AFP Tech

L’Informé a passé la barre des 5.000 abonnés et mise sur sa croissance

Deux ans et demi après son lancement, le média d’investigation en ligne L’Informé compte quelque 5.000 abonnés et espère atteindre l’équilibre financier quand il en aura “entre 15.000 et 25.000″, ont annoncé ses responsables à l’AFP vendredi.”Nous avons 5.300 abonnés, avec un rythme qui s’accélère, 300 en plus par mois sur les trois derniers mois”, …

L’Informé a passé la barre des 5.000 abonnés et mise sur sa croissance Read More »

L’Informé a passé la barre des 5.000 abonnés et mise sur sa croissance

Deux ans et demi après son lancement, le média d’investigation en ligne L’Informé compte quelque 5.000 abonnés et espère atteindre l’équilibre financier quand il en aura “entre 15.000 et 25.000″, ont annoncé ses responsables à l’AFP vendredi.”Nous avons 5.300 abonnés, avec un rythme qui s’accélère, 300 en plus par mois sur les trois derniers mois”, selon le fondateur et directeur de la rédaction, Gilles Tanguy.L’Informé, qui se décrit comme “un site d’investigation économique libre et factuel”, a été lancé fin octobre 2022. Son modèle est de ne proposer “que des informations exclusives sur les coulisses du business au sens large”, rappelle sa rédactrice en chef, Claire Bader.Ce média fonctionne sans publicité et sur abonnement (11,99 euros par mois). Son unique investisseur est le milliardaire Xavier Niel, dont la holding NJJ Medias détient 5% du  capital. Le reste est détenu à 61% par M. Tanguy et à 34% par la Société des journalistes.M. Tanguy ne dévoile ni le chiffre d’affaires ni le montant du financement par NJJ, qui “apporte de l’argent au fil de l’eau, en fonction des besoins”.Outre les particuliers, les abonnés sont des entreprises. Elles représentent “18% du chiffre d’affaires, poids qui progresse”, selon M. Tanguy. Fort de ce constat, L’Informé va prochainement lancer une offre spécifique pour les entreprises, à un tarif plus élevé. Elle proposera “des articles très pointus” sur chaque secteur, non-accessibles aux abonnés classiques.Entre la croissance des abonnements et cette offre, le fondateur espère atteindre l’équilibre financier quand le site aura “entre 15.000 et 25.000 abonnés”, seuil plus bas qu’initialement prévu.”On perd encore de l’argent” mais “on reste dans l’objectif initial d’atteindre l’équilibre au bout de 5 ou 6 ans”, assure Gilles Tanguy.Le média emploie 16 journalistes en CDI. Les articles les plus lus portent sur des informations grand public, comme “la fortune de Cyril Hanouna”, ou sur d’autres plus pointues, comme “les dividendes (du milliardaire) Bernard Arnault”, selon Claire Bader.L’Informé se prévaut d’un statut qui “garantit son indépendance éditoriale”, avec un droit de regard des journalistes sur tout changement d’actionnaire ou de direction. Selon ses responsables, M. Niel n’est jamais intervenu dans le contenu.Le paysage des médias grand public payants uniquement numériques est dominé par Mediapart (220.000 abonnés en 2023, 17 ans d’existence). Loin derrière, on trouve Arrêt sur images (20.800) ou Les Jours (9.700), selon de récents chiffres compilés par le site spécialisé Mind Media.

Sites pornos: Youporn et Pornhub vont contester l’obligation de vérification d’âge

La maison mère des sites pornographiques Youporn, Pornhub et Redtub, Aylo, entend contester l’obligation de vérification d’âge sur ses sites, imposée par un arrêté français jeudi, a indiqué l’entreprise à l’AFP vendredi.”Aylo vient de prendre connaissance des termes de l’arrêté interministériel et envisage maintenant ses différentes options à cet égard. Nous avons l’intention de le …

Sites pornos: Youporn et Pornhub vont contester l’obligation de vérification d’âge Read More »

Sites pornos: Youporn et Pornhub vont contester l’obligation de vérification d’âge

