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L’ombre de Musk plane sur le sommet IA de Paris

Vers une intelligence artificielle plus éthique? Le sommet de Paris sur l’IA va tenter mardi d’aboutir à une position commune des Etats participants mais risque d’être éclipsé par les vues d’Elon Musk sur un acteur-clé du secteur, OpenAI.Chefs d’Etat et dirigeants de la tech se réunissent au dernier jour du sommet à Paris, au moment où l’homme le plus riche du monde cherche à prendre le contrôle de la start-up californienne qui a popularisé l’IA générative avec ChatGPT fin 2022.Selon des informations du Wall Street Journal lundi, Elon Musk veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour la somme de 97,4 milliards de dollars.Si le milliardaire proche de Donald Trump n’a pas répondu à l’invitation au sommet IA lancée par le président français Emmanuel Macron, il risque d’être présent dans les discussions mardi et d’alimenter le débat sur la course à l’intelligence artificielle, étant lui-même partie prenante avec sa start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023.”Non merci (…)”, lui a sèchement répondu sur X le patron d’OpenAI, Sam Altman, qui sera un des participants-phare de la dernière journée du sommet IA, marquée par un volet “business”. Mardi, la session de clôture du sommet IA de Paris, prévoit de dérouler le tapis rouge aux chefs d’État et patrons de la tech pour une série de discours impliquant treize personnalités.Le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays co-préside l’événement, le vice-président américain J.D. Vance, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prendront la parole. Le PDG de Google Sundar Pichai, la directrice générale du groupe sud-coréen Naver, Choi Soo-yeon, et le chanteur et créateur de mode Pharrell Williams figurent également parmi les intervenants. L’événement se doublera d’un “Business day”, réunion des entreprises de la tech européenne et internationale, à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel. Le président français Emmanuel Macron s’exprimera, quant à lui, deux fois, avant le point d’orgue de sa journée: un déjeuner avec J.D. Vance à l’Elysée. Le numéro deux de l’exécutif américain, qui a fait carrière dans la Silicon Valley, effectue son premier déplacement à l’international depuis la prise de fonction de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Choisir la France” -Pour son ouverture lundi, le sommet IA a vu le président Macron promettre une “stratégie” comparable à celle mise en avant pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.Son objectif: accélérer la construction d’infrastructures en France dédiées à cette technologie, avec un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Il faut “choisir l’Europe et choisir” la France, a martelé lundi M. Macron, avec pour arguments l’électricité bas carbone, les talents et la promesse d’une accélération des procédures.Le chef de l’État devrait réitérer ce message mardi après-midi dans les allées de Station F, au milieu des 3.000 à 4.000 entrepreneurs internationaux réunis.  En parallèle, alors que la réglementation de l’IA, l’importance des modèles en source ouverte (qui permettent l’accès à leur code informatique et autorisent d’autres à les utiliser) et le respect de la vie privée ont été largement abordés lundi, les attentes portent sur la déclaration commune prévue mardi. Les participants au sommet devraient publier un texte non-engageant, rassemblant des principes partagés de régulation.Mais lundi, Max Tegmark, président du Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de cette technologie, a appelé les participants à “ne pas signer” cette déclaration.Après la circulation d’un brouillon de cet accord, M. Tegmark s’est élevé contre une “occasion manquée”. En cause, notamment, l’absence supposée de mention relative aux “risques” associés à l’IA. L’envoyée spéciale de l’Élysée pour le sommet, Anne Bouverot, avait indiqué en amont que le texte final serait “très court”, sans en préciser le contenu.Pour la première fois organisé au sein de l’Union européenne, le sommet de Paris, auquel participent quelque 1.500 personnes, fait suite à deux autres en Corée du Sud et au Royaume-Uni.

Elon Musk et des investisseurs cherchent à prendre le contrôle d’OpenAI

Un groupe d’investisseurs dirigé par Elon Musk essaie de racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, d’après des médias américains, signe que le patron de Tesla et proche de Donald Trump n’a pas dit son dernier mot dans le conflit qui l’oppose au créateur de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal et le New …

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Elon Musk et des investisseurs cherchent à prendre le contrôle d’OpenAI

