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Violences sexuelles en ligne: l’IA pour aider les victimes

La Mexicaine Olimpia Coral et l’Equatorienne Isabella Nuques se sont battues pendant des années contre les violences sexuelles en ligne. Grâce à leur ténacité, la loi a bougé dans leur pays respectif et un programme d’intelligence artificielle sur WhatsApp aide les victimes.”OlimpIA” se présente comme un robot conversationnel de soutien légal, psychologique et émotionnel, avec …

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Argentine: un journaliste dans un état critique au lendemain d’une manifestation de retraités

Un photojournaliste argentin est sorti jeudi d’une chirurgie d’urgence à la tête qui, selon son père, lui a “sauvé la vie”, après avoir reçu la veille un tir de projectile alors qu’il couvrait une marche pour la défense des retraités à Buenos Aires, qui a dégénéré en affrontements entre police et manifestants.Dans ces heurts, parmi les plus violents en 15 mois de présidence de Javier Milei, des pierres et projectiles divers ont visé la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogène à de nombreuses reprises pour repousser les manifestants, venus par centaines, sur la place du Parlement et devant la Casa Rosada, siège du gouvernement national.Le bilan est de 45 blessés, parmi lesquels 20 policiers et 25 civils blessés, dont le photojournaliste Pablo Grillo, a indiqué la mairie de Buenos Aires.Âgé de 35 ans, le journaliste indépendant a été touché à la tête par un projectile alors qu’il prenait des photos de la manifestation mercredi, comme le montre un vidéo relayée sur les réseaux sociaux.Transporté dans un hôpital de la capitale, il a subi une chirurgie qui “lui a sauvé la vie”, a déclaré jeudi matin son père Fabian Grillo à la chaîne de télévision locale C5N. “Le processus de récupération possible commence”, a-t-il ajouté, en précisant qu’une autre intervention était prévue dans la journée “pour mesurer la pression de l’autre côté du cerveau”.Les proches du journaliste attribuent la blessure à la police.Depuis des années, chaque mercredi à Buenos Aires, les retraités -parfois juste quelques dizaines, parfois plus- se mobilisent contre la dégradation de leur pouvoir d’achat de longue date, en particulier une chute brutale aux premiers mois de la présidence de l’ultralibéral Milei.Cette fois, des supporters de divers clubs de football du pays s’étaient joints à la manifestation. A la fois pour appuyer les revendications de leurs aînés, et protester contre la dureté de la réponse policière lors des mercredis précédents. Quelques syndicats et organisations de gauche radicale étaient également présents.-“Groupes violents”-Le maire de Buenos Aires, Jorge Macri, a estimé lors d’une conférence de presse jeudi que les troubles observés la veille étaient le fait de “groupes violents très organisés” ayant causé des dommages évalués à 260 millions de pesos (environ 225.000 euros). La ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a défendu la réaction de la police, assurant sur la chaîne LN+ que certains manifestants étaient venus “préparés pour tuer”. Le chef de cabinet de Javier Milei, Guillermo Francos, a lui comparé la manifestation à “une sorte de coup d’État” et parlé de la blessure infligée à Pablo Grillo comme d’un “accident imprévu”.Sur les 124 personnes arrêtées, 114 ont été libérées jeudi matin par une juge qui a estimé que les informations concernant leur interpellation étaient “imprécises”, dépourvues de données “relatives au délit spécifique” censé avoir été commis.Une décision vivement critiquée par la présidence argentine. “Ceux qui militent pour l’impunité à chaque décision sont également complices”, a réagi son porte-parole Manuel Adorni.-“Cibles”-L’Association des Reporters Graphiques d’Argentine (ARGRA), au sein de laquelle Pablo Grillo a suivi des études, a condamné la réponse de la police. Les photoreporters sont “des cibles à réprimer” aux yeux du ministère de la Sécurité, a-t-elle accusé.En plus de Pablo Grillo, une vingtaine de journalistes qui couvraient la manifestation ont été touchés par des balles en caoutchouc tirées par les forces de l’ordre, selon l’association.Dans la nuit de mercredi à jeudi, des bruits de casseroles pour dénoncer la répression ont résonné dans plusieurs quartiers de Buenos Aires et des centaines d’Argentins se sont mobilisés spontanément depuis différents points de la ville jusqu’à la Casa Rosada, exigeant jusqu’à l’aube le départ de Mme Bullrich et du président Milei.

