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Le jeu “Fortnite” retiré de l’App Store, son éditeur accuse Apple d’entrave concurentielle

Le bras de fer se poursuit entre l’éditeur de “Fortnite” et Apple: Epic Games a annoncé vendredi le retrait de son jeu vidéo pour l’ensemble des utilisateurs de l’App Store, les deux acteurs s’en rejetant la responsabilité.Jusqu’ici, seuls les propriétaires américains d’un appareil de la marque à la pomme étaient privés de ce titre très populaire mais la situation est désormais mondiale, pour un jeu en ligne qui rassemble quotidiennement plusieurs millions de joueurs.”Aujourd’hui, malheureusement, +Fornite+ sur iOS (le système d’exploitation d’Apple, NDLR) sera hors ligne dans le monde entier”, a indiqué sur son site Epic Games.Selon cet éditeur, la situation s’explique par le fait que le géant de la tech n’a pas validé son jeu pour son App Store aux Etats-Unis. Il a estimé que la situation resterait ainsi “jusqu’à ce qu’Apple (…) (la) débloque”.Epic Games a également annoncé que son jeu devenait inaccessible en Europe sur iOS, alors qu’il y était proposé jusqu’à présent sur son propre magasin d’applications.Contacté, l’éditeur n’a pas répondu aux questions de l’AFP concernant la situation sur le Vieux-Continent. De son côté, Apple a expliqué à l’AFP ne pas être à l’origine du retrait du jeu sur les magasins d’applications alternatifs au sien et invité Epic Games à proposer à nouveau une validation de son titre en dehors des Etats-Unis.Pour se défaire d’Apple et de Google, Epic Games avait annoncé à l’été 2024 le lancement de son magasin d’applications mobiles sur les appareils Androïd dans le monde et sur les iPhone et iPad en Europe.L’entreprise avait néanmoins regretté ne pas être en mesure d’ouvrir ces boutiques sur iOS aux Etats-Unis. “Le combat n’est pas terminé tant que +Fortnite+ n’est pas de retour sur iOS partout”, avait indiqué son directeur général, Tim Sweeney. Ce rebondissement est un nouvel épisode dans la relation conflictuelle qu’entretiennent les deux entreprises américaines.Epic Games, comme d’autres éditeurs d’applications, accuse depuis plusieurs années Apple d’abuser de sa position dominante en prélevant des commissions trop élevées.- “Anticoncurrentiel” -Cette critique vise aussi la place centrale de l’App Store pour que les consommateurs puissent télécharger des applications ou payer des abonnements numériques par exemple.Cette bataille connaît un front judiciaire, qui s’est matérialisé par un premier procès en 2021, quelques mois après une première suspension de “Fortnite” sur l’App Store car Apple l’accusait de contourner le service de paiement d’iOS.Une décision de justice avait alors qualifié Apple d'”anticoncurrentiel”, en raison de l’empêchement imposé aux développeurs de rediriger les consommateurs vers leurs propres sites web et moyens de paiement.Mais ni cette décision lui demandant de s’ouvrir à la concurrence, ni l’obligation imposée par l’Union européenne d’autoriser les magasins d’applications alternatifs à celui d’iOS n’ont mis fin au conflit. – Accusation d'”entrave” -Pour les joueurs américains, un nouvel espoir — encore mince — était né début mai, lorsque l’éditeur avait indiqué avoir soumis à Apple une demande pour que son titre revienne sur l’App Store.Le directeur d’Epic Games se montrait toutefois prudent sur le réseau social X, en laissant entrevoir un processus compliqué.Jeudi, il avait confirmé n’avoir aucune “nouvelle” concernant cette demande. “Apple ne l’a ni acceptée, ni rejetée”, avait-il précisé.Il a ensuite accusé vendredi l’entreprise d’utiliser ses processus de vérifications comme “un outil pour retarder ou entraver la concurrence”.Début mai, une juge fédérale américaine avait accusé Apple de ne pas se plier à sa décision rendue il y a plus de trois ans. 

