier ministre ultranationaliste Narendra Modi, n’a pas manqué de saluer un festival “au confluent de la foi et de la modernité”.En plus des moyens techniques, quelque 40.000 policiers ont été déployés sur le site.”La présence de caméras et des drones nous fait nous sentir en sécurité”, commente un des pèlerins, Harshit Joshi, un ingénieur automobile de 28 ans. 

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne …

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La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.