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Vérification de l’âge: coup de semonce de l’Arcom envers 5 sites pornographiques

L’Arcom a mis en garde cinq sites pornographiques qui n’ont pas mis en place un système de vérification de l’âge de leurs utilisateurs, première étape avant un éventuel blocage, a indiqué jeudi le gendarme du numérique.Etablis à Chypre ou en République tchèque et accessibles en France, ces sites (Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix) ne respectent ainsi pas la loi de 2024 obligeant les éditeurs de sites X à mettre en place un système d’identification empêchant les mineurs d’y accéder.L’autorité leur a donc adressé “une lettre d’observations, première étape avant un éventuel blocage et déréférencement, en cas de persistance du manquement”, a-t-elle expliqué dans un communiqué. L’Arcom “notifiera parallèlement son intention d’agir aux autorités nationales concernées, conformément aux engagements européens de la France”, a-t-elle ajouté.Le gendarme du numérique a en outre précisé ne pas être “intervenu, à ce stade, auprès des services fournis par le groupe Aylo”, maison mère des plateformes Youporn, Pornhub et Redtube.Cette dernière a rendu leurs contenus inaccessibles en France depuis la semaine passée, pour protester contre cette obligation de vérification de l’âge des utilisateurs.Selon une étude menée sur le premier semestre 2024 par l’Arcom, près de 40% des enfants en France accèdent à des sites pornographiques chaque mois.Les éditeurs de sites X doivent exiger l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de double anonymat qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.Aylo, qui revendiquait sept millions de visiteurs quotidiens en France sur ses différentes plateformes, défend une vérification de l’âge au niveau des appareils et de leur système d’exploitation.”La vérification de l’âge des utilisateurs de services est une responsabilité clairement attribuée par le règlement européen sur les services numériques (DSA) aux plateformes elles-mêmes, qui ne peuvent s’en défausser sur d’autres acteurs”, a toutefois rappelé l’Arcom dans son communiqué.D’autres pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne imposent eux aussi des restrictions d’accès aux sites X liées à l’âge.

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L’Arcom a mis en garde cinq sites pornographiques qui n’ont pas mis en place un système de vérification de l’âge de leurs utilisateurs, première étape avant un éventuel blocage, a indiqué jeudi le gendarme du numérique.Etablis à Chypre ou en République tchèque et accessibles en France, ces sites (Xnxx, Xvideos, Xhamster, Xhamsterlive et Tnaflix) ne …

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Bayrou exhorte “les grands” groupes de la tech à aider “les petits”

François Bayrou a exhorté jeudi à Paris au salon des nouvelles technologies VivaTech “les grands” groupes à aider “les petits”, à l’instar de dix grandes entreprises qui ont franchi le milliard d’euros d’investissements dans les start-ups. “ll n’y a de stratégie de conquête, pour l’IA, le numérique, les start-ups, que si les grands aident les petits. Que si une chaîne se crée entre les plus grands groupes et (…) les débutants”, a déclaré le Premier ministre au stand de la French Tech.”La France est un pays qui a de très grandes difficultés. On les connaît et on va devoir les affronter, mais avec des atouts comme aucun autre pays n’en a”, a-t-il salué devant la presse, voyant dans VivaTech “une rencontre formidable” pour les entreprises du numérique ou de l’intelligence artificielle (IA).A ses côtés la ministre déléguée à l’IA et au numérique Clara Chappaz a annoncé le franchissement de “la barre du milliard d’euros d’investissements par les grands groupes pour acheter des solutions des start-ups”. Les huit groupes fondateurs de ce programme “Je choisis la French Tech”, lancé en 2023, ont été rejoints cette année par deux nouveaux: Capgemini et Sopra Steria. Le programme vise 2 milliards d’euros d’engagements d’ici 2027, selon Matignon.”C’est non seulement un engagement qui aide absolument les start-ups à accélérer” mais aussi à “construire l’innovation de demain”, a-t-elle souligné.Outre Mme Chappaz, M. Bayrou était accompagné par trois ministres: Éric Lombard (Economie), Laurent Marcangeli (Fonction publique) et Philippe Baptiste (Recherche).Au Pavillon du numérique de l’Etat, M. Marcangeli a annoncé un partenariat avec la start-up française Mistral pour “équiper 10.000 agents” de la Fonction publique avec son logiciel conversationnel Le Chat, similaire à ChatGPT.A terme, il s’agit de mettre cette technologie à la disposition des 5,7 millions d’agents publics en France.Ainsi “on démultiplie la capacité d’action des agents” et “on multiplie les services qu’on peut rendre à la population”, a salué M. Bayrou. 

