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Produire de l’électricité grâce aux vagues, un rêve qui devient réalité à Los Angeles

Le long d’un quai du port de Los Angeles, d’intrigants flotteurs métalliques bleus dansent au gré des vagues et transforment leurs oscillations en électricité. Novatrice, l’installation détient peut-être l’une des clés pour accélérer la transition énergétique.”Le projet est très simple”, explique à l’AFP Inna Braverman, cofondatrice d’Eco Wave Power, une start-up israélienne persuadée que l’énergie houlomotrice représente une “révolution”.Comme des touches de piano, les flotteurs descendent et montent à chaque vague. Reliés à des pistons hydrauliques, ils poussent un fluide biodégradable jusqu’à un conteneur rempli d’accumulateurs, ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. Lorsque ceux-ci relâchent la pression, ils actionnent une turbine qui génère du courant électrique.Si ce projet pilote convainc les autorités californiennes, Mme Braverman espère recouvrir la jetée de 13 kilomètres protégeant le port avec plusieurs centaines de flotteurs. Cela produirait assez d’électricité pour alimenter “environ 60.000 foyers”.L’énergie houlomotrice constitue “une solution d’énergie renouvelable stable et à grande échelle pour le monde entier”, s’enthousiasme l’Israélienne.Exploiter la force colossale de l’océan est un véritable serpent de mer depuis des décennies: contrairement au solaire, improductif la nuit, ou à l’éolien, dépendant de la météo, la mer offre un mouvement quasi-perpétuel.Les vagues de la côte Ouest américaine pourraient en théorie alimenter 130 millions de foyers et couvrir 34% de la production d’électricité des Etats-Unis, selon le ministère américain de l’Energie.- Mission impossible -Pourtant, l’énergie houlomotrice reste le parent pauvre des renouvelables, incapable d’atteindre la commercialisation. Le secteur regorge de naufrages d’entreprises et de projets coulés par la brutalité de la mer: développer des appareils assez robustes pour encaisser la furie des vagues, tout en acheminant l’électricité par câbles sous-marins vers la côte s’est jusqu’ici avéré une mission impossible à rentabiliser.”99 % des concurrents ont choisi d’installer leurs équipements au milieu de l’océan, où cela coûte très cher et où ils tombent sans cesse en panne”, résume Mme Braverman. “Ils ne peuvent donc pas vraiment mener à bien leurs projets.”Avec son dispositif rétractable fixé à quai, l’entrepreneuse croit avoir trouvé le Graal.”Lorsque les vagues sont trop hautes pour que le système puisse les supporter, les flotteurs remontent simplement jusqu’à ce que la tempête passe, afin qu’ils ne subissent aucun dommage”, détaille-t-elle.L’idée séduit Krish Thiagarajan Sharman, professeur de génie mécanique à l’Université du Massachusetts.”Le talon d’Achille de l’énergie houlomotrice, ce sont les coûts de maintenance. Avoir un dispositif proche du rivage, où l’on peut marcher sur une jetée pour inspecter le système, a donc beaucoup de sens”, commente cet expert, non lié au projet.L’universitaire s’interroge néanmoins sur le potentiel pour multiplier ces installations.”Cette jetée de treize kilomètres, ce n’est pas courant. C’est rare d’avoir un front de mer aussi long disponible pour produire de l’électricité”, souligne-t-il.- Neutralité carbone -A ce stade, l’énergie houlomotrice reste plus adaptée à des “usages de niche” selon lui, comme l’alimentation d’îles reculées dépendant de groupes électrogènes.Eco Wave Power voit plus grand: l’entreprise a identifié 77 sites exploitables aux Etats-Unis et convoite d’autres marchés. En Israël, jusqu’à 100 foyers du port de Jaffa s’éclairent déjà depuis décembre grâce aux vagues. En 2026, 1.000 foyers portugais devraient pouvoir faire de même à Porto. D’autres installations sont prévues à Taïwan et en Inde.Mme Braverman rêve de projets de 20 mégawatts, capacité critique pour proposer un prix de l’électricité compétitif avec l’éolien.L’entrepreneuse assure également que ses flotteurs n’ont “aucun impact environnemental” et sont neutres pour la faune aquatique, car ils s’implantent “sur des structures existantes construites par l’homme, qui perturbent déjà l’environnement.”Ces promesses résonnent en Californie, où l’intelligence artificielle fait exploser les besoins en électricité. La commission de l’énergie de l’Etat a récemment souligné le potentiel de l’énergie houlomotrice pour contribuer à atteindre la neutralité carbone promise d’ici 2045.Finaliser le projet à Los Angeles devrait prendre sept ans, selon Jenny Krusoe, fondatrice d’AltaSea, organisation ayant aidé à son développement. Un horizon utile pour obtenir les autorisations nécessaires de l’Etat fédéral, malgré l’aversion de Donald Trump pour les renouvelables.”Le soutien (à la transition énergétique) est un peu compromis aux Etats-Unis pour les trois ans et demi à venir”, convient-elle. “Mais (…) les choses changent, il faut donc garder le cap.”

