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Climat: le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à des phénomènes extrêmes d’ici 2050

Le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à faire face à des “phénomènes climatiques extrêmes” d’ici 2050, avertissent mardi des experts, qui envisagent le scénario d’un réchauffement d’au moins 2°C et ses répercussions dramatiques: sécheresses, inondations, canicules.”Il est clair que nous ne sommes pas prêts à faire face aux changements météorologiques et climatiques actuels, encore moins à ceux qui sont attendus dans les décennies à venir”, écrit le Comité sur le changement climatique (CCC), un organisme consultatif indépendant, qui alerte régulièrement le gouvernement dans ses avis.Mais pour la première fois, le Comité envisage le scénario, redouté internationalement et de moins en moins exclu, d’un réchauffement de 2°C, borne au dessous de laquelle doit être maintenue l’augmentation de la température moyenne mondiale selon l’accord de Paris de 2015.Il faut “préparer le pays aux phénomènes météorologiques extrêmes qui se produiront si le réchauffement climatique atteint 2°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2050”, selon l’avis consultatif des experts envoyé au gouvernement.Les experts listent les conséquences de ce réchauffement: des canicules “plus fréquentes et généralisées”, des sécheresses dont le nombre pourrait doubler par rapport à la période entre 1981 et 2010, des inondations – les crues de certaines rivières pourraient augmenter de 40%.Toujours dans le scénario d’un réchauffement de 2°C, la hausse du niveau de la mer continuera à s’accélérer, de 15 à 25 cm, menaçant les villes côtières britanniques.Il est “crucial et urgent” de prendre des mesures, insistent les experts, en recommandant l’amélioration du fonctionnement des infrastructures et des services publics essentiels, la poursuite de la réduction des émissions de carbone, la planification d’objectifs précis à long terme.- Chiffres alarmants -“La population du Royaume-Uni subit déjà les répercussions du changement climatique”, a rappelé une responsable du CCC, Julia King. “Nous devons l’aider à se préparer”, a-t-elle déclaré.Cette mise en garde intervient alors que le Royaume-Uni, à l’instar d’autres pays, a connu cet été la canicule la plus intense jamais enregistrée, quatre vagues de chaleur et une pénurie d’eau.Selon l’agence météorologique Met Office, les cinq étés les plus chauds jamais enregistrés au Royaume-Uni ont désormais tous eu lieu après 2000.Dans son dernier rapport en avril, le CCC relevait que les préparatifs pour faire face au changement climatique étaient soit “trop lents”, soit dans “l’impasse”, soit allaient dans “la mauvaise direction”.Il citait des chiffres alarmants: plus de 6,3 millions de propriétés sont menacées d’inondations dans le pays, elles seront plus de 8 millions d’ici 2050. D’ici cette date, plus de 10.000 personnes mourront chaque année en lien avec les fortes chaleurs.La ministre déléguée en charge des inondations Emma Hardy a annoncé mardi un plan de 10,5 millions de livres (12 millions d’euros) pour protéger des inondations 900.0000 maisons en Angleterre.Relevant les implications dans les secteurs de la santé, du logement, de l’alimentation, des transports, le Dr Douglas Parr, de l’ONG Greenpeace, a exhorté tout l’exécutif à s’emparer de la question et a appelé à taxer les entreprises d’énergies fossiles. “C’est le moyen le plus réaliste et le plus équitable de financer les mesures de protection dont nous avons urgemment besoin”, a-t-il dit dans un communiqué.Adopté en 2015 par 196 pays, l’accord de Paris vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous de 2°C” par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen Copernicus.Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, marquée par des feux géants, inondations et canicules meurtrières.L’année 2024 a aussi connu une hausse record des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, a averti l’ONU mercredi, appelant à une action urgente pour réduire les émissions.

