AFP Tech

Du “son spatial” au téléphone caméléon, le salon du mobile à fond sur l’innovation

Rendez-vous phare du secteur de la “tech”, le Salon du mobile de Barcelone (MWC) permet aux industriels de dévoiler leurs tous derniers gadgets et innovations. Robot humanoïde hyperréaliste, téléphone changeant de couleur, “son spatial 3D”… Voici les nouveautés marquantes de l’édition 2025:Smartphone caméléonUn téléphone qui change de couleur en fonction de la température: voilà la …

Du “son spatial” au téléphone caméléon, le salon du mobile à fond sur l’innovation Read More »

Menaces contre Novaïa Gazeta : la Russie condamnée par la CEDH

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mardi la Russie pour violation de la liberté d’expression et de la vie privée en raison de menaces subies par des journalistes du média indépendant Novaïa Gazeta.Parmi les requérants figurent l’un des fondateurs de Novaïa Gazeta, Sergueï Kojeourov, ainsi que les journalistes Elena Milachina et Dmitri Mouratov, colauréat du prix Nobel de la paix 2021 avec la journaliste philippine Maria Ressa pour leur lutte en faveur de la liberté d’expression.Expliquant avoir reçu des menaces verbales après la publication en 2017 d’articles sur une campagne de violences menée par les autorités tchétchènes contre des personnes homosexuelles, ils reprochaient à Moscou de ne pas avoir pris de mesures pour les protéger. L’un des rares bastions de la presse libre en Russie, Novaïa Gazeta y a été interdit en 2022 dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine. L’engagement de ce journal, notamment dans la couverture des violations des droits de l’homme en Tchétchénie, a coûté la vie à plusieurs de ses collaborateurs, morts assassinés, Anna Politkovskaïa étant la plus célèbre. Dans un arrêt rendu mardi, la CEDH, qui a son siège à Strasbourg et est chargée de veiller au respect de la convention européenne des droits de l’homme dans les 46 pays signataires, a estimé qu’il y avait eu violation de l’article 10 (liberté d’expression) de la convention concernant la société requérante et les requérants individuels.   La cour a ajouté qu’il y avait eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) en ce qui concerne les requérants individuels, considérant que les autorités nationales avaient “toléré” les déclarations répétées des fonctionnaires tchétchènes exposant les requérants à des actes de violence ou d’intimidation potentiellement graves.La Russie doit verser 7.500 euros à la société requérante et 9.800 euros aux requérants individuels au titre du préjudice moral et 5.585 euros pour les frais de justice.La Russie a été exclue du Conseil de l’Europe en mars 2022, après son attaque de grande ampleur de l’Ukraine, et n’est plus membre de la Convention depuis septembre 2022 mais reste comptable des violations commises jusqu’à cette date.

Menaces contre Novaïa Gazeta : la Russie condamnée par la CEDH

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mardi la Russie pour violation de la liberté d’expression et de la vie privée en raison de menaces subies par des journalistes du média indépendant Novaïa Gazeta.Parmi les requérants figurent l’un des fondateurs de Novaïa Gazeta, Sergueï Kojeourov, ainsi que les journalistes Elena Milachina et …

Menaces contre Novaïa Gazeta : la Russie condamnée par la CEDH Read More »