La plateforme Bluesky veut des réseaux sociaux sans empereurs

“Un monde sans aucun César”: c’est avec ce message inscrit en latin sur son tee-shirt noir que Jay Graber, directrice générale de la plateforme Bluesky, a salué son public lundi au festival South by Southwest (SXSW), une pique contre Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram).Il y a quelques mois, ce dernier a en effet porté un tee-shirt proclamant “Aut Zuck aut nihil”, reprenant l’expression latine “Soit César, soit rien”, mais en remplaçant le nom de l’empereur romain par son propre nom.Le contre-slogan de Jay Graber “était notre manière insolente de dire qu’il ne devrait pas y avoir une seule personne qui prenne toutes les décisions”, a expliqué Rose Wang, directrice des opérations de Bluesky, lors d’un entretien avec l’AFP.”Nous avons vu ce qui se passe quand quelqu’un prend le contrôle d’une plateforme du jour au lendemain”, a-t-elle ajouté.Faire une telle déclaration à SXSW n’est pas anodin.C’est au cours de ce festival à Austin, au Texas (sud), rythmé par des films, des concerts et des conférences technologiques que Twitter est apparu pour la première fois en 2007.La plateforme est ensuite devenue incontournable pour les conversations autour de l’actualité et des débats de société, avant d’être rachetée fin 2022 par Elon Musk, l’homme le plus riche du monde. Il l’a rebaptisée X et transformée en repaire privilégié pour ses adorateurs et ceux de Donald Trump, pour qui il a activement fait campagne l’année dernière, avant de devenir son bras droit à la Maison Blanche.- Garder le contrôle -En réaction à cette évolution, de nombreux utilisateurs se sont rapidement tournés vers des alternatives.Le blogueur Mike Masnick, qui a inspiré la création de Bluesky avec l’un de ses articles, décrit la plateforme comme une réponse à “l’impuissance apprise”: l’état dans lequel les gens acceptent sciemment mais à contrecÅ“ur que “quelqu’un d’autre contrôle les principales interactions de la vie”.Bluesky (litéralement “ciel bleu”) est né chez Twitter, mais est devenu indépendant avant l’acquisition par Musk.Deux femmes, Jay Graber et Rose Wang, dirigent aujourd’hui une équipe d’une vingtaine de personnes réparties dans le monde entier. La plateforme compte plus de 30 millions d’utilisateurs et connaît une expansion rapide.Elle repose sur un principe majeur: les utilisateurs peuvent transférer leur identité en ligne sur d’autres applications utilisant la même technologie. Une différence cruciale par rapport aux grandes plateformes contrôlées par des milliardaires (X et Meta) ou possiblement influencées par des gouvernements étrangers (ce dont TikTok est accusé).”L’idée est que si un milliardaire venait à prendre Bluesky en otage, tout le monde pourrait partir et construire Greensky” (“ciel vert”), explique Rose Wang.Bluesky permet aux développeurs et aux utilisateurs de créer des expériences personnalisées grâce à des flux ciblant des contenus – qu’il s’agisse de jardinage, de sport ou d’autres centres d’intérêt.- Compromis -Sur Tiktok ou Instagram, “les créateurs sont fatigués d’être au service d’un algorithme qui ne les sert pas”, estime la patronne.Sur Bluesky, les utilisateurs peuvent naviguer entre différents flux, suivre des comptes spécifiques ou explorer des contenus grâce à l’algorithme Discover de la plateforme.Actuellement, surtout aux États-Unis, le service attire des utilisateurs de gauche qui cherchent un refuge après la droitisation de X.Bluesky se distingue d’autres alternatives telles que Mastodon, où l’inscription nécessite de sélectionner des serveurs et de comprendre la complexe technologie sous-jacente. Mais la simplicité de l’accès à Bluesky et son ouverture s’accompagnent de compromis. Ses contenus ont ainsi été utilisés pour l’entraînement de modèles d’intelligence artificielle générative.Jasmine Enberg, analyste chez Emarketer, observe que les utilisateurs privilégient de plus en plus les réseaux offrant davantage de contrôle, ce qui “pourrait profiter à Bluesky, en particulier lorsqu’elle introduit des fonctionnalités favorables aux créateurs, comme des vidéos plus longues”. Il lui manque cependant “les outils sophistiqués des plateformes établies”, précise-t-elle.Rose Wang reste cependant optimiste. “Cette année sera celle de notre sortie au grand jour”, promet-elle.”Les gens veulent savoir ce qui se passe dans le monde et ont besoin d’un espace sûr pour discuter, s’amuser et se faire des amis. Pour l’instant, ils ne trouvent cela nulle part ailleurs.”

