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Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil

François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale, abattant une périlleuse carte pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, mais son gouvernement semble voué à tomber tant les oppositions refusent unanimement de lui accorder un sursis.”J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre” et “j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale”, a annoncé lundi le Premier ministre.A cette occasion, “si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe”, a-t-il explicité après cette annonce surprise qui a provoqué une nette baisse de la Bourse de Paris et risque d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique et d’incertitudes financières.Le chef du gouvernement a été immédiatement pris au mot par La France insoumise, qui comptait déposer une motion de censure à la reprise des travaux parlementaires, les communistes et les écologistes, pour qui cette démarche de M. Bayrou est “de fait une démission”, selon les termes de leur secrétaire nationale Marine Tondelier.Le Rassemblement national “votera évidemment contre”, a immédiatement réagi Marine Le Pen, tandis que Jordan Bardella a prédit “la fin du gouvernement Bayrou”.- “Autodissolution” -Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d’éventuelles voies de compromis, n’entendent pas venir au secours du gouvernement. “Il est inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre”, a prévenu leur patron Olivier Faure dans Le Monde, évoquant “une autodissolution” de sa part.Le vote se fera à la majorité absolue des suffrages exprimés.La France traverse “un moment préoccupant et donc décisif”, “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré François Bayrou, justifiant ainsi cette prise de risques.Les positions exprimées dès lundi par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.Quel scénario dans ce cas? Le Premier ministre a renvoyé aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, défavorable sur le principe à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, encore réclamée lundi par Marine Le Pen. Un proche du président a vu dans l’initiative de son allié “une manière de mettre chacun devant ses responsabilités”.Une manière aussi, pour François Bayrou, de tenter de reprendre la main alors que les mesures annoncées le 15 juillet, dont l’année blanche fiscale et la suppression de deux jours fériés, ont suscité une opposition massive dans l’opinion.Mais “ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble. Or, c’est le plan d’ensemble, sa nécessité et son urgence qui est la vraie question”, a expliqué M. Bayrou, qui a évoqué un débat “dévoyé” et “déplacé”.”Y a-t-il ou pas urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement (…) ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus”, a martelé le Premier ministre d’un ton grave et solennel.- “Désordre” -M. Bayrou a aussi évoqué les appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et désormais soutenus par la gauche.”La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité”, a déclaré M. Bayrou.Tout à sa volonté de recadrer le débat, le Premier ministre n’a pas abordé le fond des mesures qui composeront son budget, ni esquissé de concessions.Après l’expérience de Michel Barnier, renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”, explique un de ses proches. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Circonspects face au mouvement du 10 septembre – “nébuleux” selon Sophie Binet (CGT) – qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale qu’ils ont avancée à ce vendredi.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires – SUD Rail et Sud Industrie – ont elles prévu de se mobiliser le 10 septembre.Le Premier ministre, qui avait été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), plaide pour une approche en deux temps. D’abord, le vote de confiance à l’Assemblée, puis si son gouvernement passe l’obstacle, la discussion sur le détail des mesures.Il est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.bpa-fff/dch    

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

Five journalists among 20 killed in Israeli strikes on Gaza hospital

Gaza’s civil defence agency said five journalists were among at least 20 people killed Monday when Israeli strikes hit a hospital in the south, with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu expressing regret over the “tragic mishap”.Reuters, the Associated Press and Al Jazeera all issued statements mourning their slain contributors, while the Israeli military said it …

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A Mayotte, une rentrée des classes en chantier

