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Vingt ans de prison requis contre le “parrain” d’un réseau prostituant des mineures

Treize condamnations à de la prison ferme ont été requises mercredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse contre de jeunes proxénètes qui exploitaient des adolescentes de 14 à 16 ans, dont une peine de vingt ans contre le cerveau de cette “industrie de la souffrance”.Dans un dossier où comparaissent jusqu’à vendredi quatorze prévenus, et avant que huit mineurs ne soient jugés ultérieurement par le tribunal pour enfants, le procureur Tristan Lamouille n’a requis qu’une seule relaxe, à l’encontre d’un prévenu accusé d’avoir été un “prête-nom” sans qu’il soit démontré sa réelle implication.A l’opposé, il a requis vingt ans d’emprisonnement, maximum de la peine encourue devant un tribunal correctionnel en état de récidive, contre Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans. Déjà condamné dans une autre affaire à 25 ans de réclusion pour des faits d’enlèvement et séquestration suivis de mort, il opérait depuis sa cellule de prison à Béziers. Cette peine doit être assortie d’une période de sûreté de dix ans et d’une amende de 150.000 euros, a-t-il également requis, compte tenu du caractère “extrêmement lucratif” du réseau de proxénétisme dans lequel il exerçait un “rôle central” et un “mode de contrôle rigide” qui justifient, selon le magistrat, qu’on puisse le qualifier de “parrain”.L’enquête de gendarmerie qui l’a mené devant le tribunal a permis de montrer qu’un premier réseau, créé depuis sa cellule par M. Habchi Hamadouche, a exploité plusieurs mineures, parfois âgées de 14 ans, avant qu’un deuxième réseau mené par d’anciens complices prenne son indépendance en utilisant le même mode opératoire, au cours des années 2023 et 2024.- “Entreprise” -Des peines allant d’un à sept ans de prison ferme ont été requises pour douze des hommes jugés, pour la plupart âgés d’une vingtaine d’années, en fonction de leur degré d’implication et de leur rôle dans l’un ou l’autre réseau.Même si certains d’entre eux ont dit à l’audience avoir pris conscience des souffrances infligées aux victimes, d’autres se sont présentés en protecteurs ou ont minimisé leur rôle, tandis que le principal prévenu, surnommé “Mowgli”, a parlé d’une “entreprise” faisant appel à des “personnes consentantes”.Le représentant du ministère public a dénoncé dans son réquisitoire une “industrie de la souffrance”, exploitant de très jeunes filles, le plus souvent suivies par l’Aide sociale à l’enfance, “justement parce qu’elles sont vulnérables”.Il a rappelé qu’il s’agissait d’adolescentes âgées de 14 à 16 ans, parfois “polytraumatisées” et “en difficulté psychologique” du fait de leur parcours personnel, des victimes que l’on retrouve désormais dans de nombreux dossiers du même type, a expliqué M. Lamouille, égrainant pour en témoigner plus de 80 prénoms cités dans des procédures similaires, rien qu’en région toulousaine, ainsi que leur âge, de 12 à 17 ans.- Forcées à continuer -“Il est difficile de se représenter les dégâts que peut produire la succession de trente rapports sexuels en 24h pour des adolescentes, difficile également de se représenter le désespoir de celles qui veulent arrêter” et que l’on force à continuer, a déclaré M. Lamouille, évoquant la peur qui irrigue ce dossier avec “onze victimes potentielles, mais seulement cinq parties civiles”.Du côté de ces dernières, Me Jonathan Bomstain, mandaté par une administratrice ad hoc désignée pour s’occuper des intérêts d’une des jeunes filles victimes, a décrit l’état de “dissociation de la personnalité” de cette dernière. Entrée dans un des deux réseaux à 14 ans, elle a retrouvé sa famille, “maigre, sale, désorientée, des piercings sur les tétons”, avec d’un côté “aucune pudeur” et de l’autre des “comportements d’enfant” comme “reprendre la tétine” ou “mettre ses pyjamas” de petite fille.”Votre décision est attendue”, a lancé en guise de conclusion le procureur, évoquant les services sociaux souvent dépassés qui guettent la réponse de la justice face à un phénomène en pleine croissance mais aussi les réseaux criminels qui veulent savoir s’il “est plus rentable de trafiquer de la drogue ou des mineures”.Jugement attendu vendredi. 