Le jeu “Fortnite” retiré de l’App Store, son éditeur accuse Apple d’entrave concurentielle

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La cheffe européenne de la tech appelle les Etats-Unis à plus de coopération

Henna Virkkunen, la commissaire européenne responsable de la politique numérique de l’Union européenne, a appelé vendredi à une coopération plus étroite entre les Etats-Unis et l’Europe sur la régulation des technologies, un sujet qui oppose Bruxelles et Washington.”Les grandes entreprises technologiques savent qu’une coopération plus étroite en matière de réglementation serait bénéfique pour leurs activités”, a déclaré Mme Virkkunen à l’AFP après avoir rencontré les principaux dirigeants de la Silicon Valley, dont Mark Zuckerberg de Meta et Tim Cook d’Apple.La visite de Mme Virkkunen en Californie et à Washington était la première depuis qu’elle a pris ses fonctions à la fin de l’année dernière, alors que l’UE finalise des enquêtes visant des géants américains pour des violations de ses règlesLe président Donald Trump a lui pris ses fonctions en janvier, adoptant une ligne dure contre les politiques européennes qui, selon lui, punissent injustement les États-Unis.Cette ligne dure a été accueillie favorablement par certains patrons du secteur technologique, notamment Mark Zuckerberg, qui fait pression sur la Maison Blanche pour qu’elle réplique à Bruxelles.Il assimile les lois européennes sur les technologies à des droits de douane qui devraient être mis sur la table dans les batailles commerciales de Donald Trump avec l’Europe.Henna Virkkunen estime que le lobbying de Mark Zuckerberg auprès du président américain était “normal” de la part de grandes entreprises qui cherchent à défendre leurs intérêts.Mais “les règles européennes sont les mêmes pour les entreprises européennes, asiatiques et américaines, ce ne sont donc pas des barrières commerciales”, a-t-elle ajouté.Lors de sa tournée aux États-Unis, Mme Virkkunen a également rencontré de hauts fonctionnaires américains, dont beaucoup qualifient le nouveau règlement de l’UE sur les services numériques (DSA) de forme de censure gouvernementale.Le DSA exige des entreprises qu’elles contrôlent de manière adéquate les contenus en ligne, sous peine de se voir infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel global d’une entreprise.La commissaire, chargée de la mise en oeuvre du DSA, a déclaré que les conclusions de Bruxelles sur les enquêtes ouvertes à l’encontre de Meta, de X et d’autres entreprises seraient bientôt disponibles.- Longues enquêtes -Son bureau est critiqué en Europe pour sa lenteur sur ces enquêtes, certains insinuant que ces retards sont délibérés, pour éviter de faire des vagues avec la Maison Blanche.Les dix enquêtes majeures seront finalisées “dans les semaines et les mois à venir”, a répondu Henna Virkkunen.Pour justifier cette longue attente, elle a précisé que les conclusions à venir étaient les premières prises dans le cadre du DSA, “c’est pourquoi les équipes juridiques et techniques voulaient travailler très soigneusement et s’assurer que nous disposions toujours d’une base juridique très solide lorsque nous prenons des décisions”.Les enquêtes déboucheront certainement sur des turbulences diplomatiques, mais Mme Virkkunen estime que les États-Unis et l’UE auraient quand même tout intérêt à collaborer plus étroitement à l’élaboration de règles régissant les technologies majeures.”Une coopération étroite serait bénéfique pour les deux parties, car pour les États-Unis et les entreprises du secteur, l’UE est le plus grand marché extérieur. Nombre d’entre elles ont beaucoup plus d’utilisateurs dans l’Union européenne qu’aux États-Unis”, a-t-elle souligné.Mme Virkkunen a cité l’exemple de Meta, qui compte plus d’utilisateurs pour son réseau social Instagram en Europe qu’aux États-Unis.”Si nous travaillions ensemble avec les États-Unis, nous pourrions établir des réglementations et les normes à l’échelle mondiale”, a-t-elle argumenté. “Cela faciliterait aussi les activités des entreprises dans le monde”.

La cheffe européenne de la tech appelle les Etats-Unis à plus de coopération

Henna Virkkunen, la commissaire européenne responsable de la politique numérique de l’Union européenne, a appelé vendredi à une coopération plus étroite entre les Etats-Unis et l’Europe sur la régulation des technologies, un sujet qui oppose Bruxelles et Washington.”Les grandes entreprises technologiques savent qu’une coopération plus étroite en matière de réglementation serait bénéfique pour leurs activités”, a …

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Cyril Hanouna, “Tout beau tout 9” à la télé, “Tout beau tout Fun” à la radio

