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En Inde, l’IA pour dompter la foule des pèlerins de la Kumbh Mela

A rassemblement géant, technologie de pointe. Les organisateurs du festival de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour compter et assurer la sécurité des millions de pèlerins qui s’y pressent tous les jours.Une foule de 400 millions de participants est annoncée jusqu’au 26 février à Prayagraj pour …

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En Inde, l’IA pour dompter la foule des pèlerins de la Kumbh Mela

A rassemblement géant, technologie de pointe. Les organisateurs du festival de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour compter et assurer la sécurité des millions de pèlerins qui s’y pressent tous les jours.Une foule de 400 millions de participants est annoncée jusqu’au 26 février à Prayagraj pour une série de bains rituels dans les fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna, l’équivalent des populations américaine et canadienne réunies.Les rassemblements religieux sont le théâtre régulier d’accidents meurtriers en Inde, la faute à une gestion des foules défaillante et, plus généralement, aux lacunes en matière de sécurité.”Nous voulons que chacun rentre chez lui heureux d’avoir accompli son devoir spirituel”, explique Amit Kumar, un haut responsable de la police locale en charge de la sécurité de l’événement.”L’IA nous aide à éviter d’atteindre la masse critique dans les endroits sensibles”, détaille-t-il.La bousculade de la Kumbh Mela 1954 est restée dans les mémoires comme l’une des plus meurtrières au monde. Plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.Lors de sa dernière édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.Près des berges où les pèlerins se pressent en une foule compacte pour s’immerger, une armée de policiers et de techniciens supervise depuis une salle de commande et de contrôle vitrée un réseau de 300 caméras de surveillance et une flotte de drones aérien. “D’ici, nous pouvons observer l’ensemble de la Kumbh Mela”, explique M. Kumar.Leurs images servent d’abord à évaluer la foule. “En fonction de l’angle des caméras, nous ne pouvons pas voir les personnes en entier et nous devons compter (le nombre) de têtes ou de torses”, poursuit le responsable de la sécurité.- “Foi et modernité” -Des images alimentent un algorithme d’IA qui permet d’obtenir une estimation globale du nombre de pèlerins qui affluent sur des kilomètres et dans toutes les directions. Ce chiffre est recoupé avec les données des chemins de fer et des autocaristes. “Nous utilisons l’IA pour suivre les flux de personnes et la densité de la foule à différents points d’entrée, nous les additionnons”, détaille-t-il.Si la foule est trop compressée par endroits, ce qui représente un danger, le système donne l’alerte.Le premier jour du pèlerinage lundi, quelque 6 millions de fidèles s’étaient déjà baignés aux premières heures de la journée, selon des estimations des autorités.Avec une telle cohue, Amit Kumar admet que les mouvements de foules sont inévitables.”La distance entre chaque individu est assez grande en Occident. La norme là-bas est de trois personnes par mètre carré”, fait remarquer le responsable, “mais ici nous pouvons nous permettre de dépasser largement ce seuil”.Résultat, en Inde comme dans d’autres pays, le seuil critique à partir duquel les systèmes de contrôle des foules de l’IA donnent l’alerte est plus élevé.Les autorités indiennes ont largement fait a publicité des technologies dernier-cri mises en œuvre pour assurer la sécurité d’un rassemblement humain qui, espèrent-elles, pourrait bien devenir le plus important de tous les temps.Hôte des réjouissances, le chef de l’exécutif de l’Etat d’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, un moine hindou proche du Premier ministre ultranationaliste Narendra Modi, n’a pas manqué de saluer un festival “au confluent de la foi et de la modernité”.En plus des moyens techniques, quelque 40.000 policiers ont été déployés sur le site.”La présence de caméras et des drones nous fait nous sentir en sécurité”, commente un des pèlerins, Harshit Joshi, un ingénieur automobile de 28 ans. 