Au procès de Cédric Jubillar, le témoignage incriminant de sa mère

Malgré son amour pour son fils, la mère de Cédric Jubillar, parfois en larmes, a livré mercredi un témoignage incriminant pour l’accusé, exprimant ses doutes sur la culpabilité du peintre-plaquiste et regrettant de “ne pas avoir pris plus au sérieux” les menaces de mort qu’il avait proférées à l’encontre de Delphine avant la disparition de l’infirmière.Au onzième jour du procès, au cours d’une longue audition marquée par de nombreuses hésitations et des soupirs, Nadine Jubillar a été amenée à raconter cette matinée de décembre 2020, quelques semaines avant la disparition de sa belle-fille, où son fils lui aurait dit: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver.””Si j’avais pris plus au sérieux cette phrase, on n’en serait pas là”, a lâché Nadine Jubillar, évoquant sa “culpabilité”, d’abord de “ne pas avoir été capable” de s’occuper de Cédric enfant, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans et qui a été placé à plusieurs reprises, puis de ne pas avoir “donné plus d’importance” à cette déclaration.”Je n’ai pas compris la portée de ses mots au départ, j’ai mis ça sur le ton de la colère”, a-t-elle dit, ajoutant: “aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir donné plus de sens à cette phrase”, qu’elle avait déjà livrée aux enquêteurs.”Qu’auriez-vous fait de plus ? Vous auriez tout fait pour l’empêcher de la tuer ?”, a demandé Me Laurent Nakache-Haarfi, avocat de parties civiles. “Ce sont vos mots, pas les miens”, a-t-elle répliqué.- “J’étais en colère” -“J’étais en colère mais c’est pas pour autant que j’ai tué Delphine”, a déclaré en fin de journée le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de l’infirmière n’a pas été retrouvé, en plus de quatre ans de recherches.Vêtu d’un pull noir, qu’il a retiré pendant l’audience, Cédric Jubillar avait conservé le silence pendant l’audition de sa mère mais a répondu aux questions après le témoignage d’un ancien codétenu qui a affirmé qu’en prison, l’accusé lui avait confié avoir “pété les plombs”, “vrillé”, et s’être “débarrassé” de son épouse.”Ça reste de l’ironie, certes de mauvais augure mais c’était une blague”, a-t-il insisté après ce témoignage, agité de tremblements nerveux. Selon ses avocats, il leur avait “demandé” de ne pas poser de questions à sa mère.- En quête de “vérité” -Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric lui a demandé, le 16 décembre 2020 au matin, de venir s’occuper des enfants au domicile du couple.Elle s’est depuis portée partie civile, “pas en tant que maman de Cédric mais en tant que mamie de Louis et Elyah”, les enfants du couple Jubillar, âgés de 11 et six ans. “Aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est le bien-être de ces petits et la vérité”, a-t-elle déclaré.Cherchant d’abord fréquemment ses mots, essuyant une larme au moment d’évoquer l’enfance chaotique de son fils, qui le fixait, Nadine Jubillar a reconnu avoir eu “un doute”, peu après la disparition. Dès le lendemain, la belle-mère de l’infirmière avait déclaré aux gendarmes: “J’espère juste que mon fils ne lui a rien fait.”Vêtue d’un ensemble bleu roi, la quinquagénaire a aussi parlé de sa “tristesse” lorsqu’elle a appris que l’accusé avait proféré auprès d’autres personnes des menaces similaires à l’encontre de sa femme, avant la nuit de la disparition. “Je croyais que j’étais la seule”, a ajouté cette mère qui se “serait bien passée” de porter le même nom que son fils.Questionnée par les avocats généraux à propos d’une confrontation avec son fils, la quinquagénaire a raconté que Cédric n’avait pas “vacillé” à l’évocation de ces menaces: “J’étais pratiquement à genoux devant lui, à le supplier” mais il a répété “j’ai rien fait, c’est pas moi”.Face aux enquêteurs, et à nouveau au procès, Cédric Jubillar a parlé de plusieurs pistes pour expliquer la disparition de sa compagne, évoquant un départ “en Syrie” pour rejoindre le groupe Etat islamique. Des théories abandonnées par les enquêteurs et qu’il utilise “pour se couvrir”, a estimé sa mère, la voix étranglée.

