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Irruption de militants “anti-tech” au “contre-sommet de l’IA” à Paris

Une vingtaine de militants de la “Révolution anti-tech contre l’IA” ont fait irruption lundi au théâtre de la Concorde à l’ouverture d’un “contre-sommet de l’IA” pour témoigner des implications de cette technologie dans notre quotidien, a constaté une journaliste de l’AFP.Derrière une banderole “Contre l’IA, révolution anti-tech”, plusieurs d’entre ont interpellé Anne Hidalgo, maire PS …

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Irruption de militants “anti-tech” au “contre-sommet de l’IA” à Paris

Une vingtaine de militants de la “Révolution anti-tech contre l’IA” ont fait irruption lundi au théâtre de la Concorde à l’ouverture d’un “contre-sommet de l’IA” pour témoigner des implications de cette technologie dans notre quotidien, a constaté une journaliste de l’AFP.Derrière une banderole “Contre l’IA, révolution anti-tech”, plusieurs d’entre ont interpellé Anne Hidalgo, maire PS de Paris, et dénoncé “une surveillance massive de la population par l’IA” notamment “depuis les Jeux olympiques” de cet été. Après leur départ dans le calme, Elsa Boubil, directrice du théâtre, a ouvert la manifestation en rappelant le “soutien” apporté par la maire de Paris à la tenue de ce “contre-sommet”. Il a été initié par le philosophe Eric Sadin, spécialiste des nouvelles technologies et de l’IA, et le journaliste Eric Barbier, référent IA générative du syndicat national des journalistes (SNJ). Cet événement, auquel étaient attendues 700 personnes est “un grand jour dans l’objectif de ne pas rompre avec nous-mêmes”, s’est félicité M. Sadin.”Sont réunis en ce lieu des personnes, représentants de diverses corporations, groupements issus de la société civile qui éprouvent a minima du doute, de l’inquiétude et qui refusent catégoriquement deux phénomènes conjoints parmi les plus déterminants de l’histoire”, a-t-il dit.Il s’agit de “l’automatisation sans cesse croissante des affaires humaines et, depuis l’avènement des IA génératives (créatrices de contenus), le tournant intellectuel et créatif de l’IA c’est-à-dire la délégation progressive de nos facultés les plus fondamentales” à des systèmes, a-t-il ajouté. L’IA, a-t-il développé, c’est aussi une “extrême puissance financière portée par l’industrie du numérique soutenue par la plupart des responsables politiques”, a-t-il ajouté, dénonçant une “collusion entre le monde politique et le monde de la tech”.Impact sur l’environnement, le travail, la création artistique, l’éducation ou l’information…: une vingtaine d’intervenants de tous les secteurs doivent en débattre lors de cet événement, en marge du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, qui se déroule jusqu’à mardi au Grand palais.

“Enjeu démocratique”: les valeurs de l’IA en discussion au sommet de Paris

Quelle philosophie pour l’intelligence artificielle (IA) ? Au premier jour du sommet international organisé à Paris, plusieurs voix se sont élevées lundi pour défendre une technologie plus transparente et revendiquer la place de l’Europe face à la mainmise des géants américains et chinois. “Il y a une course de valeurs et de modèle civilisationnel” face à …

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“Enjeu démocratique”: les valeurs de l’IA en discussion au sommet de Paris

