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Le traité sur le plastique “au bord de la falaise”

A Genève, les représentants de 184 pays ont beaucoup de difficultés mercredi à s’entendre sur les mesures nécessaires pour réduire la pollution plastique au niveau mondial, et les négociateurs censés rendre un texte de traité international jeudi sont “au bord de la falaise”, selon une déléguée.Dans la dernière phase de négociation, des dizaines de ministres sont arrivés à Genève pour tenter de débloquer le processus piloté par des diplomates, mais les négociations qui opposent de gros blocs de pays dans un climat tendu sont “très difficiles”, a indiqué mardi le ministre danois de l’Environnement Magnus Heunicke. Une nouvelle mouture du texte de traité sur lequel travaillent les délégués depuis neuf jours, simplifiée par le président des débats, est attendue dans la journée, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources, ainsi qu’une nouvelle réunion plénière pour faire le point.Le débat oppose toujours un groupe de pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur le niveau de production du plastique, dérivé du pétrole, et toute interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé au niveau mondial. Deux mesures vivement soutenues par un autre groupe de pays “ambitieux” et les ONG.David Azoulay directeur du programme de santé environnementale au sein du groupe de réflexion suisse CIEL, s’attend à ce que le texte de synthèse que doit publier dans la journée le président des débats, soit “le plus petit dénominateur commun”, “très faible”, et qu’il ne soit pas à la hauteur d’un traité censé régler la crise du plastique.”Les négociateurs sont au bord de la falaise”, a ajouté Pamela Miller, coprésidente de l’ONG IPEN (International pollutants elimination network), qui fait partie des délégués observateurs de la négociation.Eirik Lindebjerg, de l’organisation environnementale WWF, craint “des compromis” et un “mauvais accord” de dernière minute, alors que WWF dit avoir recensé “plus de 150 pays en faveur d’une interdiction de certains plastiques et produits toxiques dangereux” et 136 souhaitant que le texte puisse à l’avenir être renforcé. Idem pour Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace: “les ministres doivent rejeter un traité faible”, a-t-il dit à l’AFP mercredi.Mais Aleksandar Rankovic, du groupe de réflexion The Common Initiative estime qu’il “n’y a pas assez de place dans ces discussions pour les transformations industrielles nécessaires dans les pays producteurs”. “Certains abordent le sujet sous un angle de politique industrielle, de commerce international et d’accès au marché, alors que de l’autre côté, on ne les écoute pas et on parle de réglementation, d’environnement et de santé, ça ne peut pas marcher”, a-t-il dit à l’AFP.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: un premier réacteur a redémarré (EDF)

Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi matin, a annoncé EDF, alors que la production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses.”Le réacteur n°6 a redémarré ce matin à 7H30″, selon une porte-parole d’EDF interrogée par l’AFP. Cette unité s’était arrêtée automatiquement lundi matin à cause de nombreuses méduses échouées dans les tambours filtrants des stations de pompage de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs, un incident rarissime.Les unités de production n°2, 3 et 4, arrêtées automatiquement depuis dimanche soir pour la même raison, sont elles “toujours à l’arrêt”, les interventions étant “toujours en cours”, a ajouté la porte-parole d’EDF.Leur redémarrage est toujours prévu “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.A cause de cet incident, qui selon EDF n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, la production électrique de Gravelines était totalement à l’arrêt depuis lundi matin, comme ses unités de production n°1 et 5 sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, près de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.En 2024, cette centrale a produit l’équivalent des besoins de 60% à 70% de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.Gravelines avait déjà vu sa production perturbée par des méduses dans les années 1990, et le même phénomène s’est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La prolifération dans le monde de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

L’avion solaire SolarStratos revendique une altitude record et se rapproche des 10.000 mètres

