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Une compagnie de police controversée visée par de nouvelles plaintes

Plusieurs plaintes, dont une pour “actes de torture”, ont été déposées contre une compagnie de policiers opérant en Seine-Saint-Denis, déjà touchée par plusieurs scandales ces dernières années et dont la dissolution avait été annoncée, a appris jeudi l’AFP, confirmant plusieurs informations de presse.L’affaire a d’abord été révélée par les journaux Libération et L’Humanité, qui s’en sont fait l’écho mardi. Selon leurs récits, deux hommes, âgés de 15 ans et 24 ans et ne se connaissant pas, ont subi le 12 septembre des violences, insultes et humiliations de la part de policiers de la controversée compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis.Jeudi, la Ligue des droits de l’Homme a publié un communiqué pour demander le démantèlement de cette compagnie “structurellement à la dérive”, dont quatre policiers avaient été condamnés en juin 2023 pour faux procès verbaux et, pour deux d’entre eux, violence volontaire en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique.Promise à la dissolution par l’ancien préfet de police de Paris Didier Lallement, la compagnie a finalement été réorganisée et replacée sous l’autorité de la CSI de Paris.Sollicitée par l’AFP, la préfecture de police de Paris a renvoyé vers le parquet de Bobigny en charge du dossier.Selon les plaintes déposées devant l’IGPN et le parquet de Bobigny mi-septembre par le jeune âgé de 15 ans, que l’AFP a consultées, l’adolescent s’était réfugié dans un local poubelle en voyant des policiers et en entendant des tirs de mortiers à proximité de son immeuble.Alors qu’il se cache, il est interpellé et l’un des policiers lui assène “une dizaine de coups de poing avec des gants coqués” et l’insulte, selon l’une des plaintes, qui mentionne également dans le fourgon où il était menotté, des “coups au visage” avec une matraque de la part d’un policier tandis qu'”un autre le frappait à l’aide d’une bombe lacrymogène métallique à de multiple reprises”.”Durant ces violences, un des policiers filmait le mineur et lui demandait d’imiter le bruit d’un animal après chacun des coups portés” et notamment “de miauler puis d’aboyer”.Selon l’avocat du garçon, Me Pierre Brunisso, l’acte de torture se justifie par “la volonté d’humiliation” et “la durée” des violences.Dans sa plainte, la seconde victime présumée a indiqué que l’un des policiers en moto l’a “percuté volontairement avec sa roue avant sur le côté gauche de (s)a moto” après qu’il venait de descendre, comprenant que les policiers qui le suivaient “étaient là pour (lui)”. Il a ensuite reçu un coup de poing et est “tombé par terre, inconscient”.Il a ensuite repris conscience dans le véhicule où il a assisté aux coups donnés par “quatre policiers” sur l’adolescent.Interrogé par l’AFP, le parquet de Bobigny n’a pas donné suite.

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L’administration Trump planifie une expansion massive du forage d’hydrocarbures offshore

