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Nouvelle-Calédonie: le FLNKS rejette l’accord de Bougival et demande des élections en novembre

Sans surprise, le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal alliance indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé mercredi qu’il rejetait l’accord sur l’avenir du territoire signé début juillet avec l’Etat et les non-indépendantistes.Le FLNKS “rejette formellement le projet d’accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte”, a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS, lors d’une conférence de presse à Nouméa. Le FLNKS avait convoqué un congrès extraordinaire samedi pour décider du futur de l’accord, signé le 12 juillet sous l’égide du ministre des Outre-mer Manuel Valls à l’issue de plusieurs jours de négociations à Bougival (Yvelines) entre les forces politiques calédoniennes, dont le Front.Cet accord prévoit notamment la création d’un “Etat de Nouvelle-Calédonie” et d’une nationalité calédonienne, ainsi qu’une possibilité de transfert des compétences régaliennes (monnaie, justice, police).Mais il a suscité une levée de boucliers chez une partie du camp indépendantiste qui estime qu’il ne va pas assez loin dans la souveraineté du territoire français du Pacifique, notamment parce qu’il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance”Bougival est derrière nous”, a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique du FLNKS: “C’est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction” proposé par Manuel Valls pour clarifier certains termes de l’accord.  “Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l’Etat s’il entend passer en force”, a-t-elle ajouté. L’accord de Bougival continue d’être défendu localement par l’ensemble du camp non-indépendantiste, par l’Eveil océanien, parti “ni-ni” (ni indépendantiste, ni loyaliste), et par le Parti de libération kanak (Palika) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), deux mouvements indépendantistes qui ont quitté le FLNKS en 2024. – “Nouvelle trahison” -Dans un communiqué, les deux principaux mouvements non-indépendantistes (Les Loyalistes et le Rassemblement-LR) ont déploré la décision du FLNKS, y voyant “un reniement de sa signature” et “une nouvelle trahison”.Ils appellent à la création “d’un comité ad hoc, composé de loyalistes et d’indépendantistes favorables à l’accord de Bougival, de membres de la société civile et d’experts” pour en “approfondir certains aspects techniques”.Sans attendre l’officialisation de ce rejet, Manuel Valls avait lui annoncé se rendre “la semaine du 18 août” en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’accord, qu’il présente comme “un compromis historique, fruit de mois de travail (…) avec toutes les délégations, y compris celle du FLNKS”. En visioconférence depuis Mulhouse (Haut-Rhin), où il a été incarcéré pendant près d’un an, le président du FLNKS, Christian Tein, a dénoncé mercredi “un accord à marche forcée proposé par Macron”.”On n’a pas tiré les leçons de ce que le pays a traversé”, a déploré le dirigeant frappé par une interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie, faisant référence aux émeutes de mai 2014 qui ont fait 14 morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts.Selon Dominique Fochi, le FLNKS souhaite “ouvrir le dialogue” pour la “signature d’un accord de Kanaky (nom donné au territoire par les indépendantistes, NDLR) le 24 septembre 2025”, conduisant à “l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté avant l’élection présidentielle de 2027”.Il a également insisté sur la tenue de discussions “sous la supervision” de M. Tein. Libéré de prison le 13 juin, il reste mis en examen pour son rôle présumé dans les émeutes de l’an dernier. Le leader politique a toujours nié avoir appelé à la violence.Malgré ce rejet, “le FLNKS rencontrera Manuel Valls” lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, a assuré Sylvain Pabouty (Dynamik unitaire sud).”Nous en profiterons pour lui dire que nous voulons que les élections provinciales se tiennent en novembre (…) pour connaître la réelle légitimité des uns et des autres”, a-t-il ajouté.Ces élections, cruciales en Nouvelle-Calédonie où les provinces concentrent la majorité des compétences, auraient dû se tenir fin 2024. Mais elles avaient été repoussées à novembre 2025 au plus tard après les émeutes causées en 2024 par le projet d’élargissement du corps électoral calédonien.L’accord de Bougival prévoit de les repousser de nouveau, à mi-2026. 

Les canicules sont-elles plus dangereuses quand elles durent ?