La région Grand Est quitte le réseau social X

“On ne peut pas se laisser manipuler”: le président de la région Grand Est, Franck Leroy, a annoncé samedi à l’AFP “désactiver” son compte personnel et celui de l’institution sur le réseau social X.”Ce sont des évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encourageant le développement des fake-news et des thèses complotistes” qui conduisent à cette décision, explique Franck Leroy (Divers droite) à l’AFP.X est devenu selon lui “un outil destiné à attaquer la démocratie, dans la conception européenne que nous en avons”. “Je souhaite que l’Europe et la France réagissent très fermement. On ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communications aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés”, souligne-t-il.Propriété du milliardaire américain Elon Musk, X est soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe. Plusieurs institutions ou médias ont annoncé ces dernières semaines leur départ du réseau social ou l’arrêt de leur activité sur leurs comptes.La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a ainsi annoncé qu’elle quitterait le réseau social le 20 janvier, jour de l’investiture du président élu Donald Trump aux Etats-Unis. “Il n’y a plus que des fermes de trolls qui attisent et propagent la haine”, a-t-elle déploré mercredi. “Sur ce X aux mains d’Elon Musk, #Metoo n’aurait jamais existé”.”Cette question doit tous nous préoccuper, tout le monde doit réagir”, appelle Franck Leroy. “On a vu ce qui s’est passé en Roumanie avec TikTok à coups d’algorithmes orientés”.La Cour constitutionnelle roumaine a annulé en décembre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, fait extrêmement rare dans l’Union européenne, alors que le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.Les autorités l’accusent d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête. Une nouvelle élection sera organisée en mai.Franck Leroy précise qu’il va “désactiver” son compte et celui de la région, et non les supprimer, afin d’éviter “que d’autres personnes reprennent nos noms pour écrire à notre place”. “Mais il n’y aura plus aucune information diffusée” sur ces comptes, assure-t-il.

Des joueurs accusent Musk de mentir sur ses talents dans les jeux vidéo

La réputation autoproclamée d’Elon Musk en tant que “gamer” de haut niveau a été mise à mal vendredi, quand des amateurs de jeux vidéo se sont moqués de l’homme le plus riche du monde à la suite d’une performance désastreuse lors d’une partie diffusée en direct. L’affaire a éclaté après que le patron de Tesla et …

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Des joueurs accusent Musk de mentir sur ses talents dans les jeux vidéo

La réputation autoproclamée d’Elon Musk en tant que “gamer” de haut niveau a été mise à mal vendredi, quand des amateurs de jeux vidéo se sont moqués de l’homme le plus riche du monde à la suite d’une performance désastreuse lors d’une partie diffusée en direct. L’affaire a éclaté après que le patron de Tesla et SpaceX s’est filmé la semaine dernière en train de jouer à “Path of Exile 2″, se vantant d’avoir l’un des personnages les mieux classés. Mais des joueurs chevronnés l’ont accusé de mentir sur son niveau, soulignant qu’il commettait des erreurs de débutant et ne semblait pas connaître les mécanismes de base du jeu.”On dirait un collégien qui fait un exposé sur un livre qu’il n’a jamais lu”, peut-on lire dans un commentaire sous une vidéo YouTube de la partie.D’autres amateurs estiment que le milliardaire a dû payer des joueurs pour que son avatar obtienne des scores élevés. Asmongold, streamer populaire sur la plateforme Twitch, a même mis Musk au défi de prouver qu’il avait atteint ce niveau lui-même.Ces quolibets et ce scepticisme n’ont pas été accueillis avec humour par le milliardaire. Elon Musk ne suit plus Asmongold sur X et le streamer a perdu sa coche bleue, marque des comptes authentifiés sur la plateforme, anciennement Twitter, que Musk a rachetée en 2022 pour 44 milliards de dollars.- “Ego fragile” -La querelle ne s’est pas arrêtée là: l’entrepreneur a contre-attaqué avec ses propres accusations.”Asmon se comporte comme un anti-conformiste +indépendant+ (…) mais en réalité, il doit demander la permission à son patron avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Il n’est pas maître de lui-même”, a écrit Musk sur X.Un utilisateur a apposé une “note de la communauté” sous le message du dirigeant, précisant qu’Asmongold n’a pas de “patron”. Le système des “notes de la communauté”, alimenté par les usagers du service et instauré par Elon Musk, est censé permettre de lutter contre la désinformation.Surtout, la prise de bec publique a suscité une avalanche de commentaires qualifiant le magnat d'”homme-enfant” à l'”ego fragile”. De nombreux fans ont déclaré que le milliardaire avait perdu leur confiance.L’affaire abîme en effet l’image soigneusement cultivée d’un surhomme doté de compétences extraordinaires: M. Musk dirige plusieurs grandes entreprises, bombarde X de messages et excelle dans les jeux vidéo, tout en étant père de plusieurs enfants.Après s’être beaucoup investi dans la campagne de Donald Trump, il va en outre co-diriger une mission consultative au nouveau gouvernement pour réduire les dépenses de l’État. – Tuer les démons -“Path of Exile 2”, un jeu de rôle disponible en avant-première sur abonnement payant, est similaire à la série Diablo: il faut affronter des monstres, éviter des pièges et résoudre des énigmes. L’enjeu principal est de collecter des récompenses pour améliorer son avatar, conduisant les joueurs à répéter des tâches simples pour accumuler des objets, une pratique chronophage peu compatible avec les responsabilités du patron de multiples entreprises.La campagne principale de “Diablo IV” peut ainsi être terminée en environ 30 heures, mais la durée augmente considérablement avec les missions secondaires.Elon Musk parle souvent de jeux vidéo, affirmant être l’un des meilleurs joueurs au monde dans divers jeux, dont “Diablo IV”. Il a déclaré que cette activité l’obligeait à se “concentrer” et que “tuer les démons dans un jeu vidéo (calmait ses) démons” intérieurs. “Path of Exile 2” est réputé comme encore plus complexe et plus technique que “Diablo IV”, et la mauvaise performance du magnat dans sa partie en direct a conduit des internautes à remettre en question d’autres exploits supposés de l’entrepreneur.”En tant que joueur, vous êtes très fier de votre classement/niveau. Essayer de faire semblant alors qu’il est l’homme le plus riche du monde, c’est tout simplement absurde et inutile”, a écrit un utilisateur sur X. “Cela m’amène aussi à me demander, s’il est prêt à mentir à ce sujet, sur quoi d’autre il est prêt à mentir”. 

