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CEDH: la Russie condamnée pour avoir “étouffé” les critiques de la guerre en Ukraine

“Une campagne” pour “étouffer les critiques” sur la guerre en Ukraine: la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mardi la Russie pour la répression des voix dissidentes sur le conflit, victimes de sanctions d’une “gravité exceptionnelle et disproportionnée”.Dans un arrêt sévère, la Cour basée à Strasbourg (est de la France) a relevé …

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CEDH: la Russie condamnée pour avoir “étouffé” les critiques de la guerre en Ukraine

“Une campagne” pour “étouffer les critiques” sur la guerre en Ukraine: la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mardi la Russie pour la répression des voix dissidentes sur le conflit, victimes de sanctions d’une “gravité exceptionnelle et disproportionnée”.Dans un arrêt sévère, la Cour basée à Strasbourg (est de la France) a relevé de “multiples violations” de la Convention européenne des droits de l’homme et constaté “l’existence d’un schéma systémique et généralisé de restrictions aux reportages sur la guerre en Ukraine” révélant “un effort coordonné visant à faire taire les critiques” sur l’invasion lancée par le président russe Vladimir Poutine.La juridiction européenne avait été saisie par 178 personnes condamnées en vertu des nouvelles dispositions légales imposées au début de la guerre, et par les médias indépendants Novaïa Gazeta et Dojd TV qui furent fermés, rappelle la Cour dans un communiqué.Moscou a lancé ses troupes contre son voisin le 24 février 2022, une invasion qualifiée par M. Poutine “d’opération militaire spéciale”.- “Unanimité” -Des restrictions concernant les reportages furent immédiatement instaurées et, le 4 mars 2022, de nouvelles dispositions légales furent adoptées, érigeant en infraction le fait de “discréditer” le déploiement des forces russes ou de “diffuser sciemment de fausses informations” à ce sujet, rappelle la CEDH.Sur la base de cette législation nouvelle, de nombreuses personnes furent condamnées “pour avoir exprimé des opinions critiques” sur les actions militaires en Ukraine ou pour avoir diffusé des informations s’écartant “des comptes rendus officiels”, poursuit la Cour.Les sanctions allaient d’amendes administratives à des peines de prison, la plus importante étant infligée à l’opposant Vladimir Kara‑Mourza, condamné à 25 ans d’emprisonnement. Il a été libéré l’été dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers.Novaïa Gazeta, dont le rédacteur en chef Dmitri Mouratov est colauréat du Prix Nobel de la Paix 2021, et Dojd TV ont été fermés “en raison de leurs reportages sur la guerre”, rappelle encore la CEDH.Les tribunaux russes ont considéré comme des infractions pénales “tous les reportages et déclarations qui contredisaient le discours officiel” présentant “l’invasion de l’Ukraine (…) comme une +opération militaire spéciale+”, pointe la juridiction européenne, qui a conclu “à l’unanimité” à la violation de l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention.Les autorités russes n’ont pas tenu compte “de l’intérêt crucial que revêtait pour le public le sujet en question, à savoir un conflit armé majeur et des allégations de crimes de guerre”, pointe-t-elle.”Les mesures dont les requérants ont fait l’objet (…) visaient un large éventail de formes d’expression, depuis les simples slogans pacifistes et les manifestations de soutien à l’Ukraine jusqu’aux reportages factuels sur des crimes de guerre allégués qui auraient été commis par l’armée russe”, relève la juridiction, qui juge “particulièrement préoccupant que même l’expression inoffensive d’une solidarité envers un pays voisin attaqué et la population de celui-ci ait entraîné des poursuites”.- “Gravité exceptionnelle” -Ces sanctions, d’une “gravité exceptionnelle et disproportionnée”, constituaient “un message clair, destiné à intimider, à la société dans son ensemble” et s’inscrivaient “dans une campagne plus large visant à étouffer les critiques relatives” à l’invasion de l’Ukraine.”Elles ont réduit au silence des voix indépendantes majeures de la société russe”, s’émeut encore la Cour.Les juges européens ont également conclu à plusieurs autres violations de la Convention, comme le retrait à Novaïa Gazeta “de son autorisation de publication et du blocage de l’accès à ses sites internet”, “l’enfermement” de suspects “dans une cage de métal et un box vitré exigu” lors d’audiences relatives à leur détention ou encore des “perquisitions injustifiées”.Moscou devrait en théorie verser à chacun des requérants jusqu’à 7.500 euros au titre du dommage matériel et jusqu’à 850 euros pour frais et dépens.La Russie a été exclue du Conseil de l’Europe en mars 2022, après l’invasion de l’Ukraine, et n’est plus membre de la Convention depuis septembre 2022 mais reste comptable des violations commises jusqu’à cette date.La CEDH est chargée de veiller au respect de la convention européenne des droits de l’homme dans les 46 pays signataires.