Vive polémique et accusations d’antisémitisme après une affiche de LFI sur Hanouna

Nouvelle passe d’armes entre Cyril Hanouna et La France insoumise: le premier veut poursuivre la seconde en justice à cause d’une affiche le mettant en scène qui a déclenché des accusations d’antisémitisme, récusées par le mouvement de gauche radicale.”C’est une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres. (…) Il n’y a aucun doute, c’est fait sciemment”, a estimé l’animateur dans son émission sur Europe 1 mercredi.”Nous préparons des actions judiciaires”, a pour sa part déclaré à l’AFP son avocat, Stéphane Hasbanian. Il a invoqué l'”atteinte à l’image” et a dit réfléchir à “d’autres actions liées à l’antisémitisme”.”On va faire une action en justice, on a énormément de chances de gagner”, a assuré Cyril Hanouna, dans son émission “Touche pas à mon poste” (TPMP). “Ca va très bien, ça me touche pas du tout. Ca me touche, pour tous les Juifs de France”, a-t-il dit, qualifiant LFI de “bien pire que l’extrême droite”.Le visuel incriminé avait initialement été mis en ligne sur le compte X de LFI, qui l’a retiré. Il montre le visage de Cyril Hanouna, d’origine juive tunisienne, en noir et blanc, sourcils froncés et grimace agressive, au-dessus des messages “Manifestations contre l’extrême droite ses idées… et ses relais !” et “Partout en France 22 mars”.”Ce qui pose énormément de problèmes, c’est qu’ils aient trafiqué mes traits pour qu’ils correspondent” à l’affiche d’un film antisémite de 1940, a accusé l’animateur.Après la publication de l’image par LFI, nombre d’internautes ont fait un parallèle avec l’affiche du film nazi “Le juif éternel” (“Le péril juif”).- “Iconographie antijuive” -Sollicitée par l’AFP, LFI a dénoncé des “accusations nauséabondes” qu’elle impute “essentiellement” à des “militants d’extrême droite relayés par CNews, Europe 1 et le JDD”. Ces médias sont dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.LFI a indiqué avoir remplacé le visuel pour “mettre un terme” à ces accusations, en niant toute “signification antisémite”.Le mouvement fait valoir que sa campagne pour manifester le 22 mars comprend des “visuels avec plusieurs personnalités médiatiques”, comme le présentateur de CNews Pascal Praud, “qui contribuent au relais des idées d’extrême droite”.Cette affiche a toutefois suscité l’indignation, alors que plusieurs élus de LFI ont par le passé fait l’objet d’accusations d’antisémitisme, qu’ils ont toujours rejetées.”LFI recycle l’iconographie antijuive”, a estimé la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) sur X.”Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait nez crochu”, a réagi l’UEJF (Union des étudiants juifs de France).”Pas besoin de beaucoup connaître l’Histoire pour savoir que cette iconographie est typiquement antisémite”, a renchéri Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).- “Cibles” -Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a jugé que le principe même des affiches revenait à “mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités”. “J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets”, a-t-il déclaré sur CNews.En mars 2024, la justice avait ordonné à LFI de retirer les visuels d’une campagne utilisant l’image de l’éditorialiste de France Télévisions Nathalie Saint-Cricq, aux opinions présumées contraires au mouvement.Les relations entre Cyril Hanouna et LFI se sont progressivement tendues ces dernières années, alors que plusieurs figures du mouvement apparaissaient auparavant régulièrement dans ses émissions.Les tensions ont culminé en novembre 2022, quand l’animateur a injurié en direct le député LFI Louis Boyard, qui avait critiqué Vincent Bolloré, dans “TPMP” sur C8 (groupe Canal+, dans le giron de M. Bolloré).Cela a valu à la chaîne une amende record de 3,5 millions d’euros de la part de l’Arcom. M. Hanouna, lui, s’est vu infliger une amende de 4.000 euros par le tribunal correctionnel de Paris en février.C8 a cessé d’émettre le 1er mars après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom. Cette décision a largement été motivée par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de M. Hanouna.Ce dernier a annoncé le 27 février qu’il quittait le groupe Canal+ pour rejoindre le groupe M6 la saison prochaine. Entretemps, TPMP reste diffusée en ligne. Six mois avant son arrivée au sein du groupe M6, Cyril Hanouna s’est déjà fait recadrer par son futur employeur après avoir égratigné un de ses animateurs vedettes, Bruno Guillon.bur-ac-hh-pr-kp/ybl

