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France TV: Delphine Ernotte Cunci candidate à sa succession

Delphine Ernotte Cunci a annoncé jeudi sa candidature à un troisième mandat à la tête de France Télévisions dans un message consulté par l’AFP adressé aux salariés du groupe, une course dans laquelle elle part favorite.”Je souhaite continuer à défendre notre média de service public à vos côtés, avec force et passion, au service de la maîtrise de notre espace démocratique, de notre souveraineté culturelle et de la réconciliation de la société française”, a indiqué la patronne de 58 ans.”Voilà pourquoi j’adresserai aujourd’hui (jeudi) à l’Arcom (le régulateur de l’audiovisuel) ma candidature à la présidence de France Télévisions”, a-t-elle ajouté.Deux autres prétendants sont déjà connus: la productrice et ex-députée Frédérique Dumas, ainsi que le journaliste de France TV et délégué syndical SNJ Serge Cimino.Les candidats ont jusqu’à vendredi pour se manifester auprès du régulateur de l’audiovisuel qui devra les départager en vue d’un mandat de cinq ans débutant le 22 août.Mais la donne pourrait être bouleversée si une holding commune à tout l’audiovisuel public voit le jour. Le projet est soutenu par la ministre de la Culture, Rachida Dati, mais critiqué par la gauche.Sous l’autorité d’un ou une présidente, la holding, France Médias, chapeauterait quatre filiales (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Institut national de l’audiovisuel).Cependant, l’examen du texte dans l’hémicycle, prévu la semaine dernière, a été reporté sine die en raison d’un programme parlementaire très chargé.Selon ce que le Parlement validera in fine, le prochain PDG de France Télévisions pourrait voir son mandat écourté.Ancienne patronne d’Orange France, Delphine Ernotte Cunci a été la première femme nommée à la tête du groupe audiovisuel, en 2015. Elle a notamment lancé la chaîne d’information en continu franceinfo et plusieurs plateformes (Okoo, Lumni, france.tv…). Avec TF1 et M6 notamment, elle a impulsé en 2024 la structuration d’une filière audiovisuelle pour faire face à la concurrence des plateformes américaines.

Rassemblements à Paris et Marseille en soutien aux journalistes tués à Gaza

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris et Marseille à l’appel d’organisations de journalistes désirant marquer leur solidarité avec leurs confrères tués à Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.A Paris, quelque 200 journalistes, dont le fondateur de Mediapart Edwy Plenel, se sont symboliquement allongés sur les marches de l’Opéra Bastille, à mesure que les noms des victimes étaient égrenés. Près de 200 journalistes ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.Ils portaient des dossards de presse maculés de rouge et des photos des victimes. “Gaza des visages, pas que des nombres”, pouvait-on lire à côté des photos. Dans la foule, des pancartes d’organisations syndicales côtoyaient de nombreux drapeaux palestiniens et keffiehs. “On ne se taira pas, génocide à Gaza” et “Free Palestine”, ont également scandé quelques participants. Le dirigeant d’un syndicat de journalistes palestiniens en Europe, Youssef Habash, a dénoncé un “génocide” et appelé a la fin du blocus à Gaza. Il n’y a “jamais eu autant de victimes dans notre profession. Le droit des citoyens du monde a être informé est compromis”, a estimé Pablo Aiquel, secrétaire général du SNJ-CGT, s’exprimant au nom de la Fédération européenne des journalistes (FEJ).”Ce rassemblement arrive tard, peut être trop tard. (…) Je n’avais jamais vu un conflit où lorsqu’un journaliste périt, on dit qu’il était un terroriste”, a de son côté déploré Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières (RSF).A Marseille, environ 160 personnes se sont réunies sur le Vieux-Port. Les noms des journalistes tués à Gaza ont été cités, avant une minute de silence en leur hommage.Dans une tribune publiée lundi par le journal Le Monde, plusieurs organisations, dont les syndicats de journaliste SNJ, CGT et CFDT, RSF, la FIJ et une quarantaine de Sociétés de journalistes ou rédactions de divers médias, dont l’AFP, avaient dénoncé “une hécatombe d’une magnitude jamais vue”.”L’armée israélienne cherche à imposer un black-out médiatique sur Gaza, à réduire au silence, autant que possible, les témoins des crimes de guerre commis par ses troupes”, avaient-elles accusé. La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre le sud d’Israël.Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 mortes, selon l’armée.Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne s’élève à 51.025, des données jugées fiables par l’ONU.

