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Déraillement d’un funiculaire à Lisbonne: une Franco-canadienne décédée

Une ressortissante franco-canadienne est morte dans le déraillement du funiculaire de Lisbonne mercredi, qui a fait 16 morts, a annoncé vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous avons la confirmation du décès d’une de nos compatriotes dans le tragique accident”, a posté le ministre sur X. “Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L’ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner”.Il s’agit d’une victime qui n’avait pas été identifiée jusqu’ici comme française. Dans un communiqué, le ministère souhaite par ailleurs un “prompt rétablissement” à l’autre Française blessée dans l’accident.Le dernier bilan faisait état de 16 morts et cinq blessés graves, selon le Premier ministre Luis Montenegro, qui a évoqué “une des plus grandes tragédies humaines” de l’histoire récente du Portugal, après avoir décrété une journée de deuil national.Jusqu’ici, parmi les personnes mortes dans l’accident survenu mercredi figurent cinq Portugais, deux Sud-Coréens et un Suisse, selon le parquet portugais. Selon la police, figurent également parmi les morts, “avec un haut degré de probabilité”, deux Canadiens, un Américain, un Allemand et un Ukrainien. La nationalité de trois personnes décédées restait encore indéterminée hier. L’AFP n’était pour l’instant pas en mesure de dire si la victime franco-canadienne annoncée ce vendredi par Paris est l’une des deux victimes identifiées comme canadiennes par la police ou s’il s’agit d’une des trois personnes dont la nationalité était encore inconnue.

Présidentielle 2027: “ça n’est pas dans mon objectif aujourd’hui”, dit Bayrou

François Bayrou a affirmé vendredi que la prochaine élection présidentielle n’était “pas dans son objectif aujourd’hui” et qu’il ne sollicitait pas un vote de confiance, qui risque très probablement de le faire tomber lundi, pour “préparer un autre acte”.”Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l’élection présidentielle. Ca n’est pas dans mon objectif aujourd’hui”, a déclaré le Premier ministre sur RTL.”C’est toujours possible”, a-t-il cependant ajouté. Mais “ça n’est pas mon plan”. “Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte”, a-t-il développé.M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l’Assemblée nationale car “on continuera à s’enfoncer s’il n’y a pas la prise de conscience nécessaire” sur l’état d’endettement de la France.”Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes”, a-t-il ajouté.Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? “Si j’avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire”, a-t-il répondu, ajoutant: “je pense que c’est extrêmement difficile”.M. Bayrou a laissé entendre qu’il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. “Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays”, a-t-il dit.Interrogé sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou a répondu: “quand quelqu’un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d’aller au bout de son mandat”.

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Les feux de forêt détériorent la qualité de l’air à des milliers de kilomètres, selon l’ONU

