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La désinformation, catalyseur des discours anti-immigration en Espagne

Les violences racistes de Torre Pacheco, dans le sud-est de l’Espagne, illustrent comment la désinformation en ligne alimente les discours xénophobes et le rejet de l’immigration, un thème qui polarise de plus en plus l’opinion espagnole.Les incidents qui ont secoué cette ville proche de Murcie – où environ 30% des 40.000 habitants sont d’origine étrangère …

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La désinformation, catalyseur des discours anti-immigration en Espagne

Les violences racistes de Torre Pacheco, dans le sud-est de l’Espagne, illustrent comment la désinformation en ligne alimente les discours xénophobes et le rejet de l’immigration, un thème qui polarise de plus en plus l’opinion espagnole.Les incidents qui ont secoué cette ville proche de Murcie – où environ 30% des 40.000 habitants sont d’origine étrangère – ont été déclenchés par l’agression le 9 juillet d’un retraité de 68 ans, qui a affirmé avoir été attaqué sans motif apparent par trois jeunes d’origine maghrébine.Deux jours plus tard, la municipalité de la ville, dirigée par le Parti Populaire (PP, droite), appelait une manifestation “contre l’insécurité” qui aurait dû être pacifique, mais a vite dégénéré en raison de la participation de groupes d’extrême droite brandissant des slogans hostiles aux immigrés.Des échauffourées ont suivi pendant plusieurs nuits, faisant quelques blessés légers, malgré le déploiement d’imposants renforts policiers. Au total, 14 personnes ont été arrêtées, dont trois soupçonnées d’avoir été impliquées dans l’agression du retraité.Parmi les 11 autres personnes interpellées, figure également le leader du groupuscule d’ultradroite “Deport Them Now !” (“Expulsez-les tout de suite !”), de nationalité espagnole, qui avait appelé sur Telegram à une “chasse” aux immigrés. Identifié dans la presse espagnole comme Christian L., il a été écroué jeudi à Barcelone, où il vit, pour incitation à la haine.- “Combustible” et “étincelle” -Cette flambée de violence a été nourrie par des messages haineux et un flot de fausses informations sur les réseaux sociaux qui ont servi de caisse de résonance aux discours anti-migrants.Après le passage à tabac du retraité, une prétendue vidéo de l’agression, ainsi qu’un message avec les noms et photos de cinq hommes présentés comme les agresseurs présumés, ont circulé sur les réseaux. Dans les deux cas, il s’agissait de publications mensongères, comme l’ont démontré plusieurs médias.Par le passé, l’équipe de vérification de l’AFP avait déjà démontré le caractère erroné ou mensonger de nombreuses affirmations sur les immigrés jetés en pâture sur les réseaux sociaux, comme les aides présumées reçues par des personnes en situation irrégulière ou de prétendues attaques de migrants contre les traditions espagnoles.A Torre Pacheco, la désinformation a été “à la fois un combustible et une étincelle”, souligne auprès de l’AFP Alexandre López Borrull, professeur de Sciences de l’information et de la Communication à l’Universitat Oberta de Catalunya.Le narratif anti-immigrés se développe peu à peu sur la durée, puis “peut aussi faire office de déclencheur” quand survient “un événement concret”, dans ce cas précis l’agression d’un retraité, insiste ce spécialiste de la désinformation en ligne.Une analyse partagée par Elisa Brey, professeure de Sociologie à l’Université Complutense de Madrid, qui établit une analogie avec les feux de forêts lors des vagues de chaleur: “Il fait chaud, il y a une alerte aux hautes températures et un pyromane arrive et lance une allumette. Eh bien c’est ce qu’il se passe avec la désinformation”.- Volonté de “déstabiliser” ? -Les experts insistent aussi sur le rôle joué dans cet embrasement par certains politiciens, en particulier les responsables de Vox (extrême droite), qui prône la “remigration” (le retour des étrangers dans leurs pays d’origine).Selon Elisa Brey, dans ce type d’événements, les messages se propagent à différents niveaux: d’abord sur les réseaux dits “sous-jacents”, qui font “du bruit de manière moins notable”, à l’image de Telegram, puis sur les réseaux grand public, comme X et TikTok, et enfin à travers les déclarations publiques des responsables politiques.Dans ce processus, l’internet a été “un outil de plus”, utilisé de telle manière qu’il “a finalement conduit à ces événements”, relève Marcelino Madrigal, expert en réseaux et cybersécurité.Il souligne aussi que cette affaire de Torre Pacheco est survenue dans un contexte d’instabilité politique marqué par des spéculations croissantes sur des élections anticipées et par le durcissement de la position de certains partis sur l’immigration.A travers la désinformation sur ce thème, certains cherchent “autant à déstabiliser” le gouvernement ou le pays “qu’à se présenter comme une alternative pour nous sauver d’un problème qui n’existe pas”, au lieu d’avancer des solutions à des difficultés réelles, estime-t-il.