L’administration de Donald Trump a dévoilé jeudi un plan pour autoriser le forage de pétrole et de gaz sur des millions de kilomètres carrés dans les eaux côtières américaines, une démarche qui pourrait aboutir à une expansion massive de l’extraction d’énergies fossiles.Ce plan confirme le décalage croissant entre les Etats-Unis, qui boudent la COP30 au Brésil, et une grande partie du reste du monde qui tente de limiter les effets du changement climatique. Le projet prévoit d’ouvrir au forage 34 concessions dans les eaux du Golfe du Mexique – que M. Trump appelle Golfe d’Amérique -, au large de la Californie et le long de la côte nord de l’Alaska – dans une zone vierge qui n’a jamais été forée auparavant.Au total, plus de 500 millions d’hectares seraient accessibles à l’industrie pétrolière et gazière, une surface équivalente à celle de l’Amazonie.Avec ce plan, “nous garantissons que l’industrie offshore américaine reste forte, que nos travailleurs restent employés et que notre nation reste dominante sur le plan énergétique pour les décennies à venir”, a vanté le ministre américain de l’Intérieur, Doug Burgum, en reprochant à la précédente administration Biden d’avoir “freiné les concessions pétrolières et gazières offshore”.Même sous Joe Biden, qui avait fixé des objectifs climatiques ambitieux aux Etats-Unis et mis en place des restrictions sur le forage, la production américaine de pétrole a atteint des sommets historiques.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump qualifie lui régulièrement le changement climatique d'”arnaque”. Il a méthodiquement défait la politique environnementale de son prédecesseur, s’est retiré de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement planétaire, et martèle qu’il veut forer des hydrocarbures à tout va.Le projet dévoilé jeudi risque toutefois de se heurter à des oppositions, dont celle du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui a immédiatement dénoncé un “plan idiot de Trump”.”Cette tentative irresponsable de vendre notre littoral à ses donateurs pétroliers est vouée à l’échec”, a-t-il assuré dans un communiqué, alors que son Etat interdit de longue date les nouveaux forages offshore.”Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour protéger notre littoral”, a-t-il promis.Les Etats touristiques bordant le Golfe du Mexique, encore marqués par le souvenir de la gigantesque marée noire causée en 2010 par l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, risquent également d’objecter. Le sénateur républicain de Floride Rick Scott a par exemple exprimé son opposition sur X.

Milipol 2025: quand l’innovation défie les menaces hybrides

Drones, désinformation, intrusions: face aux conflits hybrides, la sécurité ne se joue plus seulement au bout d’un fusil, comme le montrent les innovations présentées cette semaine au salon international de la sécurité intérieure Milipol près de Paris.- “Bulle” anti-drones-La start-up française Alta Ares présente sa “bulle” anti-drones inspirée du Dôme de fer israélien, une solution intégrale combinant radar, imagerie sur drone et drones intercepteurs. Il est utilisé en Ukraine où Alta Ares est implantée depuis 2023 pour arrêter les drones Shahed qui terrorisent les villes ukrainiennes, précise Eloi Delort, chargé des affaires publiques. Doté de l’IA intégrée, le système permet d’arrêter 5 à 6 drones sur 10, contre 3 sur 10 sans IA, précise-t-il en ajoutant que la technologie a été “validée sur le terrain”. Entraîner l’IA avec de la donnée réelle “fait la