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Le PS exige des garanties sur la suspension de la réforme des retraites au coeur des ultimes négociations

La suspension de la réforme des retraites était au coeur des ultimes négociations à Matignon mercredi pour dénouer la crise politique, le PS estimant n’avoir reçu “aucune assurance” de Sébastien Lecornu alors que la droite et une partie du camp présidentiel en font “une ligne rouge”.”Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension”, a déclaré Olivier Faure après l’entretien entre Sébastien Lecornu et les socialistes. De quoi tempérer l’optimisme affiché un peu plus tôt par le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, avant le début de ses recontres avec les socialistes, communistes et écologistes.Sur le perron de Matignon, M. Lecornu, à qui le président Emmanuel Macron a demandé de mener jusque mercredi soir “d’ultimes négociations” après la démission de son gouvernement lundi, a estimé que la perspective d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s'”éloigne” grâce à une “volonté” des partis de s’entendre sur un budget avant la fin de l’année. Il s’exprimera à nouveau dans la soirée au journal de 20H00 de France 2 après avoir présenté les conclusions de ses entretiens à M. Macron.- “un leurre” -Si les socialistes ont pris acte du renoncement du Premier ministre à recourir au 49.3 et d’un “assouplissement de la trajectoire budgétaire” (avec un déficit 2026 pouvant aller jusqu’à 5% du PIB au lieu des 4,6% voulus par François Bayrou), ils font de la suspension de la réforme des retraites une exigence non négociable.Et, afin que ce ne soit pas un “leurre”, M. Faure a aussi demandé que la suspension comprenne à la fois l’âge légal (actuellement à 62 ans et neuf mois, et qui doit être porté à 64 ans) mais aussi de l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation de 42 à 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein.Toute la question est de savoir si cette ouverture sur ce totem macroniste, faite mardi soir par Elisabeth Borne qui avait elle-même fait adopter la réforme en 2023 lorsqu’elle dirigeait le gouvernement, engage l’ensemble de l’exécutif.”Le Premier ministre est libre. Son seul mandat, c’est d’identifier une plateforme d’action et de stabilité”, a assuré mercredi l’entourage de M. Macron, laissant entendre que le président n’avait pas été prévenu de la prise de position de Mme Borne.Pour les socialistes, M. Lecornu ne pourra leur apporter cette garantie qu’après en avoir référé à M. Macron qui n’a pas prévu de s’exprimer mercredi soir.D’autant que le camp présidentiel est loin d’être unanime: le ministre démissionnaire des Finances, Roland Lescure, a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions (d’euros) en 2026 et des milliards en 2027”. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites” alors que le parti Horizons d’Edouard Philippe – après avoir lancé une bombe mardi en réclamant une présidentielle anticipée – a manifesté une opposition catégorique. De son côté, la droite en fait une “ligne rouge”. – le RN “censure tout” -Quant au casting pour Matignon, la gauche revendique toujours la nomination d’un Premier ministre de leur camp et rejette l’idée de Gabriel Attal d’avoir un ou deux médiateurs qui seraient chargés d’aboutir à une plateforme minimale sur le budget.”Nous ne serons pas dans la confusion. Le débat (parlementaire) doit avoir lieu sur tous les sujets” comme la fiscalité, a déclaré M. Faure.Mais l’idée d’un Premier ministre de gauche hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste”.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’est affichée loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).”Je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré”, a-t-elle martelé en estimant que le Premier ministre s’est montré “bien optimiste” sur l’éloignement d’une dissolution.Pas de rendez-vous non plus à Matignon pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’institution, a été jugée irrecevable. La présidente des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré que son groupe censurerait “tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste”, estimant que le patron du PS Olivier Faure n’obtiendrait “que des miettes” en négociant avec M. Lecornu.

