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Plusieurs milliers de manifestants en France en faveur du climat et de la justice sociale

Sept cents personnes à Lyon, 300 à Strasbourg, plusieurs milliers à Paris… Dans toute la France, plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à l’appel notamment d’associations de défense de l’environnement, au nom du climat ou de la justice sociale.”Justice sociale et climatique, même combat”, “on veut une mégabassine de droits”, “manger les riches”… A Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux, les slogans étaient aussi divers que les revendications des différentes associations ayant appelé à manifester, Greenpeace, Alternatiba, Action Justice Climat, Attac…Ces collectifs ont annoncé 70 rassemblements dans toute la France “pour affirmer qu’un autre avenir est possible face aux crises écologique, sociale et démocratique”. Ce, à l’approche notamment de la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP 30, organisée par les Nations unies.A l’issue de la journée, les organisateurs ont revendiqué 40.000 manifestants en France, tandis que les autorités ont dénombré 2.800 manifestants à Paris, selon la Préfecture de Police, et 6.958 en province, selon la police nationale. Soit un peu moins de 10.000 personnes au total.Dans le cortège parisien, où l’AFP dénombrait environ 700 manifestants vers 15h00, Maya a eu “l’impression qu’il n’y a pas grand monde”. La retraitée qui n’a pas souhaité donner son identité se demande “s’il y a encore une conscience, un esprit critique sur notre économie et ce qui se passe autour de nous”.La diversité des revendications enthousiasme néanmoins son amie Béa, qui y voit “un vrai projet de société” alternatif. Plusieurs partis politiques de gauche, France insoumise, Parti socialiste, Place publique ou écologistes étaient représentés.A Strasbourg, Louve Laval, membre de Greenpeace de 23 ans, entendait marquer les 10 ans de l’Accord de Paris sur le climat, et dénonce “l’inaction des Etats en matière de droits humains, d’environnement, de climat”.A Toulouse, 200 personnes se sont rassemblées place du Capitole dans la soirée, avec des slogans comme “sauvons la banquise, pas les banquiers” ou “Stop à l’alliance entre milliardaires pollueurs et l’extrême droite”.Jean-Baptiste, 31 ans, y est venu dire son “ras-le-bol de voir la cause environnementale reléguée à un problème de second ordre”.A Bordeaux, une soixantaine de personnes se sont élancées. “Voir aussi peu de monde et surtout peu de jeunes, c’est attristant”, a regretté Dania Benazet, retraitée du social de 76 ans et “écolo depuis les années 70″.”On ne veut pas entendre” parler que des propos de “Trump et ses acolytes, l’extrême droite”, poursuit-elle. “Il faut que les politiques réconcilient les classes populaires, les ruraux avec l’écologie et avec des discours plus positifs sinon oui, ce sera trop tard”.A Nantes, les manifestants s’étaient élancés peu avant midi en musique et derrière des banderoles marquées “Justice climatique et sociale, même combat” et “Climat, justice, liberté, ils détruisent, on s’organise”. A Lyon, le rassemblement organisé dans la matinée a réuni 700 personnes, selon la préfecture.kal-pau-mca-cda/uh/as

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Quelques milliers de manifestants en France en faveur du climat et de la justice sociale