Le site web de Kanye West désactivé après la vente de t-shirts nazis

Le site web de Yeezy, la marque de mode de Kanye West, a été désactivé mardi par son hébergeur Shopify, après avoir commencé à vendre des t-shirts blancs avec une croix gammée.La page du rappeur “a violé nos conditions, c’est pourquoi nous l’avons retirée de Shopify”, a expliqué l’entreprise, qui héberge des sites internet sur …

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Le site web de Kanye West désactivé après la vente de t-shirts nazis

Le site web de Yeezy, la marque de mode de Kanye West, a été désactivé mardi par son hébergeur Shopify, après avoir commencé à vendre des t-shirts blancs avec une croix gammée.La page du rappeur “a violé nos conditions, c’est pourquoi nous l’avons retirée de Shopify”, a expliqué l’entreprise, qui héberge des sites internet sur lesquels elle gère les paiements.Kanye West, qui se fait appeler Ye, s’est payé une publicité lors du Super Bowl dimanche. Dans ce spot tourné au smartphone, il renvoyait vers le site de Yeezy.La page web proposait toute une gamme d’articles de mode immédiatement après la publicité, selon le magazine Variety. Mais peu de temps après, elle a été modifiée pour n’afficher qu’un seul article: un t-shirt blanc siglé d’une croix gammée, vendu pour 20 dollars.Cette énième provocation intervient alors que le compte de Kanye West sur le réseau social X a disparu depuis lundi, après que le rappeur a multiplié les publications antisémites ces derniers jours.L’entreprise d’Elon Musk n’a toujours pas indiqué si le rappeur a été banni ou s’il a supprimé lui-même son compte.Avant qu’il disparaisse, le sulfureux artiste et homme d’affaires a publié un dernier message dans lequel il écrit qu’il se “déconnecte de Twitter”, l’ancien nom de la plateforme.”J’apprécie qu’Elon me permette de me défouler. Cela a été très cathartique d’utiliser le monde comme caisse de résonance”, a-t-il ajouté. Ce n’est pas la première fois que “Ye”, comme il s’est lui-même rebaptisé, disparaît du réseau social, où il est coutumier des propos haineux et à l’emporte-pièce.Le rappeur a déjà été banni de X, notamment pendant une période de huit mois pour avoir violé le règlement interdisant l’incitation à la violence.Ces derniers jours, Kanye West a apporté sur X son soutien au rappeur Sean Combs, aussi appelé P. Diddy, qui doit bientôt être jugé dans une vaste affaire de trafic sexuel, ou encore publié des messages à caractère antisémite comme “J’adore Hitler”.

M6 a dépensé dans le “streaming” en 2024, en espérant un retour sur investissement

Le groupe M6 a vu son bénéfice net baisser de 27% en 2024, à 173 millions d’euros, après avoir fortement investi dans sa nouvelle plateforme de streaming M6+ pour préparer l’avenir, selon ses résultats annuels publiés mardi.M6+ a été lancé en mai dans le cadre de la “transformation” du groupe “vers un modèle de diffusion …

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M6 a dépensé dans le “streaming” en 2024, en espérant un retour sur investissement

