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En plein scandale, Shein s’apprête à s’installer au BHV à Paris

Visé par une enquête après la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine, le géant de l’e-commerce asiatique Shein dit collaborer à 100% avec la justice et ouvrira bien mercredi à Paris, malgré tout, son grand espace au BHV.S’il dit avoir “réfléchi à arrêter” sa collaboration avec Shein, le patron du grand magasin BHV Frédéric Merlin persiste: le magasin ouvrira bien mercredi à 13h00.Le président exécutif de Shein Donald Tang affirme que les produits concernés ont été retirés de la plateforme et que le groupe remonte “à la source” pour prendre “des mesures rapides et décisives à l’encontre des responsables”.Le géant de la mode ultra-éphémère dit avoir mis en place une interdiction totale des produits de type “poupées sexuelles”, temporairement déréférencé la catégorie “produits pour adultes”, et “également étendu sa liste noire de mots-clés”.Régulièrement accusé de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein se défend sur ce nouveau front ouvert samedi par la Répression des fraudes (DGCCRF), qui a signalé à la justice la commercialisation de ces poupées ressemblant à des fillettes – également retrouvées sur le site AliExpress.AliExpress a également affirmé les avoir retirées. – Enquêtes du parquet de Paris -Lundi, le parquet de Paris a annoncé avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin), sur quatre plateformes (Shein, AliExpress, Temu, Wish). Ces investigations portent sur la “diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur”, mais aussi, pour Shein et AliExpress, sur la “diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique”.Sur l’identité des acheteurs, “nous serons en totale transparence avec la justice”, a affirmé mardi le porte-parole de Shein en France, Quentin Ruffat.”Remonter jusqu’aux acheteurs, c’est remonter à des pédocriminels potentiels”, a réagi auprès de l’AFP Solène Podevin Favre, présidente de l’association Face à l’inceste. “Cela pourrait permettre de détecter des victimes”.”Selon les premiers résultats de notre audit interne, ces poupées étaient présentes depuis le 16 octobre” sur Shein, a déclaré sur BFMTV Quentin Ruffat, invoquant un “dysfonctionnement interne”. Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, s’est dit “scandalisé” et celui de l’Economie Roland Lescure avait menacé d’interdire l’accès à Shein en France en cas de récidive. – “Récupération” -En attendant, Shein ouvrira comme prévu sa première boutique physique pérenne, un espace de 1.200 m2, au BHV, où l’événement est sur toutes les lèvres.”Ce qui me rend triste, c’est que ça va marcher”, anticipe auprès de l’AFP Julie (le prénom a été changé), vendeuse d’une marque d’épicerie au BHV, souvent sollicitée par des clients à la recherche de produits Shein.  Katia, cliente parisienne de 45 ans, qualifie de “catastrophe” l’arrivée d’une marque d'”ultra fast-fashion” au BHV qu’elle envisage de boycotter. Déplorant qu’une telle “responsabilité retombe toujours sur le consommateur”, elle dénonce la “faillite de l’Etat, de la loi”.Salariée du BHV depuis plus de 20 ans, Mélissa (prénom d’emprunt) regrette la “récupération” de l’affaire Shein au détriment d'”autres revendications” du personnel, alors que de nombreux fournisseurs ont quitté le magasin en raison d’impayés. Allongeant la liste des mécontents, la maison de mode agnès b. a annoncé mardi son départ du BHV, déplorant l’implantation de Shein.En face du grand magasin, la mairie de Paris est “rentrée en guerre contre Shein et contre le BHV”, a assuré mardi à la presse Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo.La mairie a notamment demandé au BHV le retrait de bannières publicitaires Shein non réglementaires et passibles d’une amende. Egalement opposé à l’arrivée de la marque dans des magasins portant son nom, le groupe Galeries Lafayette s’est lui mis d’accord avec la SGM pour rompre le partenariat concernant sept Galeries Lafayette de province exploitées par la SGM et qui seront rebaptisées BHV. Cinq de ces magasins doivent accueillir Shein. Après de premières actions d’associations lundi devant le BHV, Patrice Faure, le préfet de police de Paris, assure suivre l’inauguration avec une “attention toute particulière” afin d’assurer “la sécurité à la fois de nos concitoyens” mais aussi “des infrastructures”.jul-ac-cac-ole-mca-kap/alh/rl