On connaît le titre des deux nouvelles émissions de Cyril Hanouna: l’ex-vedette de C8 animera à la rentrée “Tout beau tout 9” sur W9, ainsi que “Tout beau tout Fun” sur Fun Radio, a confirmé à l’AFP le groupe M6 vendredi.A la télé, “l’émission s’appellera +Tout beau tout 9+, avec un 9″, avait expliqué Cyril Hanouna lundi dans son émission quotidienne sur Europe 1, où il officie encore jusqu’à la fin de la saison.Auparavant, ce nom avait été dévoilé par l’expert média Clément Garin puis le site de Jean-Marc Morandini.”Le nom, je l’ai eu très vite”, avait ajouté M. Hanouna.Il a expliqué qu’au moment du projet de fusion entre M6 et TF1, finalement avorté en septembre 2022, il avait envisagé de racheter W9 si celle-ci était mise en vente: “A l’époque, je m’étais dit +Si je fais une nouvelle émission sur W9, je l’appellerai comme cela+”. Du côté des ondes, “rendez-vous à la rentrée sur Fun Radio pour +Tout beau tout Fun+”, a écrit Cyril Hanouna vendredi sur X, confirmant une information du Parisien.Ces deux nouveaux programmes quotidiens doivent débuter le 1er septembre dans l’après-midi sur Fun Radio, et en avant-soirée sur W9.Le roi du clash, aux manettes pendant 15 ans de l’émission “Touche pas à mon poste”, officiait jusque fin février sur la chaîne C8. Il avait poursuivi l’émission en mars en ligne, avant d’entamer une relative “diète médiatique”.C8, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause de ses dérapages, a cessé d’émettre après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Le recrutement de sa vedette a fait grincer des dents au sein du groupe M6.En avril, le président du groupe, David Larramendy, a redit que la nouvelle émission télé de Cyril Hanouna serait centrée “sur le divertissement”, sans “discours politisé”. “L’idée n’est pas de faire une émission lisse”, avait-il précisé, qualifiant W9 de “petite soeur +poil à gratter+ de M6”.

Cyril Hanouna, “Tout beau tout 9” à la télé, “Tout beau tout Fun” à la radio

On connaît le titre des deux nouvelles émissions de Cyril Hanouna: l’ex-vedette de C8 animera à la rentrée “Tout beau tout 9” sur W9, ainsi que “Tout beau tout Fun” sur Fun Radio, a confirmé à l’AFP le groupe M6 vendredi.A la télé, “l’émission s’appellera +Tout beau tout 9+, avec un 9″, avait expliqué Cyril …

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Le jeu Fortnite indisponible sur l’App Store

Le jeu à succès Fortnite est indisponible vendredi sur l’App Store dans le monde entier, alors qu’Apple est accusé par le développeur du jeu de “bloquer” le retour du jeu aux Etats-Unis.”Aujourd’hui, malheureusement, Fornite sur iOS (le système d’exploitation d’Apple, NDLR) sera hors ligne dans le monde entier”, a indiqué sur son site la société Epic Games, éditrice du jeu. L’entreprise accuse notamment le géant américain de “bloquer” le processus de “soumission” de Fortnite pour permettre le téléchargement du jeu sur le magasin d’application aux Etats-Unis, où le jeu n’était plus disponible. Sollicité par l’AFP, Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations. Début mai, Epic Games avait annoncé avoir soumis à Apple une demande pour mettre son jeu à disposition sur l’App Store. L’entreprise, qui développe plusieurs jeux, est en conflit depuis 2020 avec plusieurs géants de la tech autour de la question des commissions prélevées par les magasins d’application. Epic Games, qui a poursuivi en justice Apple et Google, a développé en parallèle son propre magasin d’applications. Début mai, une juge fédérale américaine a accusé Apple de ne pas se plier à sa décision rendue il y a plus de trois ans et qui l’oblige théoriquement à ouvrir les iPhone à des boutiques d’applications concurrentes à la sienne.Apple s’était déclaré “en désaccord profond avec cette décision”. “Nous allons nous conformer aux injonctions de la cour et faire appel”, avait également déclaré l’entreprise. 