Trump s’attaque à l’audiovisuel public, les radios et télés locales en danger

Donald Trump a fait voter la suppression de fonds fédéraux à l’audiovisuel public, qu’il accuse de dérive progressiste. Mais avec ces nouvelles coupes, des centaines de stations de télé et radio disséminées sur tout le territoire risquent de voir leurs moyens disparaître.Nouveau coup porté à l’information de proximité aux Etats-Unis, sous l’impulsion du président républicain, …

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Trump s’attaque à l’audiovisuel public, les radios et télés locales en danger

Donald Trump a fait voter la suppression de fonds fédéraux à l’audiovisuel public, qu’il accuse de dérive progressiste. Mais avec ces nouvelles coupes, des centaines de stations de télé et radio disséminées sur tout le territoire risquent de voir leurs moyens disparaître.Nouveau coup porté à l’information de proximité aux Etats-Unis, sous l’impulsion du président républicain, le Congrès a approuvé la suppression de 1,1 milliard de dollars en financements déjà alloués pour les deux prochaines années à la Corporation for Public Broadcasting (CPB).Créée en 1967 par le président Lyndon Johnson, cette organisation finance une part minoritaire des budgets des radios et télévision nationales NPR et PBS. Mais aussi, et de manière plus importante, quelque 1.500 radios et télés locales partenaires qui diffusent une partie de leurs contenus, de New York à l’Alaska.”Sans financement fédéral, de nombreuses stations de radio et de télévision publiques locales seront contraintes de fermer”, a averti la présidente de la CPB Patricia Harrison.- “Quotidien des gens”  -Sur leurs sites internet, les stations sonnent l’alarme depuis des mois. La radio-télé Prairie Public, dans le Dakota du Nord, estime qu’elle pourrait perdre 26% de son budget entre baisse combinée des aides de l’Etat local et de la CPB. Pour Vermont Public, ce sont quatre millions de dollars qui sont en jeu dans les deux prochaines années.”Nous devrons prendre des décisions très difficiles sur les émissions que nous pourrons préserver et celles que nous devrons couper”, résume de son côté Ryan Howlett, le président du bras financier de la Société de radiodiffusion publique du Dakota du Sud (SDPB), qui chapeaute une dizaine de radios et autant de télés locales.Dans cet Etat très rural et conservateur, “on va perdre un point de connexion qui nous lie les uns aux autres”, ajoute-t-il à l’AFP. Donald Trump qualifie de “menteurs” et d'”ennemis du peuple” les médias d’information, un discours très populaire auprès de sa base. Le président a ordonné début mai la fin des aides à NPR et PBS, dressant une longue liste de griefs sur leur traitement “biaisé” de l’information.”Ce sont des médias partisans de gauche financés par les contribuables, et cette administration ne pense pas qu’il s’agisse d’un bon usage de l’argent des contribuables”, a encore dénoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. “Nous ne subissons pas les mêmes critiques ici au niveau local (…), nous faisons partie de la vie quotidienne des gens”, fait pourtant valoir Ryan Howlett. – “Bouée de sauvetage” -Prônée par le “Projet 2025” du cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, la suppression totale des fonds de la CPB est un tournant. D’autres tentatives par le passé s’étaient heurtées à l’opposition d’élus au Congrès, dont des républicains basés dans des régions rurales.Pour Dan Kennedy, professeur de journalisme à l’Université Northeastern de Boston, c’est dans ces zones éloignées des centres urbains que les suppressions de subventions risquent “d’avoir un effet dévastateur”. Or, “ces stations sont parfois la dernière bouée de sauvetage (…) quand il y a une tornade, c’est là que les gens l’apprennent”, explique-t-il.Au sein de l’Heritage Foundation, cet argument avait été rejeté par Mike Gonzalez, auteur du chapitre sur l’audiovisuel public dans le “Projet 2025”. Pour lui, “les Etats et les exécutifs locaux peuvent concevoir des systèmes (d’alerte) à un coût bien moindre que l’ensemble de l’appareil de radiodiffusion publique, et sans les maux qui accompagnent le système actuel”.La fin de ces financements est un nouveau coup dur pour l’information locale aux Etats-Unis. A cause de la diminution des lecteurs et des fusions de titres aux mains de grands groupes, plus d’un tiers des journaux du pays, soit 3.300, ont cessé d’imprimer depuis 2005, selon le dernier rapport de l’école Medill à l’université Northwestern.D’après une récente cartographie établie par la société d’analyse Muck Rack et la coalition “Rebâtir l’information locale” (“Rebuild Local News”), il n’existe plus que l’équivalent de 8,2 journalistes pour 100.000 habitants aux Etats-Unis, contre 40 au début des années 2000.