Rassemblements à Paris et Marseille en soutien aux journalistes tués à Gaza

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris et Marseille à l’appel d’organisations de journalistes désirant marquer leur solidarité avec leurs confrères tués à Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.A Paris, quelque 200 journalistes, dont le fondateur de Mediapart Edwy Plenel, se sont symboliquement allongés sur les marches de l’Opéra Bastille, à …

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Google va désactiver les notes des établissements scolaires sur son application Maps

Les avis et les notes donnés aux établissements scolaires du monde entier par les utilisateurs de l’application de cartographie Google Maps seront désactivés fin avril, a appris mercredi l’AFP auprès du géant américain de la tech.”Cette décision est due à la présence récurrente de contributions hors sujet, nuisibles et contraires à nos politiques”, a indiqué un porte-parole de l’entreprise américaine.”Pitoyable collège”, “pourri” ou encore “professeurs horribles” font ainsi partie des commentaires que l’on peut trouver sur les pages de collèges parisiens, comme l’a constaté mercredi un journaliste de l’AFP.”C’est une école exécrable les profs peuvent être sympas mais d’autres peuvent être abominables, la prof de musique est hyper mal traitée”, peut-on lire dans les commentaires d’une école privée du Minnesota, aux Etats-Unis.”Super école. Elle m’a préparé pour la vie adulte et m’a enseigné des compétences qui me serviront pour le reste de ma vie”, a écrit un internaute au sujet du lycée George Washington de San Francisco.”J’adore l’école”, assure un autre, sur la même page. “Mais c’est une école. Pourquoi les écoles sont-elles notées ?”, se demande-t-il.Le groupe californien a précisé que cette mesure s’appliquera aux “établissements d’enseignement général” dans le monde entier, mais pas aux maternelles ni aux universités.Sa mise en place commencera fin avril et devrait prendre plusieurs semaines. Les avis et notes déjà existants seront aussi supprimés.- “Bonne nouvelle” -L’application Maps de Google permet aux utilisateurs de noter sur une échelle de 1 à 5 les endroits où ils se rendent et de laisser toutes sortes de commentaires. Si la pratique est courante pour des hôtels et des restaurants, elle donne également la possibilité de noter des écoles primaires, des collèges ou des lycées.Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Education s’est “réjoui du choix de Google de désactiver les avis sur les fiches des établissements scolaires”. “Cette demande, à l’initiative du ministère, vise à protéger l’institution et les personnels de l’Éducation nationale. En effet, nombre de ces avis pouvaient servir de tribune pour différentes revendications d’intérêt sans possibilité de contradictoire ou de réponse”, a-t-il ajouté.Ces dernières années, plusieurs syndicats enseignants avaient dénoncé l’apparition de ces notations.”C’est une bonne nouvelle que ce ne soit plus possible, car l’espace d’avis et de notation était devenu un défouloir, un lieu de règlement de comptes pour certains élèves ou parents, de manière publique”, a réagi auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.Pour Jean-Rémi Girard, président du Snalc, “c’est beaucoup mieux de ne pas avoir ces avis”, car “ce n’est absolument pas sain comme mode de fonctionnement”. “Nous sommes clairement satisfaits”, a renchéri auprès de l’AFP Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa, pour qui “la protection des personnels passe aussi par la protection de l’école publique”.Face aux différents classements des établissements, le ministère de l’Education a mis en place des “indicateurs de valeur ajoutée” des lycées et des collèges (Ival et Ivac). Ils ont pour objet de prendre de la distance avec les taux bruts de réussite au bac ou au brevet, souvent les plus scrutés par les parents.

