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Marche silencieuse en Hongrie contre la loi ciblant médias et ONG

Des milliers de Hongrois ont protesté en silence dimanche à Budapest contre un projet de loi permettant à Viktor Orban de sanctionner les médias et les ONG “financés depuis l’étranger”.Le Premier ministre “veut faire taire tous ceux qui n’écrivent pas ce qu’il souhaite”, a déclaré à l’AFP Zsolt Solyom, un ancien soldat de 49 ans. La …

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Marche silencieuse en Hongrie contre la loi ciblant médias et ONG

Des milliers de Hongrois ont protesté en silence dimanche à Budapest contre un projet de loi permettant à Viktor Orban de sanctionner les médias et les ONG “financés depuis l’étranger”.Le Premier ministre “veut faire taire tous ceux qui n’écrivent pas ce qu’il souhaite”, a déclaré à l’AFP Zsolt Solyom, un ancien soldat de 49 ans. La majorité nationaliste au pouvoir dans ce pays d’Europe centrale a déposé mi-mai un texte comparé à la loi russe sur les “agents de l’étranger”. La législation permettra la mise sur liste noire d’organismes “menaçant la souveraineté de la Hongrie en utilisant des fonds étrangers pour influencer la vie publique”.Les médias ou les ONG visés devront obtenir une autorisation pour recevoir des fonds de l’étranger et devront s’acquitter d’une amende en cas d’infraction.Les manifestants portaient en nombre un bâillon lors du rassemblement organisé sur le pont de la Liberté, dans la capitale hongroise, et brandissaient des banderoles appelant au retrait du projet. Après la marche, la lecture à haute voix des noms des 115 députés soutenant le texte a été accompagnée de sifflets et de huées. La semaine dernière, des représentants de plus de 80 médias issus de 22 pays, dont le quotidien français Libération, ont exhorté leurs gouvernements et l’Union européenne (UE) à tout faire pour empêcher cette réforme. Elle a été condamnée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne, qui a appelé la Hongrie à retirer le texte, promettant sinon de “prendre les mesures nécessaires”.L’opposition hongroise estime qu’il s’agit de la dernière tentative de Viktor Orban depuis son retour au pouvoir en 2010 pour museler les critiques.Mais son parti, le Fidesz, estime ce nouveau texte nécessaire pour défendre le pays contre les ingérences.Les députés doivent voter à la mi-juin. L’adoption devrait être une formalité, la majorité gouvernementale dominant le parlement.

Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison

Glorification de contenus axés sur la maigreur et promotion de fausses informations en nutrition: les réseaux sociaux contribuent, chez des jeunes déjà fragilisés, au développement de troubles des conduites alimentaires (TCA) et complexifient leur prise en charge.”On ne traite plus un TCA sans aborder les réseaux sociaux. Ils sont devenus un facteur déclencheur, un accélérateur certain et un obstacle à la guérison”, résume Carole Copti, diététicienne-nutritionniste à Paris. En France, près d’un million de personnes souffrent d’anorexie mentale, de boulimie nerveuse, ou d’hyperphagie boulimique, particulièrement des femmes âgées de 17 à 25 ans.Si les causes des TCA sont multifactorielles (biologiques, psychologiques, sociales), les acteurs du secteur pointent de plus en plus l’impact “dévastateur” des réseaux sociaux dans ces pathologies.”Ce n’est pas la cause mais c’est la goutte d’eau qui peut faire déborder le vase”, explique à l’AFP Nathalie Godart, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent à la Fondation Santé des Etudiants de France.A travers la promotion de la maigreur, d’une alimentation ultra-contrôlée, et d’une activité physique acharnée, les réseaux sociaux fragilisent les personnes déjà vulnérables et “amplifient les menaces sur la santé des jeunes”, ajoute-t-elle.A l’exemple de la tendance #skinnytok qui regorge d’injonctions violentes, culpabilisantes et dangereuses, incitant à réduire drastiquement son alimentation.- Laxatifs et vomissements -Pour Charlyne Buigues, infirmière spécialisée dans les TCA, les réseaux sociaux sont “une porte d’entrée” vers ces troubles, qui y sont “banalisés”.Elle dénonce la mise en avant de vidéos de jeunes filles souffrant d’anorexie mentale qui exposent leur corps dénutri, ou d’autres souffrant de boulimie nerveuse et qui affichent leurs “purges”. “La prise de laxatifs ou les vomissements sont présentés comme un moyen tout à fait légitime de perdre du poids, alors que le risque est de faire un arrêt cardiaque”, rappelle Mme Buigues.Au-delà d’engendrer de graves problèmes, notamment cardiaques et de fertilité, les TCA constituent la deuxième cause de mortalité prématurée chez les 15-24 ans, selon l’Assurance maladie.Pour Mme Copti, les réseaux sociaux forment même un “engrenage”. “Les personnes souffrant de TCA ont souvent une faible auto-estime. Mais en exposant leur maigreur causée par l’anorexie sur les réseaux sociaux, elles vont cumuler des abonnés, des vues, des +likes+… et cela va entretenir leurs troubles et prolonger la phase de déni.”D’autant plus que certains contenus vont être monétisés. Charlyne Buigues raconte ainsi qu’une jeune femme qui se filme régulièrement en +live+ sur TikTok en train de vomir “expliquait être rémunérée par la plateforme, ce qui lui permettait de financer ses courses”.-“Je ne fais pas le poids”-Et même lorsque les personnes s’engagent dans un processus de guérison, les réseaux sociaux rendent la prise en charge “plus dure, plus complexe et plus longue”, prévient Carole Copti.En cause: les fausses informations en nutrition qui pullulent sur les plateformes et que les jeunes tiennent pour vraies.”La consultation, c’est un peu devenu mon procès. Je dois sans cesse me justifier et batailler pour leur faire comprendre que non, il n’est pas possible de tenir en ne mangeant que 1.000 calories par jour – la moitié de leurs besoins – ou que non, ce n’est pas normal de sauter des repas”, développe la diététicienne-nutritionniste.”Les patients sont complètement endoctrinés et je ne fais pas le poids, moi, avec ma consultation de 45 minutes par semaine, face à des heures passées quotidiennement sur TikTok”, souffle-t-elle.Dans le même sens, Nathalie Godart alerte sur la prolifération de “pseudo-coaches” qui partagent des conseils “aberrants”, qui pourraient s’apparenter à “de l’exercice illégal de la nutrition”. “La parole de ces influenceurs pèse beaucoup plus que celle des institutionnels. On rame constamment pour passer des messages simples sur l’alimentation”, déplore-t-elle, rappelant qu’une ligne d’écoute Anorexie Boulimie Info est joignable au 09.69.325.900.Très active sur les réseaux sociaux à travers son compte Instagram @aucoeurdestca, Charlyne Buigues passe son temps à signaler des contenus problématiques même si cela “ne sert à rien”.”Les contenus restent en ligne et les comptes ne sont que rarement suspendus, c’est vraiment fatiguant”, confie-t-elle. L’infirmière en arrive ainsi à conseiller à ses patients de supprimer certains réseaux, notamment TikTok. “Ça peut paraître radical mais tant que les jeunes ne seront pas mieux informés, l’application est trop dangereuse”, soutient-elle.

Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison

Glorification de contenus axés sur la maigreur et promotion de fausses informations en nutrition: les réseaux sociaux contribuent, chez des jeunes déjà fragilisés, au développement de troubles des conduites alimentaires (TCA) et complexifient leur prise en charge.”On ne traite plus un TCA sans aborder les réseaux sociaux. Ils sont devenus un facteur déclencheur, un accélérateur …

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Lilia Hassaine (France Inter): avec les écrivains, “j’écoute une langue”

La romancière Lilia Hassaine, renouvelée par France Inter pour une deuxième saison de son émission littéraire Etcetera, dit croire au pouvoir de la voix pour donner envie de lire.Cette émission, qui a pris depuis septembre la case horaire d’une autre qui s’arrêtait, La Librairie francophone, le samedi à 14 heures, a fait progresser d’un quart …

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Lilia Hassaine (France Inter): avec les écrivains, “j’écoute une langue”