Sept cents personnes à Lyon, 300 à Strasbourg, plusieurs centaines à Paris… Dans toute la France, quelques milliers de personnes ont défilé dimanche à l’appel notamment d’associations de défense de l’environnement, au nom du climat ou de la justice sociale.”Justice sociale et climatique, même combat”, “on veut une mégabassine de droits”, “manger les riches”… A Strasbourg, Paris ou Bordeaux, les slogans étaient aussi divers que les revendications des différentes associations ayant appelé à manifester, Greenpeace, Alternatiba, Action Justice Climat, Attac…Les organisateurs ont annoncé 70 rassemblements dans toute la France “pour affirmer qu’un autre avenir est possible face aux crises écologique, sociale et démocratique”. Ce, à l’approche notamment de la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP 30, organisée par les Nations unies.Dans le cortège parisien, où l’AFP a dénombré environ 700 manifestants vers 15h00, Maya a “l’impression qu’il n’y a pas grand monde”. La retraitée qui n’a pas souhaité donner son identité se demande “s’il y a encore une conscience, un esprit critique sur notre économie et ce qui se passe autour de nous”.La diversité des revendications enthousiasme néanmoins son amie Béa, qui y voit “un vrai projet de société” alternatif. Plusieurs partis politiques de gauche, France insoumise, Parti socialiste, Place publique ou écologistes étaient représentés.A Strasbourg, Louve Laval, membre de Greenpeace de 23 ans, entendait marquer les 10 ans de l’Accord de Paris sur le climat, et dénonce “l’inaction des Etats en matière de droits humains, d’environnement, de climat”.A Bordeaux, une soixantaine de personnes se sont élancées, derrière un groupe de percussions (batucada) qui rythmait la marche.”Voir aussi peu de monde et surtout peu de jeunes, c’est attristant”, a regretté Dania Benazet, retraitée du social de 76 ans et “écolo depuis les années 70″.”On ne veut pas entendre” parler que des propos de “Trump et ses acolytes, l’extrême droite”, poursuit-elle. “Il faut que les politiques réconcilient les classes populaires, les ruraux avec l’écologie et avec des discours plus positifs sinon oui, ce sera trop tard”.A Nantes, les manifestants s’étaient élancés peu avant midi en musique et derrière des banderoles marquées “Justice climatique et sociale, même combat” et “Climat, justice, liberté, ils détruisent, on s’organise”. A Lyon, le rassemblement organisé dans la matinée a réuni 700 personnes, selon la préfecture.kal-pau-mla-ld-cda/uh/as

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Des centaines de manifestants contre les zones à faibles émissions, jugées excluantes

Grosses cylindrées, side-car ou Solex: plusieurs centaines de manifestants, notamment à deux-roues, ont manifesté en France pour protester contre les zones à faibles émissions (ZFE), toujours en vigueur malgré le vote de leur suppression en mai par l’Assemblée nationale.Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Souvent situées dans les grandes agglomérations, elles excluent de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.En mai, l’Assemblée a voté la suppression de ces ZFE, à l’initiative des Républicains et du Rassemblement national, mais cette suppression n’a pas terminé son parcours législatif, freiné selon les associations par l’instabilité politique.”Il faut bien dire que ce n’est pas un combat contre l’écologie, on pense tous que c’est extrêmement important de faire des efforts sur ce point, mais pas de cette façon-là”, a estimé auprès de l’AFP le coordinateur de la Fédération des motards en colère (FFMC) à Paris et en petite couronne, Jean-Marc Belotti.”La mobilisation a peut-être été plus importante en région qu’à Paris”, a aussi commenté Isabelle Lebret, une des organisatrices de la manifestation parisienne, qui a rassemblé une centaine de personnes.”Si la mairie de Paris ou si les grandes agglomérations voulaient lutter contre la pollution, il y aurait beaucoup d’autres choses qui devraient être faites”, a estimé dans la foule Marie Terrier, fonctionnaire de 52 ans.A Lyon, une centaine de deux-roues également a stationné devant l’Hôtel de ville en début d’après-midi, pour protester contre un dispositif qui n’a pas fait ses preuves en matière de baisse de la pollution, estime Paul, coordinateur adjoint de FFMC 69 qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.La ZFE “impose un tri des citoyens sur un moyen financier, puisque ce sont les gens qui ont le moins d’argent qui habitent loin des centres-villes” et qui “ne peuvent pas s’acheter des véhicules qui permettent d’entrer dans les centres-villes”, a-t-il argumenté.A Nice dans la matinée, ils n’étaient pas plus d’une poignée à s’être rassemblés en centre-ville. Antoine Fabre, un étudiant de 20 ans, a dit ne pas contester ce dispositif mais le trouver “un petit peu trop brutal” et “anti-social”.cor-mla-acc-cda/uh/dch 

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Los Angeles infestée de maisons toxiques, des mois après les incendies