Chien, cochon d’Inde et clémentines: l’épopée vertigineuse de la domestication retracée à Toulouse

Du chien, plus ancien auxiliaire des humains, au cochon d’Inde, cobaye ou animal de compagnie, en passant par les clémentines, le pouvoir de domestiquer la nature symbolise l’emprise de l’homme sur la planète, une épopée multimillénaire retracée par le Museum de Toulouse.”On serait incapable d’imaginer une vie sans espèces domestiques, parce que ça fait quand même plus de 15.000 ans qu’on vit comme ça. C’est quelque chose qui nous constitue, la domestication est un élément de la nature humaine”, souligne pour l’AFP Valérie Chansigaud, historienne et commissaire scientifique de l’exposition “Domestique-moi si tu peux” qui ouvre ses portes vendredi.”On a créé un monde à notre mesure”, même si parfois on perd de vue cette réalité, complète Fabien Laty, concepteur de l’exposition pour le Museum d’histoire naturelle de Toulouse. L’idée de l’exposition qui présente en miroir l’impact de l’homme d’un côté sur le règne animal, de l’autre sur le monde végétal, est donc d’explorer l’ampleur du phénomène, pour faire “prendre conscience” des interdépendances qui nous unissent à la nature.Premier des animaux à avoir été mis au service de l’homme, le chien, issu de la domestication du loup gris, a l’honneur d’ouvrir le parcours. Et si le visiteur peut avoir le sentiment de tout savoir sur celui qu’il croise chaque jour sur le trottoir, il découvrira des pans méconnus de son histoire.- “ronronthérapie” -Ce “chien de manchon” par exemple, sélectionné pour sa petite taille afin de se glisser dans les manches des élégantes de la haute société européenne du XVIIIe siècle ou plus globalement, le fait que la profusion des races canines actuelles, vue comme immuable, ne soit en fait née qu’autour du XIXe siècle.L’information permet de préciser ce qu’est la domestication: “un mécanisme qui consiste à transformer une espèce, en sélectionnant des traits intéressants et en maîtrisant la reproduction de ces races”, souligne M. Laty.L’exposition s’attarde sur les multiples rôles joués par l’animal dans la vie d’homo sapiens: l’animal utilitaire, du canari qui alerte du coup de grisou dans les mines de charbon au cheval de trait, l’animal rituel, comme le chat divinisé par l’Egypte ancienne, l’animal nourricier – de la poule au boeuf – ou évidemment l’animal de compagnie, phénomène qui n’a émergé qu’à partir du XVIe siècle.A lui seul, le cochon d’Inde incarne toutes ces dimensions: animal de boucherie, d’expérimentation scientifique ou compagnon prisé dans la sphère familiale.  Le visiteur peut aussi se glisser dans une alcôve pour s’essayer à la “ronronthérapie”: dans la pénombre, une banquette velue, vibrante et en fonds sonore, le ronronnement d’un chat. “il y a des chercheurs, des vétérinaires, qui s’intéressent au pouvoir bénéfique de ces basses fréquences”, rappelle le responsable de l’exposition.- Impact -Au détour des murs colorés, le regard est attiré par des portraits d’animaux un peu particuliers: “Jack”, la dinde graciée par le fils d’Abraham Lincoln qui donnera naissance au rituel de “Thanksgiving”, “Félicette”, la première chatte envoyée dans l’espace en 1963 par une équipe scientifique française, ou encore… “Max”, le cochon nain du Vietnam qui a longtemps partagé la vie de Georges Clooney.Du côté des végétaux, l’emprise humaine est aussi forte, à coup de mutations génétiques, de créations d’espèces, comme les clémentines, nées d’un mélange d’oranges et de mandarines créé par un abbé français en Algérie au début du XXe siècle. Et la pastèque sans pépins et cet étonnant ananas à la chair rose, conçu pour une marque agroalimentaire américaine…Un buffet factice de petit-déjeuner, au carrefour des deux pans, animal et végétal, de l’exposition, résume: seule la carafe d’eau n’est pas issue de la domestication.”On a un impact tellement grand (…) qu’il n’y a plus d’espèces non affectées par l’être humain” sur la planète, rappelle Valérie Chansigaud.Et l’exposition cherche à “ouvrir le regard (…) que l’on se dise +ah oui, quand je vois maintenant autour de moi, je ne vois plus le monde de la même façon+”.