“Assumez votre acte”, lance Gisèle Pelicot à l’accusé dans le déni

“A quel moment je vous ai donné le consentement ? Jamais !”, a lancé Gisèle Pelicot à Husamettin Dogan. Avant d’ajouter, face à un accusé qui s’enfonce dans le déni malgré des preuves vidéos accablantes: “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”.Depuis un an et le verdict d’Avignon où 51 hommes dont son ex-mari avaient été condamnés, celle qui est devenue un symbole des violences sexuelles faites aux femmes n’avait plus pris la parole.Depuis lundi, ses entrées et sorties de la cour d’assises d’appel du Gard sont couvertes d’applaudissements, hommage populaire à une femme qui a redit mercredi: “Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”.Chemisier blanc, gilet noir et blanc, Gisèle Pelicot, bien droite, la parole posée et affirmée, commence: “J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans, je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait, il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”.”Bien évidemment, Monsieur Pelicot est responsable de ma souffrance, mais Monsieur Dogan et les 50 autres aussi”, a ajouté cette femme de 72 ans aujourd’hui. “La seule victime, c’est moi ! En aucun cas vous n’êtes victime de monsieur Pelicot, assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”- Icône “malgré” elle -Elle a aussi évoqué le “tsunami” familial qu’a déclenché l’affaire et dit “comprendre la souffrance” de sa fille Caroline Darian. Cette dernière a porté plainte contre son père qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement et a publiquement reproché à sa mère de ne pas la soutenir, remettant en cause son statut “d’icône” des luttes féministes.A ce sujet, “arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”, a lancé Gisèle Pelicot.Depuis lundi Husamettin Dogan, le seul à avoir fait appel de sa condamnation en première instance à neuf ans de prison, continue de nier toute intention de la violer.Même après la diffusion mercredi matin d’une douzaine de courtes vidéos tournées par Dominique Pelicot ce fameux 28 juin 2019 où l’accusé s’est rendu à leur domicile de Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. A aucun moment, la victime ne manifeste la moindre activité.Interrogé par la cour, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans, a fermement maintenu: “J’ai fait un acte sexuel, j’ai jamais violé personne”, “c’est lui le manipulateur, c’est pas moi. C’est lui qui m’a attiré là-bas”. Disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot, il explique être resté car il se sentait menacé.Ses avocats ont ensuite tenté d’appuyer sur le point central de leur défense, l’intentionnalité: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?”. “S’il avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas.”- Peine alourdie ? -Mais pour Gisèle Pelicot: “Toute sa vie, il sera violeur” et il n’a ni fait demi-tour ni dénoncé la situation.”Ce procès doit être un procès ordinaire. C’est celui d’Husamettin Dogan”, a ensuite plaidé Stéphane Babonneau, l’un de ses avocats, assurant qu’il “n’a jamais été question pour Gisèle Pelicot de réclamer vengeance, la tête d’un homme”. Mais “juste qu’on reconnaisse ce dont elle a été victime. Qu’on ne remette plus en cause son vécu” comme cela est trop souvent le cas pour les victimes de viol.Puis son autre avocat, Antoine Camus, s’est adressé aux neuf jurés populaires et aux trois magistrats: “La peine est à revoir”, sous-entendant qu’il fallait, selon lui, alourdir celle prononcée à Avignon. Car, “une victime endormie, on n’y touche pas”.Jeudi matin, le procès se terminera avec le réquisitoire puis les plaidoiries de la défense et enfin le verdict. En première instance, 12 ans de prison avaient été requis contre l’accusé qui, poursuivi pour “viols aggravés”, risque un maximum de 20 ans de réclusion.

