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Après le grand incendie de l’été dans l’Aude, des milliers de tonnes de bois à exploiter

Sur les collines des Corbières ravagées par le plus grand incendie survenu en France depuis un demi-siècle, des centaines d’arbres calcinés se dressent sous le soleil d’automne: un paysage désolé mais une ressource qui, en dépit du sinistre, reste exploitable.Stéphane Villarubias, directeur territorial de l’Office national des forêts (ONF), se penche sur un arbre à l’écorce noircie par le feu que ses équipes viennent de couper pour sécuriser une piste.Malgré la couche carbonisée, à l’intérieur “le bois est sain, on voit même encore un petit peu de résine qui coule, un petit peu de sève, donc, ça veut dire que la matière est totalement utilisable à ce stade”, note-t-il.En août dernier, un total de quelque 16.000 hectares répartis sur 17 communes a été parcouru par les flammes, ce qui correspond à une surface de végétation effectivement brûlée de 11.133 hectares, selon le décompte réalisé par l’ONF une fois le feu éteint.C’est le “mordor”, résume M. Villarubias, dans une allusion au pays noir, royaume de Sauron le maléfique, dans le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.”On n’a jamais eu des volumes aussi conséquents, sauf dans les Landes avec l’incendie autour de la dune du Pilat”, souligne le patron de l’Office pour l’Aude, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales, qui évalue a minima “entre 60 et 80.000 m3” la masse de bois à traiter.- Prêt à l’emploi -Sur son domaine d’intervention, à savoir les forêts domaniales, propriétés de l’Etat, et les forêts communales à la demande des collectivités, l’ONF cherche à “valoriser au mieux” cette ressource qui garde une valeur marchande.Elle est “transformable en plaquettes forestières (copeaux broyés) à destination de chaudières” ou “quand le bois est droit, il peut être scié pour faire des planches destinées à la fabrication de palettes”, détaille M. Villarubias.L’entreprise gardoise Environnement Bois Energie (EBE) s’est peu à peu spécialisée dans ce matériau ingrat, dont ne veulent pas les scieries ou les papeteries. “Depuis quinze ans, tous les grands incendies, de La Clape (un des massifs de l’Aude, NDLR) à Carcassonne, c’est nous qui les avons traités”, explique à l’AFP son directeur Bernard Philip.”Ce matin, précise-t-il, on avait deux camions à Toulouse chez Airbus”, où les plaquettes vont être brûlées dans les chaudières du géant aéronautique. Ainsi réutilisé le bois issu des incendies possède un avantage non négligeable: il est déjà sec et prêt à l’emploi, ce qui évite un stockage coûteux. D’ailleurs, rappelle M. Philip, le prix du bois énergie “varie selon le taux d’humidité. Les bois brûlés ont un taux d’humidité plus bas, donc on les vend mieux”, autour 60 à 70 euros la tonne.- “Energie verte” -Dans le cas du grand feu des Corbières, EBE n’a pas acheté de bois via l’ONF, mais l’entreprise intervient déjà depuis plusieurs semaines dans des forêts de propriétaires privés, là où le sinistre estival a été le plus important avec pour conséquence des “dizaines de milliers de tonnes de bois” touchées, selon M. Philip.”Ils m’enlèvent tous les bois brûlés de mon exploitation (…) je n’ai pas à faire le travail, et en contrepartie, ils récupèrent le bois pour pouvoir l’exploiter”, indique Laurent Lignère, viticulteur à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui y voit “un réel partenariat”. Et surtout, dit-il à l’AFP, “c’est une démarche vertueuse, on va brûler du bois qui était voué à la destruction, il allait pourrir sur place”. “C’est quelque part de l’énergie verte”, estime l’exploitant, dans l’une des communes les plus touchées par le feu.Côté ONF, l’opération de valorisation se poursuit également, même si, compte tenu de la physionomie du terrain, toutes les surfaces brûlées ne seront pas exploitables. Après avoir cartographié et localisé les volumes à commercialiser, une première mise aux enchères a eu lieu, permettant de vendre environ 13.000 m3 de bois.Deux autres vont suivre prochainement. A terme, les ressources générées retomberont pour partie dans l’escarcelle des communes sinistrées “pour des investissements, soit en forêt, soit sur la voirie”, selon M. Villarubias, pour des aménagements ou l’achat de citernes, permettant de mieux lutter contre les incendies.