La romancière Lilia Hassaine, renouvelée par France Inter pour une deuxième saison de son émission littéraire Etcetera, dit croire au pouvoir de la voix pour donner envie de lire.Cette émission, qui a pris depuis septembre la case horaire d’une autre qui s’arrêtait, La Librairie francophone, le samedi à 14 heures, a fait progresser d’un quart l’audience sur cette tranche, selon la radio publique.R: Non, et on essaie d’y faire attention. Je mets parfois à l’antenne des auteurs connus et moins connus, comme Pierre Assouline et Audrée Wilhelmy. Les gens viennent écouter l’un, et découvrent l’autre. Il y a des écrivains qu’on a entendus quatre fois à la radio, et j’ai envie de dire: allez réécouter si vous les aimez, vous saurez de quoi parle leur livre. Donc mon idée, quand ils sont déjà connus, est de poser peu de questions. J’aime bien leur faire lire des extraits, qu’ils choisissent. Et souvent, quand j’écoute une langue, que c’est beau, que ça me parle, que c’est intéressant, j’ai plus envie de lire un écrivain qu’après 20 minutes d’interview.R: Le fait de rencontrer les auteurs, d’aborder certaines thématiques avec eux, notamment la question des écrans, parce qu’ils sont très angoissés par ça, aide beaucoup justement. J’ai constaté que mon roman, que je prenais pour un livre de boomers, les faisait parler. Les filles voient les mecs regarder des vidéos masculinistes, elles ont peur pour leur poids quand elles voient les influenceuses… Et elles découvrent que dans un livre il y a plus de nuances que sur Instagram. Je suis un peu critique là-dessus, ce qui a permis des débats en classe. Le cours magistral, aujourd’hui, ils ne peuvent plus supporter. Et tout roman offre un espace au débat, parce qu’il est sujet à interprétation.R: Difficile de répondre à cette question, parce qu’on n’est pas forcément là pour satisfaire. J’ai l’impression qu’au contraire, en n’essayant pas de séduire les lecteurs, on a plus de chances d’y arriver. En essayant de faire ce qui nous ressemble. Chacun de mes romans correspond à des émotions que j’ai ressenties à une période de ma vie. Une angoisse liée à l’époque, dans “Panorama”. Cela peut faire écho à celle d’autres personnes.R: Ce sont des livres que j’ai lus assez facilement. Je me souviens d'”Une année studieuse”, d’Anne Wiazemsky, qui raconte sa rencontre avec Jean-Luc Godard. C’est un récit que je n’ai pas lâché. C’était l’été, j’avais besoin de me détendre, et cet univers du cinéma des années 60 m’a fait rêver. J’ai mis aussi “L’Adversaire”, d’Emmanuel Carrère, livre que je recommande à des amis qui me disent qu’ils ne lisent pas beaucoup. Peut-être qu’après, ils vont lire tout Emmanuel Carrère. Les livres sont des déclencheurs.

Les fonds de la Silicon Valley naviguent à vue dans le brouillard de l’IA

Pour les investisseurs en capital-risque de la Silicon Valley, le monde s’est divisé en deux camps: ceux qui ont les poches assez profondes pour investir dans des mastodontes de l’intelligence artificielle (IA), et tous les autres qui cherchent des pépites plus abordables.La frénésie de l’IA générative déclenchée par ChatGPT en 2022 a propulsé une poignée …

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Les fonds de la Silicon Valley naviguent à vue dans le brouillard de l’IA