Quelle philosophie pour l’intelligence artificielle (IA) ? Au premier jour du sommet international organisé à Paris, plusieurs voix se sont élevées lundi pour défendre une technologie plus transparente et revendiquer la place de l’Europe face à la mainmise des géants américains et chinois. “Il y a une course de valeurs et de modèle civilisationnel” face à ces deux grandes puissances. “Ce n’est pas seulement un enjeu économique, c’est aussi un enjeu démocratique et politique”, a ainsi mis en avant la ministre française du Numérique, Clara Chappaz, interrogée par l’AFP dans l’enceinte du Grand Palais.Une déclaration résonnant avec les prises de position de plusieurs acteurs de la tech, réunis pour ce “Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle”, co-présidé par l’Inde. Meredith Whittaker, présidente de l’application de discussion sécurisée Signal, et la présidente de l’autorité française de protection des données personnelles (Cnil), Marie-Laure Denis, ont elles appelé à une IA plus respectueuse de la vie privée. Tandis que Mark Surman, président de Mozilla, à l’origine du navigateur en source ouverte Firefox, a jugé dans un entretien avec l’AFP que l'”open source”, logiciels dont le code est accessible et peut être réutilisé par d’autres, devait être “la clé” pour l’IA “à un moment où la sécurité compte et où la croissance économique compte”.- “Plutôt en avance” -Plusieurs tables rondes ont traité des impacts concrets de l’IA et des potentiels dangers de cette technologie en plein essor depuis deux ans avec l’arrivée de l’américain ChatGPT. Des dirigeants de la tech, tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, ou Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, devaient aussi se pencher sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X, Elon Musk, ne sera pas en revanche parmi les quelque 1.500 participants. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Pour la France, l’enjeu de ce sommet est double: prouver sa capacité à rester dans la course face aux États-Unis et à la Chine et prôner une intelligence artificielle plus éthique et frugale.Pour l’homme d’affaires français Xavier Niel, à la tête du groupe Iliad, maison mère de l’opérateur de téléphonie Free et du laboratoire de recherche en IA Kyutai, “l’idée, c’est de montrer au monde entier que la France est plutôt en avance”.Interrogé lundi sur la radio France Inter, aux côtés d’Arthur Mensch, patron et co-fondateur de la start-up française MistralAI, M. Niel a mis en avant le savoir-faire des équipes à l’origine du robot conversationnel de cette dernière, “Le Chat”, rival de ChatGPT.La start-up française a, par ailleurs, officialisé un partenariat avec Helsing, une entreprise européenne spécialisée dans l’IA de défense, alors qu’elle a multiplié récemment les annonces d’accords (avec l’AFP, le constructeur automobile Stellantis ou France Travail). En Europe, “tout le monde doit travailler avec Mistral”, a insisté Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque d’investissement Bpifrance, sur la chaîne BFM Business.- “Leader mondial” -En parallèle, plus de 60 grandes entreprises ont annoncé le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens, ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’États d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/mch/mg/

Travail, éducation, environnement… le sommet de Paris met sur la table l’impact de l’IA

Des travailleurs remplacés par l’IA ? Le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle, qui doit accueillir plus d’un millier de participants, s’est ouvert lundi matin en se penchant d’emblée sur les répercussions de cette technologie.”L’IA va avoir un impact sur le monde du travail”, a assuré le directeur général de l’Organisation internationale du travail …

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Des travailleurs remplacés par l’IA ? Le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle, qui doit accueillir plus d’un millier de participants, s’est ouvert lundi matin en se penchant d’emblée sur les répercussions de cette technologie.”L’IA va avoir un impact sur le monde du travail”, a assuré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo. “C’est quelque chose dont on parle depuis un certain temps et, surtout, c’est quelque chose qui existe déjà”, a-t-il poursuivi, en appelant à davantage de préparation des travailleurs à ces évolutions. Une prise de parole au cours d’une table ronde sous la coupole du Grand Palais, dont des drapeaux des pays présents décoraient l’escalier monumental.  Près de 1.500 participants sont attendus pour cette troisième rencontre internationale sur l’IA, dont le vice-président américain J.D. Vance, arrivé dans la matinée, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, qui a rencontré le président français Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le coup d’envoi du sommet, “moment de véritable ouverture sur le monde” coprésidé par l’Inde, a été donné par Anne Bouverot, envoyée spéciale de la présidence française pour l’événement, et Fei-Fei Li, informaticienne et chercheuse à l’université américaine de Stanford.”Il nous faut nous demander si nous pouvons créer une intelligence artificielle qui soit une force pour le bien commun”, a exhorté cette dernière. Les grands acteurs du secteur, dont des dirigeants de la tech tels que Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, se pencheront ainsi sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives.Le patron de X Elon Musk, en revanche, ne viendra pas. Pas plus que Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, a indiqué l’Elysée.Dès dimanche, neuf pays dont la France ont annoncé le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général”. Doté d’un investissement initial de 400 millions de dollars, le projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. – Coalition d’entreprises -Mais le sommet est aussi le moment choisi par la France pour réaffirmer sa volonté d’exister et de placer l’Europe sur la carte d’un paysage mondial de l’IA où se sont davantage démarqués des grands acteurs américains et chinois.Plus de 60 grandes entreprises ont annoncé lundi le lancement d’une coalition visant à faire de l’Europe un “leader mondial” et à simplifier “drastiquement” le cadre réglementaire européen.Baptisée “EU AI Champions Initiative”, cette alliance doit être présentée lundi à l’Elysée à Emmanuel Macron, à 15 autres chefs d’État et de gouvernement européens ainsi qu’à la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, annoncent ses promoteurs.”On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a insisté dimanche le président français, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces déjà faites, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient aussi être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’Etats d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.bur-kf-dax-mng/pel/rhl

