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En réponse à la crise du logement, le Royaume-Uni construit de nouvelles villes

La ville nouvelle de Northstowe, en Angleterre, prend peu à peu forme : d’ici à 20 ans, elle devrait compter 30.000 habitants, dix fois plus qu’aujourd’hui. Un modèle pour l’ambitieux projet du gouvernement visant à répondre à la pénurie de logements au Royaume-Uni.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, élu en juillet 2024, a promis un million et demi de nouveaux logements d’ici à 2029.La plupart seront construits en étendant des développements urbains existants mais il s’est également engagé à commencer à travailler sur la “prochaine génération” de villes nouvelles au Royaume-Uni.L’action du gouvernement travailliste réformateur de Clement Attlee (1945-1951), qui a notamment mis en place le NHS, le système public de santé, est une source d’inspiration. Il a ouvert la voie à la construction dans les années 1960 de ce qui est sans doute la ville nouvelle la plus célèbre du Royaume-Uni : Milton Keynes, au nord de Londres, qui compte actuellement plus de 250.000 habitants et dont le modèle est souvent critiqué. Lorsque Milton Keynes a été bâtie, la voiture était reine et l’avenir du shopping était pensé à l’intérieur d’immenses centres commerciaux.Aujourd’hui, les urbanistes accordent davantage d’importance à la biodiversité, note Katja Stille, de l’agence Tibbalds chargée de l’aménagement de Northstowe, dans le centre de l’Angleterre.”Le monde est très différent de (celui de) cette époque”, souligne-t-elle auprès de l’AFP.Avec ses espaces verts, ses pistes cyclables, ses lacs et ses connexions de transport, Northstowe, à une vingtaine de kilomètres de Cambridge, se présente comme une cité nouvelle “saine” engendrant de “faibles émissions de carbone”.Le site, qui est en cours de développement sur une ancienne caserne de la Royal Air Force, a accueilli ses premiers résidents en 2017. Environ 1.600 logements sont désormais occupés. Une fois achevée, la ville en comptera 10.000 ainsi que huit écoles.- “Un défi” -“Je suis vraiment enthousiaste pour l’avenir”, dit Jason Benedicic, un consultant en informatique devenu maire de Northstowe cette année, vantant notamment l’esprit de communauté qui y règne.Ce quadragénaire a emménagé en 2020 avec sa conjointe et leur enfant dans cette ville, plus abordable que Cambridge.A Northstowe, il n’y a actuellement ni magasin ni cabinet médical. Mais le projet est de transformer un champ en “un centre ville vivant”. “Ce serait bien d’avoir un coiffeur”, juge Jason Benedicic.Stephen Brewer, 68 ans, gère le Tap and Social, le seul café-bar local, qui a ouvert en avril 2024.Il est fier d’être un pionnier mais ne serait pas opposé à un peu de concurrence. “Cela ne nous fait pas peur”, dit-il. Le Royaume-Uni est confronté, depuis des années, à une grave crise immobilière : l’offre ne parvient pas à répondre à la demande, l’espérance de vie et l’immigration augmentant. En raison des prix qui ont grimpé en flèche et du manque de logements abordables, devenir propriétaire est hors de portée pour de nombreux jeunes.Environ 354.000 personnes sont sans domicile en Angleterre -qui compte 58 millions d’habitants-, selon l’organisation caritative Shelter England.Keir Starmer vise la construction de 300.000 logements par an pendant son mandat, un rythme bien supérieur à celui qui a été atteint ces dernières années. Il a assuré qu’il réviserait les lois d’urbanisme pour faciliter le contournement des réglementations environnementales et la construction de davantage de logements.Mais des questions subsistent sur la disponibilité des terrains, des matériaux de construction ainsi que sur le nombre des travailleurs ayant les compétences nécessaires. Il s’agit d'”un objectif ambitieux et d’un défi”, pour Tim Wray, le directeur du développement de la société Keepmoat, qui construit 300 logements à Northstowe.Un groupe de travail gouvernemental examine plus de 100 sites à travers l’Angleterre pour y bâtir les prochaines villes nouvelles. Elles pourraient chacune accueillir  10.000 logements. Ce groupe doit prochainement en annoncer les emplacements. Il s’agira de lieux “bien conçus, beaux, avec des logements abordables, des cabinets médicaux, des écoles et des transports publics, où les gens voudront vivre”, a promis le gouvernement.