De Nokia à BlackBerry, les reconversions variées des ex-gloires du portable

Ils ont connu la lumière… avant d’être supplantés par la concurrence. Loin des radars médiatiques, les pionniers de la téléphonie mobile continuent pourtant de creuser leur sillon, en misant sur les réseaux, les services aux entreprises ou les produits de niche.BlackBerry, Motorola, HTC, Ericsson: au salon mondial du mobile (MWC), qui se tient depuis lundi à Barcelone, plusieurs grand noms de l’histoire du smartphone disposent toujours d’un stand – certains confidentiels et d’autres énormes, à l’image de Nokia et de ses murs d’écrans lumineux.Une source d’étonnement pour les visiteurs peu au fait de l’évolution du secteur, tant ces marques jadis incontournables semblent, pour certaines d’entre elles au moins, désormais hors circuit. Dans les allées, “il y a un côté +back to the future+” (retour vers le futur), concède Thomas Husson, vice-président du cabinet Forrester.Virages technologiques ratés, impact des sanctions imposées au fabricant chinois Huawei, effets de mode… Depuis la popularisation du téléphone mobile à la fin des années 1990, le secteur a connu plusieurs bouleversements qui ont rebattu les cartes du marché.”De grosses marques sont apparues puis ont disparu” tandis que “des poids lourds comme Nokia, BlackBerry, Ericsson ont vu leur part de marché s’effondrer”, observe Ben Wood, directeur de la recherche chez CCS. Un phénomène qui s’est accéléré ces dernières années avec la consolidation du marché.Selon le cabinet spécialisé Counterpoint, 720 marques étaient actives sur le marché du smartphone en 2017, année de l’apogée du secteur avec 1,5 milliard d’appareils vendus. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 250, dont une trentaine seulement d’envergure internationale.L’industrie du smartphone, dominée par Apple (23% des ventes), Samsung (16%) et Xiaomi (13%), est “très concurrentielle” et soumise à une “valse de l’innovation” permanente, rappelle Thomas Husson. Dans ce contexte, les marques peuvent “rapidement passer de la lumière à l’ombre”.- “Effet vintage” – Pour les entreprises, être éjectées du podium n’est pas synonyme de fin de route pour autant. Ces dernières années, plusieurs d’entre elles ont ainsi continué à prospérer, en mettant l’accent sur d'”autres capacités” que la production de terminaux, souligne Ben Wood.Le géant suédois Ericsson, fabricant du fameux téléphone à clapet T28s, s’est ainsi recentré depuis 2011 sur les infrastructures et les logiciels pour opérateurs. Un virage payant, le groupe fondé en 1876 étant aujourd’hui le numéro deux mondial des équipements télécoms, derrière Huawei.Même choix pour son concurrent finlandais Nokia qui, après avoir connu une ascension fulgurante dans les années 2000 avec son mythique “3310”, bestseller apprécié pour sa robustesse et l’endurance de sa batterie, s’est recyclé dans les réseaux mobiles et le stockage de données.Grâce à cette stratégie, l’ex-numéro un mondial du portable – qui a signé en 2016 un accord de licence autorisant la société HMD à produire des téléphones sous sa marque – a retrouvé le chemin de la croissance et dispose aujourd’hui de nombreuses “opportunités”, a assuré son président Pekka Lundmark dimanche.Le canadien BlackBerry, qui a marqué l’histoire avec ses célèbres terminaux à clavier physique et mollette de navigation avant d’être ringardisé par l’arrivée des smartphones à écran tactile, s’est quant à lui reconverti dans les services aux entreprises et aux gouvernements.Le groupe basé dans l’Ontario, désormais très discret au MWC, mise notamment sur l’internet des objets (IoT) et les systèmes embarqués pour l’automobile afin de renouer avec sa glorieuse histoire et redonner de l’élan à son cours boursier, qui a fondu ces quinze dernières années. Face à la concurrence, d’autres encore ont recentré leur production sur les télévisions et l’électroménager, à l’instar du sud-coréen LG. Ou bien sur les produits de réalité virtuelle, comme le taïwanais HTC, venu à Barcelone avec son casque de quatrième génération Vive Focus Vision.Certaines marques, plus rarement, “continuent même de vendre des téléphones sur des secteurs de niche”, complète Thomas Husson, qui cite l’exemple de Motorola mobility, aujourd’hui propriété du chinois Lenovo, qui propose des téléphones incassables ou enroulables comme des bracelets.De quoi remettre ces marques au goût du jour? “Il peut y avoir un petit effet de mode, un effet vintage. Mais on parle de volumes très faibles”, juge ce spécialiste, qui dit ne pas croire à un “revival” des anciens géants de la téléphonie sur le marché du smartphone. 

De Nokia à BlackBerry, les reconversions variées des ex-gloires du portable

Ils ont connu la lumière… avant d’être supplantés par la concurrence. Loin des radars médiatiques, les pionniers de la téléphonie mobile continuent pourtant de creuser leur sillon, en misant sur les réseaux, les services aux entreprises ou les produits de niche.BlackBerry, Motorola, HTC, Ericsson: au salon mondial du mobile (MWC), qui se tient depuis lundi …

De Nokia à BlackBerry, les reconversions variées des ex-gloires du portable Read More »