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Lula: la COP à Belem sera “la meilleure de toutes”

Le président brésilien Lula a promis mardi que la COP30, qui débute la semaine prochaine à Belem, en Amazonie, sera “la meilleure de toutes” les conférences de l’ONU sur le climat, malgré les vents contraires, lors d’un entretien avec des agences de presse internationales, dont l’AFP.Luiz Inacio Lula da Silva, 80 ans, qui accueillera jeudi et vendredi le sommet des chefs d’État et de gouvernement avant le début de la conférence, a exhorté ses pairs à passer à l’action: “assez parlé”, a-t-il lancé.Le président de gauche a mis un point d’honneur à ce que la COP30, qui se déroulera du 10 au 21 novembre, ait lieu en Amazonie, où la plus grande forêt tropicale de la planète joue un rôle essentiel dans l’absorption des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.L’arrivée attendue de 50.000 visiteurs a causé de nombreux problèmes logistiques, en raison notamment des prix très élevés pour l’hébergement qui ont fait craindre que les représentants des pays pauvres soient exclus des débats.”Lorsque nous avons décidé d’organiser la COP ici, nous connaissions déjà la situation de la ville (…) Nous avons décidé de la tenir ici parce que nous ne voulions pas de confort, nous voulions des défis. Et nous voulions que le monde vienne découvrir l’Amazonie”, a déclaré Lula. Lors de cet entretien, le président brésilien a également abordé les négociations qu’il mène avec les États-Unis pour que le président Donald Trump lève la surtaxe douanière punitive imposée au Brésil, ainsi que les tensions dans la région dues aux attaques de Washington contre des bateaux de narcotrafiquants présumés près du Venezuela. Il a également qualifié de “massacre” l’opération policière contre le crime organisé qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio de Janeiro, la plus meurtrière de l’histoire du pays.Voici les principaux extraits de l’entretien:Question: La lutte contre le changement climatique n’a pas le vent en poupe, comment éviter que la COP30 soit un échec?Réponse: “Je suis certain que nous ferons la meilleure de toutes les COP. Nous voulons voir s’il est possible d’inaugurer une nouvelle phase de mise en œuvre (…) Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous avons convenu. Nous avons déjà eu plusieurs COP, de nombreuses décisions ont été prises, mais un grand nombre d’entre elles n’ont pas été mises en place”.Q: Quelles sont les priorités de cette COP30?R: “Nous voulons faire approuver la Facilité de financement des forêts tropicales (TFFF), un fonds d’investissement. Le Brésil y a déjà déposé un milliard de dollars. Il servira à financer les pays qui préservent leurs forêts.Nous voulons également proposer une voie pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles. Commencer une discussion à ce sujet. Ce n’est pas facile”.Q: Le gouvernement brésilien est accusé d’aller à contre-sens de son ambition dans la lutte contre le changement climatique, au vu du feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie. Comment justifier cette décision?R: “Il serait incohérent de dire que nous n’utiliserons plus de pétrole. Si nous trouvons le pétrole que nous pensons avoir, nous devrons repartir à zéro pour obtenir la licence (d’exploitation). Et vous pouvez en être sûrs, nous le ferons de la manière la plus prudente possible”.- Opération policière “désastreuse” -Q: Êtes-vous inquiet face aux frappes américaines contre des supposés bateaux de narcotrafiquants près des côtes vénézuéliennes?R: “Les Américains pourraient essayer d’aider ces pays (dans la lutte contre le trafic de drogue), au lieu de leur tirer dessus. Je l’ai dit au président Trump, un problème politique ne se résout pas avec des armes, mais avec le dialogue. Et s’il n’y a pas de dialogue, je me suis mis à disposition pour aider dans la mesure du possible”.Q: Où en sont les négociations pour tenter de faire lever la surtaxe douanière punitive imposée par Washington?R: “Il y a eu une première réunion (entre Lula et Donald Trump, en Malaisie, ndlr). Et maintenant (plusieurs ministres du gouvernement) sont prêts à en fixer une autre. Si elle a lieu, ils iront à Washington pour négocier. Mais d’ici la fin de la COP, s’il n’y a toujours pas eu de réunion, je n’aurai aucun problème à appeler le président Trump et aller à Washington”.Q: Quel est votre sentiment au sujet de l’opération policière qui a fait 121 morts la semaine dernière à Rio?R: “C’était un massacre et c’est important de vérifier dans quelles conditions il a eu lieu. Jusqu’à présent, nous n’avons que la version du gouvernement de l’État (de Rio), et il y a des gens qui veulent savoir si tout s’est passé comme ils le disent. Pour ce qui est du rôle de l’État, (l’opération) a été désastreuse”.

