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Les revenus de TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis, bondissent

Le chiffre d’affaires de TikTok a explosé l’année dernière d’après le site The Information jeudi, alors que sa maison mère chinoise ByteDance faisait face à l’ultimatum américain, vendre la très populaire application ou être bannie des Etats-Unis. Les revenus internationaux de ByteDance, provenant donc essentiellement de TikTok, ont augmenté de 63% pour atteindre 39 milliards de …

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La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030, dopée par l’IA

Dopée par l’intelligence artificielle, la consommation d’électricité des centres de données devrait “plus que doubler” d’ici 2030, un défi pour la sécurité énergétique et un facteur de hausse des émissions de CO2, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié jeudi. Déjà énergivores, les centres de données ont redoublé en appétit avec le développement récent de l’IA générative, qui nécessite des capacités de calcul colossales pour traiter les informations accumulées dans des bases de données gigantesques.En 2024, les besoins électriques de ces infrastructures ne représentaient qu’environ 1,5% de la consommation mondiale (415 TWh), mais ils ont déjà augmenté de 12% par an au cours des cinq dernières années. Et ce n’est pas fini.”La demande d’électricité des centres de données dans le monde devrait plus que doubler d’ici 2030 pour atteindre environ 945 térawattheures (TWh), soit un peu plus” que tout ce que le Japon consomme aujourd’hui, selon l’AIE. A cette échéance, les centres de données consommeraient alors un peu moins de 3% de l’électricité mondiale, une part encore modeste mais qui masque des effets beaucoup plus sensibles localement. Inégalement répartis dans le monde et concentrés dans quelques régions d’un pays, et souvent près des villes, ils soulèvent nombre de défis : approvisionnement en énergie, consommation d’eau pour le refroidissement, pression sur le réseau électrique… A lui seul, “un centre de données de 100 mégawatts peut consommer autant d’électricité que 100.000 ménages” annuellement, et demain, “les plus grands centres en construction aujourd’hui consommeront 20 fois plus”, l’équivalent de la consommation de 2 millions de foyers, selon l’AIE.Dans son rapport, le premier consacré à l’IA, l’agence de l’énergie de l’OCDE souligne aussi que “des incertitudes” planent sur cette consommation, qui dépendra de “la rapidité d’adoption de l’IA”, des progrès d’efficacité énergétique et de “la possibilité de résoudre les goulets d’étranglement” dans le secteur énergétique.-Le charbon, en tête aujourd’hui -Cette soif d’électricité est “particulièrement” marquée dans certains pays, comme aux Etats-Unis, où “près de la moitié de la croissance de la demande d’électricité (…) entre aujourd’hui et 2030 sera tirée par les centres de données”, a souligné jeudi le directeur exécutif de l’AIE Fatih Birol. Ensemble, les Etats-Unis, l’Europe et la Chine représentent aujourd’hui environ 85% de la consommation des “datas centers”. Le premier défi est donc de trouver de l’électricité abordable et abondante. “D’ici à 2030, les énergies renouvelables couvriront près de la moitié de l’augmentation de la demande mondiale d’électricité pour les centres de données, suivies de près par le gaz naturel et le charbon”, le nucléaire gagnant des parts après 2030, selon l’AIE. “Le moyen le moins coûteux de répondre à cette demande croissante sera d’accélérer la mise en place d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire, complétée par le stockage dans des batteries”, souligne aussi Euan Graham, analyste chez Ember. Mais aujourd’hui, 30% de cette électricité est issue du charbon, un combustible ultra-polluant dont le président américain Donald Trump promet de “doper” l’extraction afin de répondre notamment aux ambitions de l’IA. Dans cette situation, la course aux centres de données fera inéluctablement grimper les émissions liées à la consommation électrique, de 180 millions de tonnes de CO2 aujourd’hui à 300 millions de tonnes d’ici 2035, une part toutefois minime à l’échelle des émissions mondiales estimées en 2024 (41,6 milliards de tonnes), tempère l’AIE. Elles resteront “inférieures à 1,5 % des émissions totales du secteur de l’énergie” sur la période, mais elles font partie de celles “qui augmentent le plus rapidement”, précise l’Agence.Selon l’AIE, ces émissions pourraient être compensées par des économies d’émissions trois à cinq fois plus importantes, grâce aux gains d’efficacité et aux innovations induites par l’IA dans l’économie (énergie, transports, bâtiments, industrie), avance l’AIE. Prudente, elle souligne toutefois que “l’adoption (généralisée) de l’IA n’est pas garantie et pourrait être annulée par des effets de rebond et une augmentation de la consommation de combustibles fossiles”, si leurs coûts baissent. Autrement dit, l’IA n’est “pas une solution miracle” de transition énergétique et une “politique proactive” reste nécessaire.