“Je censure tout”, “la plaisanterie a assez duré”, juge Marine Le Pen

La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a déclaré mercredi qu’elle “censurerait” le gouvernement, même si elle est favorable à une suspension de la réforme des retraites.”Je suis heureuse de cette suspension (de la réforme des retraites) si elle intervient”, a-t-elle déclaré à la presse, en marge d’une visite au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).Pour autant, “je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré”, a ajouté Mme Le Pen. “On fait courir les Français derrière des ba-balles, tout ça pour gagner du temps. C’est inadmissible”.”Je censurerai tous les gouvernements, jusqu’à obtenir la dissolution”, a-t-elle précisé plus tard lors d’une conférence de presse, assurant qu'”aucun” scénario ne la ferait changer d’avis.Au sujet de la réforme des retraites, “elle sera suspendue, le problème ne se pose plus”, a-t-elle affirmé.”Je suis un peu étonnée de la manière dont cette suspension est annoncée” par l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, a-t-elle souligné peu avant dans les allées du sommet, y voyant le signe que “la fébrilité semble avoir saisi l’intégralité des membres de ce gouvernement.”Quant au Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, il est “bien optimiste” quand il prédit que la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale s’éloigne, a-t-elle encore estimé, jugeant un retour aux urnes “tout à fait inévitable”.”J’attends une dissolution (de l’Assemblée nationale). Ou une démission (du président), ça m’irait bien aussi. Je ne suis pas trop exigeante, mais c’est ou l’un ou l’autre au choix du président” Emmanuel Macron, a poursuivi la présidente des députés RN. “Maintenant, on siffle la fin de la récréation. Et le début de la campagne.””Je pense que nous pourrons faire, s’il y a des élections, un excellent résultat”, a-t-elle assuré lors de la conférence de presse.Si le RN n’a pas de majorité absolue, “à ce moment-là, eh bien, on constituera cette majorité. Il peut y avoir des chances pour qu’il y ait un certain nombre de ces élus qui viennent de LR”, a déclaré Mme Le Pen, écartant les “LR macronisés”, dont Bruno Retailleau.”Il y a incontestablement des LR qui sont totalement macronisés, qui sont prêts à tout pour pouvoir rester au gouvernement pour ne rien y faire, d’ailleurs”, a-t-elle estimé.Pour elle, “il y a ceux qui disent: +Jamais d’accord avec le RN+. Et puis, il y a ceux qui disent: +Ecoutez, à un moment donné, on est dans une situation où, honnêtement, on se sent plus près du RN que du PS ou de Macron+”.

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Bretagne: une association alerte sur la pollution des plages en hiver

“La pollution continue l’hiver”: l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) a alerté mercredi sur la pollution aux bactéries des plages bretonnes, au-delà de la saison estivale, estimant qu’il s’agissait d’un “enjeu de santé publique”.De novembre 2024 à juin 2025, l’association a mené un “programme de sciences participatives”, baptisé Qualiplage, qui a suivi neuf plages à travers quatre départements bretons.Les prélèvements ont été réalisés par des bénévoles selon un protocole identique à celui des autorités sanitaires, afin de vérifier si la pollution aux bactéries indicatrices d’une pollution fécale (Escherichia coli, entérocoques intestinaux) perdurait au-delà de la période surveillée par l’Agence régionale de santé (ARS) qui mène des prélèvements entre fin mai et septembre. “Des plages ont montré toute l’année des niveaux de pollution importants”, a souligné Maëlle Turriès, chargée de mission mer et littoral de l’association, lors d’une conférence de presse sur la plage de Lerret à Kerlouan (côte nord du Finistère), où la baignade est interdite depuis dix ans.Certaines plages sont même plus polluées l’hiver que pendant la saison estivale, selon l’association, qui souligne “une corrélation” avec la pluviométrie.Cette corrélation pointe “très probablement vers une pollution d’origine agricole”, explique Christophe Le Visage, vice-président d’ERB, alors que la Bretagne concentre 6,5 millions de porcs et plus de 80 millions de volailles sur ses terres.”Si la pollution venait des stations d’épuration, elle serait continue”, estime M. Le Visage, qui fait l’hypothèse d’un lessivage des terres agricoles sur lesquelles sont épandues lisier et fumier.Les bénévoles ont d’ailleurs mené des prélèvements dans les cours d’eau, en amont des stations d’épuration, où ils ont trouvé des niveaux de pollutions importants.”En termes de bactéries, un cochon c’est l’équivalent de trente humains”, rappelle M. Le Visage.  Sur les plages les plus fréquentées l’hiver par les adeptes de sports nautiques (surf, longe-côte, paddle, etc.), ERB plaide pour que les collectivités locales prolongent la surveillance de la qualité de l’eau de baignade, au-delà de l’été.”Il y une préoccupation de santé publique”, souligne Mme Turriès.ERB diffuse depuis l’an dernier son propre classement des plages françaises sur le site www.labelleplage.fr. Ce classement “n’est pas représentatif de la qualité des eaux de baignade” et “ne doit en aucun cas être considéré comme un classement valide et officiel”, avait critiqué l’ARS Bretagne en avril 2025.