La maison mère des sites pornographiques Youporn, Pornhub et Redtub, Aylo, entend contester l’obligation de vérification d’âge sur ses sites, imposée par un arrêté français jeudi, a indiqué l’entreprise à l’AFP vendredi.”Aylo vient de prendre connaissance des termes de l’arrêté interministériel et envisage maintenant ses différentes options à cet égard. Nous avons l’intention de le contester”, a déclaré Aylo dans une déclaration écrite transmise à l’AFP. L’arrêté en question, publié jeudi au Journal officiel, a étendu l’obligation de vérification de la majorité de leurs utilisateurs sur les sites pornographiques à tous les sites établis hors de France dans l’Union européenne. Cela “va enfin permettre de bloquer l’accès aux mineurs aux sites pornographiques les plus fréquentés en France”, s’est félicité le ministère de la Culture, évoquant une “avancée majeure dans la protection de nos enfants et adolescents en ligne”. Basé à Chypre, le groupe Aylo fait partie des entreprises explicitement mentionnées dans le texte. Tout comme Jacquie et Michel, installé en Hongrie et en Espagne, il a désormais trois mois pour mettre en Å“uvre un système de vérification de l’âge “respectueux de la vie privée” et “efficace”, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au blocage, a précisé le ministère de la Culture dans un communiqué jeudi.Cette obligation était jusqu’alors réservée aux sites hébergés en France ou dans des pays non membres de l’UE.”Aylo défend depuis des années publiquement la vérification de l’âge des utilisateurs”, a affirmé jeudi le groupe, interrogé par l’AFP.”Malheureusement, la manière dont nombre de législations dans le monde ont mis en Å“uvre cette vérification est inefficace, hasardeuse et dangereuse”, a-t-il relevé, en évoquant “les centaines de milliers de données personnelles sensibles collectées” à cette fin, ce qui “met en danger la sécurité des utilisateurs”.”La meilleure solution (…) consiste à vérifier l’âge à la source: sur l’appareil”, a ajouté le groupe, renvoyant au “contrôle parental”.Selon une étude du gendarme français du numérique l’Arcom, menée sur le premier semestre 2024, près de 40% des jeunes de 12 à 17 ans accèdent chaque mois à des sites pornographiques.

L’Assemblée adopte un nouveau texte pour tenter d’enrayer le démarchage téléphonique intempestif

A la recherche de solutions contre le démarchage téléphonique intempestif, les députés ont adopté à l’unanimité jeudi un texte pour instaurer un consentement préalable du consommateur.Déjà adopté au Sénat, le texte était défendu à l’Assemblée nationale par le MoDem dans le cadre de sa niche parlementaire, la journée annuelle réservée aux textes de son groupe.”Ce …

L’Assemblée adopte un nouveau texte pour tenter d’enrayer le démarchage téléphonique intempestif Read More »

L’Assemblée adopte un nouveau texte pour tenter d’enrayer le démarchage téléphonique intempestif