Procès Jubillar: “Justice et vérité” pour les enfants, réclame leur avocate

“Justice et vérité pour Louis et Elyah”, a demandé mercredi matin Malika Chmani, l’avocate représentant leurs intérêts au procès de leur père, Cédric Jubillar, devant les assises du Tarn, déplorant qu’il n’ait pas été “à la hauteur” de leurs attentes.Avant le réquisitoire prévu dans l’après-midi, Me Chmani conclut, avec son confrère Laurent Boguet, la séquence des plaidoiries des parties civiles.D’une voix chargée d’émotion, elle a regretté que Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par la soeur de Delphine, leur mère disparue, n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours du procès pourtant long de quatre semaines.Ils “méritaient mieux”, a jugé Me Chmani, estimant que M. Jubillar n’avait pas été “à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté”, alors que, pourtant, “ils vous ont tendu la main”, a souligné l’avocate de l’administratrice judiciaire qui suit les enfants.Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie de Me Chmani, réprimant ici un baillement, là se rencongnant dans son siège. “Je me suis adressée directement à lui. J’ai essayé de voir un peu d’humanité (…) Je n’ai rien ressenti, vraiment le vide”, a-t-elle confié à la presse en marge de l’audience.Au cours du procès, l’administratice a expliqué à la barre que Louis, persuadé de l’implication de son père, attendait qu’il révèle où se trouvait la dépouille de sa mère pour pouvoir se recueillir.”Il n’y a pas eu de Noël 2020″, puisque Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre de cette année-là, a rappelé Me Chmani. “Il n’y en aura aucun autre” car Elyah et Louis sont “condamnés à vie à l’absence de leur mère”.”Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu l’avocate, avant de céder la parole à son confrère.- Réquisitoire dans l’après-midi -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire.Tout au long du procès, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “peut-être”, “si vous le dites”, “je ne sais pas”…) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar. “Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

Au musée d’Orsay, un chef-d’oeuvre de Courbet exposé pour la première fois en France depuis 17 ans

Le musée d’Orsay expose à partir de mardi “Le Désespéré”, très célèbre autoportrait de Gustave Courbet qui n’a pas été montré au public français depuis près de vingt ans, a appris l’AFP lundi auprès de l’établissement parisien.Représentant un Courbet au regard halluciné, ce chef-d’oeuvre de 1844-1845 est prêté à Orsay pour au moins cinq ans par Qatar Museums, l’organisme de développement des musées de l’émirat, qui en a fait l’acquisition auprès d’un propriétaire privé à une date et pour un montant inconnus.Mondialement connue mais très rarement exposée, cette huile sur toile de petit format (45×54 cm) n’a pas été montrée au public français depuis 2007-2008 lors de la rétrospective consacrée à ce maître du réalisme (1819-1877) à Paris, New York puis Montpellier (sud).Avant cette grande exposition internationale, ce tableau peint par Courbet alors qu’il n’avait que 25 ans n’avait pas été exposé depuis la fin des années 70, précise à l’AFP le musée d’Orsay, qui compte dans ses collections une trentaine de toiles du peintre français, dont “Un Enterrement à Ornans”.”+Le Désespéré+ est unique dans la production d’autoportraits de Courbet parce que c’est le plus halluciné, c’est le plus fort en termes d’expression des émotions et des sentiments”, a expliqué à l’AFP Paul Perrin, conservateur en chef d’Orsay.Alors jeune peintre venu de l’est de la France chercher le succès à Paris, Courbet s’y représente les traits défigurés par l’effroi, la peur ou la folie, se tenant la tête, les bras et le visage pris dans un clair-obscur bluffant. “C’est vraiment une démonstration de maîtrise picturale”, commente M. Perrin.- “Dépasser les murs” -Comme d’autres toiles de Courbet, “Le Désespéré”, également appelé “Autoportrait de l’artiste” ou “Désespoir”, n’a jamais fait partie des collections publiques françaises et a très longtemps été entre les mains de propriétaires privés.Le père de la psychanalyse française, Jacques Lacan, a ainsi possédé “L’Origine du monde”, autre chef-d’oeuvre de Courbet, qui a rejoint les collections du musée d’Orsay en 1995.L’éparpillement de l’oeuvre de l’artiste tient beaucoup à ses péripéties judiciaires et politiques. Condamné en France pour sa participation au soulèvement de la Commune de Paris de 1871, Courbet s’était exilé en Suisse pour échapper à la prison et avait dû vendre ses toiles pour payer la lourde pénalité infligée par la justice.Au moment de la grande rétrospective de 2007-2008, “Le Désespéré” était la propriété de particuliers et BNP Paribas en a facilité le prêt, a précisé une source proche du dossier à l’AFP.Les Qataris en ont fait ensuite l’acquisition dans l’optique de l’exposer dans leur futur musée d’art contemporain et moderne, le Art Mill Museum de Doha, dont la construction doit être achevée à l’horizon 2030.Côté français, Sylvain Amic, nommé à la tête d’Orsay en 2024 et éminent spécialiste de Courbet, a été le grand artisan de la convention de prêt de cette oeuvre, signée en avril dernier avec la présidente de Qatar Museums, Sheykha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al Thani.Mais son décès brutal, survenu fin août, l’aura empêché de voir ce prêt se concrétiser.”Il était vraiment enthousiaste à l’idée de rendre à nouveau accessible cette oeuvre à nos visiteurs”, a déclaré à l’AFP Julia Beurton, administratrice générale de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie.”Nous honorons aujourd’hui sa mémoire en dévoilant +Le Désespéré+ au musée d’Orsay, avec la fierté de savoir que cette œuvre voyagera régulièrement entre Doha et Paris, et avec la conviction que l’héritage de Sylvain inspirera les futures générations de directeurs et de conservateurs à concevoir la culture comme une force qui dépasse les murs de leurs institutions”, indique Sheykha Al-Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al Thani, dans un communiqué transmis à l’AFP.