Vive polémique et accusations d’antisémitisme après une affiche de LFI sur Hanouna

Nouvelle passe d’armes entre Cyril Hanouna et La France insoumise: le premier veut poursuivre la seconde en justice à cause d’une affiche le mettant en scène qui a déclenché des accusations d’antisémitisme, récusées par le mouvement de gauche radicale.”C’est une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres. (…) Il n’y a aucun doute, …

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Océans: l’Ifremer s’interroge quant au financement américain du programme Argo

Le PDG de l’Ifremer s’est interrogé mercredi quant à l’avenir du programme international d’observation des océans Argo, financé à 56% par les États-Unis, appelant à un “effort financier européen” pour pallier une “éventuelle déficience” américaine.Lancé au début des années 2000, le réseau 4.000 flotteurs Argo dérivant sur toutes les mers du globe, plongeant jusqu’à 2.000 mètres de profondeur, permet de mesurer la température et la salinité en temps quasi réel. Les données issues des flotteurs permettent de surveiller et comprendre le fonctionnement de l’océan, de ses écosystèmes et son rôle sur le climat, qu’il s’agisse du stockage de chaleur ou de la montée du niveau de la mer.”C’est le thermomètre de l’océan, c’est ça qui prend le pouls de l’océan”, a résumé à l’AFP François Houllier, PDG de l’Ifremer, institut qui coordonne un des trois centres mondiaux du réseau Argo.”Les États-Unis vont-ils continuer de financer Argo à la hauteur antérieure ? Sinon, à quelle hauteur vont-ils le faire ?”, s’est-il interrogé, après les licenciements massifs au sein de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).”Ces flotteurs ont une durée de vie de 5 ans. Ça veut dire que tous les 6 mois, il y en a 10% qui deviennent obsolètes et qu’il faut les renouveler. Dans 6 mois, la question qui se pose, c’est comment allons-nous renouveler tous ensemble ces flotteurs à l’échelle mondiale?”, a-t-il ajouté.Troisième contributeur après les États-Unis (56%) et l’Australie (7,5%), la France opère 6,9% des 4.137 flotteurs Argo, dont le coût total est estimé à 40 millions de dollars par an (36,7 millions d’euros). “S’il y a une nécessité d’adaptation et qu’on veut pallier une éventuelle déficience de nos collègues américains, il faut mettre des efforts financiers. C’est plutôt à l’échelle de l’Europe que ce genre de choses-là devrait être fait”, a plaidé M. Houllier.M. Houllier a également fait part d’inquiétudes “sur les flux de données”, aujourd’hui en du programme Argo, même si “pour l’instant, à ma connaissance, il n’y a pas de flux de données qui a été altéré.”Sans ces flotteurs, “on se prive de regarder la réalité, et donc c’est la négation de la science elle-même”, a-t-il ajouté.Les données d’Argo sont citées dans plus de 6.000 publications scientifiques et 500 thèses de doctorat, selon le site internet du programme.