Coup de chaleur, problèmes cardiovasculaires… Les effets délétères des fortes chaleurs sur l’organisme sont bien connus. Mais à quel point s’accumulent-ils quand une canicule dure longtemps, comme ce sera probablement le cas en ce mois d’août ? La réponse reste incertaine.”Loin d’être une simple gêne, la hausse des températures peut constituer un risque croissant pour la santé humaine en causant décès et souffrance, et en surchargeant les systèmes de santé du monde entier”, rappelait en juin l’antenne européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Depuis, deux vagues de chaleur ont traversé le continent, la dernière atteignant actuellement son apogée dans certains pays comme la France. Elles ont non seulement été frappantes par leur intensité, avec des températures dépassant les 40 degrés, mais aussi leur durée. En France, les fortes températures devraient ainsi durer sur certaines régions au-delà du week-end.Ce constat alimente les interrogations sur les effets pour la santé d’une canicule se prolongeant au-delà de seulement quelques jours. L’Europe garde notamment le souvenir de la canicule emblématique de 2003 qui avait duré plus de deux semaines et tué plus de 70.000 personnes.La réponse n’est pas évidente, car les effets de la chaleur sur la santé tardent parfois à se traduire: sur le moment, les fortes températures peuvent provoquer des coups de chaleur et des déshydratations parfois mortelles, mais elles peuvent aussi aggraver des pathologies existantes, notamment cardiovasculaires et respiratoires, auquel cas le décès ou l’hospitalisation peut avoir lieu après plusieurs jours.”L’effet de la chaleur sur les organismes ne se fait pas forcément sentir a l’instant T: nous devons être attentifs dans les jours qui suivent”, expliquait lundi la ministre française de la Santé, Catherine Vautrin.Et, après plusieurs jours de canicule, une question cruciale se pose: sur des organismes déjà fatigués par la chaleur, l’exposition aux températures élevées a-t-elle des effets de plus en plus marqués ? – Le sommeil menacé -La littérature scientifique reste mesurée sur le sujet et peu d’études se sont spécifiquement penchées sur les conséquences directement liées à la durée de la canicule. Déjà anciens, certains travaux apportent toutefois quelques éléments de réponse.Une étude, publiée en 2011 dans la revue Epidemiology, à partir de données sur une centaine de vagues de chaleur aux Etats-Unis, concluait ainsi à un “petit effet” aggravant pour les épisodes durant plus de quatre jours.Mais le plus souvent, le risque se résume “à l’effet isolé des températures de chaque jour”: autrement dit, le dixième jour d’une canicule n’est pas forcément plus dangereux ou meurtrier que le troisième.Plus largement, les études ne vont pas toutes dans le même sens. “Certains travaux concluent à un effet d’accumulation significatif sur la mortalité, mais d’autres enregistrent des conclusions différentes d’une ville à l’autre”, arrivant parfois à la conclusion que la durée d’exposition à la chaleur n’a qu’un effet “minimal ou négligeable”, selon un travail de synthèse publié en 2018 dans la revue Science Of The Total Environment.Reste que ces dernières années, la recherche a progressé sur certains aspects sanitaires des fortes chaleurs, ce qui pourrait potentiellement changer la donne.C’est notamment le cas des effets nuisibles des canicules, voire simplement de la chaleur, sur le sommeil. Cet impact a notamment été mis en avant en 2024 par le Lancet Countdown, un rapport publié chaque années par la revue médicale de référence pour faire le point sur les effets sanitaires du réchauffement climatique. “L’exposition à la chaleur affecte également de plus en plus (…) la qualité du sommeil, ce qui a ensuite des conséquences sur la santé physique et mentale”, résumaient les auteurs.Or, l’effet négatif d’un mauvais sommeil tend à s’accumuler au fil des nuits difficiles. en perturbant les capacités de récupération de l’organisme.Une synthèse de plusieurs études scientifiques, publiée mi-2024 dans la revue Sleep Medicine, soulignait ainsi que “la hausse des températures induite par le changement climatique et l’urbanisation constitue une menace planétaire pour le sommeil”.