Cambodge: environ 2.000 arrestations en lien avec les arnaques en ligne

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 2.000 personnes depuis que le Premier ministre a ordonné lundi le renforcement de la lutte contre les centres de cyberarnaques, a indiqué vendredi un ministre à l’AFP.”Jusque-là, quelque 2.000 suspects ont été arrêtés”, a déclaré le ministre khmer de l’Information Neth Pheaktra, par ailleurs membre du comité spécialement constitué sur …

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Cambodge: environ 2.000 arrestations en lien avec les arnaques en ligne

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 2.000 personnes depuis que le Premier ministre a ordonné lundi le renforcement de la lutte contre les centres de cyberarnaques, a indiqué vendredi un ministre à l’AFP.”Jusque-là, quelque 2.000 suspects ont été arrêtés”, a déclaré le ministre khmer de l’Information Neth Pheaktra, par ailleurs membre du comité spécialement constitué sur les escroqueries en ligne.”Le Cambodge va démanteler tous les réseaux d’arnaqueurs qu’importe où ils se cachent”, a-t-il insisté.La police ont effectué des descentes dans des sites soupçonnés d’abriter ces activités illégales dans neuf provinces, dont la capitale Phnom Penh, a précisé le responsable.Parmi les personnes ciblées, se trouvent notamment des Chinois, des Vietnamiens, des Indonésiens et des Indiens. Au moins 226 Chinois ont été arrêtés, selon un rapport des forces de l’ordre.Certaines têtes pensantes de ces réseaux seront poursuivis au Cambodge, alors que beaucoup d’autres suspects seront bientôt expulsés du pays, a écrit la police.Le Premier ministre Hun Manet a appelé les responsables politiques et les forces de l’ordre à “éradiquer toutes les activités de fraudes sur internet” dans leur juridiction, sous peine de les limoger.Les fermes à arnaques numériques ont pullulé en Asie du Sud-Est ces dernières années, générant des dizaines de milliards de dollars de revenus par an pour les réseaux criminels internationaux.Amnesty International a recensé plus de 50 centres au Cambodge, dans un rapport publié en juin. L’ONG a accusé le gouvernement khmer de fermer les yeux sur les atteintes aux droits humains incluant l’esclavage, la traite des êtres humains, le travail des enfants et la torture.