A la recherche de solutions contre le démarchage téléphonique intempestif, les députés ont adopté à l’unanimité jeudi un texte pour instaurer un consentement préalable du consommateur.Déjà adopté au Sénat, le texte était défendu à l’Assemblée nationale par le MoDem dans le cadre de sa niche parlementaire, la journée annuelle réservée aux textes de son groupe.”Ce démarchage téléphonique use nos concitoyens (…) Plus de 90% des Français sont exaspérés par cette pratique à l’heure où nous recevons en moyenne six appels non désirés par semaine”, a déclaré Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, en soutien au texte.”C’est une sorte de mini-agression”, a soutenu Pascal Lecamp (MoDem), rapporteur de la proposition de loi. Celle-ci entend interdire, à partir du 1er janvier 2026, “de démarcher téléphoniquement, directement ou par l’intermédiaire d’un tiers” un “consommateur qui n’a pas exprimé préalablement son consentement”.Une mesure consensuelle, qui a conduit à l’adoption de la proposition de loi à l’unanimité des 176 votants. Elle devra désormais poursuivre sa navette parlementaire, pour aboutir à une version commune entre Assemblée et Sénat.Le texte renforce aussi les sanctions encourues en cas de condamnation pour abus de faiblesse, alourdissant la durée d’emprisonnement à cinq ans, et faisant monter l’amende à 500.000 euros pour une personne physique et jusqu’à “20% du chiffre d’affaires moyen annuel” pour une entreprise.Il propose également d’empêcher l’inscription automatique sur des annuaires publics de numéros de téléphones fixes, et à autoriser le partage d’informations entre la direction de la répression des fraudes (DGCCRF), la Cnil, et l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).Les débats ont en revanche été très vifs autour d’une exemption au principe de consentement préalable prévue par le texte dans le cas de démarchage téléphonique pour la fourniture de “denrées alimentaires”, dans “le cadre d’une vente ou livraison à domicile”.- Soutien aux pompiers, sus aux frelons -L’exemption est présentée comme un moyen de soutenir le modèle de fonctionnement de certains acteurs du secteur, mais a divisé les parlementaires, y compris au sein de la gauche, entre les socialistes favorables et leurs alliés écologistes et insoumis. Mélanie Thomin (PS) a défendu “l’importance de ces secteurs” pour “les populations les plus âgées et les plus vulnérables en zones rurales”, estimant qu’il leur serait “impossible” de “transformer ou d’adapter le modèle économique de leur entreprise” rapidement.”Ce n’est pas une solution”, a insisté l’écologiste Delphine Batho estimant que la rédaction de l’article risquerait d’entraîner une exemption pour l’ensemble du secteur agroalimentaire voire des acteurs comme Amazon.Le groupe MoDem a enchaîné sa journée avec l’adoption unanime d’un texte instaurant un statut propre pour les médecins et autres personnels de santé engagés dans le corps des sapeurs-pompiers.Intervenant autant auprès des victimes prises en charge qu’auprès des sapeurs-pompiers eux-mêmes, ces personnels de santé ne bénéficient pas jusqu’ici d’une reconnaissance spécifique dans la loi.Les législateurs espèrent ainsi mieux valoriser ces professions en manque d’attractivité.En fin de journée un vote unanime des députés est venu valider définitivement l’instauration d’un plan national de lutte contre la prolifération du frelon asiatique, qui sera ensuite décliné à l’échelon départemental.L’objectif affiché est de lutter plus efficacement contre l’insecte dévastateur pour les ruches, mais les députés d’opposition ont déploré un manque d’ambition. La gauche s’inquiète en particulier de l’absence de garde-fous suffisants dans le texte contre l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement, et le RN appelle à clarifier le fait que la charge de la destruction des nids doit incomber à l’Etat.Toujours à l’unanimité, les députés ont  voté un texte visant à mieux protéger les vignes contre la flavescence dorée, une maladie à l’origine de pertes de récoltes importantes. Et ce, en adaptant l’arsenal juridique pour contraindre plus efficacement les propriétaires de friches infestées à les arracher.En fin de soirée, l’Assemblée a voté pour la création d’une base de données recensant les biens abandonnés à l’occasion du vote d’un texte visant à “simplifier la sortie de l’indivision successorale”. D’autres mesures visant à régler les situations autour de ces biens souvent bloqués durant des années en raison de conflits entre héritiers ont ainsi été adoptées.L’examen de ce texte s’est déroulé au pas de course, car les débats se terminaient à minuit pile. 

Pégases 2025: “Prince of Persia”, le “rêve d’enfant” de Jordan Mechner devenu saga culte