SolarStratos revendique mercredi le titre d’avion “électrique et solaire habité le plus haut de l’histoire”, après un vol mardi lui ayant permis d’atteindre une altitude de 9.521 mètres, qui doit encore être validé par la Fédération aéronautique internationale (FAI). Ce vol, d’une durée de 5H09, “dépasse le précédent record” tenu par l’avion Solar Impulse conçu par Bertrand Piccard (9.235 m), souligne mercredi un communiqué de SolarStratos, qui précise qu’il doit encore être validé par la FAI. “C’est l’altitude pression corrigée en altitude densité standard qui fait foi en matière de record d’altitude aéronautique”, explique l’équipe constituée autour du pilote Raphaël Domjan.Le pilote a su naviguer les courants d’air chaud dans le canton du Valais dans le sud-ouest de la Suisse mardi pour permettre à son petit avion à l’envergure impressionnante de monter aussi haut et de “croiser un avion de ligne”.L’avion en fibre de carbone fait 24,8 mètres d’envergure pour la carlingue de 9,6 mètres de long.Les ailes immenses sont couvertes par 22 m2 de panneaux solaires.Après une campagne de vol en 2024 sans succès, le pilote quinquagénaire se rapproche donc de son but ultime: atteindre ou dépasser les 10.000 mètres. Raphaël Domjan “était très ému”, rapporte le communiqué: “Je partage ce moment de bonheur avec toute mon équipe qui a préparé depuis des années cet exploit.” Pour arriver à cette important palier, il a fallu des dizaines de vols de mises au point et, au cours de ce seul été, “le cap des 100 heures de vol” a été franchi.

Taïwan: un disparu et 33 blessés lors du passage du typhon Podul

Le typhon Podul a frappé le sud-est de Taïwan mercredi, provoquant des fermetures de bureaux, des immobilisation d’avions et des coupures de courant dans des dizaines de milliers de foyers alors que des vents puissants et de fortes pluies s’abattent sur l’île.Des rafales de vent de 178 kilomètres par heure ont été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre dans le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA)Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 33 personnes ont été blessées, a déclaré l’Agence nationale des incendies. Plus de 7.300 personnes ont été évacuées de leur domicile, et des arbres et des panneaux ont été renversés, alors que la tempête balaie les régions centrales et du sud, encore en train de se remettre des tempêtes du mois dernier.Les villes de Kaohsiung, Tainan et Chiayi seront “particulièrement touchées ce soir, avec une augmentation des pluies également attendue à Penghu et Kinmen”, a déclaré le directeur de la CWA, Lu Kuo-chen, lors d’une réunion en présence du président Lai Ching-te.”Nous sommes inquiets à propos de ce typhon”, a déclaré mercredi matin à l’AFP Huang Wei, un pêcheur de Kaohsiung, alors qu’il ajoutait des cordes pour attacher son bateau et vérifiait d’autres navires, quelques heures avant que Podul ne touche terre.”La dernière fois, les deux bateaux derrière nous n’étaient pas correctement amarrés et ont heurté mon bateau”, explique-t-il.Plus de 134.500 foyers subissent des pannes de courant.Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.L’agence estime que les régions montagneuses de Kaohsiung et la ville de Tainan devraient recevoir entre 400 et 600 millimètres de pluie cumulée entre mardi et jeudi.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, avait fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, 5 départements toujours en alerte maximale