Inde: la population des éléphants s’est rétrécie d’un quart en huit ans

La population des éléphants sauvages a diminué d’un quart ces huit dernières années en Inde pour s’établir à près de 22.500 spécimens, révèle un recensement conduit par le gouvernement. Selon les dernières statistiques du Fonds mondial pour la faune (WWF), moins de 50.000 éléphants d’Asie subsistent à l’état sauvage dans le monde, dont 60% d’entre eux sur le sol indien.L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les a inscrits sur sa longue liste des espèces animales en danger.L’étude publiée mardi par le gouvernement indien en a recensé, sur la base de leur ADN, un total de 22.446 spécimens sur le territoire de l’Inde, contre 29.964 dénombrés en 2017 selon une autre méthode, soit un recul de 25%.”Les menaces (qui pèsent sur eux) incluent le rétrécissement de leur habitat naturel, la fragmentation (des troupeaux) et l’augmentation des cas de conflits entre éléphants et humains”, avance le rapport pour expliquer cette baisse.Ses auteurs insistent sur l’isolement ou la “dispersion rapide” des troupeaux, qu’ils attribuent notamment à l’expansion des terres dédiées aux plantations de thé ou de café, à la construction des clôtures ou la réduction des zones forestières.L’aire d’évolution des populations d’éléphants indiens ne représente plus que 3,5% de ce qu’elle fut historiquement, évaluent-ils.”Renforcer les corridors et leurs connexions, restaurer les habitats naturels, améliorer les stratégies de protection et réduire l’impact des projets de développement sont nécessaires pour protéger” l’espèce, recommandent les auteurs.Le recensement a été réalisé grâce à l’analyse ADN de 21.000 échantillons de crottes et un réseau de pièges photographiques.

La contrôleure des prisons dénonce la “vétusté préoccupante” des établissements pénitentiaires

De nombreux établissements pénitentiaires sont d’une “vétusté préoccupante”, qui concourt à maintenir un “très grand nombre de personnes détenues dans des conditions indignes, attentatoires à leurs droits fondamentaux”, met en garde la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), critiquant “l’inertie de l’Etat”.Dans un avis datant du 12 mai mais publié mercredi au Journal officiel, Dominique Simonnot observe qu'”à ce jour encore, de nombreuses maisons d’arrêt sont installées dans des bâtiments du XIXe siècle”.”Le fonctionnement continu de ces structures depuis des décennies, associé à de graves insuffisances dans leur maintenance, a inévitablement entraîné leur extrême dégradation”, constate-t-elle.En 2023, une partie des coursives de la maison d’arrêt de Rouen s’est ainsi effondrée, “conséquences du manque d’entretien chronique de bâtiments anciens et des infiltrations d’eau”.L’insalubrité concerne toutefois aussi certains établissements pourtant installés dans des locaux récents, “souvent en raison de malfaçons dans le projet de construction”, indique-t-elle encore, évoquant notamment le centre de détention de Fleury-Mérogis (Essonne). Inauguré en septembre 2023, il a fermé un an après, en raison de “fuites d’eau importantes, de “l’humidité” et des “moisissures”.Les établissements pâtissent aussi parfois d’installations électriques défaillantes, comme à Nice, et de la prolifération de cafards, rats ou punaises de lits, énumère l’avis.Or, la vétusté de ces bâtiments est “directement à l’origine d’atteinte aux droits fondamentaux des détenus”, à leur sécurité et à leur intimité. Dans un contexte de surpopulation carcérale chronique – la densité carcérale était de près de 135% au 1er septembre selon le ministère de la Justice – “la moindre fermeture de cellule pour travaux” aggrave “la promiscuité” dans les autres cellules, où sont regroupés les détenus. Ce qui accélère, par voie de conséquence, l’usure des équipements et des infrastructures.”Malgré des alertes répétées”, l’action des autorités est “insuffisante”, les réponses apportées par les pouvoirs publics étant “généralement inadaptées” et “pas à la hauteur des enjeux”, critique le CGLPL, qui “recommande que chaque établissement pénitentiaire vétuste fasse l’objet d’un diagnostic approfondi, permettant de déterminer sans délai les mesures à prendre quant à son avenir”.Dans ses observations envoyées fin août en réponse à cet avis, le ministre de la Justice Gérald Darmanin indique que “des diagnostics ont été effectués pour les établissements les plus vétustes afin d’identifier les travaux nécessaires et d’élaborer des propositions de phasage des opérations”.Il rappelle avoir par ailleurs lancé deux appels d’offres pour la construction de 3.000 places de prison modulaires construites en 18 mois.