Arrivée de Shein au BHV: la Banque des territoires dénonce “une rupture de confiance” et renonce au rachat des murs

La Banque des territoires a annoncé mercredi avoir mis fin aux négociations entamées pour le rachat des murs du BHV avec son exploitant la Société des grands magasins (SGM), invoquant “une rupture de confiance” liée à l’annonce de l’implantation prochaine de la marque asiatique Shein au BHV.”Cette décision fait suite à l’annonce d’un partenariat conclu entre la SGM et Shein, entreprise dont le modèle ne correspond pas aux valeurs et à la doctrine d’action de la Banque des territoires”, a affirmé cette entité de la Caisse des dépôts dans un communiqué transmis à l’AFP.La Banque des territoires avait entamé des négociations le 4 juin avec la SGM “visant à la création d’une foncière commune pour le rachat des murs” de l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville, qui sont détenus par les Galeries Lafayette et évalués à 300 millions d’euros selon le magazine Challenges qui suit de près l’enseigne.Le 1er octobre, Shein et la SGM ont dévoilé une alliance pour l’ouverture progressive de six magasins physiques et pérennes aux couleurs de la marque de mode ultra-éphémère à prix discount, dont l’un se situera au sein du BHV Marais, en plein cœur du Paris touristique. Shein doit ainsi s’installer au sixième étage de l’établissement ouvert en 1856. Jusqu’à présent, elle ne vendait ses produits qu’en ligne ou via des boutiques éphémères.Cette annonce par un acteur accusé par ses détracteurs de tuer le prêt-à-porter français a aussitôt suscité une levée de boucliers chez les commerçants et certains politiques.La Caisse des dépôts avait déjà dit au lendemain de l’annonce ne “pas cautionner” l’alliance entre Shein et la SGM.”La Banque des territoires a pris connaissance de ce partenariat par voie de presse, sans aucune information préalable, entrainant en conséquence une rupture de confiance entre les deux parties”, a expliqué l’organisme public dans son communiqué.

Au procès de Cédric Jubillar, les “doutes” et les reproches de sa mère

Rongée par la culpabilité, la mère de Cédric Jubillar, entendue lors du procès de son fils mercredi à Albi, a dit regretter de “ne pas avoir pris plus au sérieux” ses menaces de mort à l’encontre de Delphine, lui reprochant de tenter de “se couvrir” avec une théorie fantaisiste sur la disparition de son épouse.Au onzième jour du procès, au cours d’une longue audition marquée par de nombreuses hésitations et larmes, Nadine Jubillar a été amenée à raconter cette matinée de décembre 2020, quelques semaines avant la disparition de Delphine, où son fils lui aurait dit: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver.””Si j’avais pris plus au sérieux cette phrase, on n’en serait pas là”, a lâché Nadine Jubillar, relancée plusieurs fois par les avocats de la partie civile pour tenter de donner du sens à ces menaces.”Je n’ai pas compris la portée de ses mots au départ, j’ai mis ça sur le ton de la colère. Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir donné plus de sens à cette phrase”, a-t-elle poursuivi, au sujet de propos dont elle avait déjà parlé aux enquêteurs.”Qu’auriez-vous fait de plus? Vous auriez tout fait pour l’empêcher de la tuer?”, a demandé Me Laurent Nakache-Haarfi, avocat de parties civiles. “Ce sont vos mots, pas les miens”, a répliqué Nadine Jubillar.- Silence de la défense -Des paroles en l’air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans au cours de l’instruction, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n’a pas été retrouvé, en plus de quatre ans de recherches.La défense, au moment de lui poser des questions, a décliné, expliquant: “Cédric nous a demandé de ne rien vous demander.”Face aux enquêteurs, et à nouveau depuis le début du procès, Cédric Jubillar a parlé de plusieurs pistes pour expliquer la disparition de sa compagne, évoquant un départ “en Syrie” pour rejoindre le groupe Etat islamique. Des théories fantaisistes qu’il utilise “pour se couvrir”, a estimé sa mère, la voix étranglée.Cherchant d’abord fréquemment ses mots, essuyant parfois une larme au moment d’évoquer l’enfance chaotique de son fils, assis dans son box sur sa droite et qui l’a sans cesse fixée, elle a également dit avoir eu “un doute” au moment d’être entendue par les enquêteurs, peu après la disparition de Delphine dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.Dès le lendemain des faits, la belle-mère de l’infirmière avait déclaré aux gendarmes: “J’espère juste que mon fils ne lui a rien fait.””Au fond de lui, il n’a jamais accepté” le divorce, a-t-elle souligné lors de l’interrogatoire mené par la présidente, avant de se contredire en indiquant: “Il l’aimait, mais il avait quand même accepté qu’elle veuille divorcer (…) il pouvait pas faire autrement.”Vêtue d’un ensemble bleu roi et d’un haut blanc, elle a assuré que la perte de la maison de Cagnac-les-Mines aurait représenté “la perte d’un statut social, familial, son statut d’homme”, pour son fils.- “Pas eu le choix” -Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l’a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple, s’occuper de ses petits-enfants. A l’audience, elle a répété sa “culpabilité”, d’abord de “ne pas avoir été capable” de s’occuper de Cédric enfant, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans et qui a été placé à plusieurs reprises, puis de ne pas avoir “donné plus d’importance” aux propos de son fils.Interrogée sur le “flicage” de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d’une relation extraconjugale, elle a nié être “l’instigatrice” de la tentative de géolocalisation de sa belle-fille avant sa disparition, mais a répondu à la demande insistante de son fils. “Je n’ai pas eu le choix”, a-t-elle dit.Nadine Jubillar s’est constituée partie civile, “pas en tant que maman de Cédric mais en tant que mamie de Louis et Elyah”, les enfants du couple Jubillar, aujourd’hui âgés de 11 et six ans.”Aujourd’hui, tout ce qui compte, c’est le bien-être de ces petits et la vérité”, a-t-elle déclaré.