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur intense, s’accompagnant d’orages à partir de la mi-journée de Midi-Pyrénées au centre du pays.Météo-France prévoit 42°C à Lyon mercredi, treize degrés de plus que les moyennes saisonnières. Il n’est pas 08H00 et le thermomètre affiche déjà 23°C dans le parc Blandan, où se croisent promeneurs et joggeurs. “On dirait que c’est déjà l’après-midi”, sourit Claire Fisher, 28 ans, qui s’est levée “plus tôt” pour faire du sport. “On a 45 minutes/une heure d’avance sur nos heures habituelles”, dit aussi Sofia Remadi, 57 ans, qui a fait venir sa mère Marie, 85 ans, de Grenoble “pour ne pas qu’elle soit toute seule” pendant la canicule.En cas de vigilance rouge, le parc reste ouvert pour que ceux qui vivent dans des bouilloires thermiques puissent y dormir, un dispositif testé pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi, avec sanitaires, fontaines à eau et dispositif de sécurité.”Disons que c’est une autre expérience que d’avoir un ventilateur pointé sur soi pendant neuf heures d’affilée avec un bruit ambiant”, expliquait Pierre Fromont, un jeune Lyonnais, mardi soir avant de s’installer pour une nuit à la belle étoile.- Orages -Depuis le début de semaine, le thermomètre a déjà battu plusieurs records, frôlant les 43°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche) et Saint-Côme-d’Olt en Aveyron (42,9°C) mardi.Maigre répit dans le Sud-Ouest, où la vigilance canicule a rétrogradé en orange à 06H00 pour neuf départements, mais les températures seront encore “très chaudes”, selon Météo-France, “avec des maximales redevenant inférieures à 35 degrés”. Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00.Avec également 68 départements en vigilance orange, seul un quart nord-ouest reste épargné par l’emballement frénétique du mercure, au grand dam de ceux qui travaillent en extérieur.Paris “est vide, il n’y a aucune commande”, déplore Ahmed, un livreur de repas de 31 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, rencontré sur le parking d’un centre commercial à Paris mardi. “Je peux pas rester là dans le feu à attendre.”A partir de la mi-journée, des orages ponctuellement forts sont attendus et 12 départements sont placés en vigilance orange pour ces phénomènes, dans le Sud-ouest, le Centre, et les Alpes du sud.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs dont l’un a fait un mort. Des milliers de personnes ont aussi dû être évacuées. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Piscines gratuites, abri pour les SDF, salles climatisées mise à disposition: les collectivités restent mobilisées pour soulager leurs administrés. Dans certains départements comme l’Ardèche ou le Rhône les manifestations en extérieur sont très encadrées, voire interdites en journée.”Les besoins de trouver des espaces de fraîcheur de proximité deviennent très importants, nous devons concevoir des lieux adaptés”, a expliqué mardi Pierre Athanase, vice-président de la métropole écologiste de Lyon, lors de la visite d’une friche industrielle transformée en jardin urbain.Dans l’Aude, la vigilance reste maximale pour éviter toute réactivation de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares avant d’être maîtrisé dimanche. Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.

Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, 5 départements toujours en alerte maximale

La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur intense, s’accompagnant d’orages à partir de la mi-journée de Midi-Pyrénées au centre du pays.Météo-France prévoit 42°C à Lyon mercredi, treize degrés de plus que les moyennes saisonnières. Il n’est pas 08H00 et le thermomètre affiche déjà 23°C dans le parc Blandan, où se croisent promeneurs et joggeurs. “On dirait que c’est déjà l’après-midi”, sourit Claire Fisher, 28 ans, qui s’est levée “plus tôt” pour faire du sport. “On a 45 minutes/une heure d’avance sur nos heures habituelles”, dit aussi Sofia Remadi, 57 ans, qui a fait venir sa mère Marie, 85 ans, de Grenoble “pour ne pas qu’elle soit toute seule” pendant la canicule.En cas de vigilance rouge, le parc reste ouvert pour que ceux qui vivent dans des bouilloires thermiques puissent y dormir, un dispositif testé pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi, avec sanitaires, fontaines à eau et dispositif de sécurité.”Disons que c’est une autre expérience que d’avoir un ventilateur pointé sur soi pendant neuf heures d’affilée avec un bruit ambiant”, expliquait Pierre Fromont, un jeune Lyonnais, mardi soir avant de s’installer pour une nuit à la belle étoile.- Orages -Depuis le début de semaine, le thermomètre a déjà battu plusieurs records, frôlant les 43°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche) et Saint-Côme-d’Olt en Aveyron (42,9°C) mardi.Maigre répit dans le Sud-Ouest, où la vigilance canicule a rétrogradé en orange à 06H00 pour neuf départements, mais les températures seront encore “très chaudes”, selon Météo-France, “avec des maximales redevenant inférieures à 35 degrés”. Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00.Avec également 68 départements en vigilance orange, seul un quart nord-ouest reste épargné par l’emballement frénétique du mercure, au grand dam de ceux qui travaillent en extérieur.Paris “est vide, il n’y a aucune commande”, déplore Ahmed, un livreur de repas de 31 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, rencontré sur le parking d’un centre commercial à Paris mardi. “Je peux pas rester là dans le feu à attendre.”A partir de la mi-journée, des orages ponctuellement forts sont attendus et 12 départements sont placés en vigilance orange pour ces phénomènes, dans le Sud-ouest, le Centre, et les Alpes du sud.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs dont l’un a fait un mort. Des milliers de personnes ont aussi dû être évacuées. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Piscines gratuites, abri pour les SDF, salles climatisées mise à disposition: les collectivités restent mobilisées pour soulager leurs administrés. Dans certains départements comme l’Ardèche ou le Rhône les manifestations en extérieur sont très encadrées, voire interdites en journée.”Les besoins de trouver des espaces de fraîcheur de proximité deviennent très importants, nous devons concevoir des lieux adaptés”, a expliqué mardi Pierre Athanase, vice-président de la métropole écologiste de Lyon, lors de la visite d’une friche industrielle transformée en jardin urbain.Dans l’Aude, la vigilance reste maximale pour éviter toute réactivation de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares avant d’être maîtrisé dimanche. Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.