Face aux procès climatiques, la droite américaine défend l’immunité de l’industrie pétrolière

Les procès se multiplient aux Etats-Unis contre l’industrie pétrolière, mais le parti de Donald Trump tente de trouver la parade en voulant accorder aux énergies fossiles une immunité juridique.”Le problème pour les entreprises pétrolières, c’est qu’elles savent qu’elles sont responsables” des dommages climatiques qui leur sont reprochés, assure auprès de l’AFP Richard Wiles, président de l’ONG américaine Center for Climate Integrity.”Leur seule issue est d’obtenir une certaine forme d’immunité, de faire disparaître les affaires et de barrer l’accès aux tribunaux”, poursuit-il.Inspirées des poursuites engagées avec succès dans les années 1990 contre l’industrie du tabac, des dizaines de procédures judiciaires visent aujourd’hui les géants des énergies fossiles aux Etats-Unis pour préjudice, manquement à leur devoir d’information ou encore pratiques relevant du crime organisé.Si certains de ces dossiers ont été rejetés, aucun procès ne s’est encore tenu, et la Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a jusqu’à présent refusé de s’en mêler.Mais avec le retour au pouvoir de Donald Trump, qui a tout mis en oeuvre pour soutenir les énergies fossiles, les choses pourraient bien changer.- “Ils n’ont honte de rien” -En juin, les procureurs généraux de 16 Etats républicains ont en effet exhorté dans une lettre l’administration Trump à agir contre ce qu’ils qualifient de “guerre juridique contre l’industrie de l’énergie”.Citant une loi de 2005 protégeant les fabricants d’armes, ils ont réclamé la mise en place d’une telle loi bouclier pour les géants pétroliers, tout en reprochant à la Cour suprême de ne pas être intervenue sur le sujet.”Ils n’ont honte de rien”, fulmine Pat Parenteau, professeur émérite du droit de l’environnement auprès de l’AFP.Si le Congrès n’a pas encore légiféré en ce sens, plusieurs signaux inquiètent les observateurs. D’abord, un projet de loi budgétaire pour la capitale fédérale Washington a récemment été introduit avec une disposition empêchant la ville d’utiliser ses fonds pour poursuivre les entreprises pétrolières.Puis, une procédure en justice intentée au Colorado contre l’entreprise pétrolière Suncor a fait dernièrement l’objet de plusieurs interventions politiques, le ministère de la Justice de Trump et plus de 100 élus républicains de la Chambre des représentants ayant enjoint la Cour suprême à intervenir pour mettre fin à ces affaires climatiques.- Offensive coordonnée -Un groupe de juristes conservateurs s’est même mobilisé en défense de l’industrie pétrolière, un ancien conseiller juridique de George W. Bush, John Yoo, ayant appelé la plus haute instance juridique américaine “à réaffirmer l’autorité fédérale” en la matière, dans une tribune sur Fox News.Sollicités par l’AFP, les élus républicains à l’origine de la requête ainsi que le ministère de la Justice et les groupes pétroliers ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et l’American Petroleum Institute n’ont pas répondu.En parallèle, l’administration Trump a intensifié ses attaques contre les États démocrates ayant adopté un principe de “pollueur-payeur”, en tentant notamment de bloquer les fonds auxquels les grandes entreprises polluantes doivent contribuer.Dans ce contexte, les associations de défense de l’environnement appellent les démocrates à rester ferme. Cet été, l’Association nationale des comtés, qui représente 3.000 juridictions locales, a adopté une résolution pour marquer son opposition à toute législation qui restreindrait leur accès aux tribunaux ou qui accorderait une immunité juridique aux entreprises.”Nous devons protéger notre accès à la justice, c’est un fondement de notre démocratie”, insiste auprès de l’AFP Brigid Shea, élue du comté de Travis au Texas ayant porté cette résolution, rappelant que “les collectivités locales sont frappées de plein fouet par les événements climatiques extrêmes”.Toutefois, l’issue de ces procédures en justice reste floue. “Il n’y a pas encore eu de verdict important” et “il n’est pas certain qu’il y en aura un”, rappelle ainsi le professeur Pat Parenteau, pour qui la Cour suprême reste “en embuscade” et pourrait finir par accorder une immunité à l’industrie pétrolière.”Compte tenu de la folie qui règne actuellement en Amérique, tout est possible”, prévient-il.