Fernandes lifts Man Utd gloom, Frank suffers first league loss with Spurs

Bruno Fernandes eased the pressure on Manchester United boss Ruben Amorim as his last-gasp penalty sealed a 3-2 win over Burnley, while Thomas Frank suffered his first Premier League defeat as Tottenham manager on Saturday.Just days after a humiliating League Cup second-round loss at fourth-tier Grimsby, United were on the brink of another damaging result …

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Le PS, volontaire pour gouverner, présente son budget alternatif

Le Parti socialiste, “volontaire” pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté samedi ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026 et de suspendre immédiatement la réforme des retraites, au dernier jour des universités d’été du parti à Blois.Ce plan, élaboré durant l’été, doit permettre de crédibiliser la démarche des socialistes, qui ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre, le condamnant vraisemblablement à être renversé.”La bonne nouvelle dans cette période, c’est qu’un autre chemin existe pour répondre à l’urgence”, a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, en présentant les grandes lignes de ce projet, qui s’écarte des propositions du Nouveau Front populaire lors des législatives de l’été 2024.Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros 2026, deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l’horizon 2032 plutôt qu’en 2029.19,2 milliards seraient consacrés à l’investissement, au soutien au pouvoir d’achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l’âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd’hui.Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu’à 1,4 Smic, compensée par la création d’une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d’euros.- “On le cloue tout de suite” -Dans son discours, M. Vallaud a promis, si la gauche est nommée à Matignon, de se tourner “vers les députés qui ont été élus dans l’élan de front républicain” pour trouver une majorité. Ce n’est pas le budget “de nos rêves”, a souligné le premier secrétaire Olivier Faure devant la presse, mais un budget “de gauche”, qui “peut éventuellement trouver une majorité”, “sans renoncement aux grands principes qui sont les nôtres”. Signe de la bonne volonté des socialistes à l’égard de l’ancienne majorité: le député PS Philippe Brun a promis qu’ils reprendraient à leur compte “les propositions du rapport de René Dosière visant à mettre fin à un certain nombre d’avantages indus”. L’ex-député PS s’est vu confier une mission sur ce thème par M. Bayrou fin août.Olivier Faure avait semblé vendredi soir faire acte de candidature pour Matignon, affirmant que les socialistes étaient “volontaires pour être les suivants”. Mais consigne a été donnée de ne pas lâcher de noms. “Qu’il (Emmanuel Macron, ndlr) le nomme parmi nous, la gauche et les Ecologistes”, a dit M. Faure samedi, “on se pliera à son choix”.Le socialiste souhaite un gouvernement “de Ruffin à Glucksmann”, sans LFI. Les Ecologistes, les ex-Insoumis et Générations plaidant de leur côté pour une union identique à celle du Nouveau Front populaire (NFP) de 2024, Insoumis inclus.Mais ces derniers ne sont pas dans cette optique et réclament avant tout la démission de M. Macron. Si le président “choisit un type” pour remplacer M. Bayrou, “on le cloue tout de suite”, a averti Jean-Luc Mélenchon vendredi, exigeant “une élection présidentielle anticipée”.”Le président de la République étant le verrou, c’est le premier qui devrait partir”, a aussi estimé samedi sur BFMTV l’ex-LFI François Ruffin.- “Stabilité” -Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a invité samedi les socialistes à clarifier “une bonne fois pour toute leur position”, et à “s’engager à ne plus jamais faire d’alliance avec cette gauche anti-républicaine”.En déplacement à Châlons-en-Champagne, le président du RN Jordan Bardella a pour sa part de nouveau appelé à un retour aux urnes, estimant qu'”on ne peut pas tenir deux ans comme cela”. “Le véritable facteur de stabilité du pays, c’est nous !”, a-t-il revendiqué sur X.Alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page, François Bayrou sera interviewé dimanche par les quatre chaînes d’information du pays pour défendre son action, avant des consultations à Matignon avec les partis politiques à partir de lundi. Le PS sera reçu jeudi.

