AFP Top News

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le Grand Canal de Venise teint en vert par des militants écologistes

Des militants écologistes du groupe Extinction Rebellion ont teint en vert le Grand Canal de Venise samedi, alors que la conférence de l’ONU sur le climat au Brésil a abouti à un accord a minima sur la sortie des énergies fossiles.Des militants du groupe ont versé une teinture, qu’ils ont assuré inoffensive pour l’environnement, dans des canaux, rivières, lacs et fontaines de dix villes italiennes pour dénoncer “les effets massifs de l’effondrement climatique”. La teinture verte a été déversée dans le fleuve Pô à Turin, le fleuve Reno à Bologne, le fleuve Tara à Tarente, ainsi que dans des fontaines à Padoue et Gênes, a indiqué le groupe d’activistes. La célèbre militante suédoise Greta Thunberg était présente à la manifestation “Stop Ecocide” à Venise, où des manifestants entièrement vêtus de rouge, le visage voilé, ont défilé lentement à travers la foule des touristes.”Le sommet mondial le plus important pour définir des accords politiques internationaux visant à contrer l’effondrement climatique et social touche à sa fin, et une fois de plus cette année, l’Italie a été parmi les pays bloquant les propositions les plus ambitieuses”, a déclaré Paola, une militante citée (sans son nom de famille) par Extinction Rebellion dans un communiqué.Après deux semaines de négociations entre près de 200 pays, et une ultime nuit de négociations à Belem, les nations se préparent à adopter un texte modeste préparé par la présidence brésilienne du sommet. Les Européens se sont résignés à accepter un accord face au front des pays émergents et pétroliers.L’enjeu des discussions de Belem était de parvenir à un accord qui ouvre la voie à des réductions plus rapides des émissions responsables du réchauffement climatique, à l’origine de phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes. 

Le budget rejeté à la quasi-unanimité mais le gouvernement croit encore à un accord

Un compromis est-il encore possible sur le budget de l’Etat après son rejet à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale ? Le gouvernement répond par l’affirmative samedi tandis que des options alternatives pour assurer la continuité des finances publiques en l’absence d’accord sont de plus en plus évoquées.Fait inédit dans la Ve République, la quasi-totalité de l’Assemblée s’est opposée dans la nuit de vendredi à samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’année.S’il a fustigé sur les réseaux sociaux la “stratégie destructrice” du RN et de LFI, le ministre de l’Economie Roland Lescure s’est pourtant dit convaincu “qu’un compromis peut se construire”.Un avis partagé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin qui assure qu’elle ne cédera pas “à la résignation” et que “des consensus peuvent aboutir”.Après 125 heures de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie “dépenses”.Les groupes de gauche et le RN ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul à voter pour, le député du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l’État, de manière inédite sous la Ve République. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoqué les mesures fiscales votées par les oppositions – “des horreurs économiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exécutif. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a lui pointé vendredi des “coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère”.Le PS, qui a accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange de la suspension de la réforme des retraites et d’un abandon du 49.3, espérait que les débats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succédané.Des propositions repoussées. Et la taxe sur les holdings proposée par le gouvernement a même été édulcorée à l’initiative de la droite. Les socialistes avaient aussi arraché le vote d’un Impôt sur la fortune improductive, à l’écriture bancale.- “Le compte n’y est pas” -Les députés ont en outre adopté une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, un doublement de la taxe sur les géants du numérique, ou encore le plafonnement de certaines niches fiscales.Mais “le compte n’y est pas”, a lancé Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des économies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois à “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont l’attitude a été fustigée sur X par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. “Incohérents et bordélisateurs, même la macronie et les socialistes n’ont pas défendu leur œuvre”, a-t-il écrit, appelant à “en finir avec une présidence de faillites”. Pour sa part, Marine Le Pen a estimé sur le même réseau social que le vote des députés “ne peut avoir qu’une conclusion : la démission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majorité d’alternance”.Le budget va désormais être examiné par le Sénat, qui devrait en débattre dans l’hémicycle dès jeudi, en repartant du projet initial du gouvernement.Son adoption par le Parlement apparaît désormais comme une gageure, en termes de délai – avant la fin de l’année -, comme en termes de majorité pour le voter. Le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement à l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 décembre. Le pari étant qu’il serait plus facile pour le PS de ne pas censurer le gouvernement que de voter pour un budget de compromis, traditionnel marqueur de l’appartenance à une majorité.Le gouvernement peut aussi faire adopter une “loi spéciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impôts existants, avant de reprendre les débats parlementaires en début d’année.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimé samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.Un scénario également privilégié par plusieurs cadres du camp gouvernemental, mais Sébastien Lecornu a estimé encore vendredi que ce n’était “pas la solution”.Le gouvernement écarte aussi a priori l’hypothèse des ordonnances, ces textes qui permettent à l’exécutif d’imposer des mesures sans passer par le Parlement. Elles n’ont jamais été utilisées pour un projet de budget depuis le début de la Ve République.sl-are-sac-hr/arz/swi

