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IA : le patron OpenAI exhorte l’Europe à ne pas prendre de retard

Le leader de l’intelligence artificielle OpenAI respectera le nouveau règlement européen sur l’IA, a assuré son patron Sam Altman vendredi à Berlin, tout en exhortant l’UE à ne pas prendre du “retard” sur ses concurrents.”Nous nous conformerons évidemment aux règles (…) mais je pense que c’est dans l’intérêt de l’Europe de pouvoir adopter l’IA et de ne pas être en retard par rapport au reste du monde”, a assuré le créateur de ChatGPT lors d’un débat public à l’université technique de Berlin.Le directeur général d’OpenAI s’exprimait quelques jours après que la Commission Européenne a précisé le contenu d’un règlement européen sur l’IA adopté l’an dernier, inédit au niveau mondial.A partir du 2 août, Bruxelles pourra interdire une liste d’outils d’IA jugés suffisamment dangereux et appliquer des amendes.”Nous voulons pouvoir déployer nos produits en Europe aussi rapidement que nous le faisons dans le reste du monde”, a dit Sam Altmann en évoquant sa vision d’un “Stargate” européen, en référence au récent projet de 500 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures américaines d’IA.L’UE prend le sens inverse des Etats-Unis, alors que Donald Trump a dérèglementé, dès son premier jour à la Maison Blanche, ce secteur à la fois prometteur et incertain.Pour se plier aux règles européennes, OpenAI a annoncé jeudi l’autorisation de stockage des données de ses clients européens au sein de l’UE, plutôt qu’aux Etats-Unis.Devant une salle comble de plus d’un millier de spectateurs, Sam Altman s’est dit “tout à fait convaincu” que les Européens souhaitent utiliser l’IA pour “revitaliser la croissance économique”.OpenAI a choisi Munich pour s’implanter en Allemagne, “un marché incroyable pour nous”, a dit le milliardaire vendredi.Sam Altman a invité le public, en majorité étudiant, à réaliser le potentiel “incroyable” de l’IA et à l’exploiter dans les années à venir.OpenAI et ses principaux concurrents tentent de rassurer sur l’avenir de l’intelligence artificielle, alors que de nombreux observateurs pointent ses limites, notamment sa capacité future à résoudre les défis climatiques et scientifiques.Sam Altman se rendra la semaine prochaine à un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris.

L’intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens

Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d’un simple coup d’oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d’être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent. “C’est devenu une routine”, un peu comme “prier tous les jours”, explique à l’AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de …

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L’intelligence artificielle à la rescousse des agriculteurs indiens