Les feux de forêt libèrent un “mélange toxique” de polluants qui peuvent finir par détériorer la qualité de l’air à des milliers de kilomètres de là, a affirmé vendredi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).Cette agence de l’ONU a expliqué que la qualité de l’air que les gens respirent était intimement liée au changement climatique et que les deux problèmes devaient être abordés ensemble. Les incendies en Amazonie, au Canada et en Sibérie ont permis de comprendre la façon dont la qualité de l’air peut être affectée à grande échelle, a souligné l’OMM dans son cinquième bulletin annuel sur la qualité de l’air et le climat. “Le changement climatique et la pollution de l’air ne respectent aucune frontière nationale, comme en témoignent la chaleur et la sécheresse intenses qui alimentent les feux de forêt et dégradent la qualité de l’air de millions de personnes”, a déclaré la secrétaire générale adjointe de cette organisation Ko Barrett. L’OMM s’est penchée sur l’interaction entre la qualité de l’air et le climat, mettant en évidence le rôle des particules microscopiques appelées aérosols dans ces incendies, la formation du brouillard hivernal, les émissions des transports maritimes et la pollution urbaine. Les particules d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM 2,5) sont considérées comme particulièrement nocives car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons ou le système cardiovasculaire. Or les feux de forêt en 2024 ont entraîné des niveaux de PM 2,5 supérieurs à la moyenne au Canada, en Sibérie et en Afrique centrale, a précisé l’OMM. La plus forte augmentation de PM 2,5 a toutefois été enregistrée dans le bassin amazonien. – Conséquences intercontinentales -“La saison des incendies de forêt a tendance à être plus grave et plus longue chaque année en raison du changement climatique”, a déclaré pour sa part Lorenzo Labrador, le directeur scientifique en chef de l’Organisation météorologique mondiale, qui a édité le bulletin. Ainsi, les feux de forêt au Canada ont fini par provoquer une pollution atmosphérique en Europe. “C’était le cas l’année dernière et cette année également. Vous avez donc une dégradation de la qualité de l’air à travers les continents lorsque les conditions météorologiques sont réunies”, a souligné M. Labrador au cours d’une conférence de presse. “Ces incendies ont essentiellement produit un mélange toxique de composants qui polluent l’air”, a-t-il résumé. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air ambiant est à l’origine de plus de 4,5 millions de décès prématurés chaque année dans le monde, avec des coûts environnementaux et économiques considérables.L’OMM a appelé à une amélioration du suivi et à de meilleures politiques pour protéger la santé humaine et environnementale et réduire les pertes agricoles et plus généralement économiques. Le bulletin a également mis en lumière des points chauds de pollution dans le nord de l’Inde. Il précise que la plaine indo-gangétique, qui abrite plus de 900 millions de personnes, a connu une augmentation marquée de la pollution de l’air, notamment causée par la combustion de biomasse agricole, qui a causé une hausse du nombre et de la durée des épisodes de brouillard hivernal. “La persistance du brouillard n’est plus un simple événement météorologique saisonnier : c’est un symptôme de l’impact croissant des activités humaines sur l’environnement”, d’après l’Organisation météorologique mondiale.- Améliorations spectaculaires en Chine -Les niveaux de PM 2,5 ont continué à diminuer dans l’est de la Chine l’année dernière, ce que l’OMM attribue à des politiques soutenues. Lorsque les pays agissent pour lutter contre la mauvaise qualité de l’air, l’amélioration est clairement visible dans les données météorologiques, a ainsi estimé Paulo Laj, le responsable chargé de l’atmosphère globale dans cette organisation. “Regardez l’Europe, Shanghai, Pékin, des villes aux États-Unis… De nombreuses cités ont pris des mesures et on observe sur le long terme une forte diminution” de la pollution de l’air enregistrée, a-t-il déclaré à l’AFP.”Sur une période de 10 ans, les villes chinoises ont considérablement amélioré leur qualité de l’air. Ce qu’elles ont accompli est vraiment impressionnant”, a-t-il noté. Selon lui, il n’existe pas de mesures universelles qui puissent apporter un changement radical, comme passer aux voitures électriques, “mais lorsque des mesures sont prises, cela fonctionne”. En Europe, a-t-il conclu, “nous ne réalisons pas que ce que nous respirions il y a 20 ans était bien pire qu’aujourd’hui”. 

Ukraine: 26 pays prêts à “s’engager” pour des garanties de sécurité, rejetées par le Kremlin

Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à soutenir militairement l’Ukraine au sol, en mer ou dans les airs dans le cadre d’un futur cessez-le-feu, le Kremlin rejetant vendredi catégoriquement toute garantie militaire occidentale à l’Ukraine.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dit avoir évoqué, avec son homologue américain Donald Trump, notamment l’adoption de nouvelles sanctions contre Moscou et la protection du ciel ukrainien contre les attaques russes, au cours d’une conversation téléphonique.Lors du sommet de la Coalition des volontaires co-dirigée par M. Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, les 26 pays se sont “formellement engagés” jeudi à “déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs”, a déclaré le président français Emmanuel Macron en conférence de presse.En vertu de ces plans, dont il a refusé de donner le détail et de préciser les contributions pays par pays, “le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient”, a-t-il expliqué, que ce soit via un “cessez-le-feu”, un “armistice” ou un “traité de paix”. Il ne s’agit donc pas “de mener quelque guerre contre la Russie” mais de la dissuader d’attaquer à nouveau l’Ukraine à l’avenir.- “Soutien américain”, dit Macron -Emmanuel Macron a assuré que l’Allemagne, l’Italie et la Pologne étaient des “contributeurs importants” parmi les 26. Ces trois poids lourds européens avaient émis des réserves sur un engagement, qu’ils lient notamment à un “filet de sécurité” robuste de Washington.La Première ministre italienne Giorgia Meloni a d’ailleurs répété à l’issue de la réunion que Rome n’enverrait pas de troupes en Ukraine. L’Allemagne entend quant à elle plutôt participer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont dit des sources gouvernementales à l’AFP.Mais le Kremlin a mis son veto à toutes garanties militaires occidentales à l’Ukraine vendredi matin.”Les étrangers, en particulier les contingents militaires européens et américains, peuvent-ils fournir et garantir la sécurité de l’Ukraine? Absolument pas, ils ne le peuvent pas”, a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, à l’agence Ria Novosti, soulignant que la Russie devait aussi bénéficier de garanties pour sa sécurité. Il a également accusé les Européens d'”entraver” le règlement du conflit en Ukraine.Le soutien ou “backstop” américain était l’enjeu d’une visioconférence avec le président Donald Trump dans la foulée du sommet, auquel a aussi en partie pris part son émissaire spécial Steve Witkoff, présent au palais de l’Elysée.Aucune annonce n’a été faite à cet égard.”Nous comptons sur le +backstop+ des Etats-Unis”, a répété M. Zelensky pendant la même conférence de presse.Lors d’un entretien téléphonique avec des dirigeants européens et Donald Trump après le sommet, “nous avons examiné différentes options, dont la plus importante est la pression, en recourant à des mesures fortes, notamment économiques (…). Nous avons également discuté de la protection maximale du ciel ukrainien”, a-t-il plus tard écrit sur Facebook.Emmanuel Macron a assuré que le “soutien américain” à ces “garanties de sécurité” pour Kiev serait finalisé “dans les prochains jours” et que les Américains avaient “été très clairs” sur leur participation. “Il n’y a pas de doute sur ce sujet”, a-t-il martelé.- Nouvelles sanctions ? -La réunion a été l’occasion pour les Européens de réaffirmer leur volonté de tout faire pour pousser la Russie à négocier.Keir Starmer a ainsi souligné qu’il était “nécessaire d’augmenter la pression” sur le président russe Vladimir Poutine qui “continue à repousser des négociations de paix et à mener des attaques scandaleuses sur l’Ukraine”, selon un porte-parole à Londres.A la clôture des travaux, Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions “en lien avec les Etats-Unis” si Moscou continuait de refuser la paix.Il a évoqué un “travail conjoint” avec Washington, concernant aussi des mesures punitives contre les pays “qui soutiennent” l’économie russe ou aident la Russie à “contourner les sanctions” – “et à ce titre, la Chine a été évoquée”, a-t-il ajouté sans plus de précisions.Les Européens réclament ces sanctions américaines depuis des mois, jusqu’ici sans succès.Donald Trump, se disant “très déçu” par son homologue russe, avait averti mercredi qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Il a indiqué jeudi soir qu’il s’entretiendrait bientôt avec Vladimir Poutine, répondant à une question de la presse.Le président américain “est très mécontent que du pétrole russe soit acheté par l’Europe”, a par ailleurs souligné jeudi Volodymyr Zelensky, citant la Slovaquie et la Hongrie.Donald Trump avait promis, au cours d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington, que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi par les Etats-Unis de troupes au sol.

