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Vers l’instauration d’un service militaire volontaire en France

Dans un monde “fait d’incertitudes”, sur fond de guerre aux portes de l’Europe, Emmanuel Macron pourrait annoncer dans les prochains jours l’instauration d’un service militaire volontaire en France, un projet à l’étude depuis plusieurs mois.La date de jeudi est envisagée pour des annonces présidentielles, sans que cela soit confirmé officiellement, selon des sources concordantes.”Dans le monde où nous vivons fait d’incertitudes, d’une montée des tensions, si nous voulons véritablement être en sécurité, il faut dissuader l’autre de venir (…) La France doit continuer d’être une nation forte avec une armée forte mais avec aussi une capacité de sursaut collectif”, a affirmé samedi le chef de l’Etat, en marge du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud.Si les pays scandinaves ou les Baltes, voisins du géant russe, ont maintenu ou rétabli ces dernières années le service militaire obligatoire, la France a elle suspendu la conscription en 1997, sous la présidence de Jacques Chirac. “De nombreux voisins en Europe sont en train de réintroduire un service national”, a fait valoir samedi sur France 5 le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, estimant que cela faisait partie d'”éléments qui sont à observer dans notre pays”.Emmanuel Macron avait introduit cette idée de service volontaire le 13 juillet, devant un parterre de hauts gradés. Face à une Europe “mise en danger” par la “menace durable” de la Russie, “il faut une nation capable de tenir, d’être mobilisée”, avait-il estimé. Outre des “efforts sur notre réserve”, il faut aussi “donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées”, avait-il souligné en promettant des “décisions en ce sens à l’automne”.Interrogé par l’AFP, le ministère des Armées n’a pas souhaité s’exprimer sur les contours de ce service et sa durée, tout comme son coût. Il y a des “travaux en ce sens”, a simplement indiqué Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées dimanche sur France Info. “Les arbitrages n’ont pas été rendus”, a précisé à l’AFP une source proche du dossier. – Jusqu’à 50.000 jeunes par an -Différents scénarios envisagent un volume de 10.000 à 50.000 personnes par an, selon plusieurs sources proches du dossier.D’après plusieurs médias français, la durée envisagée de ce service volontaire serait de 10 mois et serait rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d’euros. Selon la Revue nationale stratégique 2025, un document qui résume les ambitions de la France en matière de politique de défense et de sécurité, la mise en place d’un service militaire volontaire “rénové” viserait à “renforcer la cohésion nationale” et à “créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise”.Les armées françaises comptent environ 200.000 militaires d’active et 47.000 réservistes, et doivent passer à respectivement 210.000 et 80.000 personnes en 2030.La mobilisation sur la base du volontariat d’une partie d’une classe d’âge pourrait servir à répondre aux besoins d'”acquérir la masse” nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, estimait cet été le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.L’idée est saluée par une partie de la classe politique française.”Tout ce qui peut participer à l’esprit de défense, à la résilience nationale et à exprimer le sentiment patriotique qui sommeille dans la population est positif”, a commenté dans la Tribune dimanche le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Cédric Perrin (Les Républicains). A l’extrême droite, le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella s’est dit mercredi sur X “favorable” au rétablissement d’un service sous les drapeaux “en commençant par un service militaire ouvert aux volontaires”.Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, reste plus circonspect. “Je suis très prudent en la matière (…) Je crois à l’armée de métier aujourd’hui.  Après, si les jeunes veulent s’engager pour la nation, naturellement, j’y suis favorable”, a-t-il confié dimanche à France 3.Les arbitrages attendus promettent aussi de concerner l’avenir incertain du service national universel (SNU) destiné aux mineurs de 15 à 17 ans.Ce service civil, lancé en 2019 et dont les crédits ont été depuis rabotés, n’a jamais trouvé son rythme de croisière. Il consistait essentiellement en un stage de cohésion de deux semaines.