Macron ne nommera pas de Premier ministre mercredi, le PS exige des garanties sur les retraites

Le futur Premier ministre ne sera pas connu mercredi: Emmanuel Macron laissera le démissionnaire Sébastien Lecornu s’exprimer à 20H pour rendre compte des ultimes négociations menées avec les partis dont le PS, qui dit n’avoir reçu “aucune assurance” sur la suspension de la réforme des retraites.La “seule expression de l’exécutif” attendue mercredi soir sera celle du Premier ministre démissionnaire au JT de France 2, a-t-on affirmé à l’AFP dans l’entourage du chef de l’Etat.Le président de la République, acculé de toutes parts depuis la démission précoce du gouvernement lundi, n’entend donc pas prendre la parole ni publier de communiqué dès mercredi pour tirer les conclusions de ces consultations, voire nommer un Premier ministre.Qui sera le futur chef du gouvernement ? M. Lecornu souhaite que “cessent les rumeurs et les fausses informations” sur son éventuelle reconduction, a fait savoir son entourage dans l’après-midi, alors qu’il recevait les dirigeants des groupes parlementaires du socle commun.Plusieurs médias évoquaient notamment l’hypothèse de voir ce fidèle du président renommé à son poste, dans le cadre d’un potentiel accord de non-censure avec le PS. Une option immédiatement démentie par le premier secrétaire du parti Olivier Faure, qui l’a qualifiée sur X “d’intox” venue de l’Elysée.Reçus dans la matinée à Matignon, les socialistes continuent d’orienter leurs exigences sur la suspension de la réforme des retraites. “Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension”, a déclaré M. Faure. De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par Sébastien Lecornu, avant le début de ses rencontres avec les socialistes, communistes et écologistes.Sur le perron de Matignon, il avait estimé que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s'”éloign(ait)” grâce à une “volonté” des partis de s’entendre sur un budget avant la fin de l’année. – “Un leurre” -Mais si le PS a pris acte du renoncement du Premier ministre à recourir au 49.3 et d’un “assouplissement de la trajectoire budgétaire” – avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu des 4,6% voulus par François Bayrou- , ils font de la suspension de la réforme des retraites une exigence non négociable.Afin que ce ne soit pas un “leurre”, Olivier Faure a aussi demandé que la suspension comprenne à la fois l’âge légal (actuellement à 62 ans et neuf mois, et qui doit être porté à 64 ans) et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.Toute la question est de savoir si cette ouverture sur ce totem macroniste, faite mardi soir par Elisabeth Borne qui avait elle-même fait adopter la réforme en 2023 lorsqu’elle dirigeait le gouvernement, engage l’ensemble de l’exécutif.D’autant que le camp présidentiel est loin d’être unanime : le ministre démissionnaire des Finances, Roland Lescure, a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions (d’euros) en 2026 et des milliards en 2027”. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites” alors que le parti Horizons d’Edouard Philippe – après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée – a manifesté une opposition catégorique à cette suspension.De son côté, la droite en fait une “ligne rouge”, selon l’entourage du patron des Républicains Bruno Retailleau… Mais plusieurs députés LR ont regretté publiquement cette prise de position, indiquant que la question de la censure leur revenait à eux seuls.- Le RN “censure tout” -Quant au casting pour Matignon, la gauche revendique toujours la nomination d’un Premier ministre de son camp. S’il était de nouveau issu du camp présidentiel, il s’agirait d’une “ultime provocation”, a clamé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier.En toile de fond, le spectre de la dissolution continue de planer. Elle est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. “Je censurerai tous les gouvernements jusqu’à obtenir la dissolution (..). La plaisanterie a assez duré”, a martelé Marine Le Pen depuis le Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).De son côté, La France insoumise appelle au départ du chef de l’Etat. Mais sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’Assemblée, a été jugée irrecevable. La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré que son groupe censurerait “tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste”, estimant qu’Olivier Faure n’obtiendrait “que des miettes” en négociant avec M. Lecornu.pol-far-lum-ama/sde/swi

Enlèvement dans l’Orne: la fillette retrouvée saine et sauve, le père en garde à vue

