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La Grattachecca, le dessert glacé des Romains quand le soleil brûle

Pendant que thermomètre frôle les 40 degrés dans la capitale italienne, un dessert glacé venu de l’antiquité fait de l’ombre aux glaces, sorbets et autres granitas : la “grattachecca”, préparation traditionnelle à base de glace râpée au sirop.Dans un kiosque style Belle époque présent depuis près de cent douze années sur les rives du Tibre, Massimo Crescenzi, 72 ans, prépare les commandes d’une file de clients qui ne cesse de s’allonger à mesure que le mercure grimpe.En coulisse, sa femme Rosanna Mariani s’affaire à sortir de gros blocs de glace d’un congélateur, qu’elle explose à l’aide d’un pic en plus petits morceaux, avant de les râper dans une machine qu’elle presse manuellement. Son mari verse ensuite la glace pilée dans un verre, et y ajoute fruits frais et sirops, au choix des clients. Un dessert différent du granita sicilien, insiste-t-il, dans lequel l’eau est mélangée au sirop et aux fruits dès le départ, puis le tout congelé.- Saison de plus en plus longue -Un débat persiste à Rome sur la façon la plus hygiénique de produire ce dessert : avec la machine utilisée par Mme Mariani ou en râpant la glace à la main, comme le font encore certains vendeurs de grattachecca suivant la méthode d’origine.”C’est délicieux ! Surtout par une journée aussi chaude, c’est très rafraîchissant”, se réjouit Andrea Alvarado, une Californienne de 55 ans qui a opté pour une grattachecca goût tamarin, menthe et cerise noire – pour la somme de quatre euros. De passage à Rome, elle a repéré le lieu sur les réseaux sociaux : une façon moderne de découvrir une tradition antique.Avec des vagues de chaleur de plus en plus intenses et récurrentes dans la capitale, provoquées par le changement climatique, “on observe une demande croissante” de ces desserts glacés, assurent les propriétaires d'”Alla fonte d’oro” (“A la Fontaine d’or” en français). Le couple a donc décidé de s’adapter au phénomène : “avant, la saison débutait en juin et se terminait en septembre. Aujourd’hui, elle commence dès mai et s’étend jusqu’à octobre”, explique M. Crescenzi.”Et elle durera probablement encore plus longtemps dans les années à venir”, ajoute le septuagénaire.- “Quatre générations” -“C’est un kiosque qui a été ouvert par mon grand-père il y a plus de cent ans”, raconte M. Crescenzi, qui se réjouit de voir cette tradition familiale se conserver “sur quatre générations”, maintenant que son fils cadet l’aide en haute saison. En dégustant la préparation glacée, assise à l’ombre sur une chaise en plastique, l’Américaine Victoria Kiser assure qu'”on comprend pourquoi cet endroit est en activité depuis 1913″.Il a fait des émules sur les réseaux sociaux et parmi les publications touristiques, qui font régulièrement état des meilleurs sites pour déguster la grattachecca à Rome.M. Crescenzi, qui assure perpétuer une tradition ancestrale de la Ville éternelle, connaît sur le bout des doigts l’histoire du dessert.  “Historiquement, la glace provenait des montagnes des Abruzzes”, à près de 200 kilomètres de Rome, où elle “était acheminée par charrettes”, explique-t-il. Avant que “des usines ne se mettent à produire la glace”. D’après lui, le nom de “grattachecca” vient d’une anecdote sur un noble qui avait ses domestiques et, parmi eux, une femme appelée Francesca. “Quand il réclamait une boisson désaltérante avec de la glace, cette Francesca préparait cette boisson”, raconte-t-il. Or “dans le dialecte romain, le diminutif de Francesca est +checca+ : d’où +grattachecca+”. “C’est vraiment pas facile à prononcer”, s’amuse le visiteur bordelais Fabien Torcol – dire ‘gratta-keka’, ndlr- avant de dévorer sa  préparation glacée, parfum coco-citron. 