“Assumez votre acte”, lance Gisèle Pelicot à un accusé dans le déni

“A quel moment je vous ai donné le consentement ? Jamais !”, a lancé Gisèle Pelicot à Husamettin Dogan. Avant d’ajouter, face à un accusé qui s’enfonce dans le déni malgré des preuves vidéos accablantes: “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”.Depuis un an et le verdict d’Avignon où 51 hommes dont son ex-mari avaient été condamnés, celle qui est devenue un symbole des violences sexuelles faites aux femmes n’avait plus pris la parole.Depuis lundi, ses entrées et sorties de la cour d’assises d’appel du Gard sont couvertes d’applaudissements, hommage populaire à une femme qui a redit mercredi: “Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”.Chemisier blanc, gilet noir et blanc, Gisèle Pelicot, bien droite, la parole posée et affirmée, commence: “j’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans, je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait, il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”.Puis elle ajoute: “Bien évidemment, monsieur Pelicot est responsable de ma souffrance, mais monsieur Dogan et les 50 autres aussi”. “La seule victime, c’est moi ! En aucun cas vous n’êtes victime de monsieur Pelicot, assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”.”Il a soumis une femme qui était insoumise. J’étais soumise chimiquement bien sûr”, a lancé indirectement à son ex-mari cette femme, 72 ans aujourd’hui. La veille, Dominique Pelicot, simple témoin cette fois-ci avait dit: “on a vécu 50 ans ensemble. 40 ans où j’ai été impeccable, 10 ans où j’ai été misérable”.Elle a aussi évoqué le “tsunami” familial qu’a déclenché l’affaire et dit “comprendre la souffrance” de sa fille Caroline Darian, qui a porté plainte contre son père qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement et a publiquement accusé sa mère de pas la soutenir, remettant en cause son statut “d’icône” des luttes féministes.- “Icône malgré moi” -A ce sujet, Gisèle Pelicot a lancé mercredi: “Arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”.Depuis lundi Husamettin Dogan, le seul à avoir fait appel de sa condamnation en première instance à neuf ans de prison, continue de nier toute intention de violer Gisèle Pelicot.Même après la diffusion mercredi matin d’une douzaine de courtes vidéos tournées par Dominique Pelicot ce fameux 28 juin 2019 où l’accusé s’est rendu à leur domicile de Mazan.Avant leur projection, le président de la cour, Christian Pasta, avait soigneusement pris soin d’inviter les personnes sensibles à sortir, prévenant: “Les images que vous allez voir sont très avilissantes pour la gente féminine”.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. A aucun moment, la victime ne manifeste la moindre activité.Le président le passe alors sous un feu de questions obligatoirement crues mais sensibles à la fois. “Cette femme ne s’est jamais réveillée… Est-ce que les femmes réagissent comme ça ?” et encore: “Est-ce qu’elle fait comme ça, une femme qui a du plaisir ?””Non monsieur le président”, répond l’ex-ouvrier de 44 ans, admettant avoir eu honte en partant.Mais pour autant, il a fermement maintenu: “J’ai fait un acte sexuel, j’ai jamais violé personne”, “c’est lui le manipulateur, c’est pas moi. C’est lui qui m’a attiré là-bas”. Disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot, il explique être resté car il se sentait menacé.Les avocats de l’accusé ont ensuite tenté d’appuyer sur le point central de leur défense, l’intentionnalité: “Vous aviez conscience de commettre un viol?”. “S’il avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas”.Mais pour Gisèle Pelicot: “Toute sa vie, il sera violeur” et il n’a ni fait demi-tour ni dénoncé la situation.Ce second procès de ce dossier hors-norme touche désormais à sa fin. Après les plaidoiries des avocats de Gisèle Pelicot, l’avocat général fera son réquisitoire. En première instance, 12 ans de prison avaient été requis contre l’accusé qui, poursuivi pour “viols aggravés”, risque un maximum de 20 ans de réclusion.Les plaidoiries des avocats de la défense sont attendues en fin de journée ou plus probablement jeudi, avant le verdict.