Neuf mois après les incendies de Los Angeles, Karen Girard ne peut toujours pas réemménager chez elle. La fumée a imprégné les murs, le parquet et les meubles d’un cocktail toxique qui l’oblige à porter un masque chaque fois qu’elle y pénètre.Sa maison est infestée de métaux lourds, notamment du plomb, de l’arsenic ou du zinc, et de substances volatiles toxiques, parfois cancérigènes, comme du cyanure et du furfural. Lorsque les flammes ont rasé les pavillons voisins, mais épargné sa propriété, Mme Girard s’est d’abord crue chanceuse.”J’étais tellement heureuse, je me suis dit que je devrais aller acheter des billets de loterie”, raconte à l’AFP cette habitante de la banlieue d’Altadena. Mais elle a progressivement déchanté, au fil des analyses.”J’ai réalisé que même si la maison est encore là, je risque de la perdre”, sanglote la designeuse de 58 ans.Asthmatique, elle subit de violentes crises à chaque fois qu’elle reste trop longtemps sur place. Au point que son médecin a changé son traitement.Avec 31 morts et plus de 16.000 bâtiments détruits, les incendies de Los Angeles ont surpris par leur ampleur, ravageant la ville d’Altadena et le quartier huppé de Pacific Palisades.- Désastre invisible -Mais au cœur des flammes couvait un autre désastre, invisible: celui de la pollution provoquée par la combustion de tant de constructions, voitures, télévisions et autres objets plastiques. Poussée par des rafales atteignant 160km/h, la fumée toxique s’est infiltrée sous les portes et à travers les bouches d’aération.”La toxicité potentielle du mélange dégagé par ces incendies est probablement beaucoup plus importante que celle des autres grands incendies que nous avons connus aux Etats-Unis, car ils n’ont pas touché autant de structures urbaines”, explique Michael Jerrett, professeur de sciences environnementales à l’université UCLA.Au printemps, son équipe a testé l’atmosphère des communautés incendiées et y a trouvé du chrome hexavalent, une forme cancérigène du chrome, à des niveaux justifiant “une vigilance accrue” des autorités.Ces nanoparticules ont pu être transportées jusqu’à 10 kilomètres des zones sinistrées, affectant potentiellement des dizaines de milliers de personnes, selon lui.”Elle sont tellement petites qu’elles peuvent entrer dans les intérieurs avec une grande efficacité”, avertit-il. “Il est vraiment important que les habitants qui veulent revenir dans leurs maisons les fassent assainir correctement.”Mais la prise en charge par les assurances de cette procédure prohibitive s’avère extrêmement compliquée.Mme Girard est ainsi engluée dans une interminable bataille d’experts. L’hygiéniste qu’elle a engagé recommande de remplacer tous ses meubles et objets, de traiter la charpente de sa maison et de détruire les murs pour les reconstruire.Mais celui mandaté par son assurance assure qu’un simple coup d’aspirateur équipé d’un filtre à air capturant les particules fines suffirait à rendre l’endroit habitable.- Assurances pointées du doigt -“Comment est-ce possible ?”, s’interroge la Californienne, en soupçonnant son assurance de négliger sa santé.”Pour eux, c’est une question d’argent, mais pas pour moi. C’est ma maison. C’est un endroit où je vis depuis plusieurs décennies et où je veux désespérément rentrer”, regrette-t-elle.”Il n’y a pas de normes claires, les compagnies d’assurance peuvent refuser ce qu’elles veulent”, enrage Jane Lawton, fondatrice de l’association Eaton Fire Residents United.Son organisation a cartographié plus de 200 tests effectués sur des habitations d’Altadena. Tous montrent divers degrés de contamination.”Ca va être comme le 11 septembre”, redoute Mme Lawton. Elle rappelle qu’après l’attentat à New York en 2001, le voisinage étendu du World Trade Center a souffert de maladies respiratoires chroniques et d’un taux élevé de cancers.Consciente du problème, la Californie a lancé en mai une task force afin d’imposer aux assurances des règles claires pour indemniser les dommages causés par la fumée.Premier assureur de l’Etat, State Farm souligne avoir “versé plus de 4,5 milliards de dollars” aux victimes des incendies de janvier, et “évalue chaque demande d’indemnisation, y compris celles liées à la fumée, au cas par cas”.Mais pour Priscilla Muñoz, cliente chez eux, l’assureur traîne des pieds. Cette habitante de Pasadena résidant à 1,5 kilomètre de la zone sinistrée a bataillé de longues semaines pour obtenir une indemnisation afin d’être hébergée ailleurs. L’analyse de sa maison, qu’elle a payé 10.000 dollars de sa poche, révèle notamment du plomb. La quadragénaire ne sait toujours pas si l’assurance financera une décontamination et se fait un sang d’encre pour ses deux enfants.”Le plomb (…) ça s’infiltre dans les affaires”, craint-elle. “Je ne veux pas qu’ils se blotissent contre des peluches toxiques.”