Un groupe d’investisseurs dirigé par Elon Musk essaie de racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, d’après des médias américains, signe que le patron de Tesla et proche de Donald Trump n’a pas dit son dernier mot dans le conflit qui l’oppose au créateur de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par Elon Musk a proposé 97,4 milliards de dollars lundi au conseil d’administration pour l’acquisition de l’entité.Cette offre non sollicitée arrive alors que Sam Altman, le patron d’OpenAI, essaie de lever des fonds et de transformer sa start-up en société à but lucratif.”Non merci mais nous rachèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si tu veux”, a écrit Sam Altman lundi sur X, anciennement Twitter, le réseau social qu’Elon Musk a ainsi rebaptisé après l’avoir acheté pour 44 milliards.”Escroc”, a répondu l’homme le plus riche du monde.Ses avocats n’ont pas immédiatement répondu à une sollicitation de l’AFP.Elon Musk, qui fait partie des cofondateurs d’OpenAI, s’en prend régulièrement à Sam Altman, à qui il reproche notamment d’avoir dévoyé la mission initiale de la start-up, axée sur un développement raisonné de l’IA.En décembre, il a ouvert un nouveau front judiciaire contre la star de la Silicon Valley, en demandant à la justice américaine de l’empêcher de se transformer en une entreprise entièrement à but lucratif.- Qui a l’argent -Déjà à la tête d’entreprises conséquentes, de Tesla à SpaceX et X, Elon Musk a lancé en 2023 sa propre start-up d’IA générative, xAI.Mi-2024, il a déposé une première plainte contre OpenAI et ses deux fondateurs, Sam Altman et Greg Brockman, les accusant de fraude, conspiration et publicité mensongère.Il a ensuite retiré cette plainte, avant de la relancer, puis de l’élargir pour inclure des allégations selon lesquelles Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, et la start-up elle-même auraient enfreint le droit de la concurrence.Désormais bras droit du président élu Donald Trump, Elon Musk a ouvertement critiqué le projet “Stargate” d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, impliquant notamment le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank et OpenAI, qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.Il a déclaré le mois dernier sur son réseau social X que les participants “n’ont pas l’argent” nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman a aussitôt démenti.OpenAI est en pourparlers pour lever jusqu’à 40 milliards de dollars dans le cadre d’un tour de table qui le valoriserait à 340 milliards de dollars, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ) fin janvier.Le quotidien américain avait déjà rapporté, tout comme le Financial Times, que SoftBank pourrait investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI.Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la start-up américaine, selon le quotidien financier britannique, devant Microsoft, qui a investi près de 14 milliards de dollars dans la start-up californienne ces dernières années.

“Stratégie Notre-Dame”: les ambitions françaises dans l’IA au coeur du sommet de Paris

Après des annonces d’investissement en France en matière d’intelligence artificielle, Emmanuel Macron a promis lundi d’accélérer la mise en place des infrastructures nécessaires, au premier jour du sommet à Paris consacré à cette technologie.”J’ai indiqué (aux investisseurs) que nous allions adopter la +stratégie Notre-Dame+”, a déclaré le président français, en anglais, en clôture de la …

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“Stratégie Notre-Dame”: les ambitions françaises dans l’IA au coeur du sommet de Paris

