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OpenAI défie Google avec ChatGPT Atlas, son propre navigateur dopé à l’IA

OpenAI a lancé mardi son propre navigateur internet, “ChatGPT Atlas”, construit autour de son modèle d’intelligence artificielle (IA), le plus utilisé au monde, dans une tentative de devenir la porte d’entrée numéro 1 du web à la place de Google Chrome.”L’IA représente une opportunité rare, de celles qui ne se présentent qu’une fois par décennie, de repenser la nature même d’un navigateur et la manière de s’en servir”, a déclaré Sam Altman, le patron d’OpenAI, lors d’une démonstration en ligne.”Les onglets, c’était super, mais nous n’avons pas vu beaucoup d’innovations depuis”, a-t-il argué, affirmant que la navigation avec la barre de recherche et les adresses URL pourrait désormais laisser la place à une “expérience de conversation (chat) au sein d’un navigateur web”.Le nouveau navigateur, pour l’heure disponible seulement sur Mac, intègre ChatGPT dans une barre latérale, permet à l’IA générative de scanner la page consultée et de fournir une aide contextuelle, sans avoir à copier-coller entre les onglets.ChatGPT Atlas propose aussi, aux abonnés payants, de laisser un agent IA prendre la navigation en main, contrôler le curseur et réserver un vol, remplir un formulaire ou éditer un document.La plupart de ces fonctionnalités sont similaires à celles progressivement installées dans d’autres navigateurs concurrents, comme Edge de Microsoft, enrichi par l’agent IA Copilot, ou Comet de la start-up d’IA Perplexity.Mais le lancement de ChatGPT Atlas était particulièrement attendu, s’agissant d’un logiciel élaboré autour du modèle le plus populaire au monde, avec 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires revendiqués par OpenAI, soit 10% de l’humanité.- Google récupère -Les modèles d’IA ayant des performances comparables pour la plupart des usages du grand public, la bataille pour capter le plus grand nombre d’utilisateurs se concentre sur le développement de l’interface d’utilisation la plus populaire et pratique.”C’est une nouvelle étape dans la course des entreprises de la tech pour que leur interface d’IA devienne le portail numéro 1 des internautes”, estime Jacob Bourne, analyste chez Emarketer.ChatGPT Atlas est disponible dès mardi seulement sur le système d’exploitation macOS d’Apple, avant une extension prévue pour Windows et les mobiles (iOS et Android), a précisé Sam Altman, sans préciser le calendrier.Signe de l’enjeu, la diffusion d’une vidéo par OpenAI, montrant des onglets de navigateur deux heures avant l’annonce, a immédiatement provoqué une baisse de près de 5% de l’action d’Alphabet, la maison mère de Google. Mais le titre a rebondi peu après la fin de la démonstration d’OpenAI et ne perdait plus que 1,87% vers 18H50 GMT. Dans cette compétition, Alphabet a remporté en septembre une victoire capitale en obtenant que la justice américaine ne l’oblige pas à vendre Chrome, contre l’avis du gouvernement des Etats-Unis qui réclamait cette cession au nom de la lutte antitrust.En août, Perplexity AI avait ainsi proposé à Google de racheter pour 34,5 milliards de dollars son navigateur Chrome, avant que la justice laisse à Alphabet la liberté de conserver son vaisseau amiral et la manne publicitaire qui va avec.Autre exemple des évolutions en cours autour des interfaces de navigations sur internet, plusieurs grands médias, comme CNN et le Washington Post ou Le Figaro et Le Monde ont noué récemment des partenariats rémunérés avec Perplexity pour que leurs articles soient mis à disposition des abonnés payants de Comet.Lancé ventre à terre dans la course à l’IA, OpenAI, dont la valorisation estimée a atteint les 500 milliards de dollars, s’est illustrée ces dernières semaines par des commande de puces par centaines de milliards de dollars, des montants déconnectés de ses revenus actuels qui inquiètent une partie des investisseurs.