Décès de Bernard Cassen, cofondateur d’Attac

Le confondateur de l’association altermondialiste Attac et ancien directeur général du Monde Diplomatique, Bernard Cassen, est mort jeudi à 87 ans des suites d’une maladie neurologique, a indiqué sa famille à l’AFP.Bernard Cassen était président d’honneur d’Attac France, une association qu’il avait cofondée en 1998 et présidée jusqu’en 2002.Bernard Cassen a aussi travaillé au quotidien Le Monde en tant que journaliste dès 1967 avant de rejoindre Le Monde Diplomatique en 1973 et d’en devenir directeur général de 1996 à 2008.Il est l’un des fondateurs de l’université de Vincennes, devenue Paris 8, et a été secrétaire général de la Maison de l’Amérique latine à Paris, une institution qui met en avant les échanges culturels entre la France et les pays latino-américains.A travers son engagement altermondialiste, Bernard Cassen a été l’un des architectes de la création du Forum social mondial dont la première édition s’est tenue à Porte Alegre au Brésil en 2001, en miroir au forum économique mondial annuel à Davos en Suisse qui rassemble de puissants chefs d’entreprises et dirigeants politiques chaque mois de janvier.”Cet homme a ramené au combat des dizaine de milliers de consciences dégoutées par l’état de la gauche vautrée dans le néolibéralisme”, a réagi Jean-Luc Mélenchon dans un post sur X, voyant en M. Cassen “une des hautes figures fondatrices de l’altermondialisme et du +non de gauche+ au traité européen de 2005″.”Il a porté une critique frontale du capitalisme financier, à l’heure où les élites se réjouissaient d’une mondialisation heureuse pourtant déjà si violente”, a également posté sur X la députée insoumise de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé.Les principaux domaines d’écriture de Bernard Cassen ont porté sur le protectionnisme, l’Europe, la critique antilibérale, et l’Amérique latine.Né à Paris en 1937, Bernard Cassen a été reçu premier à son agrégation d’anglais et était père de trois filles.Ses cendres seront dispersées au cimetière du Père Lachaise lors d’une cérémonie ouverte au public, ont indiqué ses proches, sans que la date exacte ne soit connue pour l’heure.Un hommage à la Maison de l’Amérique latine se tiendra aussi à la rentrée, ont précisé ses proches.

Décès de Bernard Cassen, cofondateur d’Attac

Le confondateur de l’association altermondialiste Attac et ancien directeur général du Monde Diplomatique, Bernard Cassen, est mort jeudi à 87 ans des suites d’une maladie neurologique, a indiqué sa famille à l’AFP.Bernard Cassen était président d’honneur d’Attac France, une association qu’il avait cofondée en 1998 et présidée jusqu’en 2002.Bernard Cassen a aussi travaillé au quotidien …

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“Chez nous Teams, c’est fini”: une région allemande tourne le dos à Microsoft