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Après le grand incendie de l’été dans l’Aude, des milliers de tonnes de bois à exploiter

Sur les collines des Corbières ravagées par le plus grand incendie survenu en France depuis un demi-siècle, des centaines d’arbres calcinés se dressent sous le soleil d’automne: un paysage désolé mais une ressource qui, en dépit du sinistre, reste exploitable.Stéphane Villarubias, directeur territorial de l’Office national des forêts (ONF), se penche sur un arbre à l’écorce noircie par le feu que ses équipes viennent de couper pour sécuriser une piste.Malgré la couche carbonisée, à l’intérieur “le bois est sain, on voit même encore un petit peu de résine qui coule, un petit peu de sève, donc, ça veut dire que la matière est totalement utilisable à ce stade”, note-t-il.En août dernier, un total de quelque 16.000 hectares répartis sur 17 communes a été parcouru par les flammes, ce qui correspond à une surface de végétation effectivement brûlée de 11.133 hectares, selon le décompte réalisé par l’ONF une fois le feu éteint.C’est le “mordor”, résume M. Villarubias, dans une allusion au pays noir, royaume de Sauron le maléfique, dans le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.”On n’a jamais eu des volumes aussi conséquents, sauf dans les Landes avec l’incendie autour de la dune du Pilat”, souligne le patron de l’Office pour l’Aude, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales, qui évalue a minima “entre 60 et 80.000 m3” la masse de bois à traiter.- Prêt à l’emploi -Sur son domaine d’intervention, à savoir les forêts domaniales, propriétés de l’Etat, et les forêts communales à la demande des collectivités, l’ONF cherche à “valoriser au mieux” cette ressource qui garde une valeur marchande.Elle est “transformable en plaquettes forestières (copeaux broyés) à destination de chaudières” ou “quand le bois est droit, il peut être scié pour faire des planches destinées à la fabrication de palettes”, détaille M. Villarubias.L’entreprise gardoise Environnement Bois Energie (EBE) s’est peu à peu spécialisée dans ce matériau ingrat, dont ne veulent pas les scieries ou les papeteries. “Depuis quinze ans, tous les grands incendies, de La Clape (un des massifs de l’Aude, NDLR) à Carcassonne, c’est nous qui les avons traités”, explique à l’AFP son directeur Bernard Philip.”Ce matin, précise-t-il, on avait deux camions à Toulouse chez Airbus”, où les plaquettes vont être brûlées dans les chaudières du géant aéronautique. Ainsi réutilisé le bois issu des incendies possède un avantage non négligeable: il est déjà sec et prêt à l’emploi, ce qui évite un stockage coûteux. D’ailleurs, rappelle M. Philip, le prix du bois énergie “varie selon le taux d’humidité. Les bois brûlés ont un taux d’humidité plus bas, donc on les vend mieux”, autour 60 à 70 euros la tonne.- “Energie verte” -Dans le cas du grand feu des Corbières, EBE n’a pas acheté de bois via l’ONF, mais l’entreprise intervient déjà depuis plusieurs semaines dans des forêts de propriétaires privés, là où le sinistre estival a été le plus important avec pour conséquence des “dizaines de milliers de tonnes de bois” touchées, selon M. Philip.”Ils m’enlèvent tous les bois brûlés de mon exploitation (…) je n’ai pas à faire le travail, et en contrepartie, ils récupèrent le bois pour pouvoir l’exploiter”, indique Laurent Lignère, viticulteur à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui y voit “un réel partenariat”. Et surtout, dit-il à l’AFP, “c’est une démarche vertueuse, on va brûler du bois qui était voué à la destruction, il allait pourrir sur place”. “C’est quelque part de l’énergie verte”, estime l’exploitant, dans l’une des communes les plus touchées par le feu.Côté ONF, l’opération de valorisation se poursuit également, même si, compte tenu de la physionomie du terrain, toutes les surfaces brûlées ne seront pas exploitables. Après avoir cartographié et localisé les volumes à commercialiser, une première mise aux enchères a eu lieu, permettant de vendre environ 13.000 m3 de bois.Deux autres vont suivre prochainement. A terme, les ressources générées retomberont pour partie dans l’escarcelle des communes sinistrées “pour des investissements, soit en forêt, soit sur la voirie”, selon M. Villarubias, pour des aménagements ou l’achat de citernes, permettant de mieux lutter contre les incendies.