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Naissance d’une girafe au parc zoologique de Paris, une première depuis 2019

Une girafe de Kordofan est née le 12 septembre au parc zoologique de Paris, une première depuis 2019, qui marque “une étape importante pour la conservation de cette espèce” en danger critique d’extinction.Le girafon est dès à présent visible dans la maison des girafes, depuis la galerie intérieure accessible aux visiteurs, précise le zoo dans un communiqué. Dans les prochaines semaines, il poursuivra son développement aux côtés de sa mère et découvrira progressivement les enclos extérieurs.La petit femelle est née au coeur d’un groupe de huit femelles, “sous l’attention vigilante de sa mère déjà expérimentée, dont l’instinct maternel s’est exprimé immédiatement”, se félicite le parc, géré par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). La “relation mère-jeune semble déjà bien établie”, souligne-t-il.Après une gestation de 14 mois, la naissance a eu lieu au petit matin au sein de la maison des girafes du parc, sur un lit de paille. Les girafes mettent bas debout, ce qui implique une chute d’environ deux mètres pour le nouveau-né. La jeune girafe pèse désormais 44 kg pour environ 165 cm, un “petit gabarit pour un girafon”. Elle a été observée en train de téter longuement quelques heures après sa naissance, un “comportement très encourageant” et son “état de santé est jugé très satisfaisant”Elle a fait l’objet d’un “suivi rigoureux” par les équipes vétérinaires et animalières, avec deux premiers contrôles à 24 heures puis à 72 heures: prise de sang, pesée, désinfection de l’ombilic…Il s’agit de la première naissance de girafe au parc zoologique de Paris depuis 2019 et de la 160e depuis sa création en 1934.Chaque année en Europe, une soixantaine de girafons voient le jour pour une population globale de plus de 750 girafes dans les parcs zoologiques européens. Avec cette naissance, le parc zoologique de Paris en accueille onze, dont deux mâles adultes. Les girafes du Kordofan sont classées “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur population a chuté de près de 40% en trente ans en raison du braconnage et de la perte d’habitat. 

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Végétalisation, rooftops branchés: Paris à la conquête de ses toits-terrasses