Google va désactiver les notes des établissements scolaires sur son application Maps

Les avis et les notes donnés aux établissements scolaires du monde entier par les utilisateurs de l’application de cartographie Google Maps seront désactivés fin avril, a appris mercredi l’AFP auprès du géant américain de la tech.”Cette décision est due à la présence récurrente de contributions hors sujet, nuisibles et contraires à nos politiques”, a indiqué un …

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Instagram et WhatsApp n’auraient pas si bien réussi sans Facebook, plaide Zuckerberg au procès Meta

Instagram aurait eu “beaucoup de mal” à croître sans Facebook et WhatsApp n’avait “pas assez d’ambition”: Mark Zuckerberg a défendu mercredi les décisions de son groupe Meta d’acquérir ces deux applications à la barre d’un tribunal de Washington, pour le troisième jour d’affilée.Le géant américain des réseaux sociaux est accusé par les Etats-Unis d’avoir racheté …

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Instagram et WhatsApp n’auraient pas si bien réussi sans Facebook, plaide Zuckerberg au procès Meta

Instagram aurait eu “beaucoup de mal” à croître sans Facebook et WhatsApp n’avait “pas assez d’ambition”: Mark Zuckerberg a défendu mercredi les décisions de son groupe Meta d’acquérir ces deux applications à la barre d’un tribunal de Washington, pour le troisième jour d’affilée.Le géant américain des réseaux sociaux est accusé par les Etats-Unis d’avoir racheté Instagram et WhatsApp il y a plus de dix ans pour empêcher toute concurrence d’émerger contre Facebook et Messenger.Si le juge de la cour fédérale tranche en faveur de l’agence de protection des consommateurs, la FTC, Meta pourrait être forcé de se séparer de ses deux plateformes phares.Mark Zuckerberg assure que ces deux services n’auraient pas connu le même succès auprès des utilisateurs sans les investissements de son entreprise.”Il est très difficile d’arriver à une telle taille. Il faut innover et résoudre de nombreux problèmes techniques, organisationnels et juridiques”, a-t-il argumenté au sujet d’Instagram, qui compte aujourd’hui 2 milliards d’usagers dans le monde.Est-ce que cela aurait été impossible sans la firme californienne ? “Impossible: évidemment non. Mais probable ? Vraiment pas”.Quant à la messagerie WhatsApp, elle était “impressionnante techniquement”, selon le milliardaire, mais ses fondateurs “manquaient d’ambition”.- Créer ou acheter -Le procès s’est ouvert lundi, cinq ans après la plainte déposée sous le premier gouvernement Trump, et doit durer huit semaines.Pour la FTC, Meta – alors Facebook – a acquis Instagram en 2012 pour un milliard de dollars et WhatsApp en 2014 pour 19 milliards afin “d’éliminer des menaces immédiates”.Mark Zuckerberg a de nouveau rejeté mercredi cette interprétation. “Nous étions intéressés par l’expertise (d’Instagram) dans la photographie et le partage d’images, mais nous ne percevions pas l’appli comme un véritable réseau en concurrence avec ce que nous faisions à l’époque”.Facebook travaillait alors sur son propre outil photo, et ses équipes ont pesé le pour et le contre entre un développement interne et une acquisition.”De fait, on a retiré du marché un concurrent potentiel dans ce domaine”, a déclaré le patron. “Mais l’intention n’a absolument jamais été de ne plus proposer Instagram à ses utilisateurs ou de le rendre moins bon”.Outre la défense des intérêts des consommateurs, le procès va se jouer sur la définition du marché concerné.La FTC affirme que les services de Meta relèvent des “réseaux sociaux personnels”, qui permettent de rester en contact avec la famille et les amis, et que leur domination se traduit par un usage dégradé pour les usagers, contraints de tolérer trop de publicités, par exemple.- “Votre temps et votre attention” -La firme de Menlo Park (Silicon Valley), elle, dit faire face à une concurrence féroce de la part des autres grandes plateformes, notamment TikTok et YouTube, populaires auprès des internautes mais aussi des créateurs de contenus.Face à l’essor fulgurant de TikTok, “nous avons vu notre croissance ralentir de façon dramatique”, a assuré Mark Zuckerberg mercredi.Son groupe a répondu avec les “Reels”, des vidéos courtes et divertissantes copiées sur le format qui a fait le succès de l’application chinoise.”Mais TikTok reste plus gros que Facebook ou Instagram, et je n’aime pas quand nos concurrents s’en sortent mieux que nous”, a-t-il ajouté.”Chaque fois que vous allez sur votre ordinateur ou votre téléphone, vous avez le choix”, a abondé Sheryl Sandberg, l’ancienne directrice des opérations de l’entreprise, deuxième témoin appelé à la barre.”C’est pour cela que se battent tous les services : votre temps et votre attention”.Mark Zuckerberg a beaucoup courtisé Donald Trump pour tenter de régler l’affaire à l’amiable, mais la FTC, même sous présidence républicaine, semble décidée à poursuivre les différentes grandes actions antitrust lancées ces dernières années dans le secteur des technologies.Google a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne en août dernier, tandis qu’Apple et Amazon font également l’objet de poursuites.