A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science

Sous la lumière froide du laboratoire, le major Christophe Rémillon ajuste sa blouse blanche et enfile ses gants de latex bleus avant de manipuler des échantillons de terre calcinée et de charbon de bois, prélevés sur les lieux d’un incendie pour analyse.Sur “un feu en espace naturel, on reçoit généralement ce type de prélèvements: de la terre et des résidus de végétaux partiellement calcinés ou encore des reliquats de morceaux de bois brûlés”, détaille le major, expert de la branche criminalistique en incendie de la gendarmerie nationale depuis 20 ans.C’est dans les couloirs feutrés de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), que ce spécialiste officie au sein du laboratoire du département environnement, incendies et explosifs, composé d’une équipe de 22 personnes dont six entièrement dédiées aux enquêtes sur les incendies.”Au laboratoire, notre rôle va être de rechercher l’éventuelle présence de produits accélérants (…) souvent un liquide inflammable. Et si on arrive à caractériser la présence de tels produits dans les prélèvements qui nous sont confiés alors on peut étayer le caractère criminel de l’incendie”, explique-t-il.Pour cela, la première étape consiste à rechercher les produits très volatils en chauffant les prélèvements à haute température, en recueillant les gaz libérés, analysés ensuite par “chromatographie en phase gazeuse”, une technique permettant de séparer des molécules d’un mélange gazeux. Après analyse dans un spectromètre de masse permettant d’identifier les molécules, l’empreinte chimique obtenue peut ainsi révéler la présence d’accélérants. Une seconde phase cible les “produits plus lourds” (huiles végétales, lubrifiants, fiouls domestiques, etc.) grâce notamment à l’utilisation de solvants. Ces derniers jours, le laboratoire est au cœur de l’enquête sur l’incendie qui a ravagé 16.000 hectares la semaine dernière dans le massif des Corbières, dans l’Aude, “un département souvent rattrapé par l’actualité”, souligne le lieutenant-colonel Dominique Bousquet, chef de la division criminalistique physique et chimie. – Equipe cynophile -Avant d’arriver sur les paillasses immaculées du laboratoire, l’enquête débute d’abord sur le terrain, insiste le major Rémillon, par la délimitation de la zone de départ du feu où des techniciens en identification criminelle effectuent des prélèvements, en collaboration avec des experts pompiers et forestiers.Sur certains incendies, l’enquête mobilise également des équipes cynophiles spécialisées, comme ce fut le cas ce weekend dans l’Aude. “Certains techniciens travaillent avec des chiens dressés pour détecter des produits accélérants”, explique le major Rémillon qui s’est rendu sur place.Les canidés interviennent “notamment sur des grands espaces”. “Si le chien marque un point, des prélèvements sont réalisés et envoyés au laboratoire. Nous déterminons alors s’il s’agit de produits suspects et, le cas échéant, si cela peut indiquer un incendie volontaire”, précise-t-il.Au terme d’analyses pouvant durer de quelques heures à plusieurs jours, un rapport est rédigé, exposant les conclusions, les tests réalisés, ainsi que leurs implications pour la poursuite de l’enquête.Entouré par plusieurs dizaines de prélèvements scellés issus d’enquêtes en cours, le major Rémillon explique que si un “produit suspect” est finalement détecté, “il faut en déterminer la nature, son rôle possible dans le déclenchement du feu, et s’il est légitime à l’endroit où il a été trouvé. L’ensemble de ces éléments peut permettre de confirmer -ou d’infirmer- une intention criminelle”, conclut-il.Dans le cas de l’incendie de l’Aude, désormais maîtrisé, l’origine humaine est toujours “envisagée à l’heure actuelle” et les investigations se poursuivent. “Pour l’instant, aucun élément ne permet d’affirmer s’il est d’origine criminelle ou non. Il faut encore déterminer s’il s’agit d’un acte volontaire ou d’une négligence”, souligne le major.L’activité de son service est soutenue: l’an dernier, environ “1.000” dossiers lui ont été confiés, dont 60 à 70% étaient liés à des incendies. Et si “neuf feux sur dix” sont d’origine humaine, environ “40%” d’entre eux sont volontaires, rappelle-t-il.