OpenAI défie Google avec ChatGPT Atlas, son propre navigateur dopé à l’IA

OpenAI a lancé mardi son propre navigateur internet, “ChatGPT Atlas”, construit autour de son modèle d’intelligence artificielle (IA), le plus utilisé au monde, dans une tentative de devenir la porte d’entrée numéro 1 du web à la place de Google Chrome.”L’IA représente une opportunité rare, de celles qui ne se présentent qu’une fois par décennie, …

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Effet “spirale” de l’algorithme de TikTok: Amnesty International saisit l’Arcom

L’antenne française de l’ONG Amnesty International dénonce dans un rapport publié mardi l’effet “spirale” de l’algorithme du réseau social TikTok, accusé d’amplifier l’exposition à des contenus en lien avec le suicide ou l’automutilation, et a saisi l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel et du numérique.”Amnesty International France a décidé de saisir l’Arcom pour porter plainte dans le cadre du DSA (Digital Services Act, le règlement européen sur les services numériques, ndlr) contre TikTok pour manquement à ses obligations”, a déclaré à la presse Katia Roux, chargée de plaidoyer pour Amnesty International France. D’après les conclusions de l’ONG, des adolescents “manifestant un intérêt pour des contenus relatifs à la tristesse ou à un mal-être psychologique” sont orientés en moins d’une heure vers des “contenus dépressifs”. Après avoir publié en 2023 un rapport sur l’algorithme du réseau social, Amnesty a mené de nouvelles expériences en France.Ce rapport “apporte de nouvelles preuves de la manière dont TikTok expose les jeunes sur sa plateforme à des contenus qui peuvent être préjudiciables, qui peuvent normaliser, banaliser, voire idéaliser la dépression, l’automutilation ou le suicide”, a avancé Mme Roux.Sollicité par l’AFP, le réseau social a estimé que “sans tenir compte de la façon dont les vraies personnes utilisent TikTok, cette +expérience+ a été conçue pour aboutir à un résultat prédéterminé”. L’Arcom a confirmé à l’AFP avoir reçu la saisine de l’ONG. L’autorité “entend communiquer à la Commission européenne (…) tout élément de preuve en sa possession qui ferait apparaître, après instruction, une infraction de la plateforme, en France, à ses obligations au titre du DSA”, a-t-elle ajouté. En février 2024, la Commission européenne a ouvert une enquête visant TikTok pour des manquements présumés en matière de protection des mineurs.- “Pensées suicidaires” -L’ONG a créé trois profils factices d’adolescents de 13 ans sur TikTok et fait défiler le fil personnalisé, baptisé “Pour toi”, pour visionner pendant plusieurs heures des contenus évoquant “la tristesse ou des problèmes de santé mentale”.”Dans les 15 à 20 minutes après le début de l’expérience, les trois fils contenaient presque exclusivement des vidéos sur la santé mentale, dont jusqu’à la moitié sur des contenus tristes et dépressifs. Sur deux des trois comptes, des vidéos exprimant des pensées suicidaires sont apparues dans les 45 minutes”, indique le rapport.Douze comptes automatisés ont ensuite été créés, en lien avec l’association Algorithmic Transparency Institute, intégrant l’historique des trois premiers comptes.L’ONG a constaté une amplification des contenus sur la santé mentale, toutefois moins importante que sur les comptes gérés manuellement.”TikTok n’a pas pris les mesures adéquates pour identifier et prévenir les risques auxquels la plateforme expose les jeunes”, a assuré Katia Roux, pointant un non-respect des obligations imposées par le DSA depuis août 2023.Le réseau social a assuré proposer “de manière proactive une expérience sûre et adaptée à l’âge des adolescents”. “Neuf vidéos sur dix qui enfreignent nos règles (sont) supprimées avant même d’être visionnées”, a insisté TikTok.

Effet “spirale” de l’algorithme de TikTok: Amnesty International saisit l’Arcom

L’antenne française de l’ONG Amnesty International dénonce dans un rapport publié mardi l’effet “spirale” de l’algorithme du réseau social TikTok, accusé d’amplifier l’exposition à des contenus en lien avec le suicide ou l’automutilation, et a saisi l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel et du numérique.”Amnesty International France a décidé de saisir l’Arcom pour porter plainte dans le …

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Au cœur du vivier de talents français en IA que s’arrachent les entreprises