Retraites, économies: coup d’envoi de l’inflammable budget de la Sécu à l’Assemblée

“Nouvelle étape du marathon budgétaire à l’Assemblée: les députés ont entamé mardi dans l’hémicycle l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui contient la suspension de la réforme des retraites mais aussi plusieurs mesures explosives, et dont l’adoption la semaine prochaine est encore très incertaine.Franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants… Les discussions sur le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) s’annoncent inflammables.Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année.”Sans maîtrise, le système finirait par se consumer de lui-même”, a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist, assumant un “effort collectif” en ouverture des débats en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu.”Vous tentez de nous faire avaler un ensemble d’horreurs camouflé par vos faux compromis”, a rétorqué Elise Leboucher (LFI), défendant sans succès une motion de rejet, largement repoussée (61 voix contre 326).Les débats sur les articles sont programmés jusqu’à dimanche soir, avant un vote sur l’ensemble du texte mercredi, après deux journées de relâche en raison de l’Armistice du 11-Novembre. Mais selon plusieurs sources parlementaires et gouvernementale, la discussion sur la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS, pourrait être renvoyée à mercredi, juste avant le vote, pour permettre au maximum de députés d’être présents.Ce PLFSS sera sans aucun doute remanié.Sébastien Lecornu a lui-même déclaré être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite, casus belli pour de nombreux groupes, et des minimas sociaux. Mais tous les compromis ne sont pas sur la table, a-t-il prévenu devant les députés de son parti Renaissance : “on ne va pas mettre l’économie à terre”.En commission, la suspension de la réforme des retraites a été approuvée par le RN et les socialistes. Les députés Renaissance se sont abstenus. Les Républicains et Horizons entendent au contraire maintenir la réforme. Et des incertitudes planent sur son financement. Elle coûterait au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027. La commission a largement rejeté les propositions du gouvernement: une surtaxe sur les complémentaires santé, et une sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation.- “Sort du gouvernement” -Pour remplir les caisses, le PS propose une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Une version adoptée en commission tablait sur 2,7 milliards d’euros. Un mécanisme auquel Sébastien Lecornu a semblé ouvert, comme certains députés Renaissance ou MoDem.”J’y suis opposé”, a lancé mardi le rapporteur général du texte, Thibault Bazin (LR), estimant que la mesure pèsera également sur “les produits d’épargne de millions de Français: plans d’épargne logement, plans d’épargne populaire et j’en passe”.Cette mesure sera peut-être l’une des clés pour faire adopter la partie recettes du texte. Les parlementaires l’avaient rejetée en commission. S’ils la rejettent à nouveau dans l’hémicycle (peut-être jeudi ou vendredi selon des députés) c’est tout l’examen qui s’interromprait, sans avoir abordé la suspension de la réforme des retraites.  “C’est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent”, a résumé à l’AFP le socialiste Jérôme Guedj.Autre point chaud des débats: le doublement annoncé des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. La mesure ne figure pas dans le texte et reste à la main du gouvernement par décret, et hérisse à droite comme à gauche.- Vote le 12 novembre -Les députés devront se hâter: près de 2.500 amendements ont été déposés (une partie sera irrecevable).Si l’examen n’est pas terminé le 12 novembre, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions.Celle des écologistes et des communistes, qui réclament notamment que les carrières longues soient comprises dans la suspension de la réforme des retraites via un amendement gouvernemental.Celle du PS, qui a pour l’instant exclu de voter pour.Et celle du RN, Marine Le Pen n’ayant pas exclu la possibilité d’une abstention – tout comme celle d’un vote contre.

