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“Dernière influenceuse de ma famille?”: le meurtre d’une TikTokeuse inquiète les Pakistanaises

“Je suis la première influenceuse de ma famille, et peut-être la dernière”: depuis qu’elle a vu les milliers de commentaires justifiant le récent meurtre d’une TikTokeuse dans son pays, le Pakistan, Sunaina Bukhari hésite à abandonner les réseaux sociaux et ses 88.000 abonnés.La semaine dernière, Sana Yousaf, 17 ans, a été abattue chez elle par …

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“Dernière influenceuse de ma famille?”: le meurtre d’une TikTokeuse inquiète les Pakistanaises

“Je suis la première influenceuse de ma famille, et peut-être la dernière”: depuis qu’elle a vu les milliers de commentaires justifiant le récent meurtre d’une TikTokeuse dans son pays, le Pakistan, Sunaina Bukhari hésite à abandonner les réseaux sociaux et ses 88.000 abonnés.La semaine dernière, Sana Yousaf, 17 ans, a été abattue chez elle par un homme dont elle avait, selon la police, refusé les avances et qui rôdait depuis plusieurs heures autour de la maison de sa famille à Islamabad.Depuis, sous la dernière vidéo partagée avec son million d’abonnés, où elle fêtait son anniversaire, les commentaires s’amoncellent: entre les “repose en paix”, de nombreux “on récolte ce que l’on sème” ou “c’est mérité, elle ne respectait pas l’islam”.En les lisant, Sunaina Bukhari, 28 ans, comme de nombreuses autres internautes, s’est demandée ce qu’il allait advenir de la communauté qu’elle a construite en ligne depuis six ans.”Dans ma famille, influenceuse n’était pas du tout un métier accepté mais j’avais réussi à les convaincre”, raconte-t-elle à l’AFP, alors que TikTok traîne une réputation sulfureuse au Pakistan après des mois d’interdiction pour “immoralité” selon les autorités de la République islamique. “Maintenant, ils ne vont plus me soutenir car cet événement traumatisant prouve qu’on n’est plus en sécurité même chez soi”, regrette-t-elle.Seules 30% des Pakistanaises possèdent un smartphone, contre le double pour les hommes (58%), selon le rapport sur l’égalité numérique(GSMA) 2025.Cet écart, le plus important au monde, s’explique parce que “les proches les découragent souvent d’être sur les réseaux sociaux de peur d’être jugés”, assure l’ONG de défense des droits numériques Digital Rights Foundation (DRF).