Hanouna reprend du service sur sa webtélé

“On est là, rien n’a changé”: privé de la chaîne C8, l’animateur Cyril Hanouna a repris son émission “Touche pas à mon poste” (TPMP) lundi soir sur sa webtélé, avant d’intégrer le groupe M6 en septembre.Le plateau coloré de TPMP a accueilli l’animateur star et ses chroniqueurs en direct sur Zoubida TV, transmise sur Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.”Les chéris, sachez qu’on est déjà plus de 100.000 sur YouTube”, s’est réjoui M. Hanouna à son arrivée vers 18H40, prenant le relais de Pascale de La Tour du Pin qui avait lancé l’émission, devant son public, 20 minutes plus tôt.Ce maintien “à l’antenne, c’est une idée de génie de Vincent Bolloré, notre actionnaire”, avait-il déclaré dans la matinée au sujet du milliardaire conservateur qui contrôle le groupe Canal+, dont faisait partie C8.La chaîne a arrêté d’émettre vendredi après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.C8 a été la sixième chaîne de France au mois de février, durant lequel elle a touché 44 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie.Validé par le Conseil d’État, l’arrêt de sa diffusion sur la télévision numérique terrestre (TNT) a largement été motivé par les “manquements réitérés” de C8, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de “Baba”, surnom de M. Hanouna.L’arrêt de la chaîne a été dénoncé par nombre de responsables de droite et d’extrême droite au nom de la “liberté d’expression”.Lundi soir, Cyril Hanouna, s’amusant de la fin des contraintes liées à la TNT, a cité de nombreuses marques et conclu son émission, entrecoupée de publicités, en criant “vive la liberté”.Au terme du dernier numéro de TPMP sur C8 jeudi, il avait annoncé qu’il quitterait le groupe Canal+ pour rejoindre en septembre son rival M6, sur la télé W9 et Fun Radio.Entretemps, “Baba” continue sur Internet, durant “quelques mois, peut-être jusqu’à fin avril”, selon lui.- Inquiétudes chez M6 -Face aux craintes suscitées en interne par son arrivée, M6 a affirmé à plusieurs reprises que l’animateur venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”. La future émission ne s’appellera pas TPMP.Après avoir rencontré le président de M6, David Larramendy, lundi matin, les journalistes du groupe se sont réunis en début d’après-midi pour redire leur vigilance.M. Hanouna donne quelques gages. “C’est sûr qu’on ne va pas faire de politique sur Fun Radio et sur W9, je ne vais pas inviter Éric Ciotti ou Laurent Wauquiez”, a-t-il dit lundi dans l’émission de Pascal Praud sur CNews, autre chaîne de Canal+. Il a toutefois précisé qu’il aborderait des “sujets de société”.Lui-même s’est beaucoup aventuré sur le terrain politique depuis la crise des Gilets jaunes en 2018. Et n’exclut pas totalement une candidature à la présidentielle.Son nom a été testé dans une enquête Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro, publiée lundi, d’après laquelle 11% des sondés souhaitent le voir candidat en 2027. “C’est un chiffre énorme”, a commenté lundi dans TPMP le chroniqueur Gilles Verdez, aux côtés notamment de Jordan De Luxe, privé de son émission people sur C8.Tout en fustigeant le régulateur, Cyril Hanouna a assuré sur CNews que l’arrêt de la chaîne n’était “pas une décision de l’Arcom”.”Ça veut dire que c’est Emmanuel Macron?”, l’a relancé Pascal Praud. “Bien sûr! Vous croyez que c’est qui alors, c’est ma mère ?”, a-t-il répondu.Le 22 février, le président de la République avait souligné que l’arrêt de C8 et de NRJ12, qui a également perdu sa fréquence, n’était “pas une décision politique du tout”.M. Hanouna avait évoqué une prochaine procédure devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Les décisions de l’Arcom et du Conseil d’État sont “contraires à des principes fondamentaux de notre droit et, évidemment, à la liberté d’expression”, a martelé son avocat, Stéphane Hasbanian, sur France Inter lundi. Sur la TNT, C8 et NRJ12 vont être remplacées par T18, qui sera lancée en juin par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et par OFTV, en septembre, par le groupe Ouest-France.