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Climat: le monde reste sur une trajectoire de réchauffement catastrophique

A deux jours de l’arrivée des dirigeants mondiaux à Belem pour la COP30, le bilan est tombé: les engagements des pays dirigent le monde vers un réchauffement de 2,5°C, très au-delà de ce que vise l’accord de Paris, alerte l’ONU mardi.Le réchauffement est attendu entre 2,3°C et 2,5°C au cours de ce siècle, si les feuilles de routes climatiques des pays sont intégralement mises en œuvre, selon les calculs de l’ONU Environnement (PNUE) publiés avant la 30e conférence sur le climat des Nations unies dans la ville amazonienne de Belem, au Brésil.Les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis par le président brésilien Lula jeudi et vendredi, seront confrontés à leur échec collectif à tenir, pour l’instant, les objectifs de l’accord de Paris.Le texte adopté par consensus mondial il y a dix ans vise à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous” de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et d’essayer de la contenir à 1,5°C, limite qui sera quasi certainement franchie au cours des prochaines années.”Notre mission est simple, mais pas facile: il nous faut faire en sorte que tout dépassement soit aussi faible et aussi bref que possible”, a réagi Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a dans un entretien à l’AFP en septembre concédé que l’objectif de 1,5°C était “sur le point de s’effondrer”.Il appelle à “réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre” d’ici 2050 pour espérer “ramener l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C d’ici à la fin du siècle”, dans une déclaration vidéo.- “Pas du tout au niveau” -Le monde continue à brûler toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon, ce qui a conduit à une augmentation très forte (+2,3%) des émissions de gaz à effet de serre en 2024, selon le nouveau rapport.Les principaux responsables de la hausse, en valeur absolue, sont l’Inde et ses 1,46 milliard d’habitants, suivie par la Chine, la Russie et l’Indonésie. Les émissions de l’Union européenne ont continué à reculer mais celles des Etats-Unis ont cessé de baisser (+0,1%).La nouvelle fourchette de température publiée mardi montre une amélioration d’environ 0,3°C par rapport à l’an dernier mais bénéficie aussi de changements méthodologiques (de l’ordre de 0,1°C) et inclut les engagements américains formalisés sous Joe Biden, qui sont donc en réalité caducs (pour encore 0,1°C).Les nouvelles promesses des pays ont “à peine fait bouger le curseur”, selon l’ONU. “L’ambition et l’action ne sont pas du tout aux niveaux nécessaires dans le monde et collectivement”, a dit à l’AFP Anne Olhoff, responsable scientifique du rapport. Ces nouvelles estimations se fondent sur les feuilles de route 2035 que les pays devaient publier avant la COP30 (10-21 novembre), une obligation de l’accord de Paris. Mais moins d’un tiers des nations l’ont fait à temps.Sur la seule base des politiques actuelles, donc sans tenir compte des engagements à faire mieux, le réchauffement irait jusqu’à 2,8°C (contre 3,1°C l’an dernier), calcule l’ONU.- Revenir à 1,5°C? -Dans un autre rapport publié la semaine dernière, l’ONU avait eu du mal à quantifier l’effet des plans climatiques nationaux, faute de données, estimant la baisse des émissions à -10% dans la prochaine décennie par rapport à 2019, au lieu de 60% nécessaires. La conclusion était la même: la trajectoire de Paris est loin d’être en vue.L’ONU parle donc désormais ouvertement d’un scénario de dépassement “temporaire et minimal”.Cet “overshoot” supposerait de freiner très fortement les émissions mais aussi d’absorber des quantités industrielles de CO2 dans l’atmosphère, de manière naturelle (forêts) ou en ayant recours à des technologies de captage, aujourd’hui marginales et peu matures.Sans que ce soit idéal: les scientifiques insistent sur le fait que chaque fraction de degré de réchauffement augmente l’intensité des cyclones et des canicules, et réduit les chances des coraux de survivre.”Nous avons encore besoin de réductions sans précédent des émissions de gaz à effet de serre, dans un délai de plus en plus court, dans un contexte géopolitique difficile”, résume Inger Andersen, cheffe de l’ONU Environnement.