différence”.Les clients manifestent un intérêt croissant, “parce que malheureusement, c’est un sujet qui va préoccuper au-delà de l’Ukraine”.L’entreprise estonienne Defsecint, spécialisée dans la lutte contre les drones, a le même atout ayant installé dès 2022 un hub technologique en Ukraine. Face à la “guerre hybride”, le système anti-drone doit être “permanent ou déployable en très peu de temps” pour protéger frontières, infrastructures critiques (ports, centrales électriques) ou évènements publics comme festivals ou matchs de foot, dit à l’AFP Viido Naruskberg, responsable des programmes spéciaux de Defsecint.Le système intègre différents capteurs — radar, caméras, acoustique, radiofréquence — pour obtenir une vision complète du ciel avant de suggérer à l’opérateur la meilleure solution d’interception (drones, brouillage, leurrage…). La solution cumule les technologies émergentes d’Ukraine et celles d’Europe occidentale permettant de “réagir en quelques semaines aux nouvelles menaces”, souligne le responsable. Selon Marianne Rénaux, membre du jury Milipol innovation Awards qui a sélectionné ces entreprises, “combiner les capteurs multiples, détecter les signaux faibles et entraîner l’IA en environnement réel” constitue une avancée majeure. – Déjouer la désinformation –  L’entreprise israélienne Brinker décompose les récits malveillants et propose des contre-mesures à ses clients (gouvernements, ONG ou entreprises): retrait de contenus, démarches juridiques ou contre-récits basés “sur l’intelligence émotionnelle”. “Les faits ne comptent plus malheureusement” pour contrebalancer la désinformation, déclare à l’AFP Daniel Ravner, cofondateur et patron de Brinker.”Les campagnes d’influence basées sur la désinformation représentent le plus grand problème au monde” et manipuler l’information est “un front de guerre”, estime-t-il, citant parmi les “champions” Russie, Chine, Iran et Corée du Nord.   Brinker ne se limite pas aux outils classiques de vérification: elle s’intéresse aux discours problématiques, vrais ou faux, et à leur potentiel de création de chaos.- Ballon dirigeable – Pour surveiller les sites industriels sensibles, la start-up française Lium a développé un ballon dirigeable Horis “avec des systèmes de caméras embarquées et de l’IA qui va détecter départ de feu, fuite de gaz et intrusion”, explique le cofondateur Guilain Yvon.  Avec une résolution bien supérieure à celle des satellites et une autonomie de plusieurs semaines, le ballon envoie les alertes aux agences de sécurité et peut être utilisé à la fois en surveillance permanente et en gestion de crise.L’objectif est d’éviter les catastrophes comme l’incendie de Lubrizol à Rouen en 2019 ou l’explosion du port à Beyrouth en 2020, souligne Guilain Yvon.- Mini-caméra portable -Connectée au smartphone, la mini-caméra portable du néerlandais Phonecam filme et localise celui qui la porte, puis transmet en temps réel les menaces le visant, à un prix de 160 euros. “La Phonecam utilise la batterie et les capteurs de votre smartphone. Elle ne devient pas obsolète” car est mise à jour avec le téléphone, explique Jorge Iribarren, un responsable. – Tissu ignifuge qui respire -La norvégien Daletec innove dans les tissus ignifuges, mélange de fibres naturelles et synthétiques.Agréables au toucher, ces tissus de camouflage sont plus robustes tout en restant légers et confortables pour policiers ou militaires “qui passent toute la journée sur le terrain”, souligne le responsable du groupe, Erlend Hesjedal-Johannessen.