Gérard Depardieu, déjà condamné pour agressions sexuelles, devrait affronter un procès pour viols

Déjà condamné pour agressions sexuelles, l’acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, devrait affronter un nouveau procès, cette fois devant la cour criminelle départementale de Paris, pour viols sur la comédienne Charlotte Arnould. Sous réserve d’un appel de l’acteur contre l’ordonnance de renvoi du 28 août, possible en matière criminelle, et d’une décision différente, M. Depardieu pourrait comparaître prochainement lors d’un retentissant procès dans la capitale. Son avocat, Me Jérémie Assous, a refusé de commenter auprès de l’AFP.”Sept ans après, sept ans d’horreur et d’enfer… (…). L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j’ai du mal a réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée”, a salué sur Instagram la comédienne, née en 1995.Comme requis par le parquet de Paris, la juge d’instruction “ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates, les 7 et 13 août 2018” au domicile parisien de l’acteur, a déclaré à l’AFP son avocate Me Carine Durrieu Diebolt.Et d’ajouter: “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi (…). Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”.- “Je survis” -La comédienne avait déposé plainte en août 2018 dans les Bouches-du-Rhône, quelques jours après les faits. Ses accusations avaient fuité dans la presse.Le parquet de Paris avait récupéré l’enquête puis l’avait classée en juin 2019 pour “infraction insuffisamment caractérisée”. Charlotte Arnould a obtenu ensuite par une nouvelle plainte la désignation à l’été 2020 d’une juge d’instruction, qui a mis en examen l’acteur le 16 décembre suivant.Un an plus tard, choquée de voir que “rien ne se passe” et que Gérard Depardieu continuait sa carrière “alors que je survis”, Charlotte Arnould avait révélé son identité sur Twitter (devenu X). Puis en avril 2023, deux semaines après un article de Mediapart annonçant que treize femmes accusaient l’acteur de violences sexuelles, la plaigante avait raconté au magazine Elle sa version.Cet été 2018, la jeune femme alors âgée de 22 ans, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie (elle dit peser alors “37 kilos”), change de voie et est retenue pour “Passion”, une pièce mise en scène par Fanny Ardant. A son invitation, elle se rend chez l’acteur, un “ami de la famille”, au courant de sa “maladie”, qu’elle considérait comme son “petit père du cinéma” et en qui elle avait “forcément confiance”. – “Non-consentement” -“Au bout de 10 minutes”, celui qui “pourrait être (son) grand-père” a mis “sa main dans (sa) culotte”, a-t-elle également affirmé. Viol, d’après elle. Relation consentie, selon lui.”Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme”, avait répliqué l’acteur dans une lettre publiée dans le journal Le Figaro en octobre 2023, soutenant que Charlotte Arnould serait venue “de son plein gré dans (sa) chambre”.Selon des éléments de l’ordonnance de mise en accusation obtenus par l’AFP, la magistrate instructrice a souligné les “déclarations claires et précises” de Charlotte Arnould dès sa plainte puis au cours de l’instruction, corroborées ensuite par la vidéosurveillance du domicile de l’acteur qui a eu lui au contraire des “déclarations fluctuantes”.La magistrate a estimé que l’acteur “a commis les faits en toute connaissance du non-consentement de Charlotte Arnould”, ajoutant qu’il avait “admis en confrontation que Charlotte Arnould n’était pas consentante mais qu’il (ne l’)avait pas perçu” alors.César du meilleur acteur en 1981 pour son rôle dans “Le dernier métro” (1980) de François Truffaut et en 1991 pour “Cyrano de Bergerac” (1990) de Jean-Paul Rappeneau, rôle pour lequel il a également été récompensé du Prix d’interprétation au Festival de Cannes, Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un géant du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d’être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des “Volets verts” de Jean Becker, condamnation dont il a fait appel.