L’homme soupçonné d’avoir enlevé sa fille de trois ans dans l’Orne a été interpellé mercredi près de Vannes (Morbihan) et placé en garde à vue, tandis que l’enfant a été retrouvée saine et sauve, a annoncé mercredi le parquet d’Alençon.La petite Khuslen est “en bonne santé”, a souligné la vice-procureure du parquet d’Alençon, Elodie Casanovas, dans un communiqué.La fillette a été retrouvée vers midi dans le Morbihan. Son père a été “interpellé” et placé “en garde à vue” pour “enlèvement et séquestration ou détention arbitraire de mineure de 15 ans”, a précisé la magistrate. Deux autres gardes à vue sont en cours, a-t-elle ajouté.Une procédure d’alerte enlèvement avait été déclenchée mardi soir, avant d’être levée mercredi matin, pour tenter de retrouver Khuslen. Son père, un homme de 36 ans d’origine mongole, s’était enfui avec elle et était activement recherché par la police.Les faits remontent à lundi soir. La fillette avait été enlevée vers 21h40, selon l’alerte diffusée plus de 24 heures après. Son père, soupçonné d’être le ravisseur, aurait pris la fuite à bord d’un véhicule blanc Peugeot 308. La voiture a été retrouvée abandonnée près d’Alençon mercredi dans la matinée, mais sans ses occupants. C’est seulement à la mi-journée que la police a pu les retrouver près de Vannes.Selon Ouest-France, le suspect avait déjà été condamné pour violences conjugales en 2024. L’homme était séparé de la mère de leur fille dont il avait perdu l’autorité parentale, et il serait venu à son domicile d’Alençon lundi soir en prétextant vouloir récupérer des affaires.Le père avait commenté mercredi des articles concernant l’enlèvement de sa fille sur la page Facebook de la rédaction Ouest-France d’Alençon. “J’ai besoin d’un avocat. Après je viendrai avec ma fille au commissariat”, avait-il répondu à une internaute qui lui demandait de “rendre la petite”.- Appel à témoins -Le parquet d’Alençon avait appelé d’éventuels témoins à contacter les services de police ou de gendarmerie pour communiquer tout élément qui pourrait être utile à l’enquête. Des descriptions du père et de sa fille avaient été diffusées.Mme Casanovas a remercié mercredi “l’ensemble des personnes ayant permis de retrouver cette petite fille”.Le 25 septembre, le dispositif d’alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l’Orne, avec succès, après la disparition d’une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre.Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement. L’homme âgé de 34 ans et sous tutelle avait été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création.

L’exploitant du BHV lâché par la Banque des territoires après le scandale Shein

Dans la tourmente depuis son alliance avec Shein et désormais lâchée par la Banque des territoires, l’exploitant du BHV dénonce des “pressions politiques” et assure pouvoir mener à bien le rachat des murs du grand magasin parisien.Depuis le 4 juin, la Société des grands magasins (SGM) et la Banque des territoires, entité de la Caisse des dépôts (CDC), étaient en négociations pour “la création d’une foncière commune pour le rachat des murs” de l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville, qui sont détenus par les Galeries Lafayette et évalués à 300 millions d’euros selon le magazine Challenges. En 2023, la Société des grands magasins (SGM), avait déjà racheté le fonds de commerce du BHV aux Galeries Lafayette.Mais l’annonce le 1er octobre par la plateforme asiatique Shein et la SGM d’une alliance pour l’ouverture progressive de six magasins physiques, dont l’un au sein du BHV Marais, en plein cœur du Paris touristique, a remis en cause les négociations immobilières.”La Banque des territoires a pris connaissance de ce partenariat par voie de presse, sans aucune information préalable, entraînant en conséquence une rupture de confiance entre les deux parties”, a regretté l’entité publique dans un communiqué transmis mercredi à l’AFP et annonçant “la fin des négociations avec la SGM”.Shein est une “entreprise dont le modèle ne correspond pas aux valeurs et à la doctrine d’action de la Banque des territoires”, insiste cette dernière.En novembre, la marque de mode ultra-éphémère Shein doit s’installer de manière pérenne au sixième étage de l’établissement ouvert en 1856 au cœur de Paris et dans cinq magasins des Galeries Lafayette en province.Jusqu’à présent, elle ne vendait ses produits qu’en ligne ou via des boutiques éphémères.Shein n’a pas souhaité réagir au communiqué de la Banque des territoires.- “Le rachat se fera” -Cette annonce par un acteur accusé par ses détracteurs de tuer le prêt-à-porter français a aussitôt suscité une levée de boucliers parmi les commerçants et certains responsables politiques.”La CDC est un partenaire qui a subi de fortes pressions à la suite de l’annonce du partenariat” et “a cédé aux pressions politiques. Ils en tireront les conséquences”, a affirmé la SGM dans une déclaration transmise à l’AFP.La SGM assure également ne pas être inquiète pour le projet immobilier.”Le projet de rachat des murs se fera, SGM ayant d’autres partenaires qui ont confirmé leur engagement et qui soutiennent la démarche de dynamisation et de modernisation de l’offre au BHV”, indique la foncière, sans souhaiter communiquer à ce stade de nom. Au-delà de ce scandale, le BHV fait face à d’importantes difficultés et se voit abandonné par de nombreuses marques à cause d’impayés. Le Slip français est par exemple absent du BHV depuis quinze jours, après dix ans de collaboration.Farrow & Ball (peinture et papier peint), Swarovski (bijoux) ou encore American Vintage (vêtements) ont également quitté le navire, selon les syndicats. A propos de ce litige, la SGM a précédemment assuré à l’AFP que les retards de paiement, de plusieurs millions d’euros, étaient transitoires et imputables à la mise en place d’un nouveau système de comptabilité automatisé. L’annonce du partenariat avec Shein a accru les départs. Plusieurs marques françaises (AIME, Culture Vintage, Talm…) ont décidé de quitter le grand magasin.”A une semaine du démarrage de notre pop‑up au BHV Marais, nous avons pris la décision de tout annuler”, a expliqué mardi sur LinkedIn Chloë Laigre, fondatrice d’Infuse Me, marque de création de cocktails.”Cette collaboration aurait été une vraie fierté pour Infuse Me. Mais nos valeurs ne sont pas en accord avec l’arrivée” de Shein, a-t-elle affirmé dans son message.Fondée en 2012 en Chine et basée à Singapour, Shein se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. En 2022, l’entreprise a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d’euros) de chiffre d’affaires.L’enseigne est régulièrement accusée de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.Ses principaux marchés se trouvent en Europe et aux États-Unis. Elle ne vend pas en Chine où ses 10.000 fournisseurs fabriquent ses produits.