- “Misogynie transposée en ligne” -Malgré tout, rappelle Farzana Bari, spécialiste des études de genre, les Pakistanaises avaient depuis plusieurs années “investi l’espace numérique pour contourner les nombreuses restrictions” imposées par une société rendue ultraconservatrice par des décennies d’islamisation décrétée par le pouvoir.Certaines y avaient même lancé un business dans un pays dernier du classement du Forum économique mondial de l’égalité homme-femme en 2025. Mais ces derniers mois, leurs activités virtuelles ont eu des conséquences mortelles.En janvier, à Quetta, au Baloutchistan où la loi tribale régit de nombreuses zones rurales, un homme avait avoué avoir orchestré l’assassinat de sa fille de 14 ans pour des vidéos TikTok portant atteinte à son “honneur”. En octobre, la police de Karachi, dans le Sud, avait annoncé avoir arrêté un homme ayant tué quatre femmes de sa famille pour des vidéos TikTok “indécentes”.Des meurtres qui chaque fois ravivent le souvenir du “crime d’honneur” de Qandeel Baloch, symbole des influenceuses pakistanaises, abattue par son propre frère en 2016 sans “aucun état d’âme”, avait-il dit à la presse.Et qui remettent régulièrement en lumière “le harcèlement et les commentaires haineux omniprésent, ainsi que les risques de voir son compte piraté ou ses contenus détournés” à des fins de chantages ou d’usurpation d’identité, détaille la DRF qui incite les femmes à porter plainte, captures d’écran à l’appui.”La misogynie de la société se transpose en ligne”, résume Usama Khilji, chef de l’organisation de défense des droits numériques Bolo Bhi, alors que 80% des Pakistanaises disent avoir été victimes de harcèlement dans des lieux publics.-“Toutes les Pakistanaises ont peur”-Et tous les contenus sont visés, même les plus anodins: Sana Yousaf promouvait des cosmétiques ou montrait ses repas toujours vêtue d’une longue tenue couvrante traditionnelle.”Toutes les Pakistanaises ont peur: sur TikTok ou sur un compte privé avec 50 abonnés, des hommes vont surgir dans les messages, les commentaires ou la rue où l’on vit”, dénonce sur Instagram Kanwal Ahmed, à la tête d’un groupe de 300.000 femmes sur Facebook. “Il ne s’agit pas d’+un fou+, mais de toute une culture”, poursuit celle qui a créé en 2013 son espace réservé aux femmes pour qu’elles échangent librement. Dans le cinquième pays le plus peuplé au monde où 60% des habitants ont moins de 30 ans, note M. Khilji, “de nombreuses femmes ne mettent pas leur photo en profil mais une fleur, un objet, très rarement leur visage”.Des précautions qui semblent s’appuyer sur l’expérience: ces quatre dernières années, selon les chiffres officiels, plus de 7.000 cyber-harceleurs arrêtés, seuls 3% ont été condamnés.Alors, en annonçant l’arrestation du meurtrier présumé de Sana Yousaf, le chef de la police de la capitale, Syed Ali Nasir Rizvi, a dit vouloir envoyer un “message clair” avant sa comparution le 18 juin.”Si nos soeurs ou nos filles veulent devenir influenceuses, professionnelles ou amateures, il faut les encourager”, a-t-il dit.