La loi spéciale est un “parachute de dernier ressort” pour éviter le “défaut”, selon Amélie de Montchalin

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exhorté dimanche dans une émission LCI/Le Parisien à dégager un compromis sur le budget, qu’elle croit encore faisable, et mis en garde contre la perspective d’une “loi spéciale” pour assurer la continuité des finances publiques.Elle a dit croire un “compromis possible”, citant notamment le vote favorable sur la partie recettes du projet de loi de finance de la sécurité sociale.”Il n’y a pas d’alternatives pour trouver un budget à un compromis parlementaire et à un vote”, selon la ministre, qui a évacué la perspective d’utiliser l’article 49-3 ou des ordonnances pour adopter les textes budgétaires en soulignant que le Premier ministre Sébastien Lecornu était opposé à ces deux solutions.Soit le rejet du budget survenu dans la nuit de vendredi à samedi est “une étape et un moment difficile dans la construction d’un compromis qui est nécessaire au pays”, soit “c’est le moment où les forces politiques, certaines par cynisme (…) se laissent aller à ne pas prendre de responsabilité dans la construction du compromis”, ce qui serait un “affaiblissement de la France”, a déclaré Amélie de Montchalin, s’inquiétant dans un tel cas d’un risque de “crise financière et économique qui sera très grave”. L’examen de la partie “recettes” du budget de l’Etat par la commission des Finances du Sénat doit débuter lundi. Après le rejet quasi-unanime du texte à l’Assemblée nationale, l’hypothèse d’une loi de finances spéciale prend corps. Elle est jugée “la plus probable” par le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel.La loi spéciale consiste en une sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impôts existants avant de reprendre les débats parlementaires en début d’année. Mais il s’agit d’un “parachute de dernier ressort”, a estimé Amélie de Montchalin dimanche. C’est “un outil” pour éviter “le défaut” de paiement de l’Etat et des collectivités, qui permet de continuer à payer les créanciers, les fonctionnaires, les politiques sociales, a-t-elle souligné, mais un tel texte signifie “pas d’économies, pas d’investissements, on se met dans une position où on s’affaiblit nous-mêmes”.Brandir la loi spéciale aujourd’hui reviendrait à “acter dès maintenant qu’on n’est pas capable de se mettre d’accord” et “qu’on ne veut pas faire de compromis”, selon la ministre. 

Episode hivernal: fin de la vigilance orange sur l’ensemble du territoire

Météo-France a annoncé dimanche matin la levée de la vigilance orange neige/verglas sur l’ensemble du territoire, après un épisode de neige qui a notamment touché l’Ile-de-France et le Massif central.”Cet épisode de neige a touché une large bande centrale du pays, du nord-ouest jusqu’au Massif central. Il arrive à son terme”, a-t-on indiqué à Météo-France.A 8h, “il restait ce matin deux départements en vigilance orange neige/verglas, le Puy-de-Dôme et le Cantal. Cette vigilance a été levée à 10H et ramenée à jaune”.”Une partie du pays reste en vigilance jaune, essentiellement pour des risques liés au verglas”, a-t-on ajouté.Cet épisode, qui a donné lieu à des chutes de neige de quelques centimètres, n’a pas eu d’impact majeur sur les transports.”Cette nuit et ce matin, malgré l’épisode neigeux qui a traversé l’Île-de-France, la circulation est restée normale sur l’ensemble des réseaux de transport”, a déclaré dimanche le ministre des Transports Philippe Tabarot, dans un message sur X.Il déplore toutefois des accidents de la route “dans le Nord et en Île-de-France” – avec notamment quatre blessés dans un accident dans l’Oise, selon le ministère.En raison du risque persistant de chaussées glissantes, “les limitations de vitesse et l’interdiction de dépassement pour les poids lourds restent en vigueur sur décision de la Préfecture de police”, précise le ministre.La préfecture de police avait décidé samedi de réduire la vitesse autorisée de 20 km/h sur l’ensemble de l’Ile-de-France et d’interdire les dépassements pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur les grands axes. Dans le domaine aérien, a ajouté Philippe Tabarot, “la visibilité demeure faible et peut entraîner des retards”.Ces retards peuvent notamment être dus à la faible visibilité à Orly et aux opérations de dégivrage à Roissy, a-t-on précisé au ministère.Renouvelant son appel à la prudence à destination des automobilistes, le ministre a salué la mobilisation de 7.500 agents des routes ce week-end.Sur son site, Météo-France indique qu’une “nouvelle perturbation gagne par l’ouest, associée à un redoux sensible”.Cette nouvelle perturbation “pourra tout de même donner quelques précipitations verglaçantes près des frontières allemandes (nord Lorrain et nord Alsace) cet après-midi, mais l’étendue réduite des zones concernées ne justifie un passage en vigilance orange des départements concernés”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vietnam: le bilan des inondations monte à 90 morts