Le typhon Podul touche Taïwan

Le typhon Podul a frappé le sud-est de Taïwan mercredi, avec des vents puissants et de fortes pluies s’abattant sur l’île.Des rafales de vent de 191 kilomètres par heure ont soufflé sur l’île lorsque le typhon a touché terre dans le comté de Taitung (sud-est) vers 13H00 (05H00 GMT), a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA)Il est attendu que Podul balaye l’île et se dirige vers le détroit de Taïwan plus tard mercredi, s’abattant sur les régions du centre et du sud, qui peinent déjà à ce remettre des tempêtes du mois dernier.Plus de 5.500 personnes vivant sur la trajectoire du typhon ont été évacuées de leur domicile, tandis que les pêcheurs ont sécurisé leurs bateaux.”Nous sommes inquiets à propos de ce typhon”, a déclaré à l’AFP Huang Wei, un pêcheur de Kaohsiung, alors qu’il ajoutait des cordes pour attacher son bateau et vérifiait d’autres navires, quelques heures avant que Podul ne touche terre.”La dernière fois, les deux bateaux derrière nous n’étaient pas correctement amarrés et ont heurté mon bateau”, explique-t-il.Le typhon Podul devrait déverser des pluies torrentielles dans les zones montagneuses de la ville de Kaohsiung et du comté voisin de Pingtung, ainsi que dans les comtés faiblement peuplés de Hualien et Taitung, a souligné la CWA.L’agence estime que Pingtung et Kaohsiung devraient recevoir entre 400 et 600 millimètres de pluie cumulée entre mardi et jeudi.Lo Wan-chun, une employée d’un hôtel à Taitung, a déclaré à l’AFP par téléphone que les habitants craignaient que la tempête puisse être aussi forte que le typhon Nepartak en 2016, lorsque le comté avait enregistré ses rafales les plus fortes depuis 1901.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, avait fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.