Le plus jeune fils d’Alain Delon saisit la justice pour faire annuler le dernier testament de son père

Le plus jeune fils d’Alain Delon, Alain-Fabien Delon, a saisi la justice pour faire annuler le dernier testament de son père, plus favorable à sa sœur Anouchka, a indiqué mardi à l’AFP un exécuteur testamentaire de la star décédée, confirmant des informations du Monde et de RTL.Relançant la guerre fratricide qui prévalait avant la mort de l’acteur en 2024, une première audience civile de mise en état se tiendra le 9 mars 2026 au tribunal judiciaire de Paris, a indiqué Me Christophe Ayela, visé par l’assignation en tant que l’un des trois exécuteurs testamentaires d’Alain Delon.Légende du cinéma mondial, Alain Delon est mort le 18 août 2024 dans sa propriété de Douchy (Loiret). D’une santé déclinante au cours de ses dernières années, l’icône du “Samouraï” a vu ses enfants se déchirer autour de sa santé et de son héritage.La procédure civile engagée à Paris par Alain-Fabien, 31 ans, le plus jeune des trois enfants Delon, “vise à demander l’annulation du testament du 24 novembre 2022 et d’une donation du 22 février 2023 au motif d’une incapacité de M. Delon à prendre une décision” à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2019, a expliqué Me Ayela.Remplaçant un précédent testament de 2015, le testament de 2022 d’Alain Delon, de droit suisse, amende le précédent en faisant notamment d’Anouchka Delon l’unique héritière du droit moral du “Guépard”. Spécificité du droit d’auteur français, le droit moral confère à Anouchka Delon, 34 ans, un droit perpétuel au contrôle de l’image et des œuvres de son père.La transaction de février 2023 concerne elle une donation d’Alain Delon à Anouchka de 51% des parts de sa société détentrice de ses droits à l’image et de marque.Alain-Fabien Delon “entend solliciter l’annulation de ces actes, dès lors que M. Alain Delon ne disposait plus à leurs dates respectives du discernement nécessaire” suite à son AVC de 2019, selon l’assignation envoyée la semaine dernière à son frère Anthony et à sa sœur, ainsi qu’aux trois exécuteurs testamentaires.L’état de santé d’Alain Delon était si dégradé à la fin de sa vie que la justice française avait ordonné en janvier 2024, huit mois avant sa mort, un placement sous curatelle renforcée pour une durée de 60 mois.”Je veux déclencher une médiation pour mettre un terme à tout cela car Alain Delon n’aurait absolument pas aimé que ses enfants se déchirent sur le testament, et j’ai bon espoir d’y arriver”, a déclaré à l’AFP Christophe Ayela.Contactés par l’AFP, les avocats d’Anthony et Anouchka Delon n’ont pas donné suite dans l’immédiat.

L’après-Bayrou dans toutes les têtes, Macron réunit les chefs du camp gouvernemental

Emmanuel Macron a réuni mardi les chefs du camp gouvernemental pour un déjeuner de crise à six jours d’une probable chute de François Bayrou, sur fond d’appels pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission du chef de l’Etat.Le Premier ministre, qui se soumettra lundi à un vote de confiance devant les députés qui semble perdu d’avance, est arrivé à l’Elysée à la mi-journée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement, ont rejoint le duo exécutif pour cette réunion, selon l’entourage de plusieurs participants. Leur “socle commun”, déjà fragile, est lui-même tiraillé, et Emmanuel Macron entend probablement s’assurer de sa solidité.Le président de la République l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.En attendant, François Bayrou a repris mardi matin ses rencontres avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le Rassemblement national ont été reçus mais “le miracle n’a pas eu lieu”, a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable. La gauche et l’extrême droite, voire certains LR, rejettent en bloc le plan budgétaire qui prévoit un effort de 44 milliards d’euros en 2026, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011. A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ d’Emmanuel Macron, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.Il faut “qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite”, “qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre”, ou qu’il y ait “une destitution”, a exhorté lundi soir la patronne des Écologistes Marine Tondelier.Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir “un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement” car “une dissolution ne changera rien aux équilibres”.- “Petits arrangements” -De l’autre côté de l’échiquier, le RN met en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une “dissolution ultra-rapide”. “Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a déclaré le président du RN. De fait, le parti lepéniste pense pouvoir “avoir une majorité absolue” à l’Assemblée, a assuré mardi son vice-président Sébastien Chenu. Mais c’est au sein du “socle commun”, des macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent ensemble tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus.Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, défend le vote de confiance contre “les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire”. Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauvau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés. Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. “Ça fragiliserait nos institutions”, a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme celles de l’ex-ministre Jean-François Copé, ou de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse l’appellent au contraire de leurs vœux. Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre, l’opinion aura-t-elle le dernier mot ?  C’est en tout cas le souhait des syndicats, au premier rang desquels la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre.”Nous voulons reprendre les choses en main: ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron”, a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet sur France 2.