Les dernières inondations au Vietnam, frappé par des pluies diluviennes, ont fait au moins 90 morts en une semaine, selon un nouveau bilan officiel publié dimanche.Plus de 60 des 90 personnes tuées depuis le 16 novembre ont été recensées dans la province montagneuse de Dak Lak (centre), où les eaux ont inondé des dizaines de milliers d’habitations, a précisé le ministère de l’Environnement.Le précédent bilan datant de samedi évoquait 55 victimes. Douze personnes sont par ailleurs portées disparues.Le sud et le centre du pays d’Asie du Sud-Est subissent des précipitations incessantes depuis la fin octobre, entraînant des inondations à répétition et laissant sous les eaux des destinations touristiques ainsi que des sites historiques.Des quartiers entiers ont été submergés dans la ville côtière de Nha Trang (sud) la semaine dernière. Et des glissements de terrain ont frappé les hauteurs autour de Da Lat (sud), lieu prisé des touristes.Dimanche, plusieurs tronçons d’autoroutes restent impraticables en raison de crues ou de glissements, selon le ministère de l’Environnement, ajoutant qu’il en est de même pour les chemins de fer par endroits.- “Plus d’un mètre” d’eau -Au marché de la ville côtière de Tuy Hoa, dans la province centrale de Phu Yen, la crue s’est retirée dimanche, mais certains chapeaux, sacs et chaussures vendus par Vo Huu Du, 40 ans, sont encore trempés ou couverts de boue. “Mes marchandises ressemblent à un énorme désordre détrempé”, explique-t-elle à l’AFP.Autrefois, poser ses étals à cinq centimètres du sol suffisait pour les protéger des inondations, ce qui n’est désormais plus le cas. “Aujourd’hui, l’eau a atteint plus d’un mètre de hauteur” et “tous les vendeurs” sont touchés, “pas seulement moi”, constate-t-elle.Encore plus de 129.000 usagers demeurent privés d’électricité par des coupures qui ont concerné jusqu’à un million de personnes la semaine passée.Le ministère a estimé à environ 300 millions d’euros les pertes économiques engendrées par les inondations dans cinq provinces.Plus de 80.000 hectares de rizières et d’autres cultures ont été endommagés, tandis que plus de 3,2 millions de volailles et de têtes de bétail ont été tuées ou emportées par les crues.Selon le média d’Etat Tuoi Tre News, les autorités ont déployé des hélicoptères pour larguer des vivres aux populations isolées. Au sol, des dizaines de milliers d’agents fournissent vêtements, pastilles de purification d’eau, nouilles instantanées et autres provisions aux sinistrés, selon la même source.Dans la province côtière de Khanh Hoa (sud), deux ponts suspendus ont été détruits par les inondations la semaine passée, coupant du monde de nombreux foyers, a encore rapporté le média officiel.- Phénomènes extrêmes à répétition -Le Vietnam connaît habituellement de fortes pluies entre les mois de juin et septembre, les scientifiques expliquant que le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Pour chaque degré supplémentaire, l’atmosphère peut contenir 7% d’humidité en plus, avec des retombées hydriques plus lourdes, préviennent les experts.Entre janvier et octobre, les catastrophes naturelles ont fait 279 morts ou disparus au Vietnam et plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) de dégâts, selon des chiffres officiels.Début octobre, le nord du pays avait déjà été frappé par d’importantes inondations après le passage des typhons Bualoi et Matmo, tous deux meurtriers.Ce fut ensuite au tour de Kalmaegi de balayer le territoire début novembre, faisant là encore des victimes.Fin octobre, la ville de Hué (centre), destination prisée des touristes pour son ancienne cité impériale, a battu le record national de précipitations qui datait de 1999, enregistrant jusqu’à 1,7 mètre de pluie en 24 heures.

