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Clap de fin pour “Andor”, la série Star Wars préférée des critiques

Souvent qualifiée de “meilleure série Star Wars” par la critique, “Andor” revient mercredi pour une ultime saison, nourrie de livres d’histoire sur la guerre et les révolutions, selon son créateur Tony Gilroy.Lancée sur Disney+ en 2022, cette superproduction a coûté plus de 645 millions de dollars pour ses deux saisons, d’après le magazine américain Forbes. …

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Les États-Unis risquent de céder le marché des puces à la Chine, selon des analystes

Le gouvernement de Donald Trump essaie de freiner les progrès de la Chine dans l’intelligence artificielle (IA) en empêchant les entreprises américaines d’y exporter leurs puces, mais les Etats-Unis ont tout à perdre avec ces mesures, selon des experts.”Le pays va souffrir encore plus que les entreprises individuelles”, estime Jack Gold.Pour cet analyste indépendant et d’autres experts, les nouvelles restrictions imposées aux géants américains des puces constituent une “victoire importante” pour Pékin.Privée des semi-conducteurs américains nécessaires pour développer les technologies d’IA, la Chine n’aura plus d’autre choix que de redoubler ses efforts pour concevoir ses propres puces de pointe.”Une fois qu’elle sera compétitive, elle commencera à vendre dans le monde entier. Et il sera ensuite très difficile de récupérer le marché, une fois que la chaîne d’approvisionnement aura changé”, explique-t-il à l’AFP. “C’est un véritable gâchis.””C’est le moyen le plus rapide de céder le leadership américain en matière de microprocesseurs”, abonde un autre expert indépendant du secteur, Rob Enderle.Dans l’immédiat, les mesures ont fait chuter Nvidia et AMD en Bourse cette semaine, et vont leur coûter des milliards de dollars.Nvidia, moteur de la vague de l’IA générative grâce à ses GPU (cartes graphiques) de pointe, prévoit 5,5 milliards de dollars de charge exceptionnelle rien que pour le trimestre en cours.AMD a de son côté annoncé un manque à gagner de 800 millions de dollars.- “Comme par magie” -Sous Joe Biden, Washington avait déjà encadré les exportations des semi-conducteurs les plus sophistiqués vers la Chine, pour préserver l’avance de l’industrie américaine, et empêcher Pékin de développer certaines applications militaires.”Il y a une différence entre des contrôles à l’export et le blocage total dont parle Donald Trump à présent”, souligne Jack Gold.Les nouvelles restrictions concernent notamment les puces H20, conçues spécialement par Nvidia pour être vendues en Chine en respectant la loi.La décision de la Maison Blanche vient notamment du succès de la start-up chinoise DeepSeek, qui a réussi à construire des modèles d’IA comparables à ceux d’OpenAI (ChatGPT) et des autres leaders américains, avec des composants moins sophistiqués et en moins grand nombre (dont les H20).Donald Trump “pense sans doute que si nous compliquons la tâche de la Chine, et d’autres pays, nous allons gagner comme par magie”, soupire Jack Gold. “Cela n’a aucun sens”.”La bonne façon de procéder, à mon avis, est de favoriser les entreprises américaines, plutôt que de les pénaliser”, freinant ainsi leurs propres investissements en recherche et développement, ajoute-t-il.Jensen Huang, le patron de Nvidia, avertit régulièrement que la concurrence chinoise progresse rapidement.Lors d’une visite à Pékin jeudi, il a déclaré à des hauts responsables vouloir “continuer à être très présent en Chine”, un “marché très important” pour sa société.En 2024, Nvidia a réalisé 17 milliards de dollars de ventes en Chine, soit 13% de son chiffre d’affaires mondial.- “Main-d’Å“uvre qualifiée”  -Les restrictions s’inscrivent dans le contexte de la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis dans l’espoir de relocaliser la production industrielle, notamment celle des composants électroniques essentiels.Donald Trump “dit qu’il va ramener les usines aux Etats-Unis. Cela ne va pas marcher. Mais mettons qu’il ait raison. Il faut entre 20 et 40 milliards de dollars pour construire une nouvelle fonderie et cela prend 3-4 ans. D’ici là, on paye des surtaxes ?!”, interroge Jack Gold.Dans un effort de conciliation, Jensen Huang a déclaré cette semaine que Nvidia allait fabriquer des puces pour les superordinateurs d’IA entièrement aux États-Unis pour la première fois.Mais les Etats-Unis “ne disposent pas du tout de la main-d’Å“uvre qualifiée”, intervient Jacob Bourne, analyste d’Emarketer. Et cette situation risque de ne pas s’arranger “avec les politiques anti-immigration de l’administration Trump”.La production de puces nécessite en outre des matières premières, telles que les terres rares, un secteur où la Chine a toutes les cartes en main.”Certes, il y a des gisements aux Etats-Unis”, note l’expert. Mais le pays ne dispose pas de l’expertise, ni des infrastructures minières, qui vont coûter plus cher à cause des droits de douane. Et leur exploitation à des conséquences pour l’environnement, continue-t-il. “On peut donc s’attendre à des réticences”.