C’est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l’Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d’élite très convoités, à l’international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en France, où elle aimerait intégrer le centre de recherche et développement d’un grand groupe sur les sujets d’énergie et de transition écologique.Pour cette étudiante de 22 ans, il est important de “pouvoir participer à ce plein essor de l’IA en France”.Paris-Saclay, qui regroupe grandes écoles et organismes de recherche, produit de futurs scientifiques et ingénieurs et se classe deuxième en mathématiques dans le monde après Harvard, rappelle Frédéric Pascal, vice-président IA de l’université.”Toutes les semaines, il y a de nouvelles offres de recrutement”, confie à l’AFP Ève Delegue, 23 ans, fraîchement diplômée du master MVA (Mathématiques, Vision, Apprentissage), piloté par l’ENS Paris-Saclay, l’une des voies royales pour travailler dans le secteur de l’IA.    Et les propositions sont variées : “entreprises, en assurance, de conseil en IA ; sociétés à Dubaï”, développe-t-elle par un matin brumeux d’octobre dans l’un des bâtiments du campus où se mêlent canapés multicolores, tables en bois brut et mur d’escalade.La France s’enorgueillit d’être le troisième pays du monde en nombre de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle et ses talents s’illustrent chez les géants de la tech. Deux Français occupent des fonctions prestigieuses chez des leaders du secteur : Yann LeCun dirige la recherche scientifique sur l’IA chez Meta et Joëlle Barral est directrice de l’ingénierie chez Google DeepMind.- Bâtir l’IA en France -Sur le campus de Paris-Saclay, Mathis Pernin, en master MVA, en est convaincu : Paris est “le meilleur endroit en Europe actuellement” pour faire de l’IA.L’étudiant, vêtu de noir, se verrait bien rejoindre une startup pour appliquer ses compétences en intelligence artificielle dans le domaine du sport.”En tant qu’Européen et Français, on a une certaine vision des choses qui diffère des Américains et des Chinois, qui est plus basée sur la régulation et la responsabilité”, poursuit-il. “Ca me plaît de travailler dans cette optique-là.”Car le contexte géopolitique joue aussi, analyse auprès de l’AFP Joëlle Pineau, directrice de l’IA chez Cohere, société canadienne spécialisée dans les modèles d’intelligence artificielle pour les entreprises. “Beaucoup de personnes qui auraient, par le passé, envisagé de partir aux Etats-Unis préfèrent construire leur carrière en Europe”, ajoute-t-elle. Cohere a justement ouvert en septembre un bureau à Paris et cherche à doubler ses effectifs pour y passer de 20 à 40 employés en 2026. Elle rejoint d’autres entreprises qui veulent puiser dans le vivier français et ont récemment posé leurs valises dans la capitale comme les start-up américaines Anthropic et OpenAI.   – Compétition et pénurie –  “La qualité et la densité de talents en France sont vraiment exceptionnelles”, souligne Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta. Pour recruter, “comme dans n’importe quel marché, il y a une compétition”, reconnaît Charles de Fréminville, directeur des ressources humaines de Mistral AI. La startup française d’IA, qui a récemment levé 1,7 milliard d’euros, recrute d’ailleurs activement et espère doubler de taille l’année prochaine pour atteindre 1.200 employés.”On a plusieurs milliers de candidatures par semaine”, détaille Charles de Fréminville, pour qui Mistral attire car c’est “une entreprise indépendante européenne” très “tournée vers la science”. Mais pour des sociétés plus petites comme Gojob, spécialiste français du recrutement temporaire à l’aide de solutions d’IA, qui possède un laboratoire de recherche à Aix-en-Provence, dénicher des ingénieurs de pointe peut se révéler plus ardu. “Il y a une pénurie de talents qui est patente”, regrette son patron Pascal Lorne. “Les écoles ne sortent pas suffisamment de talents par rapport à la demande”.Consciente des besoins croissants, l’université Paris-Saclay qui dénombre 1.500 diplômés Bac+5 en IA chaque année, veut faire doubler ce chiffre d’ici cinq ans. 

Au cœur du vivier de talents français en IA que s’arrachent les entreprises

C’est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l’Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d’élite très convoités, à l’international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en …

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Le web mondial perturbé plus d’une demi-journée par une panne majeure du cloud d’Amazon

La première plateforme de cloud au monde, Amazon Web Services (AWS), a annoncé avoir résolu la longue panne qui a perturbé nombre d’applications en ligne lundi, dévoilant la vulnérabilité de l’informatique mondiale, très dépendante des géants de la tech américains.Des banques aux jeux en ligne (Fortnite, Roblox) en passant par les plateformes de streaming (Disney+, …

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Le web mondial perturbé plus d’une demi-journée par une panne majeure du cloud d’Amazon

