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Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s’attend à une facture salée des droits de douane

Apple a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour les trois premiers mois de l’année, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, mais s’attend à un bond de ses coûts au deuxième trimestre du fait des droits de douane imposés par Donald Trump.Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur général, Tim Cook a estimé à 900 millions de dollars l’impact potentiel pour le groupe sur le trimestre en cours du fait des nouveaux tarifs douaniers.Le bénéfice net ressort à 24,8 milliards de dollars, en hausse de 4,8% sur un an, pour ce qui est le deuxième trimestre de l’exercice comptable décalé de l’entreprise.Rapporté par action, il atteint 1,65 dollar, soit un peu mieux que les 1,62 dollar anticipés par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Le groupe de Cupertino (Californie) a bénéficié d’une hausse de 1,9% des ventes d’iPhone, après avoir enregistré un léger recul au trimestre précédent (-0,8%), dépassant les projections du marché.C’est “un bon signe pour la demande”, a commenté Matt Britzman, analyste d’Hargreaves Lansdown.Les investisseurs scrutaient les performances commerciales de l’iPhone 16, dernier modèle de la gamme, critiqué pour l’absence de nombre des fonctionnalités d’intelligence artificielle (IA) générative annoncées par Apple en juin et septembre.Pour le trimestre en cours, Apple s’attend à ce que “la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis” proviennent d’Inde, a détaillé Tim Cook, ce qui permettra d’éviter les droits de douane de 145% appliqués par les Etats-Unis aux produits venus de Chine, traditionnellement coeur de la fabrication des célèbres smartphones.Les iPad, Mac, montres connectées ou AirPods (écouteurs) auront eux pour origine le Vietnam, a ajouté le dirigeant.Tim Cook a néanmoins précisé qu’en l’état, les produits d’Apple venus de Chine étaient exemptés de l’essentiel des nouveaux droits de douane (125% sur les 145%), dans l’attente d’un examen par le gouvernement américain.”Les droits de douane sont encore un peu une inconnue” pour la firme à la pomme, a prévenu Matt Britzman. “Pour l’instant, les produits Apple sont à l’abri des tarifs punitifs, mais même à 20%, l’impact n’est pas insignifiant.”- “Difficile de prédire” -Si l’iPhone s’en est bien tiré en début d’année, c’est l’activité de services qui reste la plus dynamique (+11,7%), comme lors des trimestres précédents.Elle comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud).Les services pèsent désormais 28% des revenus de la société dont le coeur de métier a longtemps été quasi-exclusivement les appareils, de l’ordinateur au téléphone, en passant par la tablette.Sur le plan géographique, les Etats-Unis ont montré de la vigueur (+8%), alors que l’Europe s’essoufflait (+1%) et que la Chine se contractait (-2%).Au total, le chiffre d’affaires se monte à 95,4 milliards de dollars (+5,1%), au-dessus des projections des analystes.Au deuxième trimestre, qui sera le troisième pour Apple (exercice décalé), le groupe prévoit une marge brute comprise entre 45,5% et 46,5%, en tenant compte de l’effet droits de douane, soit une dégradation par rapport aux périodes précédentes (47% au dernier trimestre 2024).Les résultats ont été fraîchement accueillis à la Bourse de New York. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture, le titre perdait environ 4%.Lors de la conférence téléphonique, Tim Cook a prévenu qu’il était “très difficile de prédire” comment seraient organisés les circuits d’approvisionnement au-delà du deuxième trimestre.”Nous avons compris, il y a longtemps déjà, que tout concentrer à un seul endroit présentait trop de risques”, a déclaré le patron. “Donc, pour certaines parties, nous avons cherché de nouvelles sources d’approvisionnement, et cela va se poursuivre.”Le déplacement d’une partie de la production en Inde “pose question quant au calendrier, aux limites de capacité et aux hausses de coûts inévitables qui vont réduire les marges, être répercutées sur les consommateurs, ou les deux”, a réagi Jacob Bourne, analyste d’Emarketer.Alors qu’Apple se prépare à un nouveau cycle de lancements de produits, a-t-il poursuivi, “la politique de prix va être très scrutée dans ce contexte d’incertitude sur l’économie et les approvisionnements”.