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, avec une nette accélération relevée début août (quelque 1.300 nouveaux cas en une semaine), selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantiques pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’holsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, avec une nette accélération relevée début août (quelque 1.300 nouveaux cas en une semaine), selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantiques pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’holsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

Fromages rappelés: un “lien possible” avec 21 cas de listériose dont 2 décès, selon le gouvernement

Les autorités sanitaires ont identifié 21 cas de listériose, dont deux décès, qui pourraient présenter un “lien possible” avec la consommation de fromages au lait pasteurisé de la fromagerie Chavegrand ayant fait l’objet d’un rappel, selon un communiqué diffusé mardi par Santé publique France et le ministère de l’Agriculture.”Les investigations menées par Santé publique France (…) ont conduit à identifier début août des éléments épidémiologiques et microbiologiques convergents, établissant un lien possible entre ces” 21 “cas de listériose”, dont 18 depuis juin, “et la consommation de fromages au lait pasteurisé produits par la société Chavegrand”, indique le communiqué.Les fromages concernés, camemberts, crémeux, ou fromages de chèvre, entre autres, ont été commercialisés “jusqu’au 9 août 2025” par la fromagerie sur “l’ensemble du territoire national”, notamment en supermarchés, ainsi “qu’à l’international”.Les cas de listériose identifiés concernent des personnes âgées de 34 à 95 ans.Plus de 40 lots de fromages ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi en raison de suspicion de contamination à la bactérie Listeria, selon le site gouvernemental Rappel Conso.”Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer”, a averti le gouvernement.Les personnes ayant consommé ces fromages “et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, et des courbatures, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation”.Les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées “doivent être particulièrement attentives à ces symptômes.”La listériose, provoquée par la Listeria monocytogenes, est la seconde cause de mortalité par intoxication alimentaire avec, en France, quelques dizaines de décès par an.Son délai d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines.”La nouvelle est bouleversante et la fromagerie Chavegrand adresse ses condoléances aux familles touchées”, a réagi l’entreprise auprès de l’AFP.Selon la société, les fromages rappelés en juin et août, ont été produits sur une ancienne ligne de production, fermée début juin, remplacée par une nouvelle ligne, et soumise à “un plan d’analyse très renforcé”, qui n’a toujours pas permis de trouver de trace de Listeria au sein de la fromagerie.”On a multiplié par 100 le nombre d’analyses sur les produits et les équipements pour être sûr qu’il n’y avait pas de contaminant. Tous nos salariés qui travaillent très dur depuis le mois de juin sont abasourdis par cette nouvelle”, ajoute la communication de Chavegrand, qui parle d’un cas “rarissime”.Créée en 1952, cette PME creusoise, qui emploie 120 salariés, assure n’avoir “jamais connu de contamination de produit” auparavant depuis sa création.Pour l’association Foodwatch, “le problème pour les consommateurs est que, comme d’habitude, ces rappels surviennent trop tard quand le mal est fait”.Selon cette association de défense des consommateurs, la fromagerie aurait “dû prendre les mesures d’hygiène qui s’imposent et s’assurer qu’elle ne commercialisait pas de produits qui exposent les consommateurs à un danger pour leur santé”, après avoir déjà fait l’objet d’un rappel similaire en juin.max-mdz-hrc-mer-tsq/uh/as

Le traité sur le plastique “au bord de la falaise”