Le groupe M6 a vu son bénéfice net baisser de 27% en 2024, à 173 millions d’euros, après avoir fortement investi dans sa nouvelle plateforme de streaming M6+ pour préparer l’avenir, selon ses résultats annuels publiés mardi.M6+ a été lancé en mai dans le cadre de la “transformation” du groupe “vers un modèle de diffusion mixte” associant “streaming” et télévision traditionnelle, a-t-il rappelé dans un communiqué. Cela a engendré “46,4 millions d’euros de coûts opérationnels supplémentaires” (contenus, frais techniques, marketing, etc.).”C’est une année d’investissement massifs, qui pèsent” sur les résultats, a commenté le président du groupe, David Larramendy, lors d’une conférence de présentation en ligne. Mais c’est selon lui indispensable pour préparer l’avenir: “Le transfert vers un +business model+ à deux jambes (…) passe par cette phase d’investissement importante”.Le chiffre d’affaires du streaming a d’ailleurs progressé de 34% l’an dernier par rapport à 2023, à 100 millions d’euros.Globalement, le chiffre d’affaires consolidé du groupe est resté stable, à 1,3 milliard d’euros. Ses revenus publicitaires sont également stables, à 1 milliard d’euros, dont 912 millions pour les recettes publicitaires vidéo.Au sein de ces dernières, “la hausse de 25,4 millions du chiffre d’affaires streaming” a compensé une baisse observée en fin d’année pour la télé traditionnelle, selon le groupe.”Après le fort engouement pour l’Euro 2024 observé au premier semestre, le contexte économique et politique a pesé sur les investissements publicitaires des annonceurs après la diffusion des Jeux olympiques et paralympiques” sur le groupe public France Télévisions, a expliqué M6.- Rentabilité -Autres facteurs de baisse: la morosité du marché immobilier, qui a touché la filiale Stéphane Plaza Immobilier, et le recul d’audience de RTL, principale radio du groupe. Ces derniers mois, RTL a en outre décidé de réduire la publicité sur ses antennes pour regagner des auditeurs, ce qui a une incidence sur son chiffre d’affaires.Parallèlement, les activités cinéma du groupe, avec ses sociétés de production SND et M6 Films, ont réalisé “des performances record”.”SND enregistre 9,3 millions d’entrées en 2024 (contre 8,3 en 2023), tandis que les deux films à succès coproduits par M6 Films, +Un p’tit truc en plus+ (10,8 millions d’entrées en salles) et +Le Comte de Monte-Cristo+ (9,3 millions d’entrées), se classent respectivement 1er et 2e au box-office français”, souligne le groupe.Ce dernier met également en avant sa marge opérationnelle, qui avait atteint des sommets ces dernières années (près de 25% en 2022) et est à 18,5% en 2024.”C’est un bon équilibre entre la capacité qu’a le groupe à investir” dans le streaming “et un taux de rentabilité qui reste parmi les meilleurs d’Europe”, a assuré M. Larramendy, qui vivait ses premiers résultats annuels à la tête du groupe. Il a succédé en avril 2024 à l’emblématique Nicolas de Tavernost.L’hypothèse d’une arrivée de l’animateur Cyril Hanouna dans le groupe M6 n’a pas été évoquée lors de la présentation des résultats. Des discussions sont en cours, alors que la chaîne de Hanouna, C8 (groupe Canal+) doit cesser d’émettre le 28 février, sauf décision contraire du Conseil d’Etat.Le groupe M6, dont l’actionnaire principal est le géant allemand Bertelsmann, comprend quatre chaînes de télévision gratuites (M6, W9, 6ter, Gulli), neuf payantes (dont Paris Première et Téva), trois radios (RTL, RTL2, Fun Radio) et des sociétés de production.

OpenAI “n’est pas à vendre”, affirme son patron après l’offre d’achat de Musk

La start-up américaine OpenAI, à l’origine du robot conversationnel ChatGPT, “n’est pas à vendre”, a affirmé mardi son patron Sam Altman à Paris, après une offre de rachat non sollicitée du milliardaire Elon Musk pour la somme de 97,4 milliards de dollars.”Nous avons cette mission de faire bénéficier toute l’humanité de l’intelligence artificielle générale (comparable à l’intelligence humaine NLDR). Et c’est ce que nous sommes venus faire. Nous ne sommes pas à vendre”, a affirmé le dirigeant sur la scène de l’incubateur de start-up, Station F à Paris, où il est de passage dans le cadre du sommet mondial sur l’intelligence artificielle. “Toute suggestion du contraire est vraiment trompeuse”, avait indiqué quelques heures plus tôt Chris Lehane, vice-président en charge des affaires publiques chez OpenAI, lors d’un échange avec la presse, en marge du sommet. Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par Elon Musk a proposé 97,4 milliards de dollars lundi au conseil d’administration pour l’acquisition de l’entité. Cette offre non sollicitée arrive au moment où Sam Altman essaie de lever des fonds et de transformer la start-up en société à but lucratif.Il s’agit surtout d’une proposition “venant d’un concurrent, qui a du mal à suivre au niveau technologique et à rivaliser avec nous sur le marché”, a assené Chris Lehane. Déjà à la tête de Tesla et SpaceX, propriétaire du réseau social X, Elon Musk a lancé en 2023 sa propre start-up d’IA générative, xAI.”Je pense qu’il tente de nous ralentir”, a avancé Sam Altman, interrogé par Bloomberg TV au Grand palais où se tenait le sommet. “J’aimerais qu’il rivalise avec nous en mettant au point un meilleur produit”, a-t-il poursuivi, dénonçant “beaucoup de tactiques, de poursuites en justice et de chose folles” de la part d’Elon Musk.En décembre, l’homme le plus riche au monde, proche de Trump, a ouvert un nouveau front judiciaire contre OpenAI, en demandant à la justice américaine de l’empêcher de se transformer en une entreprise entièrement à but lucratif.