L’inarrêtable progression du raton laveur, sympathique envahisseur rapporté d’Amérique

Petit mammifère à fort capital sympathie dans l’imaginaire collectif, le raton laveur, venu d’Amérique du Nord, est aussi considéré comme “espèce exotique envahissante”. Sa prolifération en France, que rien ne semble freiner, chamboule la faune locale et inquiète les particuliers.”La première fois que j’en ai vus sur ma terrasse, il y a cinq ans, je ne savais même pas qu’il y en avait ici”, raconte à l’AFP Nicolas Pouget, habitant de Cénac, au sud de Bordeaux, régulièrement visité par ces hôtes reconnaissables à leur masque noir et à la queue rayée.Difficile d’estimer leur nombre exact mais ils seraient plusieurs milliers d’individus en Gironde, selon les scientifiques, tous issus d’une poignée de ratons laveurs échappés d’une ferme exotique à Cadaujac dans les années 2000. D’autres foyers existent ici et là mais la plus grosse concentration reste dans le nord-est du pays, où ils sont arrivés comme animaux de compagnie de militaires américains installés dans une base de l’OTAN dans l’Aisne il y a plusieurs décennies.Au départ amusé par ces apparitions dans son jardin, M. Pouget réalise vite que le raton laveur s’introduit aussi à l’intérieur de sa maison par la chatière et dévore les croquettes. Cet agent territorial de 47 ans installe alors un dispositif à puce, qui ne détecte que son chat “mais le petit malin l’ouvrait à l’envers”. – Chamallows -Même les pièges de l’association des piégeurs agréés de la Gironde (ADPAG) ne lui résistent pas toujours.”Il passe ses griffes puis ses petite pattes avant sous la porte de la cage et la soulève. Je n’ai jamais vu ça chez une autre espèce”, s’étonne Fabien Egal, responsable technique de cette association regroupant quelque 1.600 piégeurs bénévoles.Face à cette “bête si rusée”, l’ADPAG a dû “adapter le matériel en mettant des anti-retours au niveau de la porte”. Et en utilisant des Chamallows comme appât, s’assurant ainsi que seul le raton laveur, friand de tout, y serait sensible.Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, 275 ratons laveurs ont été capturés en Gironde, un chiffre en croissance continue, selon l’association habilitée à piéger les espèces “susceptibles d’occasionner des dégâts”, autrefois appelés nuisibles.”En Europe, on compte environ 12.000 espèces classées exotiques, c’est-à-dire qui viennent d’autres continents. Seules 1% vont devenir problématiques”, explique Jean-François Maillard, chargé de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants à l’Office français de la biodiversité (OFB).Parmi elles, le vison d’Amérique, le ragondin ou l’écrevisse rouge de Louisiane.Concernant le raton laveur, ultra adaptable et qui se développe très vite, les dégâts sont multiples. Il peut aussi bien se servir dans le poulailler que dévaliser les arbres fruitiers.- “Pied de nez” -À plus large échelle, “ils ont un impact économique sur les agriculteurs en s’attaquant à leurs cultures. Un impact sanitaire aussi parce qu’ils peuvent véhiculer des maladies transmissibles à l’homme. Et sur la biodiversité, dans la mesure où c’est un prédateur très habile, qui se nourrit tout autant d’oiseaux nicheurs que d’amphibiens rares dans des réserves naturelles par exemple”, énumère le chercheur.”Et à l’inverse de ses congénères Outre-Atlantique, ici il n’a pas de prédateurs!”, souligne M. Maillard.Le département de la Gironde a financé un temps des actions de connaissance sur le raton laveur mais n’a pas les moyens de réguler la population.”L’espèce est déjà tellement développée que la chance de réussite est de l’ordre du nul”, estime Alice Dechristé, chargée de mission au service de protection des espaces naturels du département.Un constat partagé par Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature. “On a assisté à une progression de l’espèce extrêmement rapide. Il est illusoire de penser qu’on va réussir à l’éradiquer de notre territoire”.”À un moment, on a injecté des milliers d’euros pour lutter contre et ils nous ont fait un gigantesque pied de nez”, s’amuse-t-il.Aujourd’hui, la seule façon de freiner l’expansion de l’espèce est d’intervenir très vite, “dès qu’on détecte sa présence” sur un nouveau territoire, selon Mme Dechristé. 

