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“HelloQuitteX”: des chercheurs français facilitent l’exode des utilisateurs de X

Des chercheurs du CNRS ont développé une application qui aide les utilisateurs de X à migrer vers d’autres réseaux sociaux sans perdre leurs contacts. Objectif: quitter collectivement la plateforme le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump.Institutions, ministères, personnalités publiques… Ces dernières semaines, les annonces de départ du réseau social américain se multiplient à travers le monde.Ainsi, l’Institut Pasteur annonçait à son tour jeudi quitter la plateforme du milliardaire américain Elon Musk, comme plus de 80 associations, dont La Ligue des droits de l’Homme et Emmaüs France, qui avaient dénoncé la veille “l’absence de modération et le paramétrage des algorithmes” qui “y favorisent la prolifération des contenus haineux”.Le message automatique “Je viens de faire mon #eXit”, lui, fleurit, partagé notamment sur le compte de l’astrophysicien Eric Lagadec ou de l’association écologiste “Générations Futures”.Ces utilisateurs ont eu recours à une application développée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS): “HelloQuitteX”.”Beaucoup d’utilisateurs sont captifs de leur audience sur X”, explique à l’AFP David Chavalarias, mathématicien au CNRS à l’origine du concept. “Certains n’arrivent pas à se décider à partir, de peur de perdre leurs sources ou leur public.”- Faciliter un “processus complexe” -C’est pour les accompagner qu’il a développé “HelloQuitteX”, avec une équipe de 30 personnes.Cette application – qui tire son nom d’un jeu de mots avec la marque japonaise “Hello Kitty” – propose à l’utilisateur de transférer ses abonnés et abonnements vers Bluesky ou Mastodon, jugés “plus compatibles avec la vie privée et la liberté d’expression”, selon ses créateurs.Pour cela, ils doivent récupérer leurs archives personnelles sur X et les télécharger sur le site de “HelloQuitteX”. Le CNRS s’engage à supprimer toutes ces données par la suite.Selon David Chavalarias, plus de 5.000 personnes et organisations se sont inscrites en une semaine.Une initiative française jugée “très intéressante” par le chercheur en communication allemand Jakob Jünger, qui reconnaît que “changer de plateforme est toujours un processus complexe”.”Il y a toujours un risque de ne pas retrouver les mêmes contenus”, ajoute-t-il.Pour David Chavalarias, également auteur du livre “Toxic Data: comment les réseaux manipulent des opinions”, “X est devenu très dangereux pour les individus et pour la démocratie. Ce réseau n’est plus neutre, il est incompatible avec un débat public sain”.Selon le chercheur, la proportion de contenus d’extrême droite et “toxiques” a considérablement augmenté depuis son rachat par Elon Musk fin 2022. “C’est devenu une fabrique de division”, regrette-t-il.Un constat partagé par plusieurs études récentes qui montrent que la visibilité des contenus de droite a augmenté sur cette plateforme tandis que les publications à tendance démocrate ou de gauche ont vu leur place diminuer.Aux Etats-Unis, une étude du Washington Post pointe également que les contenus de comptes républicains attirent plus l’attention et gagnent plus d’abonnés.- “Idéologisation” -“HelloQuitteX” n’est pas le premier mouvement de départs qu’a connu la plateforme: plusieurs vagues de migrations numériques ont déjà eu lieu, notamment après le rachat en 2022, puis à l’issue de la réélection de Donald Trump en novembre.Si la date de son investiture a été choisie, c’est aussi pour marquer le lien entre les deux milliardaires, Trump ayant nommé Musk à la tête d’un ministère de “l’efficacité gouvernementale”.Ces dernières semaines, sur son propre réseau social, le milliardaire s’en est pris à de nombreux dirigeants européens, dont le social-démocrate allemand Olaf Scholz et le travailliste britannique Keir Starmer, et a soutenu ouvertement des partis d’extrême droite, comme l’allemand AfD.Face aux accusations de propager de fausses informations et de ne pas allouer suffisamment de moyens pour modérer les échanges, Elon Musk défend une vision radicale de la liberté d’expression et rejette toute forme de censure.Un point de vue auquel semble s’être rallié le patron de Meta Mark Zuckerberg, qui a récemment introduit des changements dans ses politiques de modération, faisant craindre un recul pour la lutte contre les discours de haine ou de harcèlement des minorités.Ce qui pourrait mener, à terme, à un nouvel exode numérique, selon David Chavalarias.”Facebook serait une prochaine étape si son idéologisation continue” affirme-t-il.