Gérard Depardieu renvoyé en procès pour viols devant la cour criminelle départementale de Paris

Une juge d’instruction a ordonné le renvoi devant la cour criminelle départementale de Paris de Gérard Depardieu, 76 ans, pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, a appris mardi l’AFP de sources proches du dossier.”Sept ans après, sept ans d’horreur et d’enfer… (…) L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j’ai du mal à réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée”, a salué sur Instagram la comédienne, qui avait porté plainte quelques jours après les faits de 2018 qu’elle dénonce.”L’ordonnance de la juge d’instruction ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la Cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates les 7 et 13 août 2018″ au domicile parisien de l’acteur, a salué Me Carine Durrieu-Diebolt, avocate de la plaignante. “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi. C’est une forme de vérité judiciaire pour Charlotte en attendant le procès criminel. Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”, a-t-elle ajouté.L’acteur, qui évoque une relation consentie, est mis en examen depuis le 16 décembre 2020 dans le cadre de cette instruction.Son avocat, sollicité par l’AFP, n’a pas commenté dans l’immédiat.Dans une lettre publiée dans Le Figaro en octobre 2023, l’acteur avait contesté les accusations. “Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme”, avait-il affirmé, faisant référence aux accusations de Charlotte Arnould. “Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd’hui y avoir été violée”, avait-il écrit. “Il n’y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation”.Charlotte Arnould avait initialement déposé une plainte en août 2018 dans une gendarmerie du sud de la France, puis le parquet d’Aix-en-Provence s’était dessaisi au profit du parquet de la capitale.Après un premier classement sans suite pour “infraction insuffisamment caractérisée”, l’actrice avait déposé une plainte avec constitution de partie civile, qui avait abouti à l’été 2020 à l’ouverture d’une information judiciaire.César du meilleur acteur en 1981 pour son rôle dans “Le dernier métro” (1980) de François Truffaut et en 1991 pour “Cyrano de Bergerac” (1990) de Jean-Paul Rappeneau, Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un monstre sacré du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d’être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour l’agression sexuelle de deux femmes sur le tournage en 2021 des “Volets verts” de Jean Becker, condamnation dont il a fait appel.

Dissolution ou présidentielle anticipée: l’après-Bayrou dans toutes les têtes

A six jours d’une probable chute du gouvernement Bayrou, les appels se multiplient dans tous les camps politiques pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission anticipée du président Emmanuel Macron, créant des fractures jusque dans le “socle commun” actuellement aux manettes. Le chef de l’Etat l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.En attendant, François Bayrou a repris mardi ses rencontres avec les partis politiques pour tenter de les convaincre de lui accorder leur confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le RN ont été reçus dans la matinée mais “le miracle n’a pas eu lieu”, a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable. La gauche et l’extrême droite, voire certains Républicains, rejettent en bloc le projet de budget pour 2026 qui prévoit notamment un effort de 44 milliards d’euros, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011.  A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ du locataire de l’Elysée, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.Il faut “qu’on se retrouve, qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite”, a déclaré lundi soir la patronne des Écologistes Marine Tondelier, soucieuse d’évoquer avec ses partenaires “tous les scénarios”: “qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre”, ou qu’il y ait “une destitution”. Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir “un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement” car “une dissolution ne changera rien aux équilibres” politiques. – “Position de force” -De l’autre côté de l’échiquier politique, l’extrême droite met, elle, en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une “dissolution ultra-rapide”. “Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a estimé le président du parti. De fait, la Rassemblement national se voit bien accéder rapidement à Matignon. “Des sondages nous invitent à penser qu’on peut faire la course en tête et moi je crois que nous pouvons avoir une majorité absolue”, a déclaré mardi son vice-président Sébastien Chenu, convaincu que de nouvelles législatives précipiteraient encore “l’écroulement du bloc central”. Mais c’est au sein du “socle commun”, des Macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus. Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, défend le vote de confiance contre “les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire”. Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauveau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés. Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. “Ca fragiliserait nos institutions”, a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme l’ancien ministre Jean-François Copé, ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse l’appellent au contraire de leurs vœux. Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, l’opinion aura-t-elle le dernier mot ?  C’est en tout cas le souhait des organisations syndicales, au premier rang desquelles la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre (en intersyndicale) contre le projet de budget. “Nous voulons reprendre les choses en main: ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron”, a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet mardi sur France 2.Soucieuse de “mettre ce budget sous surveillance populaire”, elle a estimé être “en position de force”. 

