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Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l’activité publicitaire de Google

Le gouvernement américain a réclamé vendredi le démantelement de l’activité de Google dans la publicité en ligne à la juge fédérale chargée de déterminer le sort du groupe, après l’avoir reconnu coupable de monopole.La représentante du ministère de la Justice Julia Tarver Wood a fait valoir, lors d’une audience à Alexandria (Virginie), que la filiale d’Alphabet avait déjà “trouvé des moyens de se soustraire à la loi”.Laisser intact “un monopoliste récidiviste” ne permettrait donc pas, selon le ministère public, de régler le problème posé par la position dominante de Google sur le marché de la publicité numérique.L’audience de vendredi était une étape avant un nouveau procès pour déterminer la peine infligée à Google, qui doit se tenir fin septembre.La juge Leonie Brinkema a estimé, dans sa décision rendue mi-avril, que le groupe de Mountain View (Californie) était bien en situation de monopole dans le domaine des logiciels de placement de publicités sur des sites en ligne ainsi que pour les plateformes mettant en relation annonceurs et éditeurs de site.Le gouvernement souhaite que Google se sépare de ces deux outils.Dans un autre dossier, le juge fédéral de Washington Amit Mehta a déterminé que Google était en situation d’abus de position dominante pour la recherche sur internet.Un procès se tient actuellement pour déterminer la peine imposée au groupe. Dans cette affaire, le gouvernement demande, entre autres, la cession par Google de son navigateur Chrome.”Des modifications de comportement ne seraient pas suffisantes”, a fait valoir Julia Tarver Wood, concernant la publicité, “car cela n’empêcherait pas Google de trouver d’autres moyens de s’assurer une position dominante”.Google a suggéré lui de prendre des engagements consistant à partager, avec annonceurs et éditeurs, des données relatives à ses plateformes.L’avocate du groupe, Karen Dunn, a pris acte des “questions de crédibilité” visant Google dans le dossier et indiqué que l’entreprise accepterait que la mise en oeuvre de ces engagements fasse l’objet d’une supervision.La juge Brinkema a recommandé aux parties de s’accorder avant le procès, pour éviter des coûts et des délais supplémentaires.

Le gouvernement américain demande à une juge de démanteler l’activité publicitaire de Google

Le gouvernement américain a réclamé vendredi le démantelement de l’activité de Google dans la publicité en ligne à la juge fédérale chargée de déterminer le sort du groupe, après l’avoir reconnu coupable de monopole.La représentante du ministère de la Justice Julia Tarver Wood a fait valoir, lors d’une audience à Alexandria (Virginie), que la filiale …

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La sortie du jeu “GTA VI” repoussée à mai 2026, le titre de l’éditeur Take-Two plonge