Un ex-policier condamné à 22 ans de réclusion pour avoir étranglé sa compagne

L’ancien policier Arnaud Bonnefoy a été condamné dans la nuit de jeudi à vendredi à 22 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris, pour avoir étranglé en janvier 2022 sa compagne Amanda Glain qui voulait le quitter.Durant le procès “j’ai été honnête. C’est un acte que je regretterai toute ma vie et qui est impardonnable. Mais j’ai dit la vérité sur cette affaire”, a dit Arnaud Bonnefoy avant que le jury ne délibère.L’ex-gardien de la paix, aujourd’hui âgé de 33 ans, qui encourait la réclusion criminelle à perpétuité pour ce meurtre, a expliqué par sa “jalousie maladive”, “tyrannique”, “morbide” autant qu'”infondée”, un acte “monstrueux”, exercé avec “une violence, une force terrible”. L’étranglement est “le geste le plus mortifère de tous”, “il a fini par le reconnaître très clairement”, a déclaré après l’annonce du verdict le président de la cour, Marc Sommerer qui a insisté sur les “conséquences dramatiquement irrévocables” du geste, “la mort d’une jeune femme de 28 ans”.Le verdict a été accueilli dans le calme par Arnaud Bonnefoy comme par les proches d’Amanda Glain. Il est en deçà de ce qu’avait réclamé l’avocate générale Inès Bordet, qui avait requis 28 ans de réclusion, assortis des deux-tiers de période de sûreté, après avoir émis des doutes sur la sincérité des regrets de l’ex-policier.  Les jurés ont au contraire estimé que les déclarations d’Arnaud Bonnefoy étaient “corroborées” par les expertises, “cohérentes avec les constatations sur la scène de crime”, qu’il s’en “est toujours tenu à la même version”, qu’il avait “fait part de ses regrets”, que sa “reconnaissance des faits” avait été jugée “sincère et authentique” et qu’il s’était engagé dans une démarche de soins en détention, a expliqué Marc Sommerer. Le délai d’appel est de dix jours.- “Petit agneau” -Ce meurtre est l’un des premiers féminicides parmi les 118 recensés par le ministère de l’Intérieur en 2022.Le corps d’Amanda Glain, une créatrice de contenus digitaux de 28 ans, avait été retrouvé le 28 janvier 2022 dans l’appartement du nord-est parisien que louait Arnaud Bonnefoy, originaire de Marseille et alors en poste en Seine-Saint-Denis. Celui-ci s’était rendu au terme de trois semaines de cavale. Il explique qu’elle venait de lui confirmer la fin de deux ans d’une relation empreinte de violence, d’insultes, de menaces de mort et ruinée par sa jalousie, décrivant Amanda Glain comme une “femme parfaitement équilibrée” dont il a affirmé qu’il l’aimait “profondément”.Au lendemain d’une énième dispute dans le huis-clos de son studio parisien de 18 m2, portant comme souvent sur les publications de la jeune femme sur les réseaux sociaux, poursuit-il, Amanda Glain “se prépare pour aller travailler”. Il se réveille à son tour “en imaginant que la dispute a cessé”. – “Oui, effectivement” -Mais “elle me dit que je ne suis qu’un connard”, qu’elle trouvera quelqu’un d’autre de mieux, raconte-t-il d’une voix qui devient un murmure. “Je me dis: +Pourquoi elle me dit toutes ces choses?+”, “+pourquoi elle me déteste?+” Pendant qu’Amanda Glain se maquille, il se décrit “submergé” par “la peur de son départ, qu’elle m’abandonne”, un mélange de “fureur, de colère, de haine, de peine”. Il se lève, va dans la salle de bains et l’étrangle.Dans la salle d’audience, le frère d’Amanda Glain, qui disait la veille avoir épuisé toutes ses larmes, écoute en pleurs.Marc Sommerer interroge Arnaud Bonnefoy: au moment où il étranglait Amanda Glain, avait-il l’intention de donner la mort? L’accusé explique d’abord qu’il n’a “pas voulu” tuer sa compagne, qu’il était “déconnecté de la réalité”. Puis, dans un souffle, il lâche: “Oui, effectivement”.”Je ne me suis pas rendu compte du comportement que j’ai eu pendant des années, qui ont détruit” deux compagnes précédentes, venues mercredi témoigner de sa violence, “et ont fini par tuer Amanda”, dit le policier. Il regrette aussi de n’avoir “pas eu le courage de suivre les traitements nécessaires”. Bras croisés, voix basse, souvent laconique dans ses réponses, il est souvent apparu cadenassé durant les trois jours de procès. “Qui avait la clé pour débloquer tout ça? Peut-être vous?”, lui demande le président. L’accusé opine. 

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Féminicide: 28 ans de réclusion requis contre un ex-policier