Saga créée il y a plus de 35 ans, “Prince of Persia” a vu l’opus “The Lost Crown” remporter jeudi le titre de jeu de l’année lors de la cérémonie des Pégases français, une belle couronne pour ce rêve débuté dans les années 80 par son créateur américain Jordan Mechner.”J’avais deux rêves d’enfant: faire des jeux vidéo et des films. Grâce à +Prince of Persia+, j’ai pu réaliser les deux”, confiait Jordan Mechner, 60 ans, à l’AFP en janvier 2024, juste avant la sortie de “Prince of Persia: The Lost Crown”.Avec cet opus, l’éditeur français Ubisoft faisait revivre son célèbre personnage, après treize ans d’attente pour les fans de cette série d’action/aventure inspirée des “Mille et Une Nuits”, dont le dernier épisode remontait à 2010 et dont les différents volets ont dépassé les 20 millions d’exemplaires écoulés dans le monde.”Prince of Persia: The Lost Crown” a connu un joli succès critique et s’est écoulé à plus de 1,4 million d’exemplaires.Depuis ses débuts à la fin des années 1980 dans un “home studio” californien jusqu’à cet opus concocté dans les studios d’Ubisoft à Montpellier (sud de la France), tout a changé pour Jordan Mechner… ou presque.”C’était l’une des premières +motion captures+ (technique de capture de mouvements pour les rendre plus réalistes à l’écran, NDLR) utilisées pour un jeu vidéo”, se remémore le créateur américain qui vit en France – à Montpellier justement – depuis 2015.A l’aide d’une caméra VHS, il filme son petit frère “pour faire tous les mouvements” dont le héros a besoin dans le jeu, puis les intègre image par image sur l’écran de l’ordinateur grâce à la technique de la rotoscopie, empruntée aux dessins animées du début du XXe siècle.A cette entreprise familiale, dont le développement dure quatre ans, se joint aussi son père, pianiste amateur, compositeur de la musique du jeu. “C’était vraiment un travail artisanal”, sourit Jordan Mechner.A sa sortie en 1989, le jeu marque l’industrie et impressionne les joueurs par la qualité de son animation et la fluidité de ses personnages, à une époque où les moyens techniques étaient limités. Et consacre son créateur, qui s’était fait remarquer en 1984 avec “Karateka”, son premier titre réalisé de A à Z lorsqu’il était étudiant.Autodidacte, il a appris les rudiments de la programmation dans les magazines et sur son ordinateur Apple II, reçu durant son adolescence.- “Princess of Persia” -“Prince of Persia” devient une saga culte qui va connaître plusieurs suites, traverser les générations et s’adapter aux diverses évolutions technologiques, passant notamment de la 2D à la 3D, avant d’être acquis par Ubisoft aux début des années 2000 puis d’être adapté au cinéma en 2010.Plus de 35 ans après ses premiers pas, Jordan Mechner avoue n’avoir “jamais imaginé” que cet univers “perdurerait aussi longtemps”.Créateur “indépendant”, il se consacre désormais à son travail de dessinateur et scénariste de bande dessinée. A l’image de “Replay: Mémoires d’une famille” (éditions Delcourt), récit paru en 2023 où il retrace les parcours de son père et de son grand-père, réfugiés juifs autrichiens aux Etats-Unis ayant fui le régime nazi avant la Seconde Guerre mondiale.On y apprend notamment que son grand-oncle Joji a pu s’installer en France peu après l’annexion de l’Autriche… grâce à deux aquarelles d’Adolf Hitler acquises quelques années plus tôt, retrouvées en rangeant sa cave. “Après sa retraite, mon grand-père a passé trois ans à écrire une grande mémoire familiale. Il fallait qu’un jour je transmette ces histoires incroyables avec lesquelles j’ai grandi”, souligne Jordan Mechner.L’auteur y mêle sa propre vie, comme l’annonce à ses deux enfants de son expatriation professionnelle en France pour un énième projet autour de “Prince of Persia”.Ce qui donne un échange savoureux avec son fils: “Tu devrais faire autre chose que tout le temps créer des +Prince of Persia+”. Relance de sa fille: “Ou au moins faire un +Princess of Persia+”.En attendant la princesse, Ubisoft planche sur un remake de “Prince of Persia: les Sables du Temps”, l’un des plus gros succès de la saga sorti en 2003.

Pégases 2025: “Prince of Persia”, le “rêve d’enfant” de Jordan Mechner devenu saga culte

Saga créée il y a plus de 35 ans, “Prince of Persia” a vu l’opus “The Lost Crown” remporter jeudi le titre de jeu de l’année lors de la cérémonie des Pégases français, une belle couronne pour ce rêve débuté dans les années 80 par son créateur américain Jordan Mechner.”J’avais deux rêves d’enfant: faire des …

Pégases 2025: “Prince of Persia”, le “rêve d’enfant” de Jordan Mechner devenu saga culte Read More »

Sites porno: les géants PornHub ou YouPorn désormais soumis à l’obligation de vérifier l’âge

Les sites pornographiques établis dans d’autres pays de l’Union européenne (UE) que la France, comme les géants PornHub ou YouPorn, ont désormais l’obligation de vérifier la majorité de leurs utilisateurs sous peine de sanctions.Selon un arrêté ministériel publié jeudi, ils sont inclus dans une disposition légale mise en place en janvier, qui ne s’appliquait jusqu’à …

Sites porno: les géants PornHub ou YouPorn désormais soumis à l’obligation de vérifier l’âge Read More »

Sites porno: les géants PornHub ou YouPorn désormais soumis à l’obligation de vérifier l’âge