Les Catacombes de Paris, une visite fraicheur pour échapper à la canicule

A peine entrée dans les Catacombes de Paris, la centaine de personnes qui attendait dehors à l’ombre des arbres range casquettes, lunettes de soleil et éventails pour laisser place aux pulls et aux vestes, espérant en ces lieux souterrains échapper à la touffeur ambiante.Les visiteurs les moins couverts se tiennent les bras pour tenter de se réchauffer. Beatriz, elle, avait anticipé la fraîcheur des anciennes galeries et carrières souterraines. “J’avais visité la Citerne Basilique à Istanbul (une gigantesque citerne souterraine de l’époque byzantine, NDLR) et il faisait très froid. Donc aujourd’hui, je savais et j’ai pris ma veste”, explique la quadragénaire originaire d’Argentine, qui ne souhaite pas donner son patronyme.Le site, situé sous la place Denfert-Rochereau (14e arrondissement), affiche complet ce mardi après-midi. Elle accueille, parmi ses milliers de visiteurs quotidiens, “beaucoup de touristes étrangers” et “certains tentent en vain leur chance à la billetterie, espérant des désistements de réservations en ligne”, indique à l’AFP une agente d’accueil.- Quatorze degrés -Une fois à l’intérieur du célèbre site, construit dans d’anciennes carrières souterraines transformées au XVIIIe siècle pour se muer en ossuaire municipal, outre l’obscurité, les ossements et les gouttes d’eau tombant du plafond, c’est la température ambiante qui saisit le visiteur. A quatorze degrés, elle est un argument de visite pour certains, une bonne surprise pour d’autres.”Avec cette chaleur, c’est un jour parfait pour descendre 20 mètres sous terre”, plaisante Carl, 77 ans, qui ne souhaite pas non plus donner son nom de famille. Le retraité allemand en visite à Paris “privilégie les lieux clos” comme celui-ci où la fraîcheur “n’enlève rien à l’expérience d’être dans ce lieu si particulier”. Un peu plus loin, dans le long couloir de pierre faiblement illuminé par une rangée de lampadaires muraux, Nicholas, 42 ans, se montre ravi “d’avoir un lieu un peu plus frais où aller” en plein mois d’août. Amusé par le contraste des shorts et des sandales avec les gilets, voire les manteaux, que portent les autres visiteurs, l’homme originaire de Bristol, en Angleterre, tenait absolument à découvrir ce “lieu unique et inhabituel”, au même titre que “la cathédrale Notre-Dame, le Louvre et la Tour Eiffel” durant son séjour dans la capitale. “C’est un lieu que les touristes aiment et veulent vraiment visiter. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, il y a toujours énormément de monde”, observe une autre agent d’accueil en fin de parcours. Passé l’effervescence de l’été, les Catacombes fermeront leurs portes au grand public durant plusieurs mois à partir de l’automne 2025 pour d’importants travaux d’entretien et de conservation, débutés en 2023 et qui doivent s’étaler jusqu’au printemps 2026. Le parcours doit être modernisé et une nouvelle scénographie est prévue.

S. Korea’s ex-first lady Kim arrested: prosecutors

South Korea’s former first lady Kim Keon Hee was arrested late Tuesday over a range of charges including stock manipulation and corruption, prosecutors said.The arrest came hours after the Seoul Central District Court reviewed the prosecutors’ arrest warrant request against the 52-year-old, further compounding her legal jeopardy with physical custody.The court granted the warrant, citing …

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En pleine canicule, l’Europe en surchauffe lutte contre les feux