Le Salon du mobile de Barcelone entre course à l’IA et tensions géopolitiques

La course à l’innovation va-t-elle effacer les tensions géopolitiques dans le secteur de la tech? Séduite par les promesses de l’intelligence artificielle (IA), l’industrie des télécoms a affiché son optimisme lundi au Salon du mobile (MWC) de Barcelone, malgré quelques signes de crispation.La grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui devrait accueillir quelque 100.000 professionnels jusqu’à jeudi, a une nouvelle fois déroulé le tapis rouge à l’IA, ce qui n’a pas empêché quelques frictions géopolitiques de s’inviter dans les débats.”J’ai une certaine inquiétude à l’égard de l’approche que l’Europe adopte”, a ainsi déclaré Brendan Carr, patron de la puissante agence fédérale américaine des communications (FCC), en attaquant le règlement européen sur les services numériques (DSA) lors d’une table rondeEntrée en vigueur l’an dernier, cette réglementation vise à faire respecter au sein de l’UE les limites à la liberté d’expression, généralement définies par le droit national, comme l’interdiction des insultes racistes. Elle fait l’objet de vives critiques de la part de l’administration américaine et des géants de la tech. “Il y a un risque que ce régime réglementaire impose des règles excessives en matière de liberté d’expression”, a martelé M. Carr. Ces propos, qui font écho à ceux tenus par le vice-président américain JD Vance mi-février lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich, surviennent dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes liées notamment aux droits de douane américains sur les produits chinois.Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Ces mesures tarifaires, que le président américain menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’UE, pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones.”Nous vivons dans un contexte géopolitique assez difficile”, a reconnu la directrice générale adjointe des réseaux de communication au sein de la Commission européenne, Renate Nikolay. “Dans ce contexte, il est crucial d’assurer notre souveraineté technologique et notre autonomie stratégique”, a-t-elle insisté.- “L”IA va tout transformer” -Dans les allées du salon, où une foule dense s’est pressée toute la journée pour découvrir les gadgets et les innovations présentés au public, la question des droits de douane est cependant passée au second plan.”Nos clients s’interrogent sur l’impact des évolutions des politiques internationales, y compris américaines”, mais “il n’y a pas de mouvement de panique (…) à ce stade”, a estimé auprès de l’AFP Clotilde Bégon-Lours, du cabinet de conseil BCG. “Malgré les tensions géopolitiques en cours, l’état d’esprit reste positif”, a abondé Cédric Foray, responsable du secteur des télécoms au sein de EY. Un optimisme lié, selon lui, à l’essor de l’IA et à ses applications “concrètes” pour la filière télécoms.Le géant coréen Samsung a ainsi vanté lundi les capacités de l’outil intégré à son dernier modèle de smartphone sorti en début d’année, qui permet de réaliser des tâches simples dictées par l’utilisateur en “langage naturel”. Le fabriquant chinois Honor a quant à lui présenté un outil de détection des “deepfakes”, des images générées avec l’IA, destiné à protéger les utilisateurs contre les mauvais usages de cette technologie.”Si vous vous baladez sur les stands des opérateurs télécoms et des vendeurs de tech, on est vraiment dans la démonstration d’application concrète de l’IA”, a souligné Clotilde Bégon-Lours.Depuis l’arrivée de ChatGPT en 2022 et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants, qui ont développé des outils directement intégrés aux smartphones.”L’IA va tout transformer, partout”, a assuré l’ex-ingénieur de Google et futurologue Ray Kurzweil, qui s’est exprimé en visioconférence sur la scène principale.Dans ce contexte d’euphorie, susceptible de rebattre les cartes du marché, les principaux opérateurs européens ont de nouveau appelé Bruxelles à lever les freins réglementaires qui empêchent, selon eux, l’émergence de poids lourds au sein de l’UE.”Il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a lancé le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra.

Le Salon du mobile de Barcelone entre course à l’IA et tensions géopolitiques

La course à l’innovation va-t-elle effacer les tensions géopolitiques dans le secteur de la tech? Séduite par les promesses de l’intelligence artificielle (IA), l’industrie des télécoms a affiché son optimisme lundi au Salon du mobile (MWC) de Barcelone, malgré quelques signes de crispation.La grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui devrait …

Le Salon du mobile de Barcelone entre course à l’IA et tensions géopolitiques Read More »

A Barcelone, un Salon du mobile tout à l’IA

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) s’est ouvert lundi à Barcelone dans une atmosphère optimiste, malgré l’incertitude que fait planer la menace de guerre commerciale.La foule s’est pressée dès le début de matinée pour participer à cette grand-messe annuelle de l’industrie des smartphones et des services connectés, qui accueillera pendant quatre jours quelques 100.000 professionnels. Les prises de parole de plusieurs dirigeants, durant la traditionnelle conférence d’ouverture, se sont concentrées sur les opportunités offertes par l’IA, et la volonté répétée de voir naître des conglomérats européens. “Nous pensons qu’il est temps que les grandes entreprises de télécommunications européennes soient autorisées à se consolider et à se développer”, a déclaré le PDG du géant des télécoms espagnols Telefonica, Marc Murtra. Une demande relayée par le dirigeant du groupe indien Bharti Airtel, Sunil Bharti Mitall, qui a également plaidé pour abaisser la régulation. “Aux gouvernements, aux régulateurs, s’il vous plait, baissez les taxes sur ce secteur. S’il vous plait, allouez davantage de fréquences à des prix abordables”, a-t-il clamé. Un message répété par une industrie qui plaide régulièrement pour un meilleur partage des bénéfices, notamment avec les grandes entreprises de la tech. Dans les prises de parole comme dans les allées du Salon, l’intelligence artificielle, déjà en tête d’affiche de l’édition précédente, est omniprésente. “Nous ne sommes qu’au début” de cette révolution technologique, a martelé depuis la scène principale du MWC la dirigeante de l’entreprise australienne Telstra, Vicky Brady.- De l’IA “très concrète”  -Malgré la menace de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, qui devraient entrer en vigueur mardi et relever de 10% les taxes à l’importation qui ont déjà été augmentées de 10% depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, les marques chinoises semblent davantage concentrées à vanter leurs innovations.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, elles ont axé leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.