A Genève, les représentants de 184 pays ont beaucoup de difficultés mercredi à s’entendre sur les mesures nécessaires pour réduire la pollution plastique au niveau mondial, et les négociateurs censés rendre un texte de traité international jeudi sont “au bord de la falaise”, selon une déléguée.Dans la dernière phase de négociation, des dizaines de ministres sont arrivés à Genève pour tenter de débloquer le processus piloté par des diplomates, mais les négociations qui opposent de gros blocs de pays dans un climat tendu sont “très difficiles”, a indiqué mardi le ministre danois de l’Environnement Magnus Heunicke. Une nouvelle mouture du texte de traité sur lequel travaillent les délégués depuis neuf jours, simplifiée par le président des débats, est attendue dans la journée, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources, ainsi qu’une nouvelle réunion plénière pour faire le point.Le débat oppose toujours un groupe de pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur le niveau de production du plastique, dérivé du pétrole, et toute interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé au niveau mondial. Deux mesures vivement soutenues par un autre groupe de pays “ambitieux” et les ONG.David Azoulay directeur du programme de santé environnementale au sein du groupe de réflexion suisse CIEL, s’attend à ce que le texte de synthèse que doit publier dans la journée le président des débats, soit “le plus petit dénominateur commun”, “très faible”, et qu’il ne soit pas à la hauteur d’un traité censé régler la crise du plastique.”Les négociateurs sont au bord de la falaise”, a ajouté Pamela Miller, coprésidente de l’ONG IPEN (International pollutants elimination network), qui fait partie des délégués observateurs de la négociation.Eirik Lindebjerg, de l’organisation environnementale WWF, craint “des compromis” et un “mauvais accord” de dernière minute, alors que WWF dit avoir recensé “plus de 150 pays en faveur d’une interdiction de certains plastiques et produits toxiques dangereux” et 136 souhaitant que le texte puisse à l’avenir être renforcé. Idem pour Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace: “les ministres doivent rejeter un traité faible”, a-t-il dit à l’AFP mercredi.Mais Aleksandar Rankovic, du groupe de réflexion The Common Initiative estime qu’il “n’y a pas assez de place dans ces discussions pour les transformations industrielles nécessaires dans les pays producteurs”. “Certains abordent le sujet sous un angle de politique industrielle, de commerce international et d’accès au marché, alors que de l’autre côté, on ne les écoute pas et on parle de réglementation, d’environnement et de santé, ça ne peut pas marcher”, a-t-il dit à l’AFP.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: un premier réacteur a redémarré (EDF)

Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi matin, a annoncé EDF, alors que la production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses.”Le réacteur n°6 a redémarré ce matin à 7H30″, selon une porte-parole d’EDF interrogée par l’AFP. Cette unité s’était arrêtée automatiquement lundi matin à cause de nombreuses méduses échouées dans les tambours filtrants des stations de pompage de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs, un incident rarissime.Les unités de production n°2, 3 et 4, arrêtées automatiquement depuis dimanche soir pour la même raison, sont elles “toujours à l’arrêt”, les interventions étant “toujours en cours”, a ajouté la porte-parole d’EDF.Leur redémarrage est toujours prévu “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.A cause de cet incident, qui selon EDF n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, la production électrique de Gravelines était totalement à l’arrêt depuis lundi matin, comme ses unités de production n°1 et 5 sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, près de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.En 2024, cette centrale a produit l’équivalent des besoins de 60% à 70% de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.Gravelines avait déjà vu sa production perturbée par des méduses dans les années 1990, et le même phénomène s’est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La prolifération dans le monde de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

L’avion solaire SolarStratos revendique une altitude record et se rapproche des 10.000 mètres

SolarStratos revendique mercredi le titre d’avion “électrique et solaire habité le plus haut de l’histoire”, après un vol mardi lui ayant permis d’atteindre une altitude de 9.521 mètres, qui doit encore être validé par la Fédération aéronautique internationale (FAI). Ce vol, d’une durée de 5H09, “dépasse le précédent record” tenu par l’avion Solar Impulse conçu par Bertrand Piccard (9.235 m), souligne mercredi un communiqué de SolarStratos, qui précise qu’il doit encore être validé par la FAI. “C’est l’altitude pression corrigée en altitude densité standard qui fait foi en matière de record d’altitude aéronautique”, explique l’équipe constituée autour du pilote Raphaël Domjan.Le pilote a su naviguer les courants d’air chaud dans le canton du Valais dans le sud-ouest de la Suisse mardi pour permettre à son petit avion à l’envergure impressionnante de monter aussi haut et de “croiser un avion de ligne”.L’avion en fibre de carbone fait 24,8 mètres d’envergure pour la carlingue de 9,6 mètres de long.Les ailes immenses sont couvertes par 22 m2 de panneaux solaires.Après une campagne de vol en 2024 sans succès, le pilote quinquagénaire se rapproche donc de son but ultime: atteindre ou dépasser les 10.000 mètres. Raphaël Domjan “était très ému”, rapporte le communiqué: “Je partage ce moment de bonheur avec toute mon équipe qui a préparé depuis des années cet exploit.” Pour arriver à cette important palier, il a fallu des dizaines de vols de mises au point et, au cours de ce seul été, “le cap des 100 heures de vol” a été franchi.