Une voiture percute un groupe devant un bar d’Evreux: un mort, 5 blessés

Un mort, cinq blessés dont deux en urgence absolue: une voiture a foncé sans doute “délibérément” dans la foule dans la nuit de vendredi à samedi à Evreux après une altercation dans un bar à vin du centre-ville, “défavorablement connu” selon le maire. Trois personnes, dont deux se trouvaient à bord du véhicule, ont été placées en garde à vue.Dans le bar à vin La Winery dans le centre-ville de la ville normande, vers 04H00, “il y aurait eu une altercation (…) entre plusieurs personnes, notamment entre une jeune femme et plusieurs hommes”, a indiqué le procureur de la République d’Evreux Rémi Coutin à un correspondant de l’AFP.Les videurs ont alors décidé de faire sortir l’ensemble des clients qui se trouvaient dans l’établissement, soit une centaine de personnes, d’après la même source.”C’est à ce moment-là que, suite sans doute à l’altercation qu’il y a eu à l’intérieur de la boîte de nuit, une personne serait allée chercher un véhicule (…) et aurait reculé délibérément à grande vitesse en marche arrière dans la foule qui était à l’extérieur de l’établissement”, a ajouté le magistrat. “On a malheureusement un bilan très lourd, puisqu’on a eu une personne décédée sur place et cinq blessés, dont deux personnes qui sont en urgence absolue à l’heure où l’on parle”, a précisé M. Coutin. Les cinq personnes ont été hospitalisées au CH d’Evreux. La personne décédée est un homme, a également précisé le procureur.”Au moins deux personnes qui se trouvaient à bord du véhicule et une troisième qui se trouvait à l’extérieur”, deux hommes et une femme, ont été placées en garde à vue au commissariat d’Evreux, a indiqué M. Coutin, précisant que d’autres interpellations étaient “possibles”.- “Mouvement de foule” -Une enquête de flagrance a été ouverte pour homicide et tentative d’homicide, selon le magistrat, qui exclut tout motif “terroriste, de caractère raciste ou autre”.”A priori, on part sur l’idée d’une altercation entre clients de ce bar qui, du coup, dégénère complètement et aboutit à un drame terrible”, a-t-il résumé.Selon une source policière, les forces de l’ordre à leur arrivée ont vu une foule paniquée, avec de nombreuses personnes alcoolisées. Le véhicule aurait percuté à plusieurs reprises des personnes qui étaient sorties du bar La Winery et aurait ensuite pris la fuite. Dans un message sur son compte Facebook, le maire d’Evreux Guy Lefrand a tenu à exprimer son “émotion” et sa “profonde solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches”, précisant que les faits avaient eu lieu avenue Winston Churchill.”Je salue la réactivité des forces de l’ordre et des secours, immédiatement mobilisés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés. La situation est désormais revenue au calme”, a également souligné le maire de cette ville de près de 50.000 habitants.Interviewé sur BFMTV, le maire a également pointé du doigt l’établissement qui “aurait dû être fermé dès 01H00 du matin s’il respectait les consignes qui lui ont été données”.Le bar “ne respecte jamais les horaires de fermeture. C’est un établissement défavorablement connu”, a fustigé M. Lefrand.

