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Course à l’IA et tensions commerciales au menu du salon du mobile de Barcelone

Frénésie autour de l’intelligence artificielle (IA) d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) ouvre lundi à Barcelone pour une édition marquée par les vives tensions commerciales générées par la politique de Donald Trump.La grand-messe de l’industrie des smartphones et des services connectés, où vont se presser quelque 100.000 professionnels, débute à la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, présents comme chaque année dans les allées du Salon. Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction de Donald Trump, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine. “Personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a commenté le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Évidemment, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne”, a-t-il complété, ajoutant que son groupe travaillait à partir de “différents scénarios” pour s’adapter aux changements de politique commerciale américaine.Selon Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette édition. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, insiste-t-il auprès de l’AFP. – “L’IA sera omniprésente”  -Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont concentré dimanche leurs présentations, organisées en amont du salon, sur les nouveautés de l’année et les annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américain, Google cloud et Qualcomm.La marque, qui travaille au développement d’un smartphone “intelligent”, a présenté devant la presse un nouvel outil d’IA destiné à être intégré à ses produits.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant les quatre jours du MWC. “L’IA sera omniprésente” mais les observateurs “ressentent une fatigue croissante” sur ce sujet, juge toutefois Ben Wood, qui pointe la difficulté à repérer des innovations “révolutionnaires” en la matière.Si l’IA est devenue “la pierre angulaire de la plupart des annonces de produits”, “il est souvent difficile d’appréhender les avantages tangibles” pour les consommateurs, insiste-t-il. Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications qui cherchent à présenter des usages concrets de l’IA, avec notamment des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, pour doper leurs ventes. Signe que cette politique porte ses fruits: le secteur des smartphones, dont les ventes avaient reculé pendant deux années consécutives, a renoué l’an dernier avec la croissance.Selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023. Et les fabricants restent optimistes pour 2025.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

A Strasbourg, l’IA co-crée sac à main et robe de soirée

Et si les chaussures que vous portiez avaient été conçues grâce à une intelligence artificielle (IA) générative? A Strasbourg, la start-up française Imki élabore des modèles d’IA pour des marques de prêt-à-porter afin d’accélérer le processus de création.Séduits par cette promesse, Jonak, Kiabi, Ba&sh, Jules ou encore The Kooples ont sauté le pas et mis au point des collections capsules avec la jeune pousse. “Denim”, “noir”, “minimaliste”, “chic”… Aurélie Pello tape des mots clés précis dans le logiciel dopé à l’intelligence artificielle et, en quelques secondes, surgit sur son écran une image extrêmement réaliste du vêtement: un jean oversize avec des plis.”Je peux faire quatre images par minute”, explique à l’AFP la directrice artistique et ingénieure en IA chez Imki à Schiltigheim, en banlieue de Strasbourg, dans l’ancienne école où s’est installée l’entreprise. Aurélie Pello doit toutefois spécifier certaines limites à la machine pour qu’elle ne s’égare pas. “Le mot +saumon+, sans contexte, l’IA ne saura pas si c’est un poisson ou si c’est une couleur”, détaille-t-elle. “Au début, on avait des robes avec des écailles roses”. Un souci rapidement corrigé en indiquant dans une case au logiciel de ne pas générer d’animal.”Oui, l’intelligence artificielle peut faire des erreurs”, reconnaît la styliste. “Mais, sur un simple dessin, vous n’aurez jamais cette capacité de projection de la matière ou du tomber des volumes”.- Moins de surstock -Ces rendus hyperréalistes permettent de limiter le nombre d’allers-retours entre l’atelier de confection et la cellule design, accélérant la prise de décision et la réalisation de prototypes.Un processus qui peut habituellement durer de six à huit mois.A l’occasion du salon VivaTech l’année dernière, Imki a par exemple présenté une collection denim avec trois silhouettes, composée de six pièces, réalisée grâce à l’IA en moins de 21 jours. Et ce, alors que “c’est le textile le plus compliqué”, soutient Eric Gehl, directeur des opérations de la start-up. “Comme vous allez plus vite mettre le produit en boutique, vous êtes plus proche de la tendance et de la demande client, et donc potentiellement de l’acte d’achat”, limitant le surstockage et les pertes associées, souligne de son côté Frédéric Rose, fondateur d’Imki.Sacs à main à strass et fausse fourrure noire, robe pailletée ou blousons, les pièces de la collection The Kooples ont été commercialisées l’automne dernier tout comme celles réalisées pour la marque de prêt-à-porter masculin Jules. Ces dernières comportent même une étiquette indiquant qu’elles ont été conçues avec de l’IA. – Réticences  -Mais certaines marques, plus frileuses, préfèrent rester au stade expérimental voire ne pas communiquer sur leur collaboration avec Imki et leur usage de l’intelligence artificielle. “Dans les studios de mode, l’arrivée des ordinateurs et des tablettes graphiques avait créé un remue-ménage”, raconte à l’AFP Thibaut Ledunois, chargé de l’entrepreneuriat à la Fédération française du prêt-à-porter féminin. “Cette réticence, on la voit à chaque nouveauté technologique”. L’IA “ne remplace pas un designer ni un créateur”, il s’agit simplement “d’un outil au service de l’efficacité et de l’augmentation de la créativité”, veut rassurer Eric Gehl.Reste la question sensible des données des entreprises nécessaires à l’entraînement et à la spécialisation des modèles d’IA d’Imki pour générer des visuels au plus près de l’ADN d’une marque. “Nous traitons les données de nos clients de façon sécurisée, sur nos propres infrastructures”, affirme M. Gehl.L’accès à certaines données propriétaires comme les patrons est toutefois encore “difficile à obtenir”, admet Florent Michel, directeur technique d’Imki.  Pour autant, la start-up, qui compte une vingtaine d’employés et cherche à lever des fonds, ne compte pas s’arrêter là. “Le monde du luxe est sur notre calendrier dans les mois qui viennent”, glisse Eric Gehl. 