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’UE cède et se résigne à un accord décevant à la COP30

Le front des pays émergents et pétroliers s’est révélé insurmontable: les Européens se sont résignés samedi à accepter un accord mondial à la COP30 au Brésil qui ne reprend qu’a minima leurs demandes sur la sortie des énergies fossiles, préférant ce compromis à un échec du multilatéralisme.Après deux semaines de négociations entre près de 200 pays, et une ultime nuit de négociations à Belem, les nations se préparent à adopter un texte modeste préparé par la présidence brésilienne du sommet, célébrant l’accord de Paris et la coopération climatique.Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi évoqué vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.

Appel “à se réveiller” face au narcotrafic à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci

Un rassemblement sous haute sécurité est attendu samedi à Marseille en hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci qui espère “des milliers de personnes” pour dire non au narcotrafic, en présence de nombreuses personnalités politiques allant de LFI au RN.Plus d’une semaine après ce drame, sa famille appelle à se rassembler à 15H00, sur le rond-point où il a été assassiné par deux hommes à moto, sous le mot d’ordre: “Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien”. D’autres initiatives sont annoncées dans quelque 25 villes comme à Rennes où environ 250 personnes se sont rassemblées sous la pluie.L’enquête se poursuit mais l’hypothèse envisagée est celle d’un “crime d’avertissement” adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et anti-drogue.”Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l’histoire de Mehdi (…) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple”, a plaidé vendredi Amine Kessaci sur RTL.Placé sous protection policière, sa présence est incertaine.  Mardi, c’est vêtu d’un gilet pare-balle qu’il avait pu participer aux discrètes obsèques de son frère. En 2020, sa famille avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, tué dans un narchomicide à 20 ans, après être tombé dans le deal. Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.Sur le rond-point, un important dispositif policier est installé avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS. Une centaine de personnes étaient déjà sur place en tout début d’après-midi, certaines portant un t-shirt, avec des fleurs dans les mains.En 2023, la mort de Socayna, tuée par une balle perdue alors qu’elle étudiait dans sa chambre, avait été considérée par l’ex-procureure de Marseille comme “le degré ultime” des violences. Ici, un nouveau cap a été franchi pour ce jeune, qui voulait devenir policier.S’il y a une incertitude sur la mobilisation des Marseillais, de nombreuses personnalités politiques feront spécialement le déplacement.Outre les élus locaux dont le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche), seront présents : Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui est aussi candidat aux municipales marseillaises, ou encore François Ruffin.- “Abandon de l’Etat” -Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) viendra “pour affirmer l’unité nationale” dans ce combat, selon son entourage. François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR et côté RN, ce sera le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio.Le rassemblement sera un moment de “recueillement, mais aussi pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe”, indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d’associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord.”Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants”: “Ce qui remonte c’est la peur de ce qui se passe”.Elle évoque dans les quartiers défavorisés “tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l’Etat, des plus hautes autorités”, quand d’autres “ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux” d’illégalité et instaurer “des systèmes de violence.””Les gens sont déçus, émus, en colère”, confirme Mami Timricht, autre militant associatif.Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace “au moins équivalente à celle du terrorisme” en France.Porte-parole d’un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une “belle mobilisation des quartiers”, tout en s’interrogeant: “Là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l’Etat, mais après?”