Les sites pornographiques établis dans d’autres pays de l’Union européenne (UE) que la France, comme les géants PornHub ou YouPorn, ont désormais l’obligation de vérifier la majorité de leurs utilisateurs sous peine de sanctions.Selon un arrêté ministériel publié jeudi, ils sont inclus dans une disposition légale mise en place en janvier, qui ne s’appliquait jusqu’à présent qu’aux éditeurs de sites établis en France et en dehors de l’UE.Ce délai s’expliquait par le temps nécessaire à la mise en place de la procédure permettant à l’Arcom, le gendarme français du numérique, de notifier les pays concernés en cas de non-respect de la loi française.Hébergé à Chypre, le groupe Aylo (maison mère de YouPorn et PornHub), tout comme Jacquie et Michel, installé en Hongrie et en Espagne, ont trois mois pour mettre en oeuvre un système de vérification de l’âge “respectueux de la vie privée” et “efficace”, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à leur blocage, a précisé le ministère de la Culture.Selon l’Arcom, dix-sept premiers sites européens font partie des plateformes qu’elle va contrôler.Cet arrêté “va enfin permettre de bloquer l’accès aux mineurs aux sites pornographiques les plus fréquentés en France”, se félicite le ministère, évoquant une “avancée majeure dans la protection de nos enfants et adolescents en ligne”. D’ici à trois mois, ces sites devront eux aussi exiger l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité par exemple, en proposant au moins une méthode respectant le principe de double anonymat qui permet de prouver sa majorité sans divulguer son identité.Sans cela, ils s’exposent à une sanction de l’Arcom qui peut, depuis l’adoption en mai 2024 de la loi dite Sren visant à sécuriser internet, ordonner un blocage par les opérateurs télécoms et le déréférencement des sites incriminés.Dans un communiqué publié jeudi, le gendarme du numérique indique que, depuis janvier, il a procédé à des vérifications “sur six services parmi les plus fréquentés”.”Aucun de ces services n’avait mis en Å“uvre un système de vérification de l’âge, bien qu’ils y soient tenus”, note l’Arcom, qui va les en notifier par courrier, “première étape à un éventuel blocage”.- “Long dossier” -Ce système de vérification de l’âge est réclamé de longue date par les associations de protection de l’enfance. “On est forcément satisfait de toutes les avancées dans ce très long, trop long dossier”, a réagi auprès de l’AFP Justine Atlan, de e-Enfance.La directrice générale de l’association se félicite que “ces géants” de la pornographie n’échappent plus à la loi française “pour des raisons techniques”, alors que plusieurs collectifs ont multiplié ces dernières années les procédures devant la justice pour tenter de faire bloquer certains sites X.Selon une étude de l’Arcom menée sur le premier semestre 2024, près de 40% des enfants accèdent à des sites pornographiques chaque mois.En décembre, le groupe Aylo avait affirmé à l’AFP être “conscient de la nouvelle règle et s’engage(r) à toujours respecter la loi”, tout en jugeant ces mesures “inefficaces” et “dangereuses” pour la sécurité et la vie privée des utilisateurs.”Aylo défend depuis des années publiquement la vérification de l’âge des utilisateurs”, a affirmé jeudi le groupe, interrogé par l’AFP.”Malheureusement, la manière dont nombre de législations dans le monde ont mis en oeuvre cette vérification est inefficace, hasardeuse et dangereuse”, relève-t-il, en évoquant “les centaines de milliers de données personnelles sensibles collectées” à cette fin, ce qui “met en danger la sécurité des utilisateurs”.”La meilleure solution (…) consiste à vérifier l’âge à la source : sur l’appareil”, ajoute le groupe, renvoyant au “contrôle parental”.Contacté par l’AFP, le site français Tukif, qui applique déjà le système de vérification d’âge, s’est dit “pas entièrement convaincu par la procédure”.Il craint “un effet contre-productif” qui verrait le trafic “se reporter vers des plateformes moins modérées” et, “in fine, aggraver la situation pour les mineurs qui chercheraient à consulter des sites pornographiques”.Malgré l’arsenal déployé par l’Arcom, des moyens de contournement existent, via l’installation d’un VPN (un réseau privé virtuel) ou des sites miroirs, qui répliquent à l’identique une page sous un nom de domaine différent.D’autres pays, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, imposent aussi des restrictions d’accès aux sites X liées à l’âge.