La première plateforme de cloud au monde, Amazon Web Services (AWS), a annoncé avoir résolu la longue panne qui a perturbé nombre d’applications en ligne lundi, dévoilant la vulnérabilité de l’informatique mondiale, très dépendante des géants de la tech américains.Des banques aux jeux en ligne (Fortnite, Roblox) en passant par les plateformes de streaming (Disney+, Prime Video) ou d’autres applications du quotidien (Airbnb, Zoom, Snapchat), c’est une part significative de services en ligne d’entreprises qui ont connu des perturbations voire des interruptions totales, à la suite d’une première défaillance peu après 7H00 GMT dans des centres de données historiques d’AWS, non loin de Washington.Vers 22H00 GMT, soit au bout d’une quinzaine d’heures de gestion de crise, “tous les services sont revenus à la normale”, avec seulement une file d’attente de quelques heures pour résoudre des processus techniques secondaires, a indiqué le propriétaire de cette épine dorsale de l’informatique en ligne.Cette défaillance, synonyme de paiements bloqués, de livraisons interrompues et d’autres activités professionnels ou privées empêchées, a illustré la dépendance du monde aux infrastructures des géants de la tech américains.Filiale d’Amazon, AWS est la plus importante plateforme mondiale d’informatique “en nuage” (cloud) qui fournit aux entreprises des centres de données mutualisés, des serveurs privés ou des outils d’intelligence artificielle (IA).Elle pèse près d’un tiers du marché mondial de ce secteur en pleine expansion, sous l’essor rapide de l’IA, devant ses concurrents eux aussi américains, Microsoft Azure et Google Cloud, qui se partagent le deuxième tiers, selon le cabinet Synergy Research Group.- “Dépendance” -Cette panne soulève “de sérieuses questions” sur la pertinence pour les entreprises “d’externaliser tout ou partie de leur infrastructure essentielle à un petit groupe de fournisseurs tiers afin de réaliser des économies sur l’hébergement”, a pointé l’analyste financier britannique Michael Hewson.”Cette dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur menace désormais plus que la simple disponibilité des services: elle met en péril la réputation de la marque et la confiance des clients”, a souligné Gadjo Sevilla, analyste chez Emarketer, évoquant la nécessité pour les clients d’AWS de prévoir des stratégies de redondance, synonymes de coûts financiers et énergétiques supplémentaires.Selon un premier bilan à chaud sur son site de maintenance, AWS affirme que “le déclencheur” de l’incident est, pour une raison qui reste à préciser, lié à un problème de DNS, le système de nom de domaines des sites internet, sorte d’annuaire qui permet aux requêtes informatiques d’être guidées jusqu’à destination.Ce problème affectait l’accès à la base de données DynamoDB, utilisées par de nombreuses applications en ligne. – Effet domino – Cette défaillance, rapidement résolue en deux heures, a toutefois provoqué en cascade celle des serveurs EC2, une brique fondamentale des services d’AWS qui alloue de la puissance de calcul et de la mémoire aux entreprises au moment où elles ont en besoin.Puis, par effet domino, “le système de vérification des répartiteurs de charge réseau a également été affecté”, autrement dit la tour de contrôle a elle aussi ensuite été touchée par la défaillance initiale du système de navigation.Alors que la plupart des services semblaient revenir à la normale en Europe, vers 15H00 GMT de nombreux internautes aux Etats-Unis signalaient, sur le site Downdetector, des difficultés avec le jeu Battlefield, le site de la compagnie aérienne Delta ou encore le service de paiement en ligne Venmo, très populaire dans le pays.Pour éviter qu’une panne n’affecte tout le réseau, AWS a découpé le monde en une quarantaine de régions, disposant chacune de 3 structures distinctes et isolées, pouvant pallier la défaillance de l’une ou l’autre.Mais l’incident lundi a démontré qu’un certain nombre de requêtes fondamentales (par exemple le système IAM, qui gère les authentifications) continue de dépendre des centres de données de la région nommée US-East-1, la plus ancienne (2006) et la plus importante d’AWS, dans le nord de la Virginie.En juillet 2024, une autre panne informatique, liée à la mise à jour d’un logiciel du groupe de cybersécurité CrowdStrike sur Windows, avait paralysé des aéroports, des hôpitaux et de nombreuses autres organisations, provoquant une gigantesque pagaille à travers le monde.D’après Microsoft, cette panne d’un logiciel, et non d’une infrastructure, avait touché environ 8,5 millions d’appareils, les utilisateurs étant confrontés à des “écrans bleus de la mort” qui rendaient le redémarrage impossible.