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’ouvre sur des débats procéduraux

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris, démarrant sur l’examen d’une flopée de questions procédurales.La société et les anciens cadres doivent comparaître devant le tribunal correctionnel jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée d’audience a été consacrée à la défense de sept questions prioritaires de constitutionnalité, déposées aussi bien par des avocats des prévenus que des parties civiles. Le tribunal dira mercredi s’il décide de transmettre une ou plusieurs de ces questions à la Cour de cassation, qui pourrait ensuite les envoyer au Conseil constitutionnel. Cela mènerait de fait au renvoi du procès à une date ultérieure. Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- Plaider-coupable -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne, confiée notamment au cabinet d’avocats américain Baker McKenzie et qui avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.En octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Pour Me Jacqueline Laffont, avocate de Bruno Lafont avec Me Quentin de Margerie, “Holcim a donc réussi, à travers cette histoire, à anéantir, en réalité, Lafarge”. S’exprimant face à la presse, elle a estimé que l’accord de plaider-coupable posait “des problèmes d’atteinte à la présomption d’innocence absolument fondamentaux”.Devant le tribunal, Me de Margerie a par ailleurs soulevé, à travers une QPC, le sujet du rôle des services secrets dans cette affaire, regrettant que trop peu d’éléments aient été déclassifiés, ce qui ne garantit selon lui pas un droit à un “procès équitable”.Du côté des parties civiles, cette affaire doit permettre de se pencher sur la “responsabilité des multinationales” opérant en zone de conflit.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Jean-Marc Aveline s’inquiète de “crispations identitaires” dans son premier discours à la tête de l’Eglise de France