Les profits de Netflix bondissent grâce aux hausses de prix des abonnements

Netflix a vu son bénéfice net bondir de 45% à 3,125 milliards de dollars au deuxième trimestre, un signe que les hausses de prix et l’offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo.Le chiffre d’affaires du groupe américain est ressorti à 11,1 milliards, en progression de 16% sur un an, un chiffre supérieur à ses prévisions et à celles du marché, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Netflix a systématiquement dépassé les attentes du marché ces deux dernières années, y compris au premier trimestre 2025 grâce notamment aux augmentations des prix des abonnements.L’entreprise a revu ses prévisions à la hausse pour l’année 2025, tablant désormais sur des revenus compris entre 44,8 et 45,2 milliards, au lieu d’une fourchette entre 43,5 et 44,5 milliards.Cette nouvelle perspective “reflète principalement l’affaiblissement du dollar par rapport aux autres devises, ainsi qu’une croissance solide du nombre d’abonnés et des recettes publicitaires”, a-t-elle précisé.”Au-delà de la question de savoir si Netflix peut maintenir cette dynamique positive, les investisseurs vont surveiller de près ses récentes incursions dans le sport et la télévision en direct”, a commenté Paul Verna, analyste d’Emarketer.- “Elargir l’offre” -Fin 2024, la plateforme a diffusé en direct deux matchs de la ligue professionnelle de football américain NFL et un match de boxe entre Mike Tyson et le YouTubeur Jake Paul.En juin, la société californienne a signé un accord avec TF1, leader des audiences en France, pour diffuser les chaînes du groupe sur le service, une première mondiale.”On pourrait croire que nous avons assez de contenus incroyables pour satisfaire chaque personne sur la planète, mais il semblerait que nos abonnés veulent toujours plus de variété, c’est ce qu’on entend régulièrement”, a plaisanté le codirecteur général Greg Peters lors de la conférence aux analystes jeudi.”Donc le but fondamental de ce partenariat, c’est d’élargir notre offre de divertissement”, a-t-il ajouté.Netflix a ensuite conclu un partenariat avec l’Agence spatiale américaine, la Nasa, qui permettra bientôt aux utilisateurs de suivre les lancements de fusées et les mouvements d’astronautes dans l’espace.La plateforme comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier, à la fin d’une saison des fêtes particulièrement réussie, où elle venait de gagner près de 19 millions de nouveaux abonnements.Mais l’entreprise ne divulgue plus ces chiffres désormais, afin de se concentrer sur les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).- “Leader incontesté” -Au deuxième semestre, Netflix pourra compter notamment sur une nouvelle saison de “Mercredi” et la dernière de “Stranger Things” pour capter l’attention de ses membres.”Nous avons eu 44 titres nominés aux Emmys cette année. Ca, c’est de la qualité à grande échelle”, s’est félicité Ted Sarandos, l’autre codirecteur général de l’entreprise.Des contenus qui coûtent de plus en plus cher: Netflix prévoit une augmentation de ses dépenses pour la production et l’achat de contenus, sans entamer ses marges opérationnelles.L’engagement constitue un indicateur important pour l’abonnement avec publicité, dont la base d’utilisateurs a plus que doublé début 2025 par rapport à l’année précédente, selon Emarketer. Le service table sur 9 milliards de dollars de revenus tirés de cette formule d’ici 2030.Et pour toujours mieux optimiser l’engagement, Netflix teste depuis peu un outil d’intelligence artificielle (IA) générative qui permet aux abonnés de décrire ce dont ils ont envie en langage courant. Par exemple: “Je veux voir quelque chose d’effrayant, mais pas trop, et un peu drôle aussi”.”A ce stade, il ne fait aucun doute que Netflix est le leader incontesté du streaming haut de gamme”, souligne l’analyste Paul Verna. “Wall Street va donc s’intéresser davantage à sa capacité à faire croître son activité qu’à savoir s’il gagne la guerre du streaming ou non. (La réponse est oui.)”

Les profits de Netflix bondissent grâce aux hausses de prix des abonnements

Netflix a vu son bénéfice net bondir de 45% à 3,125 milliards de dollars au deuxième trimestre, un signe que les hausses de prix et l’offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo.Le chiffre d’affaires du groupe américain est ressorti à 11,1 milliards, en progression de 16% sur …

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Zuckerberg s’entend avec des actionnaires et évite un procès lié au scandale Cambridge Analytica