TikTok annonce sa fermeture quasi certaine dimanche aux Etats-Unis après la décision de la Cour suprême

“TikTok sera malheureusement contraint de fermer le 19 janvier”, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi” qui interdit la plateforme aux Etats-Unis sauf si son propriétaire chinois accepte de la vendre.TikTok se bat depuis des mois …

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TikTok annonce sa fermeture quasi certaine dimanche aux Etats-Unis après la décision de la Cour suprême

“TikTok sera malheureusement contraint de fermer le 19 janvier”, soit dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir, à moins que “le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi” qui interdit la plateforme aux Etats-Unis sauf si son propriétaire chinois accepte de la vendre.TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale, mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.”Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté”, ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes.”Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale”, ont-ils observé.La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’accès d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu.La Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole, Karine Jean-Pierre.- “Besoin de temps” -Le ministère américain de la Justice a de son côté fait savoir vendredi que l’application de la loi allait s’étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.”Les déclarations publiées aujourd’hui par la Maison Blanche et le Département de la Justice n’ont pas apporté la clarté et l’assurance nécessaires aux fournisseurs de services qui font partie intégrante du maintien de la disponibilité de TikTok pour plus de 170 millions d’Américains”, a indiqué TikTok, avant de prévenir TikTok serait donc certainement contraint d’afficher un écran noir dimanche.Donald Trump s’est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l’application soit préservée aux Etats-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être “respectée”, mais dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision “dans un avenir assez proche”.Celui qui doit prendre ses fonctions lundi à midi a évoqué le sort de TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Signe de l’ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social favori des jeunes, le patron de TikTok, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture.”Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis”, a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.”Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n’éteigne la lumière” aux Etats-Unis, a assuré jeudi, sur la chaîne Fox News, l’élu républicain à la Chambre des représentants Mike Waltz, nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.- “Victoire” -Les élus américains avaient adopté, en avril 2024, cette loi destinée à empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données des utilisateurs aux Etats-Unis du réseau social ou de tenter de manipuler l’opinion américaine.ByteDance a jusqu’ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains se sont positionnés, en premier lieu l’homme d’affaires Frank McCourt, prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table.”Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude”, explique Courtney Spritzer, patronne de l’agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.Quant aux annonceurs, “certains parient sur une extinction (de la plateforme), tandis que d’autres sont plus optimistes et pensent qu’elle continuera après dimanche”, a-t-elle ajouté.La perspective d’une possible disparition de TikTok agitait internet, les trois applications les plus téléchargées sur la boutique d’Apple étant trois plateformes vidéo, à savoir la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, autre filiale de ByteDance, et l’Américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“Plus tristes que choqués”, les créateurs de contenus de TikTok se préparent à sa possible disparition

