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Dirigeants politiques et monde de la tech réunis à Paris pour l’ouverture du sommet sur l’IA

Vice-président américain, vice-Premier ministre chinois, chancelier allemand… Des dirigeants politiques du monde entier et des patrons de la tech se retrouvent lundi et mardi à Paris lors d’un Sommet international sur l’intelligence artificielle (IA), une technologie qui a rapidement bouleversé de nombreux pans de la société et dont chaque pays tente de tirer avantage.Près de …

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Dirigeants politiques et monde de la tech réunis à Paris pour l’ouverture du sommet sur l’IA

Vice-président américain, vice-Premier ministre chinois, chancelier allemand… Des dirigeants politiques du monde entier et des patrons de la tech se retrouvent lundi et mardi à Paris lors d’un Sommet international sur l’intelligence artificielle (IA), une technologie qui a rapidement bouleversé de nombreux pans de la société et dont chaque pays tente de tirer avantage.Près de 1.500 participants sont attendus lundi matin au Grand Palais pour le coup d’envoi de cette troisième rencontre internationale sur le sujet, co-présidée avec l’Inde et en présence de son Premier ministre Narendra Modi.Des dirigeants de la tech comme Sam Altman d’OpenAI, créateur de ChatGPT, Sundar Pichai, directeur général de Google, et Dario Amodei, patron de la start-up américaine Anthropic, font également le déplacement.Ils échangeront lors de tables rondes aux noms évoquant aussi bien les opportunités que les dangers de cette technologie: “Cyberattaques et intégrité de l’information”, “IA et science”, “L’avenir du travail”.Les grands acteurs du secteur se pencheront aussi sur la question d’une gouvernance mondiale de l’IA visant à encadrer ses potentielles dérives, après son irruption auprès du grand public il y a deux ans avec ChatGPT. Sans en entraver le développement.- “Plus vite”, “plus fort” -Neuf pays, dont la France, des associations et des entreprises ont annoncé dès dimanche le lancement d’une initiative baptisée “Current AI” pour une “IA d’intérêt général” dotée d’un investissement initial de 400 millions de dollars et parrainée par 11 dirigeants de la tech.Ce projet doit développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l’impact social et environnemental de cette technologie. Face à l’irruption du robot conversationnel chinois DeepSeek, qui a stupéfié en janvier la Silicon Valley par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût très inférieur, et la puissance de frappe des Etats-Unis avec les 500 milliards de dollars du projet “Stargate”, l’enjeu du sommet est aussi de montrer que “la France et l’Europe sont crédibles”, a martelé dimanche le président français Emmanuel Macron. “On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort”, a-t-il insisté, en dévoilant que 109 milliards d’euros allaient être investis par des entreprises privés dans l’IA en France dans les prochaines années.- Sommes conséquentes -Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces faites ces derniers jours, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis faisant partie d’un campus IA à hauteur de “30 à 50 milliards d’euros”, ainsi que 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l’Hexagone. Des sommes conséquentes qui illustrent bien l’importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’IA.”Il y a vraiment besoin de beaucoup investir”, confirme à l’AFP Sylvain Duranton, directeur monde de l’entité tech du cabinet de conseil BCG.”Il ne s’agit pas uniquement d’entraîner des modèles, mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures”, souligne-t-il. Parmi les autres annonces attendues: une dizaine de grands supercalculateurs dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes devraient être annoncés par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui sera présente au Grand palais. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour entraîner et faire fonctionner les modèles d’IA.Mardi, une séance plénière réunira ensuite les chefs d’Etats d’une centaine de pays. A l’issue de cette rencontre, la France vise à ce que de nombreux acteurs prennent des engagements pour une intelligence artificielle durable et respectueuse de l’environnement, mais sans cadre contraignant.

Emmanuel Macron annonce 109 milliards d’euros d’investissements pour l’IA en France

Le président Emmanuel Macron s’est fait dimanche le promoteur de l’intelligence artificielle (IA) en France, vantant les mérites de cette technologie et annonçant 109 milliards d’euros d’investissements dans le pays pour la développer, à la veille du Sommet international sur l’IA de Paris.Ces investissements venus d’entreprises privées, prévus “dans les prochaines années”, sont “l’équivalent pour …

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Emmanuel Macron annonce 109 milliards d’euros d’investissements pour l’IA en France