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ExxonMobil relance son projet gazier géant au Mozambique, suspendu plusieurs années

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a annoncé jeudi la reprise de son projet d’exploitation gazière offshore au Mozambique, suspendu depuis plusieurs années à cause d’une insurrection jihadiste.”Nous avons levé la force majeure concernant la zone 4 du projet de Rovuma LNG” –dans lequel ExxonMobil détient une participation indirecte de 25%–, a indiqué le groupe, affirmant que cette décision permettait de “rester sur la trajectoire” du projet dont la production devrait commencer en 2030.Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d’un chantier, et l’exécution des contrats qui y sont liés.Une insurrection jihadiste dans la province du Cabo Delgado (nord du Mozambique) a fait plus de 6.200 morts depuis 2017, d’après l’ONG Acled, qui collecte des données sur les zones de conflit.Mais c’est une offensive jihadiste dans la ville de Palma en mars 2021 (environ 800 morts d’après l’Acled), qui a poussé les groupes pétroliers à suspendre leurs projets respectifs dans la région.D’après le site internet du groupe américain, la zone 4 est opérée par une société commune baptisée Mozambique Rovuma Venture (MRV).Celle-ci est détenue à 70% par un consortium qui comprend ExxonMobil, l’Italien ENI et le Chinois CNPC, tandis que XRG (Abou Dhabi), KOGAS (Corée du Sud) et Empresa Nacional de Hidrocarbonetos détiennent 10% chacun.”Nous travaillons avec nos partenaires et avec le gouvernement du Mozambique pour assurer la sécurité de nos employés et de nos infrastructures”, a poursuivi le groupe de Spring (Texas).Il a précisé que la planification était en cours de finalisation et que la décision finale d’investissement devrait intervenir dans le courant de l’année 2026.- 18 millions de tonnes -Le projet Rovuma LNG va “produire, liquéfier et distribuer du gaz naturel” par le biais de douze modules d’une capacité de 1,5 million de tonne par an (MTA) chacun, représentant une capacité totale de 18 millions de MTA par an, explique le groupe sur son site.Il prévoit également la construction d’infrastructures à terre.Darren Woods, patron d’ExxonMobil, a rencontré fin octobre le président du Mozambique Daniel Chapo au siège du groupe au Texas, ce qui a donné lieu à une “session très productive”.”Nous avons un très bon concept de projet sur lequel nous sommes en train d’avancer. La situation sécuritaire s’est grandement améliorée”, avait-il déclaré le 31 octobre, ajoutant être en train de faire comme son concurrent TotalEnergies.Le groupe français a en effet annoncé le 25 octobre avoir levé la force majeure et la reprise de son propre projet gazier – qui représente un investissement de 20 milliards de dollars – dans ce pays d’Afrique australe après quatre ans de suspension.Il espère reprendre la production en 2029, sous réserve de l’approbation par le gouvernement de son nouveau plan.Il a aussi réclamé au gouvernement du Mozambique une prolongation de dix ans de la concession et une compensation pour le surcoût lié au retard, qu’il chiffre à 4,5 milliards de dollars, selon une lettre dont l’AFP a obtenu copie le 26 octobre.Questionné jeudi par l’AFP, ExxonMobil n’a pas indiqué s’il comptait également demander une contrepartie.Le Mozambique a annoncé mercredi auditer les pertes causées par la suspension du projet du groupe français.En janvier 2020, le président mozambicain d’alors, Filipe Nyusi, avait annoncé vouloir créer un fonds souverain destiné à investir dans l’économie du pays qui serait alimenté par les revenus promis par l’exploitation gazière.De gigantesques réserves sous-marine de gaz se trouvent au large du Cabo Delgado et devaient à l’origine faire de Maputo l’un des principaux exportateurs au monde à l’horizon 2025.