Arthur Mensch, la comète française de l’intelligence artificielle

À la tête de la start-up Mistral AI, Arthur Mensch a fait en quelques mois de son entreprise la vitrine de la scène française de l’intelligence artificielle (IA), soucieuse de peser face aux mastodontes américains et chinois.Jusqu’ici peu connu du grand public, ce polytechnicien et normalien aux cheveux en bataille apparaît en première ligne lors …

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Arthur Mensch, la comète française de l’intelligence artificielle

À la tête de la start-up Mistral AI, Arthur Mensch a fait en quelques mois de son entreprise la vitrine de la scène française de l’intelligence artificielle (IA), soucieuse de peser face aux mastodontes américains et chinois.Jusqu’ici peu connu du grand public, ce polytechnicien et normalien aux cheveux en bataille apparaît en première ligne lors du Sommet international de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle, multipliant les prises de parole pour promouvoir cette technologie et asseoir la notoriété de Mistral.Apparition dans le journal du soir de la chaîne de télévision TF1, interview dans la matinale de la radio France Inter — la plus écoutée du pays –, entretiens à la presse écrite… Le dirigeant de 32 ans est devenu en quelques jours le visage de l’IA “made in France” pour le grand public, à grand renfort d’annonces comme l’installation d’un premier centre de données dans le pays, pour un investissement de plusieurs milliards d’euros.Passé par le laboratoire d’IA du géant américain Google, DeepMind, Arthur Mensch a fondé Mistral en avril 2023 avec deux compatriotes, Guillaume Lample, l’un des créateurs du modèle de langage Llama de Meta, et Timothée Lacroix, lui aussi ancien chercheur chez Meta.”Je suis parti au moment où j’ai perçu les opportunités de révolution industrielle” que cette technologie apportait, confiait ce féru de mathématiques, qui a grandi dans les Hauts-de-Seine (région parisienne), à l’AFP mi-janvier. Si les opérations de Mistral ont débuté au coeur de la capitale française dans une quarantaine de mètres carrés baptisés “le frigo”, en raison du manque de chauffage, elles se poursuivent sur tout un étage où s’activent plus d’une centaine d’employés derrière une forêt d’écrans dernier cri. – “Vive Le Chat!” -Témoin de ce changement de dimension, le groupe vient de lancer une application mobile “Le Chat”, son concurrent de ChatGPT qui profite d’un soutien politique au plus haut niveau de l’Etat.”Vive Le Chat!”, a ainsi écrit le président français Emmanuel Macron sur le réseau social X, avant d’inviter ses compatriotes à télécharger ce logiciel lors d’une interview sur la chaîne de télévision France 2.A l’image de son patron, Mistral AI a connu une ascension fulgurante et est désormais valorisée à hauteur de 6 milliards d’euros environ.”Le sujet” pour cette entreprise, “ce n’est pas la levée de fonds: ils claquent des doigts et, demain, ils ont 2-3 milliards d’euros”, a estimé Nicolas Dufourcq, le directeur général de la banque d’investissement Bpifrance, sur la chaîne BFM Business lundi.”Le sujet, c’est les revenus. Il faut que Mistral fasse 500 millions de chiffre d’affaires en 2025″, a-t-il poursuivi. “Mistral est la chance européenne” et “il n’y en a qu’une”, “donc, tout le monde doit travailler avec Mistral”.Sa force a été de présenter dès ses débuts des modèles en source ouverte (accès libre au code de programmation), capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou OpenAI, le créateur de ChatGPT, la positionnant en championne européenne au moment où les dirigeants de l’UE ambitionnent de placer le Vieux Continent sur la carte mondiale de l’IA.- “Tout simplifier” -“Toutes les régions du monde prennent conscience à des vitesses plus ou moins grandes qu’il faut se mettre (à l’IA) et le faire avec une certaine indépendance vis-à-vis des acteurs américains”, selon Arthur Mensch, qui souligne l’importance d’une approche “décentralisée” pour “avoir le contrôle sur cette technologie sur le long terme”.  La start-up a toutefois signé de nombreux partenariats de distribution avec Google, Microsoft, Amazon ou IBM pour rendre ses produits facilement accessibles. Elle a aussi conclu des partenariats avec France Travail, l’agence publique chargée de l’emploi, ou le géant des services à l’environnement Veolia, quelques semaines après un accord avec l’Agence France-Presse (AFP) pour utiliser ses dépêches d’actualité afin de répondre aux requêtes de ses utilisateurs.Comme beaucoup de ses homologues, Arthur Mensch fustige une réglementation européenne “extrêmement pénible et obsolète”. “Il y a plein de questions qui ne sont plus pertinentes au regard de ce qu’est l’IA générative aujourd’hui”, affirmait-il en décembre lors d’une conférence à Paris.L’entrepreneur a ainsi invité les régulateurs à “tout repenser, tout simplifier et tout unifier pour supprimer ces freins” auxquels ne sont pas confrontés ses concurrents américains. Ces obstacles réglementaires n’ont jusqu’ici pas bloqué l’élan du trentenaire désigné en septembre par le magazine Time comme l’une des 100 personnes les plus influentes de l’intelligence artificielle.