En colère face au retard des travaux, des parents bloquent l’entrée de l’école maternelle d’Ongojou, dans le centre de Mayotte. La rentrée a sonné lundi dans le petit archipel de l’océan Indien, mais les établissements ne sont pas encore tous opérationnels huit mois après le cyclone Chido.Laine de verre apparente, faux plafonds non remplacés… Echati Combo, une parent d’élève, affirme avoir découvert une scène de chantier en visitant l’école la veille. “Il n’y a pas de mobilier”, témoigne-t-elle devant la grille cadenassée. “Il y a quand même eu un mois et demi de vacances et ils n’ont rien fait”. Faute de conditions d’accueil suffisantes, les élèves d’Ongojou n’ont que deux heures de cours par jour, comme 10% des élèves du premier degré dans l’archipel de l’océan Indien. “Il n’y a pas d’apprentissage en deux heures”, tranche Kamary Houdaid, mère d’un élève de CP, qui évoque une situation “infernale”. Cette colère est “partagée par tous les parents” face aux promesses de réparations non tenues, indique Adidja Fatihousoundi, coprésidente de la FCPE locale. Des retards qui aggravent la problématique de classes déjà “surchargées” selon elle avant le passage dévastateur de Chido en décembre 2024.- Retards de financements -Pour expliquer le retard des travaux, plusieurs maires pointent du doigt celui des financements de l’Etat alors qu’un fonds d’amorçage de 100 millions d’euros avait été mis en place en mars pour aider les collectivités à reconstruire.Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, dit avoir été alerté six mois après une demande de financement que le dossier déposé était incomplet. “On nous demande des documents qu’on ne nous a jamais demandés en période normale”, regrette l’édile de la capitale mahoraise, qui ne comprend pas ce contretemps dans un contexte d'”urgence”.Pour l’heure, quatre écoles de la ville sont toujours en chantier, laissant 3.200 élèves du premier degré, sur 18.000, au rythme de deux heures de cours par jour.”Je suis bien consciente qu’ici ou là, il y a encore quelques travaux (à réaliser). Pour autant, les élèves vont pouvoir fonctionner normalement”, dit la rectrice de l’académie de Mayotte, Valérie Debuchy. Elle évoque “une rentrée normale” pour les 52.290 élèves du second degré, comme l’avait avancé la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne lors de sa visite dans l’archipel la semaine passée.- Défi relevé -Le sifflet retentit en ce lundi de rentrée dans la cour de l’école primaire de Tsoundzou 2, à Mamoudzou, relativement épargnée par le cyclone.”On est en rythme scolaire, le matin et l’après-midi, comme une école normale”, explique Maryne Ratane, la codirectrice, dont les 750 élèves vont retrouver leurs enseignants 24 heures par semaine.Inutilisable après le passage de Chido, l’école Issoufi Madi Mchindra de Chiconi, dans l’ouest du département, a été remise sur pied peu avant la rentrée. L’établissement, qui reçoit habituellement 350 élèves, a dû mettre en place des rotations pour pouvoir en accueillir le double puisque deux autres écoles de la commune sont toujours hors d’usage. Le défi a également été relevé au collège de Chiconi, un des plus dégradés par le cyclone. Bien que plusieurs classes portent encore des stigmates et qu’un millier de tables et de chaises manquent à l’appel, les 917 élèves vont pouvoir être accueillis.Certains enseignants restent malgré tout perplexes.”On sait qu’un certain nombre de classes seront mal équipées ou nécessiteront encore des travaux”, s’inquiétait peu avant la rentrée Bruno Dezile, secrétaire départemental du syndicat enseignant CGT Educ’action Mayotte.

French PM’s job on line with call for confidence vote

France’s embattled Prime Minister Francois Bayrou said on Monday his government would request a vote of confidence on September 8, seeking parliamentary backing for his battle against soaring public debt.The move is high-risk for both Bayrou, whose minority government could be toppled, and President Emmanuel Macron, now on his sixth prime minister since taking office in …

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Rentrée des radios: des nouvelles voix et Radio France en grève