Dans trois mois, les policiers, magistrats ou agents publics dans le Land allemand de Schleswig-Holstein n’utiliseront plus d’applications développées par l’américain Microsoft, une transition audacieuse pour cette collectivité en quête de “souveraineté numérique”.Cet Etat du nord de l’Allemagne mise sur des logiciels libres pour “reprendre le contrôle” sur ses systèmes informatiques et pouvoir décider “où les données sont stockées”, explique le ministre régional de la numérisation, Dirk Schrödter.L’entretien en visioconférence avec l’AFP se déroule via une application libre allemande. “Chez nous, Teams, c’est fini !”, ajoute-t-il, en référence à l’une des applications phare du géant Microsoft.A ce stade, la moitié des 60.000 fonctionnaires de cette région frontalière du Danemark ont entamé ce basculement technique qui doit s’achever fin septembre. Le reste, soit 30.000 enseignants, devrait suivre dans les prochaines années. – Montrer le chemin -Au cours de cette première phase, enclenchée en 2024, les fonctionnaires sont en train d’abandonner Word et Excel, remplacés par LibreOffice, puis la messagerie Outlook, substituée par Open-Xchange et Thunderbird. Sharepoint doit également être remplacé par la solution nextcloud.  La prochaine étape d’ici quelques années: le basculement vers le système d’exploitation Linux, pour tourner définitivement la page Windows.Le principe de l’open source, ou logiciel libre, existe depuis une quarantaine d’années et propose des logiciels dont le code source peut être inspecté, modifié et amélioré par tous.Le contexte de la montée des tensions entre l’Union européenne et les Etats-Unis, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a mis au premier plan le sujet de la souveraineté numérique et mis en lumière les risques inhérents au monopole des géants technologiques américains.Microsoft, en particulier, détient à la fois le système d’exploitation Windows et un écosystème d’applications bureautiques devenues incontournables, solutions clef en main pour les administrations comme pour les entreprises. “Les développements géopolitiques de ces derniers mois ont renforcé l’intérêt pour le chemin que nous avons pris, surtout en Europe”, assure le ministre, qui dit recevoir des demandes de conseils du monde entier. “La guerre en Ukraine avait révélé la dépendance énergétique de l’Europe; désormais, on voit qu’il existe également des dépendances numériques”, ajoute-t-il.Le Land de près de trois millions d’habitants anticipe aussi la future migration de ses données vers un cloud, et souhaiterait privilégier une infrastructure publique allemande plutôt que les services d’une entreprise américaine, explique M. Schrödter, économiste de formation et passionné du numérique.- Administrations “prises à la gorges” -Autre intérêt: faire des économies, car le coût des licences de logiciels dépasse celui des investissements dans la programmation d’applications libres et de la formation des fonctionnaires, d’après les experts interrogés par l’AFP.D’autant plus qu’en cas de mise à jour obligatoire, les administrations et entreprises n’ayant pas anticipé le surcoût se retrouvent “prises à la gorge”, explique l’un d’eux, Benjamin Jean, à la tête du cabinet de conseil Inno3.  A moyen terme, la région allemande compte économiser plusieurs dizaines de millions d’euros.Obstacles à la transition: le manque de formation et la crainte de la nouveauté. “Sans accompagnement c’est l’émeute et tout le monde veut revenir à ce qu’il connaît”, prévient François Pellegrini, professeur d’informatique à l’université de Bordeaux et spécialiste du sujet.D’ailleurs, quelques fonctionnaires devraient faire exception au basculement prévu après l’été dans le cas d’applications et procédures très spécialisées ou liées à la coopération interrégionale, précisent les autorités du Schleswig-Holstein.D’autres tentatives ailleurs en Europe illustrent ces risques comme dans la ville de Munich, pionnière de l’open source dans les années 1990, qui a fait marche arrière en 2017, évoquant des problèmes de compatibilité avec les logiciels fermés omniprésents et le manque de soutien politique continu.Autre acteur historique, la gendarmerie française a tenu bon: ses quelques 100.000 gendarmes utilisent toujours Linux depuis les années 2000.Un récent règlement européen, l'”Interoperable Europe Act”, entré en vigueur en avril 2024, pourrait donner un coup d’accélérateur. Celui-ci favorise la coopération entre les administrations publiques de l’Union européenne et encourage l’usage des logiciels libres.”D’ici deux ou trois ans”, plusieurs administrations modèles pourront faire un retour d’expérience et entraîner “un grand nombre d’acteurs” dans leur sillage, espère M. Jean. 