L’Ile-de-France en vigilance neige-verglas, appel à la prudence sur les routes

Les huit départements d’Ile-de-France seront en vigilance orange neige/verglas dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre des Transports appelant à “la prudence” en particulier sur les routes.Météo France s’attend à des chutes de neige dans la soirée sur l’ensemble de la région, pour ce premier épisode de froid de la saison. La vigilance orange s’applique à partir de 20H00 jusqu’à dimanche matin, 08H00.Selon Météo France, “une perturbation pluvieuse rentre par la Bretagne”, qui “va progresser lentement vers l’est et (…) abordera une large bande centrale du pays”: “au contact de l’air plus froid, les précipitations se feront sous forme de neige ou localement de pluies verglaçantes”.”La tenue au sol est attendue avec 5 à 7 cm sur la moitié ouest de la région parisienne et 2 à 5 cm sur la moitié est. Pour Paris et la Petite-Couronne, 1 à 2 cm de neige au sol sont attendus,” selon le site de Ml’organisme, qui précise que la neige devrait “fondre à partir de la mi-journée à la faveur d’un net redoux”.”Les premiers épisodes quelquefois ne sont pas pris suffisamment au sérieux et il y a des difficultés suite à un manque de prudence. Nous avons donc voulu intervenir en amont pour informer” le public, a dit samedi le ministre, Philippe Tabarot, depuis le centre de crise réunissant les services de Météo France, des Infrastructures, de l’Aviation civile, des Routes, la Préfecture de police et les opérateurs de transport.”La question principale, c’est la question des routes”, a-t-il dit à la presse. “Les personnes ont compris que si leurs déplacements n’étaient pas indispensables, il valait mieux les reporter. Et pour celles qui sont dans l’obligation de se déplacer aujourd’hui, notamment à partir de 20h et jusqu’à demain 8h, on leur demande de s’informer sur la situation du réseau, de s’équiper et d’équiper leur véhicule. Et puis bien sûr la prudence est le message principal que je souhaite faire passer”.La vitesse autorisée sur toute l’Ile-de-France sera réduite de 20 km/h pour tous les véhicules, et les dépassements interdits sur les grands axes pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes et véhicules de transport de personnes, a décidé la préfecture de police.En revanche, selon le ministre, “les trains ne seront pas particulièrement impactés, et les réseaux urbains et interurbains (…) sont opérés actuellement”. Du côté des aéroports, où les conditions affectent la visibilité, “il y a environ une heure de retard sur les vols de Roissy, ça risque d’être le cas également demain (dimanche), ce sont des épisodes qui arrivent malheureusement bien souvent tout au long de l’année”.Par ailleurs, le statut de vigilance des départements de l’Auvergne, en jaune pour l’heure, pourrait évoluer, prévient Météo Frane, en raison de “pluies verglaçantes assez étendues”.Selon M. Tabarot, 7.500 agents des Routes seront mobilisés ce week-end sur toute la France.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Ile-de-France en vigilance neige-verglas, appel à la prudence sur les routes

Les huit départements d’Ile-de-France seront en vigilance orange neige/verglas dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre des Transports appelant à “la prudence” en particulier sur les routes.Météo France s’attend à des chutes de neige dans la soirée sur l’ensemble de la région, pour ce premier épisode de froid de la saison. La vigilance orange s’applique à partir de 20H00 jusqu’à dimanche matin, 08H00.Selon Météo France, “une perturbation pluvieuse rentre par la Bretagne”, qui “va progresser lentement vers l’est et (…) abordera une large bande centrale du pays”: “au contact de l’air plus froid, les précipitations se feront sous forme de neige ou localement de pluies verglaçantes”.”La tenue au sol est attendue avec 5 à 7 cm sur la moitié ouest de la région parisienne et 2 à 5 cm sur la moitié est. Pour Paris et la Petite-Couronne, 1 à 2 cm de neige au sol sont attendus,” selon le site de Ml’organisme, qui précise que la neige devrait “fondre à partir de la mi-journée à la faveur d’un net redoux”.”Les premiers épisodes quelquefois ne sont pas pris suffisamment au sérieux et il y a des difficultés suite à un manque de prudence. Nous avons donc voulu intervenir en amont pour informer” le public, a dit samedi le ministre, Philippe Tabarot, depuis le centre de crise réunissant les services de Météo France, des Infrastructures, de l’Aviation civile, des Routes, la Préfecture de police et les opérateurs de transport.”La question principale, c’est la question des routes”, a-t-il dit à la presse. “Les personnes ont compris que si leurs déplacements n’étaient pas indispensables, il valait mieux les reporter. Et pour celles qui sont dans l’obligation de se déplacer aujourd’hui, notamment à partir de 20h et jusqu’à demain 8h, on leur demande de s’informer sur la situation du réseau, de s’équiper et d’équiper leur véhicule. Et puis bien sûr la prudence est le message principal que je souhaite faire passer”.La vitesse autorisée sur toute l’Ile-de-France sera réduite de 20 km/h pour tous les véhicules, et les dépassements interdits sur les grands axes pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes et véhicules de transport de personnes, a décidé la préfecture de police.En revanche, selon le ministre, “les trains ne seront pas particulièrement impactés, et les réseaux urbains et interurbains (…) sont opérés actuellement”. Du côté des aéroports, où les conditions affectent la visibilité, “il y a environ une heure de retard sur les vols de Roissy, ça risque d’être le cas également demain (dimanche), ce sont des épisodes qui arrivent malheureusement bien souvent tout au long de l’année”.Par ailleurs, le statut de vigilance des départements de l’Auvergne, en jaune pour l’heure, pourrait évoluer, prévient Météo Frane, en raison de “pluies verglaçantes assez étendues”.Selon M. Tabarot, 7.500 agents des Routes seront mobilisés ce week-end sur toute la France.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: l’UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l’impasse