Les radios ont fait leur rentrée lundi avec une fausse note à Radio France: des antennes sont perturbées par une grève qui a touché en particulier France Inter, station la plus écoutée du pays, qui pourrait se poursuivre.La matinale de France Inter présentée par Nicolas Demorand a ainsi été largement entrecoupée de plages musicales. Benjamin Duhamel, recrue vedette après le départ de Léa Salamé pour le 20H00 de France 2, a cependant conduit l’interview de la romancière belge Amélie Nothomb, avant la chronique humoristique de Bertrand Chameroy, autre nouvelle voix.M. Demorand a expliqué que cet appel à la grève illimitée des syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA avait été lancé “contre la stratégie éditoriale et contre les réformes menées par la direction” de Radio France. Parmi elles: l’arrêt de la radio Mouv’  dédiée au Rap et au Hip Hop sur la FM, des changements éditoriaux au sein d’Ici (ex-France Bleu) et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage.La programmation a également été perturbée sur France Culture, tandis que la matinale de Franceinfo a pu se dérouler normalement. Sur Ici, “nous ne sommes pas en mesure de diffuser tous les programmes”, lisait-on sur le site de l’ancien réseau France Bleu.- “Été indien social” -En assemblée générale des personnels lundi, les représentants syndicaux ont salué la “réussite” de leur mobilisation. Il y a eu 10,7% de grévistes sur la journée, et 4,5% parmi les journalistes, selon la direction. Après un premier round vendredi, de nouvelles discussions lundi après-midi sont restées infructueuses, malgré plusieurs propositions mises sur la table. Ces pourparlers reprendront mercredi.”Deux points durs demeurent: la grille éditoriale d’Ici et les modes de production” (utilisation des technologies notamment), a précisé à l’AFP la directrice des ressources humaines de Radio France, Charlotte Ballero. L’heure n’est pas à “lever la grève”, a prévenu Lionel Thompson (CGT), se félicitant d’avoir “ouvert le bal de l’été indien social”. “Il va falloir tenir”, a ajouté Delphine Merlaud (Sud). Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin.Elle avait immédiatement été suivie d’une deuxième, mais pour un motif différent: contre le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel (INA).- Lapix arrive sur RTL -Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’Assemblée nationale à l’automne.Selon les dernières mesures d’audience de Médiamétrie, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.Ailleurs, la rentrée radiophonique s’est déroulée sans encombres.Parmi les nouvelles têtes d’affiche, la journaliste Pascale de la Tour du Pin, ancienne de la chaîne de télévision C8, a donné le coup d’envoi à 05H00 sur RMC au côté de Matthieu Belliard. Cette “pré-matinale” est retransmise également sur la chaîne RMC Story.Pour sa part, Marc-Olivier Fogiel, qui a dirigé la chaîne BFMTV pendant cinq ans, a fait son retour derrière un micro, celui de RTL, pour une interview dans la matinale de Thomas Sotto.La deuxième radio de France a largement remanié sa grille, et recruté l’ex-star du 20H00 de France 2 Anne-Sophie Lapix, qui remplace Yves Calvi au 18/20. La journaliste va également mener des entretiens le dimanche sur la chaîne M6, dans le même groupe audiovisuel.”Je n’ai jamais fait de radio, ça va être excitant, amusant, vivifiant”, a-t-elle assuré à l’AFP.Du côté d’Europe 1, la journaliste Christine Kelly, figure de CNews, a pris l’antenne à 11H30 sur une tranche précédemment occupée par Pascal Praud, qui a basculé sur le 16H00-18H00 auparavant animé par Cyril Hanouna.Ce dernier a quitté les médias du milliardaire Vincent Bolloré et fera une double rentrée le 1er septembre, à la télévision sur W9 et sur Fun Radio.Sud Radio démarrera de même ses nouveaux programmes la semaine prochaine, avec le journaliste licencié par Radio France Jean-François Achilli pour une interview politique matinale et l’influenceuse Magali Berdah pour une émission de débats avec des politiques de 20h à 21h.pr-mch-hh-reb-cka/clr/dro

Russie: audience à huis clos pour le Français Laurent Vinatier

Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, a comparu lundi lors d’une audience à huis clos devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, laissant présager d’une possible prolongation de sa peine.La raison et le déroulé de cette audience restent obscures pour l’heure. A son issue, la justice russe et l’avocat de Laurent Vinatier n’ont fait aucune déclaration.Laurent Vinatier est arrivé au tribunal menotté, vêtu d’un pull et d’un pantalon de jogging noirs, escorté par deux hommes, selon des journalistes de l’AFP sur place.A la sortie de la salle d’audience, où il a passé une vingtaine de minutes, il a déclaré être “fatigué” et il a répondu “oui” lorsque une journaliste lui a demandé s’il s’estimait “otage” du pouvoir russe.Plus tôt dans la journée, une porte-parole du tribunal de Lefortovo, où se déroulait l’audience, avait confirmé à l’AFP qu’une enquête pour “espionnage” était lancée à l’encontre de Laurent Vinatier.Les autorités russes n’ont toutefois pas indiqué pour l’heure s’il avait été inculpé pour ces accusations, ou non, ou s’il avait été placé en détention provisoire dans l’attente d’un procès. Aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonnés qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier, peu avant l’audience lundi.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Même aux Etats-Unis, les voitures électriques sont plus écologiques