La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030, dopée par l’IA

Dopée par l’intelligence artificielle, la consommation d’électricité des centres de données devrait “plus que doubler” d’ici 2030, un défi pour la sécurité énergétique et un facteur de hausse des émissions de CO2, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié jeudi. Déjà énergivores, les centres de données ont redoublé en appétit avec le développement …

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La constellation satellitaire d’Amazon va prendre forme… mais pas tout de suite

Le géant américain de la vente en ligne Amazon a reporté mercredi pour des raisons météorologiques le lancement attendu des premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer Starlink d’Elon Musk.Les 27 premiers satellites de ce réseau, censé en compter à terme plus …

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La constellation satellitaire d’Amazon va prendre forme… mais pas tout de suite

Le géant américain de la vente en ligne Amazon a reporté mercredi pour des raisons météorologiques le lancement attendu des premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer Starlink d’Elon Musk.Les 27 premiers satellites de ce réseau, censé en compter à terme plus de 3.200, devaient être lancés depuis la côte est américaine à bord d’une fusée Atlas V du groupe United Launch Alliance (ULA), qui regroupe Boeing et Lockheed Martin.Le lancement de la fusée “a été annulé aujourd’hui en raison des mauvaises conditions météorologiques”, a annoncé ULA dans un communiqué.”Une nouvelle date de lancement sera annoncée dès qu’elle sera approuvée”, a ajouté le groupe.Le décollage devait avoir lieu à compter de 19H00 locales (23H00 GMT) depuis Cap Canaveral en Floride, selon ULA, qui avait déjà assuré à l’automne 2023 le lancement de deux prototypes de satellites pour Amazon.Lorsque les conditions météorologiques le permettront, les satellites seront lancés à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la Terre pour y poser les jalons de la constellation “Projet Kuiper”, un projet aux multiples enjeux commerciaux et technologiques mais aussi géopolitiques.Avec ce réseau de satellites opérant en orbite basse, l’entreprise Amazon du multimilliardaire Jeff Bezos ambitionne de proposer un accès internet à très haut débit à des particuliers, entreprises et acteurs gouvernementaux à tout point du globe, y compris dans des zones reculées et sur des terrains de guerre ou sinistrés.Un service qui devrait être mis en route courant 2025, a précisé Amazon. Son coût n’a pas été dévoilé, mais l’entreprise a assuré le vouloir “accessible” et en accord avec la recette qui a fait son succès: les prix cassés.- Longueur d’avance -Une promesse qui n’est pas sans rappeler celle d’Elon Musk. Avec sa constellation Starlink, l’homme le plus riche du monde domine ce marché en plein essor et dispose d’une bonne longueur d’avance, comme dans le domaine des fusées où Jeff Bezos et lui se font concurrence.Mise en route il y a déjà plusieurs années, Starlink dit disposer aujourd’hui de plus de 6.750 satellites en orbite et revendique plus de 5 millions d’abonnés.Ses services ont notamment été déployés ces dernières années sur les terrains de catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d’un séisme au Maroc, ou plus récemment après les incendies de janvier à Los Angeles. Mais aussi sur le front en Ukraine. Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels qui reposent sur des engins moins nombreux et situés à plus de 35.000 km de la Terre, en orbite géostationnaire, ceux proposés par Elon Musk et bientôt Jeff Bezos fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides.Leur architecture – des satellites communiquant avec des antennes au sol mobiles – permet aussi de couvrir des zones où “le coût, la complexité et la géographie” rendent “difficile l’installation de solutions de connectivité traditionnelles basées au sol”, explique Amazon. – Souveraineté -Afin de rattraper son retard sur la concurrence, Amazon compte multiplier dans les prochains mois et années ses lancements de satellites, avec plus 80 vols commandés auprès de diverses entreprises spatiales dont ULA, mais aussi Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, et même SpaceX, celle d’Elon Musk.Ces milliers de satellites seront progressivement répartis sur l’orbite terrestre basse, un espace déjà occupé par les engins de Starlink et mais aussi ceux d’un nombre grandissant d’acteurs, dont l’opérateur européen Eutelsat, qui a fusionné en 2023 avec OneWeb, ou encore la Chine avec sa constellation Guowang.Une concurrence qui devrait continuer à croître et présente divers enjeux notamment en matière de sécurité dans l’espace, ces milliers de satellites faisant craindre un encombrement de l’orbite terrestre basse et de possibles collisions, mais aussi des perturbations des observations astronomiques.Elle soulève également des questions de souveraineté. En la matière, le rôle politique accru joué par Elon Musk, devenu premier conseiller de Donald Trump, a récemment relancé les débats sur la nécessité de ne pas laisser le domaine de l’espace aux seules mains d’acteurs privés.