Apple fait mieux que prévu au 1er trimestre, mais s’attend à une facture salée des droits de douane

Apple a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour les trois premiers mois de l’année, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, mais s’attend à un bond de ses coûts au deuxième trimestre du fait des droits de douane imposés par Donald Trump.Lors de la conférence téléphonique de présentation des …

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Avec “FIFA Rivals”, l’organisme mondial du foot revient dans le jeu vidéo

Deux ans après la disparition de son acronyme accolé au jeu de simulation de football le plus vendu au monde, la Fifa, la Fédération internationale, revient dans le jeu vidéo avec “FIFA rivals”, où des stars du ballon rond munies de supers pouvoirs se défient dans un titre téléchargeable gratuitement sur téléphone.Son lancement est annoncé pour l’été prochain mais il pourrait sortir avant la Coupe du monde des clubs, sous l’égide de la Fifa, qui débute le 14 juin aux États-Unis.L’entreprise américaine de création de jeux “Mythical Games est le développeur partenaire de FIFA Rivals”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’institution mondiale du football basée à Zurich, et Bacon Games, basé à Bogota, est “l’un des studios qui travaillent sur le produit”.”Vivez l’expérience d’un football mobile de style arcade au rythme effréné”, indique Mythical Games sur son site internet. “Dominez vos adversaires lors d’événements en direct et de tournois de ligue. Possédez des cartes de joueurs numériques exclusives à l’effigie de vos stars Fifa préférées. Activez le Super Mode pour libérer des bonus et des capacités qui changent la donne et surpassez vos adversaires”.”FIFA Rivals” est inspiré de “NFL Rivals”, jeu de football américain sur téléphone développé par Mythical Games en 2023.Dans “FIFA Rivals”, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar, Kylian Mbappé ou même Zlatan Ibrahimovic ressemblent davantage à des personnages de dessins animés: jambes fines, poitrine proéminente, il font des sauts périlleux, s’entourent de flammes et décochent des tirs surpuissants dans un trait de lumière, comme on peut le voir sur une bande-annonce sur YouTube.Aucune recherche ici d’hyper réalisme comme dans les versions annuelles de la simulation de football d’Electronic Arts (EA), désormais nommées “EA Sports FC” après la fin en 2023 de la collaboration entre la Fifa et l’éditeur américain Electronic Arts.- “Actions de rêve” -Au terme d’une compétition qui l’a opposé pendant près de 20 ans à son rival Pro Evolution Soccer (PES), du japonais Konami, les jeux Fifa d’Electronic Arts ont fini par s’imposer comme l’une des marques les plus vendues de l’histoire du jeu vidéo, avec plus de 325 millions d’exemplaires depuis le premier épisode en 1993.Au moment de leur rupture, le New York Times a estimé que la saga avait généré plus de 20 milliards de dollars en près de 30 ans.Aujourd’hui, “EA Sports FC 25” continue de dominer le classement annuel des meilleurs ventes en France, avec plus de 1,5 million d’exemplaires vendus en 2024, devançant le blockbuster “Call of Duty: Black Ops 6”.A Bogota, le groupe de quadragénaires du studio de création Bacon Games sont experts en technologie, design et modèles 3D et donnent à FIFA Rivals des allures de dessin animé aux couleurs vives.Le jeu cherche “sa propre identité, nous ne voulons pas être un jeu de simulation, (…) mais nous ne voulons pas non plus être de l’autre côté du spectre des jeux plus fantaisistes”, explique à l’AFP Jairo Nieto, directeur exécutif de Bacon Games. Il estime que “FIFA Rivals” pourrait atteindre rapidement plus d’une dizaine de millions de téléchargements.”L’idée n’est pas d’atteindre un réalisme, mais plutôt une sorte d’abstraction des personnages” vedettes, explique Andrés Hernández, un artiste 3D de Bacon Games.C’est un jeu vidéo qui “combine deux choses très (chouettes): des joueurs de la vie réelle, des championnats de la vie réelle, mais qui réalisent des actions de rêve”, explique Juan Duque, en charge de créer numériquement les mouvements de ces footballeurs aux allures de superhéros.Hasard du calendrier, un autre jeu de foot, développé par le studio français Sloclap, doit également voir le jour le 19 juin. Prévu sur PC, Xbox Series et Playstation 5, “Rematch” partage le style graphique haut en couleurs de “FIFA Rivals” mais propose de n’incarner qu’un joueur sur la pelouse dans des matches à 5 contre 5 mettant l’accent sur la vitesse et les gestes techniques.