Le Venezuela remet en liberté une figure de la défense des libertés d’expression

Le directeur d’une ONG réputée de défense des droits humains et de la liberté d’expression au Venezuela a été remis en liberté jeudi, après neuf jours en détention inexpliqués.”Aux premières heures de ce 16 janvier, notre directeur Carlos Correa a été remis en liberté”, a indiqué l’ONG sur le réseau social X. “Nous remercions toutes …

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Le Venezuela remet en liberté une figure de la défense des libertés d’expression

Le directeur d’une ONG réputée de défense des droits humains et de la liberté d’expression au Venezuela a été remis en liberté jeudi, après neuf jours en détention inexpliqués.”Aux premières heures de ce 16 janvier, notre directeur Carlos Correa a été remis en liberté”, a indiqué l’ONG sur le réseau social X. “Nous remercions toutes les personnes, organisations, gouvernements et collectifs qui se sont associés aux appels pour sa libération. Nous poursuivons le travail pour la défense et la dignité humaine”, a ajouté cette organisation.Carlos Correa, professeur d’université et figure respectée, faisant autorité en matière de liberté d’expression et de la presse au Venezuela, faisait partie des personnes arrêtées le 7 janvier, trois jours avant l’investiture du président Nicolas Maduro pour un troisième mandat de six ans, malgré les accusations de fraudes électorales de l’opposition.Des dirigeants politiques, à l’instar de l’ancien candidat à la présidentielle Enrique Márquez, ont également fini en prison.Mercredi, l’épouse de M. Correa, Mabel Calderín, avait indiqué avoir pu s’entretenir avec le procureur chargé du dossier de son mari qui lui a expliqué qu’il avait été présenté le 9 janvier à un tribunal compétent en matière de terrorisme. Elle n’a pas eu de détails sur les accusations portées contre lui, ou sur son lieu de détention, inconnu pendant tout ce temps. Espacio Publico a recensé plus de 400 journaux, stations de radio et de télévision fermés en plus de deux décennies au Venezuela. Le pays se classe à la 156e place sur 180 pour la liberté de la presse, selon Reporters sans frontière. Seuls le Nicaragua (163e) et Cuba (168e) font pire en Amérique latine.Carlos Correa “a été détenu neuf jours mais n’aurait jamais dû l’être car c’est un militant et un homme intègre”, a dénoncé le syndicat de la presse vénézuélienne SNTP.

L’Ordre des médecins lance une charte des médecins créateurs de contenus

De fausses informations médicales distillées sur les réseaux peuvent “pourrir la vie” des patients malades: l’Ordre des médecins (Cnom) a dévoilé jeudi une charte de bonnes pratiques destinée aux professionnels prenant la parole en ligne.”Les vidéos de santé qui circulent sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues. Mais combien d’entre elles reposent sur …

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De fausses informations médicales distillées sur les réseaux peuvent “pourrir la vie” des patients malades: l’Ordre des médecins (Cnom) a dévoilé jeudi une charte de bonnes pratiques destinée aux professionnels prenant la parole en ligne.”Les vidéos de santé qui circulent sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues. Mais combien d’entre elles reposent sur des éléments scientifiquement solides ?”, s’est interrogé lors d’une conférence de presse le président du Cnom, François Arnault.Avec cette charte – déclinée en dix principes – l’Ordre a ainsi pour objectif de “favoriser une information médicale à la fois rigoureuse et accessible et de protéger la santé publique”.En la signant, le professionnel s’engage par exemple à produire sur les réseaux sociaux du contenu pédagogique, médical et scientifique vulgarisé, et à ne faire la promotion “d’aucune pratique ou thérapeutique non validée scientifiquement”.Face à des professionnels parfois “auto-proclamés” qui utilisent les réseaux pour promouvoir “des médecines alternatives”, “il fallait prendre des actions”, insiste Claire Siret, docteur en médecine générale.Parmi les principes fondateurs: ne pas donner de conseil médical personnalisé, ne pas promouvoir sa propre activité, ne pas utiliser de moyens payants pour mieux référencer son contenu…Pour Nawale Hadouiri, @Dr_Nawell2.0 sur les plateformes qui a participé à la création de la charte, celle-ci permettra aussi “de répondre aux doutes des médecins qui voudraient se lancer sur les réseaux sociaux”.Selon le Cnom, il s’agit de “fixer un cadre éthique et déontologique, non contraignant”, à l’attention des plusieurs dizaines de médecins qui animent des chaînes sur les réseaux.Cette charte a également été élaborée en partenariat avec Youtube, qui cherche depuis la pandémie de Covid-19 à mieux combattre la désinformation médicale.Après la mise en place d’un partenariat avec des hôpitaux et d’un label des “vidéos fiables en santé”, dont peuvent déjà bénéficier les professionnels, Youtube souhaite “s’adresser à la nouvelle génération de médecins qui sort de son cabinet et utilise les réseaux comme canal de communication direct”, a indiqué Justice Ryst, directrice générale France de la plateforme.Pour répondre aux professionnels qui redouteraient d’être “bridés”, Arthur Lefort, un docteur en médecine générale ayant participé à l’élaboration du texte, soutient que l’idée “n’est pas de restreindre” mais “de crédibiliser la parole des médecins face aux influenceurs”.