Tchad: détention provisoire prolongée pour un correspondant de RFI

La demande de remise en liberté provisoire d’Olivier Monodji, journaliste correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Tchad, arrêté et accusé de collusion avec la Russie, a été refusée par un juge d’instruction mercredi, a-t-on appris auprès de son avocat.”Nous avons encore trois jours pour interjeter appel”, a réagi Allahtaroum Amos, l’avocat du journaliste, qui a néanmoins mentionné ne pas encore être en possession de l’ordonnance de rejet de sa demande.Trois journalistes soupçonnés d’avoir fourni “des informations liées à la sécurité et à l’économie” du pays et “d’avoir travaillé avec le groupe paramilitaire russe Wagner” ont été inculpés par le procureur de la République, Oumar Mahamat Kedelaye, pour “intelligence avec l’ennemi, attentat contre les institutions, complot, atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité et à la sécurité du territoire national”, et encourent de vingt à trente ans de prison, selon les avocats.M. Kedelaye avait évoqué l’existence de “documents” les incriminant, obtenus après une “dénonciation”.Les deux autres journalistes interpellés sont toujours en détention provisoire, alors qu’un autre, Ahmat Ali Adji, de Toumaï Média, a été entendu par un juge d’instruction. Il avait été également soupçonné “d’intelligence avec une puissance étrangère”.”Le juge m’a interrogé sur la couverture médiatique faite à l’occasion de l’ouverture de la maison de la Russie, et il m’a demandé si j’ai des liens particuliers avec les Russes”, a-t-il indiqué à l’AFP.Aucune charge n’a été retenue contre lui à l’issue de son audition.Dans un communiqué, le Patronat de la presse tchadienne (PPT) a exprimé son “indignation” et sa “vive inquiétude”.Le directeur régional de l’ONG Reporters sans frontières, Sadibou Marong, a appelé les autorités tchadiennes à cesser toute répression de la presse et permettre aux journalistes de travailler sans craindre de représailles.La Russie, la Hongrie et les Émirats arabes unis font partie des partenaires de ce pays du Sahel, qui a obtenu fin janvier le retrait total des troupes françaises.Mi-septembre, au moment de l’inauguration de la Maison russe de N’Djamena, trois Russes, dont l’un connu pour ses liens avec feu le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avaient été interpellés à leur arrivée au Tchad.Ils sont ensuite restés bloqués plusieurs semaines sans aucune explication des autorités tchadiennes ni des Russes.