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Buenos Aires vs extraterrestres: Darin incarne à l’écran une BD argentine culte

Buenos Aires en résistance contre une attaque extraterrestre: la star du cinéma argentin Ricardo Darin revient à l’écran dans une série Netflix, adaptation d’une BD culte des années 50: un conte très “argentin”, mais aussi universel et actuel avec son message que “personne ne se sauve seul”, explique l’acteur dans un entretien à l’AFP.”L’Eternaute” retrace la lutte de Juan Salvo (Ricardo Darin) et d’un groupe de gens ordinaires s’improvisant héros, pour survivre et organiser avec les moyens du bord la résistance face à une invasion sous forme d’une neige toxique meurtrière, puis de monstres aux airs de coléoptères géants, puis d’humanoïdes.”Ce sont des gens qui ne comprennent absolument pas ce qui se passe, face à quelque chose de totalement inattendu, très hostile”, résume l’acteur pour l’AFP, à quelques heures du lancement, mercredi. “Et si on le raconte avec sérieux, dans n’importe quel coin du monde, des gens vont adhérer parce quelque chose de similaire leur est arrivé”.”L’Eternaute” (6 épisodes) est l’adaptation d’une BD de science-fiction mythique en Argentine, née en 1957, reprise et poursuivie dans les années 70, 80 puis 2000, par des dessinateurs successifs. Le scénariste original, Hector Oesterheld, militant de gauche, compte parmi les milliers de disparus sous la dictature (1976-83), conférant a posteriori un air à la fois visionnaire et tragique à la saga aux relents politiques.La BD était pionnière à son époque, dans les années 50, en ce qu’elle ancrait pour la première fois une histoire de science-fiction loin des lieux “classiques” (Amérique du Nord, Europe, espace). – Argentin, mais universel -Le tout avec une saveur argentine, bien porteña (de Buenos Aires), parcourant des lieux emblématiques de la capitale tel le stade Monumental. Et évoquant l’amitié, la solidarité indispensable, et la capacité à la débrouille, à “+faire tenir le tout avec du fil de fer+, comme on dit chez nous”, relève pour l’AFP le réalisateur Bruno Stagnaro.Argentin, mais parlant à tous: avec sa BD, Oesterheld “lançait à la mer un message devenu avec le temps une devise, un leitmotiv, qui est que +personne ne se sauve seul+. Et ça a à voir avec l’histoire de la civilisation”, médite Ricardo Darin.”Parce que c’est comme ça”, insiste-t-il. “Parce que les peuples qui ont su survivre sont ceux qui se sont rassemblés, défendus côte à côte, se sont intéressés non seulement à ce qui leur arrivait individuellement, à leur groupe, leur famille, mais au-delà. Ceux qui ont ouvert leurs bras aux autres. Et je crois que ça sera éternel”, ajoute Darin, en un clin d’œil au néologisme du titre “Eternaute” – “navigateur de l’éternité”.L’acteur évoque “l’énorme épuisement physique” du tournage – 148 jours, dont 113 pour lui – harnaché d’épais vêtements, sac à dos, arme, masque, bottes, dans un film d’action où “il faut sauter, tomber, se cogner, se battre, dans de la neige artificielle, oui, mais de la neige quand même…””Autant de choses qui, à 25 ou 30 ans, passent sans problème, mais pour moi qui ai 114 ans (Darin a 68 ans, ndlr), c’est très pénible”, rigole-t-il.- Le paradoxe du ciné argentin -Il avoue avoir douté au tout début face au projet: “Je me suis dit: science-fiction ? Argentine ? Houla…”. Avoir senti la responsabilité d’une histoire culte, aussi. Puis voyant “le respect” pour l’œuvre et le “sérieux” de la réalisation, “l’enthousiasme a pris le pas sur la prudence”.”Rien de tel ne s’est jamais fait ici”, dit-il à présent avec fierté. Tout en avouant, dans un contexte de cinéma argentin largement définancé sous l’austérité d’un gouvernement Milei ultralibéral, qu’il est “difficile d’avaler qu’on dépend désormais uniquement de l’intérêt éventuel d’une plateforme pour un projet, pour pouvoir réaliser des choses qu’on pourra montrer au monde”.Ricardo Darin, star mondiale, premier rôle de l’oscarisé “Dans ses yeux” (2009) et du récent multiprimé “Argentina, 1985” (2022) déplore le “grand paradoxe” de voir ce cinéma argentin “tellement apprécié depuis longtemps hors de nos terres, et avoir chez nous des gens qui doutent de l’importance de le soutenir, le stimuler, le défendre”.Pour autant, il se dit “confiant, pour de nombreuses raisons, que nous surmonterons cette situation. Car nous (Argentins) sommes très habitués aux crises, pour le meilleur ou pour le pire, nous avons une dynamique pour faire face avec beaucoup de force de caractère”. Comme des Eternautes ? 