Le cardinal Jean-Marc Aveline, qui vient de prendre la tête de l’Eglise de France, s’est inquiété mardi dans son premier discours de “crispations identitaires” traversant le pays et il a jugé “impératif” de continuer à travailler avec les victimes de violences sexuelles.”Notre pays traverse une période d’instabilité politique inhabituelle” et “la démocratie elle-même semble être en danger, comme le révèle la recrudescence de l’antisémitisme et l’attraction exercée par des populismes devenus menaçants grâce à des propagandes savamment orchestrées”, a affirmé l’archevêque de Marseille à l’ouverture de l’assemblée d’automne de la Conférence des évêques de France (CEF) à Lourdes.Citation d’Albert Camus à l’appui, le nouveau président (depuis juillet) de la CEF a estimé que “si le désir d’identité est parfaitement légitime, l’extrémisme identitaire en est une caricature dangereuse”. Et il faut, selon lui, veiller à ce “qu’il ne soit pas récupéré pour servir d’alibi à de dangereuses crispations identitaires”.Ce contexte d’instabilité “s’inscrit sur fond de difficultés économiques et sociales” qui sont “pour nous sans doute l’une des plus grandes priorités dans les années qui viennent”.Cette réunion d’automne faisait office de baptême du feu pour le cardinal, qui prend les rênes d’une institution en crise, malgré quelques signes de regain chez les jeunes, et très scrutée par les médias.Connu pour sa retenue, peu friand des interviews malgré sa notoriété et partageant son temps entre Marseille, Paris et Rome où il est membre de trois dicastères (l’équivalent de ministères au Vatican), le cardinal Aveline a ainsi promis dans son discours de continuer à agir sur le front des violences sexuelles qui pèsent sur l’Eglise, avec récemment une multiplication des révélations au sein de l’enseignement catholique.Deux sessions seront consacrées mercredi à cet enseignement catholique et “nous serons attentifs à encourager (son) l’engagement dans la lutte et la prévention contre les abus”, a assuré Jean-Marc Aveline.La CEF avait nommé en avril l’évêque de Nanterre Matthieu Rougé au poste de président du Conseil pour l’enseignement catholique, et Guillaume Prévost à celui de secrétaire général de l’enseignement catholique.- “sursaut” -Travailler avec les victimes de violences sexuelles est “impératif”, a assuré Mgr Aveline, alors que les évêques se pencheront jeudi sur les suites à donner à l’Inirr, une instance de réparation créée par l’Eglise il y a quatre ans.Autre sujet au programme jeudi: les victimes à l’âge adulte. La CEF avait décidé en avril un “processus” d’accompagnement, jugé insuffisant par plusieurs collectifs de victimes.Ce premier discours était très attendu alors que Jean-Marc Aveline, 66 ans, s’est lui même retrouvé mis en cause dans la presse sur la gestion des violences sexuelles dans son diocèse de Marseille.Mi-septembre, l’hebdomadaire Paris Match a dénoncé “des cas d’emprise ou d’agressions gérés de façon erratique, voire complaisante” dans ce diocèse, en évoquant quatre affaires distinctes, dont certaines déjà connues, et contestées point par point du côté de Mgr Aveline.Pour l’archevêché de Marseille, les auteurs de l’article “semblent mettre sur le même plan des faits avérés qui ont été traités et des insinuations non fondées”.L’assemblée bi-annuelle, organisée essentiellement à huis clos, s’était ouverte avec une intervention du patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, qui a déploré en Ukraine “une guerre injuste, d’une cruauté insensée, et qui précipite malheureusement la Russie, pourtant si pieuse, dans un abîme d’impiété”. “C’est une chose de reconnaître la nature singulière des nations (…), mais autre chose de sacraliser l’appartenance à un peuple au point d’en faire un tribalisme ethnique et une arme conquérante”, a-t-il ajouté, en dénonçant une “nouvelle alliance entre le trône et l’autel” qui est “fondamentalement contraire à l’évangile”.Il a toutefois vu un “sursaut” dans le fait que “l’Etat, l’Eglise et l’opinion en France comprend que se joue là l’avenir de l’Europe, son intégrité non seulement territoriale mais aussi morale”.En ouverture également, les responsables des différents cultes ont publié une déclaration commune sur l'”urgence” climatique, en amont de la COP30 qui commence le 10 novembre à Belem au Brésil.

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Climat: l’Europe en quête d’un compromis de dernière minute avant la COP