La chasse à la tourterelle des bois de nouveau autorisée en France

La chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s’est effondrée en Europe, est de nouveau autorisée en France, une décision dénoncée samedi comme “inacceptable” par les défenseurs de la biodiversité.”Pour la saison de chasse 2025-2026, le total des prélèvements autorisés pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est fixé, pour l’ensemble du territoire métropolitain, à 10.560 spécimens”, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.Cette autorisation, délivrée par le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité, s’appuie sur “les recommandations de la Commission européenne (…) concernant la proposition d’ouverture d’un quota de chasse de la tourterelle des bois pour les pays de la voie centre-ouest de migration dont la France, suite au constat d’un meilleur état de conservation de l’espèce sur cette même voie de migration”, selon l’arrêté.”Tout chasseur ayant prélevé un individu” de cette espèce “doit l’enregistrer en temps réel, dès qu’il est en possession de l’oiseau capturé, sur l’application mobile +Chassadapt+ mise à sa disposition par la fédération nationale des chasseurs (FNC)”, selon le document. La fédération des chasseurs doit à son tour transmettre quotidiennement ces données à l’Office français de la biodiversité (OFB). Une fois le quota atteint, la FNC alerte les chasseurs, bloque l’application et adresse, avant le 1er mai 2026, à l’OFB et au ministère un “bilan consolidé” des prélèvements.”C’est une inacceptable rage de tuer qui est offerte aux chasseurs. Cette espèce reste à l’agonie”, a réagi auprès de l’AFP Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Si ces experts européens sur lesquels s’appuie le ministère constatent un +meilleur état de conservation+ de l’espèce, c’est tout simplement parce qu’on a suspendu la chasse” et l’autoriser à nouveau “au moment où l’espèce commence tout juste à se stabiliser, voire à offrir un frémissement de renaissance, c’est inacceptable”, a-t-il ajouté.L’été dernier, en renouvelant l’interdiction de tuer cet oiseau, le ministère relevait alors que la population de tourterelles des bois, “estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a(vait) diminué de 44% sur les 10 dernières années”, en grande partie du fait de “la disparition des habitats de l’espèce”.En 2020 c’est une décision du Conseil d’Etat qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois.Le juge des référés avait fait valoir à l’époque que l’espèce avait “diminué de près de 80% en 15 ans” et que les experts recommandaient “l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage”.La LPO regrette le choix de la France, alors que certains pays européens “comme la Tchéquie” ont maintenu l’interdiction de chasser, malgré les recommandations des experts européens, selon son président.”Ces mêmes experts recommandent de protéger sept espèces d’oiseau”, dont le canard siffleur et la caille des blés, “et là, le gouvernement français ne fait rien”, a regretté M. Bougrain Dubourg.

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La chasse à la tourterelle des bois de nouveau autorisée en France

La chasse à la tourterelle des bois, oiseau migrateur dont la population s’est effondrée en Europe, est de nouveau autorisée en France, une décision dénoncée samedi comme “inacceptable” par les défenseurs de la biodiversité.”Pour la saison de chasse 2025-2026, le total des prélèvements autorisés pour la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est fixé, pour l’ensemble du territoire métropolitain, à 10.560 spécimens”, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel.Cette autorisation, délivrée par le ministère de la Transition écologique et de la Biodiversité, s’appuie sur “les recommandations de la Commission européenne (…) concernant la proposition d’ouverture d’un quota de chasse de la tourterelle des bois pour les pays de la voie centre-ouest de migration dont la France, suite au constat d’un meilleur état de conservation de l’espèce sur cette même voie de migration”, selon l’arrêté.”Tout chasseur ayant prélevé un individu” de cette espèce “doit l’enregistrer en temps réel, dès qu’il est en possession de l’oiseau capturé, sur l’application mobile +Chassadapt+ mise à sa disposition par la fédération nationale des chasseurs (FNC)”, selon le document. La fédération des chasseurs doit à son tour transmettre quotidiennement ces données à l’Office français de la biodiversité (OFB). Une fois le quota atteint, la FNC alerte les chasseurs, bloque l’application et adresse, avant le 1er mai 2026, à l’OFB et au ministère un “bilan consolidé” des prélèvements.”C’est une inacceptable rage de tuer qui est offerte aux chasseurs. Cette espèce reste à l’agonie”, a réagi auprès de l’AFP Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).”Si ces experts européens sur lesquels s’appuie le ministère constatent un +meilleur état de conservation+ de l’espèce, c’est tout simplement parce qu’on a suspendu la chasse” et l’autoriser à nouveau “au moment où l’espèce commence tout juste à se stabiliser, voire à offrir un frémissement de renaissance, c’est inacceptable”, a-t-il ajouté.L’été dernier, en renouvelant l’interdiction de tuer cet oiseau, le ministère relevait alors que la population de tourterelles des bois, “estimée en 2009 entre 397.000 et 480.000 couples, a(vait) diminué de 44% sur les 10 dernières années”, en grande partie du fait de “la disparition des habitats de l’espèce”.En 2020 c’est une décision du Conseil d’Etat qui avait conduit à la première suspension de la chasse à la tourterelle des bois.Le juge des référés avait fait valoir à l’époque que l’espèce avait “diminué de près de 80% en 15 ans” et que les experts recommandaient “l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage”.La LPO regrette le choix de la France, alors que certains pays européens “comme la Tchéquie” ont maintenu l’interdiction de chasser, malgré les recommandations des experts européens, selon son président.”Ces mêmes experts recommandent de protéger sept espèces d’oiseau”, dont le canard siffleur et la caille des blés, “et là, le gouvernement français ne fait rien”, a regretté M. Bougrain Dubourg.