La nouvelle console de Nintendo attendue sous peu, les spéculations s’intensifient

Les spéculations sur la nouvelle console de Nintendo, destinée à succéder à sa très populaire Switch, se sont intensifiées cette semaine, des médias spécialisés misant sur une annonce imminente du géant japonais des jeux vidéo.Le groupe basé à Kyoto avait précédemment annoncé qu’il présenterait d’ici fin mars sa prochaine console, destinée à prendre la relève de la Switch vieillissante, sortie en 2017 et dont le succès s’érode.Le calendrier pourrait-il s’accélérer? Le site Eurogamer a fait état d'”échos dans le secteur” selon lesquels la “Switch 2” pourrait être dévoilée dès ce jeudi, date également avancée par un influent podcasteur. Une journaliste du média spécialisé the Verge évoquait une annonce “cette semaine”, sans préciser de sources.”Il n’y a rien que nous puissions partager”, a simplement commenté jeudi un porte-parole de Nintendo interrogé par l’AFP.Ces différents échos, même hypothétiques, de médias spécialisés contribuent à exacerber sur les réseaux sociaux les interrogations de joueurs impatients de découvrir le successeur de la Switch.Sortie en mars 2017, cette console hybride jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès pour Nintendo.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires, ce qui en fait la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS. Nintendo estime avoir écoulé au total 1,3 milliard de jeux fonctionnant sur la Switch, et il a annoncé début novembre que ces derniers seront compatibles avec sa nouvelle console. Certains titres, dont “Animal Crossing: New Horizons”, étaient devenus incontournables, toutes classes d’âge confondues, pendant les confinements liés au Covid-19.Mais dans l’attente de l’annonce d’un successeur à sa machine vieillissante, le géant japonais a vu son bénéfice net chuter de 60% sur un an au premier semestre de son exercice décalé entamé en avril 2024, et avait révisé en baisse en novembre ses prévisions annuelles.Si Nintendo refuse de commenter de supposées fuites, cette “Switch 2” est probablement déjà en cours de production dans les usines “pour garantir un stock suffisant, car la demande pour la nouvelle console sera certainement très élevée” dès sa commercialisation, a déclaré Darang Candra, du cabinet Niko Partners. Sony, son rival nippon dans les jeux vidéo, avait justement subi des failles d’approvisionnement l’empêchant de répondre à la demande lors du lancement de la PlayStation 5 en 2020.

La nouvelle console de Nintendo attendue sous peu, les spéculations s’intensifient

Les spéculations sur la nouvelle console de Nintendo, destinée à succéder à sa très populaire Switch, se sont intensifiées cette semaine, des médias spécialisés misant sur une annonce imminente du géant japonais des jeux vidéo.Le groupe basé à Kyoto avait précédemment annoncé qu’il présenterait d’ici fin mars sa prochaine console, destinée à prendre la relève …

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IA: l’AFP conclut un accord avec Mistral pour l’utilisation de ses dépêches

Acteur majeur de l’information mondiale, l’AFP (Agence France-Presse) et l’entreprise d’intelligence artificielle française Mistral, qui ambitionne de devenir le principal acteur européen de l’IA, ont signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.Ni le montant ni la durée de …

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IA: l’AFP conclut un accord avec Mistral pour l’utilisation de ses dépêches