La sortie du jeu vidéo “Grand Theft Auto VI” (“GTA VI”) a été décalée vendredi de l’automne 2025 au 26 mai 2026, ses créateurs expliquant vouloir le peaufiner, une annonce qui a fait plonger le cours du groupe américain Take-Two Interactive, la maison mère de l’éditeur du jeu, Rockstar Games.”Nous espérons que vous comprendrez que nous avons besoin de davantage de temps pour vous apporter le niveau de qualité que vous attendez”, a souligné Rockstar Games, dans un communiqué publié vendredi.L’enjeu est majeur pour l’entreprise, alors que “GTA V” reste l’un des titres les plus populaires, douze ans après sa commercialisation.Depuis son lancement initial sur Playstation 3 et Xbox 360, il a été adapté sur toutes les nouvelles consoles de Sony et Microsoft ainsi que sur PC, prolongeant ainsi sa durée de vie et ses ventes, qui dépassent désormais les 200 millions d’exemplaires.Dans ce nouveau volet, sur lequel peu de détails ont filtré, les joueurs sillonneront Vice City, un cadre inspiré de Miami qui figurait déjà dans un “Grand Theft Auto” sorti en 2002.La première bande-annonce du jeu, dévoilée en décembre 2023, laissait entrevoir des courses-poursuites, des fêtes sur des yachts et, pour la première fois, un personnage féminin parmi les protagonistes principaux. Elle a depuis été visionnée 250 millions de fois sur la page YouTube de Rockstar Games.Les ventes de la version en ligne de “GTA”, version antérieure à “GTA VI”, s’essoufflent et la croissance de Take-Two est, pour l’instant, surtout tirée par la simulation de basket “NBA 2K”.”Nous nous attendons à ce que l’année 2025 marque un point d’inflection pour Take-Two”, avait expliqué le groupe de New York début février, évoquant, en premier, “GTA VI”, finalement repoussé.Wall Street a sanctionné Take-Two après cette communication et vers 16H10 GMT, le titre abandonnait 6,12%.”L’action ne devrait pas chuter autant”, a réagi auprès de l’AFP Michael Pachter, analyste de Wedbush Securities, “mais les gens se demandent s’il n’y aura pas d’autres reports.””Ce décalage de six à sept mois pour GTA VI est une déconvenue mais n’est pas désastreux”, a abondé, dans une note, Eric Handler, de la banque d’investissement ROTH. “Cela ne modifie pas notre vision de la qualité attendue du jeu et nos prévisions de ventes” de “GTA VI”.- Un secteur convalescent -Au-delà de Rockstar Games, c’est toute l’industrie qui avait les yeux rivés sur ce lancement, alors que le secteur connaît une panne de croissance depuis deux ans, après avoir profité des confinements liés au Covid pour battre des records en termes de chiffre d’affaires.Les analystes s’attendaient ainsi à ce que “GTA VI” et la nouvelle console Switch 2 de Nintendo, prévue le 5 juin, fassent redémarrer le secteur.Jusqu’ici, les précommandes pour la machine devant succéder à la très populaire Switch semblent au rendez-vous et dépassaient fin avril les 2 millions, uniquement pour le Japon.Coup dur pour cette industrie en mal de croissance, Sony et Microsoft ont annoncé, ces dernières semaines, des hausses de prix de la PS5 et de la Xbox, en réponse aux droits de douane imposés par les Etats-Unis à la Chine, où ils produisent l’essentiel de ces consoles.Le retard dont a fait état Rockstar Games vendredi a profité au concurrent de Take-Two Electronic Arts (EA), dont le titre bondissait de 3,37%, de même qu’à Roblox (+6,14%) et à Microsoft (+2,82%), devenu un géant du secteur avec le rachat d’Activision Blizzard, fin 2023.”EA est le mieux placé pour bénéficier” de ce report, considère Mike Hickey, analyste de Benchmark.La nouvelle version du jeu de tir à la première personne “Battlefield”, annoncée par EA, avant le printemps 2026, “aura moins de concurrence” à son lancement, anticipe Michael Pachter.”GTA VI devait être proposé exclusivement pour console au début de la période des fêtes de fin d’année et s’annonçait donc comme un moteur pour les ventes de Xbox et PlayStation, ce qui aurait été favorable à Microsoft et Sony et positif pour les autres éditeurs de jeux sur ce support”, a commenté Mathew Ball, patron du cabinet de conseil Epyllion.Mais une sortie en novembre aurait aussi “cannibalisé les autres jeux” et pénalisé leurs éditeurs, a-t-il ajouté.Le succès de la saga “GTA” n’a pas été exempt de polémiques, notamment en raison de son aspect sulfureux qui met en scène des individus aux comportements délictueux et qui incite, selon ses détracteurs, les joueurs à reproduire dans la vie réelle les actes de leur personnage. Des accusations rejetées par ses développeurs.

La sortie du jeu “GTA VI” repoussée à mai 2026, le titre de l’éditeur Take-Two plonge

La sortie du jeu vidéo “Grand Theft Auto VI” (“GTA VI”) a été décalée vendredi de l’automne 2025 au 26 mai 2026, ses créateurs expliquant vouloir le peaufiner, une annonce qui a fait plonger le cours du groupe américain Take-Two Interactive, la maison mère de l’éditeur du jeu, Rockstar Games.”Nous espérons que vous comprendrez que …

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Les pressions économiques menacent la liberté de la presse dans le monde, alerte RSF

Fermetures massives de médias d’information, domination des GAFAM, mainmise des milliardaires… Les pressions économiques menacent la liberté de la presse, alerte Reporters sans frontières (RSF), pointant notamment une “dégradation inquiétante” aux États-Unis sous le mandat de Donald Trump.D’après le classement annuel de l’ONG, publié vendredi à la veille de la journée mondiale de la liberté …

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Les pressions économiques menacent la liberté de la presse dans le monde, alerte RSF