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Dans les villages du Bangladesh, le retour de la grande peur des serpents

Cachés au pied des plantations, ondoyant dans les rues ou enroulés sur les lits, ils sont partout. Avec la mousson estivale, les serpents sont de retour en nombre dans les villages du Bangladesh, avec leur cortège de morsures… et de peurs.Dans le village de Rajshani (nord), baigné par le fleuve Padma, Sree Ananda Mondol, 35 ans, ne leur a pas échappé. Et il en tremble encore.”Je rassemblais des pieds de riz quand un serpent a surgi du tas et m’a mordu à la cheville”, raconte-t-il. “J’ai trébuché, je ne pouvais plus ni parler ni bouger. J’ai vomi, mes intestins ont lâché et j’avais de la salive qui sortait de la bouche”.Rapidement admis à l’hôpital du district, il a passé trois jours en soins intensifs avant de rentrer chez lui.Ces dernières semaines, ces incidents parfois mortels sont devenus monnaie courante dans la région, à plus d’une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Dacca.La hausse des morsures est attribuée pèle-mêle par les experts aux fortes pluies de cette saison de mousson, au changement des pratiques agricoles et à l’urbanisation.- “Dans nos lits” -“On en trouve jusque dans nos lits”, témoigne Rezina Begum, habitante d’un village voisin, en lavant son linge dans le fleuve. “J’ai le cœur qui s’affole quand je marche le long des champs”, renchérit Mohammad Bablu, 56 ans, “rien qu’hier, ils en ont tué sept…”Les brûlis des rizières servent de refuge à de nombreuses espèces de serpents, surtout lorsque les pluies de la mousson gonflent le cours des fleuves.A l’hôpital universitaire de Rajshahi, le Pr. Abu Shahin Mohammed Mahbubur Rahman a compté 25 morts par morsures depuis le début de l’année.”Nous avons aussi traité plus d’un millier de patients cette année”, dénombre-t-il, “dont 206 ont été mordus par des serpents venimeux comme les cobras, les bongares ou les vipères”.- Ecosystèmes bouleversés -En 2024, les autorités sanitaires avaient recensé 118 morts par morsure de serpent sur l’ensemble du territoire, un record.Cette année, on dénombre déjà 84 décès.La résurgence de la vipère dite de Russell est particulièrement redoutée. Un temps considérée comme disparue, cette espèce est réapparue en 2013 et cause de plus en plus de victimes.”Ce sont d’excellentes nageuses, qui peuvent flotter sur les jacinthes d’eau et se déplacer très facilement”, décrit le zoologue Farid Ahsan, de l’université de Chittagong.Leur multiplication cette année est d’abord liée aux précipitations abondantes, diagnostiquent les experts. La région de Rajshahi a reçu de mai à septembre 1.409 mm de pluies, bien plus que les 1.175 mm d’une saison normale.Le bouleversement des écosystèmes favorise également la prolifération des reptiles.”Leur habitat est détruit, ils vivent maintenant au contact des humains”, note l’expert Gowhar Naim Wara.La hausse de la production agricole – il y a désormais trois récoltes de riz annuelles au Bangladesh – a en outre causé la prolifération des rongeurs qui s’en nourrissent et de leurs prédateurs, donc des serpents, souligne Farid Ahsan.- Anti-venin -La hausse des morsures a d’ores et déjà contraint les hôpitaux du pays à renforcer en urgence leurs stocks de sérums anti-venin.”Nous avons suffisamment de doses pour les trois prochaines semaines, et nous avons lancé une commande auprès de l’Inde”, affirme un responsable du ministère de la Santé et de la Famille, Md Sayedur Rahman.Les autorités ont aussi lancé la mise au point d’un sérum adapté au venin des vipères de Russell. Mais il ne sera pas disponible avant trois ans.En attendant, les habitants des villages tentent de limiter les risques de morsures par la seule prévention: ils ne se déplacent plus qu’avec des bâtons, en pantalons et en bottes.Pas de quoi les rassurer. “N’importe lequel d’entre nous peut se faire mordre”, répète Mohammad Bablu, “et cette idée nous hante”.