Le président Emmanuel Macron s’est fait dimanche le promoteur de l’intelligence artificielle (IA) en France, vantant les mérites de cette technologie et annonçant 109 milliards d’euros d’investissements dans le pays pour la développer, à la veille du Sommet international sur l’IA de Paris.Ces investissements venus d’entreprises privées, prévus “dans les prochaines années”, sont “l’équivalent pour la France de ce que les Etats-Unis ont annoncé avec +Stargate+”, a souligné le chef de l’Etat sur la chaîne de télévision France 2. Ce projet “Stargate”, dévoilé en janvier par le président Donald Trump, comprend des dépenses d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures d’IA.Depuis fin 2022 et la mise à la disposition du grand public du logiciel ChatGPT, capable de répondre à toutes sortes de questions posées par les utilisateurs, l’IA s’est développée à très grande vitesse et les pays rivalisent pour se faire une place sur la carte mondiale de cette technologie, le plus souvent à coup d’investissements massifs.- “Chaîne de valeur” -Parmi ceux déjà évoqués ces derniers jours pour la France, les Emirats arabes unis prévoient une enveloppe comprise entre 30 et 50 milliards d’euros pour bâtir un data center dont la localisation n’est pas encore connue et le fonds canadien Brookfield va investir 20 milliards d’euros pour notamment en construire un à Cambrai (Nord).Devenus centraux dans la compétition de l’intelligence artificielle, ces centres de données s’apparentent à de gigantesques bâtiments conçus notamment pour permettre l’entraînement des modèles d’IA.Preuve de leur importance, la pépite tricolore Mistral, qui a développé son propre outil conversationnel baptisé Le Chat, a annoncé dimanche la construction de son premier data center en France, près de Paris, afin de “maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur, de la machine jusqu’au logiciel”, a précisé son patron, Arthur Mensch, sur la chaîne de télévision TF1.Plus largement, l’exécutif a aussi annoncé cette semaine que 35 sites “prêts à l’emploi” avaient été identifiés pour accueillir des data centers. La France en compte actuellement plus de 300, se plaçant ainsi au sixième rang mondial des pays en accueillant le plus, après les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et le Canada, selon un rapport du Conseil économique social et environnemental.Au cours de son entretien, Emmanuel Macron a également mis en avant les apports de l’intelligence artificielle en matière de santé, comme dans la lutte contre le cancer, ou pour déléguer certaines tâches au travail. “Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que ça va tout remplacer”, a toutefois insisté le chef de l’Etat, alors que le développement de l’IA s’est accompagné de craintes sur le maintien de certains emplois, la désinformation en ligne ou le respect du droit d’auteur.Pour débattre de ces enjeux, qu’ils soient diplomatiques, politiques, économiques, éthiques ou juridiques, des chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que des patrons du secteur, sont justement réunis lundi et mardi au Grand Palais lors d’un Sommet international de l’IA.- IA “d’intérêt général” -La participation d’une centaine de pays est annoncée, avec par exemple le Premier ministre indien Narendra Modi, le vice-président des Etats-Unis J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.Côté chefs d’entreprise, Arthur Mensch est attendu, tout comme le dirigeant d’OpenAI, Sam Altman.Face à des acteurs privés très ambitieux, la demande de régulation est forte. Le président français a promis, pour la fin du Sommet, une déclaration “avec des principes forts sur la protection des droits, l’environnement, l’intégrité de l’information, la propriété intellectuelle”.Dimanche, une initiative réunissant la France et huit autres pays dont l’Allemagne, le Nigeria et le Chili, ainsi que des associations et des entreprises, a en outre été lancée afin de promouvoir une IA “d’intérêt général”, avec le soutien de onze patrons de la tech, dont Arthur Mensch ou Fidji Simo, à la tête de la plateforme américaine de livraison de courses Instacart.Baptisée “Current AI” et dotée d’un budget initial de 400 millions de dollars, avec l’ambition d’en lever 2,5 milliards sur cinq ans, elle souhaite développer l’accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l’éducation, et investir dans des outils et des infrastructures en source ouverte pour rendre l’IA plus “transparente et sécurisée”, selon un communiqué. 