“Chez nous Teams, c’est fini”: une région allemande tourne le dos à Microsoft

Dans trois mois, les policiers, magistrats ou agents publics dans le Land allemand de Schleswig-Holstein n’utiliseront plus d’applications développées par l’américain Microsoft, une transition audacieuse pour cette collectivité en quête de “souveraineté numérique”.Cet Etat du nord de l’Allemagne mise sur des logiciels libres pour “reprendre le contrôle” sur ses systèmes informatiques et pouvoir décider “où …

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VivaTech: la patronne de la start-up kényane Amini plaide pour une IA plus concrète

A contre-courant de la course à une superintelligence artificielle que se livrent les géants de la Silicon Valley, la start-up kényane Amini AI cherche à régler les problèmes concrets des pays émergents, a expliqué sa patronne à l’AFP, lors du salon VivaTech à Paris. Diminuer le coût d’assurance des récoltes pour les agriculteurs en Afrique grâce à la surveillance des conditions météo ou avertir les producteurs laitiers au Maroc des sources d’eau en danger en raison du changement climatique, voici quelques-uns des usages présentés sur le site web d’Amini. Et ce n’est qu’un aperçu de ce qui sera rendu possible par de meilleurs collecte, organisation et traitement des données en Afrique, Amérique latine ou Asie du Sud-Est pour Kate Kallot, directrice générale d’Amini. “Il y a une immense opportunité pour les économies émergentes de se tourner vers des innovations pratiques à base d’IA plutôt que vers de la recherche fondamentale, sur laquelle se concentrent beaucoup les Etats-Unis et l’Europe”, plaide-t-elle.   De taille modeste, avec 6 millions de dollars de financements et 25 employés, Amini bâtit l’infrastructure nécessaire pour que les entreprises construisent leurs propres applications d’intelligence artificielle (IA). La start-up a ainsi vocation à devenir dans les prochaines années “le système d’exploitation du Sud global”, selon Kate Kallot. “Il reste beaucoup de travail à faire pour construire une infrastructure de données qui peut aider les pays de ces régions à passer d’un système analogique à un système numérique et à se préparer pour l’IA”, ajoute-t-elle. Amini travaille déjà sur des projets avec la Barbade, l’Inde, le Népal et le Cambodge, et a signé un protocole d’accord avec la Côte d’Ivoire. – Manque “d’opportunités” -Beaucoup de géants américains de la tech s’appuient sur la main d’oeuvre bon marché de pays émergents comme le Kenya et les Philippines pour étiqueter et classer des masses de données indispensables au développement de l’intelligence artificielle.Ces pays ont “une population née avec le numérique, extrêmement jeune”, avec beaucoup de personnes qui ont étudié l’informatique, parlent anglais mais manquent “d’opportunités”, souligne Kate Kallot. “Ces régions sont encore perçues comme simplement consommatrices des technologies et pas comme un endroit où l’innovation prend place”, regrette-t-elle. Cela se reflète aussi dans la manière dont les données sont stockées et traitées. Seulement 1% des centres de données sont situés sur le continent africain alors que la région concentre près de 19% de la population mondiale, selon un rapport du cabinet américain Xalam Analytics publié en 2024. Et seulement 2% des données de l’Afrique sont traitées sur le continent, affirme Mme Kallot. “Nous sommes encore dans un environnement très pauvre en données et, tant que cela n’est pas réglé, nous ne serons pas capables d’adopter les nouveaux systèmes créés par les géants de la tech”, pointe-t-elle.   – Frugal et local -Les pays émergents sont toutefois devenus “un champ de bataille” pour les superpuissances qui investissent dans les infrastructures, comme le Chinois Huawei et l’Américain Microsoft.Kate Kallot souhaiterait plutôt voir les pays en développement se rassembler pour construire des centres de données locaux et partagés. “Avant, bâtir une infrastructure essentielle pour votre pays signifiait construire une route ou un hôpital. Maintenant, c’est construire un centre de données”, clame-t-elle. Le risque d’un traitement des données qui s’effectue à l’étranger est “un effacement de notre système de valeurs et de notre culture”, met en garde la dirigeante. Le nombre limité d’infrastructures et de capacité de calcul peut cependant favoriser des innovations moins énergivores. Les économies émergentes possèdent “des développeurs brillants qui créent des choses meilleures pour l’environnement et qui savent travailler dans un environnement très limité en ressources (…) nous devons mettre cela en avant et s’assurer de leur fournir la plateforme nécessaire”, conclut Kate Kallot. 