Sansal parle pour la première fois depuis sa libération dimanche soir sur France 2

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié le 12 novembre par l’Algérie après un an de prison, s’exprimera pour la première fois depuis sa libération dimanche soir dans le journal de 20h00 de France 2, a annoncé France Télévisions dans un communiqué.”Après sa libération et son retour en France (mardi, ndlr), il accordera sa première interview à France Télévisions et répondra aux questions de Laurent Delahousse”, a indiqué le groupe public.Incarcéré en Algérie pendant un an pour certaines prises de position sur son pays natal, Boualem Sansal, 81 ans, a retrouvé la liberté le 12 novembre. Il a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui a répondu favorablement à une demande des autorités allemandes.L’écrivain, qui était au cœur d’une crise diplomatique entre Alger et Paris, est rentré en France mardi, après avoir d’abord été transféré à Berlin pour des soins médicaux. Il a été reçu par Emmanuel Macron dès son retour, qui a été discret et s’est fait hors de la vue des médias.

Cinq choses à savoir sur Petit ours brun, qui souffle ses 50 bougies

Pour de nombreux jeunes enfants, il est ou a été le premier héros de fiction : Petit ours brun célèbre ses 50 ans même si, pour toujours, il est âgé de trois ans.L’ourson sera sans nul doute l’un des héros du salon du livre de jeunesse, le plus grand de France, qui se tient de mercredi au 1er décembre à Montreuil (Seine-saint-Denis). Petit ours brun, c’est qui ?Pas de mystère sur son apparence: tout est dans son nom. Mais il n’a pas de prénom et ne vit pas comme un ourson dans la nature sauvage. Plutôt comme un enfant de trois ans dans une maison avec ses deux parents.L’ourson est apparu pour la première fois en 1975 dans les pages de Pomme d’Api, le mensuel des éditions Bayard destiné aux enfants ne sachant pas lire. Il est dessiné depuis lors par Danièle Bour, qui peint à la gouache et vit en Haute-Marne, et raconté par Marie Aubinais, qui habite près d’Angers. Cette dernière a pris il y a 40 ans le relais de Claude Lebrun, aujourd’hui décédée, qui s’était inspirée de son fils pour créer le petit héros.Quel succès !En 50 ans, Petit ours brun est devenu une star de l’édition jeunesse, comme en témoignent les chiffres communiqués par Bayard: 600 histoires publiées depuis 1975, 800.000 livres vendus en moyenne par an, un million d’abonnés à la chaîne YouTube, 850 millions de vidéos vues sur France TV, Netflix et la plateforme BayaM. Sans oublier les produits dérivés: jouets, peluches…La clé du succès des aventures de Petit ours brun, “c’est ce regard d’enfant sur le monde, et non d’adulte sur l’enfant”, raconte Marie Aubinais à l’AFP.Comme les autresPetit ours brun n’est pas un super héros. Au contraire. Il “est un héros-miroir qui répond à un besoin profond d’identification” des jeunes enfants, selon Bayard.Dans chaque histoire, les deux autrices le placent, en deux pages divisées en huit cases, dans les situations de la vie quotidienne: il va à l’école, mange un œuf, a une nouvelle amie, fête son anniversaire, s’amuse à la piscine, trouve un oiseau mort…”L’important, c’est de faire passer les émotions”, souligne Marie Aubinais, qui cherche à écrire des histoire à la fois “précises et concrètes”. “Je me documente beaucoup, j’interroge des parents puis j’envoie à la rédaction, qui donne son avis”, détaille-t-elle.Ringard ?Pour certains, Petit ours brun est “ringard”: son dessin serait naïf et désuet tandis que l’environnement dans lequel il évolue serait conservateur.Ces critiques peuvent être en partie liées à l’identité chrétienne assumée de Bayard, qui prône des valeurs familiales dans ses nombreuses publications pour la jeunesse.Marie Aubinais défend plutôt le caractère “intemporel” et même “moderne” de son histoire.”Dès le début, le papa a partagé les tâches ménagères avec la maman: il étend le linge, il se lève la nuit quand Petit ours brun fait pipi… Ce qui était vraiment moderne au milieu des années 1970″, souligne-t-elle. “Et on continue à le faire évoluer”, par exemple en introduisant les concepts de divorce et de famille recomposée.Idem pour le dessin qui, s’il reste classique et sage, met désormais des baskets aux pieds de l’ourson et le smartphone dans la maisonnée.  EcoloLes autrices, qui vivent à la campagne, mettent régulièrement Petit ours brun à l’extérieur, pour une promenade ou une séance de “jardinage avec Papi”, par exemple. “Il s’agit de faire aimer la nature aux petits enfants pour qu’ils aient envie de la protéger”, avance Marie Aubinais, qui revendique par ailleurs la “lenteur” – assumée – de l’ourson.