Dès le réveil, R Murali, un agriculteur indien, vérifie d’un simple coup d’oeil sur une application de son téléphone si ses grenadiers ont besoin d’être arrosés, fertilisés ou si des parasites les menacent. “C’est devenu une routine”, un peu comme “prier tous les jours”, explique à l’AFP le cultivateur de 51 ans, dans sa ferme de l’Etat de Karnataka, dans le sud de l’Inde. Une grande partie de la vaste économie agricole de l’Inde, qui demeure très traditionnelle, est affectée par des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique. M. Murali fait partie des fermiers de plus en plus nombreux à recourir aux outils d’intelligence artificielle (IA) pour cultiver “plus efficacement”. “L’application est la première chose que je vérifie au réveil”, souligne le cultivateur, dont l’exploitation est équipée de capteurs qui fournissent des mises à jour constantes sur le taux d’humidité du sol, les niveaux de nutriments et les prévisions météorologiques à l’échelle de la ferme. Selon lui, le système d’IA mis au point par la startup indienne Fasal, qui indique les quantités exactes d’eau, d’engrais et de pesticides nécessaires – et le moment où il faut les utiliser – lui a permis de réduire ses coûts de 20% sans diminuer les rendements. “Ce que nous avons construit, c’est une technologie qui permet aux cultures de parler à leurs agriculteurs”, explique Ananda Verma, fondateur de Fasal, qui fournit ses services à quelque 12.000 fermiers. – “Prendre de meilleures décisions” -C’est en voulant comprendre l’humidité du sol, que M. Verma, 35 ans, a commencé en 2017 à “bricoler” ce système pour la ferme de son père, dans l’objectif d’aider les agriculteurs à “prendre de meilleures décisions”. Installer les produits proposés par cette société coûte de 55 à 276 euros, un prix relativement élevé dans un pays où le revenu mensuel moyen des agriculteurs est de 112 euros et où plus de 85% des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à deux hectares, selon les chiffres du gouvernement.Le gouvernement affiche sa volonté de soutenir le développement d’une IA locale et peu coûteuse. La Premier ministre indien Narendra Modi co-présidera le sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle lundi à Paris. L’agriculture, qui représente environ 15% de l’économie indienne, est un secteur prêt à bénéficier de la technologie de l’IA, les exploitations agricoles ayant besoin d’investissements et de modernisation au plus vite. Les pénuries d’eau, les inondations et les conditions météorologiques de plus en plus irrégulières, ainsi que l’endettement, ont fait payer un lourd tribut à l’agriculture qui emploie environ deux tiers des 1,4 milliard d’habitants du pays le plus peuplé de la planète. L’Inde compte déjà plus de 450 startups dans le domaine de l’agritech qui pèsent 23 milliards d’euros, selon un rapport du groupe de réflexion gouvernemental NITI Aayog pour l’année 2023. Cette étude pointe cependant un manque de culture numérique, qui se traduit souvent par une faible adoption des solutions agritech. – Un lent déploiement -Parmi ces sociétés, Niqo Robotics, a mis au point un système utilisant des caméras d’intelligence artificielle attachées à des machines de pulvérisation de produits chimiques ciblés. Montés sur des tracteurs, des pulvérisateurs évaluent chaque plante pour leur fournir la quantité idéale de produits chimiques, ce qui permet de réduire les coûts d’intrants et de limiter les dommages environnementaux, selon l’entreprise. Niqo affirme que ses utilisateurs dans les Etats du Maharashtra (ouest) et de l’Andhra Pradesh (est) ont réduit leurs dépenses en produits chimiques de 90%.Une autre startup, BeePrecise, a mis au point une surveillance IA mesurant la santé des ruches, notamment le taux d’humidité, la température et même le son des abeilles – pour suivre les activités de la reine des abeilles. Selon Rishina Kuruvilla, salariée de cette société, cet outil permet aux apiculteurs de récolter un miel “un peu plus biologique et meilleur pour la consommation”.Si les technologies de l’IA sont en plein essor, les leur déploiement est lent, beaucoup d’agriculteurs n’ayant pas les moyens de les acheter. L’économiste spécialisé dans le domaine de l’agriculture RS Deshpande, professeur invité à l’Institut pour les changements sociaux et économique de Bangalore, estime que le gouvernement doit prendre en charge les coûts de modernisation. De nombreux agriculteurs “survivent” uniquement parce qu’ils mangent ce qu’ils cultivent, souligne-t-il, mais “si le gouvernement est prêt, l’Inde est prête”. 

Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou …

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Intelligence artificielle: pourquoi certains pays interdisent-ils DeepSeek?