A Strasbourg, l’IA co-crée sac à main et robe de soirée

Et si les chaussures que vous portiez avaient été conçues grâce à une intelligence artificielle (IA) générative? A Strasbourg, la start-up française Imki élabore des modèles d’IA pour des marques de prêt-à-porter afin d’accélérer le processus de création.Séduits par cette promesse, Jonak, Kiabi, Ba&sh, Jules ou encore The Kooples ont sauté le pas et mis …

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Les César 2025 ont réuni plus de 2 millions de téléspectateurs

La 50e cérémonie des César retransmise en clair vendredi soir sur Canal+ a réuni 2,01 millions de téléspectateurs (soit 13,3% de part de marché), sa meilleure performance “depuis 2020”, a indiqué la chaîne dans un communiqué samedi.L’audience de la cérémonie connaît sa troisième année consécutive de hausse, s’est félicitée Canal+. En 2024, elle avait réuni 1,86 million de téléspectateurs. Ces chiffres restent toutefois loin derrière les 3,9 millions de téléspectateurs réunis en 2012.L’événement, qui était diffusé sur l’application Canal+, Dailymotion et TikTok en simultané, a cumulé au niveau numérique près de 200 millions de vues, “soit quatre fois mieux qu’en 2024”, a précisé Canal+. La chaîne avait confié à l’influenceuse Léna Situations la charge d’interroger les célébrités sur le tapis rouge.La cérémonie a vu triompher la comédie musicale “Emilia Perez” de Jacques Audiard, repartie avec sept trophées, dont le meilleur film et la meilleure réalisation, malgré les polémiques.Tourné en espagnol, avec des stars internationales comme Zoe Saldaña, Selena Gomez ainsi que, dans le rôle principal, l’actrice transgenre espagnole Karla Sofía Gascón, le film avait été encensé au Festival de Cannes et a décroché un record pour une production non-anglophone de 13 nominations aux Oscars. Mais il a ensuite connu une chute vertigineuse, lorsque d’anciens tweets racistes et islamophobes de Karla Sofía Gascón ont ressurgi, compromettant ses chances pour les Oscars dimanche. 