La France insoumise se met en ordre de bataille pour les municipales

La France insoumise lance officiellement dimanche sa campagne pour les municipales 2026, des élections au cours desquelles l’enjeu pour LFI ne sera pas tant de remporter des villes que d’entrer dans les conseils municipaux, pour cimenter son implantation locale.La formation de Jean-Luc Mélenchon avait enjambé les scrutins municipaux de 2020 et ne dirige donc actuellement qu’une petite poignée de villes, la plus grande étant Faches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille (18.000 habitants).Cette fois-ci, “LFI sera présente dans à peu près 500 villes, dont 75% des communes de plus de 30.000 habitants. Soit en tête de liste, soit en soutien à une liste”, indique le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard.Dans les plus grandes villes, ce sont souvent les députés, qui comptent le plus de notoriété dans ce mouvement doté d’un très faible réseau d’élus locaux, qui seront candidats.Sophia Chikirou à Paris, Sébastien Delogu à Marseille, Anaïs Belouassa-Cherifi à Lyon, François Piquemal à Toulouse, Nathalie Oziol à Montpellier, Marie Mesmeur à Rennes… Au total une quinzaine de députés ont été ou sont en passe d’être investis par LFI. “Tous les sondages nous mettent à plus de 10% dans les grandes villes”, se réjouit le député Paul Vannier, responsable des élections de la formation mélenchoniste.Les Insoumis comptent en effet s’appuyer sur leurs bons scores dans les banlieues populaires et les grandes métropoles: la direction du mouvement a identifié Roubaix (Nord), La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ou encore Evry (Essonne) comme commune où la victoire serait un objectif crédible. Evry, où se présente la députée Farida Amrani, “est même l’une des chances les plus sérieuses de gagner une préfecture pour La France insoumise”, estime Manuel Bompard.Mais LFI a choisi d’opter pour la mesure et ne veut surtout pas crier victoire trop tôt. “Le projet c’est de progresser et d’entrer dans les conseils municipaux, on part de pas grand chose. Gagner deux ou trois mairies serait déjà une très belle performance”, explique Manuel Bompard. Gagner des conseillers municipaux permettrait au mouvement, qui ne compte aucun élu au Sénat, de se positionner pour les prochaines élections sénatoriales, de 2026 et 2029, où ce sont les grands électeurs qui votent.  “Nous sommes une organisation jeune et faiblement implantée. Ce sera difficile de gagner au second tour. Si nous l’emportons dans une ville de plus de 30.000 habitants, je serais très satisfait”, complète Paul Vannier.- “Pas toujours derrière” -Peut-être est-ce le souvenir de la municipale anticipée de Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) en début d’année qui appelle les Insoumis à la prudence. Alors que le député Louis Boyard caressait de réels espoirs de victoire dans cette ville de sa circonscription, à la sociologie jeune et très populaire, il avait largement perdu au second tour avec 39% des voix, face à une droite divisée.Faute notamment d’avoir pu rallier le reste de la gauche derrière lui. Et cette fois-ci encore, dans la grande majorité des cas, les Insoumis présenteront leurs propres listes, sans s’unir avec les Ecologistes, le Parti socialiste ou le Parti communiste. Au risque d’affaiblir la gauche et d’offrir des villes à la droite, comme à Paris, dénoncent les socialistes.”Il ne faut pas qu’un socialiste soit maire de Paris”, a ainsi lancé ce week-end Sophia Chikirou, dans une flèche contre le candidat PS dans la capitale, Emmanuel Grégoire.”Je veux bien travailler aux conditions de l’union, mais les conditions de l’union, ça peut pas être toujours les Insoumis derrière”, insiste Manuel Bompard.Dans beaucoup de municipalités, les tensions à gauche laissent présager d’âpres négociations de second tour, où le score nécessaire pour se maintenir est de 10% et celui pour fusionner avec une autre liste est de 5%. “Rien ne sera possible sans nous”, prévient Paul Vannier.  