Après des annonces d’investissement en France en matière d’intelligence artificielle, Emmanuel Macron a promis lundi d’accélérer la mise en place des infrastructures nécessaires, au premier jour du sommet à Paris consacré à cette technologie.”J’ai indiqué (aux investisseurs) que nous allions adopter la +stratégie Notre-Dame+”, a déclaré le président français, en anglais, en clôture de la journée, qui a accueilli de nombreux acteurs de la tech autour de tables rondes, au Grand Palais.”Nous avons montré au reste du monde qu’avec un calendrier clair, nous pouvons y arriver”, a-t-il ajouté, en référence à la reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame en cinq ans.Il a ainsi promis une accélération des procédures, notamment pour l’installation de centres de données nécessaires au fonctionnement des modèles d’IA, et a une nouvelle fois a vanté le potentiel français. – “Plug baby plug” -Au “drill baby drill”, slogan de campagne de Donald Trump (“Fore, bébé, fore”, en référence aux puits de pétrole, NDLR), Emmanuel Macron a préféré le “Plug, baby, plug” (“Branche-toi, bébé, branche-toi”) à la française et mis en avant l'”énergie bas carbone disponible” en France grâce au nucléaire pour alimenter les gigantesques centres de données qui fournissent la puissance de calcul nécessaire à l’IA.Après avoir appelé à un “sursaut” européen face à l’hégémonie des acteurs de la tech américaine et chinoise dans le secteur de l’IA, il a reçu dans la soirée à l’Elysée chefs d’Etat et grands patrons présents au sommet pour un dîner de travail. Parmi eux, le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays co-préside l’événement, le vice-président américain J.D. Vance, le milliardaire français Bernard Arnault, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Egalement présent, le chancelier allemand Olaf Scholz a apporté son soutien à Emmanuel Macron en plaidant lui aussi pour “moins de bureaucratie” pour favoriser l’émergence de champions européens de l’IA, tout en rappelant la nécessité d’un cadre face aux risques suscitées par l’IA, dans un bref discours prononcé à l’Elysée. Car l’accélération du développement de l’IA ne se fait pas sans résistances.Max Tegmark, le président du Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis qui met régulièrement en garde contre les méfaits de cette technologie, a appelé les pays participants à “ne pas signer” la déclaration qui doit être publiée mardi, à la fin du sommet.- “Contre-sommet” -Lundi après-midi, une vingtaine de militants de la “Révolution anti-tech contre l’IA” ont fait irruption au théâtre de la Concorde, non loin du Grand palais, à l’occasion d’un “contre-sommet” pour témoigner des implications de cette technologie sur le monde du travail, la création, l’éducation…La discussion autour des potentiels dangers et opportunités que représente l’IA se poursuivra mardi entre chefs d’Etat, toujours au Grand Palais.Le président français se rendra mardi en fin de journée à Station F, l’incubateur de start-up fondé par l’homme d’affaires français Xavier Niel, pour un “business day” à la rencontre des entreprises de la tech européenne et internationale. Dimanche, sur le plateau de TF1, il avait annoncé des investissements dans l’IA en France à hauteur de 109 milliards d’euros dans les prochaines années. Un montant “au même niveau” que le plan d’investissement américain +Stargate+, qui prévoit d’injecter 500 milliards de dollars dans l’IA, au regard de la taille et du poids économique des deux pays, avance le chef d’Etat. Au total, les 109 milliards se décomposent entre l’investissement des Émirats arabes unis dans un centre de données géant (50 milliards), les 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield Asset Management, un investissement de 10 milliards d’euros réalisé par l’entreprise britannique Fluidstack pour déployer en France le plus grand super calculateur au monde pour l’IA, et neuf autres investissements privés, a détaillé l’Elysée. bur-kf-dax-fff-mng/may/dch   

Le compte X de Kanye West disparaît, après d’énièmes provocations

Kanye West n’est plus sur le réseau social X, où il multipliait depuis plusieurs jours les provocations et les publications antisémites: le compte de la superstar américaine a disparu lundi, sans que l’on sache encore s’il a été banni ou s’il l’a supprimé lui-même.Avant que son compte ne disparaisse, le sulfureux artiste et homme d’affaires …

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Le compte X de Kanye West disparaît, après d’énièmes provocations

Kanye West n’est plus sur le réseau social X, où il multipliait depuis plusieurs jours les provocations et les publications antisémites: le compte de la superstar américaine a disparu lundi, sans que l’on sache encore s’il a été banni ou s’il l’a supprimé lui-même.Avant que son compte ne disparaisse, le sulfureux artiste et homme d’affaires a publié un dernier message dans lequel il écrit qu’il se “déconnecte de Twitter”, l’ancien nom de la plateforme détenue par le milliardaire Elon Musk.”J’apprécie qu’Elon me permette de me défouler. Cela a été très cathartique d’utiliser le monde comme caisse de résonance”, a-t-il ajouté. Ce n’est pas la première fois que “Ye”, comme il s’est lui-même rebaptisé, disparaît du réseau social, où il est coutumier des propos haineux et à l’emporte-pièce.Le rappeur a déjà été banni de X, notamment pendant une période de huit mois pour avoir violé le règlement interdisant l’incitation à la violence.Ces derniers jours, Kanye West a apporté sur X son soutien au rappeur Sean Combs, aussi appelé P. Diddy, qui doit bientôt être jugé dans une vaste affaire de trafic sexuel, ou encore publié des messages à caractère antisémite comme “J’adore Hitler”.Interrogé, le réseau social X n’a pas répondu dans l’immédiat.

L’IA, un nouveau front pour la désinformation

Des deepfakes visant à influencer des élections aux chatbots relayant des infox, la pollution du monde de l’information apparaît comme l’un des grands dangers du recours croissant à l’intelligence artificielle (IA).Le déploiement rapide de cette technologie, au cÅ“ur d’un sommet mondial en cours à Paris, a déjà nourri ces dernières années l’essor de la désinformation, …

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L’IA, un nouveau front pour la désinformation