Pour éviter une “catastrophe diplomatique”, les Européens vont tenter d’arracher un accord mardi soir à Bruxelles sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 et 2040, juste avant la conférence de l’ONU sur le climat au Brésil.”C’est une journée cruciale”, a lancé avant la réunion la ministre française de la Transition écologique Monique Barbut, et ce serait un “désastre” si les Européens ne parvenaient pas à conclure un accord sur 2035 avant la COP30. Les ministres de l’Environnement des Vingt-sept doivent s’accorder à l’unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 – un chiffre que l’ONU leur réclame depuis des mois pour la COP – et à la majorité qualifiée sur leur loi climat en 2040.A ce stade, ils n’ont pas endossé l’objectif proposé par la Commission européenne de baisser de 90% les émissions en 2040 par rapport à 1990 – l’UE en était à -37% en 2023 – , avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie et le quotidien des Européens.”Les discussions sont très difficiles”, reconnaissait une source diplomatique en fin d’après-midi. Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, s’efforce notamment de convaincre l’Italie, l’un des pays réticents.La décision “doit être prise aujourd’hui”, a martelé de son côté le ministre allemand Carsten Schneider. “Je souhaite que nos chefs d’État et de gouvernement se rendent au Brésil avec un mandat très fort, un rôle de leader clair pour l’Europe”.Le bras de fer est tendu dans une Europe qui a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité ces derniers mois.L’Espagne, les pays scandinaves et l’Allemagne soutiennent l’objectif de la Commission.Mais pas la Hongrie, ni la Pologne, la République Tchèque ou l’Italie, qui y voient une menace pour leur industrie.La France a quant à elle entretenu le suspense jusqu’au bout, s’attirant les foudres des organisations environnementales. Paris a successivement réclamé des garanties sur le nucléaire, le financement des industries propres, puis un “frein d’urgence” pour prendre en compte les incertitudes sur la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l’état des forêts se dégrade en Europe.- “Echappatoires inutiles” -Pour rassurer les plus réticents, les négociations portent sur ces “flexibilités” accordées aux Etats, dont la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe.La Commission européenne a fait un geste début juillet en proposant d’intégrer jusqu’à 3% de ces crédits carbone dans la baisse des émissions de 90%. Insuffisant pour une série de pays, dont l’Italie ou la France, qui fixe désormais comme condition une part de 5% de crédits internationaux pour adopter l’objectif 2040.Des Etats ont aussi poussé pour inscrire dans cette loi climat une clause de révision tous les deux ans, qui permettrait d’ajuster l’objectif s’il s’avérait trop difficile à atteindre.Autant de concessions qui hérissent les organisations environnementales. “Les Etats membres ne devraient pas affaiblir” davantage les ambitions européennes avec “des échappatoires inutiles tels que les crédits carbones internationaux”, critique Sven Harmeling, du réseau d’ONG CAN Europe.Un diplomate relativise. Le compromis que l’UE pourrait adopter mardi soir “ne sera pas forcément très joli”, mais “nous essayons de faire quelque chose de bien” dans le “monde réel et désordonné tel qu’il est”.Le leadership de l’Europe en matière climatique est “reconnu” par le reste du monde, a aussi assuré le commissaire européen Wopke Hoekstra, alors que l’UE vise la neutralité climatique en 2050.Sur l’échéance 2035, les pays européens avaient tenté de déminer le terrain au mois de septembre en mettant en avant une fourchette de réduction des émissions comprise entre -66,25% et -72,5% par rapport à 1990.Il leur appartient désormais de formaliser cette dernière pour qu’elle devienne l’objectif contraignant qu’attend l’ONU, la “NDC” dans le jargon onusien.Pour la France, il serait “impensable que l’Union européenne n’adopte pas de +NDC+ avant d’arriver à Belem. Ce serait une catastrophe diplomatique”.Très loin derrière la Chine, l’Union européenne est le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après les Etats-Unis et l’Inde.

Lecornu promet de “protéger” Exaion, une pépite d’EDF lorgnée par l’américain Mara

Sébastien Lecornu a promis mardi de “protéger” l’entreprise Exaion, pépite technologique du groupe public EDF qui doit être vendue au groupe américain Mara.”On va protéger cette entreprise. EDF va rester dedans. La procédure IEF (de contrôle des investissements étrangers, NDLR) qui est une bonne procédure, va fonctionner”, a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Il répondait au chef de file des députés UDR, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national (RN).Le ministère français de l’Economie avait demandé fin août à EDF de “rouvrir” le dossier de cette vente, officialisée le 11 août par la signature d’un accord prévoyant l’acquisition par Mara de 64% d’Exaion pour 168 millions d’euros.Ce qui avait soulevé des critiques sur la vente d’actifs stratégiques français à des pays étrangers.La société, filiale de l’énergéticien français, développe des centres de données de calcul de haute performance.EDF, détenu par l’Etat à 100%, “va rester au capital” d’Exaion, a assuré de nouveau M. Lecornu, en ajoutant que “même un actionnaire minoritaire (…) peut avoir des conditions de blocage et de protection”. Il a aussi précisé que la procédure dite IEF de contrôle des investissements étrangers, mise en oeuvre en septembre, allait “permettre aux services de Bercy, au secrétariat national de la défense nationale, à celles et ceux qui ont à connaître aussi des questions numériques et énergétiques, d’émettre un avis et des conditions sur cette augmentation de capital”.Il a dit s’attendre à une “réponse d’ici la fin de l’année”, alors que cette procédure dure habituellement deux mois.”Un certain nombre de choses doivent être objectivées. Déjà, le caractère réellement critique de ce que fait cette entreprise” et “évidemment, les conditions qui vont nous permettre de le faire” (l’augmentation de capital), a-t-il développé.M. Lecornu a néanmoins souhaité “traiter aussi le mal à la racine”, c’est-à-dire “la question de la disponibilité” des capitaux français ou européens pour ce type de rachat.”Un des gros problèmes de l’Europe et de la France, c’est le manque de disponibilité de ces capitaux qui créent donc des vulnérabilités, et qui font que les capitaux étrangers, tantôt chinois, tantôt du Golfe, tantôt américains, peuvent venir au secours de certaines de nos entreprises qui n’ont pas spécialement envie de se donner à ces fonds”, a-t-il pointé.