Acteur majeur de l’information mondiale, l’AFP (Agence France-Presse) et l’entreprise d’intelligence artificielle française Mistral, qui ambitionne de devenir le principal acteur européen de l’IA, ont signé un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.Ni le montant ni la durée de ce contrat “pluriannuel” n’ont été dévoilés. C’est le premier accord de ce type pour l’agence mondiale, ainsi que pour Mistral AI, concurrent européen des géants américains comme OpenAI (concepteur de l’outil ChatGPT).Dans le monde, ce type d’accord reste relativement rare, même si les choses se sont accélérées en 2024. La plupart concerne pour l’heure OpenAI. La société californienne a notamment signé avec le journal économique britannique Financial Times, le quotidien français Le Monde ou encore le groupe allemand Springer (Bild).”C’est le premier accord entre deux acteurs aux ambitions mondiales, voire à l’empreinte mondiale concernant l’AFP, mais aux racines européennes affirmées”, a déclaré le PDG de l’agence, Fabrice Fries, dans une interview avec des journalistes de l’AFP.Cet accord fournira à l’AFP “un nouveau courant de revenus”, a-t-il souligné.Pour Mistral, “l’AFP apporte une source vérifiée, journalistique, dont on pense qu’elle est très importante”, a renchéri le patron de la start-up, Arthur Mensch.- Actu ou vie quotidienne ? -Dès jeudi, les dépêches de l’AFP en 6 langues (français, anglais, espagnol, arabe, allemand, portugais) peuvent être utilisées par le robot conversationnel de Mistral, Le Chat. Il fonctionne comme ChatGPT, qui a popularisé ces outils dans le grand public: l’utilisateur lui pose une question à laquelle il répond en quelques secondes.Quand la question a trait à l’actualité, Le Chat va formuler ses réponses en se servant des dépêches de l’AFP, c’est-à-dire les informations envoyées sous forme de textes par l’agence à ses clients abonnés (médias, institutions, entreprises…).Une phase de test a lieu dans un premier temps, auprès d’une partie seulement des utilisateurs.Le Chat peut puiser dans toutes les archives texte de l’agence depuis 1983, mais pas dans ses photos, vidéos ou infographies.Au total, cela représente 38 millions de dépêches, produites au rythme de 2.300 par jour, selon M. Fries.Cet usage vise selon lui “des professions libérales, des cadres de grandes entreprises”, par exemple pour “préparer des mémos” ou tout document lié à l’actualité.Dans le grand public, beaucoup de gens ont une utilisation différente de ces outils d’IA générative. Ils s’en servent pour des questions de vie quotidienne, auxquelles ces programmes répondent en piochant des éléments sur internet.Les deux usages “sont complémentaires”, a estimé M. Mensch. Pour des questions “qui nécessitent de l’information vérifiée, c’est l’AFP qui fournira” le matériau de base des réponses et, quand les requêtes porteront “sur le shopping ou la météo par exemple, c’est plutôt le web”, a-t-il expliqué.- “Diversification” -La signature intervient peu après l’annonce par le groupe Meta (Facebook, Instagram) de l’arrêt aux Etats-Unis de son programme de fact-checking. A l’échelle mondiale, l’AFP est en première ligne de ce programme.”Nos discussions avec Mistral ont démarré il y a une petite année, ce n’est donc pas corrélé à la décision de Meta”, a affirmé M. Fries, en revendiquant sa “stratégie de diversification” auprès des plateformes numériques alors que les médias traditionnels sont frappés par une grave crise.En 2023, l’AFP a réalisé un bénéfice pour la cinquième année consécutive, avec un résultat net de 1,1 million d’euros, selon les chiffres publiés en avril 2024.Outre ses revenus commerciaux, l’AFP reçoit par l’Etat français une compensation des coûts liés à ses missions d’intérêt général (113,3 millions d’euros en 2023).Contrairement à d’autres accords de ce type, les contenus AFP ne serviront pas à entraîner et faire progresser les modèles informatiques de Mistral, ont assuré les deux parties. Ces contenus sont “un module qui vient se brancher à notre système et peut être débranché” à expiration du contrat, a déclaré M. Mensch.”Ça n’est pas un paiement pour solde de tout compte, comme c’est souvent le cas dans les accords d’entraînement de modèles, mais du développement de revenus récurrents”, a fait valoir M. Fries.

Allemagne: le ministère de la Défense suspend son activité sur la plateforme X

Le ministère de la Défense allemand a annoncé mercredi suspendre son activité sur la plateforme X du milliardaire américain Elon Musk, déplorant la difficulté d’avoir un “échange objectif d’arguments” sur ce réseau de microblogage.”Nous allons mettre notre compte X en veilleuse à partir du 15 janvier et ne plus rien publier proactivement pour le moment …

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