L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA).Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou de potentielles fuites d’informations sensibles.L’AFP fait le point sur la situation: – Qui a interdit DeepSeek? -L’Italie est le premier pays à avoir ouvert une enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données d’utilisateurs italiens. En 2023, l’organisme de surveillance italien avait déjà temporairement bloqué le chatbot d’OpenAI dans le pays, ChatGPT, pour des raisons de confidentialité.Après l’Italie, les autorités taïwanaises ont interdit à leurs fonctionnaires et à des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.Cette décision a été suivie quelques jours plus tard par l’Australie.En Corée du Sud, plusieurs ministères, dont celui qui supervise les relations avec la Corée du Nord, ont bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs. Ces mesures de blocage concernent également les “PC militaires”.Aux Etats-Unis, une proposition de loi a été présentée par des parlementaires pour empêcher l’utilisation de DeepSeek – qualifiée d'”entreprise affiliée au Parti communiste chinois” par le représentant Darin LaHood – sur les appareils du gouvernement pour des raisons de cybersécurité.- Que craignent-ils? -Les conditions générales de DeepSeek renferment une section sur la transmission des données personnelles à des tiers, très semblable à celle de ChatGPT, le robot conversationnel de son rival américain OpenAI.Mais “en Chine, lorsque le gouvernement demande l’accès aux données des utilisateurs, les entreprises sont légalement tenues de les fournir”, relève Youm Heung-youl, enseignant et spécialiste de la sécurité des données à l’université Soonchunhyang en Corée du Sud.Selon la politique de confidentialité de DeepSeek, la start-up chinoise collecte également des informations sur “les frappes au clavier”, c’est-à-dire toute interaction qu’un utilisateur effectue avec une touche de son clavier.Pékin affirme pour sa part que le gouvernement chinois “n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”.La Chine a dénoncé les restrictions récemment imposées par plusieurs pays, y voyant une “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.- Des inquiétudes justifiées? -La décision de la Corée du Sud de restreindre l’utilisation de DeepSeek répond à de “véritables inquiétudes”, mais témoigne également de “leur réflexe de suivre la ligne des Etats-Unis”, souligne Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’université d’Oslo. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de la Corée du Sud, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats américains pour la protéger de son voisin du Nord.Selon M. Tikhonov, Séoul “ne peut pas opérer seule dans une situation de guerre à grande échelle. On s’attend donc plus ou moins à ce qu’elle suive les directives de l’armée américaine en matière de cybersécurité”.Mais, note-t-il, “aucune grande entreprise de la tech n’est politiquement neutre”. “Google stocke les données relatives à l’historique de navigation et il est naïf de penser qu’elles ne sont pas partagées avec des agences gouvernementales lorsqu’elles en font la demande”, poursuit le professeur.Il reconnaît toutefois que la collaboration des grandes entreprises de la tech avec les autorités chinoises est probablement “plus approfondie”.- DeepSeek, une surprise? -“DeepSeek a été lancé en mai 2023, et une chose pareille ne peut pas émerger du jour au lendemain”, estime Park Seung-chan, professeur d’économie chinoise à l’université sud-coréenne de Yongin.Pour les experts, DeepSeek a notamment vu le jour grâce aux investissements massifs de la Chine ces dernières années dans la recherche et le développement. Selon les données de la Chambre de commerce sud-coréenne, la Chine se classe au deuxième rang mondial des investisseurs en recherche et développement, tout juste derrière les Etats-Unis.”Je vois (l’irruption du robot conversationnel R1, ndlr) comme un coup calculé qui a été préparé avant l’ère Trump, et nous devrions prêter attention aux deuxième et troisième vagues de DeepSeek”, avertit M. Park.- Quelles leçons? -DeepSeek dit avoir utilisé des puces H800, moins performantes que d’autres modèles mais autorisées pour l’exportation vers la Chine jusqu’à fin 2023.”Si DeepSeek a réellement utilisé des H800, cela signifie que même sans semi-conducteurs dernier cri, des résultats semblables pourraient être obtenus avec des semi-conducteurs standard, tant que le logiciel est bon”, explique Park Ki-soon, professeur à l’université Sungkyunkwan en Corée du Sud.De quoi mettre sens dessus dessous l’industrie des semi-conducteurs, dont la Corée du Sud et Taïwan sont à la pointe.”Des pays comme les Etats-Unis et la Chine investissent des ressources et des talents considérables dans le développement de logiciels”, souligne Park Ki-soon, pour qui DeepSeek est la preuve que tous les gouvernements devraient davantage soutenir ce secteur.

Derrière la révolution de l’IA, la place des femmes en question

Une révolution 100% masculine ? La surreprésentation des hommes dans le secteur de l’intelligence artificielle pose la question de la place des femmes, une absence à laquelle il est urgent de s’attaquer aux yeux des spécialistes.En France, selon l’Insee, les femmes représentent seulement 24% des personnes employées dans le numérique. Au niveau mondial, elles représentent …

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Derrière la révolution de l’IA, la place des femmes en question