Taïwan: un disparu et 33 blessés lors du passage du typhon Podul

Le typhon Podul a frappé le sud-est de Taïwan mercredi, provoquant des fermetures de bureaux, des immobilisation d’avions et des coupures de courant dans des dizaines de milliers de foyers alors que des vents puissants et de fortes pluies s’abattent sur l’île.Des rafales de vent de 178 kilomètres par heure ont été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre dans le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA)Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 33 personnes ont été blessées, a déclaré l’Agence nationale des incendies. Plus de 7.300 personnes ont été évacuées de leur domicile, et des arbres et des panneaux ont été renversés, alors que la tempête balaie les régions centrales et du sud, encore en train de se remettre des tempêtes du mois dernier.Les villes de Kaohsiung, Tainan et Chiayi seront “particulièrement touchées ce soir, avec une augmentation des pluies également attendue à Penghu et Kinmen”, a déclaré le directeur de la CWA, Lu Kuo-chen, lors d’une réunion en présence du président Lai Ching-te.”Nous sommes inquiets à propos de ce typhon”, a déclaré mercredi matin à l’AFP Huang Wei, un pêcheur de Kaohsiung, alors qu’il ajoutait des cordes pour attacher son bateau et vérifiait d’autres navires, quelques heures avant que Podul ne touche terre.”La dernière fois, les deux bateaux derrière nous n’étaient pas correctement amarrés et ont heurté mon bateau”, explique-t-il.Plus de 134.500 foyers subissent des pannes de courant.Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.L’agence estime que les régions montagneuses de Kaohsiung et la ville de Tainan devraient recevoir entre 400 et 600 millimètres de pluie cumulée entre mardi et jeudi.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, avait fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, 5 départements toujours en alerte maximale

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur intense, s’accompagnant d’orages à partir de la mi-journée de Midi-Pyrénées au centre du pays.Météo-France prévoit 42°C à Lyon mercredi, treize degrés de plus que les moyennes saisonnières. Il n’est pas 08H00 et le thermomètre affiche déjà 23°C dans le parc Blandan, où se croisent promeneurs et joggeurs. “On dirait que c’est déjà l’après-midi”, sourit Claire Fisher, 28 ans, qui s’est levée “plus tôt” pour faire du sport. “On a 45 minutes/une heure d’avance sur nos heures habituelles”, dit aussi Sofia Remadi, 57 ans, qui a fait venir sa mère Marie, 85 ans, de Grenoble “pour ne pas qu’elle soit toute seule” pendant la canicule.En cas de vigilance rouge, le parc reste ouvert pour que ceux qui vivent dans des bouilloires thermiques puissent y dormir, un dispositif testé pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi, avec sanitaires, fontaines à eau et dispositif de sécurité.”Disons que c’est une autre expérience que d’avoir un ventilateur pointé sur soi pendant neuf heures d’affilée avec un bruit ambiant”, expliquait Pierre Fromont, un jeune Lyonnais, mardi soir avant de s’installer pour une nuit à la belle étoile.- Orages -Depuis le début de semaine, le thermomètre a déjà battu plusieurs records, frôlant les 43°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche) et Saint-Côme-d’Olt en Aveyron (42,9°C) mardi.Maigre répit dans le Sud-Ouest, où la vigilance canicule a rétrogradé en orange à 06H00 pour neuf départements, mais les températures seront encore “très chaudes”, selon Météo-France, “avec des maximales redevenant inférieures à 35 degrés”. Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00.Avec également 68 départements en vigilance orange, seul un quart nord-ouest reste épargné par l’emballement frénétique du mercure, au grand dam de ceux qui travaillent en extérieur.Paris “est vide, il n’y a aucune commande”, déplore Ahmed, un livreur de repas de 31 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, rencontré sur le parking d’un centre commercial à Paris mardi. “Je peux pas rester là dans le feu à attendre.”A partir de la mi-journée, des orages ponctuellement forts sont attendus et 12 départements sont placés en vigilance orange pour ces phénomènes, dans le Sud-ouest, le Centre, et les Alpes du sud.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs dont l’un a fait un mort. Des milliers de personnes ont aussi dû être évacuées. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Piscines gratuites, abri pour les SDF, salles climatisées mise à disposition: les collectivités restent mobilisées pour soulager leurs administrés. Dans certains départements comme l’Ardèche ou le Rhône les manifestations en extérieur sont très encadrées, voire interdites en journée.”Les besoins de trouver des espaces de fraîcheur de proximité deviennent très importants, nous devons concevoir des lieux adaptés”, a expliqué mardi Pierre Athanase, vice-président de la métropole écologiste de Lyon, lors de la visite d’une friche industrielle transformée en jardin urbain.Dans l’Aude, la vigilance reste maximale pour éviter toute réactivation de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares avant d’être maîtrisé dimanche. Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, 5 départements toujours en alerte maximale