Un père recherché pour l’enlèvement présumé de sa fillette de trois ans

Un homme d’origine mongole soupçonné d’avoir enlevé sa fillette de trois ans dans l’Orne est activement recherché mercredi, malgré la levée d’une procédure d’alerte enlèvement seulement quelques heures après son déclenchement dans la nuit.Le parquet d’Alençon a communiqué avec parcimonie sur ce dossier rempli de zones d’ombres.Les faits remontent à lundi soir. Une fillette, prénommée Khuslen, est enlevée vers 21h40 selon l’alerte qui sera diffusée plus de 24 heures après. Son père, un homme de 36 ans soupçonné d’être le ravisseur, aurait pris la fuite dans un véhicule blanc Peugeot 308.La voiture a été retrouvée près d’Alençon, a annoncé mercredi matin la vice-procureure, Élodie Casanovas. “L’enquête se poursuit pour retrouver Khuslen et son ravisseur”, a-t-elle précisé.Selon Ouest France, le suspect avait déjà été condamné pour violences conjugales en 2024. L’homme était séparé de la mère de leur fille dont il avait perdu l’autorité parentale, et il serait venu à son domicile d’Alençon lundi soir en prétextant vouloir récupérer des affaires, selon le quotidien.Il serait donc reparti avec Khuslen. – Appel à témoins -La fillette a “la peau mate”, des “yeux et cheveux noirs” et une “mèche sur le front”. Elle portait “un ensemble gris, une tétine et un doudou Mickey” au moment des faits, a expliqué le parquet.Le père, Enkhbold Enkhtaivan, mesure 1,69 m. Il a “l’allure mince”, des “cheveux bruns” et des “yeux noirs”, a précisé Mme Casanovas. Il est reconnaissable à “une grosse tache rouge dans le cou” et “un tatouage de la poitrine jusqu’à l’omoplate avec des motifs tribaux”. Il portait un pull vert et des baskets.Le parquet appelle d’éventuels témoins à contacter les services de police ou de gendarmerie pour communiquer tout élément qui pourrait être utile à l’enquête.La procédure d’alerte enlèvement avait été déclenchée mardi soir, avant d’être levée mercredi matin “sans parvenir à la découverte de Khuslen”, a souligné Mme Casanovas. Mais la vice-procureure n’a pas expliqué dans l’immédiat le motif de l’arrêt de la procédure.Le 25 septembre, le dispositif alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l’Orne, avec succès, après la disparition d’une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre.Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement. L’homme âgé de 34 ans et sous tutelle avait été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création.