Une partie du web mondial perturbée depuis une demi-journée par une panne du cloud d’Amazon

Une panne majeur au sein de serveurs aux Etats-Unis d’Amazon Web Services (AWS), première plateforme de “cloud” au monde, a affecté lundi de nombreux services, jeux et applications en ligne, comme Snapchat, Fortnite ou des banques, avec un regain de perturbations dans la soirée après une première accalmie.Le site de location de logements Airbnb, le forum communautaire Reddit, le service de paiement en ligne Venmo, celui de visioconférence Zoom ou encore les jeux vidéo Roblox et Brawl Stars… Des applications au cœur du quotidien de millions de personnes se sont grippées après une défaillance localisée peu après 7H00 GMT dans un centre d’AWS en Virginie, non loin de Washington, illustrant la dépendance du monde aux infrastructures des géants de la tech américaine.La situation semblait sur le point de rentrer dans l’ordre à l’heure du déjeuner en Europe, AWS indiquant vers 10h30 GMT sur son site de maintenance que “la plupart des opérations du service AWS (fonctionnaient) désormais normalement”.Mais les mises à jours suivantes du site de maintenance ont égrené des difficultés supplémentaires, qui ont touché de nouveaux clients pendant que d’autres, comme la banque britannique Lloyds ou la start-up de l’IA Perplexity annonçaient le rétablissement de leurs services.Selon le site Downdetector, où les internautes peuvent signaler des difficultés de connexion, une résurgence de défaillances après une accalmie a fait de nouvelles victimes aux Etats-Unis autour de 15H00 GMT, comme le jeu Battlefield, la compagnie aérienne Delta ou la plateforme de vidéos Netflix.- “Dépendance” -Filiale d’Amazon, AWS est la plus important plateforme mondiale d’informatique “en nuage” (cloud) qui fournit aux entreprises des centres de données mutualisés, des serveurs privés ou des outils d’intelligence artificielle (IA). Elle pèse près d’un tiers du marché mondial de ce secteur, en pleine expansion sous l’essor rapide de l’IA, devant Microsoft Azure et Google Cloud qui se partagent le deuxième tiers, selon le cabinet Synergy Research Group.Dans un premier temps, AWS avait attribué la panne à un problème, vite résolu, de DNS, le système de nom de domaines des sites internet, celui qui permet aux requêtes informatiques d’être guidées jusqu’à la bonne destination.Mais c’est finalement une défaillance plus grave qui a émergé, AWS annonçant sur son site vers 16H00 GMT que “la cause profonde est un sous-système interne chargé de surveiller le bon fonctionnement des répartiteurs de charge réseau”. Autrement dit la défaillance, non encore expliquée, ne concerne pas seulement le système de navigation mais la tour de contrôle.Cette panne “met en évidence les défis liés à la dépendance” aux fournisseurs de services basés à l’étranger comme Amazon, Microsoft et Alphabet (Google), et qui concentrent une partie importante des clients dans le monde, estime Junade Ali, expert en cybersécurité à l’IET (Institution of Engineering and Technology), au Royaume-Uni.Elle soulève “de sérieuses questions” sur la pertinence pour les entreprises “d’externaliser tout ou partie de leur infrastructure essentielle à un petit groupe de fournisseurs tiers afin de réaliser des économies sur l’hébergement”, pointe l’analyste financier britannique Michael Hewson.”Cette dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur menace désormais plus que la simple disponibilité des services : elle met en péril la réputation de la marque et la confiance des clients”, souligne Gadjo Sevilla, analyste chez EMarketer, évoquant la nécessité pour les clients d’AWS de prévoir des stratégies de redondance, synonymes de coûts financiers et énergétiques supplémentaires.En juillet 2024, une autre panne informatique, liée à la mise à jour d’un logiciel du groupe de cybersécurité CrowdStrike sur Windows, avait paralysé des aéroports, des hôpitaux et de nombreuses autres organisations, provoquant une gigantesque pagaille à travers le monde.D’après Microsoft, cette panne d’un logiciel, et non d’un infrastructure, avait touchée environ 8,5 millions d’appareils dont les utilisateurs étant confrontés à des “écrans bleus de la mort” qui rendaient le redémarrage impossible.

Une partie du web mondial perturbée depuis une demi-journée par une panne du cloud d’Amazon

Une panne majeur au sein de serveurs aux Etats-Unis d’Amazon Web Services (AWS), première plateforme de “cloud” au monde, a affecté lundi de nombreux services, jeux et applications en ligne, comme Snapchat, Fortnite ou des banques, avec un regain de perturbations dans la soirée après une première accalmie.Le site de location de logements Airbnb, le …

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