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Après un incendie, dernière journée pour débloquer la COP30 en Amazonie

Retardées par un incendie, les chaotiques négociations climatiques de la COP30 entre près de 200 pays entrent vendredi dans leur dernier jour dans l’Amazonie brésilienne, sans consensus en vue entre des camps qui restent très opposés sur les énergies fossiles.”Au feu!” Le site à Belem a été évacué une large partie de la journée jeudi à cause d’un incendie, faisant perdre de précieuses heures au pire moment. Il n’a rouvert que dans la soirée, après une inspection des pompiers. Les négociations, déjà mal engagées, ne doivent reprendre pleinement que vendredi matin.C’est le troisième incident perturbant la conférence de l’ONU, démarrée la semaine dernière dans cette grande ville emblématique de l’Amazonie urbaine. Une incursion de manifestants indigènes puis le blocage de l’entrée avaient déjà désorganisé les travaux du sommet, organisé par le Brésil avec l’ONU.Le feu a éclaté vers 14H00 heure locale (17H00 GMT) en plein cœur du site temporaire érigé au Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées. “Sortez!” ont crié des participants affolés en se ruant vers les sorties.En quelques minutes, de hautes flammes ont consumé une partie du toit dans le secteur des stands nationaux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est est l’un de ceux détruits par le feu. L’incendie a été maîtrisé en six minutes, selon les organisateurs. Dix-neuf personnes ont été prises en charge par les secours à cause des fumées, et deux pour des crises d’anxiété, selon le ministère de la Santé.Pour cette première COP en Amazonie, les Brésiliens avaient choisi comme mascotte un gardien de la forêt du folklore brésilien, Curupira, aux cheveux en forme de flamme. – “Détresse émotionnelle” -“Les difficultés opérationnelles juste avant le démarrage de la COP pouvaient laisser penser que ce type d’incident puisse se produire”, a confié à l’AFP une source proche de l’organisation, sous couvert d’anonymat.Le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell, s’était plaint dans une lettre aux Brésiliens, au début de la conférence, de problèmes de sécurité, de climatisation et de fuites d’eau.”Cela aurait pu arriver n’importe où dans le monde”, s’est défendu Celso Sabino, ministre brésilien du Tourisme, sur place.Mais de multiples participants ont signalé des problèmes de systèmes de câblages électriques ces derniers jours. L’AFP a constaté dans son propre espace de travail des fuites d’eau venant du plafond pendant les fortes pluies tropicales quotidiennes. Deux sources ont rapporté avoir entendu de l’organisation qu’une surcharge électrique avait causé le feu, mais les autorités n’ont pas encore communiqué sur sa cause.Il y a eu “des personnes en état de détresse émotionnelle et de choc”, a témoigné Kimberly Humphrey, spécialiste en médecine d’urgence, participant à la COP avec Doctors for the Environment Australia.- Blocages sur les fossiles -“Cela va retarder le processus” alors que c’est le “moment crucial”, a regretté Windyo Laksono, un délégué indonésien.La présidence brésilienne de la conférence, déjà en retard sur son calendrier, a la lourde tâche de mettre d’accord sur une série de textes 194 pays et l’Union européenne, membres de l’accord de Paris, pour une adoption par consensus, toujours une épreuve.L’une des idées les plus conflictuelles est poussée par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires: acter une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, afin d’aller plus loin que l’engagement à une sortie progressive des énergies fossiles pris à la COP28 il y a deux ans.Le président brésilien Lula l’a remise au centre du jeu mercredi lors de sa visite à Belem.Mais selon un négociateur sous couvert d’anonymat, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie s’y sont fermement opposés.Et cette “feuille de route” ne figurait pas dans le projet d’accord présenté aux délégations jeudi, et obtenu par l’AFP.Une trentaine de pays, dont la France, l’Allemagne et la Colombie, jugent cela inacceptable et ont menacé de bloquer le projet, dans une lettre adressée au président de la conférence, André Correa do Lago.