Bygmalion: la Cour de cassation se prononcera le 26 novembre sur l’ultime recours de Sarkozy

Nouvelle échéance judiciaire capitale pour Nicolas Sarkozy: la Cour de cassation se prononcera le 26 novembre sur son pourvoi contre sa condamnation dans l’affaire Bygmalion.La Cour a examiné mercredi l’ultime recours judiciaire dans ce dossier de l’ex-président de la République, bientôt incarcéré dans l’affaire libyenne.Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme l’a préconisé l’avocate générale à l’audience, l’affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l’affaire des écoutes.L’ancien chef de l’État (2007-2012) est revenu au premier plan de l’actualité il y a deux semaines avec sa condamnation dans le procès libyen en première instance à Paris à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’un mandat de dépôt avec exécution provisoire. Bien qu’ayant fait appel, il sera donc prochainement incarcéré, une première dans l’histoire de la République.Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.”Rien n’a été constaté par la cour d’appel matériellement sur une participation active du président Sarkozy” au dépassement des comptes de campagne, a plaidé l’un de ses avocats, Me Emmanuel Piwnica, lors de l’examen du pourvoi mercredi devant la chambre criminelle de la Cour de cassation. “Ni élément matériel, ni intentionnel, le président Sarkozy n’a pas commis l’infraction qui lui a été reprochée”, a-t-il estimé.Pour l’autre avocat de M. Sarkozy, Me Patrice Spinosi, “la question qui se pose est +Est-ce que le juge pénal avait autorité pour revenir sur le dépassement tel qu’il avait été fixé et jugé en 2013 par le Conseil constitutionnel?+.Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenu LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures, mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d’un financement politique illégal.En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy avait contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.Sa peine en appel, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021.- Bracelet électronique -Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne Guillaume Lambert et les ex-cadres de l’UMP Eric Cesari et Pierre Chassat.Si elle reconnaissait le bien-fondé de leur requête, la Cour de cassation, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès dans cette affaire.En décembre 2024, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée Bismuth.L’ancien champion de la droite, 70 ans, l’a porté entre février et mai, avant l’obtention d’une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge.M. Sarkozy a par ailleurs un autre rendez-vous crucial avec la justice, le 13 octobre: il est convoqué par le parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération.Sitôt écroué, sa défense pourra déposer une demande de mise en liberté.Son appel du jugement qui l’a déclaré coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 – non démontré, selon la justice – ouvre droit à un nouveau procès, qui doit se tenir dans les prochains mois.

Lecornu voit s’éloigner une dissolution, le PS attend la suspension de la réforme des retraites

Sébastien Lecornu a estimé mercredi que la perspective d’une nouvelle dissolution s’éloignait, grâce à une “volonté” des partis politiques de s’entendre sur un budget de compromis avant la fin de l’année, après avoir ouvert la porte la veille à une “suspension” de la réforme des retraites, qui pourrait s’avérer décisive pour les socialistes. Lors d’une prise de parole à Matignon, juste avant une ultime rencontre décisive avec le PS, le Premier ministre démissionnaire a souligné la “volonté” des forces politiques avec lesquelles il s’est entretenu d’avoir un budget “avant le 31 décembre”. “Une convergence évidemment, qui éloigne les perspectives de dissolution”, a-t-il résumé.Un peu plus tôt déjà, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait affirmé que la question d’une éventuelle dissolution n’avait pas été évoquée lors de son entretien la veille avec le président Emmanuel Macron alors que la consultation préalable de la présidente de l’Assemblée est obligatoire avant une telle décision. Lors de son allocution, le Premier ministre démissionnaire n’a pas abordé la question d’une suspension de la réforme des retraites, sur laquelle il était pourtant très attendu. Il a simplement indiqué qu’il s’exprimerait à nouveau dans la soirée, au terme de la mission que lui a confié Emmanuel Macron de mener “d’ultimes négociations” après la démission de son gouvernement lundi. Ce sera au journal de 20H de France 2.- “Gêne” -C’est Elisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Éducation, qui a pris en charge l’annonce mardi d’une concession majeure sur la réforme qu’elle avait elle-même portée en 2023. Sa suspension peut être envisagée “si c’est la condition de la stabilité du pays”, a-t-elle dit.Le patron des socialistes Olivier Faure a assuré mercredi matin qu’il allait à Matignon “vérifier” que cette annonce ne soit pas “un écran de fumée”. Il s’est notamment inquiété des propos du ministre démissionnaire des Finances Roland Lescure, qui a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027”. En sortant de Matignon mardi soir, Raphaël Glucksmann s’était félicité que cette revendication qui “était impossible il y a quelques jours, aujourd’hui devien(ne) possible”, semblant en avoir reçu confirmation dans le bureau du Premier ministre. “Le Premier ministre est libre, son seul mandat, c’est d’identifier une plateforme d’action et de stabilité”, a assuré mercredi l’entourage d’Emmanuel Macron, laissant entendre que le président n’avait pas été prévenu de la prise de position d’Elisabeth Borne.Mais une perspective critiquée au sein de la Macronie, notamment par Yaël Braun-Pivet qui a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites”. Elle a plaidé pour “un deal global” sur le budget, plutôt que de “lâcher des trucs comme ça, quelque chose tous les jours”. – “Logique d’entente” -Dans l’immédiat, la délégation socialiste était reçue par Sébastien Lecornu. Il devrait y être question de fond, mais aussi de casting: le patron du parti à la rose juge en effet que “le temps est venu de passer à la gauche”, après avoir essayé en vain “trois Premiers ministres de droite successifs”.Une exigence partagée avec les Écologistes, qui suivront à 12H15, et les communistes, également conviés à 11h15.Mais l’idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste” et réclame un chef d’équipe “qui ne soit pas proche” du chef de l’Etat.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’affichera loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).Pas de rendez-vous non plus pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’institution, a été jugée irrecevable. Manière de faire encore monter la pression sur le chef de l’Etat, lâché par certains de ses alliés comme son ancien Premier ministre Edouard Philippe qui l’appelle carrément à démissionner de manière “ordonnée” et “digne” d’ici quelques mois, “une fois le budget adopté”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Typhon Matmo: des inondations record dans le nord du Vietnam font huit morts