Océans: l’Ifremer s’interroge quant au financement américain du programme Argo

Le PDG de l’Ifremer s’est interrogé mercredi quant à l’avenir du programme international d’observation des océans Argo, financé à 56% par les États-Unis, appelant à un “effort financier européen” pour pallier une “éventuelle déficience” américaine.Lancé au début des années 2000, le réseau 4.000 flotteurs Argo dérivant sur toutes les mers du globe, plongeant jusqu’à 2.000 …

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Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs: l’Assemblée en passe de créer une commission d’enquête

L’Assemblée devrait approuver mercredi – ou jeudi – la création d’une commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et les adolescents, le réseau social à l’algorithme controversé étant particulièrement populaire chez les jeunes en France. L’application met-elle en avant des vidéos relatives au suicide auprès des jeunes utilisateurs ? Encourage-t-elle les passages à l’acte et l’automutilation ? Le réseau social amplifie-t-il les contenus hypersexualisés qui altèrent la perception de leur corps par les adolescents et développent des troubles alimentaires ?Autant de questions auxquelles les députés tenteront de répondre dans le cadre de cette commission d’enquête, dont la création devrait être approuvée mercredi avec le vote dans l’hémicycle d’une résolution transpartisane portée par la députée macroniste Laure Miller.Le feu vert de l’Assemblée fait peu de doute, après le vote à l’unanimité de cette résolution la semaine dernière en commission des Affaires sociales.Une fois actée, trente députés s’attelleront durant 6 mois à étudier non seulement l’algorithme de TikTok – qui tend, selon de nombreuses études, à “enfermer” ses utilisateurs dans “des bulles de filtres” – mais surtout à examiner les répercussions psychologiques” de l’application sur les enfants et les adolescents.Selon une étude mondiale de Qustodio, en 2022, les mineurs ont passé en moyenne 1h47 par jour sur TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance.En outre, bien que la plateforme interdise théoriquement aux mineurs de 13 ans de s’y inscrire, près d’un enfant sur deux âgé de 11-12 ans y est inscrit, selon les statistiques de l’Arcom citées par Mme Miller.La commission portera une attention particulière à évaluer les impacts de l’application sur les pensées et les comportements suicidaires.- Temps hors écran -Fin novembre, un collectif de sept familles en France a assigné TikTok en justice, accusant le réseau social d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide.La commission ne peut enquêter sur une affaire judiciaire en cours au nom de la séparation des pouvoirs, mais elle s’emploiera par exemple à déterminer si l’application propose davantage ou non de contenus dangereux aux personnes vulnérables. En 2022, une étude américaine avançait que les jeunes inscrits sur l’application et manifestant un mal-être recevaient en moyenne douze fois plus de vidéos sur le suicide et l’automutilation.Si après les auditions, un “lien direct et incontestable” est fait entre l’application et la dégradation de l’état de santé mentale des jeunes, on “pourra avoir une voix politique forte”, selon Mme Miller à l’AFP.La commission s’attellera alors à examiner “quels sont nos leviers juridiques, nous, législateurs français, pour pouvoir agir concrètement”.Une poignée de pays ont déjà pris des mesures fortes contre les réseaux sociaux considérés dangereux pour les jeunes.En Albanie, TikTok va être coupé pour au moins un an dans les prochains jours. En Australie, le Parlement a voté fin novembre une loi interdisant l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de seize ans. Au Venezuela, l’État a infligé une amende de dix millions de dollars à TikTok pour sa “négligence” après la mort de trois adolescents.Mardi, le réseau social TikTok a lancé en France et dans l’Union européenne une fonctionnalité permettant aux parents de limiter le temps que passent les adolescents sur l’application. Au sujet de la commission d’enquête, TikTok dit attendre de voir “le ou les sujets que l’enquête souhaite aborder”. “Les thématiques (visées par la commission d’enquête) ne sont pas uniques à TikTok”, souligne le groupe qui rappelle qu’il emploie plus de 500 modérateurs en langue française et plus de 6.000 dédiés aux langues européennes.”C’est plus que toutes les autres plateformes réunies”, a assuré un porte-parole. Il a également indiqué qu’entre juillet et septembre 2024, la modération a permis de supprimer plus de 24 millions de comptes dans le monde, soupçonnés d’être détenus par des moins de 13 ans. 

Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs: l’Assemblée en passe de créer une commission d’enquête

L’Assemblée devrait approuver mercredi – ou jeudi – la création d’une commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et les adolescents, le réseau social à l’algorithme controversé étant particulièrement populaire chez les jeunes en France. L’application met-elle en avant des vidéos relatives au suicide auprès des jeunes utilisateurs ? Encourage-t-elle les passages …

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