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur intense, s’accompagnant d’orages à partir de la mi-journée de Midi-Pyrénées au centre du pays.Météo-France prévoit 42°C à Lyon mercredi, treize degrés de plus que les moyennes saisonnières. Il n’est pas 08H00 et le thermomètre affiche déjà 23°C dans le parc Blandan, où se croisent promeneurs et joggeurs. “On dirait que c’est déjà l’après-midi”, sourit Claire Fisher, 28 ans, qui s’est levée “plus tôt” pour faire du sport. “On a 45 minutes/une heure d’avance sur nos heures habituelles”, dit aussi Sofia Remadi, 57 ans, qui a fait venir sa mère Marie, 85 ans, de Grenoble “pour ne pas qu’elle soit toute seule” pendant la canicule.En cas de vigilance rouge, le parc reste ouvert pour que ceux qui vivent dans des bouilloires thermiques puissent y dormir, un dispositif testé pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi, avec sanitaires, fontaines à eau et dispositif de sécurité.”Disons que c’est une autre expérience que d’avoir un ventilateur pointé sur soi pendant neuf heures d’affilée avec un bruit ambiant”, expliquait Pierre Fromont, un jeune Lyonnais, mardi soir avant de s’installer pour une nuit à la belle étoile.- Orages -Depuis le début de semaine, le thermomètre a déjà battu plusieurs records, frôlant les 43°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche) et Saint-Côme-d’Olt en Aveyron (42,9°C) mardi.Maigre répit dans le Sud-Ouest, où la vigilance canicule a rétrogradé en orange à 06H00 pour neuf départements, mais les températures seront encore “très chaudes”, selon Météo-France, “avec des maximales redevenant inférieures à 35 degrés”. Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00.Avec également 68 départements en vigilance orange, seul un quart nord-ouest reste épargné par l’emballement frénétique du mercure, au grand dam de ceux qui travaillent en extérieur.Paris “est vide, il n’y a aucune commande”, déplore Ahmed, un livreur de repas de 31 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, rencontré sur le parking d’un centre commercial à Paris mardi. “Je peux pas rester là dans le feu à attendre.”A partir de la mi-journée, des orages ponctuellement forts sont attendus et 12 départements sont placés en vigilance orange pour ces phénomènes, dans le Sud-ouest, le Centre, et les Alpes du sud.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs dont l’un a fait un mort. Des milliers de personnes ont aussi dû être évacuées. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Piscines gratuites, abri pour les SDF, salles climatisées mise à disposition: les collectivités restent mobilisées pour soulager leurs administrés. Dans certains départements comme l’Ardèche ou le Rhône les manifestations en extérieur sont très encadrées, voire interdites en journée.”Les besoins de trouver des espaces de fraîcheur de proximité deviennent très importants, nous devons concevoir des lieux adaptés”, a expliqué mardi Pierre Athanase, vice-président de la métropole écologiste de Lyon, lors de la visite d’une friche industrielle transformée en jardin urbain.Dans l’Aude, la vigilance reste maximale pour éviter toute réactivation de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares avant d’être maîtrisé dimanche. Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.