Les États-Unis risquent de céder le marché des puces à la Chine, selon des analystes

Le gouvernement de Donald Trump essaie de freiner les progrès de la Chine dans l’intelligence artificielle (IA) en empêchant les entreprises américaines d’y exporter leurs puces, mais les Etats-Unis ont tout à perdre avec ces mesures, selon des experts.”Le pays va souffrir encore plus que les entreprises individuelles”, estime Jack Gold.Pour cet analyste indépendant et …

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Les matinales politiques, une compétition acharnée entre radios et télés

“Faire l’événement chaque matin”: les interviews des personnalités politiques, rendez-vous médiatiques indispensables pour délivrer son message ou se faire connaître, s’apparentent à une course au quotidien pour les matinales radio et télévision qui, en forte concurrence, doivent coller au mieux à l’actualité et respecter les règles de pluralisme.Avril 2022, en pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon annule son passage sur RTL pour se consacrer à son dernier meeting de campagne et envoie à sa place un de ses lieutenants, Adrien Quatennens. “Il a peur ? Il est trop fatigué ?”, s’interroge, agacée, l’éditorialiste Alba Ventura.Tout aussi anxiogène pour les chaînes et les stations, il peut arriver aussi que des invités se décommandent à la dernière minute, sans proposer de second choix, obligeant les programmateurs à sonner le branle-bas de combat.C’est “l’un des métiers les plus durs de la radio”, raconte à l’AFP Rémi Sulmont, directeur de la rédaction de France Inter. Le jeu des chaises musicales est “un casse-tête quotidien”.- “Drogués à l’actu” -Ces “drogués à l’actu”, comme se caractérise Anne-Laure Sugier, directrice de la programmation dans la même station, font un travail de longue haleine pour se constituer un carnet d’adresses et travaillent sur deux temporalités : l’anticipation et l’adaptation. Une invitée comme la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, reçue fin mars, c’est “quasiment un an de travail”. A l’inverse, d’autres personnalités sont déprogrammées, ou mobilisées au pied levé, jusqu’à quelques heures avant le direct. “Ce n’est pas une folie de les réveiller à 5H30”, sourit Anne-Laure Sugier.L’objectif est de “faire l’événement chaque matin”, en dénichant la “bonne personne au bon moment”, analyse Frank Moulin, directeur de l’information et de la rédaction de RTL. Une interview réussie fait parler d’elle au moins tout au long de la journée.L’imprévisible a son importance. “C’est la magie du direct”, commente Adrien Gindre, en charge de l’entretien politique dans la matinale de TF1.En janvier, sur son antenne, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet avait proposé de taxer les retraités les plus aisés pour financer la protection sociale. Il y a eu “une semaine de débat derrière”, sourit-il.- Marché ultraconcurrentiel -Coller au mieux à l’actualité amène à ne pas recevoir uniquement les ténors de la politique. Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, peu connu du grand public, a récemment été très sollicité comme rapporteur de la commission d’enquête sur les violences dans le secteur de la culture.Ces personnalités de second plan, qui veulent décrocher le Graal d’une invitation, doivent “trouver l’information ou la posture” pour se démarquer dans “ce marché des personnalités” ultraconcurrentiel, explique Emilie Zapalski, spécialiste de la communication politique. La liste des invités doit aussi respecter les règles de l’Arcom. Le régulateur de l’audiovisuel impose, hors période électorale, de donner la parole un tiers du temps à l’exécutif et les deux tiers restants aux partis politiques selon leur représentativité –  résultats aux élections, importance du groupe, sondages d’opinion. Tendre vers la parité est aussi important et il ne faut pas non plus saturer l’espace médiatique en conviant trop souvent les mêmes profils. Un intérêt partagé par certains politiques. L’ex-président François Hollande refuse ainsi des invitations pour “ne pas noyer sa voix dans toutes les autres et pour que sa parole reste rare et appréciée”, explique sa conseillère en communication, Sybil Gerbaud. La concurrence est rude pour la quinzaine de grands rendez-vous sur cette tranche horaire stratégique: près de la moitié des Français (43,4%) écoutent la radio entre 6 et 9 heures du matin, selon une étude de Médiamétrie publiée en novembre. Et, pour que les propos soient repris sur les autres plateaux, en dépêches AFP ou sur les réseaux sociaux, les personnalités politiques “ont conscience (…) qu’elles doivent avoir des propositions et des avis tranchés au détriment parfois de la nuance”, observe Pauline Amiel, maîtresse de conférences en sciences de l’information et communication.L’enjeu pour les journalistes est de ne pas tomber dans la politique-spectacle. “Nous ne sommes pas une caisse de résonance, ce n’est pas que le lieu de la petite phrase”, défend Anne-Laure Sugier. Il s’agit de dépasser les éléments de langage, d’interroger voire de bousculer si nécessaire.Du côté des politiques, chaque prise de parole est un pari. “Ça peut être complètement foireux”, souligne Emilie Zapalski. Et de rappeler les récents cafouillages de ministres, divisés sur l’interdiction du voile dans les compétitions sportives, qui ont brouillé le message du gouvernement, nécessitant un rappel à l’ordre de François Bayrou.