Emmanuel Macron à la télévision pour parler d’IA avant le Sommet de Paris

Le président Emmanuel Macron est attendu dimanche soir à la télévision pour affirmer la place de la France sur la carte mondiale de l’intelligence artificielle, à la veille du Sommet de Paris sur cette technologie qui réunit dirigeants politiques et chefs d’entreprise.Le chef de l’Etat doit s’exprimer à 20H30 sur la chaîne France 2 pour …

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Emmanuel Macron à la télévision pour parler d’IA avant le Sommet de Paris

Le président Emmanuel Macron est attendu dimanche soir à la télévision pour affirmer la place de la France sur la carte mondiale de l’intelligence artificielle, à la veille du Sommet de Paris sur cette technologie qui réunit dirigeants politiques et chefs d’entreprise.Le chef de l’Etat doit s’exprimer à 20H30 sur la chaîne France 2 pour évoquer sa stratégie en matière d’IA, qui a fait irruption auprès du grand public il y a deux ans avec ChatGPT, le robot conversationnel du groupe américain OpenAI capable de répondre à toutes sortes de questions posées par les utilisateurs.L’intelligence artificielle a depuis bouleversé de nombreux pans de la société. La France, et plus largement l’Union européenne, veulent ainsi se faire une place face aux mastodontes des Etats-Unis et de Chine.Avec l’IA, “on peut faire de très grandes choses: changer la santé, l’énergie, la vie dans notre société”, a affirmé le président dans une vidéo publiée dimanche sur les réseaux sociaux, dans laquelle figurent aussi plusieurs séquences parodiques où son visage a par exemple été implanté dans des films grâce à cette technologie.”La France et l’Europe doivent être au cÅ“ur de cette révolution pour saisir toutes leurs chances et pour pousser aussi les principes qui sont les nôtres, ce en quoi nous croyons. C’est le but de ce Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris”, a-t-il ajouté.Danc cette bataille, l’exécutif vient par exemple d’annoncer que 35 sites “prêts à l’emploi” avaient été identifiés pour accueillir des data centers, ces gigantesques bâtiments conçus notamment pour permettre l’entraînement des modèles d’IA.- Course aux centres de données -Dans cette course aux centres de données, le fonds canadien Brookfield va investir 20 milliards d’euros en France pour notamment en construire un à Cambrai (Nord), a appris l’AFP d’une source proche du dossier, confirmant une information de La Tribune Dimanche.Jeudi, la présidence française avait déjà indiqué que les Emirats arabes unis avaient l’intention de construire dans le pays un centre de données géant, pour un investissement compris entre 30 et 50 milliards d’euros, sans en révéler la localisation.La France compte actuellement plus de 300 centres de données, se plaçant ainsi au sixième rang mondial des pays en accueillant le plus, après les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et le Canada, selon un rapport du Conseil économique social et environnemental (CESE).Lundi et mardi, des chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que des patrons du secteur, seront ensuite réunis pour débattre de multiples questions relatives aux intelligences artificielles, qu’elles soient diplomatiques, politiques, économiques, éthiques ou encore juridiques.La participation d’une centaine de pays est annoncée, avec par exemple le Premier ministre indien Narendra Modi, le vice-président des Etats-Unis J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.- Demande de régulation -Côté chefs d’entreprise, le fondateur de Mistral AI, la pépite française du secteur, Arthur Mensch, est attendu, tout comme le dirigeant d’OpenAI, Sam Altman.Au-delà de l’enthousiasme qu’elle a pu faire naître, l’IA suscite aussi parfois des réserves en raison des potentielles menaces qui l’accompagnent.Quels emplois va-t-elle détruire? Quelles données personnelles récolte-t-elle et où vont-elles? L’intelligence artificielle n’accroît-elle pas le risque de désinformation, d’arnaques en ligne et d’autres fléaux d’internet? Ne creuse-t-elle pas les inégalités culturelles, économiques ou générationnelles?Face à des acteurs privés très ambitieux, la demande de régulation est forte. Le président français a promis, pour la fin du Sommet, une déclaration “avec des principes forts sur la protection des droits, l’environnement, l’intégrité de l’information, la propriété intellectuelle”.Selon La Tribune Dimanche, la création d’une fondation dotée de 400 millions d’euros doit notamment être annoncée, avec pour objectif de développer une culture “open source” de l’IA, c’est-à-dire des modèles permettant d’avoir plus facilement accès à leurs données et à leur recette de construction pour savoir comment ils fonctionnent exactement.

“Retourne d’où tu viens” : la téléréalité britannique s’empare du sujet sensible de l’immigration

Reproduire une traversée sur une embarcation de fortune, expérimenter la misère en Somalie: une émission de téléréalité britannique, qui prétend faire vivre à six candidats le périple de migrants vers l’Europe, suscite une vive polémique.Baptisée “Go Back Where You Came From” (Retourne d’où tu viens) et diffusée depuis lundi sur la chaîne publique Channel 4, …

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“Retourne d’où tu viens” : la téléréalité britannique s’empare du sujet sensible de l’immigration