Mexique: enquête et spéculations après l’assassinat en direct d’une influenceuse

Le Mexique tente d’éclaircir le mobile de l’assassinat d’une influenceuse de 23 ans en direct sur TikTok mardi près de Guadalajara, un des fiefs du crime organisé qui n’épargne pas les vedettes des réseaux sociaux.Valeria Marquez a été tuée par balles mardi soir dans son salon de beauté à Zapopan, dans l’ouest du pays, en direct sur le réseau social TikTok où elle comptait plus de 100.000 abonnés, alors qu’elle présentait un de ses programmes de conseils beauté.Des agents du parquet ont poursuivi jeudi des enquêtes de voisinage près du local qui a été placé sous scellé, a constaté un correspondant de l’AFP, deux jours après ce crime qui a alimenté les spéculations à travers le pays.Le parquet, qui a ouvert une enquête pour “féminicide”, a dit jeudi que rien ne venait étayer à ce stade la piste d’un ex-fiancé lié au cartel Jalisco nueva generacion (CJNG), mise en avant par plusieurs médias mexicains.La vidéo de l’assassinat a été visionnée des centaines de milliers de fois.”Tu es Valeria?”, lui demande d’un ton enjoué et amical la voix d’un homme qui se trouve hors-champ, selon la vidéo visionnée par l’AFP. “Oui”, répond la jeune femme, en regardant son interlocuteur d’un air de plus en plus angoissé. Elle coupe le son et s’effondre quelques secondes plus tard, sous l’impact des coups de feu – trois, selon les premiers éléments de l’enquête. Par la suite une main arrête la retransmission.- “Ils allaient m’enlever ou quoi” -Auparavant, la victime, vêtue d’un débardeur couleur fuchsia, avait reçu un cochon en peluche aux couleurs presque assorties.Accompagnée d’une assistante hors-champ, l’influenceuse s’était alors montrée surprise qu’un coursier souhaite lui remettre en personne des cadeaux pendant l’enregistrement de sa vidéo.”Ils allaient m’enlever ou quoi”, s’était-elle interrogée, mi-ironique, mi-inquiète, ajoutant: “Peut-être qu’ils allaient me tuer”.Des médias mexicains ont spéculé mercredi sur la responsabilité présumée d’un homme présenté comme l’ex-petit ami de Valeria Marquez, et comme responsable du CJNG.Sur les réseaux sociaux, des accusations de complicité ont par ailleurs visé une jeune femme qui, dans la vidéo, demande à l’influencense de ne pas quitter le salon de beauté.”Devant des versions journalistiques qui désignent directement des responsables présumés de la mort d’une femme à Zapopan, le parquet de l’Etat (du Jalisco) précise qu’il n’existe jusqu’à présent dans le dossier de l’enquête en cours aucun signalement contre une personne en particulier”, a toutefois indiqué jeudi le parquet.Très peu d’enquêtes sur des homicides ou des féminicides aboutissent à des condamnations au Mexique.- “Rien entendu” -Jeudi, des voisins ont indiqué au correspondant de l’AFP n’avoir guère d’éléments à apporter. “Elle venait toujours seule”, a déclaré un serveur sous couvert de l’anonymat. “On n’a rien entendu”, ajoute l’employé d’un commerce voisin.Valeria Marquez n’avait jamais fait état d’aucune menace, d’après le maire de Zapopan, Juan José Frangie.Se montrant en voiture, sur un yacht ou dans un avion privé, l’influenceuse aux longs cheveux blonds publiait vidéos et photos sur TikTok (plus de 90.000 abonnés) et Instagram (115.000).En août dernier, la jeune femme avait ouvert le salon de beauté Blossom dans un centre commercial de Zapopan, banlieue à la fois huppée et violente de Guadalajara.Plusieurs influenceurs ont été tués au Mexique, soupçonnés de liens avec le crime organisé.L’un d’eux “el Pirata de Culiacan”, avait auparavant “menacé” le chef du CJNG, selon l’expert en nouveaux médias Maurizio Cabrera.Pour l’expert en sécurité David Saucedo, “les influenceurs sont devenus une pièce supplémentaire dans l’engrenage de la structure du crime organisé”.Le CJNG, un cartel de drogue, fait partie des huit mafias criminelles d’Amérique latine – dont six mexicaines – classées sur une liste d’organisations “terroristes” par l’administration américaine de Donald Trump. En 2024, près de 3.430 femmes ont été victimes de morts violentes au Mexique, selon un document du Parlement mexicain. Le pays enregistre une moyenne de 30.000 homicides par an.De ce total, 829 femmes ont été victimes d’un féminicide présumé et 2.598 femmes ont été victimes d’un simple homicide, d’après ce même document. Des féministes contestent cette distinction entre féminicides et homicides ordinaires, et parlent de dix assassinats de femmes par jour.