Buenos Aires vs extraterrestres: Darin incarne à l’écran une BD argentine culte

Buenos Aires en résistance contre une attaque extraterrestre: la star du cinéma argentin Ricardo Darin revient à l’écran dans une série Netflix, adaptation d’une BD culte des années 50: un conte très “argentin”, mais aussi universel et actuel avec son message que “personne ne se sauve seul”, explique l’acteur dans un entretien à l’AFP.”L’Eternaute” retrace …

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BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats “Ligne rouge”

Le journaliste Nicolas Poincaré, ancien présentateur de “Complément d’enquête” sur France 2, va rejoindre la chaîne info BFMTV pour superviser son service d’investigation et de longs formats “Ligne rouge”, a-t-elle annoncé mercredi.A partir de la rentrée, “il incarnera” à l’antenne “la présentation des sujets” de Ligne rouge, dont il rejoint la rédaction en chef, a indiqué BFMTV.M. Poincaré, 63 ans, a une longue carrière à la radio et à la télévision. Il a notamment animé le magazine d’investigation de France 2, “Complément d’enquête”, après la mort de son créateur Benoît Duquesne en 2014 et jusqu’à 2017.Son arrivée à BFMTV est un retour, puisqu’il a travaillé dans ce groupe comme chroniqueur de 2019 à 2024, que ce soit sur la chaîne info elle-même, sur sa petite soeur BFM Business ou sur la radio RMC.A la radio, Nicolas Poincaré a également présenté la revue de presse de France Inter à la fin des années 1990 et est passé par franceinfo, RTL et Europe 1.BFMTV est détenue depuis juillet 2024 par l’armateur CMA CGM, contrôlé par le milliardaire Rodolphe Saadé. La chaîne est dirigée depuis octobre par Fabien Namias (ex-LCI), qui a succédé à l’emblématique Marc-Olivier Fogiel.Face à la concurrence de CNews pour la place de première chaîne info de France, BFMTV compte attirer de nouvelles recrues. Elle a déjà officialisé en mars l’arrivée prochaine du directeur de l’information de France Inter, Marc Fauvelle, pour présenter un rendez-vous d’information.

BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats “Ligne rouge”

Le journaliste Nicolas Poincaré, ancien présentateur de “Complément d’enquête” sur France 2, va rejoindre la chaîne info BFMTV pour superviser son service d’investigation et de longs formats “Ligne rouge”, a-t-elle annoncé mercredi.A partir de la rentrée, “il incarnera” à l’antenne “la présentation des sujets” de Ligne rouge, dont il rejoint la rédaction en chef, a …

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“Clair Obscur”, le coup de fouet français qui réveille l’industrie du jeu vidéo