Des inondations d’un niveau record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces au Vietnam et ont fait au moins huit morts cette semaine, selon le gouvernement. Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo, qui, bien qu’affaibli lundi, a durement frappé le nord du Vietnam, une semaine après des inondations provoquées par le typhon Bualoi qui ont fait plus de 50 morts dans le pays.Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions, ou ont dû fuir la montée des eaux qui ont atteint le toit des voitures et des maisons dans certaines zones de la ville de Thai Nguyen, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï.Le ministère de l’Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient été tuées par de violentes crues et des glissements de terrain dans le nord montagneux du Vietnam depuis lundi, et que cinq autres étaient portées disparues.Le bureau météorologique du pays a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen, était supérieur de plus d’un mètre au précédent record de 28,81 mètres, qui avait été atteint en septembre 2024, quand le typhon Yagi a dévasté le pays.”Je n’ai jamais vu d’inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans”, a déclaré Nguyen Van Nguyen à l’AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est “complètement submergé”, dans la province de Thai Nguyen.”Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans assez de nourriture ni d’eau. Nous n’avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d’une aide urgente, a publié Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d’appels à l’aide similaires.L’armée a déclaré avoir utilisé deux hélicoptères pour larguer quatre tonnes d’eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine.Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.

A la barre du procès de Cédric Jubillar, une mère qui doute

Ecartelée entre l’amour pour son fils et son inquiétude d’une possible “connerie” de Cédric Jubillar, c’est une mère dans le doute qui témoigne mercredi devant la cour d’assises du Tarn.Dès le lendemain de la soudaine disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, la belle-mère de l’infirmière déclarait aux gendarmes: “j’espère juste que mon fils ne lui a rien fait”.Car Cédric lui avait tenu, quelques semaines auparavant, des propos menaçants à l’égard de son épouse qui voulait le quitter, des déclarations que sa mère a rapportées aux enquêteurs: “J’en ai marre, je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne ne la retrouvera”. Des paroles en l’air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n’a pas été retrouvé en plus de quatre ans de recherches. Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l’a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, s’occuper de ses petits-enfants. Six mois plus tard, en juin 2021, la quinquagénaire, un temps soupçonnée de complicité, était placée en garde à vue avec son mari, le beau-père de Cédric, en même temps que son fils, auquel elle a été confrontée notamment sur les menaces de mort qu’il a proférées à l’encontre de Delphine. Si le fils a été mis en examen et écroué, la mère n’a pas été inquiétée au sortir de sa garde à vue. Elle sera néanmoins interrogée mercredi sur sa participation au “flicage” de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d’une relation extraconjugale. Elle a reconnu en particulier avoir tenté de géolocaliser sa belle-fille avant sa disparition.- Partie civile -Son audition, au 11e jour du procès qui en compte 18, est d’autant plus attendue que la mère de l’accusé est désormais partie civile, en quête de vérité pour ses petits-enfants, Louis et Elyah, “pour pouvoir continuer à les regarder droit dans les yeux”, selon un document judiciaire.Si elle voulait croire, au début de l’enquête, à l’innocence de Cédric, “un homme idéal, un mari idéal, un père idéal”, Nadine Jubillar a admis à l’instruction ne pas vraiment connaître son fils, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans puis abandonné aux services sociaux. Jusqu’à lâcher sur une radio locale être “persuadée de la culpabilité” de son fils.Quelle sera la teneur de son témoignage mercredi? Interrogée