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Typhon Matmo: des crues record dans le nord du Vietnam font au moins huit morts

Des crues record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces du Vietnam où au moins huit personnes ont trouvé la mort cette semaine, selon le gouvernement. Le ministère de l’Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient trouvé la mort lors de violentes crues et de glissements de terrain dans les montagnes du nord depuis lundi. Cinq autres personnes sont portées disparues.Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo qui a durement frappé le nord du Vietnam avant de faiblir lundi. La semaine précédente, le passage du typhon Bualoi avait déjà provoqué des inondations et fait au moins 56 morts dans le pays, et provoqué plus de 710 millions de dollars de dommages.Selon les médias d’Etat mercredi, trois fleuves du nord du pays sont montés à leurs plus hauts niveaux depuis près de 40 ans.Les fleuves Bang, Thuong et Trung ont dépassé mardi soir et mercredi des niveaux jamais atteints depuis 1986, a indiqué la télévision d’Etat. Le Trung doit battre de deux mètres son précédent record.La rivière Bang dans la province de Cao Bang a atteint son niveau maximum mardi à 23 heures locales (16H00 GMT), “dépassant le niveau historique de la crue de 1986 et reculant lentement”, selon un bulletin météorologique mercredi matin.Le bureau météorologique a aussi a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen,, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï, avait dépassé de plus d’un mètre le record de 28,81 mètres enregistré au passage du typhon Yagi en septembre 2024.Des dizaines de milliers de personnes ont été bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions. D’autres ont dû fuir devant la montée des eaux submergeant les voitures mais aussi les maisons dans certaines zones de Thai Nguyen.- 30.000 militaires mobilisés -“Je n’ai jamais vu d’inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans”, a déclaré Nguyen Van Nguyen à l’AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est “complètement submergé”, dans la province de Thai Nguyen.”Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans avoir assez de nourriture ni d’eau”, s’inquiétait Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d’autres messages semblables. “Nous n’avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d’une aide urgente.”L’armée a déclaré avoir mobilisé 30.000 militaires et des milliers de bateaux pour participer aux opérations de sauvetage et de secours, ainsi que trois hélicoptères pour acheminer quatre tonnes d’eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine.Plus de 200 familles de cette province, qui vivaient en aval d’un barrage qui s’est rompu mardi après-midi, ont été évacuées vers des abris, a indiqué le ministère de l’Environnement.Le barrage fissuré, qui fait partie du réservoir d’une centrale hydroélectrique, a coûté environ 1,9 million de dollars de dommages, a ajouté le ministère dans un communiqué.”Le réservoir de la petite centrale hydroélectrique a une capacité de quatre millions de mètres cubes d’eau (…) donc, avec les fortes pluies qui s’ajoutent, les communes voisines pourraient être inondées, mais aucune crue éclair n’est prévue”, a-t-il déclaré.Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.