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La piscine à balles, “gros succès chez les bulldogs”: à Paris, l’émergence de garderies pour chiens

“A tout à l’heure doudou !”: début de matinée à la crèche parisienne Waggy, c’est l’heure de la séparation pour Ingrid et son chien Odéon.Après avoir couiné au départ de sa maîtresse, l’animal, un coton de Tuléar, arpente la garderie. Ni les peluches ni le parcours d’obstacles ne retiennent son attention.Odéon, sept ans, préfère s’asseoir dans un coin pour observer ses compagnons du jour : Loki, un labrador d’un an, et Bingo, une corgi de cinq mois, lancés dans une course effrénée à la balle. Leurs “parents”, comme on les surnomme ici, les y ont déposés pour la journée. “On a trois types de profils: des personnes qui travaillent, celles qui veulent offrir une journée sympa à leur chien et les touristes qui les font garder pendant qu’ils visitent Paris”, explique Maria Princi, co-fondatrice, avec Sara Chater, de la crèche ouverte en début d’année dans le 14e arrondissement, qui peut accueillir jusqu’à neuf pensionnaires.Après un test de sociabilité, les chiens à jour de leurs vaccins y sont accueillis du lundi au vendredi de 8H30 à 22H30. Le tarif varie de 5,95 à 12 euros de l’heure.”Les chiens ne viennent pas juste pour de la garde: on leur propose des jeux physiques, sensoriels, une balade… C’est vraiment comme une crèche”, explique Sara Chater. Tout au long de la journée, les “parents” reçoivent des nouvelles et photos de leur animal. Les deux vingtenaires, ex-ingénieures, se sont rencontrées en promenant leurs chiens et ont mis un an à concrétiser leur rêve d’ouvrir une garderie. Le plus dur? “Trouver un local commercial adapté parce que les établissements liés aux animaux sont considérés comme des espaces avec beaucoup de nuisances sonores et qu’il leur faut aussi de la lumière extérieure”, détaille Sara Chater.Autre difficulté: l’obtention des fonds requis auprès des banques, qui “n’avaient aucun comparatif commercial”, au point qu’ouvrir en tant que “toiletteur-crèche”, par exemple, “aurait sans doute été plus facile”. Délicat en effet de chiffrer ce marché de niche, distinct des pensions animalières. La fondation 30 Millions d’Amis, dans une réaction à l’AFP, salue une “bonne initiative” pour ne pas laisser son chien seul, et une “alternative aux pet sitters”, appelant néanmoins à la prudence quant à “la qualité de l’établissement, les compétences du personnel et l’attitude de son animal dans cet environnement”. Pour Ingrid, cette solution de garde permet de stimuler Odéon au contact de jeunes chiens et offre une solution plus pérenne que les dog-sitters, qui “finissent souvent par ne plus être disponibles”, explique-t-elle, se remémorant la première visite d’Odéon, “qui ne voulait pas repartir !” – Lien social -Dans le 17e arrondissement, le “social club canin” The Dogry, inauguré mi-juillet, propose mur à jouets, toboggan et même une piscine à balles, qui rencontre “un gros succès chez les goldens et chez les bulldogs”, sourit le co-fondateur Lenny Pomerantz. L’accès est réservé aux membres – pour 60 euros par mois – qui peuvent y faire garder leur chien, télétravailler en sa présence, ou simplement le faire jouer. “Les chiens sont comme nous : ils ont envie de sortir, de s’amuser tous les jours, pas juste une fois”, estime Lenny Pomerantz.Un avis partagé par Franck, venu avec Eliot, son bulldog français: “Il vient de faire une heure et demie de jeu, il a une demi-journée de garderie prévue bientôt ainsi qu’une heure de dressage et un spa pour les massages.” Si le succès est au rendez-vous, The Dogry et Waggy espèrent s’étendre dans d’autres arrondissements parisiens. “A une époque, les chiens n’étaient pas forcément considérés comme un membre de la famille, mais les mentalités sont en train de changer”, observe Maria Princi.Plus des deux tiers des Français considèrent en effet comme tel leur animal de compagnie, selon une récente enquête Ipsos. Le chiffre grimpe même à 84% chez les 25-34 ans.