à la veille de l’audition, son avocate Géraldine Vallat n’a pas souhaité répondre, réservant à Nadine Jubillar le soin de s’exprimer. “C’est une mère qui s’exprime, donc c’est une mère avec ses complexités, elle est dans un conflit de loyauté absolu et donc évidemment on attend simplement qu’elle puisse s’exprimer dans les meilleures conditions. Evidemment ça ne va pas être facile”, a estimé un autre avocat des parties civiles, Mourad Battikh.La mère de Cédric sera sans aucun doute amenée à parler de ses relations courtoises mais distantes avec sa belle-fille ou encore de l’enfance de l’accusé, ballotté de foyers en familles d’accueil, puis des liens ravivés sur le tard alors que son aîné était déjà père, marié avec Delphine.Son mari, le beau-père de Cédric, sera également entendu mercredi. Il est réputé avoir été sévère, parfois violent, à l’égard de l’accusé lorsqu’il était adolescent. La cour d’assises se penchera également sur l’audition d’un des anciens codétenus de Cédric Jubillar auquel l’accusé avait confié en prison avoir “vrillé” et tué son épouse, avant de démentir. Cet homme devrait être absent à l’audience.

La Cour de cassation examine le pourvoi de Sarkozy dans l’affaire Bygmalion

La Cour de cassation examine mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy contre sa condamnation dans l’affaire Bygmalion, un ultime recours judiciaire dans ce dossier presque occulté par le séisme de l’incarcération prochaine de l’ex-président.Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme le préconise l’avocate générale selon une source proche du dossier, l’affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l’affaire des écoutes.L’ancien chef de l’État (2007-2012) est revenu au premier plan de l’actualité il y a deux semaines avec sa condamnation en première instance à Paris dans le procès libyen à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’un mandat de dépôt avec exécution provisoire, c’est-à-dire immédiate. Bien qu’ayant fait appel, il sera donc prochainement incarcéré, une première dans l’histoire de la République.Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.Cette peine, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour d’appel avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021.Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenu LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures, mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d’un financement politique illégal.En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy avait contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.- Bracelet électronique -Selon une source judiciaire, la chambre criminelle de la Cour de cassation examinera en formation de section, dite “ordinaire”, le pourvoi de Nicolas Sarkozy, défendu par Me Patrice Spinosi, qui n’a pas souhaité s’exprimer avant l’audience.Composée d’au moins cinq magistrats, la formation de section est appelée à trancher “lorsque la réponse à apporter à la question juridique posée ne présente pas une complexité particulière ou une forte sensibilité, mais, pour autant, ne se dessine pas de façon évidente”, selon le site de la Cour de cassation. La décision sera mise en délibéré.Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne Guillaume Lambert et les ex-cadres de l’UMP Eric Cesari et Pierre Chassat.Si elle reconnaissait le bien-fondé de leur requête, la Cour de cassation, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès dans cette affaire.En décembre 2024, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée Bismuth.L’ancien champion de la droite, 70 ans, l’a porté entre février et mai, avant l’obtention d’une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge.M. Sarkozy a par ailleurs un autre rendez-vous crucial avec la justice, le 13 octobre: il est convoqué par le parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération.Sitôt écroué, sa défense pourra déposer une demande de mise en liberté.Son appel du jugement qui l’a déclaré coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 – non concrétisé, selon la justice – ouvre droit à un nouveau procès, qui doit se tenir dans les prochains mois.