Partagés, végétalisés, branchés: les toits-terrasses parisiens constituent un vivier de potentiels “espaces de vie” encore sous-exploités, qui fait rêver acteurs concernés et politiques, malgré les contraintes techniques et financières qu’implique leur aménagement.L’avenir de Paris peut-il s’écrire perché ? Sur les 128.000 toitures recensées par l’atelier parisien d’urbanisme (Apur) en 2022, 18% sont plates, et donc potentiellement exploitables. “Il y a certainement une aspiration” nouvelle à prévoir des toits “accessibles” et “aménagés” pour les bâtiments neufs comme pour les projets de réhabilitation, soutient Sophie Rousset-Rouvière, déléguée générale de l’Association professionnelle française de la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines. Son association co-pilote, avec le principal syndicat du secteur de l’étanchéité, les “Paris Rooftop Days”, événement organisé jusqu’à dimanche pour promouvoir l’aménagement des toits-terrasses de Paris et leurs possibilités en tant qu'”espace de vie”, souligne la professionnelle. Parmi les toits mis en valeur, celui de l’opéra Bastille, exploité depuis 2018 par un projet d’agriculture urbaine mené par l’entreprise Topager.En tout, 2.500 m2 de toiture ont été mis à disposition pour la culture de “tomates, courgettes, courges, pommes, pommes de terre, petits fruits”, liste le maraîcher Arnaud Boudon en arpentant les rangées plantées sur l’un des toits-terrasses du monumental opéra parisien.Il souligne le potentiel d’un tel aménagement, isolant pour le toit du bâtiment et favorisant le développement d’une biodiversité.- 2% des toits parisiens – L’Apur recense 3.500 toitures végétalisées à Paris, soit 2% des toits de la capitale ; un chiffre encore trop bas selon Mme Rousset-Rouvière, qui pointe aussi que 8% des bâtiments neufs en France sont végétalisés aujourd’hui.En cas de réhabilitation pour des projets de végétalisation, de mise en place de panneaux photovoltaïques ou de sécurisation pour l’accès aux usagers, les travaux impliquent “des contraintes techniques” et “un budget” conséquent, souligne-t-elle, d’où les efforts des “Paris rooftop days” pour les justifier.Pour autant, des volontés politiques existent pour donner une utilité aux toits-terrasses. Emmanuel Grégoire, candidat PS à la mairie de Paris, les qualifie de “gisement extraordinaire d’espace supplémentaire”.Perché sur le toit du collège Pailleron, dans le 19e arrondissement, il déroulait jeudi son “projet d’activation des toits”, tandis que derrière lui une classe de troisième était occupée à planter de la mâche dans le potager.Au-delà de l’agriculture urbaine, pour laquelle des programmes municipaux existent déjà, le candidat envisage un accompagnement des copropriétés et des bâtiments publics pour aménager leurs toitures plates en “espaces de jeux” ou de “pique-nique” par exemple. – “Droit au ciel” -Revendiquant un “droit au ciel” pour les citoyens, l’actuel conseiller municipal imagine des “lieux de convivialité associatifs, partagés et pas privatifs”. “Je crois que tout le monde a compris la magie des rooftops, mais aujourd’hui ils sont très largement privatisés.” De fait, la plupart des toits accessibles au public dans la capitale sont pour l’instant ceux d’hôtels, bars et restaurants tendance, qui profitent de leur vue imprenable pour justifier des tarifs plus élevés qu’ailleurs.Au Mama Shelter, chaîne d’hôtels implantée pour la première fois à Paris en 2008, le toit-terrasse relève d'”une vraie volonté d’avoir un extérieur, surtout à Paris”, juge Lou Salomé, responsable commerciale de l’établissement installé dans l’Ouest parisien.”Ca cartonne parce que c’est aujourd’hui ce que les gens recherchent. On est toute la journée dans un bureau… Pouvoir prendre l’air, boire un verre, manger, ça fait tout de suite la différence”, ajoute-t-elle.Une dizaine de rooftops ouvrent chaque année dans la capitale à l’approche de l’été, estime Paul Dufour, créateur de la plateforme événementielle .A la création de son blog en 2015, l’entrepreneur avait comptabilisé 25 rooftops ouverts au public à Paris, contre “environ 150” aujourd’hui.Une explosion en 10 ans qui n’a pas échappé aux organisateurs des “Paris Rooftop Days” qui assurent vouloir favoriser l’accès aux toits “au plus grand nombre”, relève Sophie Rousset-Rouvière.

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Le magnat des mines qui ne voulait plus être un “énorme pollueur”