Les César 2025 ont réuni plus de 2 millions de téléspectateurs

La 50e cérémonie des César retransmise en clair vendredi soir sur Canal+ a réuni 2,01 millions de téléspectateurs (soit 13,3% de part de marché), sa meilleure performance “depuis 2020”, a indiqué la chaîne dans un communiqué samedi.L’audience de la cérémonie connaît sa troisième année consécutive de hausse, s’est félicitée Canal+. En 2024, elle avait réuni 1,86 …

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Ecrans noirs sur la TNT: la fin de C8 et NRJ12

Au terme de vingt ans sur la télévision numérique terrestre (TNT), les chaînes C8 et NRJ12 ont disparu vendredi à minuit, après une décision inédite du régulateur de l’audiovisuel, devenue enjeu politique pour la droite et l’extrême droite au nom de la liberté d’expression.Les fréquences sur la TNT de C8 et NRJ12 n’ont pas été renouvelées par l’Arcom, régulateur indépendant.Sur ces canaux 8 et 12, les remerciements et larmes des présentateurs ont cédé la place à un écran noir ou gris. Des messages indiquant qu'”un nouveau programme sera proposé” ultérieurement sont diffusés.Juste avant cette extinction de C8, son ex-présentateur vedette Cyril Hanouna a lancé un “vive la liberté!”.Dans un dernier coup d’éclat, la chaîne a rediffusé en fin de soirée un film anti-avortement, “Unplanned”. C8 était la propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, catholique pratiquant.En dehors de cette fiction, les deux chaînes ont passé en revue vendredi soir leurs grands moments. On a pu voir Emmanuel Macron parler au téléphone en direct avec Cyril Hanouna sur C8 (qui s’est appelé Direct 8 puis D8), ou Nabilla dans “20 ans de grandes émotions” sur NRJ12.D’autres chaînes nationales ont cessé d’émettre dans le passé en France, comme TV6 et La Cinq, mais souvent pour des raisons économiques.L’arrêt de C8 a lui pris un tournant politique.- “Censure” -Marine Le Pen (RN) dénonçait sur X mercredi une “censure politique, sous la pression d’une extrême gauche aux relents totalitaires affirmés et les soupçons de plus en plus lourds d’interférence du pouvoir et de ses relais administratifs”.Comme d’autres, Laurent Wauquiez (LR) a sonné la charge contre l’Arcom, “un organisme administratif qui n’a pas de légitimité démocratique”. “Je souhaite supprimer l’Arcom, comme ces centaines d’organismes qui sont coûteux”, affirmait vendredi matin sur RMC Story le député UDR Éric Ciotti.Emmanuel Macron a dû, le week-end dernier, descendre dans l’arène pour expliquer que ce n’est “pas une décision politique”. Les fréquences de la TNT sont une “occupation du domaine public” et il est “donc normal qu’il y ait une autorisation”, “sous le contrôle des juges”, a souligné le chef de l’Etat.Des élus régulièrement pris pour cible sur l’antenne se sont félicités vendredi de l’arrêt de la chaîne.”Le départ de C8 du domaine public est une victoire. La chaîne de l’émission de Cyril Hanouna, relayant fake news, propos sexistes, homophobes, racistes ne pouvait plus émettre”, a écrit la députée écologiste Sophie Taillé-Polian.”On souhaite à [Cyril Hanouna] de bien respecter la convention Arcom de W9″, où il sera à partir de septembre, a ironisé le député LFI Aurélien Saintoul.C8 a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de l’animateur star, aux manettes de l’émission quotidienne “Touche pas à mon poste” (TPMP). C’est l’une des motivations mises en avant par l’Arcom, qu’a validées le Conseil d’Etat le 19 février.D’après la chaîne, pour sa dernière jeudi soir, TPMP a battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs, soit 18,4% de part d’audience, sur sa tranche la plus regardée, selon les chiffres de Médiamétrie.Et, avec une part d’audience de 3,1%, C8 a été la sixième chaîne de France en janvier, selon Médiamétrie. Quelque 400 emplois sont touchés par son arrêt, d’après ses dirigeants.Cyril Hanouna va rebondir à partir de septembre dans le groupe M6, pour un talk-show en avant-soirée sur la chaîne gratuite de la TNT W9 et une émission sur Fun Radio l’après-midi.- “Pas démérité” -Concernant NRJ12, le régulateur de l’audiovisuel a relevé des “engagements de diffusion de programmes inédits” insuffisants et des “prévisions de croissance des recettes publicitaires” trop optimistes.Sur cette chaîne à faible audience, une centaine d’emplois seraient menacés. NRJ Group a indiqué “envisager la mise en oeuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi”, sans le chiffrer.”Cette sympathique chaîne n’a pas démérité”, a déploré vendredi sur X un ancien dirigeant du groupe, Max Guazzini. Selon lui, son arrêt “sert à justifier la suppression de C8”.D’après Jean-Paul Baudecroux, fondateur et PDG du groupe, son pôle TV se trouve fragilisé et “la cession de Chérie 25”, qui en fait partie, est “une question qui va se poser”, a-t-il affirmé au Figaro.C8 et NRJ12 pourraient en théorie perdurer sur câble, satellite ou internet, mais les ressources publicitaires y sont nettement moindres.Sur la TNT, elles vont être remplacées par T18, qui sera lancée en juin par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et par OFTV en septembre par le groupe Ouest-France.