Mexique: enquête et spéculations après l’assassinat en direct d’une influenceuse

Le Mexique tente d’éclaircir le mobile de l’assassinat d’une influenceuse de 23 ans en direct sur TikTok mardi près de Guadalajara, un des fiefs du crime organisé qui n’épargne pas les vedettes des réseaux sociaux.Valeria Marquez a été tuée par balles mardi soir dans son salon de beauté à Zapopan, dans l’ouest du pays, en …

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Décès de Daniel Bilalian, ancien présentateur et figure de France Télévisions

Daniel Bilalian, ex-présentateur des journaux télévisés d’Antenne 2 puis France 2 et ancien patron du service des sports de France Télévisions, est décédé mercredi à l’âge de 78 ans, a annoncé sa famille jeudi à l’AFP.Figure bien connue des téléspectateurs, il avait pris sa retraite en 2016, à presque 70 ans et plus de 40 ans de télévision. Il avait depuis disparu des écrans. Daniel Bilalian est décédé de maladie à son domicile, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où il était conseiller municipal.C’est “la disparition d’un grand nom du service public”, a affirmé le journaliste Julian Bugier en ouverture du 13H00 sur France 2, disant “l’immense tristesse” de ses anciens collègues.L’expression souvent grave, Bil’ (comme il était surnommé) a été successivement grand reporter, présentateur et rédacteur en chef des journaux de 13H00 et de 20H00.Parmi les nombreuses personnalités de l’audiovisuel à saluer sur X Daniel Bilalian, Patrick Chêne, qui a aussi présenté le JT de 13H00 sur France 2, a relevé “son élégance et son humour très british”.Il était “un grand journaliste et un honnête homme” pour Charles Biétry, autre ancienne figure du sport à la télé.”Sa bienveillance, sa passion pour l’actualité (…) m’ont fait grandir dans ce métier”, s’est remémorée Agnès Vahramian, directrice de la radio franceinfo.Côté politique, le président de la République Emmanuel Macron a rendu “hommage à un journaliste qui a dédié sa vie à une certaine idée du service public”, sur X également.La ministre de la Culture, Rachida Dati, a jugé qu’il “incarnait la rigueur d’un journalisme exigeant et passionné”, tandis que le président Renaissance de la région Paca, Renaud Muselier, a fait valoir que “sa voix a marqué des générations”.Le Tour de France a, pour sa part, évoqué un “grand ami et défenseur” de la course cycliste.”Il était d’une efficacité dans les négociations sportives absolument incroyable”, a relaté sur France 2 l’ancien directeur général du groupe public, Patrice Duhamel. Diffusion du Tour de France ou des JO, “c’est à Daniel Bilalian qu’on le doit” finalement, selon lui.Né le 10 avril 1947 à Paris d’un père arménien (qui était tailleur) et d’une mère originaire du Pas-de-Calais, Daniel Bilalian avait débuté sa carrière au quotidien l’Union de Reims en 1968. Il était entré à l’ORTF au bureau régional d’information de Reims en 1971 puis de Lille en 1972, avant de rejoindre la direction nationale d’Antenne 2 au service de politique intérieure. Une maison qu’il ne quittera plus.- “Journaliste viscéral” -C’est là que le journaliste passera les 12 dernières années de sa carrière (2004-2016), en qualité de directeur du service des sports de France Télévisions, malgré des critiques en interne et des polémiques.Parmi elles: l’intégration d’Elodie Gossuin, Miss France 2001, dans le dispositif de couverture du Dakar, une crise à la rédaction de Stade 2 ou encore une motion de défiance à son encontre.Lui a été reprochée également la couverture des JO de Sotchi en 2014 et certains commentaires sportifs jugés sexistes et approximatifs.Il avait défendu mordicus sur Europe 1 le tandem constitué de Philippe Candeloro et Nelson Monfort, auteurs de commentaires sexistes lors de ces JO, expliquant que “ces événements (…) ne sont que du sport, du divertissement, propres à la plaisanterie, à l’enthousiasme, au patriotisme”.”Les journalistes ont commenté avec de l’enthousiasme, peut-être parfois de l’excès d’enthousiasme, de superlatifs ? Et alors, est-ce qu’on peut leur en faire le reproche ? Je leur ai dit que, quand on est au centre de l’actualité, on est au centre des critiques”, s’était-il encore défendu.Rebelote en 2016 avec les Jeux de Rio: une polémique avait éclaté après des propos jugés approximatifs, voire colonialistes, de deux présentateurs, dont Daniel Bilalian. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, désormais Arcom) avait mis en garde la chaîne, déplorant des “approximations” et des “erreurs historiques regrettables”.Amateur des répliques à la Audiard et “journaliste viscéral”, il continuait ces dernières années “de lire toute la presse et de suivre la politique”, a témoigné son ancien collègue et ami Gérard Holtz sur CNews jeudi.