Lunettes, enceinte, objet portatif, quel est l’appareil IA de demain ?

OpenAI travaille avec le designer historique d’Apple à un nouvel appareil censé faciliter l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) générative au quotidien, qui va entrer en concurrence avec enceintes et lunettes connectées.Les spéculations vont bon train sur la forme et les potentialités du prototype IA sur lequel travaille déjà Jony Ive, qui a notamment supervisé la …

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Lunettes, enceinte, objet portatif, quel est l’appareil IA de demain ?

OpenAI travaille avec le designer historique d’Apple à un nouvel appareil censé faciliter l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) générative au quotidien, qui va entrer en concurrence avec enceintes et lunettes connectées.Les spéculations vont bon train sur la forme et les potentialités du prototype IA sur lequel travaille déjà Jony Ive, qui a notamment supervisé la création de l’iPhone.D’après plusieurs médias américains, cet équipement n’a pas d’écran et ne pourra pas se porter comme une montre ou une broche.Pour Kyle Li, professeur à la New School, en l’état “nous n’en sommes pas encore au point où cette technologie s’est intégrée à nos vies”, quel que soit l’appareil utilisé. L’espace existe donc toujours pour une nouvelle catégorie de produits.”La question n’est pas tant de savoir à quoi ressemble l’appareil, mais si ces entreprises vont concevoir davantage leurs logiciels avec le consommateur en tête”, estime Rob Howard, du cabinet Innovating with AI.L’industrie garde en mémoire l’échec retentissant du AI Pin, gadget carré porté comme un badge, doté de nombreuses fonctionnalités d’IA générative (photos, appels, traduction), disparu moins d’un an après son lancement en avril 2024, faute d’acheteurs.Son prix élevé (699 dollars) et des performances calamiteuses ont eu raison de ce produit créé par la startup Humane.Aujourd’hui, “vous avez deux grosses sociétés qui misent gros”, relève Ben Wood, analyste du cabinet CCS Insight. L’une, Meta, sur les lunettes connectées, avec son modèle Ray-Ban, et l’autre, OpenAI, “sur un produit de complément”.- “Plaque tournante” -Google a annoncé en mai qu’il travaillait à une paire de lunettes “XR” (mélange de réalité augmentée et réalité virtuelle), tandis qu’Amazon mise sur son écosystème Eco (enceintes et écrans connectés), dopé par une réinvention de son assistant vocal Alexa.Un acteur incontournable manque cependant au tableau.Cette quête du parfait terminal AI “est quelque chose sur lequel Apple aurait dû bondir il y a un moment déjà”, considère Olivier Blanchard, du cabinet Futurum.La firme à la pomme “est arrivée tard dans le monde l’IA générative”, souligne l’analyste, et voit pour l’heure son offre passer par l’iPhone.L’impression a été renforcée lundi par la présentation lors de la grande conférence des développeurs WWDC, au cours de laquelle le groupe californien a vanté toutes les innovations de son smartphone vedette.Olivier Blanchard entrevoit une “plaque tournante IA”, qui serait le “centre” de l’écosystème d’intelligence artificielle générative, suffisamment puissant pour opérer sans connexion internet et sans dépendance au cloud (informatique à distance).”On ne peut pas tout confier au cloud”, insiste le consultant, pour des raisons de “sécurité, de temps de réaction, de fiabilité”, sans compter que cela “reviendrait extrêmement cher, contribuerait à la congestion du système et serait terrible pour l’environnement.”Cette unité centrale pourrait servir d’interface à l’ensemble des équipements technologiques utilisables via l’IA générative.”Mais le smartphone fait déjà un peu ça”, tempère Ben Wood, “tout comme les lunettes intelligentes et les enceintes Echo ou Google Nest” Hub (écran intelligent).- La voix reine -La concurrence promet d’être rude, anticipe Rob Howard, “car le nombre d’objets que vous pouvez porter ou emmener avec vous est limité. Les gens peuvent se sentir submergés”.”Le +hardware+ (les appareils physiques), ce n’est pas évident, mais s’il y a une société dans le monde qui peut le faire, qui s’est dotée des talents, notamment Jony Ive et Fidji Simo (récemment nommée n°2) et qui a le financement, c’est OpenAI”, avance Julien Codorniou, associé au sein de la société de capital-risque 20VC et ancien vice-président de Facebook.Une chose est sûre, dans ce nouvel univers, la voix devrait prendre une importance centrale dans notre rapport à l’IA.”Il n’y a plus de raisons de pianoter ou de toucher si vous pouvez parler à la place”, affirme Olivier Blanchard. “L’IA (générative) se veut de plus en plus humaine” par rapport à l’informatique traditionnelle, “donc ces interactions (vocales) font sens”.Sam Altman d’OpenAI et Mark Zuckerberg de Meta l’ont dit, lunettes, mini-terminal ou enceinte connectée, les nouvelles extensions de l’IA ont notamment pour objet de nous détourner des écrans.Mais pour Ben Wood, l’effet ne devrait être que “marginal”. “Le smartphone est trop installé dans nos vies. Les gens en sont trop dépendants”.

IA: les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion

Face au développement de l’intelligence artificielle, les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion autour d’une technologie porteuse de grands espoirs mais suscitant aussi “de graves préoccupations éthiques”.Deux jours après son élection, le pape Léon XIV mettait déjà le sujet sur la table le 10 mai.L’intelligence artificielle, couplée à la nouvelle révolution industrielle, pose “de …

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IA: les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion

Face au développement de l’intelligence artificielle, les responsables chrétiens veulent peser sur la réflexion autour d’une technologie porteuse de grands espoirs mais suscitant aussi “de graves préoccupations éthiques”.Deux jours après son élection, le pape Léon XIV mettait déjà le sujet sur la table le 10 mai.L’intelligence artificielle, couplée à la nouvelle révolution industrielle, pose “de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail”, expliquait-il. Le nouveau souverain pontife disait aussi sa confiance dans les réponses que peut apporter la “doctrine sociale” de l’Église, axée sur des principes de dignité de la personne, de solidarité et de bien commun notamment.Aux États-Unis, plusieurs responsables évangéliques ont écrit le 22 mai au président Trump pour le mettre en garde contre l’avènement d’une IA “générale”, potentiellement aussi puissante que l’intelligence humaine, et “des machines plus intelligentes que les humains que personne ne sait contrôler”.L’un des principaux signataires de la lettre était le pasteur conservateur Johnnie Moore, proche de Donald Trump et nommé début juin à la tête de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme dont l’ONU vient d’estimer que le travail “est un échec” du point de vue humanitaire.Tout en prônant le leadership des Etats-Unis en matière d’IA, les signataires plaidaient pour impliquer dans cet effort “des personnes de foi” dont “la principale motivation n’est pas commerciale”.Cette vigilance des croyants n’est pas nouvelle.Avant Léon XIV, l’Église catholique est intervenue à plusieurs reprises sur le sujet. Le Vatican a gravé dans le marbre sa doctrine sur l’intelligence artificielle en janvier dernier, dans un texte intitulé “Antiqua et Nova”, listant les “opportunités” mais aussi de “graves motifs de préoccupation éthique”.L’Église y exhorte “ceux qui ont la tâche de transmettre la foi” à se consacrer “avec soin et attention à cette question urgente”. – “Nouvel esclavage” -Autre exemple d’implication: en 2020, le Vatican avait été à l’initiative de l’Appel de Rome pour une éthique de l’IA, signé par Microsoft, IBM, l’ONU, l’Italie et une myriade d’universités, exhortant à la transparence et au respect de la vie privée.Et le pape François, défenseur dès 2019 du concept d'”algoréthique” (ou éthique de algorithme) et contempteur du “spectre d’un nouvel esclavage”, avait consacré à l’IA son message pour la journée mondiale de la paix de 2024.Car pour l’Église, la réflexion sur la technologie doit respecter l’enjeu central de la dignité humaine.Cela signifie bannir tout “système qui ne peut tout simplement pas reconnaître la singularité de l’être humain et le respecter “, affirme à l’AFP Paolo Benanti, conseiller du pape et principal expert du Vatican sur l’IA.La Fédération protestante de France aussi s’interroge, dans un texte publié en 2023, sur cette IA qui “finira peut-être d’évincer l’humain”.”Nous refusons toute +divinité+ technologique, imposant sa +vérité algorithmique+ et privant l’individu de sa libre responsabilité”, affirme ce texte.Au delà des questionnements théologiques, il y a aussi un enjeu pédagogique pour les Églises.La conférence des évêques de France (CEF) s’est penchée sur ce “magistère des technologies”, lors d’un colloque le 10 février dernier.”Les IA seront elles demain le premier prescripteur de connaissances religieuses ?” s’est alors interrogé le théologien Laurent Stalla-Bourdillon.Selon lui, “l’Église peut trouver dans ces outils une capacité inédite d’exprimer son point de vue”. A condition de se lancer: “Si l’Église veut inspirer les consciences, il faut qu’elle occupe ce terrain”. Des plateformes existent déjà, telles que, en français, CatéGPT ou HelloBible, pour éclairer les fidèles.L’entrepreneur français Antoine Couret, intervenant lors du colloque, a lui aussi souligné l’utilité pour l’Église de développer des modèles d’IA. “La meilleure façon de comprendre ce qui se passe dans ce modèle est de se l’approprier, d’autant plus si on veut éviter un alignement sur les sociétés américaines”, a-t-il affirmé.Et selon lui, l’un des objectifs doit être de “donner plus d’humanisme, garantir la transmission, palier les peurs, et contribuer à la formation d’un nouvel esprit critique”.

Les adversaires de Washington alimentent la désinformation autour des tensions à Los Angeles