C8 et NRJ12 disparaissent de la TNT

Les chaînes C8 et NRJ12, au terme de vingt ans sur la télévision numérique terrestre (TNT), s’éteignent vendredi soir, après une décision inédite du régulateur de l’audiovisuel, devenue enjeu politique pour la droite et l’extrême droite au nom de la liberté d’expression.Les fréquences sur la TNT de C8 et NRJ12 n’ont pas été renouvelées par l’Arcom, régulateur indépendant.Pour leur dernière vendredi, les deux chaînes rediffusaient leurs grands moments. On a pu voir Emmanuel Macron parler au téléphone en direct avec Cyril Hanouna sur C8 (qui s’est appelé Direct 8 puis D8), ou Nabilla dans “20 ans de grandes émotions” sur NRJ12.À partir de minuit samedi, des messages seront diffusés sur ces canaux 8 et 12, indiquant qu'”un nouveau programme sera proposé” ultérieurement.D’autres chaînes nationales ont cessé d’émettre dans le passé en France, comme TV6 et La Cinq, mais principalement pour des raisons économiques.L’arrêt de C8, propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, a pris un tournant politique.- “Censure politique” -Marine Le Pen (RN) dénonçait sur X mercredi une “censure politique, sous la pression d’une extrême gauche aux relents totalitaires affirmés et les soupçons de plus en plus lourds d’interférence du pouvoir et de ses relais administratifs”.Comme d’autres, Laurent Wauquiez (LR) a sonné la charge contre l’Arcom, “un organisme administratif qui n’a pas de légitimité démocratique”. “Il y a un arrière-plan idéologique” derrière la coupure de fréquence de C8, selon lui.”Je souhaite supprimer l’Arcom, comme ces centaines d’organismes qui sont coûteux”, affirmait vendredi matin sur RMC Story le député UDR Éric Ciotti.Emmanuel Macron a dû, le week-end dernier, descendre dans l’arène pour expliquer que ce n’est “pas une décision politique”. Les fréquences de la TNT sont une “occupation du domaine public” et il est “donc normal qu’il y ait une autorisation”, “sous le contrôle des juges”, a souligné le chef de l’Etat.Des élus régulièrement pris pour cible sur l’antenne se sont félicités vendredi de l’arrêt de la chaîne.”Le départ de C8 du domaine public est une victoire. La chaîne de l’émission de Cyril Hanouna, relayant fake news, propos sexistes, homophobes, racistes ne pouvait plus émettre”, a écrit la députée écologiste Sophie Taillé-Polian.”On souhaite à [Cyril Hanouna] de bien respecter la convention Arcom de W9″, où il sera à partir de septembre, a ironisé le député LFI Aurélien Saintoul.C8 a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de Cyril Hanouna, aux manettes de l’émission quotidienne “Touche pas à mon poste” (TPMP). C’est l’une des motivations mises en avant par l’Arcom, qu’a validées le Conseil d’Etat le 19 février.D’après la chaîne, pour sa dernière jeudi soir, TPMP a battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs, soit 18,4% de part d’audience, sur sa tranche la plus regardée, selon les chiffres de Médiamétrie.Et, avec une part d’audience de 3,1%, C8 a été la sixième chaîne de France en janvier, selon Médiamétrie. Quelque 400 emplois sont touchés par son arrêt, d’après ses dirigeants.Cyril Hanouna va rebondir à partir de septembre dans le groupe M6, pour un talk-show en avant-soirée sur la chaîne gratuite de la TNT W9 et une émission sur Fun Radio l’après-midi.- “Jeteurs de sort” -Concernant NRJ12, le régulateur de l’audiovisuel a relevé des “engagements de diffusion de programmes inédits” insuffisants et des “prévisions de croissance des recettes publicitaires” trop optimistes.Sur cette chaîne à faible audience, une centaine d’emplois seraient menacés. NRJ Group a indiqué jeudi “envisager la mise en oeuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi”, sans le chiffrer.”Cette sympathique chaîne n’a pas démérité”, a déploré vendredi sur X un ancien dirigeant du groupe, Max Guazzini. Selon lui, son arrêt “sert à justifier la suppression de C8”.D’après Jean-Paul Baudecroux, fondateur et PDG du groupe, son pôle TV se trouve fragilisé et “la cession de Chérie 25”, qui en fait partie, est “une question qui va se poser”, a-t-il affirmé au Figaro.C8 et NRJ12 pourraient en théorie perdurer sur câble, satellite ou internet, mais les ressources publicitaires y sont nettement moindres.Sur la TNT, elles vont être remplacées par T18, qui sera lancée en juin par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et par OFTV en septembre par le groupe Ouest-France.