Reproduire une traversée sur une embarcation de fortune, expérimenter la misère en Somalie: une émission de téléréalité britannique, qui prétend faire vivre à six candidats le périple de migrants vers l’Europe, suscite une vive polémique.Baptisée “Go Back Where You Came From” (Retourne d’où tu viens) et diffusée depuis lundi sur la chaîne publique Channel 4, elle s’est déjà attiré de nombreuses critiques, l’ONG Amnesty International UK qualifiant de “profondément décevant” un tel programme “sensationnaliste” sur un sujet aussi sensible politiquement.Durant les quatre épisodes du programme, diffusés au rythme d’un par semaine, les six candidats, dont quatre sont fermement opposés à l’immigration et deux plutôt favorables, vont “expérimenter certains des plus importants dangers que rencontrent des réfugiés dans leur voyage” vers l’Europe, selon le résumé de Channel 4.Au début de leur périple, les uns à Raqqa en Syrie, les autres à Mogadiscio en Somalie : visite de marchés locaux, football avec des enfants qui vont ensuite fouiller les décharges pour tenter d’y trouver de quoi survivre.Dans le premier épisode, le candidat Dave Marshall, 35 ans, filmé avant son départ au pied des falaises de Douvres, appelle la Navy britannique à bombarder les migrants dans la Manche. Une autre, Chloe Dobbs, chroniqueuse politique de 24 ans, affirme que sans contrôle de l’immigration “le Royaume-Uni va devenir un enfer rempli de gens en burqa”.Ces dernières années, les gouvernements britanniques successifs ont tenté d’endiguer l’arrivée clandestine de migrants par la Manche. Près de 37.000 personnes sont parvenues à entrer ainsi au Royaume-Uni en 2024, 25% de plus qu’en 2023. Au moins 78 personnes sont mortes dans ces traversées, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).- mieux qu’un documentaire “ennuyeux” -“L’émission explore les diverses opinions, parfois polarisées dans notre société, sous un angle nouveau”, a défendu un porte-parole du programme. Mais pour Myria Georgiou, professeure de communication à la London School of Economics, le “succès” des émissions de téléréalité “dépend totalement de leur capacité à diffuser des opinions choquantes”.”Je suis certaine que les candidats participent pour ce côté choquant, (pour voir) lequel aura les opinions les plus extrêmes”, dit-elle à l’AFP.Certains spectateurs et des associations ont toutefois salué le choix de Channel 4 de diffuser ce programme en première partie de soirée. Comme Refugee Council, ONG de soutien aux réfugiés, qui juge l’initiative “bienvenue”.”Certains des propos et opinions exprimés dans le premier épisode ont mis beaucoup de gens mal à l’aise. Mais au moins un candidat affirme maintenant que son expérience l’a rendu plus sensible aux réfugiés”, a-t-elle réagi sur X.Pour Chloe Dobbs, c’est “un show très amusant que beaucoup de gens voudront regarder”. Probablement “beaucoup plus qu’un documentaire traditionnel et ennuyeux”.- “nauséabonde” -Dans un bâtiment endommagé de Raqqa, ancienne “capitale” du groupe jihadiste Etat islamique (EI), une famille propose à Dave et deux autres candidats de les loger pour la nuit. “C’est très aimable à vous de nous accueillir dans votre maison”, répond Dave sans aucune ironie.Dans un des “défis” qu’ils doivent relever, les candidats s’embarquent dans la simulation d’une traversée maritime sur une petite embarcation.L’épreuve a été un moment de bascule pour Chloe, qui avait auparavant estimé que certains migrants y voient une expérience “amusante”.”C’est à ce moment-là que ça m’a vraiment frappé. Mon Dieu, les gens doivent vraiment être désespérés pour monter à bord de ces bateaux”, explique-t-elle.Mais cette simulation a choqué, jusqu’en France où le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand l’a jugée “nauséabonde”.”Des centaines de personnes sont mortes dans la Manche ces dernières années. Cette situation est un drame humanitaire, pas l’objet d’un jeu”, a-t-il dénoncé sur X, en appelant Channel 4 à déprogrammer l’émission.Elle est inspirée d’un programme australien diffusé au début des années 2010, au moment où la classe politique s’y divisait sur la manière de lutter contre les arrivées illégales de migrants par bateau.Pour Myria Georgiou, son retour dix ans plus tard au Royaume-Uni n’est pas anodin, car “des dirigeants politiques, au niveau national comme mondial, ont banalisé les opinions les plus outrancières”.Et “la politique étant devenue un divertissement, ce n’est pas surprenant que le divertissement devienne politique”.

Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit

Chef de projet basé à Minsk, au Bélarus, Andreï Dorine reconnaît que le secteur jadis florissant de la tech est en crise. En cause, l’exode de milliers d’informaticiens du fait des répressions politiques, et le soutien à l’invasion russe de l’Ukraine.Sur les “quelque 400 ingénieurs” employés chez Qulix, l’entreprise de développement informatique dans laquelle Andreï …

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Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit

Chef de projet basé à Minsk, au Bélarus, Andreï Dorine reconnaît que le secteur jadis florissant de la tech est en crise. En cause, l’exode de milliers d’informaticiens du fait des répressions politiques, et le soutien à l’invasion russe de l’Ukraine.Sur les “quelque 400 ingénieurs” employés chez Qulix, l’entreprise de développement informatique dans laquelle Andreï travaille, un quart a fui le Bélarus en cinq ans pour s’installer à l’étranger.”C’est beaucoup !”, constate ce responsable de 42 ans, interrogé par l’AFP.”Nous traversons une crise, nous ne pouvons pas le nier”, conclut-il.Fleuron de l’économie bélarusse, un des rares secteurs libéralisés dans cette économie largement étatique, les hautes technologies ont connu jusqu’en 2020 un boom indéniable, qu’il s’agisse du développement d’apps, de logiciels ou de maintenance. Symbole de ce succès le “Parc des hautes technologies” de Minsk, surnommé “la Silicon Valley” du Bélarus.C’est dans cet ensemble de bâtiments à l’écart du centre-ville que la messagerie chiffrée Viber et le jeu vidéo à succès “World of Tanks” ont été développés.Mais la répression qui s’est abattue sur la société bélarusse après la réélection en août 2020 du président Alexandre Loukachenko a poussé ingénieurs et informaticiens, une classe moyenne urbaine dans l’ensemble favorable à l’opposition, à fuir le pays.- Chute de 45 % -Le coup de semonce est intervenu en septembre 2020 lorsque la police a fait des descentes dans la société de logiciels PandaDoc, arrêtant plusieurs employés, peu après que le patron du groupe eut annoncé son soutien aux manifestants.L’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 n’a fait qu’accélérer le mouvement d’exode, le Bélarus ayant prêté son territoire à l’armée du Kremlin et subissant du coup aussi les sanctions occidentales adoptées en représailles.Si le “Parc des hautes technologies” compte encore plus de 1.000 entreprises bénéficiant d’un régime fiscal avantageux, signe des temps “difficiles”, le nombre total d’employés a chuté de près de 30% depuis 2022, reconnaît auprès de l’AFP Kirill Zalesski, le vice-président du complexe.”Ces entreprises emploient (encore) plus de 56.000 personnes”, précise-t-il, mais les exportations annuelles en 2023 totalisaient 1,8 milliards de dollars, une chute de quasiment 45% par rapport à 2021 (3,2 milliards).Il veut pourtant “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide”, car “l’exode a globalement cessé il y a plus d’un an”. Selon lui, il y aurait même “de nombreux développeurs qui aimeraient revenir”.Selon lui, les entreprises, qui ont perdu des parts de marché en Occident du fait des tensions géopolitiques, ont dû trouver de nouveaux marchés, notamment en Asie. “Si auparavant les pays occidentaux représentaient 80 à 90% de toutes nos exportations, ce chiffre est aujourd’hui d’environ 60%”, relève M. Zalesski, évoquant le chiffre de “10%” pour les pays asiatiques.- Stabilité régionale -Stephan Hoffmann, le directeur allemand de la chambre de commerce Europe-Bélarus très implanté dans la tech, n’a pas suivi l’exode, et il veut croire en l’avenir, même si son quotidien est plus “inconfortable” depuis 2022, du fait des sanctions.Ainsi, à la place des vols directs entre l’Allemagne et Minsk, ce sont de longs trajets de bus vers la Lituanie qu’effectue ce chef d’entreprise de 39 ans.Autre difficulté: les paiements bancaires.”C’est de plus en plus cher et ça prend plus de temps”, dit-il, les sanctions européennes ayant exclu quatre banques bélarusses du système international Swift.Il dit avoir aussi “bien sûr” des amis qui ont quitté le Bélarus, mais assure que “ce n’est pas tout blanc ou tout noir”.D’après lui, nombre de Bélarusses exilés et ceux restés au pays “travaillent toujours ensemble” à distance. “Il y a toujours des liens”, assure-t-il.Kirill Zalesski reste “prudent” s’agissant de l’avenir, évoquant, outre la conjoncture mondiale, la nécessité d’une “situation régionale stable”. Comprendre, la fin de la guerre en Ukraine et du conflit russo-occidental.