Pas de “miracle” à Matignon: Le Pen et Bardella demandent une dissolution “ultra-rapide”

Marine Le Pen et Jordan Bardella ont demandé mardi une “dissolution ultra-rapide” de l’Assemblée nationale après la chute probable du gouvernement de François Bayrou la semaine prochaine, considérant que “le miracle n’a pas eu lieu” à l’issue de leur entretien avec le Premier ministre.M. Bayrou a entamé lundi une série de consultations des forces politiques, à une semaine du vote de confiance qu’il sollicite de l’Assemblée nationale le 8 septembre autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.”Nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra-rapide. Parce que la réalité, c’est qu’il faut que la nouvelle majorité issue de ces nouvelles élections puisse construire un budget”, a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec M. Bayrou.”Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a renchéri le président du parti Jordan Bardella, pour qui “le miracle n’a pas eu lieu” lors de cet entretien, qui “ne fera pas changer le Rassemblement national d’avis”, à savoir voter contre la confiance au gouvernement lundi.”Les portes n’étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué (…) qu’il était prêt peut-être un jour à regarder ce qu’il pouvait y avoir du côté de l’immigration. Mais je pense que le temps n’est plus à la discussion”, a-t-il ajouté, fustigeant les “milliards (d’euros) qui partent en fumée dans une immigration qui est devenue une immigration de guichet social qui pèse sur les comptes de l’Etat”.”Je n’ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation”, a appuyé Mme Le Pen.”La réponse est simple: nous n’avons pas confiance” et “le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme”, a-t-elle développé.

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France: l’été 2025 a été le troisième plus chaud enregistré

L’été 2025, marqué par deux épisodes de canicule, a été le troisième plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures par Météo-France en 1900, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.”Le premier des périls n’est pas forcément celui auquel pensent les uns et les autres. C’est celui de notre urgence climatique et écologique”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse pour présenter le bilan météorologique de l’été (juin-août).L’été 2025, avec une température moyenne de 22,2°C et une anomalie de +1,9°C, se classe derrière les étés 2003 (+2,7°C) et 2022 (+2,3°C), selon les données de Météo-France.Avec deux épisodes caniculaires, en juin et août, le pays a connu 27 jours en conditions de vague de chaleur. L’été 2025 se classe ainsi au deuxième rang pour le nombre de jours de vague de chaleur, après l’été 2022.”Nous savons tous que l’été que nous venons vivre constitue à bien des égards un basculement”, a souligné Agnès Pannier-Runacher.”C’est un avant-goût de l’après, un avant-goût malheureusement, car les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus importantes dans les années à venir”, a-t-elle ajouté.

France: l’été 2025 a été le troisième plus chaud enregistré

L’été 2025, marqué par deux épisodes de canicule, a été le troisième plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures par Météo-France en 1900, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.”Le premier des périls n’est pas forcément celui auquel pensent les uns et les autres. C’est celui de notre urgence climatique et écologique”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse pour présenter le bilan météorologique de l’été (juin-août).L’été 2025, avec une température moyenne de 22,2°C et une anomalie de +1,9°C, se classe derrière les étés 2003 (+2,7°C) et 2022 (+2,3°C), selon les données de Météo-France.Avec deux épisodes caniculaires, en juin et août, le pays a connu 27 jours en conditions de vague de chaleur. L’été 2025 se classe ainsi au deuxième rang pour le nombre de jours de vague de chaleur, après l’été 2022.”Nous savons tous que l’été que nous venons vivre constitue à bien des égards un basculement”, a souligné Agnès Pannier-Runacher.”C’est un avant-goût de l’après, un avant-goût malheureusement, car les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus importantes dans les années à venir”, a-t-elle ajouté.