Documentaire sur Gaza: la ministre britannique de la Culture s’entretient avec le président de la BBC

La ministre britannique de la Culture doit tenir vendredi une “réunion urgente” avec le président de la BBC, au lendemain des excuses du groupe public pour les “graves” manquements commis lors de la réalisation d’un reportage à Gaza, a-t-elle annoncé.Le géant audiovisuel public britannique a retiré son documentaire “Gaza: comment survivre dans une zone de guerre” de sa plateforme, après qu’il est apparu que l’enfant narrateur au centre de l’histoire était le fils de l’ancien vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.Le directeur général de la BBC a ordonné une enquête interne, et “je veux avoir l’assurance que chaque détail sera épluché”, a déclaré la ministre Lisa Nandy dans un communiqué.”Il est essentiel pour la confiance dans la BBC que cet examen soit effectué rapidement et que des mesures appropriées soient prises à la suite de ses conclusions”, a ajouté la responsable travailliste avant de rencontrer le président du groupe, Samir Shah.Sous pression depuis le début de la semaine, la BBC a annoncé jeudi avoir découvert des erreurs “significatives et préjudiciables” lors de la fabrication de ce documentaire.Diffusé le 17 février, il a été produit par la société britannique indépendante Hoyo Films, avec qui elle a dit partager la responsabilité de “défauts graves” et “inacceptables”.Selon la BBC, Hoyo Films a été interrogée par écrit “à plusieurs reprises” au cours de la réalisation du documentaire sur les liens éventuels du narrateur avec le Hamas.Les membres de la société de production ont finalement “reconnu qu’ils savaient que le père du garçon était un vice-ministre de l’Agriculture du gouvernement du Hamas”, a dit la BBC, ajoutant qu’ils n’en avaient “jamais informé” le groupe.Hoyo Films a également admis avoir versé à la mère du garçon “une modeste somme d’argent”. La BBC cherche désormais à s’assurer qu’aucune somme d’argent n’a été versée directement ou indirectement au Hamas, a-t-elle indiqué.Mardi, des dizaines de personnes ont manifesté devant le siège du groupe de médias à Londres à l’initiative de la Campagne contre l’antisémitisme (CAA).De leur côté, 500 personnalités du monde de la télévision ou du cinéma ont dénoncé la déprogrammation du documentaire, comme l’ancien footballeur anglais Gary Lineker ou l’acteur Riz Ahmed.Ils ont déploré dans une lettre un “acte de censure politiquement motivé”, visant un film “qui offre une perspective bien trop rare sur les expériences vécues par des enfants palestiniens”.

Documentaire sur Gaza: la ministre britannique de la Culture s’entretient avec le président de la BBC

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