In U-turn, US rights report to track gender changes, DEI

In a sharp change, the United States said Thursday that its signature human rights report would start tracking countries that support gender changes for children and diversity and equity programs.First launched nearly 50 years ago, the State Department’s annual report on human rights practices has long attempted to offer comprehensive accounts of abuses overseas, often …

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Un incendie fait dérailler les dernières 24 heures de négociations de la COP30

Un incendie a bouleversé la dernière ligne droite des négociations climatiques de la COP30 au Brésil, privant les délégués de précieuses heures pour forger un compromis sur la finance et les énergies fossiles avant la fin prévue vendredi soir.Le site à Belem a été fermé pendant près de sept heures jeudi, forçant les négociateurs à interrompre leurs travaux et à rentrer dans leurs hôtels. Il n’a rouvert que dans la soirée, après une inspection des pompiers. Les négociations, déjà mal engagées jeudi au lever du jour, ne reprendront pleinement que vendredi matin.C’est le troisième incident perturbant la conférence de l’ONU, démarrée la semaine dernière dans cette ville d’Amazonie brésilienne. Une incursion de manifestants indigènes, puis le blocage de l’entrée, avaient déjà désorganisé les travaux du sommet, organisé par le Brésil avec l’ONU.Le feu a éclaté vers 14H00 heure locale (17H00 GMT) en plein coeur du site temporaire érigé au Parque da Cidade, constitué d’immenses tentes climatisées. “Au feu! Sortez!” criaient des participants affolés en courant vers les sorties.En quelques minutes, la fumée a envahi la zone et les hautes flammes ont consumé une partie du toit dans le secteur des stands nationaux, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le pavillon de la communauté d’Afrique de l’Est est l’un de ceux détruits par le feu. Le secteur des pavillons nationaux est fermé, a constaté un journaliste de l’AFP.Des agents avec extincteurs puis des pompiers ont éteint l’incendie en six minutes, selon la présidence brésilienne de la conférence et l’ONU Climat. Dix-neuf personnes ont été traitées par les secours à cause des fumées, et deux pour des crises d’anxiété, selon le ministère de la Santé. Neuf d’entre elles restaient prises en charge dans la soirée.Aucune alarme n’a retenti, si bien que l’évacuation du très grand site a été menée par des agents de sécurité dans un certain désordre.- “Détresse émotionnelle” -“Les difficultés opérationnelles juste avant le démarrage de la COP pouvaient laisser penser que ce type d’incident puisse se produire”, a confié à l’AFP une source proche de l’organisation, sous couvert d’anonymat.Le patron de l’ONU Climat, Simon Stiell, s’était plaint dans une lettre aux Brésiliens, au début de la conférence, de problèmes de sécurité, de climatisation et de fuites d’eau.”Cela aurait pu arriver n’importe où dans le monde”, s’est défendu Celso Sabino, ministre brésilien du Tourisme, sur place.Mais de multiples participants ont signalé des problèmes de systèmes de câblages électriques ces derniers jours. L’AFP a constaté dans son propre espace de travail des fuites d’eau venant du plafond pendant les fortes pluies tropicales quotidiennes. Il y a eu “des personnes en état de détresse émotionnelle et de choc”, a témoigné Kimberly Humphrey, spécialiste en médecine d’urgence, participant à la COP avec Doctors for the Environment Australia.- Tout retarder -La présidence brésilienne de la conférence, déjà en retard sur son calendrier, devait publier jeudi un projet d’accord pour les 194 pays et l’Union européenne membres de l’accord de Paris, pour une adoption par consensus, toujours une épreuve.A l’extérieur, la frustration des participants qui espéraient envoyer un signal fort sur la coopération climatique est palpable.”Cela va retarder le processus” alors que c’est le “moment crucial” où “l’on doit prendre des décisions”, a dit à l’AFP Windyo Laksono, un délégué indonésien.- Blocages sur les fossiles -L’UE a tenu sa réunion de coordination en visioconférence.”La situation est volatile. On attendait des nouvelles de la présidence en début d’après midi, là c’est compliqué pour eux, ils faut qu’ils relancent un processus clair et propre”, confie un négociateur d’un pays développé.L’un des sujets les plus conflictuels est l’idée de créer une “feuille de route” pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement, afin d’aller plus loin que l’engagement à une sortie progressive des énergies fossiles pris à la COP28 il y a deux ans.Le président brésilien Lula l’a remise au centre du jeu mercredi lors de sa visite à Belem.Mais selon un négociateur qui souhaite rester anonyme, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Nigeria et le Russie s’y sont fermement opposés. Et cette “feuille de route” ne figurait pas dans une ébauche d’accord proposée par les Brésiliens aux délégations jeudi, et obtenue par l’AFP.

Narcotrafic: “Une bataille très, très dure”, reconnaît Darmanin à Marseille avec Nuñez