Mark Zuckerberg ainsi que plusieurs figures du secteur technologique américain, qui occupent ou occupaient des fonctions au sein de Facebook (devenu Meta), ont conclu un accord pour mettre un terme à un procès pour négligence lié à l’affaire Cambridge Analytica.La transaction, rapportée jeudi à l’AFP par deux sources proches du dossier, est intervenue au lendemain de l’ouverture des débats devant un tribunal de Wilmington (Delaware).Sollicité par l’AFP, Meta, qui n’était pas partie à la procédure, s’est refusé à tout commentaire.Cette résolution met fin à un chapitre douloureux de l’histoire de Facebook, qui se sera étalé sur dix ans, depuis les premières révélations du quotidien britannique The Guardian jusqu’à aujourd’hui. Des actionnaires de Facebook, devenu depuis Meta, avaient saisi la justice civile américaine en 2018 après l’éclatement du scandale Cambridge Analytica.Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016.Les actionnaires reprochaient à Mark Zuckerberg, ainsi qu’à son ancienne numéro deux, Sheryl Sandberg (partie en 2022), d’avoir fait preuve, à cette occasion, de négligence dans la gestion du groupe.Onze personnes au total étaient visées, dont l’administrateur Marc Andreessen, figure du capital-investissement dans le secteur technologique, ainsi que d’anciens membres du conseil d’administration, l’entrepreneur et investisseur Peter Thiel et l’ancien directeur de cabinet de Joe Biden, Jeffrey Zients.Mark Zuckerberg était aussi mis en cause pour délit d’initiés.Meta n’était lui pas poursuivi en tant que personne morale.- Zuckerberg échappe à une audition -Les actionnaires, constitués en action de groupe, réclamaient plus de huit milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme basée sur un calcul intégrant des amendes payées par Facebook pour solder des poursuites relatives à Cambridge Analytica, ainsi que des frais de justice.L’amende de 5 milliards de dollars imposée par l’Agence américaine de protection des consommateurs FTC était, pour partie, liée à la violation d’un accord passé en 2012 avec le gouvernement incluant l’engagement de Facebook de ne plus donner accès à des tiers, sans autorisation, aux données personnelles des utilisateurs du réseau social.Les mis en cause devaient tous être auditionnés lors du procès, mais l’accord leur évite une apparition publique devant le tribunal du Delaware, seul Jeffrey Zients ayant témoigné en ouverture mercredi.Le montant de l’accord n’est pas connu.”Cet accord est une occasion manquée de rendre des comptes publiquement”, a réagi Jason Kint, de l’association Digital Content Next, qui représente les éditeurs de contenu.Meta “a réécrit l’histoire du scandale Cambridge Analytica, présentée comme le fait de quelques acteurs malveillants et non d’un modèle économique de surveillance et de partage débridé de données personnelles”, a regretté le responsable.Lors d’une audition devant une commission du Sénat américain, en 2018, Mark Zuckerberg avait reconnu que Facebook avait identifié les pratiques de Cambridge Analytica dès 2015.S’il a alors demandé au cabinet de cesser ce détournement de données, il n’a pas mené d’investigation sur son ampleur et ne l’a pas notifié aux autorités américaines, avaient relevé les actionnaires.Le dossier Cambridge Analytica s’est inscrit dans une séquence négative pour Facebook, qui a dégradé son image et celle de son co-fondateur Mark Zuckerberg.Ce dernier avait notamment été critiqué pour avoir minimisé le role joué par la désinformation sur Facebook dans le résultat du scrutin présidentiel américain de 2016, remporté par Donald Trump.En 2017, Facebook a été accusé d’avoir contribué à véhiculer des discours de haine envers la minorité musulmane Rohingya, et a reconnu, l’année suivante, avoir été “trop lente” à agir.En décembre 2018, une enquête du New York Times a montré que Facebook avait continué à vendre des données d’utilisateurs à plus de 150 sociétés tierces, dont Netflix et Spotify, après avoir promis à la FTC de ne plus le faire.

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Mark Zuckerberg ainsi que plusieurs figures du secteur technologique américain, qui occupent ou occupaient des fonctions au sein de Facebook (devenu Meta), ont conclu un accord pour mettre un terme à un procès pour négligence lié à l’affaire Cambridge Analytica.La transaction, rapportée jeudi à l’AFP par deux sources proches du dossier, est intervenue au lendemain …

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