Tchad: détention provisoire prolongée pour un correspondant de RFI

La demande de remise en liberté provisoire d’Olivier Monodji, journaliste correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Tchad, arrêté et accusé de collusion avec la Russie, a été refusée par un juge d’instruction mercredi, a-t-on appris auprès de son avocat.”Nous avons encore trois jours pour interjeter appel”, a réagi Allahtaroum Amos, l’avocat du journaliste, qui …

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La constellation satellite d’Amazon va enfin prendre forme

Le géant américain de la vente en ligne Amazon s’apprête à lancer mercredi les premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer Starlink d’Elon Musk.Les 27 premiers satellites de ce réseau, devant en compter à terme plus de 3.200, vont être lancés depuis la côte est américaine à bord d’une fusée Atlas V du groupe United Launch Alliance (ULA), qui regroupe Boeing et Lockheed Martin.Le décollage doit se tenir à compter de 19H00 locales (23H00GMT) depuis Cap Canaveral en Floride, a indiqué ULA, qui avait déjà assuré à l’automne 2023 le lancement de deux prototypes de satellites pour Amazon.Ces satellites seront lancés à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, où ils poseront les jalons de la constellation “Projet Kuiper”, un projet aux multiples enjeux commerciaux et technologiques mais aussi géopolitiques.Avec ce réseau de satellites opérant en orbite basse, l’entreprise Amazon du multimilliardaire Jeff Bezos ambitionne de proposer un accès internet à très haut débit à des particuliers, entreprises et acteurs gouvernementaux à tout point du globe, y compris dans des zones reculées et sur des terrains de guerre ou sinistrés.Un service qui devrait être mis en route courant 2025, a précisé Amazon. Son coût n’a pas encore été dévoilé, mais l’entreprise a assuré le vouloir “accessible” et en accord avec la recette qui a fait son succès: les prix cassés.- Longueur d’avance -Une promesse qui n’est pas sans rappeler celle de son concurrent Elon Musk. Avec sa constellation Starlink, l’homme le plus riche du monde domine ce marché en plein essor et dispose, comme dans le domaine des fusées où les deux Américains se font concurrence, d’une bonne longueur d’avance.Mise en route il y a déjà plusieurs années, Starlink dit disposer aujourd’hui de plus de 6.750 satellites en orbite et revendique plus de 5 millions d’abonnés.Ses services ont notamment été déployés ces dernières années sur les terrains de catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d’un séisme au Maroc, ou plus récemment après les incendies de janvier à Los Angeles. Mais aussi sur le front en Ukraine. Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels qui reposent sur des engins moins nombreux et situés à plus de 35.000 km de la Terre, en orbite géostationnaire, ceux proposés par Elon Musk et bientôt Jeff Bezos fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides.Et, leur architecture – des satellites communiquant avec des antennes au sol mobiles – permet de couvrir des zones où “le coût, la complexité et la géographie” rendent “difficile l’installation de solutions de connectivité traditionnelles basées au sol”, explique Amazon. Ce qui représente une part importante du globe, et… un marché tout aussi large dont l’entreprise espère devenir l’un des acteurs clés.- Souveraineté – Afin de rattraper son retard sur la concurrence, Amazon compte ainsi multiplier dans les prochains mois et années ses lancements de satellites, avec plus 80 vols commandés auprès de diverses entreprises spatiales dont ULA, mais aussi Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos et même SpaceX, celle d’Elon Musk.Ces milliers de satellites seront progressivement dispatchés sur l’orbite terrestre basse, un espace déjà occupé par les engins de Starlink et mais aussi ceux d’un nombre grandissant d’acteurs, dont l’opérateur européen Eutelsat, qui a fusionné en 2023 avec OneWeb ou encore la Chine avec sa constellation Guowang.Une concurrence qui devrait continuer à croître et présente divers enjeux notamment en matière de sécurité dans l’espace, ces milliers de satellites faisant craindre un encombrement de l’orbite terrestre basse et de possibles collisions, mais aussi des perturbations des observations astronomiques.Et soulève également des questions de souveraineté. En la matière, le rôle politique accru joué par Elon Musk, devenu premier conseiller de Donald Trump, a récemment relancé les débats sur la nécessité de ne pas laisser le domaine de l’espace aux seules mains d’acteurs privés.Après avoir jeté le doute sur l’avenir du réseau Starlink en Ukraine, pourtant essentiel aux communications militaires, le richissime entrepreneur a assuré en mars qu’il maintiendrait son service, “malgré tous (s)es désaccords avec la politique de l’Ukraine”.