Les matinales politiques, une compétition acharnée entre radios et télés

“Faire l’événement chaque matin”: les interviews des personnalités politiques, rendez-vous médiatiques indispensables pour délivrer son message ou se faire connaître, s’apparentent à une course au quotidien pour les matinales radio et télévision qui, en forte concurrence, doivent coller au mieux à l’actualité et respecter les règles de pluralisme.Avril 2022, en pleine campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon …

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Première mondiale en Chine: un semi-marathon… de robots humanoïdes

Foulée (mécanique) après foulée, des dizaines de robots humanoïdes ont couru samedi à Pékin le premier semi-marathon au monde à leur être dédié, un symbole des avancées chinoises dans les nouvelles technologies.Organisé dans l'”E-Town”, une zone de développement technologique de la capitale, l’événement, auquel participaient également des sportifs en chair et en os, était présentée comme une opportunité de pousser ces machines bipèdes dans leurs retranchements.Le long des 21 kilomètres du parcours, certains robots ont évolué avec confiance, quand d’autres se sont montrés hésitants: un petit androïde, tombé à terre, s’est finalement relevé seul après quelques minutes. Un autre, ressemblant à un Transformer, a dévié de sa trajectoire et percuté une barrière. Des scènes que les participants humains, lesquels évoluaient sur une piste séparée, ont immortalisé avec enthousiasme avec leurs smartphones.Le premier robot à franchir la ligne d’arrivée (en 2 heures 40 minutes et 42 secondes) a finalement été le robot le plus grand de la compétition. Nommé “Tiangong Ultra”, il mesure 1,80 mètre pour 52 kilos. En comparaison, le vainqueur chez les humains a mis 1 heure 2 minutes et 36 secondes, selon un média officiel.Tang Jian, le directeur de la technologie au Centre pékinois d’innovation sur les robots humanoïdes, institution qui a conçu le “Tiangong Ultra”, a déclaré à la presse être “très satisfait”.”Nous avions trois objectifs: remporter la première place, effectuer l’intégralité du semi-marathon avec un seul robot (…) et boucler la course en moins de trois heures”, a-t-il souligné.”Nous avions collecté des données de coureurs professionnels et avions entraîné le robot à adapter sa foulée, sa cadence, son amplitude de pas et sa posture pour se rapprocher au maximum de celle d’un sportif.”- “Impressionnant” -Le Centre pékinois d’innovation sur les robots humanoïdes a été créé par le gouvernement central et les autorités de la capitale. Deux firmes technologiques privées y participent (Xiaomi Robotics et UBTech Robotics) ainsi que deux compagnies publiques, selon Tianyancha, base de données chinoise sur les informations d’entreprises.De nombreux spectateurs s’étaient massés samedi le long du parcours.”Ma fille (…) a voulu se lever exprès tôt pour venir voir” la compétition, explique Huang Xiaoyu, une mère de famille de 38 ans.”C’est vraiment impressionnant, on peut voir ce qui se fait de mieux en matière