Coup d’envoi du sommet pour l’IA de Paris en présence de dirigeants politiques et de la tech

“Un moment de véritable ouverture sur le monde”: le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle (IA), réunissant dirigeants politiques et de la tech, s’est ouvert lundi matin au Grand Palais, pour deux journées de débats sur la régulation de cette technologie qui bouleverse les sociétés depuis deux ans.”Il est grand temps que nous passions …

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Coup d’envoi du sommet pour l’IA de Paris en présence de dirigeants politiques et de la tech

“Un moment de véritable ouverture sur le monde”: le sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle (IA), réunissant dirigeants politiques et de la tech, s’est ouvert lundi matin au Grand Palais, pour deux journées de débats sur la régulation de cette technologie qui bouleverse les sociétés depuis deux ans.”Il est grand temps que nous passions de la science-fiction au monde réel concernant l’application de l’IA”, a insisté Anne Bouverot, envoyée spéciale de la présidence française pour ce sommet co-dirigé avec l’Inde, représentée par son Premier ministre Narendra Modi. “Il nous faut nous demander si nous pouvons créer une intelligence artificielle qui soit une force pour le bien commun”, a ajouté Fei-Fei Li, informaticienne et chercheuse à l’université américaine de Stanford.Près de 1.500 participants sont attendus pour cette troisième rencontre internationale sur le sujet, dont le vice-président américain J.D. Vance (arrivé à l’aéroport d’Orly dans la matinée), le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing (qui a rencontré le président français Emmanuel Macron à l’Elysée) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des dirigeants de la tech comme Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, ont également fait le déplacement.Ils échangeront lors de tables rondes aux noms évoquant aussi bien les opportunités que les dangers de cette technologie: “Cyberattaques et intégrité de l’information”, “IA et science”, “L’avenir du travail”.Les grands acteurs du secteur se pencheront aussi sur une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives, après son irruption auprès du grand public il y a deux ans avec ChatGPT. Sans en entraver le développement.- “Plus vite”, “plus fort” -Neuf pays, dont la France, des associations et des entreprises ont annoncé dès dimanche le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général”, dotée d’un investissement initial de 400 millions de dollars et parrainée par 11 dirigeants de la tech.Ce projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. Face à l’irruption du robot conversationnel chinois DeepSeek, qui a stupéfié la Silicon Valley en janvier par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût très inférieur, et la puissance de frappe des Etats-Unis avec les 500 milliards de dollars du projet “Stargate”, l’enjeu du sommet est aussi de montrer que “la France et l’Europe sont crédibles”, a martelé Emmanuel Macron dimanche. “On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a-t-il insisté, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privées dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces faites ces derniers jours, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis, faisant partie d’un campus IA, à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent bien l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Parmi les autres annonces attendues, une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient être annoncés par Ursula von der Leyen. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira les chefs d’Etats d’une centaine de pays, tandis que se tiendra en parallèle un “Business Day” pour faire se rencontrer les entreprises de la tech venues à Paris.A l’issue de ce sommet, la France souhaite que de nombreux acteurs prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement, mais sans cadre contraignant.bur-kf-dax-mng/mch/pel/vmt