La constellation satellite d’Amazon va enfin prendre forme

Le géant américain de la vente en ligne Amazon s’apprête à lancer mercredi les premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer Starlink d’Elon Musk.Les 27 premiers satellites de ce réseau, devant en compter à terme plus de 3.200, vont être lancés depuis …

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La justice somme la Maison Blanche de rétablir l’accès de l’agence AP

Un juge fédéral a sommé mardi la Maison Blanche de rétablir le plein accès de l’agence Associated Press, suspendu depuis deux mois, jugeant inconstitutionnelle son exclusion en raison de divergences d’opinion avec le gouvernement Trump.Pilier du journalisme aux Etats-Unis, AP a été notamment exclue du Bureau ovale et de l’avion présidentiel “Air Force One” en février pour son refus de se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé “Golfe d’Amérique” par un décret signé par Donald Trump.Le juge Trevor McFadden conclut que l’exclusion d’AP pour ce motif est “contraire au Premier amendement” de la Constitution, qui garantit la liberté de la presse et d’expression.Le tribunal “considère simplement qu’en vertu du Premier amendement, si le gouvernement ouvre ses portes à certains journalistes (…) il ne peut pas fermer ces portes à d’autres journalistes à cause de leurs opinions”, explique-t-il.Il balaie également les arguments de l’administration Trump selon laquelle l’agence revendiquerait “un accès privilégié”.”Tout ce que veut AP et tout ce qu’elle obtient, c’est d’être traitée sur un pied d’égalité” par rapport à ses concurrents, affirme le magistrat, soulignant qu’il n’ordonne pas à l’administration Trump de “lui accorder un accès permanent au Bureau ovale” ou à d’autres lieux importants de la Maison Blanche, ni “un traitement particulier”.- “Hémorragie économique” -“AP a connu une hémorragie économique ces deux derniers mois et sans décision de justice en sa faveur, sa situation ne fera que s’aggraver à mesure que ses clients l’abandonnent pour d’autres médias”, souligne le juge McFadden.En conséquence, il enjoint l’administration Trump de “lever immédiatement l’exclusion d’AP du Bureau ovale, d’Air Force One et d’autres espaces limités (…) lorsque de tels espaces sont ouverts aux autres membres du pool de presse de la Maison Blanche”.Il reporte néanmoins l’entrée en vigueur de sa décision au 13 avril afin de donner le temps à l’exécutif de se tourner vers une juridiction d’appel.L’agence de presse a salué dans un communiqué cette décision qui “consacre le droit fondamental de la presse et de la population à parler librement sans représailles de la part du gouvernement”.L’administration Trump avait fait valoir dans ses arguments écrits que rien n’obligeait le président des Etats-Unis à “privilégier l’Associated Press par rapport à tous les autres médias et à lui conférer des avantages et un accès particulier permanents simplement parce que les précédentes administrations ont choisi de le faire”.Dans une note éditoriale, AP a expliqué que le décret présidentiel américain changeant le nom du golfe du Mexique en golfe d’Amérique ne faisait autorité qu’aux Etats-Unis, tandis que le Mexique et d’autres pays et institutions internationales n’étaient pas tenus de s’y conformer.”Associated Press y fera référence par son nom d’origine tout en reconnaissant le nouveau nom choisi par Trump”, a poursuivi l’agence, rappelant que le golfe du Mexique portait “ce nom depuis plus de 400 ans”.L’agence AP, fondée en 1846 et qui emploie plus de 3.000 personnes à travers le monde, a publié plus de 375.000 articles, 1,24 million de photos et 80.000 vidéos selon ses chiffres pour 2023.Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, la Maison Blanche a réduit la place accordée aux grands médias américains et restreint l’accès d’organes de presse, dont l’AFP, au profit de représentants de chaînes de télévision, blogs, sites internet ou podcasts populaires auprès de l’électorat trumpiste.Dans un communiqué, l’Association des correspondants de la Maison Blanche (WHCA) a applaudi la décision du juge.”Nous sommes ravis que les journalistes, photographes et vidéastes de l’Associated Press soient à nouveau autorisés à participer aux événements présidentiels dont ils avaient été exclus par l’administration, simplement parce qu’ils avaient utilisé des mots que la Maison-Blanche n’aimait pas”, a déclaré le conseil d’administration de la WHCA dans un communiqué.