Espionnage et ingérence au profit de la Russie: trois personnes écrouées à Paris

Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d’une double affaire d’espionnage économique au profit de Moscou et d’ingérence après la découverte d’affiches prorusses sur l’Arc de triomphe.L’un des mis en examen, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été reconnu par vidéosurveillance en train de coller début septembre ces affiches à la gloire de la Russie, a précisé le parquet, interrogé sur des informations dévoilées par Le Parisien et Intelligence Online.Il en aurait ensuite rendu compte au téléphone à la fondatrice de l’association SOS Donbass, une Franco-Russe de 40 ans soupçonnée d’avoir approché des cadres d’entreprises françaises pour obtenir des renseignements économiques.Cette dernière, Anna Novikova, née en Sibérie, était depuis au moins le début de l’année dans le radar de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le contre-espionnage avait détecté “des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation”, ce qui avait conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un juge d’instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour “intelligence avec une puissance étrangère”, un délit puni de 10 ans d’emprisonnement. La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis, Vincent P.Un quatrième mis en examen, Bernard F., 58 ans, né à Paris, a pu pour sa part échapper à la détention provisoire.Mais il a été placé sous un strict contrôle judiciaire, qui l’oblige à pointer une fois par semaine au commissariat et remettre ses papiers d’identité, mais lui interdit aussi toute activité associative en lien avec “la politique internationale de la France, la politique de la Russie ou l’aide aux personnes en raison du conflit armé russo-ukrainien”.- Affiches et collectes -L’association, qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d’espionnage et de déstabilisation, baptisée SOS Donbass pour “Sud Ouest solidarité Donbass”, avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.Elle se présente comme une organisation d’aide humanitaire, qui organise des collectes de fonds pour des convois d’aide aux civils de cette région de l’Est de l’Ukraine déchirée par la guerre. Son site internet fournit également des affiches prêtes à imprimer avec le slogan “La Russie n’est pas mon ennemie”.Les affaires de possible ingérence étrangère se sont multipliées ces derniers mois en France, depuis les mains rouges sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah et des cercueils au pied de la tour Eiffel en 2024.Fin avril, le Mémorial de la Shoah avait été visé, ainsi que trois synagogues, par des jets de peinture. Trois Serbes avaient été mis en examen et écroués à Paris, suspectés d’avoir dégradé ces lieux “dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère”, possiblement la Russie.En septembre, des têtes de porc, animal considéré comme impur par l’islam, avaient été déposées devant des mosquées, à Paris et en région parisienne, “par des personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire”, selon le parquet. Le ministère public avait dénoncé “une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation”.En octobre, quatre hommes avaient par ailleurs été écroués, soupçonnés d’être impliqués dans un projet d’action à l’encontre d’un opposant russe réfugié politique en France.

Bygmalion: la Cour de cassation va dire si la condamnation de Sarkozy est définitive

La Cour de cassation se prononce mercredi sur le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion, faisant peser le couperet d’une deuxième condamnation pénale définitive au-dessus de l’ex-président, qui affrontera au printemps le procès libyen en appel.Passée au second plan avec l’incarcération de l’ancien chef de l’État à la prison parisienne de la Santé, cette procédure en cassation, qui a suspendu la peine prononcée à son encontre, est l’ultime recours en droit français dans ce dossier.Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme l’a préconisé l’avocate générale à l’audience du 8 octobre, l’affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l’affaire des écoutes.En revanche, si elle reconnaît le bien-fondé de la requête, la plus haute juridiction française, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès.Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.Dans ce dossier, les investigations ont révélé que, pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenue LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’État n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d’un financement politique illégal.En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy a contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.Sa peine en appel, dont la cour avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021.- Perspectives judiciaires -Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne, Guillaume Lambert, et les ex-cadres de l’UMP Eric Cesari et Pierre Chassat.En décembre 2024, la Cour de cassation avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée Bismuth.L’ancien champion de la droite, aujourd’hui âgé de 70 ans, l’a porté entre février et mai, avant l’obtention d’une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge.Une nouvelle condamnation définitive pourrait compliquer encore davantage les perspectives judiciaires de Nicolas Sarkzoy, qui se prépare pour le procès en appel du dossier libyen prévu du 16 mars au 3 juin.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison pour avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Pour déterminer sa peine, le tribunal de Paris avait tenu compte de l’affaire des écoutes, reprochant dans son jugement à M. Sarkozy d’avoir “relativisé cette condamnation” en “minimisant la gravité des faits”, mais avait en revanche écarté la condamnation Bygmalion en raison de son caractère non-définitif.Nicolas Sarkozy, qui clame son innocence, a été incarcéré pendant trois semaines à la Santé, une détention inédite pour un ex-président dans l’histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.La cour d’appel de Paris l’a remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre. L’ex-président va relater cette expérience carcérale dans un livre, “Le Journal d’un prisonnier”, qui paraîtra un mois exactement après sa sortie de prison.