Russie, Chine et Iran se font un plaisir d’amplifier la désinformation à propos des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump à Los Angeles, selon des chercheurs vendredi, alors que les théories conspirationnistes internes sont déjà nombreuses aux Etats-Unis.Selon les chercheurs de l’organisme de surveillance de la désinformation NewsGuard, des sources russes, chinoises et iraniennes affiliées à ces Etats ont publié environ 10.000 messages et articles sur les manifestations qui ont récemment éclaté à Los Angeles, avançant de fausses affirmations présentant la ville comme le “point zéro d’une apocalypse américaine”.Profitant du clivage politique entre le président républicain Donald Trump et le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, des comptes pro-Pékin sur X et des plateformes chinoises comme Douyin ou Weibo ont colporté des affirmations infondées selon lesquelles la Californie était prête à faire sécession et à déclarer son indépendance des Etats-Unis.- “Le champ libre” -Des journaux basés à Téhéran ont eux raconté que le chanteur iranien Andy Madadian avait été arrêté par la Garde nationale à Los Angeles, dans le but de dépeindre les Etats-Unis comme un Etat autoritaire.Sauf que NewsGuard rapporte qu’il nie ces allégations et affirme: “Je vais bien. S’il vous plaît, ne croyez pas ces rumeurs”.Les médias et influenceurs pro-russes ne sont pas en reste et avancent des théories conspirationnistes de droite, y compris l’affirmation infondée selon laquelle le gouvernement mexicain attise les manifestations contre l’administration Trump à Los Angeles.”Les manifestations se déroulent alors que plusieurs facteurs s’accumulent: il y a une érosion de la confiance dans les institutions, une polarisation politique, les robots d’intelligence artificielle amplifient les fausses affirmations sur les troubles et les grandes plateformes font moins d’efforts pour modérer les contenus”, explique à l’AFP McKenzie Sadeghi, chercheuse chez NewsGuard.”Par conséquent, les acteurs étrangers ont le champ libre pour inonder internet de fausses informations, à un rythme plus rapide et avec moins de barrières par rapport aux précédents épisodes de troubles”, ajoute-t-elle.L’alignement apparent des trois pays est en tout cas remarquable, note-t-elle: “Si la Russie, la Chine et l’Iran diffusent régulièrement leurs propres formes de désinformation, il est plus rare de les voir agir de manière aussi coordonnée”.- Quincaillier malaisien -“Cette fois-ci, les médias d’Etat ont intensifié leurs messages pour promouvoir leurs intérêts géopolitiques et détourner l’attention de leurs propres crises domestiques”, poursuit McKenzie Sadeghi.Cette désinformation s’ajoute à de faux récits véhiculés par des influenceurs aux Etats-Unis.Ces derniers jours, des comptes conservateurs sur les réseaux sociaux ont par exemple fait circuler deux photos de piles de briques qui, selon eux, avaient été placées à des endroits stratégiques pour que les manifestants californiens puissent s’en servir de projectiles contre la police.Selon certains ces photos prouvaient que les manifestations étaient alimentées par des organisations à but non lucratif soutenues par George Soros, le milliardaire philanthrope honni de l’extrême droite.Mais l’AFP a découvert que l’une des photos provenait d’un marché en ligne, où un quincaillier malaisien l’avait téléchargée il y a plusieurs années, tandis que l’autre avait été prise près d’un chantier de construction… dans le New Jersey, à l’autre bout du pays.”Chaque fois qu’il y a une manifestation populaire, le vieux canular des palettes de briques n’est jamais loin”, relève le Social Media Lab, centre de recherche de l’Université métropolitaine de Toronto, sur la plateforme Bluesky.”Le fait que ce type de fausses images soit utilisé n’est pas une coïncidence. Cela fait partie d’un récit pernicieux et persistant selon lequel les manifestations contre les politiques gouvernementales en quelque sorte ne sont pas authentiques.”

Les adversaires de Washington alimentent la désinformation autour des tensions à Los Angeles

Russie, Chine et Iran se font un plaisir d’amplifier la désinformation à propos des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump à Los Angeles, selon des chercheurs vendredi, alors que les théories conspirationnistes internes sont déjà nombreuses aux Etats-Unis.Selon les chercheurs de l’organisme de surveillance de la désinformation NewsGuard, des sources russes, chinoises et …

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Le nouveau moteur de Safran, pari radical pour l’avion de demain, “rentre dans le concret”