Conférence Travail et Retraites: le Medef claque la porte, la CFDT veut y croire

Le lancement mardi de la conférence sociale Travail et Retraites a été marqué par le départ de la première organisation patronale, le Medef, et l’accueil positif de la CFDT, satisfaite que le débat sur les pensions soit enfin lié à celui sur le travail et l’emploi. Cette conférence qui réunit syndicats, patronat et gouvernement, voulue par le Premier ministre après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites de 2023, “est un lieu de débat et pas de négociation”, a expliqué le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, qui a reçu avec son homologue de la Fonction publique David Amiel toutes les organisations à l’exception de la CGT, absente pour une incompatibilité d’agenda.Il s’agit pour M. Farandou d'”une démarche de dialogue social qu’on souhaite mettre à côté du débat politique”, qui se terminera vers la fin de l’été 2026, “pas très loin du début de la campagne pour l’élection présidentielle”.”Les écuries présidentielles, si elles le souhaitent, auront un matériau sur un sujet central pour le pays dont elles pourront s’emparer”, selon le ministre qui veut également davantage que par le passé lier les sujets travail et retraites.Face à l’impopularité du relèvement programmé de l’âge de départ à 64 ans, il s’est interrogé: “Ces deux ans de travail, qu’est-ce qu’il y a derrière qui font qu’ils apparaissent aussi compliqués à accepter pour les salariés ?”Les débats se dérouleront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année suivie de trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.Les débats seront coordonnés par Jean-Denis Combrexelle, conseiller d’Etat honoraire et auteur d’un rapport en 2015 sur l’importance de la négociation collective dans les entreprises. Il sera assisté de deux garants, Pierre Ferracci, fondateur d’un cabinet de conseil en relations sociales et Anne-Marie Couderc, ministre chargée de l’Emploi de 1995 à 1997.- “Revivre le conclave” -“Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas” à cette nouvelle conférence, a fait savoir l’organisation à l’AFP à l’issue de la réunion mardi, précisant que “c’est une décision unanime de (ses) instances”.”Il y a un agenda social autonome qui a été défini par les partenaires sociaux” et “dans ce cadre, on souhaite traiter de sujets comme le financement de la protection sociale ou du modèle productif”, a poursuivi l’organisation, estimant que cet agenda “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.En outre, “le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises n’est pas de nature à installer la confiance”, juge le Medef.”J’ai l’impression de revivre le conclave où on a eu pendant des mois le Medef qui ne participait pas, qui ne voulait pas échanger, qui ne voulait pas être là”, a commenté la représentante du syndicat des cadres CFE-CGC, Christelle Thieffinne.”Ce n’est pas une surprise, ça fait des années que le Medef n’a rien à dire sur les questions de travail mais je trouve ça incompréhensible (…) dans une période de crise”, a jugé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.”La CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment”, a-t-elle ajouté, estimant que la conférence va permettre de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”.”J’espère que la suspension sera actée dans le cadre du PLFSS, c’est extrêmement important, justement pour que nos discussions puissent se dérouler et qu’ensuite on fasse des propositions”, a poursuivi la cheffe de file du premier syndicat.Absente mardi, la CGT a prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet.”C’est sûr qu’on n’ira pas discuter de régime de capitalisation ou d’un régime de retraite à points”, a également dit à la sortie de la réunion la numéro deux de FO, Patricia Drevon.boc-tg-bat-od-lby/rap/rl