La conférence de l’ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d’un côté et des pays pétroliers et émergents de l’autre, en désaccord frontal.Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s’achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?”Nulle part”, répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n’ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu’en Amazonie.Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l’horaire pourrait changer.Pour les Européens, l’avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement. Des pays comme la Chine, la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus. Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas à l’heure actuelle les moyens d’une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s’adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.- Européens “isolés” -La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d’accord qui ne contient plus le mot “fossiles”. Et encore moins la création d’une “feuille de route” sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.L’Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir “sans accord”. Ce serait un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent “isolés” dans leur refus du texte, selon une délégation d’un des 27. Ils hésitent sur l’attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par “peur (…) d’endosser la responsabilité” de l’échec du sommet.Le projet d’accord de la présidence brésilienne demande des “efforts” pour tripler les financements pour l’adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.”Concentrons-nous sur l’essentiel: l’accès à l’énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète”, dit à l’AFP l’Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l’Asie du Sud.- “Nous mettre d’accord” -Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l’AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l’ambition de réduction des énergies fossiles, l’aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.L’idée d’une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l’engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu’à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.

Compter sur ses doigts, étape essentielle pour l’apprentissage du calcul

Compter sur ses doigts est une étape importante dans l’apprentissage du calcul, avance une nouvelle étude, selon laquelle les jeunes enfants qui utilisent cette technique ont par la suite plus de facilité à additionner mentalement.Dénombrer avec ses doigts pour savoir combien font 3+2 est une stratégie courante, mais parfois découragée, chez les petits écoliers. Dans une enquête menée en France en 2023, 20% des enseignants en maternelle et 30% de ceux de CP y voyaient un signe que l’élève avait des problèmes à comprendre les concepts numériques, rappellent les autrices de cette étude publiée récemment par l’American Psychological Association.”Les craintes qu’on a en tant que parent ou qu’enseignant, c’est que l’enfant reste bloqué à ce stade-là” et ne soit pas capable d’effectuer des calculs plus complexes, explique à l’AFP Catherine Thevenot, principale autrice et professeure de psychologie du développement cognitif à l’Université de Lausanne. “En fait, c’est grâce au calcul sur les doigts que les enfants vont pouvoir internaliser” le processus, poursuit la chercheuse.Dans leur étude, elle et sa collègue Marie Krenger ont suivi 211 enfants suisses âgés de 4 ans et demi à 7 ans et demi. Deux fois par an, elles leur ont demandé de résoudre jusqu’à trois séries d’opérations de difficulté croissante: additionner deux chiffres entre 1 et 5, un chiffre entre 1 et 5 à un autre entre 6 et 9, puis deux chiffres entre 6 et 9. Et ont observé si les enfants utilisaient leurs doigts pour y parvenir. – “Premier outil” -Elles ont constaté que le comptage sur les doigts atteignait un pic vers 5 ans et demi/6 ans. Jusqu’à 5 ans, davantage d’enfants additionnaient sans leurs doigts que l’inverse. A 6 ans et demi, 92% des enfants avaient utilisé leurs doigts au moins une fois lors des tests. À 7 ans et demi, 43% étaient des “ex-compteurs sur les doigts”, c’est-à-dire qu’ils les avaient utilisés lors des tests précédents mais ne le faisaient plus. 50% les utilisaient encore et seulement 7% ne les avaient jamais utilisés. Les doigts sont “le premier outil” qui va permettre à l’enfant de “marquer la quantité”, souligne Mme Thevenot, qui a publié cet été “Des mythes en maths” sur l’apprentissage des mathématiques.Quand on demande à un enfant de dénombrer une collection de trois objets, “il y a toute une phase du développement où il pense que le +3+ correspond au troisième objet et pas du tout aux trois objets de la collection”, explique la chercheuse.En comptant sur ses doigts, “il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus, il le ressent dans son corps: chaque fois qu’il lève un nouveau doigt, la quantité augmente”, poursuit-elle.L’enfant doit aussi intégrer le principe de “correspondance terme à terme”, c’est-à-dire “qu’il y a un mot pour un objet”, ajoute Mme Thévenot. “Sur les doigts, c’est extrêmement évident: chaque fois qu’il dit un mot, il lève un doigt”. Les enfants qui comptent sur leurs doigts ont “déjà commencé à construire ces principes-là” et, à force de pratique, vont progressivement passer à “des stratégies de plus en plus mentales”. Par exemple, en visualisant 3 doigts d’une main et 4 doigts de l’autre pour additionner 3+4, puis en levant les 5 doigts de la première main avant de continuer à compter sur la suivante.Dans l’étude, les enfants les plus performants étaient les “ex-compteurs”. Dès 6 ans, ces anciens utilisateurs surpassaient à la fois ceux qui n’avaient jamais compté sur leurs doigts et ceux qui continuaient à le faire.Les enfants les moins performants étaient ceux qui n’avaient jamais compté sur leurs doigts.Si compter sur ses doigts est un comportement “plutôt naturel”, certains enfants ne vont en effet pas y recourir d’eux-mêmes et “on peut le leur enseigner”, souligne Mme Thevenot.Et si à 7 ans et demi, un enfant continue à utiliser ses doigts, “c’est qu’il a encore besoin de ce stade pour plein de raisons. Il faut le laisser faire”, estime-t-elle. 