Amazon climate deal a ‘win’ for global unity but fossil fuels untouched

Nations sealed a modest agreement at the UN climate summit in the Brazilian Amazon on Saturday as many countries swallowed weaker terms on a fossil fuel phaseout to preserve unity.Nearly 200 countries approved the deal by consensus after two weeks of exhaustive negotiations on the fringes of the rainforest, with the notable absence of the …

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Violences faites aux femmes: la colère face à un phénomène qui perdure

Des milliers de manifestants à travers toute la France ont bravé le froid samedi pour exprimer leur colère face à la persistance des violences contre les femmes et réclamer un plus grand effort public, notamment budgétaire, contre ce fléau.Les cortèges ont rassemblé 17.000 personnes à Paris et 17.200 en région, selon des chiffres de la police samedi soir.”On est en 2025, est-ce qu’il est encore normal de compter nos mortes?” a dénoncé juste avant le départ de la manifestation parisienne Sylvaine Grévin, présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides qui a perdu sa sœur en 2017.À Paris, les manifestants – 50.000 selon les organisateurs – ont défilé dans un froid glacial à l’appel du collectif “Grève féministe”, qui regroupe une soixantaine d’organisations.À Bordeaux, les manifestants étaient au total 1.300 sur deux rassemblements selon la préfecture, tandis qu’à Lille ils étaient environ 300, avec partout la couleur violette symbole du féminisme. “On a le droit à la vie, on a le droit au bonheur, on a le droit à l’amour, passionnel et pas obsessionnel (…) On a le droit d’être aimée sans être violentée”, a déclaré, à Lille, Juliette, étudiante de 20 ans.”Il faut une vraie volonté politique comme en Espagne où les mouvements féministes ont vraiment été entendus, alors que le pays revenait de loin avec 40 ans de franquisme”, a affirmé à Bordeaux Dolores Perez, 70 ans.”Là-bas, les féminicides font les premiers titres des journaux télévisés”, a pointé cette retraitée de l’Education nationale, qui vit six mois de l’année de l’autre côté des Pyrénées.Les associations à l’origine des manifestations réclament l’adoption d’une loi-cadre intégrale contre les violences, un budget de 3 milliards d’euros pour la mettre en œuvre.Elles demandent également l’effectivité des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) dans les établissements scolaires ou encore l’arrêt de la baisse des financements des associations qui accompagnent les victimes.- “Réels moyens financiers” – L’annonce d’une prochaine loi par Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes, est accueillie avec scepticisme ou méfiance par les associations qui demandent “de réels moyens financiers” pour accompagner le texte.   “On sait que c’est une récupération politique. C’est bien beau d’annoncer des mesures autour de dates importantes, comme le 25 novembre (NDLR, la journée internationale contre les violences faites aux femmes), quand on voit que les politiques publiques pour lutter contre les violences de genre depuis des années ne sont pas mises en place”, a estimé dans le cortège parisien Yelena Mandengué, membres de #Noustoutes.Le budget de l’État actuellement en discussion au Parlement, “s’il était adopté, se traduirait par des reculs massifs pour les droits des femmes, parce que de nombreuses associations verraient leurs crédits remis en cause”, a averti de son côté Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, venue défiler à Paris en compagnie notamment de Marilyse Léon, son homologue de la CFDT, et de Murielle Guilbert, co-déléguée générale de Solidaires.Selon les derniers chiffres officiels publiés jeudi par la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), le nombre de féminicides conjugaux a augmenté de 11% entre 2023 et 2024 avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.Une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d’agression sexuelle et toutes les 23 secondes de harcèlement sexuel, d’exhibition sexuelle ou d’envoi non sollicité de contenus à caractère sexuel, selon la Miprof.La Fondation des femmes estime à 2,6 milliards par an le budget minimum que l’État devrait consacrer à la protection des victimes de violences conjugales, sexistes, et sexuelles en France, “soit 0,5% du budget de l’État”.Dans un communiqué, le collectif “Grève féministe” a regretté après la manifestation une intervention des policiers de la Brav-M( brigade de la répression de l’action violente motorisée).”Nous dénonçons les charges de la Brav-M sur des manifestants en fin du cortège parisien pour faire avancer la manifestation alors que celle-ci était arrêtée pour dénoncer son instrumentalisation par l’extrême-droite”, a indiqué le collectif.mep-kal-ldf-lby-mca/alu/dch/alh