L’Europe suffoque mardi sous le poids d’une canicule qui s’éternise, une situation propice aux incendies, dont le nombre et l’intensité sont favorisés par le réchauffement climatique, notamment dans la péninsule ibérique où des milliers d’évacuations ont eu lieu.Des alertes rouge canicule ont été déclenchées en Italie, France, Portugal, dans les Balkans ou encore en Espagne, où l’Agence nationale de Météorologie (Aemet) a annoncé que la canicule allait se prolonger “probablement” jusqu’à lundi.Dans ce pays, où plusieurs dizaines d’incendies sont actuellement actifs, un volontaire qui participait à la lutte contre le feu est mort mardi en luttant contre un incendie dans la région de León (nord ouest). Dans la nuit de lundi à mardi, un autre homme a péri brûlé, dans un incendie à Tres Cantos, une localité située à 25 km au nord de Madrid. “Nous sommes en risque extrême pour les incendies de forêt”, selon le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur X.Environ un millier de soldats de l’Unité militaire d’Urgence (UME), qui intervient lors des catastrophes naturelles, est déployé sur les principaux sinistres.Evacuées parfois dans l’urgence, près de 6.000 personnes avaient été contraintes de passer la nuit hors de chez elles. Beaucoup ont commencé à rentrer à leur domicile mardi grâce à l’amélioration de la situation, mais de nouveaux ordres d’évacuations mardi compliquent le décompte.  Ainsi, dans la province de Cadix en Andalousie, plusieurs centaines des 2.000 personnes évacuées ont reçu mardi matin l’autorisation de rentrer chez elles, après qu’un feu maîtrisé la semaine dernière à Tarifa, à la pointe sud du pays, a repris lundi.Mais en Castille-et-Léon, au moins 3.000 personnes ont été évacuées, selon les autorités locales. Dans cette région du nord-ouest, les incendies ont notamment ravagé le site naturel de Las Médulas – classé par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité – et si quelques centaines de résidents à proximité ont pu rentrer, plusieurs foyers restent actifs.Un homme a été arrêté, soupçonné d’avoir déclenché volontairement un incendie qui avait détruit 2.200 hectares dans la province d’Ávila. – Dôme de chaleur -Au Portugal voisin, l’autre pays le plus durement frappé par les incendies, les cloches ont retenti dans la matinée pour donner l’alerte dans le village de Trancoso (centre), site du sinistre le plus inquiétant. En plus des 700 pompiers, les habitants se sont mobilisés, arrosant les terrains autour de leur maison à l’aide de tuyaux dans l’espoir de freiner l’avancée des flammes.La Grèce a fait appel au mécanisme européen de lutte contre les feux de forêt face à de nouveaux foyers qui se sont déclarés. Les plus dangereux se situent sur l’île de Zante en mer Ionienne (ouest), dans des villes dans l’ouest de la Grèce continentale ainsi que dans le département d’Achaïa dans l’ouest du Péloponnèse où une vingtaine d’évacuations préventives de villages ont été effectuées. Les médias grecs ont montré une usine en flamme près de Patras, troisième ville du pays.L’Italie n’est pas épargnée, avec onze villes placées en alerte rouge en raison de la canicule, dont pratiquement toutes les plus grandes villes du pays (Rome, Milan, Turin…).En France, 14 départements du sud-ouest et centre-est sont en vigilance rouge canicule et deux tiers du pays en orange.Au moins cinq stations météorologiques ont battu mardi leur record de température, à l’image des 42,9°C enregistrés à Saint-Laurent-du-Pape en Ardèche (sud-est) et à Saint-Côme d’Olt en Aveyron (sud-ouest), selon Météo-France.”C’est étouffant, il n’y a pas d’air, que du béton”, constate Andréa, 21 ans, qui démarche les piétons pour le compte d’une association à Lyon (centre-est).”La vague de chaleur affectant actuellement la France, l’Espagne et les pays des Balkans n’est pas surprenante”, a expliqué par écrit à l’AFP Akshays Deoras, expert en météorologie à l’université britannique de Reading. “Elle est conduite par un dôme de chaleur qui persiste au-dessus de l’Europe. En raison du changement climatique, nous vivons maintenant dans un monde sensiblement plus chaud, et cette réalité accroît à la fois la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur”, a-t-il poursuivi.De plus, la sécheresse est devenue la réalité quotidienne pour plus de la moitié de l’Europe, principalement pour le pourtour méditerranéen, depuis plusieurs mois, une situation propice aux incendies.Signe alarmant d’un phénomène qui menace le continent, l’Agence britannique pour l’Environnement a indiqué mardi que la pénurie d’eau en Angleterre était désormais classée “d’importance nationale”. Les six premiers mois de l’année ont été les plus secs depuis 1976, année qui avait été marquée par une très forte sécheresse en Europe.Une alerte à la pollution de l’air a été déclenchée à Londres par la municipalité et le trafic ferroviaire a été perturbé, les sols desséchés faisant bouger les trains. Les pompiers écossais ont déclenché une alerte pour risque “très élevé” d’incendie entre le 13 et le 19 août dans plusieurs régions et appellent la population à agir “avec responsabilité”, à éviter barbecues portables, feux de camp et jets de mégots de cigarettes.Au sud-est du continent, les Balkans sont également en première ligne, qu’il s’agisse de l’Albanie, où plusieurs centaines de pompiers et soldats combattent des incendies, du Montenegro ou de la Croatie.burs-CHZ/eg/emp/mm 