OpenAI “n’est pas à vendre”, affirme son patron après l’offre d’achat de Musk

La start-up américaine OpenAI, à l’origine du robot conversationnel ChatGPT, “n’est pas à vendre”, a affirmé mardi son patron Sam Altman à Paris, après une offre de rachat non sollicitée du milliardaire Elon Musk pour la somme de 97,4 milliards de dollars.”Nous avons cette mission de faire bénéficier toute l’humanité de l’intelligence artificielle générale (comparable …

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En 2024, M6 a dépensé dans le streaming, en espérant un retour sur investissement

Le groupe M6 a vu son bénéfice net baisser de 27% en 2024, à 173 millions d’euros, après avoir fortement investi dans sa nouvelle plateforme de streaming M6+ pour préparer son avenir, selon ses résultats annuels publiés mardi.M6+ a été lancé en mai dans le cadre de la “transformation” du groupe “vers un modèle de …

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Europol annonce l’arrestation de cyberpirates russes impliqués dans un réseau de rançongiciels

Une opération internationale contre la cybercriminalité, impliquant 14 pays, a conduit à l’arrestation de quatre ressortissants russes, figures clés de 8Base, un des groupes de rançongiciels les plus actifs en 2024, a annoncé Europol mardi.Le ministère américain de la Justice a de son côté rendu publiques des poursuites contre deux Russes, Roman Berejnoï, 33 ans, et Egor Glebov, 39 ans, précisant dans un communiqué qu’ils avaient été “arrêtés dans le cadre d’une opération internationale coordonnée de neutralisation de leur organisation”.Un autre citoyen russe, Evguéni Ptitsyne, soupçonné d’être l’administrateur du rançongiciel Phobos, a comparu en novembre devant un tribunal fédéral américain après son extradition par la Corée du Sud, rappelle le ministère.”Une action coordonnée des forces de l’ordre internationales la semaine dernière a conduit à l’arrestation de quatre individus dirigeant le groupe de rançongiciel 8Base”, a déclaré Europol dans un communiqué.”Ces individus, tous de nationalité russe, sont soupçonnés d’avoir déployé une variante du rançongiciel Phobos pour extorquer des paiements de grande valeur à des victimes à travers l’Europe et au-delà”, a ajouté l’agence européenne de police, basée à La Haye, sans révéler leur identité ni le lieu des arrestations.Les rançongiciels sont une forme de chantage numérique dans laquelle les pirates informatiques chiffrent les données des victimes (particuliers, entreprises ou institutions), bloquant l’accès à leur appareil ou fichiers pour leur extorquer de l’argent.Les renseignements sur les cybermenaces identifient Phobos comme un des groupes de rançongiciels “les plus actifs de 2024″, selon Europol. L’agence a par ailleurs indiqué que 27 serveurs liés au réseau criminel avaient été mis hors service.Grâce à cette opération, les autorités des pays impliqués ont pu avertir plus de 400 entreprises dans le monde entier d’attaques  en cours ou imminentes, a ajouté Europol.Détecté pour la première fois en décembre 2018, Phobos a été fréquemment utilisé dans des attaques contre des petites et moyennes entreprises ou organisations, qui manquent souvent de défense en matière de cybersécurité, selon Europol.Profitant de l’infrastructure de Phobos, 8Base en a développé sa propre variante, utilisant ses mécanismes de cryptage et de distribution pour un impact maximal.”Le groupe 8Base a été particulièrement agressif dans ses tactiques de double extorsion, non seulement en cryptant les données des victimes, mais aussi en menaçant de publier les informations volées à moins qu’une rançon ne soit payée”, a affirmé Europol.Ces cybercriminels ont réussi à extorquer à leurs victimes plus de 16 millions de dollars de rançon entre mai 2019 et octobre 2024, selon le ministère américain de la Justice.Les deux suspects russes, visés par onze chefs d’accusation, notamment d’escroquerie électronique et d’extorsion, encourent des dizaines d’années de prison aux Etats-Unis.