Casse du Louvre: quatre nouvelles interpellations, les bijoux toujours introuvables

Quatre nouveaux suspects ont été interpellés un mois après le casse spectaculaire au musée du Louvre et vont être interrogés par les enquêteurs qui n’ont pas réussi jusqu’ici à retrouver la trace des précieux bijoux.Ces deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, et deux femmes, de 31 et 40 ans, originaires de région parisienne, ont été placés en garde à vue, a annoncé mardi la procureure de Paris, Laure Beccuau. Cette mesure peut être reconduite pendant 96 heures, soit jusqu’au début du weekend.D’ici là, ces personnes “n’ont pas accès aux éléments de la procédure, raison pour laquelle je ne communiquerai pas davantage sur ce dont elles sont soupçonnées”, a ajouté la magistrate dans un communiqué.L’un des interpellés est suspecté d’être le quatrième homme du casse, a précisé une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Parisien.Malgré les moyens importants mis en œuvre depuis le début de cette enquête, les bijoux dérobés le 19 octobre, huit joyaux du XIXe siècle, trésors nationaux, n’ont eux toujours pas été retrouvés.Le butin comprenant notamment le diadème de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) qui compte près de 2.000 diamants est estimé à 88 millions d’euros mais est invendable en l’état.Jusqu’ici les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) avaient pu interpeller, en deux coups de filet, trois des quatre membres présumés de l’équipe de cambrioleurs. Mais pas le ou les commanditaires.- Sous les verrous -Parmi les suspects déjà sous les verrous, trois hommes âgés de 35, 37 et 39 ans sont suspectés d’avoir fait partie de l’équipe de quatre malfaiteurs, dont deux ont pénétré le 19 octobre dans la galerie d’Apollon tandis que les deux autres étaient restés à l’extérieur, avant de prendre la fuite tous ensemble.Une quatrième personne, une femme de 38 ans, compagne de l’un des suspects, est soupçonnée de complicité mais a pu obtenir sa libération sous contrôle judiciaire.Les malfaiteurs avaient agi en plein jour, encagoulés, munis d’un monte-charge de déménageurs et armés de disqueuses. Leur casse, retentissant, n’a duré que huit minutes.Deux d’entre eux ont laissé des traces ADN derrière eux, sur l’un des scooters ayant servi à la fuite, sur l’une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés au Louvre. L’ADN du couple a été retrouvé dans la nacelle du monte-charge utilisé.Les profils de ces malfaiteurs ne correspondent pas à ceux “que généralement on associe au haut du spectre de la criminalité organisée”, avait indiqué la procureure.Deux d’entre eux, habitants d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), étaient pour l’un sans activité, après avoir été livreur ou ripeur (ramassage d’ordures), pour l’autre chauffeur de taxi clandestin, connu pour des vols aggravés. L’homme du couple, lui, a un casier chargé de onze condamnations, dont une dizaine pour des vols.Ils ont été mis en examen par les juges d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs.- “Vulnérabilité” du balcon -Parallèlement à l’enquête judiciaire, la controverse ne faiblit pas sur la sécurité du Louvre.Selon des informations du Monde publiées mardi soir, un audit de sûreté faisait état dès 2018 de la “vulnérabilité” que représentait le balcon par lequel sont entrés les cambrioleurs et notait son accès possible à l’aide d’une nacelle, des similitudes troublantes avec le mode opératoire utilisé. La direction actuelle a indiqué au journal n’avoir eu ce document en sa possession qu’après le casse. Début novembre, la Cour des comptes avait estimé que le musée le plus visité au monde avait “privilégié les opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.La directrice du Louvre, Laurence des Cars, qui avait déjà reconnu des failles dans la sécurité, a annoncé la semaine dernière l’installation prochaine d’un “poste avancé mobile de la police nationale” pour protéger le musée pendant les périodes d’affluence touristique.Confronté à une vétusté alarmante, le Louvre avait fait l’objet en début d’année de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’un projet “colossal” pour le désengorger et le moderniser, avec un nouvel accès, une salle dédiée à la Joconde et des billets d’entrée plus chers pour les non-Européens.