La campagne canadienne accentue la rupture des électeurs avec les médias traditionnels

Le Canada vit sa première campagne électorale avec l’impossibilité pour les électeurs d’utiliser Facebook ou Instagram pour s’informer via des médias traditionnels. Une situation qui accentue la rupture avec les médias traditionnels et exacerbe l’effet de “chambre d’écho”, estiment les experts.Depuis plus d’un an, le Canada est l’unique pays dans le monde où Meta a bloqué pour tous les utilisateurs les contenus d’actualité. Une mesure qui a été prise pour riposter à une loi canadienne qui oblige les géants du numérique à payer les médias en échange de la diffusion de leurs contenus.De plus en plus de personnes s’informent via les réseaux sociaux et une partie d’entre eux ne sont pas exposés, même de façon périphérique, à la couverture des événements d’actualité par les médias, note Aengus Bridgman, directeur de l’Observatoire canadien de l’écosystème des médias.Une rupture qui peut conduire à “une compréhension de moins en moins large de la politique et à des orientations de plus en plus hyperconcentrées”, craint-il.Cela semble avoir également laissé davantage de place aux influenceurs qui ont pris la place laissée par les médias sur les réseaux sociaux.D’autres pays ont connu un déclin similaire des médias traditionnels mais le blocage des contenus d’actualité au Canada exacerbe le phénomène dans ce pays, estime Chris Arsenault, directeur du programme de journalisme et de communication à l’université Western Ontario.”Cela incite les candidats, et souvent les journalistes citoyens ou les influenceurs, à diffuser leurs messages aux électeurs directement sur les plateformes de médias sociaux”, explique-t-il.- Bulle -Pour les experts, cela expose les citoyens à des informations qui ne proviennent pas forcément de sources de qualité. Mais de leur côté, les influenceurs expliquent vouloir contrer le biais de certains médias.Pour Jasmin Laine, une créatrice de contenu basée au Manitoba, province du centre du pays, les médias traditionnels ont un biais trop critique envers le Parti conservateur du Canada. “Être transparente sur mon point de vue ne signifie pas que je renonce à l’exactitude”, insiste la jeune femme dont les vidéos comptabilisent des centaines de milliers de vues sur Instagram.Elle estime que les utilisateurs sont à la recherche d’angles différents pour s’informer et que les médias traditionnels sont trop prompts à qualifier de “désinformation” le contenu des médias alternatifs.Rachel Gilmore, qui diffuse des reportages indépendants sous forme de vidéos courtes, se réjouit elle de voir les principaux organes de presse utiliser YouTube et TikTok pour informer les électeurs.”Il y a beaucoup de gens qui diffusent des informations et qui ne sont pas nécessairement des journalistes. Certains d’entre eux font un excellent travail, d’autres non, et il est difficile de s’y retrouver”, estime-t-elle.Le grand risque est de s’enfermer dans une bulle: s’informer via des sources secondaires “augmente le risque de se retrouver dans une chambre d’écho si quelqu’un d’autre filtre les nouvelles pour vous”, prévient Angus Lockhart de l’Université métropolitaine de Toronto.Il n’est pas facile de suivre les niveaux de désinformation sur les différentes plateformes, ajoute l’expert, mais la propension à croire des affirmations fausses ou trompeuses semble être associée à une préférence pour les réseaux sociaux comme source d’information. 