Même aux Etats-Unis où l’électricité est encore très carbonée, une voiture électrique émettra beaucoup moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie qu’une voiture thermique, ont calculé des chercheurs de l’université du Michigan dans une étude publiée lundi.Certes, la fabrication d’une voiture électrique, avec ses centaines de kilogrammes de batteries, émet plus de gaz à effet de serre que la fabrication d’une voiture thermique, ont noté les auteurs de l’étude: près de 12 tonnes d’équivalent CO2 pour un SUV moyen électrique contre moins de 8 pour son équivalent thermique.Mais cette surpollution est largement compensée ensuite lors de l’usage, le carburant d’une voiture thermique étant beaucoup plus polluant en termes d’émission de gaz à effet de serre que la production d’électricité d’une voiture électrique.Les chercheurs ont calculé qu’un SUV thermique de taille moyenne qui aura roulé pendant 15 ans sur une distance retenue d’environ 210.000 miles (337.000 km) sera à l’origine de l’émission de 84 tonnes d’équivalent CO2, contre 18 tonnes pour son équivalent électrique dans les mêmes conditions.En moyenne, un véhicule électrique avec une autonomie de 300 miles (482 kilomètres) sera à l’origine de 30% de moins d’émissions sur tout son cycle de vie qu’une voiture hybride rechargeable, autour de 60% de moins qu’une hybride non rechargeable et environ 70% de moins qu’un voiture à moteur thermique à essence.La chercheuse Elizabeth Smith et les autres auteurs de l’étude, publiée dans la revue “Environmental Science & Technology”, ont “été les premiers à démontrer que l’électrification amenait une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans tous les comtés américains”, avancent-ils.Ainsi, même dans le comté d’Apache dans l’Arizona, “qui possède le réseau électrique le plus intensif en carbone”, un pick-up électrique émettra 40% moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie que son équivalent thermique.L’étude s’est appuyée sur un modèle statistique d’estimation des émissions de CO2 que les auteurs ont nourri avec des variables liées au profil du conducteur américain moyen ou encore à l’intensité carbone de l’électricité dans le pays.Les Etats-Unis, encore très dépendants du gaz et du charbon, ont une électricité en moyenne bien plus carbonée que dans beaucoup de pays européens.Sur les trois derniers mois, chaque kilowatt-heure d’électricité produite y a engendré 424 grammes d’équivalent CO2, contre 269 en Allemagne, 195 au Royaume-Uni, 36 en Norvège et 26 en France, selon les calculs du site franco-danois Electricity Maps.L’électrification des véhicules aux Etats-Unis est encore limitée: 2,7% des voitures en circulation sont électriques, selon des chiffres de 2024 de l’Agence internationale de l’énergie, contre 4,4% au sein de l’Union européenne et 11% en Chine.

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Naissance exceptionnelle d’un tatou albinos au zoo de Beauval

Une petite femelle tatou albinos est née en mai au ZooParc de Beauval, situé dans le Loir-et-Cher, “une naissance très rare” et une première au moins en Europe, a-t-on appris lundi auprès du directeur général du parc.”C’est une naissance plus qu’exceptionnelle, atypique, on a été très surpris”, s’est réjoui auprès de l’AFP Rodolphe Delord.D’ordinaire, “les tatous sont jaunes, mais celui-ci est blanc. Il va bien et reste encore auprès de sa maman”, a-t-il ajouté.La petite femelle, née du couple Bola et Bolek, présente une carapace très claire et surtout des yeux rouges, signe caractéristique de l’albinisme. Découverte à la grande surprise des soigneurs, elle serait née le 7 mai, pèse encore moins d’un kilo et n’a pas encore de nom.Une naissance très rare selon le coordinateur du programme européen (EEP), qui avait dans un premier temps indiqué n’avoir jamais observé un cas d’albinisme chez cette espèce.”Mais il semblerait qu’il y ait eu un ou deux cas similaires aux Etats-Unis”, a précisé M. Delord.Un autre cas similaire a également été documenté chez une autre espèce de tatou, un groupe de 4 tatous à 9 bandes, observé sur l’île de Cozumel au Mexique en 2009, selon Beauval.Les tatous à trois bandes sont originaires d’Amérique du Sud et sont des espèces très menacées, notamment en raison du braconnage et de la destruction de son habitat.Ils sont classés comme animal vulnérable (VU) par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Vague de recours contre les transferts dans la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil

“Des erreurs de casting”: deux détenus ont contesté lundi devant le tribunal administratif de Lille leur transfert dans le nouveau quartier spécial narcotrafiquants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), alors que les recours se multiplient en France contre ce dispositif.”Ce que nous contestons, c’est l’erreur de casting”, a lancé l’avocate de ces deux détenus, Me Delphine Boesel, lors de sa plaidoirie en référé-suspension. Selon elle, l’administration a voulu remplir ce quartier de 100 places “sans prendre en compte la réalité des dossiers” individuels. Son premier client, qui a déjà purgé une peine de six ans de prison pour trafic de stupéfiants, exécute actuellement deux ans ferme pour “faux documents” jusqu’en juillet 2026. Il est aussi mis en examen pour corruption de surveillant. “Mais cette instruction ne peut pas justifier sa place au QLCO”, le quartier de lutte contre la criminalité organisée de Vendin-le-Vieil, selon son avocate, décrivant des conditions “pires qu’à l’isolement” qu’il subissait auparavant à la prison de la Santé à Paris.En visioconférence, le détenu dénonce une mesure “hypocrite”: “On me propose comme fin de peine de me socialiser avec les 100 plus gros narcotrafiquants de France”, ironise-t-il, rappelant avoir passé en prison l’équivalent du bac, un BTS et participé à des concours d’écriture ou d’éloquence. En juillet, “quand on me met les menottes pour m’envoyer au QLCO, je suis en état de sidération. Je suis séparé de ma famille, il n’y a pas d’unité de vie familiale ici”, déplore-t-il.Une représentante du ministère de la Justice réplique que le QLCO était “de moindre sévérité que l’isolement”. Le détenu peut recevoir ses proches, y compris ses enfants mineurs “sans hygiaphone”, et poursuivre ses cours par correspondance, assure-t-elle.Pour son second client, condamné à quinze ans de réclusion criminelle, Me Boesel a également mis en cause ce placement à Vendin-le-Vieil: “S’il ne peut pas travailler, pas aller à l’école, pas faire de formation, comment je vais accompagner un homme pour le préparer à sa sortie?” Les décisions dans ces deux dossiers sont attendues mercredi. – “Raisons populistes” -Deux autres recours similaires seront examinés mardi matin à Lille. D’autres tribunaux administratifs ont déjà été saisis, notamment à Caen, Versailles, Amiens, mais aussi Melun (Seine-et-Marne) et Paris, où des requêtes ont été rejetées: les juges du fond devront se prononcer dans les prochains mois.Me Fabien Arakelian, qui défendra mardi à Lille un autre détenu, dénonce des procédures “en dehors de la loi”. “On a voulu faire de lui un exemple”, a-t-il affirmé auprès de l’AFP, fustigeant un transfert à Vendin motivé par “des raisons populistes, électoralistes”, relevant du “fait du prince, du garde des Sceaux”. “L’opération de communication est réussie, mais c’est un recul de l’État de droit”.En visio-audience à Versailles vendredi, le détenu Sofiane Boukhedimi a décrit ses nouvelles conditions de détention à Vendin: “Je me retrouve d’une situation respectueuse avec l’administration pénitentiaire à l’isolement, à l’enfer (…). Je suis fouillé deux fois par jour, c’est extrêmement difficile”. Entre fin juillet et début août, 88 détenus, majoritairement en détention provisoire, ont rejoint ce nouveau quartier pour narcotrafiquants, le premier à avoir vu le jour en France. Parmi eux figure Mohamed Amra, dont l’évasion sanglante en mai 2024 dans l’Eure a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.Une vingtaine de détenus ont déjà saisi la justice administrative pour contester leur transfert à Vendin, selon l’entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin.Parallèlement, l’Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation du décret autorisant ces quartiers, et M. Darmanin est visé par une plainte pour abus d’autorité devant la Cour de justice de la République (CJR).D’autres recours, introduits devant des juges de la liberté et de la détention, ont quasiment tous été jugés irrecevables, selon l’administration pénitentiaire, qui précise que des appels ont été interjetés dans le cas contraire.burs-zl/etb/jpa