Amarré à Manhattan à l’occasion d’un mini-sommet sur le climat à New York, un navire détonne. Long de 75 mètres, ce bateau jadis utilisé pour la gestion de plateformes de forage en mer incarne désormais la volonté d’un magnat australien de décarboner son empire minier.Le Green Pioneer, comme il a été rebaptisé, est l’un des premiers bateaux au monde à fonctionner à l’ammoniac, une prouesse technologique qui lui permet de ne pas émettre de gaz à effet de serre.À son bord, Andrew Forrest, qui est à la tête du géant minier Fortescue, assume sans détour: “Nous sommes aujourd’hui un énorme pollueur”.”Mais nous changeons vite. D’ici cinq ans, nous cesserons de brûler des combustibles fossiles”, assure le milliardaire auprès de l’AFP.Alors que le retour au pouvoir de Donald Trump s’est traduit par une marche arrière toute en matière de climat, notamment dans le monde des affaires, ce magnat de l’industrie du minerai de fer, l’une des plus polluantes au monde, assume son cap.Son entreprise investit des milliards de dollars pour verdir ses opérations. Et le Green Pioneer est le premier navire d’une flotte de bateaux à l’ammoniac qu’il ambitionne de construire pour livrer ses marchandises.Contrairement au fioul, la combustion complète d’ammoniac ne produit pas de carbone mais seulement de l’azote et de l’eau, une révolution dans le domaine très polluant du transport maritime.- “Zéro réel” -À 63 ans, Andrew Forrest est un habitué des sommets internationaux, où il côtoie des dirigeants comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour promouvoir sa vision climatique.Alors que d’autres grands entrepreneurs revendiquent leur neutralité carbone grâce à l’achat de “crédits carbone” issus de projets de reforestation ou de captage de carbone, l’Australien dénonce lui une imposture.Ces crédits sont “scientifiquement discrédités”, tonne l’énergique homme d’affaires, dont la fortune dépasse les 16 milliards de dollars selon Forbes. Et d’affirmer qu’il vise lui “le zéro réel”, c’est-à-dire l’arrêt pur et simple des émissions.Y parvenir d’ici 2030 dans l’un des secteurs les plus polluants au monde relèverait de l’exploit. Mais M. Forrest y croit. Son plan repose sur le remplacement d’engins miniers tournant au diesel par d’autres électriques, la construction de vastes parcs éoliens et solaires ou encore le recours à des camions de transport électriques.Il veut même aller plus loin en révolutionnant la manière dont le minerai de fer est transformé en fonte, l’étape la plus polluante, en remplaçant le coke (combustible riche en carbone) par de l’hydrogène “vert”, produit à partir d’énergies renouvelables.”Les engagements climatiques de Fortescue tranchent nettement avec ceux de ses concurrents”, relève auprès de l’AFP Simon Nicholas, spécialiste du secteur à l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis. Même une réalisation partielle de son objectif de traitement par hydrogène serait révolutionnaire, abonde-t-il.- “Probusiness”-Les obstacles techniques restent toutefois considérables: l’hydrogène “vert” demeure coûteux, et il n’est pas certain que cette technique fonctionne pour des minerais de qualité inférieure.S’ajoute à cela l’impact écologique intrinsèque à l’extraction minière.”Détruire des portions de forêts, notamment ses sols, pour mener des opérations minières, même sans énergies fossiles, ce n’est pas du +zéro réel+”, relève ainsi auprès de l’AFP Oscar Soria, du groupe de réflexion environnemental The Common Initiative.L’engagement de M. Forrest, également philanthrope, découle d’une prise de conscience personnelle.En 2014, un accident de randonnée le laisse temporairement en fauteuil roulant. Encouragé par ses enfants, il reprend alors ses études et décroche un doctorat en écologie marine.”Cela m’a convaincu de consacrer toute mon énergie à combattre cette menace (du changement climatique, ndlr), qui est bien plus grave que les enjeux géostratégiques, la politique ou quoi que ce soit d’autre”, confie-t-il.Et alors que l’administration Trump accuse cette lutte de provoquer une catastrophe économique, le milliardaire défend une autre vision.”Ne nous accusez pas d’être antibusiness. Nous sommes les plus probusiness au monde”, clame-t-il, pointant la nécessité pour les industries de s’adapter.

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Philippines: le bilan passe à 11 morts après le passage de la tempête Bualoi

Les autorités des Philippines ont annoncé samedi un nouveau bilan de 11 morts après le passage de la violente tempête Bualoi, qui se dirige vers le Vietnam.Bualoi a balayé vendredi plusieurs îles du centre des Philippines, renversant des arbres et des pylônes électriques, arrachant les toits des maisons et provoquant des inondations qui ont contraint 400.000 personnes à évacuer leur domicile. La petite île de Biliran a été l’une des plus touchées, avec huit morts et deux disparus, a déclaré à l’AFP Noel Lungay, responsable provincial de la gestion des catastrophes naturelles, joint par téléphone. “Il y a eu des inondations massives et certaines routes étaient encore sous les eaux tôt ce matin”, a-t-il décrit, ajoutant que “les personnes évacuées commencent à regagner leurs domiciles à mesure que le temps s’améliore”.Les autorités avaient précédemment annoncé la mort de trois autres personnes sur les îles de Masbate et Ticao, proches de Biliran. Quatorze personnes restent portées disparues dans le centre des Philippines, ont indiqué les autorités, sans plus de détails. Plus de 200.000 personnes se trouvent toujours dans des centres d’évacuation, situés sur la trajectoire de la tempête. Bualoi est arrivée dans la foulée du super typhon Ragasa, qui a fait 14 morts dans le nord des Philippines. Après avoir balayé l’archipel, Bualoi poursuit sa route samedi dans la mer de Chine méridionale et doit atteindre la côte centrale du Vietnam dimanche après-midi, selon le service météorologique des Philippines.Ces tempêtes surviennent alors que parmi la population philippine la colère grandit au sujet d’un scandale de corruption impliquant de faux projets d’infrastructures anti-inondations qui auraient coûté des milliards de dollars au contribuable. Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.