Nouvelle-Calédonie: le FLNKS rejette l’accord de Bougival et demande des élections en novembre

Sans surprise, le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal alliance indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé mercredi qu’il rejetait l’accord sur l’avenir du territoire signé début juillet avec l’Etat et les non-indépendantistes.Le FLNKS “rejette formellement le projet d’accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte”, a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS, lors d’une conférence de presse à Nouméa. Le FLNKS avait convoqué un congrès extraordinaire samedi pour décider du futur de l’accord, signé le 12 juillet sous l’égide du ministre des Outre-mer Manuel Valls à l’issue de plusieurs jours de négociations à Bougival (Yvelines) entre les forces politiques calédoniennes, dont le Front.Cet accord prévoit notamment la création d’un “Etat de Nouvelle-Calédonie” et d’une nationalité calédonienne, ainsi qu’une possibilité de transfert des compétences régaliennes (monnaie, justice, police).Mais il a suscité une levée de boucliers chez une partie du camp indépendantiste qui estime qu’il ne va pas assez loin dans la souveraineté du territoire français du Pacifique, notamment parce qu’il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance”Bougival est derrière nous”, a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique du FLNKS: “C’est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction” proposé par Manuel Valls pour clarifier certains termes de l’accord.  “Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l’Etat s’il entend passer en force”, a-t-elle ajouté. L’accord de Bougival continue d’être défendu localement par l’ensemble du camp non-indépendantiste, par l’Eveil océanien, parti “ni-ni” (ni indépendantiste, ni loyaliste), et par le Parti de libération kanak (Palika) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), deux mouvements indépendantistes qui ont quitté le FLNKS en 2024. – “Nouvelle trahison” -Dans un communiqué, les deux principaux mouvements non-indépendantistes (Les Loyalistes et le Rassemblement-LR) ont déploré la décision du FLNKS, y voyant “un reniement de sa signature” et “une nouvelle trahison”.Ils appellent à la création “d’un comité ad hoc, composé de loyalistes et d’indépendantistes favorables à l’accord de Bougival, de membres de la société civile et d’experts” pour en “approfondir certains aspects techniques”.Sans attendre l’officialisation de ce rejet, Manuel Valls avait lui annoncé se rendre “la semaine du 18 août” en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’accord, qu’il présente comme “un compromis historique, fruit de mois de travail (…) avec toutes les délégations, y compris celle du FLNKS”. En visioconférence depuis Mulhouse (Haut-Rhin), où il a été incarcéré pendant près d’un an, le président du FLNKS, Christian Tein, a dénoncé mercredi “un accord à marche forcée proposé par Macron”.”On n’a pas tiré les leçons de ce que le pays a traversé”, a déploré le dirigeant frappé par une interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie, faisant référence aux émeutes de mai 2014 qui ont fait 14 morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts.Selon Dominique Fochi, le FLNKS souhaite “ouvrir le dialogue” pour la “signature d’un accord de Kanaky (nom donné au territoire par les indépendantistes, NDLR) le 24 septembre 2025”, conduisant à “l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté avant l’élection présidentielle de 2027”.Il a également insisté sur la tenue de discussions “sous la supervision” de M. Tein. Libéré de prison le 13 juin, il reste mis en examen pour son rôle présumé dans les émeutes de l’an dernier. Le leader politique a toujours nié avoir appelé à la violence.Malgré ce rejet, “le FLNKS rencontrera Manuel Valls” lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, a assuré Sylvain Pabouty (Dynamik unitaire sud).”Nous en profiterons pour lui dire que nous voulons que les élections provinciales se tiennent en novembre (…) pour connaître la réelle légitimité des uns et des autres”, a-t-il ajouté.Ces élections, cruciales en Nouvelle-Calédonie où les provinces concentrent la majorité des compétences, auraient dû se tenir fin 2024. Mais elles avaient été repoussées à novembre 2025 au plus tard après les émeutes causées en 2024 par le projet d’élargissement du corps électoral calédonien.L’accord de Bougival prévoit de les repousser de nouveau, à mi-2026. 

Les canicules sont-elles plus dangereuses quand elles durent ?