Fermetures massives de médias d’information, domination des GAFAM, mainmise des milliardaires… Les pressions économiques menacent la liberté de la presse, alerte Reporters sans frontières (RSF), pointant notamment une “dégradation inquiétante” aux États-Unis sous le mandat de Donald Trump.D’après le classement annuel de l’ONG, publié vendredi à la veille de la journée mondiale de la liberté de la presse, médias et journalistes sont confrontés à des situations “problématiques”, “difficiles” ou “très graves” dans les trois quarts des 180 pays évalués.”Pour la première fois”, la situation devient “difficile” à l’échelle du monde, souligne RSF, désignant plus particulièrement le poids des contraintes économiques, illustrées par le cas américain. Loin de la Norvège, première du classement pour la neuvième année consécutive, les États-Unis perdent deux places et se retrouvent en 57e position, derrière la Sierra Leone. “La situation n’était déjà pas reluisante” dans le pays, rétrogradé de dix places en 2024, concède auprès de l’AFP la directrice éditoriale de RSF, Anne Bocandé. Mais elle s’est encore aggravée depuis l’investiture en janvier du président américain, auteur d'”attaques quotidiennes” contre la presse. “La liberté de la presse n’est plus un acquis aux États-Unis”, constatait également plus tôt cette semaine le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dans un rapport sur les 100 premiers jours du second mandat de Donald Trump.- “Déserts informationnels” -Ce dernier a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, PBS et NPR, qu’il accuse d’être biaisés. Il avait auparavant initié le démantèlement des médias publics américains à l’étranger, comme Voice of America, privant “plus de 400 millions de personnes” d’un “accès à une information fiable”, selon RSF.”Le gel des fonds d’aide internationale”, via l’Agence américaine de développement USAID, a en outre “plongé des centaines de médias dans une instabilité économique critique” et contraint certains “à la fermeture, notamment en Ukraine” (62e, -1 place).Parallèlement, de “vastes déserts de l’information” se créent aux États-Unis avec la disparition de nombreux titres locaux en proie à des difficultés financières.Ces “pressions économiques”, moins visibles que les exactions physiques, constituent une “entrave majeure” à la liberté de la presse, insiste RSF, appelant à un “New Deal pour le journalisme”.”Dans près d’un tiers des pays du monde”, dont la Tunisie (129e, -11) et l’Argentine (87e, -21), “des médias d’information ferment régulièrement, sous l’effet des difficultés économiques persistantes”. Une trentaine de pays se distinguent par ailleurs par “des fermetures massives ayant provoqué, ces dernières années, l’exil de journalistes”, comme le Nicaragua (172e, -9) ou l’Afghanistan (175e, +3).  En Palestine (163e,-6), la situation est “désastreuse”, selon RSF, qui accuse l’armée israélienne d’avoir “détruit des rédactions et tué près de 200 journalistes”, tandis que “l’absence de stabilité politique” en Haïti (112e, -18) “plonge l’économie des médias aussi dans le chaos”.- “Asphyxie” -Plus généralement, l’économie du secteur est “mise à mal” par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), dont les plateformes, “largement non régulées, captent une part croissante des revenus publicitaires” et participent à “la prolifération de contenus manipulés ou trompeurs”.La liberté d’informer est aussi “de plus en plus entravée par des conditions de financement opaques ou arbitraires”, comme en Hongrie (68e, -1) où “le gouvernement asphyxie les titres critiques via la distribution inéquitable de la publicité d’État”. Même dans des pays “bien positionnés” comme la Finlande (5e) ou l’Australie (29e, +10), la concentration des médias, “menace pour le pluralisme”, reste “un point de vigilance”. Ainsi, en France (25e, -4), une “part significative de la presse nationale est contrôlée par quelques grandes fortunes”, relève RSF, s’interrogeant sur “l’indépendance réelle des rédactions”.La situation de la liberté de la presse est qualifiée de “très grave” dans 42 pays, dont sept font leur entrée dans cette catégorie (Jordanie, Hong-Kong, Ouganda, Ethiopie, Rwanda, Kirghizistan et Kazakhstan). L’Eryhtrée reste en dernière position, derrière la Corée du Nord et la Chine. RSF réalise ce classement à partir “d’un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes” et “d’une étude qualitative” auprès d’experts.

Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine

TikTok a écopé vendredi d’une amende de 530 millions d’euros dans l’Union européenne pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens en Chine, d’où elles sont accessibles, au moment où la plateforme est également dans le collimateur des Etats-Unis.Le puissant réseau social, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété …

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Protection des données européennes: TikTok lourdement sanctionné pour ses failles en Chine

TikTok a écopé vendredi d’une amende de 530 millions d’euros dans l’Union européenne pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens en Chine, d’où elles sont accessibles, au moment où la plateforme est également dans le collimateur des Etats-Unis.Le puissant réseau social, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété de ByteDance, un groupe chinois. Il est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d’espionnage ou de propagande.Cette sévère amende, prononcée par l’Autorité irlandaise de protection des données (DPC), est la deuxième plus importante jamais infligée par cet organisme, qui agit au nom de l’UE car le siège européen de TikTok, comme celui de la plupart des géants de la tech, se trouve en Irlande.Selon Graham Doyle, responsable de la communication du régulateur irlandais, la plateforme a enfreint les règles européennes de protection des données (RGPD) car elle n’est pas parvenu à “démontrer que les données personnelles” des Européens, “accessibles à distance par son personnel en Chine”, bénéficient là-bas d’un niveau de protection équivalent à celui de l’UE.TikTok n’est donc pas en mesure de proposer des garanties contre “le potentiel accès des autorités chinoises” à ces données via ses lois d’antiterrorisme et de contre-espionnage, “que la plateforme elle-même reconnaît comme s’écartant sensiblement des normes européennes”.- Pas de demande de Pékin -L’entreprise, qui annoncé son intention de faire appel, a six mois pour se mettre en conformité avec le RGPD, sans quoi elle devra mettre un terme à ces transferts vers la Chine.Les données européennes ne peuvent être transférées – c’est-à-dire stockées ou rendues accessibles – dans un pays tiers que s’il est jugé suffisamment sûr par l’UE comme par exemple le Japon, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. Faute d’un tel feu vert, c’est à l’entreprise de prouver que le niveau de protection est équivalent, ce que TikTok n’a pas su faire.La décision de la DPC pourrait accroître la pression contre le réseau social aux Etats-Unis. Le Congrès américain a voté en 2024 une loi imposant à ByteDance de céder le contrôle de TikTok sur le territoire, sous peine d’interdiction.La plateforme affirme vendredi dans un communiqué n’avoir “jamais reçu de demande” des autorités chinoises et ne leur avoir “jamais fourni de données d’utilisateurs européens”.Elle met en avant son programme de protection des données en Europe, Clover, qui prévoit 12 milliards d’euros d’investissement sur dix ans.Selon elle, les données des Européens sont par défaut stockées en Norvège, en Irlande et aux Etats-Unis, et “les employés en Chine n’ont aucun accès aux données” du type numéros de téléphone ou adresses IP.- “Problème technique” -La DPC, qui avait ouvert son enquête en 2021, révèle cependant dans sa décision avoir été informée en avril par TikTok que des données européennes ont été stockées (et supprimées depuis) en Chine, contrairement à ce que l’entreprise affirmait.”Nous envisageons des actions réglementaires supplémentaires”, affirme M. Doyle, disant prendre ces développements “très au sérieux”.TikTok évoque “un problème technique” découvert grâce à sa surveillance “proactive”, qui témoigne de sa “transparence”.La DPC reproche aussi à TikTok de n’avoir pas indiqué à ses utilisateurs, entre 2020 et 2022, vers quels pays les données étaient transférées, ni qu’elles pouvaient être consultées depuis la Chine. Sur les 530 millions d’euros d’amende, 45 millions sont prononcés pour cette infraction.Le régulateur irlandais avait déjà infligé une amende de 345 millions d’euros à l’entreprise en 2023 pour avoir enfreint les règles européennes dans le traitement d’informations concernant des mineurs.La plus lourde amende de la DPC avait touché Meta en 2023: 1,2 milliard d’euros concernant le transfert de données vers les Etats-Unis malgré des craintes de surveillance à l’époque par les services américains.L’Agence France-Presse (AFP), parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

Trump ordonne à l’Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR

Nouvelle offensive de Donald Trump contre les médias traditionnels: le président américain a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés.”Je donne instruction au conseil d’administration du CPB et à tous les départements et agences exécutifs de cesser le …