L’inarrêtable progression du raton laveur, sympathique envahisseur rapporté d’Amérique

Petit mammifère à fort capital sympathie dans l’imaginaire collectif, le raton laveur, venu d’Amérique du Nord, est aussi considéré comme “espèce exotique envahissante”. Sa prolifération en France, que rien ne semble freiner, chamboule la faune locale et inquiète les particuliers.”La première fois que j’en ai vus sur ma terrasse, il y a cinq ans, je ne savais même pas qu’il y en avait ici”, raconte à l’AFP Nicolas Pouget, habitant de Cénac, au sud de Bordeaux, régulièrement visité par ces hôtes reconnaissables à leur masque noir et à la queue rayée.Difficile d’estimer leur nombre exact mais ils seraient plusieurs milliers d’individus en Gironde, selon les scientifiques, tous issus d’une poignée de ratons laveurs échappés d’une ferme exotique à Cadaujac dans les années 2000. D’autres foyers existent ici et là mais la plus grosse concentration reste dans le nord-est du pays, où ils sont arrivés comme animaux de compagnie de militaires américains installés dans une base de l’OTAN dans l’Aisne il y a plusieurs décennies.Au départ amusé par ces apparitions dans son jardin, M. Pouget réalise vite que le raton laveur s’introduit aussi à l’intérieur de sa maison par la chatière et dévore les croquettes. Cet agent territorial de 47 ans installe alors un dispositif à puce, qui ne détecte que son chat “mais le petit malin l’ouvrait à l’envers”. – Chamallows -Même les pièges de l’association des piégeurs agréés de la Gironde (ADPAG) ne lui résistent pas toujours.”Il passe ses griffes puis ses petite pattes avant sous la porte de la cage et la soulève. Je n’ai jamais vu ça chez une autre espèce”, s’étonne Fabien Egal, responsable technique de cette association regroupant quelque 1.600 piégeurs bénévoles.Face à cette “bête si rusée”, l’ADPAG a dû “adapter le matériel en mettant des anti-retours au niveau de la porte”. Et en utilisant des Chamallows comme appât, s’assurant ainsi que seul le raton laveur, friand de tout, y serait sensible.Entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, 275 ratons laveurs ont été capturés en Gironde, un chiffre en croissance continue, selon l’association habilitée à piéger les espèces “susceptibles d’occasionner des dégâts”, autrefois appelés nuisibles.”En Europe, on compte environ 12.000 espèces classées exotiques, c’est-à-dire qui viennent d’autres continents. Seules 1% vont devenir problématiques”, explique Jean-François Maillard, chargé de recherche sur les vertébrés exotiques envahissants à l’Office français de la biodiversité (OFB).Parmi elles, le vison d’Amérique, le ragondin ou l’écrevisse rouge de Louisiane.Concernant le raton laveur, ultra adaptable et qui se développe très vite, les dégâts sont multiples. Il peut aussi bien se servir dans le poulailler que dévaliser les arbres fruitiers.- “Pied de nez” -À plus large échelle, “ils ont un impact économique sur les agriculteurs en s’attaquant à leurs cultures. Un impact sanitaire aussi parce qu’ils peuvent véhiculer des maladies transmissibles à l’homme. Et sur la biodiversité, dans la mesure où c’est un prédateur très habile, qui se nourrit tout autant d’oiseaux nicheurs que d’amphibiens rares dans des réserves naturelles par exemple”, énumère le chercheur.”Et à l’inverse de ses congénères Outre-Atlantique, ici il n’a pas de prédateurs!”, souligne M. Maillard.Le département de la Gironde a financé un temps des actions de connaissance sur le raton laveur mais n’a pas les moyens de réguler la population.”L’espèce est déjà tellement développée que la chance de réussite est de l’ordre du nul”, estime Alice Dechristé, chargée de mission au service de protection des espaces naturels du département.Un constat partagé par Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature. “On a assisté à une progression de l’espèce extrêmement rapide. Il est illusoire de penser qu’on va réussir à l’éradiquer de notre territoire”.”À un moment, on a injecté des milliers d’euros pour lutter contre et ils nous ont fait un gigantesque pied de nez”, s’amuse-t-il.Aujourd’hui, la seule façon de freiner l’expansion de l’espèce est d’intervenir très vite, “dès qu’on détecte sa présence” sur un nouveau territoire, selon Mme Dechristé. 