Une révolution 100% masculine ? La surreprésentation des hommes dans le secteur de l’intelligence artificielle pose la question de la place des femmes, une absence à laquelle il est urgent de s’attaquer aux yeux des spécialistes.En France, selon l’Insee, les femmes représentent seulement 24% des personnes employées dans le numérique. Au niveau mondial, elles représentent 12% des chercheurs en intelligence artificielle et 6% des développeurs, selon l’Unesco. “Si rien n’est fait, cela veut dire que plus de la moitié de l’humanité va être laissée de côté des changements en cours et à venir”, souligne auprès de l’AFP Hélène Deckx Van Ruys, copilote du groupe femmes et IA au Laboratoire de l’égalité, à l’heure où se tient un sommet mondial consacré à l’IA à Paris. L’intelligence artificielle – à savoir l’ensemble des techniques qui permettent à des machines d’accomplir des tâches normalement réservées aux humains – est devenue en quelques années un secteur hautement stratégique. Considérée comme la nouvelle révolution industrielle, elle devrait générer des potentialités économiques de grande ampleur et transformer profondément certaines professions. Dans cette perspective, la faible proportion de femmes dans le secteur est “particulièrement préoccupante”, relève Tanya Perelmuter, cofondatrice de la Fondation Abeona qui milite pour une IA responsable.”L’IA va transformer de très nombreux métiers existants et les personnes qui vont réussir seront celles qui maîtrisent les outils et n’en ont pas peur”, ajoute-t-elle. Il est essentiel que les femmes “prennent le train en marche, et pas seulement comme passagères: elles doivent être aux commandes”. – Décrochage -Pour tenter de renverser la vapeur, les spécialistes du secteur s’accordent sur l’importance d’une sensibilisation dès l’école primaire, où les stéréotypes de genre liés à certains métiers doivent être déconstruits.Dans le numérique, deux fois plus d’apprenantes que d’apprenants déclarent avoir été découragées, notamment pour le motif qu’il ne s’agirait pas de “métiers de femmes” (pour 33% d’entre elles), selon le dernier baromètre GenderScan publié début 2024. “Il y a un vrai enjeu d’éducation et d’orientation”, insiste Hélène Deckx Van Ruys. Pour Elyès Jouini, titulaire de la chaire Unesco Femmes et Science à l’Université Paris Dauphine, “les conseillers d’orientation doivent être particulièrement sensibilisés” tout comme “les enseignants, les proviseurs et les familles”. “La parité est tout à fait accessible”, estimait-il lors d’une audition au Sénat en mai 2024, prenant l’exemple de la Tunisie “qui compte 55% de femmes” dans les filières scientifiques ou encore le Sénégal “passé en moins de dix ans de 10% à 29% de femmes dans ces mêmes filières”.- Biais sexistes -Pour l’heure, faute de femmes en nombre suffisant dans ces filières, “88% des algorithmes sont créés par des hommes”, souligne Hélène Deckx van Ruys. “Et inconsciemment ou non, les hommes vont reproduire leurs biais”.En mars 2024, l’Unesco avait tiré la sonnette d’alarme dans une étude, pointant les préjugés sexistes véhiculés “sans équivoque” par les outils développés par OpenAI et Meta. Les femmes y étaient décrites comme des travailleuses domestiques jusqu’à quatre fois plus souvent que les hommes et elles étaient fréquemment associées aux mots “maison”, “famille” et “enfants” alors que pour les hommes les mots “entreprise”, “cadre”, “salaire”, et “carrière” étaient privilégiés.”Ces nouvelles applications d’IA ont le pouvoir de subtilement façonner les perceptions de millions de personnes, de telle sorte que même de légers préjugés sexistes dans le contenu qu’elles génèrent peuvent amplifier de manière significative les inégalités dans le monde réel”, selon la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay. Face à ces biais sexistes, des initiatives ont vu le jour. L’Unesco a lancé un réseau pour une IA éthique (Women4Ethical AI). D’autres organisations, comme WomeninIA ou encore la Fondation Abeona, proposent des formations. Des appels sont parallèlement lancés pour inciter les codeurs à “encoder l’égalité”, à savoir écrire l’égalité dans le code lui-même. “Il est possible d’agir sur le plan technique pour corriger le tir”, explique Tanya Perelmuter. “Mais les véritables solutions sont les solutions sociétales, et ça, ça va prendre du temps”. 