Plus d’un million de ventes en trois jours et des critiques dithyrambiques: le succès mondial du jeu vidéo français “Clair Obscur: Expedition 33″, première production d’une petite équipe de Montpellier (Sud), a pris par surprise ses créateurs et bouscule les certitudes du secteur.”Le jeu a explosé bien au-delà de nos prévisions”, confie Guillaume Broche, directeur créatif et cofondateur du studio Sandfall Interactive, à l’AFP mardi. Ce jeu de rôle au tour par tour, dans un univers post-apocalyptique mâtiné d’un esprit “Belle Epoque” très français, a suscité une rare unanimité depuis sa sortie jeudi.Avec un score de 92 sur 100 selon l’agrégateur d’avis Metacritic, “Clair Obscur: Expedition 33″ est le jeu le mieux noté de l’année par les critiques, saluant notamment son histoire et ses graphismes. Sur ce même site, il s’offrait aussi mardi la note record de 9,7 sur 10 selon les joueurs. Et bénéficie d’un bouche à oreille très positif sur les réseaux sociaux, où se multiplient les références et des photos de déguisements (cosplay) des personnages.”C’est un chef-d’oeuvre”, écrit ainsi un utilisateur de la plateforme de jeux en ligne Steam, tandis qu’un autre se dit “totalement époustouflé” par le jeu, dont une adaptation au cinéma est prévue.”On est un peu dépassé mais c’est vraiment fabuleux”, souffle Guillaume Broche, alors que le jeu, édité par le londonien Kepler Interactive, est en rupture de stock dans plusieurs grandes enseignes françaises.- “Choix radicaux” -Pour le spécialiste Benoit Reinier, connu sous le pseudonyme Ex Serv sur internet et qui a oeuvré comme consultant pour le jeu, ce succès s’explique par les “choix radicaux” pris par le studio, comme une direction artistique très marquée et une difficulté relevée.Sa proposition originale lui a permis de se faire rapidement remarquer au milieu d’un marché “bouché” par de très nombreuses sorties, affirme M. Reinier, face à des géants de l’industrie régulièrement critiqués pour leur tendance à enchaîner les suites et les remakes.Chose rare, plusieurs studios concurrents comme l’américain Bethesda (Elder Scrolls, Fallout) ou le japonais Square Enix (Final Fantasy) ont également salué le lancement du titre.”C’est un succès incroyable” sur lequel “tous les investisseurs vont se pencher”, prédit Marc Richter, analyste jeux vidéo au cabinet britannique d’Ipsos.Face au modèle des triple-A, ces blockbusters aux coûts de développement qui se chiffrent en centaines de millions d’euros, la trentaine de développeurs de Sandfall a prouvé, selon M. Richter, que “petites équipes passionnées, dotées d’une technologie de pointe, peuvent réaliser des choses incroyables”.- “Nouveau départ” -En utilisant les capacités de l’Unreal Engine 5, moteur graphique très performant pour créer des jeux vidéo, et en limitant la taille et la durée de leur création, “ils ont réussi à donner le change et à venir concurrencer les gros jeux”, affirme Benoit Reinier. Pour Marc Richter, “Clair Obscur” a également bénéficié de son prix attractif, autour d’une cinquantaine d’euros alors que les mastodontes du secteur se vendent en moyenne 20 à 30 euros de plus, et de sa disponibilité dès sa sortie sur le service d’abonnement Game Pass de Microsoft.Surtout, les développeurs ont joué à fond la carte de la “French Touch”, affublant leurs héros de bérets et de baguettes et faisant jurer en français son casting de doublage qui réunit entre autres les acteurs britanniques Andy Serkis et Charlie Cox.Selon M. Richter, certains éditeurs seront sans doute tentés de “répliquer” le succès de “Clair Obscur”, en portant des projets plus petits et plus originaux.”Il faut espérer que ce nouveau départ, cette nouvelle direction, donne un coup de fouet” à une industrie en difficulté depuis deux ans, marquée par des vagues de licenciements et des fermetures de studio, a-t-il ajouté.De son côté, Guillaume Broche souhaite que les récents succès “dans des genres un peu niches”, auxquels vient s’ajouter “Clair Obscur”, contribueront à “un changement de mentalité” d’une partie de l’industrie.”Si ça arrive et que ça trace la voie pour ceux qui viendront après, c’est merveilleux”, conclut-il, faisant sienne la devise des héros de son jeu.

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