Vingt-huit ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi contre l’ancien policier Arnaud Bonnefoy, jugé depuis mardi par la cour d’assises de Paris pour avoir étranglé en janvier 2022 sa compagne Amanda Glain qui voulait le quitter.”Durant ces trois jours, la vérité a été dite sur les circonstances et le jour de la mort d’Amanda Glain. J’ai été honnête. C’est un acte que je regretterai toute ma vie et qui est impardonnable. Mais j’ai dit la vérité sur cette affaire”, a dit Arnaud Bonnefoy avant que le jury ne se retire délibérer.L’ex-gardien de la paix, aujourd’hui âgé de 33 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour ce meurtre, qu’il a expliqué par sa jalousie “maladive”, “tyrannique”, “morbide” autant qu'”infondée”.  Dépeignant la “chronique d’un féminicide annoncé”, l’avocate générale Inès Bordet a demandé aux jurés d’assortir les 28 ans de réclusion d’une période de sûreté des deux tiers, et appelé à garder “beaucoup de recul” sur les regrets de l’accusé. Le meurtre d’Amanda Glain est l’un des premiers féminicides parmi les 118 recensés par le ministère de l’Intérieur en 2022.Pour David Apelbaum, un des avocats de la défense, la peine demandée par le ministère public est “délirante”. “Une peine supérieure à vingt ans de réclusion criminelle serait excessive dans ce dossier”, a plaidé l’avocat, qui a rappelé des verdicts inférieurs à celui demandé dans plusieurs féminicides dont les auteurs niaient ou minimisaient leur culpabilité, citant notamment Jonathan Daval.- “Petit agneau” -Le corps d’Amanda Glain, une créatrice de contenus digitaux de 28 ans, avait été retrouvé le 28 janvier 2022 dans l’appartement du nord-est parisien que louait Arnaud Bonnefoy, originaire de Marseille et alors en poste en Seine-Saint-Denis. Celui-ci s’était rendu au terme de trois semaines de cavale. Il a expliqué qu’elle venait de lui confirmer la fin de deux ans d’une relation empreinte de violence, d’insultes, de menaces de mort et ruinée par sa jalousie.”J’aimerais exprimer le regret qui me hante pour cet acte horrible”, “monstrueux”, exercé avec une “force terrible”, dit-il, décrivant Amanda Glain comme une “femme parfaitement équilibrée” dont il dit qu’il l’aimait “profondément”.L’avocat de la partie civile Frédéric Delaméa demande de ne pas se “laisser prendre aux apparences d’Arnaud Bonnefoy”: celui qu’ils jugent, “ce n’est pas celui qui est dans le box, ce n’est pas le petit agneau, tout calme, tout lisse”. “La personne qu’il est est la personne que vous avez vue”, répond Me Apelbaum. Arnaud Bonnefoy répète lui son récit des faits: au lendemain d’une énième dispute dans le huis-clos de son studio parisien de 18 m2, dispute portant sur les publications de la jeune femme sur les réseaux sociaux, Amanda Glain “se prépare pour aller travailler”. Il se réveille à son tour “en imaginant que la dispute a cessé”. – “Oui, effectivement” -“Elle me dit que je ne suis qu’un connard”, qu’elle trouvera quelqu’un d’autre de mieux, raconte-t-il d’une voix qui devient un murmure. “Je me dis: +Pourquoi elle me dit toutes ces choses?+”, “+pourquoi elle me déteste?+” Pendant qu’Amanda Glain se maquille, il se décrit “submergé” par “la peur de son départ, qu’elle m’abandonne”, un mélange de “fureur, de colère, de haine, de peine”. Il se lève, va dans la salle de bains et l’étrangle.Dans la salle, le frère d’Amanda Glain, qui disait la veille avoir épuisé toutes ses larmes, écoute en pleurs.Le président Marc Sommerer interroge Arnaud Bonnefoy: au moment où il étranglait Amanda Glain, avait-il l’intention de donner la mort? L’accusé explique d’abord qu’il n’a “pas voulu” tuer sa compagne, qu’il était “déconnecté de la réalité”. Puis, dans un souffle, il lâche: “Oui, effectivement”.”Je ne me suis pas rendu compte du comportement que j’ai eu pendant des années, qui ont détruit” deux compagnes précédentes, venues mercredi témoigner de sa violence, “et ont fini par tuer Amanda”, dit-il. Il regrette aussi de n’avoir “pas eu le courage de suivre les traitements nécessaires”. Bras croisés, il est souvent apparu cadenassé. “Qui avait la clé pour débloquer tout ça? Peut-être vous?”, lui demande le président. L’accusé opine. 

Ukraine : 26 pays prêts à “s’engager”, mais le soutien américain n’est toujours pas finalisé

Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont “engagés” à soutenir militairement l’Ukraine au “sol, en mer ou dans les airs” dans le cadre d’un futur cessez-le-feu, a annoncé jeudi Emmanuel Macron, mais les Etats-Unis n’ont toujours pas finalisé leur contribution jugée indispensable par plusieurs d’entre eux.De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré en fin de journée avoir évoqué, avec son homologue américain Donald Trump, notamment l’adoption de nouvelles sanctions contre Moscou et la protection du ciel ukrainien contre les attaques russes, lors d’une conversation téléphonique.Lors du sommet de la Coalition des volontaires co-dirigée par M. Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, les 26 pays se sont “formellement engagés” jeudi à “déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs”, a déclaré le président français au cours d’une conférence de presse.En vertu de ces plans, dont il a refusé de donner le détail et de préciser les contributions pays par pays, “le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient”, a-t-il expliqué, que ce soit via un “cessez-le-feu”, un “armistice” ou un “traité de paix”. Il ne s’agit donc pas “de mener quelque guerre contre la Russie” mais de la dissuader d’attaquer à nouveau l’Ukraine à l’avenir.- “Soutien américain”, dit Macron -Emmanuel Macron a assuré que l’Allemagne, l’Italie et la Pologne étaient des “contributeurs importants” parmi les 26. Ces trois poids lourds européens avaient émis des réserves sur un engagement, qu’ils lient notamment à un “filet de sécurité” robuste de Washington.La Première ministre italienne Giorgia Meloni a d’ailleurs répété à l’issue de la réunion que Rome n’enverrait pas de troupes en Ukraine. L’Allemagne entend quant à elle plutôt participer au renforcement de la défense antiaérienne de l’Ukraine et à l’équipement de ses forces terrestres, ont dit des sources gouvernementales à l’AFP.Le soutien ou “backstop” américain était l’enjeu d’une visioconférence avec le président Donald Trump dans la foulée du sommet, auquel a aussi en partie pris part son émissaire spécial Steve Witkoff, présent au palais de l’Elysée.Aucune annonce n’a été faite à cet égard.”Nous comptons sur le +backstop+ des Etats-Unis”, a répété M. Zelensky pendant la même conférence de presse.Lors d’un entretien téléphonique avec des dirigeants européens et Donald Trump après le sommet, “nous avons examiné différentes options, dont la plus importante est la pression, en recourant à des mesures fortes, notamment économiques (…). Nous avons également discuté de la protection maximale du ciel ukrainien”, a-t-il plus tard écrit sur Facebook.Emmanuel Macron a assuré que le “soutien américain” à ces “garanties de sécurité” pour Kiev serait finalisé “dans les prochains jours” et que les Américains avaient “été très clairs” sur leur participation. “Il n’y a pas de doute sur ce sujet”, a-t-il martelé.- Nouvelles sanctions ? -La réunion qui se déroulait au palais présidentiel français mais aussi par visioconférence a été l’occasion pour les Européens de réaffirmer leur volonté de tout faire pour pousser la Russie à négocier.Keir Starmer a ainsi souligné qu’il était “nécessaire d’augmenter la pression” sur le président russe Vladimir Poutine qui “continue à repousser des négociations de paix et à mener des attaques scandaleuses sur l’Ukraine”, selon un porte-parole à Londres.A la clôture des travaux, Emmanuel Macron a aussi assuré que les Européens prendraient de nouvelles sanctions “en lien avec les Etats-Unis” si Moscou continuait de refuser la paix. Il a évoqué un “travail conjoint” avec Washington, concernant aussi des mesures punitives contre les pays “qui soutiennent” l’économie russe ou aident la Russie à “contourner les sanctions” – “et à ce titre, la Chine a été évoquée”, a-t-il ajouté sans plus de précisions.Mais les Européens réclament ces sanctions américaines depuis des mois, jusqu’ici sans succès.Donald Trump, se disant “très déçu” par son homologue russe, avait averti mercredi qu’il “se passerait quelque chose” si Moscou ne répondait pas à ses attentes de paix.Le président américain “est très mécontent que du pétrole russe soit acheté par l’Europe”, a aussi souligné jeudi Volodymyr Zelensky, citant la Slovaquie et la Hongrie.En face, la Russie martèle qu’elle n’acceptera aucune “intervention étrangère quelle qu’en soit la forme”, la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de “garanties de danger pour le continent européen”.”Ce n’est pas à eux de décider”, a rétorqué jeudi Mark Rutte, le secrétaire général de l’Otan.Donald Trump avait promis, au cours d’une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.Ce “filet de sécurité” américain pourrait prendre différentes formes – renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l’envoi par les Etats-Unis de troupes au sol.

RFK Jr defends US health agency shake up, Democrats call for his ouster

US Health Secretary Robert F. Kennedy Jr. defended his decisions to fire scientists and overhaul the nation’s vaccine policies Thursday as he came under blistering fire from Democrats urging him to resign during a Senate hearing. The three-hour grilling, which often erupted into shouting matches, came a week after the Trump administration’s ousting of Sue Monarez, …

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