de robots chinois!”Une vingtaine d’équipes venues de toute la Chine ont participé à la course, avec des androïdes dont le poids allait jusqu’à 88 kilos.”Courir sur une piste, cela peut sembler un petit pas pour un humain. Mais pour un robot humanoïde, c’est véritablement un bond énorme”, avait déclaré jeudi à l’AFP Liang Liang, directeur adjoint du comité de gestion de l’E-Town. “Ce marathon, c’est un pas supplémentaire vers une industrialisation des robots humanoïdes”, selon lui.Certains robots couraient de manière autonome, tandis que d’autres étaient pilotés à distance.- Rivalité avec Washington -Des ingénieurs ont expliqué à l’AFP que l’objectif était de tester les performances et la fiabilité des androïdes. Arriver au bout du parcours était la priorité, selon eux.”Le secteur a peu d’occasions de pouvoir faire fonctionner ses machines comme cela, à plein régime, sur une telle distance et une telle durée. C’est un test exigeant pour les batteries, les moteurs, la structure et même les algorithmes”, selon Cui Wenhao, ingénieur de 28 ans pour l’entreprise chinoise Noetix Robotics. Ce semi-marathon, “c’est une formidable impulsion pour tout le secteur de la robotique”, souligne-t-il.”L’idée (derrière cette course), c’est que les robots humanoïdes peuvent véritablement s’intégrer à la société humaine et commencer à accomplir des tâches que des humains réalisent”, explique un autre ingénieur, Kong Yichang, 25 ans, de l’entreprise DroidUp.La Chine, deuxième économie mondiale, cherche à être un leader mondial dans l’intelligence artificielle (IA) et la robotique. Elle se pose ainsi en challenger direct des États-Unis.Les entreprises chinoises sont de plus en plus performantes dans les nouvelles technologies.En janvier, la start-up privée DeepSeek avait ainsi fait les gros titres de la presse mondiale avec un robot conversationnel fonctionnant à l’IA et qu’elle affirmait avoir développé à un coût infiniment moindre que ses concurrents américains comme ChatGPT.

Première mondiale en Chine: un semi-marathon… de robots humanoïdes

Foulée (mécanique) après foulée, des dizaines de robots humanoïdes ont couru samedi à Pékin le premier semi-marathon au monde à leur être dédié, un symbole des avancées chinoises dans les nouvelles technologies.Organisé dans l’”E-Town”, une zone de développement technologique de la capitale, l’événement, auquel participaient également des sportifs en chair et en os, était présentée …

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Le difficile élan français vers le “cloud souverain”

Rapatrier les données françaises vers des entreprises européennes ? Alors que le gouvernement tente d’accélérer la croissance du “cloud souverain”, les géants américains restent hégémoniques et continuent d’attirer les grandes entreprises tricolores.Serpent de mer dans le secteur du cloud, aussi appelé l’informatique en nuage, le sujet est revenu cette semaine lorsque la ministre en charge du …

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Le difficile élan français vers le “cloud souverain”