US summit in Alaska a ‘personal victory’ for Putin, Zelensky says

Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Tuesday that Russian counterpart Vladimir Putin had scored a “personal victory” by getting invited to talks with Donald Trump on US soil, and that the meeting further delayed sanctions on Moscow.Zelensky also ruled out withdrawing troops from Ukraine’s eastern Donbas region as part of a peace deal, after Trump suggested …

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Netanyahu floats ‘allowing’ Palestinians out of Gaza as mediators renew truce push

Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu on Tuesday revived calls to “allow” Palestinians to leave the Gaza Strip, as the military prepares a broader offensive in the territory.Past calls to resettle Gazans outside of the war-battered territory, including from US President Donald Trump, have sparked concern among Palestinians and condemnation from the international community.Netanyahu defended his …

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Canicule: une grande partie de la France étouffe, le mercure bat des records

Presque 43°C enregistrés en Ardèche et en Aveyron: les températures se sont affolées mardi en France, où 14 départements du sud-Ouest et du Centre-Est étaient en alerte maximale face à une vague de chaleur exceptionnelle, même pour un mois d’août.Comme la veille, plusieurs stations météorologiques ont enregistré des niveaux de température records: 42,9°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche), 42,6°C à Romans-sur-Isère (Drôme) ou encore 37,2°C dans le petit village des Sauvages (Rhône) pourtant situé à 831 mètres d’altitude.A midi, le Rhône, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche ont basculé en vigilance rouge canicule, s’ajoutant aux dix départements du Sud-Ouest déjà en alerte maximale depuis la veille.   “C’est étouffant, il n’y a pas d’air à Lyon, que du béton”, soulignait Andréa, une jeune femme employée par une association pour recruter des donateurs dans le centre-ville, dont les horaires ont été aménagés afin de lui éviter le pire de la fournaise.Deux tiers du pays est également en alerte orange et la barre des 30°C a été franchie partout sauf sur les côtes de la Manche et de l’Atlantique en Bretagne et Pays de la Loire, d’après Météo-France.La vigilance rouge sera levée mercredi à 06H00 sur les départements du Sud-Ouest, sauf l’Aude, mais sera maintenue sur la vallée du Rhône jusqu’à minuit.La nuit s’annonce chaude, notamment dans les plaines du Sud-Ouest, le littoral méditerranéen et la Corse avec des températures “nettement supérieures à 20 °C”. La puissante vague de chaleur a aussi déclenché des alertes rouges en Italie et dans plusieurs régions des Balkans, qui, avec la péninsule ibérique, luttent contre de violents incendies. Un homme est mort dans un feu de forêt près de Madrid. – Malaises -S’il n’y a pas encore d’afflux aux urgences, “il va y avoir une augmentation des malaises et d’autres raisons liées directement ou indirectement à la chaleur”, a prédit le secrétaire général de l’Association des médecins urgentistes de France, Franck Becker, sur RTL.Lors des 16 jours de canicule en juin, Santé publique France a relevé 480 décès “en excès” par rapport à la normale.Face aux risques, les autorités multiplient les appels à la vigilance et le message semble passer. “Je ne sors pas à 40°C, je ne cherche pas le drame”, explique Régine Blachère, 86 ans, croisée mardi matin à Lyon. La préfète du Rhône a aussi suspendu les chantiers extérieurs et interdit toute manifestation jusqu’en soirée. Dans les Landes, la préfecture a annoncé que la feria de Dax, prévue de mercredi à dimanche avec un million de “festayres” attendus, aurait bien lieu mais avec des “adaptations” si les 39°C annoncés pour vendredi se confirment.Les municipalités agissent aussi: Lyon a instauré la gratuité de ses musées climatisés et autorise à dormir dans un des parcs de la ville, plusieurs communes voisines offrent la piscine à leurs administrés, l’une d’elle des séances de cinéma à un euro…- Monde dangereux -“Des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique à l’AFP Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. Pour lui, il faut se “préparer à un monde plus dangereux”. D’ores et déjà, le pic de chaleur participe à la détérioration de la qualité de l’air, avec de la pollution à l’ozone, aggrave la sécheresse et augmente le risque de feux de forêts.Dans le parc national des Ecrins, le refuge de la Selle, 2.673 mètres d’altitude, a fermé faute d’approvisionnement suffisant en eau, les deux canicules de l’été ayant tari les sources.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le week-end du 15 août”.