Sommet sur l’IA à Paris: les Emirats construiront en France un data center géant

Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi, au premier jour d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d’en devenir la figure de proue européenne.Ce data center d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt fera partie d’un “campus” axé sur l’IA, le plus grand en Europe, selon l’Elysée. Cela représente “de 30 à 50 milliards d’euros” d’investissements, dans le cadre d’un accord de partenariat signé en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohamed ben Zayed Al-Nahyane.Ce campus sera développé par “un consortium de champions franco-émiratis”, notamment par le fonds d’investissements MGX, adossé aux Emirats arabes unis. Sa localisation doit encore être décidée.Par ailleurs, la ministre française chargée de l’IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient “prêts à l’emploi” pour accueillir de nouveaux centres de données sur le territoire national. Ils occuperont quelque 1.200 hectares et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.Le sommet, coprésidé avec l’Inde et qui se tient jusqu’au 11 février, a débuté à l’école d’ingénieurs Polytechnique avec deux journées de tables rondes. Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l’IA dans la culture. Le chef de l’État français donnera une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, “dans la foulée du journal de 20H00” (19H00 GMT).- “Monde réel” -Avant les échanges diplomatiques lundi et mardi, qui devraient aboutir à “une déclaration de volonté de progrès partagée”, selon l’envoyée spéciale du président de la République pour le sommet, Anne Bouverot.La participation d’une centaine de pays est annoncée, avec le vice-président américain J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz.L’incertitude persiste quant à la présence d’Elon Musk et à celle de Liang Wenfeng, fondateur de la dernière start-up en vue, la chinoise DeepSeek, avec lequel l’Élysée est en “discussions”.Un “business day” sera aussi organisé mardi à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, lui-même acteur de la tech.”L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel. Pour que l’IA serve vraiment la société, nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat”, a plaidé Clara Chappaz.”La chose la plus importante que je voudrais voir ressortir de ce sommet, c’est s’assurer que les plateformes d’intelligence artificielle qui seront largement utilisées dans le futur seront en source ouverte” (“open source”), a affirmé à l’AFP le Français Yann LeCun, à la tête du laboratoire de recherche en IA de Meta, sur le campus de Polytechnique.Outre sa défense de ces modèles, dont le code est rendu public afin que des chercheurs ou des entrepreneurs s’en saisissent, il s’érige contre la mise en place de “régulations qui viennent ralentir le progrès scientifique”.- “Bénéfiques et dangereux” -Yoshua Bengio, prix Turing 2018 et l’un des chercheurs les plus importants dans l’IA, s’est quant à lui déclaré “optimiste” concernant les résultats du sommet.L’objectif “est d’amener les décideurs publics de haut niveau à accorder un peu de leur attention aux discussions sur les côtés bénéfiques et dangereux de l’IA”, a t-il déclaré depuis l’École normale supérieure où il présentait le premier rapport international sur la sécurité de cette technologie.Les équipes de MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un partenariat avec l’AFP, ont profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée d’une application de leur outil Le Chat (équivalent de ChatGPT) dans les magasins de Google et Android. Quant à OpenAI, le créateur de ChatGPT, il permettra à certains clients européens de stocker les données de leurs échanges avec ses agents conversationnels au sein de l’UE, plutôt qu’aux États-Unis ou ailleurs, leur donnant la maîtrise de ces précieuses informations.Enfin, au sujet de l’irruption de DeepSeek et de l’annonce d’un plan de financement de 500 milliards de dollars par les États-Unis pour développer des infrastructures dans l’IA, Anne Bouverot s’est voulue rassurante. “La conversation récente sur l’IA, avec ce que les États-Unis annoncent d’un côté et la Chine de l’autre, nous trouvons que cela renforce plutôt la voix que la France porte, qui est une voix avec des talents, avec de l’open source”, a-t-elle déclaré à la presse.

Sommet sur l’IA à Paris: les Emirats construiront en France un data center géant

Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi, au premier jour d’un sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d’en devenir la figure de proue européenne.Ce data center d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt fera partie …

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La galaxie Mulliez et son fleuron Decathlon objets de nouvelles critiques

Decathlon accusé d’avoir un sous-traitant lié au travail des Ouïghours, plan social chez Auchan malgré la bonne santé globale de la galaxie Mulliez: le géant du Nord de la France, pointé du doigt par plusieurs informations de presse jeudi, tente de montrer patte blanche.Decathlon condamne “avec fermeté toute forme de travail forcé”, martèle le N.1 …

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