Seine-et-Marne: le rappeur Zola mis en examen et écroué pour séquestration et violences

Le rappeur Zola a été mis en examen et placé en détention provisoire, suspecté avec trois autres personnes de séquestration et violences aggravées, a indiqué samedi le procureur de Meaux.Ils sont poursuivis pour séquestration, vol, détention non autorisée d’arme, dégradation et violences aggravées par plusieurs circonstances: menace ou utilisation d’une arme, dissimulation du visage, réunion, appartenance de la victime à une ethnie, une race, une nation ou une religion.Demandant un délai pour préparer sa défense, Zola a été placé en détention provisoire pour quatre jours, “le prochain débat contradictoire se tiendra mercredi 26 novembre”, précise le procureur dans son communiqué diffusé samedi matin.Le 6 novembre, “plusieurs hommes désireux de rencontrer le rappeur Zola afin de prendre un cliché photographique en sa compagnie, se rendaient au domicile de ce dernier”, détaille Jean-Baptiste Bladier.De la propriété sort alors “un homme cagoulé et manifestement armé”, faisant fuir les admirateurs du rappeur, mais “l’un d’eux, resté sur place, était immédiatement victime de premières violences de la part du rappeur Zola”, précise le procureur, dans un communiqué diffusé vendredi.La victime a ensuite été “séquestrée dans la cave du domicile” de l’artiste de 26 ans, rapporte M. Bladier qui décrit le calvaire subi par le jeune homme, âgé de 19 ans selon le quotidien Le Parisien. “Durant les deux heures qui suivaient, aussi bien au sein dudit domicile, qu’à l’extérieur de celui-ci, la victime subissait de nombreuses violences sous la forme de coups de poing, coups de pied, injures, menaces verbales,” énumère le procureur. “Ayant été contraint de se dévêtir, ses vêtements étaient incendiés. Une arme de poing était pointée sur l’une de ses tempes avant que le canon de ladite arme ne soit introduite dans sa bouche”, précise le magistrat en ajoutant que le téléphone du jeune homme lui a été volé et sa voiture dégradée.Jean-Baptiste Bladier ajoute qu'”à plusieurs reprises, les agresseurs faisaient mention de l’appartenance ethnique de la victime, l’invitant à ne pas craindre pour sa vie, puisqu’ils ne voulaient pas +aller en prison pour un p’tit blanc comme (elle)+”.La victime souffre d’une incapacité totale de travail somatique de 6 jours et psychologique de 35 jours. Zola et les trois personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête ont gardé le silence ou contesté les faits dont ils sont accusés, “en dépit d’éléments non équivoques notamment issus d’échanges téléphoniques entre les protagonistes”, a signalé le procureur de Meaux.Ecouté par plus de trois millions d’auditeurs mensuels sur la plateforme Spotify, Zola est l’auteur de trois albums, dont le premier sorti en 2020.