“Je ne sais même plus vraiment comment me définir sans TikTok”, soupire Ayman Chaudhary, une créatrice de contenus inquiète à l’idée que son application préférée ne disparaisse dimanche aux Etats-Unis par la volonté des autorités.Après des mois de tribulations judiciaires, la Cour suprême a approuvé vendredi la loi qui interdit le réseau social fréquenté par …

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“Plus tristes que choqués”, les créateurs de contenus de TikTok se préparent à sa possible disparition

“Je ne sais même plus vraiment comment me définir sans TikTok”, soupire Ayman Chaudhary, une créatrice de contenus inquiète à l’idée que son application préférée ne disparaisse dimanche aux Etats-Unis par la volonté des autorités.Après des mois de tribulations judiciaires, la Cour suprême a approuvé vendredi la loi qui interdit le réseau social fréquenté par 170 millions d’Américains, au nom de la sécurité nationale, à moins que sa maison mère chinoise ne le vende.”Nous sommes plus tristes que choqués, parce qu’on s’y attendait”, résume la jeune femme de 24 ans. “Mais c’est quand même très décevant que le gouvernement et les élus arrivent à se mettre d’accord pour bannir une application et pas pour voter des lois importantes, sur la santé ou l’éducation.”Il n’est pas certain que TikTok éteigne la lumière dimanche, ou pour toujours. Des racheteurs potentiels existent, mais ByteDance, le propriétaire de TikTok, a jusqu’ici systématiquement refusé de céder son joyau.Surtout, Donald Trump, qui sera investi président lundi, a dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant de décider “dans un avenir assez proche” d’appliquer ou non la loi.En attendant, Ayman et de nombreux autres créateurs de contenus contemplent la perspective d’un avenir sans TikTok.- “Mandarin par dépit” -“J’ai commencé pendant les confinements à cause de la pandémie et maintenant c’est comme si j’étais au chômage”, raconte cette passionnée de lecture, qui recommande des livres sur la plateforme, et reçoit suffisamment de revenus de la publicité et des sponsors pour subvenir à ses besoins.Comme des milliers d’autres utilisateurs de TikTok, elle s’est créé un profil sur Xiaohongshu (“Petit Livre Rouge”). Ce réseau social chinois similaire à Instagram, surnommé “Red Note” par les Américains, est en tête des téléchargements d’applications gratuites cette semaine sur l’Apple Store américain (la boutique d’applications mobiles d’Apple).”J’ai l’impression que c’est un mouvement de protestation. TikTok est interdit parce qu’il appartient à un groupe chinois, donc les gens vont sur une alternative chinoise”, s’amuse-t-elle.”Vous apprenez le mandarin par dépit ? Vous n’êtes pas le seul”, a déclaré Duolingo, une application pour apprendre les langues étrangères, sur X mardi.”Nous avons constaté une augmentation de 216% du nombre de nouveaux apprenants de chinois (mandarin) aux États-Unis par rapport à l’année dernière à la même époque”.Sur TikTok, de nombreux créateurs américains ont publié des vidéos combinant leurs moments favoris sur l’appli et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, y compris Xiaohongshu, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.- “Micro-influenceurs” -“Mes élèves n’adhèrent pas à l’idée que des espions chinois contrôlent l’algorithme et tout le reste”, souligne Chris Dier, un professeur d’histoire qui réalise des vidéos éducatives sur la plateforme et s’en sert dans ses cours.”La plupart d’entre eux pensent que le gouvernement des États-Unis n’aime pas TikTok parce qu’il (…) ne peut pas facilement le contrôler.”Au-delà du pied-de-nez des utilisateurs américains, il n’est pas sûr que Xiaohongshu, qui est entièrement en mandarin, constitue une solution de long terme.Déjà très populaire avant la pandémie, TikTok a été largement adopté pendant les confinements et est devenue essentielle pour de nombreuses petites et très petites entreprises.”C’est une période effrayante pour beaucoup de petits créateurs, parce que TikTok est l’une des rares plateformes sur Internet où les micro-influenceurs peuvent vraiment prospérer”, note Nathan Espinoza, qui a plus de 550.000 abonnés sur l’appli.Le réseau social a en effet bâti son succès non sur les connexions avec les proches, mais sur son algorithme ultra puissant, capable d’identifier rapidement les centres d’intérêt d’un utilisateur et de lui proposer des clips appropriés.”Je suis plus concentré sur YouTube maintenant, mais je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans TikTok”, explique Nathan. “Ma première vidéo virale m’a montré que c’était possible et qu’il y avait un public pour le type de vidéos que je faisais.”