Coup de chaleur, problèmes cardiovasculaires… Les effets délétères des fortes chaleurs sur l’organisme sont bien connus. Mais à quel point s’accumulent-ils quand une canicule dure longtemps, comme ce sera probablement le cas en ce mois d’août ? La réponse reste incertaine.”Loin d’être une simple gêne, la hausse des températures peut constituer un risque croissant pour la santé humaine en causant décès et souffrance, et en surchargeant les systèmes de santé du monde entier”, rappelait en juin l’antenne européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Depuis, deux vagues de chaleur ont traversé le continent, la dernière atteignant actuellement son apogée dans certains pays comme la France. Elles ont non seulement été frappantes par leur intensité, avec des températures dépassant les 40 degrés, mais aussi leur durée. En France, les fortes températures devraient ainsi durer sur certaines régions au-delà du week-end.Ce constat alimente les interrogations sur les effets pour la santé d’une canicule se prolongeant au-delà de seulement quelques jours. L’Europe garde notamment le souvenir de la canicule emblématique de 2003 qui avait duré plus de deux semaines et tué plus de 70.000 personnes.La réponse n’est pas évidente, car les effets de la chaleur sur la santé tardent parfois à se traduire: sur le moment, les fortes températures peuvent provoquer des coups de chaleur et des déshydratations parfois mortelles, mais elles peuvent aussi aggraver des pathologies existantes, notamment cardiovasculaires et respiratoires, auquel cas le décès ou l’hospitalisation peut avoir lieu après plusieurs jours.”L’effet de la chaleur sur les organismes ne se fait pas forcément sentir a l’instant T: nous devons être attentifs dans les jours qui suivent”, expliquait lundi la ministre française de la Santé, Catherine Vautrin.Et, après plusieurs jours de canicule, une question cruciale se pose: sur des organismes déjà fatigués par la chaleur, l’exposition aux températures élevées a-t-elle des effets de plus en plus marqués ? – Le sommeil menacé -La littérature scientifique reste mesurée sur le sujet et peu d’études se sont spécifiquement penchées sur les conséquences directement liées à la durée de la canicule. Déjà anciens, certains travaux apportent toutefois quelques éléments de réponse.Une étude, publiée en 2011 dans la revue Epidemiology, à partir de données sur une centaine de vagues de chaleur aux Etats-Unis, concluait ainsi à un “petit effet” aggravant pour les épisodes durant plus de quatre jours.Mais le plus souvent, le risque se résume “à l’effet isolé des températures de chaque jour”: autrement dit, le dixième jour d’une canicule n’est pas forcément plus dangereux ou meurtrier que le troisième.Plus largement, les études ne vont pas toutes dans le même sens. “Certains travaux concluent à un effet d’accumulation significatif sur la mortalité, mais d’autres enregistrent des conclusions différentes d’une ville à l’autre”, arrivant parfois à la conclusion que la durée d’exposition à la chaleur n’a qu’un effet “minimal ou négligeable”, selon un travail de synthèse publié en 2018 dans la revue Science Of The Total Environment.Reste que ces dernières années, la recherche a progressé sur certains aspects sanitaires des fortes chaleurs, ce qui pourrait potentiellement changer la donne.C’est notamment le cas des effets nuisibles des canicules, voire simplement de la chaleur, sur le sommeil. Cet impact a notamment été mis en avant en 2024 par le Lancet Countdown, un rapport publié chaque années par la revue médicale de référence pour faire le point sur les effets sanitaires du réchauffement climatique. “L’exposition à la chaleur affecte également de plus en plus (…) la qualité du sommeil, ce qui a ensuite des conséquences sur la santé physique et mentale”, résumaient les auteurs.Or, l’effet négatif d’un mauvais sommeil tend à s’accumuler au fil des nuits difficiles. en perturbant les capacités de récupération de l’organisme.Une synthèse de plusieurs études scientifiques, publiée mi-2024 dans la revue Sleep Medicine, soulignait ainsi que “la hausse des températures induite par le changement climatique et l’urbanisation constitue une menace planétaire pour le sommeil”.