Plaidoiries pour les enfants puis réquisitoire au procès Jubillar

Après d’ultimes plaidoiries des parties civiles, les avocats généraux du procès de Cédric Jubillar vont requérir mercredi contre un accusé qu’ils n’ont cessé de questionner avec courtoisie mais dont les esquives ont fini par les agacer.Malika Chmani et Laurent Boguet, les avocats des enfants du couple, Louis et Elyah, s’exprimeront dans la matinée après les prises de parole, la veille, des sept autres avocats des parties civiles, et rappelleront les attentes de leurs jeunes clients, âgés de 11 et six ans.”On veut que Cédric Jubillar dise la vérité, il la doit à ses enfants”, mais s’il “ne la donne pas, elle sera judiciaire”, avait déclaré à l’AFP, avant le procès, Me Chmani.Lundi, à la toute fin des débats, la présidente des assises, Hélène Ratinaud, a lu un courrier que Louis lui avait adressé, dans lequel il répétait son désir de pouvoir se recueillir à l’endroit où sa mère repose.”J’aimerais lui apporter une réponse à cette question, mais malheureusement, je n’en ai pas”, a dit l’accusé. “Compte tenu de la spécificité de notre rôle, que je n’oublie pas, je trouverai des choses originales à venir plaider devant la cour d’assises”, a affirmé à l’AFP Me Boguet, qui conclura la séquence de plaidoiries des parties civiles.- Fourbir leurs arguments -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire à partir du début d’après-midi.Hors procès Jubillar, le premier, qui arbore en audience la robe traditionnelle d’avocat général, rouge avec revers bordés d’hermine, dirige le pôle des affaires criminelles du parquet général de Toulouse, tandis que son jeune collègue porte la robe noire correspondant à ses fonctions habituelles de vice-procureur de Toulouse.Tout au long de ce long procès de quatre semaines, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments en vue du réquisitoire de mercredi.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “si vous le dites”, “peut-être”, “je ne sais pas”, “je n’en ai pas le souvenir”, ou encore ses “tout à fait” répétitifs) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar.”Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est aussi exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée. Et alors que Cédric Jubillar estimait qu’il essayait de lui forcer la main sur une réponse, l’avocat général réplique: “Je crois au contraire que je suis trop gentil avec vous.”- Montrer les crocs -Le duo d’avocats généraux a toutefois su montrer de temps à autre les crocs d’un ministère public soucieux du sérieux de la procédure, comme au terme de la première semaine, lorsqu’un ancien policier, cité comme expert par un avocat des parties civiles, était venu présenter des théories loufoques à la barre. “Vous demandez à cette cour d’assises de condamner cet homme sur la base de cette plaisanterie, monsieur?” avait lâché Pierre Aurignac, quand Nicolas Ruff le jugeait soit “inhumain” de donner de faux espoirs aux parties civiles, soit “incompétent”.Ou encore lorsqu’un gendarme avait reconnu à la barre une erreur de copier-coller cruciale: “J’imagine que vous n’avez pas passé une très bonne nuit, moi non plus”, l’avait froidement accueilli M. Aurignac.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.