Rapatrier les données françaises vers des entreprises européennes ? Alors que le gouvernement tente d’accélérer la croissance du “cloud souverain”, les géants américains restent hégémoniques et continuent d’attirer les grandes entreprises tricolores.Serpent de mer dans le secteur du cloud, aussi appelé l’informatique en nuage, le sujet est revenu cette semaine lorsque la ministre en charge du Numérique, Clara Chappaz, a lancé un appel à projets de “plusieurs dizaines de millions d’euros” pour “bâtir une offre de cloud européenne attractive, performante, compétitive”.Quelques jours plus tôt, le gouvernement français avançait un autre objectif: doubler la part de marché du cloud français d’ici 2030. Actuellement, le marché du cloud en France et en Europe est largement dominé (70% à 80% de parts de marché) par des entreprises américaines, ce qui pose justement un problème de souveraineté.En effet, les Etats-Unis disposent de plusieurs lois extraterritoriales qui leur permettent de contraindre ces entreprises à ouvrir l’accès à des données stockées sur leurs serveurs, y compris en dehors du territoire national.”Aux grands patrons qui hésitent, je veux leur dire: des solutions européennes innovantes, compétitives, existent bel et bien, y compris dans le domaine du cloud”, a martelé Clara Chappaz pour les convaincre.- Des géants attractifs -Du côté du secteur privé, “le sujet est sur la table, il y a une ambiance en ce moment qui s’y prête”, constate Jean-Christophe Laissy, directeur au sein du cabinet de conseil BCG et spécialiste du cloud.Des observateurs européens évoquent ainsi le risque de voir l’accès aux serveurs américains coupé si le président Donald Trump, qui s’est rapproché des géants de la tech, décidait de se servir de ce levier dans le cadre de la guerre commerciale qu’il a initiée. Cela n’empêche pas certains groupes tricolores de défendre leurs contrats avec des prestataires américains, voire de nouer de nouveaux accords.Dans le secteur de l’énergie, le distributeur d’électricité Enedis envisage par exemple de migrer une partie de ses applications vers le cloud d’Amazon, a notamment affirmé à l’AFP un cadre de la direction des systèmes d’information de l’entreprise, sous couvert d’anonymat.Il déplore avant tout une perte de souveraineté pour la France: “Si on met toutes nos données ailleurs, on va faire comment pour progresser en intelligence artificielle ?”, s’inquiète-t-il, alors que celles-ci sont indispensables pour entraîner les modèles d’IA.”Enedis étudie la potentielle migration de certaines applications non stratégiques vers une solution cloud”, a répondu à l’AFP la direction du groupe, sans confirmer vouloir migrer vers un cloud américain. Elle a également qualifié le critère de la souveraineté d’”essentiel”.Lors de l’AWS Summit, organisé à Paris début avril par la filiale cloud d’Amazon, plusieurs clients français, dont Safran, ont aussi vanté les services du groupe.- 800 milliards de dollars investis -“Les entreprises sont toujours très pragmatiques”, fait valoir Jean-Christophe Laissy, pour expliquer le succès des serveurs américains.Il pointe ainsi des clouds français et européens”beaucoup plus pauvres en services” et qui doivent être priorisés avant tout pour l’hébergement des données sensibles. Une approche qui correspond déjà à la pratique très répandue du “multi cloud”, soit le fait pour une entreprise de recourir à plusieurs clouds selon ses usages.OVH Cloud, hébergeur de données et opérateur français qualifié d'”acteur majeur” en Europe par le cabinet IDC en 2024, accueille avec optimisme l’appel à projets lancé par le gouvernement.”La souveraineté, c’est un positionnement stratégique qu’OVH Coud a pris depuis 20 ans. Et, quelque part, l’histoire nous donne raison aujourd’hui”, déclare à l’AFP Benjamin Revcolevschi, directeur général.Mais les acteurs du Vieux Continent doivent faire face à des investissements massifs du côté des entreprises américaines. Des montants qui ont atteint 800 milliards de dollars depuis 2010, note Jean-Christophe Laissy.Dans un marché européen qui devrait croitre de 20% par an d’ici 2028, selon IDC, l’enjeu des prochaines années sera donc de résister à la progression des trois géants que sont AWS, Google et Microsoft.”Je pense que le combat qu’on doit mener aujourd’hui, c’est de s’assurer que la part de marché restante pour les acteurs européens soit préservée et qu’il y ait une masse critique suffisante pour que des acteurs comme nous et d’autres puissent continuer à investir”, anticipe Benjamin Revcolevschi.