La campagne canadienne accentue la rupture des électeurs avec les médias traditionnels

Le Canada vit sa première campagne électorale avec l’impossibilité pour les électeurs d’utiliser Facebook ou Instagram pour s’informer via des médias traditionnels. Une situation qui accentue la rupture avec les médias traditionnels et exacerbe l’effet de “chambre d’écho”, estiment les experts.Depuis plus d’un an, le Canada est l’unique pays dans le monde où Meta a …

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Pommettes taillées au marteau: ces conseils de beauté 2.0 qui font mâle

Marteau en main, un jeune homme frappe sur sa pommette, dans le but de redessiner son visage: sur le réseau TikTok, certains influenceurs vantent des pratiques non éprouvées et dangereuses comme des manières d’accentuer une supposée forme de beauté masculine.Le “looksmaxxing” s’inscrit dans la “manosphère” en ligne, ces discours masculinistes – hostiles et parfois violents envers les femmes – qui se développent sur les réseaux depuis plusieurs années, à destination de jeunes hommes auxquels le stéréotype du mâle alpha est présenté comme un idéal.De TikTok à Instagram en passant par YouTube, ces influenceurs proposent de se faire des lèvres plus charnues, un menton – voire des jambes – plus long ou un regard plus sensuel, souvent en monétisant leurs conseils grâce à de la publicité. Parfois, ils encouragent aussi à la prise de stéroïdes et à la chirurgie esthétique.Dans la vidéo, l’homme qui se tape la pommette avec la face plate d’un marteau assure qu’il s’agit de sa “skincare routine”, ces pratiques de soins quotidiens pour la peau qui inondent les réseaux sociaux, en général à destination des jeunes femmes.Des dizaines de commentaires sous la vidéo relèvent que cette technique est dangereuse mais d’autres assurent qu’elle permet vraiment d’obtenir une mâchoire plus carrée.Dans la même veine de “looksmaxxing”, le TikTokeur Dillon Latham explique à ses 1,7 million d’abonnés qu’ils peuvent blanchir leurs dents en appliquant de l’eau oxygénée avec un coton-tige.Des dentistes assurent pourtant qu’utiliser régulièrement ce produit commercial peut endommager l’émail des dents et les gencives.Les modèles en vogue dans cette communauté sont les mannequins australien Jordan Barrett ou américain Sean O’Pry.- “Mélange toxique” -Cette tendance est alimentée par “des influenceurs qui promeuvent des corps et des visages parfaits”, souvent pour en tirer profit, remarque Siddharth Venkataramakrishnan, de l’Institute for Strategic Dialogue. “Ça se mélange avec la misogynie de la manosphère, créant un mélange toxique”.”Plus globalement, cela démontre que les standards de beauté malsains touchent aussi les hommes”, dit cet expert.La tendance puise aussi ses racines dans l’idéologie “incel”, une abréviation anglophone pour “célibataires involontaires”, désignant des hommes qui ont peu de succès auprès des femmes et se mettent à nourrir une haine à leur égard ou envers le féminisme, jugé responsable de leurs échecs.”Le +looksmaxxing+, c’est en fait une version relookée de l’idéologie +incel+ sur TikTok”, assure Anda Solea, de la School of Criminology and Criminal Justice à Portsmouth (Royaume-Uni).Dans ses travaux, elle a trouvé que des comptes TikTok liés à la mouvance “incel” pouvaient contourner les interdictions sur les propos haineux en adoptant des termes plus acceptables du “looksmaxxing”, sur l’amélioration de soi-même.”Nous cherchons à protéger les femmes des violences liées au genre, mais nous devrions également faire attention aux jeunes hommes”, dit-elle à l’AFP.Parallèlement se développent aussi le “gymmaxxing”, qui encourage la prise de muscle, et le “moneymaxxing”, qui se concentre sur l’amélioration de son statut financier, dans le but d’accroître sa désirabilité sexuelle.Les algorithmes qui permettent à ces influenceurs de toucher des millions de personnes peuvent déboucher sur des problèmes concrets dans le monde réel, selon des experts.C’est le thème de la mini-série britannique “Adolescence”, qui fait un carton sur Netflix et suit un jeune adolescent accusé d’avoir poignardé à mort une collégienne après avoir été abreuvé de contenus misogynes en ligne. Des chercheurs de la Dublin City University qui ont créé l’an dernier des faux comptes d’adolescents sur les réseaux sociaux ont ainsi fait le constat qu’ils avaient ensuite été ciblés par des contenus masculinistes sur TikTok et YouTube.