Des deepfakes visant à influencer des élections aux chatbots relayant des infox, la pollution du monde de l’information apparaît comme l’un des grands dangers du recours croissant à l’intelligence artificielle (IA).Le déploiement rapide de cette technologie, au cÅ“ur d’un sommet mondial en cours à Paris, a déjà nourri ces dernières années l’essor de la désinformation, en lui offrant de nouveaux outils redoutables.En Slovaquie, en 2023, un enregistrement avait fait grand bruit: on y entendait le chef d’un parti pro-européen y admettre que les élections législatives allaient être manipulées. Il s’agissait d’un deepfake, un contenu truqué grâce à l’IA, qui a pu influencer des électeurs.Partout dans le monde, des responsables politiques ont déjà fait les frais de ce type de procédés, à fort potentiel de viralité sur les réseaux sociaux.C’est le cas de l’ancien président américain Joe Biden, dont la voix a été truquée pour conseiller à des électeurs de ne pas voter. Ou encore d’Emmanuel Macron, annonçant sa démission dans une vidéo très partagée à la bande-son trafiquée.- Deepfakes pornographiques -Des femmes politiques aux Etats-Unis, en Italie, au Royaume-Uni ou encore au Pakistan ont aussi été victimes d’images à caractère pornographique générées par IA. Une tendance jugée inquiétante par des chercheurs.Ces deepfakes à caractère sexuel visent aussi régulièrement des célébrités comme la chanteuse américaine Taylor Swift, et toutes les femmes y seraient aujourd’hui vulnérables, met en garde l’American Sunlight Project, un groupe de recherche sur la désinformation.L’IA est aussi au cÅ“ur d’opérations d’ingérences numériques de grande ampleur.Les campagnes prorusses appelées Doppelgänger ou Matriochka figurent parmi les exemples les plus retentissants: leurs auteurs ont eu largement recours à des profils inauthentiques – des bots (contraction de “robots”) – pour publier des contenus générés par IA, visant notamment à saper le soutien occidental à l’Ukraine.”Ce qui est nouveau, c’est l’échelle et la facilité avec laquelle une personne avec très peu de ressources financières et de temps peut diffuser des contenus faux qui, par ailleurs, paraissent de plus en plus crédibles et sont de plus en plus difficiles à détecter”, détaille Chine Labbé, rédactrice en chef de l’organisation Newsguard qui analyse la fiabilité des sites et contenus en ligne.L’IA constitue un “appui sans précédent pour la génération et la gestion de comptes inauthentiques sur les plateformes en ligne”, le tout “à grande échelle”, souligne aussi Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, dans un rapport publié à l’occasion du sommet organisé à Paris.- “Pollution du web” -Aucun domaine n’échappe à ces contenus factices: de faux clips musicaux sont souvent mis en circulation, tout comme de fausses photos d’événements historiques fabriquées en quelques clics.Sur Facebook, des comptes multiplient les images attendrissantes générées par IA pour obtenir de l’engagement. La finalité n’est pas forcément de faire circuler une fausse information, mais plutôt de capter l’attention à des fins mercantiles, voire de préparer des arnaques une fois des utilisateurs crédules identifiés.Autre cas de figure: en 2024, des deepfakes de médecins connus, comme Michel Cymes en France, ont été diffusés pour faire la promotion de remèdes qu’ils n’avaient pourtant jamais soutenus.Fin décembre, alors que l’histoire d’un homme qui a mis le feu à une femme dans le métro new-yorkais faisait la Une de l’actualité aux Etats-Unis, une prétendue photo de la victime a largement circulé. Elle avait été générée par IA, et le drame instrumentalisé, dans le but de renvoyer vers des sites de cryptomonnaies.”Au-delà du risque de désinformation, il y a celui de pollution du web: on ne sait jamais si on est face à un contenu qui a été vérifié, édité par un être humain rigoureux, ou si c’est généré par une IA sans que qui que ce soit se préoccupe de la véracité”, observe Chine Labbé.Chaque événement au cÅ“ur de l’actualité suscite ainsi un flot d’images créées en ligne, comme les incendies d’ampleur à Los Angeles début 2025 pendant lesquels des fausses photos du signe “Hollywood” en flammes ou d’un Oscar dans les cendres ont fait le tour du monde.Les chatbots en vogue, tels que l’américain ChatGPT, peuvent eux aussi contribuer à diffuser des infox, souligne Chine Labbé de Newsguard: “Ils ont tendance à d’abord citer des sources générées par IA, donc c’est le serpent qui se mord la queue”.L’arrivée du chinois DeepSeek, qui relaie les positions officielles chinoises dans une partie de ses réponses, ne fait que renforcer la nécessité d’imposer des cadres à ces outils, plaide l’experte. Il faudrait leur “apprendre à reconnaître les sources fiables des sources de propagande”.