A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science

Sous la lumière froide du laboratoire, le major Christophe Rémillon ajuste sa blouse blanche et enfile ses gants de latex bleus avant de manipuler des échantillons de terre calcinée et de charbon de bois, prélevés sur les lieux d’un incendie pour analyse.Sur “un feu en espace naturel, on reçoit généralement ce type de prélèvements: de la terre et des résidus de végétaux partiellement calcinés ou encore des reliquats de morceaux de bois brûlés”, détaille le major, expert de la branche criminalistique en incendie de la gendarmerie nationale depuis 20 ans.C’est dans les couloirs feutrés de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), que ce spécialiste officie au sein du laboratoire du département environnement, incendies et explosifs, composé d’une équipe de 22 personnes dont six entièrement dédiées aux enquêtes sur les incendies.”Au laboratoire, notre rôle va être de rechercher l’éventuelle présence de produits accélérants (…) souvent un liquide inflammable. Et si on arrive à caractériser la présence de tels produits dans les prélèvements qui nous sont confiés alors on peut étayer le caractère criminel de l’incendie”, explique-t-il.Pour cela, la première étape consiste à rechercher les produits très volatils en chauffant les prélèvements à haute température, en recueillant les gaz libérés, analysés ensuite par “chromatographie en phase gazeuse”, une technique permettant de séparer des molécules d’un mélange gazeux. Après analyse dans un spectromètre de masse permettant d’identifier les molécules, l’empreinte chimique obtenue peut ainsi révéler la présence d’accélérants. Une seconde phase cible les “produits plus lourds” (huiles végétales, lubrifiants, fiouls domestiques, etc.) grâce notamment à l’utilisation de solvants. Ces derniers jours, le laboratoire est au cœur de l’enquête sur l’incendie qui a ravagé 16.000 hectares la semaine dernière dans le massif des Corbières, dans l’Aude, “un département souvent rattrapé par l’actualité”, souligne le lieutenant-colonel Dominique Bousquet, chef de la division criminalistique physique et chimie. – Equipe cynophile -Avant d’arriver sur les paillasses immaculées du laboratoire, l’enquête débute d’abord sur le terrain, insiste le major Rémillon, par la délimitation de la zone de départ du feu où des techniciens en identification criminelle effectuent des prélèvements, en collaboration avec des experts pompiers et forestiers.Sur certains incendies, l’enquête mobilise également des équipes cynophiles spécialisées, comme ce fut le cas ce weekend dans l’Aude. “Certains techniciens travaillent avec des chiens dressés pour détecter des produits accélérants”, explique le major Rémillon qui s’est rendu sur place.Les canidés interviennent “notamment sur des grands espaces”. “Si le chien marque un point, des prélèvements sont réalisés et envoyés au laboratoire. Nous déterminons alors s’il s’agit de produits suspects et, le cas échéant, si cela peut indiquer un incendie volontaire”, précise-t-il.Au terme d’analyses pouvant durer de quelques heures à plusieurs jours, un rapport est rédigé, exposant les conclusions, les tests réalisés, ainsi que leurs implications pour la poursuite de l’enquête.Entouré par plusieurs dizaines de prélèvements scellés issus d’enquêtes en cours, le major Rémillon explique que si un “produit suspect” est finalement détecté, “il faut en déterminer la nature, son rôle possible dans le déclenchement du feu, et s’il est légitime à l’endroit où il a été trouvé. L’ensemble de ces éléments peut permettre de confirmer -ou d’infirmer- une intention criminelle”, conclut-il.Dans le cas de l’incendie de l’Aude, désormais maîtrisé, l’origine humaine est toujours “envisagée à l’heure actuelle” et les investigations se poursuivent. “Pour l’instant, aucun élément ne permet d’affirmer s’il est d’origine criminelle ou non. Il faut encore déterminer s’il s’agit d’un acte volontaire ou d’une négligence”, souligne le major.L’activité de son service est soutenue: l’an dernier, environ “1.000” dossiers lui ont été confiés, dont 60 à 70% étaient liés à des incendies. Et si “neuf feux sur dix” sont d’origine humaine, environ “40%” d’entre eux sont volontaires, rappelle-t-il.