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Une espèce inconnue de rongeur découverte dans la jungle au Pérou

Une équipe de scientifiques péruviens a découvert une espèce jusqu’ici inconnue de petit rongeur dans la jungle du centre du Pérou, ont annoncé vendredi les autorités.Cette souris aux longues pattes et à la dentition étroite, couleur chocolat et dont la queue se termine par un panache blanc a été découverte dans le parc national Tingo Maria, dans la région de Huanuco, et a été baptisée Daptomys nunashae, a indiqué le Service national des zones naturelles protégées par l’Etat (Sernanp) dans un communiqué.”La découverte montre que les zones naturelles protégées hébergent des espèces inconnues de la science, et que leur conservation est indispensable pour la vie naturelle sur la planète”, a ajouté le Sernanp.

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Philippines: 400.000 évacués et 3 morts au passage de la tempête Bualoi

Les autorités des Philippines ont fait évacuer 400.000 habitants et ont confirmé la mort de trois personnes vendredi, après le passage de la violente tempête Bualoi sur l’archipel encore sonné par le super typhon Ragasa qui y a fait 14 morts. Dans la nuit de vendredi, le vent a détruit “la porte, les fenêtres et le plafond de l’église” où des habitants s’étaient réfugiés, a déclaré à l’AFP Jerome Martinez, ingénieur municipal dans la province de Masbate, île située au sud de l’île de Luçon.”C’est l’un des vents les plus violents que je n’ai jamais connus”, a-t-il rapporté, ajoutant que certains enfants avaient subi des blessures légères nécessitant des points de suture.”Je pense que davantage de personnes devront encore être évacuées, car de nombreuses maisons ont été détruites et de nombreux toits ont été emportés. Ils bloquent désormais les rues et les routes”, estime-t-il encore. Quelque 400.000 personnes ont déjà été évacuées dans tout le pays à l’approche de Bualoi, a indiqué vendredi Bernardo Alejandro, responsable de la protection civile, lors d’une conférence de presse.Claudio Yugot, responsable de la protection civile dans la région de Bicol, qui couvre le sud de Luçon, a indiqué vendredi devant les journalistes que trois personnes avaient été tuées lorsque des murs se sont effondrés et des arbres ont été déracinés au passage de la tempête. L’archipel émmerge encore du super typon Ragasa qui a balayé sa partie nord en début de semaine. Vendredi, les autorités philippines ont porté le bilan de Ragasa à 14 morts. Ragasa a également fait 14 victimes à Taïwan. “Nous déblayons quantité de grands arbres et poteaux électriques renversés, car de nombreuses routes sont impraticables”, a déclaré par téléphone à l’AFP Frandell Anthony Abellera, un secouriste de la ville de Masbate, qui se situe dans la région de Bicol.”La pluie était forte, mais le vent était plus fort encore”, selon lui. Le service météorologique philippin a annoncé que la violente tempête tropicale Bualoi pourrait devenir un typhon lorsqu’elle reviendra sur la mer de Chine méridionale tôt samedi matin.- Pêcheurs disparus -Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montraient des personnes utilisant des bateaux ou pataugeant dans des eaux leur arrivant à la taille pour se déplacer dans les rues inondées plus au sud, dans les îles Visayas, au centre des Philippines.Cinq pêcheurs sont portés disparus dans les îles Visayas après avoir pris la mer mardi, selon le commandant de la station des garde-côtes Kean Gaco, expliquant que les fortes vagues rendaient impossible toute recherche immédiate. “On s’attend à ce que les fortes pluies se poursuivent dans les prochaines heures”, a souligné vendredi Benison J. Estareja, spécialiste météorologique du gouvernement. Plus à l’ouest, le gouverneur de la province du Mindoro oriental, Humerlito Dolor, a raconté que “tout le toit” du complexe sportif local avait été arraché par les vents de Bualoi.Ces tempêtes surviennent alors que parmi la population philippine la colère grandit au sujet d’un scandale de corruption impliquant de faux projets d’infrastructures anti-inondations qui auraient coûté des milliards de dollars aux contribuables. Chaque année, au moins 20 tempêtes ou typhons frappent les Philippines ou s’en approchent, les régions les plus pauvres du pays étant généralement les plus durement touchées.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.