Sur le premier téléphérique d’Île-de-France, exercice d’évacuation grandeur nature

Flocons de neige, vent glacial et cabines de téléphérique suspendues: à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, les pompiers de Paris s’entraînent à évacuer des passagers avant l’ouverture le mois prochain du premier téléphérique d’Île-de-France, baptisé le C1.Au sol, 35 sapeurs-pompiers de Paris s’apprêtent à évacuer des passagers – joués par des employés de la société Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région. Dans cette mise en situation, ils se retrouvent bloqués dans des cabines à la suite d’un arrêt complet provoqué par la panne simultanée du moteur électrique et du moteur thermique de secours.Deux opérations sont alors mises en place par les équipes de secours. La première mobilise un bras élévateur articulé au pied d’un pylône à côté duquel se prépare une équipe du groupe d’intervention en milieu périlleux des pompiers, le GRIMP. La nacelle s’élève alors dans le ciel avec à son bord deux pompiers, dont un du GRIMP, et s’arrête au niveau de la cabine, où deux personnes attendent d’être secourues. Arrimé sur le toit de la cabine, le pompier du GRIMP déverrouille les portes et sécurise l’évacuation de deux voyageurs par la nacelle.Long de 4,5 kilomètres, le C1 a été conçu pour permettre aux habitants de pouvoir se déplacer plus facilement et rapidement dans un département entrecoupé de voies rapides et de lignes ferroviaires.Après sa mise en service le 13 décembre, la toute première ligne de téléphérique urbain d’Ile-de-France Mobilités pourra transporter 11.000 passagers par jour entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, à raison d’une cabine toutes les 22 à 30 secondes.C’est le quatrième téléphérique urbain de France, après celui de Brest, inauguré en 2016, puis Saint-Denis de La Réunion et Toulouse.Chaque cabine pourra accueillir dix passagers assis ainsi que des fauteuils roulants, des vélos et des poussettes. A l’intérieur, vidéosurveillance, boutons d’appel d’urgence ont été installés pour garantir la sécurité des voyageurs en plus de la présence humaine dans chacune des cinq stations.Pour le deuxième exercice, trois pompiers du GRIMP se laissent glisser sur le câble depuis un pylône pour atteindre le toit d’une cabine inatteignable avec le bras élévateur articulé. Une fois les portes ouvertes et le système de cordage installé, les deux passagers sont descendus en rappel jusqu’à terre.- “L’ennemi, c’est le vent” -Ces opérations peuvent prendre du temps, mais une communication permanente est assurée entre les passagers et le poste de sécurité. “Nous n’avons pas de délai à respecter sur ce genre d’intervention, ce qui compte, c’est de prendre le temps de tout faire en sécurité”, indique le lieutenant-colonel des pompiers Nicolas Pleis, satisfait du déroulement de l’exercice.A ses côtés, Vanessa Olivier, directrice de la société Transdev Coteau de la Marne, exploitant du C1, insiste sur le caractère “très exceptionnel” de telles procédures.”En cas de problème technique et d’arrêt imprévu, soit les techniciens pourront ramener les cabines dans les stations et permettre aux voyageurs de descendre, soit on aura recours à une évacuation ultime comme testée aujourd’hui”, précise-t-elle.Un test obligatoire avant l’ouverture du C1 et qui permet à Transdev et à Ile-de-France Mobilités de s’assurer que “tout se déroulera correctement pour les voyageurs” après la mise en service.”Le téléphérique, c’est un mode de transport fiable, robuste, il n’y a pas grand-chose qui l’arrête”, assure Christophe Surowiec, chef de projet chez Ile-de-France Mobilités. “L’ennemi principal, c’est le vent”, ajoute-t-il. Avec une vitesse de circulation de 21 km/h, le C1 verra son trafic ralenti en cas de vent supérieur à 70 km/h voire totalement arrêté à partir de 90 km/h pour limiter tout risque d’accident. Considérés comme l’un des moyens de transport les plus sûrs au monde, selon le service technique du ministère des Transports, les téléphériques doivent être contrôlés quotidiennement.En France, le dernier accident meurtrier remonte à 1999 dans les Hautes-Alpes, où 20 personnes ont perdu la vie. Plus récemment, une chute de cabine de téléphérique a fait quatre morts près de Rome en Italie au mois d’avril.