Première mondiale en Chine: un semi-marathon …de robots humanoïdes

Foulée (mécanique) après foulée, des dizaines de robots humanoïdes ont couru samedi à Pékin le premier semi-marathon au monde à leur être dédié, un symbole des ambitions chinoises dans les nouvelles technologies.Organisé dans la “E-Town”, une zone de développement technologique de la capitale chinoise, l’événement, auquel participaient également des sportifs en chair et en os, se présente comme une opportunité de pousser ces machines bipèdes dans leurs retranchements.Au coup de pistolet sur la ligne de départ des quelque 21 kilomètres, au son de la musique pop diffusée par les haut-parleurs, les robots s’élancent et esquissent leurs premiers pas, parfois hésitants.De l’autre côté de la route, les participants humains, qui évoluent sur une piste séparée, sortent leurs téléphones portables pour immortaliser le départ des machines.Un petit androïde, tombé à terre, se relève finalement seul après quelques minutes – sous les acclamations de la foule. Un autre, conçu pour ressembler à un Transformer, dévie de sa trajectoire, percute une barrière et renverse un ingénieur.”Courir sur une piste, cela peut sembler un petit pas pour un humain. Mais pour un robot humanoïde, c’est véritablement un bond énorme”, avait déclaré jeudi à l’AFP Liang Liang, directeur adjoint du comité de gestion de l’E-Town. “Ce marathon, c’est un pas supplémentaire vers une industrialisation des robots humanoïdes”, souligne-t-il.- “Formidable impulsion” -Une vingtaine d’équipes venues de toute la Chine participent à cette compétition, avec des robots dont la taille varie entre 75 et 180 centimètres et le poids peut atteindre jusqu’à 88 kilos.Certains robots courent de manière autonome, tandis que d’autres sont pilotés à distance.Des ingénieurs expliquent à l’AFP que l’objectif est de tester les performances et la fiabilité des androïdes. Arriver au bout du parcours, et non pas gagner la course, est la priorité, affirment-ils.Ce semi-marathon, “c’est une formidable impulsion pour tout le secteur de la robotique”, déclare Cui Wenhao, ingénieur de 28 ans pour l’entreprise chinoise Noetix Robotics. “Honnêtement, le secteur a peu d’occasions de pouvoir faire fonctionner ses machines comme cela, à plein régime, sur une telle distance et une telle durée. C’est un test exigeant pour les batteries, les moteurs, la structure et même les algorithmes”, souligne-t-il.En guise d’entraînement, un des robots de l’entreprise avait parcouru quotidiennement l’équivalent d’un semi-marathon, à un rythme de plus de 8 km/h, explique-t-il.- Rivalité avec les Etats-Unis -Un autre jeune ingénieur, Kong Yichang, 25 ans, de l’entreprise DroidUp, affirme que ce semi-marathon aide à “poser les bases” d’une présence accrue de ces robots dans nos vies.”L’idée (derrière cette course), c’est que les robots humanoïdes peuvent véritablement s’intégrer à la société humaine et commencer à accomplir des tâches que des humains réalisent”, ajoute-t-il.La Chine, deuxième économie mondiale, cherche à être un leader mondial dans l’intelligence artificielle (IA) et la robotique. Elle se pose ainsi en challenger direct des États-Unis, avec laquelle elle est désormais engagée dans une guerre commerciale. Les entreprises chinoises, notamment privées, sont de plus en plus performantes dans les nouvelles technologies.En janvier, la start-up DeepSeek avait ainsi fait les gros titres de la presse mondiale avec un robot conversationnel fonctionnant à l’IA et qu’elle affirmait avoir développé à un coût infiniment moindre que ses concurrents américains comme ChatGPT.