VivaTech: la patronne de la start-up kényane Amini plaide pour une IA plus concrète

A contre-courant de la course à une superintelligence artificielle que se livrent les géants de la Silicon Valley, la start-up kényane Amini AI cherche à régler les problèmes concrets des pays émergents, a expliqué sa patronne à l’AFP, lors du salon VivaTech à Paris. Diminuer le coût d’assurance des récoltes pour les agriculteurs en Afrique grâce à …

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VivaTech: Emmanuel Macron salue le partenariat “historique” entre Mistral AI et Nvidia

Habitué de VivaTech, Emmanuel Macron a salué mercredi la conclusion d’un partenariat “historique” entre le groupe français Mistral AI et le géant américain des puces électroniques Nvidia, annoncé le jour même depuis le plus grand événement d’Europe consacré à la tech qui se tient à Paris.”Le partenariat annoncé aujourd’hui (…) est, à mes yeux, une alliance historique”, a déclaré le président français sur la scène principale de VivaTech en compagnie des patrons des deux entreprises, Arthur Mensch et Jensen Huang. Mistral AI, qui a conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT, et Nvidia, qui produit des puces électroniques considérées comme indispensables au développement de l’intelligence artificielle (IA) générative, s’allient ainsi pour concevoir une plateforme de cloud (informatique à distance) où les modèles de la start-up tricolore seront disponibles. Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées du géant américain. M. Mensch a vanté l’avènement d’une plateforme “complétement indépendante”, qui permettra aux utilisateurs de “ne plus s’appuyer pour (leur) utilisation de l’IA sur certains fournisseurs américains”. “C’est un changement de paradigme car cela augmentera notre souveraineté et nous permettra d’en faire bien davantage”, a appuyé Emmanuel Macron. Le président s’est aussi livré à une déambulation dans les allées animées du salon, qui a ouvert ses portes mercredi matin pour une neuvième édition avec 14.000 start-up présentes et 165.000 visiteurs attendus. – “Retard” technologique -Défenseur de la “start-up nation”, Emmanuel Macron a échangé pendant sa visite avec plusieurs jeunes entreprises européennes et s’est livré à une défense de la souveraineté technologique du continent. L’Europe “a perdu son autonomie parce qu’elle a mis en danger sa capacité à produire. Elle est devenue de plus en plus dépendante du reste du monde”, s’est inquiété le président, qui a défendu un accès aux marchés publics pour les start-up françaises et européennes. Quatre mois après l’organisation à Paris du sommet sur l’IA, qui avait vu affluer les promesses d’investissements dans cette technologie en France, le chef de l’État a répété son souhait de voir aboutir “une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée”. “Il faut qu’on se dote des capacités pour être au cÅ“ur de ce combat”, a-t-il martelé. Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le débat sur la dépendance aux outils numériques américains s’est renforcé dans de nombreux domaines, dont l’IA.”Cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre française chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.- Les “milliards” de Nvidia -Les annonces de Nvidia, qui organisait pour la première fois sa propre conférence à Paris à l’occasion de VivaTech, se sont multipliées, alors que Jensen Huang a livré un discours inaugurale de plus d’une heure.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a-t-il promis devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur le continent dans les années à venir. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, comme le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, a-t-il aussi souligné.Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.