Pour les investisseurs en capital-risque de la Silicon Valley, le monde s’est divisé en deux camps: ceux qui ont les poches assez profondes pour investir dans des mastodontes de l’intelligence artificielle (IA), et tous les autres qui cherchent des pépites plus abordables.La frénésie de l’IA générative déclenchée par ChatGPT en 2022 a propulsé une poignée de sociétés vers des valorisations mirobolantes.En tête de peloton, OpenAI, qui a levé 40 milliards de dollars lors de son dernier tour de table pour une valorisation de 300 milliards de dollars, une largesse sans précédent dans l’histoire de la Silicon Valley.Son rival Anthropic vaut désormais 61,5 milliards de dollars, tandis que la start-up xAI d’Elon Musk serait en pourparlers pour lever 20 milliards de dollars, qui porteraient sa valeur totale à 120 milliards de dollars.Les enjeux sont devenus si importants que même les grandes sociétés de capital-risque – celles-là mêmes qui ont contribué à l’avènement d’internet – ne peuvent plus suivre.Seuls restent dans la course les plus riches: les géants américains des technologies, le groupe japonais SoftBank et les fonds d’investissement du Moyen-Orient, qui ont besoin de se diversifier au-delà des combustibles fossiles.”Il y a un clivage très net entre les nantis et les démunis”, a observé Emily Zheng, analyste principale chez PitchBook, à l’AFP lors de la conférence technologique Web Summit à Vancouver.- “Terrains de jeu” -La Silicon Valley étant convaincue que l’IA représente un tournant décisif, les investisseurs en capital-risque sont confrontés à un défi de taille: trouver des opportunités viables sur un marché très coûteux et en évolution constante.Simon Wu, de Cathay Innovation, estime que les clients (consommateurs et organisations) sont clairement demandeurs de nouveaux produits dans l’IA, même si la plupart des dépenses vont aux plus grands acteurs.”Dans l’IA en général, si vous vendez un produit qui vous rend plus efficace, il s’envole des rayons”, explique-t-il. “Les gens trouvent de l’argent à dépenser pour OpenAI” et ses concurrents.Le véritable défi, selon Andy McLoughlin, du fonds Uncork Capital de San Francisco, est de déterminer “où se trouvent les opportunités”. Il s’agit de trouver les “terrains de jeu” non occupés par “OpenAI ou Anthropic”.Les géants de l’IA, y compris Google, Microsoft et Amazon, lancent de nouveaux produits à un rythme effréné. Leurs modèles semblent avoir un potentiel illimité, de la recherche en ligne à la production de contenus et au shopping.L’IA générative a également démocratisé le développement de logiciels, en permettant à des non-professionnels de coder de nouvelles applications à partir de simples requêtes en langage courant, ce qui bouleverse les modèles économiques traditionnels des start-up.Difficile donc pour les investisseurs de trouver de nouvelles idées qui pourraient survivre à la concurrence.- Rentabilité incertaine -Le graal des fonds est de trouver un nouvel outil qui, tel le Windows de Microsoft dans les années 1990 ou le moteur de recherche de Google dans les années 2000, pourrait connaître un succès si foudroyant que les concurrents mettront des années à le rattraper.Mais l’IA “bouleverse la topologie de ce qui a du sens et de ce qui est intéressant en matière d’investissements” dans les logiciels d’entreprise, souligne Brett Gibson, associé chez Initialized Capital. Sans compter que l’économie de l’IA générative n’a pas encore fait ses preuves: même les plus grands acteurs cherchent leur chemin vers une rentabilité encore incertaine.Les valorisations considérables d’OpenAI et d’autres sociétés “rendent dubitatifs”, observe Simon Wu. “Les gens se demandant si cela va vraiment remplacer les coûts de main-d’Å“uvre” au niveau nécessaire pour justifier les investissements. Malgré l’importance de l’IA, et le stade précoce de son développement, “je pense que tout le monde commence à voir que les résultats pourraient ne pas être à la hauteur de la magie”.Mais seuls de rares anticonformistes pensent que l’IA générative n’est pas là pour durer.Dans cinq ans, “nous ne parlerons plus de l’IA de la même manière qu’aujourd’hui, tout comme nous ne parlons plus de mobile ou de cloud”, prédit Andy McLoughlin. “L’IA deviendra un élément constitutif de la manière dont tout est construit”. Mais la question de savoir qui construira reste ouverte. 

Finale de la Ligue des champions: 11,8 millions de téléspectateurs devant M6 et les chaînes Canal+

Quelque 11,8 millions de téléspectateurs étaient rassemblés samedi soir devant M6 et les chaînes Canal+ pour regarder la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, selon les chiffres diffusés par Médiamétrie et la chaîne cryptée dimanche.En moyenne, 8,7 millions de personnes ont suivi cette rencontre sur M6 et …

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Finale de la Ligue des champions: 11,8 millions de téléspectateurs devant M6 et les chaînes Canal+

Quelque 11,8 millions de téléspectateurs étaient rassemblés samedi soir devant M6 et les chaînes Canal+ pour regarder la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, selon les chiffres diffusés par Médiamétrie et la chaîne cryptée dimanche.En moyenne, 8,7 millions de personnes ont suivi cette rencontre sur M6 et 3,1 millions sur Canal+ et Canal+ Foot (dont 2,8 millions sur Canal+). Ensemble, elles ont attiré un peu plus d’un téléspectateur sur deux samedi soir, avec une part d’audience de 39,9% pour la première et de 14,3% pour les chaînes de Canal+.A la fin de la rencontre, remportée 5-0 par le club français, M6 a enregistré un pic à 10,3 millions de téléspectateurs et les chaînes Canal+ un plus haut à 3,5 millions.Lors de la dernière finale de Ligue des champions disputée par le club parisien en 2020, au cours du mois d’août en raison de la crise du Covid, un peu plus de 12 millions de personnes avaient regardé le match sur TF1 et RMC Sport, qui étaient alors les diffuseurs.