Une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont tenté de défendre leur bilan jeudi à Marseille dans cette “bataille très, très dure” contre le narcobanditisme, le maire leur demandant que la République soit “ferme”.Après une rencontre avec magistrats et enquêteurs, Gérald Darmanin a estimé que la “menace” du narcotrafic était “au moins équivalente à celle du terrorisme sur le territoire national”. En écho aux déclarations d’Emmanuel Macron, appelant à adopter face au narcotrafic la même approche que contre “le terrorisme”.L’assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci est “un crime qui vise à faire peur et vise à atteindre quelque part la République et l’Etat”, a de son côté affirmé Laurent Nuñez, s’engageant à revenir “tous les mois” dans la deuxième ville de France.”La République doit être ferme, ne doit pas avoir la main qui tremble”, a répondu le maire divers gauche Benoît Payan devant la presse.L’assassinat a tétanisé Marseille et la justice étudie la piste d'”un crime d’intimidation” visant le frère de Mehdi: Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste.La procureure de Paris, Laure Beccuau, en charge de l’enquête, a estimé sur Franceinfo que “ceux qui étaient capables de ce type d’agissement scandaleux faisaient partie du haut du spectre de la criminalité organisée”.Le garde de Sceaux a souligné jeudi l’énorme surface financière de ces réseaux -dont la DZ Mafia qui domine les 80 points de deal marseillais. Et les autorités gagnent “difficilement” une “bataille très, très dure contre une organisation criminelle qui sans doute fait entre 5 à 6 milliards d’euros d’argent liquide”, a-t-il reconnu.- “Nous gagnons des batailles” -Il a également annoncé jeudi soir au journal La Provence le renfort de “11 nouveaux” magistrats, “qui arriveront entre janvier et septembre prochain, et qui vont directement abonder à la lutte contre le narcobanditisme”. Les deux ministres ont aussi mis en avant la loi contre le narcotrafic votée en juin. Celle-ci comprend la mise en place en janvier d’un parquet spécialisé, le Pnaco, sur le modèle du parquet national anti-terroriste.Interpellé, Laurent Nuñez a par ailleurs réfuté un quelconque “échec collectif”.”C’est une guerre que nous menons. Nous gagnons des batailles et nous allons continuer à gagner des batailles”, a-t-il insisté, évoquant la baisse du nombre de narchomicides dans les Bouches-du-Rhône qui sont passés de 50 en 2023, à 24 en 2024 et, selon un décompte de l’AFP, à une quinzaine depuis janvier 2025.Outre le travail des autorités, les observateurs relèvent aussi la prédominance de la DZ Mafia, une situation qui suscite de fait moins de violences entre groupes concurrents.Benoît Payan a demandé plus de moyens pour les enquêteurs, la justice mais aussi pour l’éducation et “une préfecture de police de plein exercice” dans les Bouches-du-Rhône, ce qui n’est plus le cas depuis peu.”J’appelle à l’unité nationale sur ces questions, ça doit nous transcender nous dépasser”, a-t-il aussi lancé.Et tandis que la lutte contre le narcotrafic domine depuis une semaine la scène politique, le Premier ministre Sébastien Lecornu a accédé jeudi à une demande des députés socialistes d’organiser un débat à l’Assemblée nationale. C’est “un combat qui va durer, sur lequel il va falloir s’adapter, adapter les moyens de l’État”.- “Le climat se tend” -Enchaînant les interventions dans les médias, Amine Kessaci a promis de son côté qu’il ne se tairait pas, appelant à descendre dans la rue “par milliers” samedi pour une marche blanche pour son frère.En 2020 il avait déjà perdu un autre frère, dans un narchomicide.Le maire de Marseille a lui aussi appelé à ne “pas avoir peur” et à manifester samedi. Mais dans les milieux associatifs, dans les médias et dans les couloirs du palais de justice, la peur, les doutes, l’envie d’être prudent sont bien là.”La lutte contre la criminalité organisée est de plus en plus dure. Le climat se tend, va crescendo (…) La lutte n’est pas perdue mais elle est difficile et loin d’être gagnée”, confie à l’AFP une source judiciaire.Au tribunal, tout le monde se souvient de la soufflante reçue de la part de l’ex-garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, en mars 2024, qui avait reproché aux magistrats leur défaitisme.Rattrapant des retards historiques, la juridiction marseillaise, troisième de France, avait été renforcée ces dernières années avec aujourd’hui 143 magistrats du siège et 60 au parquet, mais toujours moins qu’à Bobigny.A la cour d’appel d’Aix-en-Provence, 500 procédures criminelles sont en attente de jugement. Parmi elles, le dossier des assassins présumés du grand frère d’Amine, tué en 2020 avec deux autres jeunes hommes.dac-tgg-gd-rl/san/rl

US denies ending South Africa G20 boycott

President Donald Trump’s administration on Thursday vehemently denied South Africa’s announcement that the United States was ending a boycott of this weekend’s G20 summit in Johannesburg, saying no US official would take part in talks.President Cyril Ramaphosa earlier Thursday described an 11th-hour about-turn by the Trump administration, which had relentlessly attacked South Africa over treatment …

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