Bolsonaro behind bars: the fall of Brazil’s polarizing firebrand

Jair Bolsonaro always swore he would never be imprisoned.This trademark defiance crumbled as the man who rose from fringe firebrand to president and reshaped Brazilian politics began serving a 27-year sentence for a failed coup bid.Bolsonaro, a former army captain, once electrified supporters with his gloves-off style, while drawing criticism for comments slamming gays, demeaning …

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Budgets: le Sénat rétablit la réforme des retraites, Lecornu et Faure croient toujours au compromis

Inflexible, le Sénat s’est opposé mardi soir à la suspension de la réforme des retraites, signal supplémentaire d’un compromis budgétaire toujours impossible à entrevoir au Parlement, malgré les espoirs de Sébastien Lecornu et Olivier Faure.Dominée par la droite, la chambre haute s’est prononcée à 190 voix contre 108 pour refuser ce décalage à janvier 2028 de la réforme “Borne” portant l’âge légal de départ à 64 ans, principale condition posée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement. La mesure pourra être rétablie par l’Assemblée nationale par la suite dans le budget de la Sécurité sociale, mais l’opposition très ferme du Sénat risque d’acter des divergences irréconciliables entre les deux chambres du Parlement, au moins sur ce texte.La chambre haute a notamment rétabli une autre mesure très irritante: le gel en 2026 des prestations sociales et des pensions de retraite. Les sénateurs ont néanmoins préservé les pensions inférieures à 1.400 euros par mois qui resteront indexées sur l’inflation.Ces désaccords profonds entre Assemblée et Sénat risquent d’aboutir à un échec de la commission mixte paritaire (CMP) prévue mercredi soir sur le budget de la Sécu, après le vote du Sénat programmé dans l’après-midi.”Il y a zéro chance qu’il y ait un accord”, a encore balayé mardi un cadre de la coalition gouvernementale. Conséquence: l’Assemblée nationale devra statuer sur le projet de budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture la semaine prochaine.- Le PS refuse un “échec collectif” -Un compromis impossible ? “Nous allons y arriver”, ont pourtant rétorqué tour à tour le chef du gouvernement Sébastien Lecornu lundi et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, utilisant la même formule. Le président Emmanuel Macron a lui aussi dit mardi, sur RTL, avoir “bon espoir” que les parlementaires, “dont c’est la responsabilité”, parviennent à un accord. Et ce, malgré le rejet du projet de budget de l’Etat 2026 en première lecture vendredi par la quasi-unanimité des députés.Le Premier ministre propose une nouvelle méthode: l’organisation de débats suivis de votes au Parlement sur plusieurs “priorités absolues” à commencer par la défense le 10 décembre, puis le narcotrafic. “Nous avons besoin de faire avancer le pays”, a de son côté plaidé sur franceinfo M. Faure, refusant un “échec collectif” et regrettant que La France insoumise et le Rassemblement national cherchent à “faire dérailler le train”. Deux formations dont M. Lecornu a également dénoncé le “cynisme” et la volonté de “blocage”.Tel un “éclaireur”, le Premier ministre entend “aiguiller” les discussions budgétaires avec ces débats thématiques pour convaincre ses soutiens de la droite et du centre de voter les budgets, explique un proche.Devant le groupe EPR (Renaissance), il a souhaité, d’après un participant, ne “pas laisser s’installer la petite musique” d’une “loi spéciale”, en ciblant le patron des Républicains Bruno Retailleau. Ce dernier a clairement laissé entendre qu’il préfèrerait cette loi pour pallier l’absence de budget et assurer la continuité de l’Etat début 2026.”La suspension de la réforme des retraites, c’est le tribut payé par le Gouvernement à la gauche pour durer”, a-t-il encore lancé mardi soir au Sénat.Le chef des sénateurs PS Patrick Kanner a dénoncé en retour le “matraquage méthodique, inique, cynique” par la droite “des quelques avancées qui avaient été obtenues à l’Assemblée nationale”.- “Se défausser” -Avec sa proposition de débats à l’Assemblée, Sébastien Lecornu peut-il faire bouger les lignes ? “Lecornu veut forcer les LR à voter pour le budget avec le socle commun, en les faisant voter d’abord sur la défense”, analyse un membre du groupe PS.Après le renoncement au 49.3, le locataire de Matignon n’en est pas à son premier “changement de méthode”. Mais sa manière de procéder interroge jusqu’à ses propres soutiens.Le président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, Frédéric Valletoux (groupe Horizons), fustige dans le journal L’Opinion un gouvernement qui “se contente de faire les additions des mesures votées, comme s’il allait rejeter par avance la faute de l’échec des discussions sur le Parlement”. Or il “ne peut pas se défausser et se placer uniquement en spectateur” de propositions “qui viennent de lui”.Le Premier ministre “godille en fonction des événements matin, midi et soir”, avance un autre cadre du bloc central.bpa-parl-are-ama/sde/swi