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Trump ordonne à l’Etat de cesser de financer les médias publics PBS et NPR

Nouvelle offensive de Donald Trump contre les médias traditionnels: le président américain a signé jeudi un décret demandant de cesser de financer deux réseaux publics emblématiques, la télévision PBS et la radio NPR, qu’il accuse d’être biaisés.”Je donne instruction au conseil d’administration du CPB et à tous les départements et agences exécutifs de cesser le financement fédéral de NPR et de PBS”, selon le texte, qui ajoute qu'”aucun média ne jouit d’un droit au financement public garanti par la Constitution”.Le CPB est le gestionnaire de l’investissement fédéral dans l’audiovisuel public. Son budget a déjà été approuvé par le Congrès jusqu’en 2027, faisant planer un doute sur la portée effective du décret qui demande au conseil d’administration du CPB “d’annuler le financement direct existant dans la mesure maximale autorisée par la loi et de refuser de fournir un financement futur”.”L’ordonnance exige que le CPB révise ses dispositions générales de 2025 pour interdire explicitement le financement direct ou indirect de NPR et de PBS”, selon un document de la Maison Blanche.Depuis son investiture, l’administration républicaine a multiplié les critiques et attaques contre de nombreux médias traditionnels, et a pris des décisions pour démanteler certains médias publics.Le décret sur le financement de PBS et NPR, “qui sera probablement contesté en justice, est la plus grande escalade à ce jour de la Maison Blanche dans son attaque contre les médias”, estime le média Politico.Donald Trump avait demandé fin mars au Congrès de mettre un terme au financement public de ces deux “réseaux horribles et complètement biaisés”, selon lui. – “Propagande de gauche” -“NPR et PBS ont alimenté le militantisme et la propagande de gauche avec l’argent des contribuables, ce qui est tout à fait inapproprié et constitue une utilisation abusive de l’argent des contribuables”, affirme la Maison Blanche dans un communiqué séparé, soulignant que ces deux médias recevaient “chaque année des dizaines de millions de dollars de fonds publics, principalement du CPB”.Pour appuyer ces griefs, la Maison Blanche assure par exemple que sur une période de six mois, une émission de PBS, “PBS News Hour a utilisé le terme +extrême droite+ 162 fois, mais +extrême gauche+ seulement six fois”.Ou encore qu’une étude montre que les élus Républicains du Congrès sont soumis à une couverture médiatique beaucoup plus négative que les Démocrates.Plus largement, le décret affirme que si le financement fédéral des médias se justifiait lors de la création du CPB en 1967, il est aujourd’hui, “dans un paysage médiatique riche, divers et innovant”, devenu “dépassé, non-nécessaire” et “corrosif pour l’apparence de l’indépendance journalistique”.Plus de 40 millions d’Américains écoutent chaque semaine la radio publique NPR et 36 millions regardent chaque mois une télévision locale du réseau de PBS, selon des estimations de ces médias.La directrice de NPR Katherine Maher avait estimé en mars que la radio percevrait environ 120 millions de dollars du CPB en 2025, “moins de 5% de son budget”.Cette volonté de l’administration américaine s’inscrit dans son engagement à réduire drastiquement les dépenses publiques. Dans les médias, cela s’est traduit par son engagement à démanteler l’audiovisuel public extérieur des Etats-Unis et de ses radios Voice of America, Radio Free Asia et Radio Free Europe/Radio Liberty.- RSF s’alarme -Dès avant l’annonce de la Maison Blanche vendredi, l’ONG française Reporters sans frontières a dénoncé une “dégradation inquiétante” de la liberté de la presse aux Etats-Unis.Par exemple, en février, la Maison Blanche a fortement restreint ses accès à l’Associated Press (AP), l’agence de presse américaine, pour ne pas avoir adopté l’appellation de “Golfe d’Amérique” décrétée par le président Trump à la place de Golfe du Mexique, une décision qu’elle a attaquée en justice.En avril, Donald Trump a tonné contre plusieurs médias américains de premier plan, New York Times, Washington Post ou encore ABC News, après qu’ils ont publié des sondages évoquant des taux d’approbation en berne. Il les a accusés d’être “malades” et a affirmé qu’ils devraient faire l’objet d’une enquête pour “fraude électorale”.