Safran lève un coin du voile sur Rise, son moteur d’avion du futur: au salon du Bourget, qui s’ouvre lundi, le groupe français en présente deux composants, dont une aube de soufflante de 1,6 mètre, tissée en 3D, élément clé de cet engin de rupture technologique.”On rentre dans le concret” avec la démonstration de cette pièce, qui illustre une avancée majeure dans le développement de Rise qui permettrait jusqu’à 20% d’économies de carburant par rapport au moteur Leap équipant aujourd’hui une grande partie des avions les mieux vendus d’Airbus et de Boeing, ainsi que ceux du chinois Comac, assure Delphine Dijoud, directrice technique adjointe de Safran Aircraft Engines. Dans Rise, à l’architecture novatrice “open fan” (non carénée), ces pales tournantes géantes chargées de générer la majeure partie de la poussée seront à l’air libre et non enfermées dans un cylindre protecteur, comme l’on peut voir sous les ailes des avions pour les moteurs actuels.Safran est le seul motoriste à miser sur ce concept radical pour la prochaine génération d’avions. La pale de Rise fait deux fois la taille des aubes des moteurs d’avions monocouloirs actuels.Un saut technologique qui présente néanmoins des risques du point de vue du bruit et surtout de la certification, les normes étant inexistantes pour ce type d’engin, selon des experts interrogés par l’AFP. – Technologie de tissage brevetée -Le développement de Rise est suivi de près par Airbus, désireux d’être le premier sur une innovation qui donnerait un nouveau cap au secteur. Ce qui ne l’empêche pas de garder un Å“il sur son autre partenaire, l’américain Pratt and Whitney, principal concurrent de Safran, qui a opté pour une optimisation évolutive de son moteur GTF, déjà en service. Avant de développer leur prochain avion, Airbus comme Boeing devront trancher sur l’architecture du moteur à retenir, les deux n’étant pas interchangeables. Dans les ateliers de Safran à Itteville, à 50 km au sud de Paris, on fabrique cette pale en composite 3D sur un métier à tisser inspiré de celui servant à fabriquer du tissu jacquard.Une fois que la préforme est tissée, les fibres dans le sens établi par le bureau d’étude, on lui donne sa courbure, avant d’y injecter une résine liquide qui durcit et donne sa solidité à la pièce. La technologie de tissage 3D est brevetée depuis le début des années 2000 et des pièces fabriquées ainsi font partie des moteurs Leap “qui ont déjà plus de 70 millions d’heures de vol”.Dans Rise, elles vont être beaucoup plus nombreuses, explique Delphine Dijoud.”On vient la pousser encore un peu plus loin pour aller chercher de l’allègement et de la robustesse”, ajoute-t-elle.- “Économes en carburant” -L’autre partie de Rise exposée sera le carter d’échappement, une pièce structurelle située à l’extrémité arrière d’un moteur d’avion, qui canalise les gaz chauds et réduit la perte de l’énergie. Cette pièce, d’un seul bloc sans soudure, utilise le procédé de fabrication additive qui consiste à fusionner les grains de poudre au laser, dans une autre usine de Safran à Haillan, près de Bordeaux. L’inverse de l’usinage, un procédé on l’on enlève de la matière superflue. “Pour obtenir 1 kg de pièce utile, on utilise 5 kg de matière (en usinage) et 1,5 kg en fabrication additive”, explique Fançois-Xavier Foubert, responsable de ce procédé au sein de Safran.Cette méthode permet de réduire de 20% à 50% le poids des pièces, un enjeu crucial pour l’aviation, ajoute-t-il. La pale, comme le carter, “font appel à des technologies de fabrication innovantes appliquées ici à des pièces de très grande dimension, pour des moteurs beaucoup plus économes en carburant”, résume auprès de l’AFP Éric Dalbiès, directeur de la stratégie et de l’innovation à Safran.Au Bourget, Safran cherche à montrer aux avionneurs que “les technologies nécessaires pour la prochaine génération d’avions progressent vite et que nous serons capables de proposer des technologies maîtrisées lorsqu’ils lanceront le renouvellement de leurs produits”, conclut-il. 

Le nouveau moteur de Safran, pari radical pour l’avion de demain, “rentre dans le concret”

Safran lève un coin du voile sur Rise, son moteur d’avion du futur: au salon du Bourget, qui s’ouvre lundi, le groupe français en présente deux composants, dont une aube de soufflante de 1,6 mètre, tissée en 3D, élément clé de cet engin de rupture technologique.”On rentre dans le concret” avec la démonstration de cette …

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