AFP Top News

Dans le Pas-de-Calais, un accompagnement des mères adolescentes

“Après avoir accouché, je n’avais plus de copines”: comme pour Bérénice, la maternité précoce expose à l’isolement et au décrochage scolaire. Un constat à l’origine d’un dispositif d’accompagnement de mères adolescentes dans le Pas-de-Calais.Chapeaux, crème solaire, couches… Un après-midi de juin, des jeunes filles et leurs bébés explorent en barque le marais de Saint-Omer. C’était l’une des activités proposées à ces très jeunes mamans lors d’un court séjour organisé par le service d’accompagnement des mères lycéennes et collégiennes (Samelyco) du Pas-de-Calais. Le Samelyco permet de “voir d’autres mamans”, apprécie Bérénice, enceinte à 20 ans de son deuxième enfant, sa petite de deux ans accrochée à ses jambes. “Après avoir accouché, je n’avais plus de copines. Elles n’étaient pas mamans, elles n’ont pas compris que je mette ma fille en priorité.”Dans une région Hauts-de-France parmi les plus concernées par les grossesses précoces, le Pas-de-Calais est l’un des rares départements français où un tel service a émergé, en 2023, grâce à l’association Pep62, engagée pour l’éducation des enfants.Des structures similaires existent dans l’Aisne, en Moselle et en Ile-de-France.Celle du Pas-de-Calais suit une centaine de jeunes filles, toutes volontaires. La plus jeune a 12 ans, l’âge moyen s’établit à 16 ans et trois mois. Orientées majoritairement par l’Éducation nationale et la Protection maternelle et infantile (PMI), les adolescentes peuvent être suivies dès leur quatrième mois de grossesse -un stade où elles sont sûres de ne pas l’interrompre- et jusqu’aux trois ans de l’enfant. Avant la création du Samelyco, de plus en plus d’adolescentes enceintes sollicitaient le service d’assistance pédagogique à domicile (Sapad), créé par l’Education nationale pour les élèves malades, explique Yohann Reisenthel, directeur général des Pep62. Si son objectif initial est d’empêcher une rupture de scolarité, le Samelyco oriente aussi les adolescentes vers les bons interlocuteurs en matière de logement et de santé. Il mise également sur la pair-aidance, en faisant se rencontrer ces jeunes filles.Financé notamment par l’Agence régionale de santé, le conseil départemental et la fondation Raja-Danièle Marcovici, le service garde des moyens limités, environ trois fois inférieurs à ceux de son équivalent parisien pour le même nombre d’adolescentes suivies, souligne M. Reisenthel.Anne-Marie, 16 ans, mère d’un bébé de six mois, a dû interrompre son CAP d’agent d’entretien mais va reprendre ses études en septembre, avec un emploi du temps aménagé. “Ça va faire du bien d’avoir l’esprit ailleurs” que tourné uniquement vers son rôle de mère, se réjouit-elle.- Déni -Beaucoup d’entre elles ont connu un déni de grossesse. “A 22H00, j’apprends que je suis enceinte, à 23H31 j’ai accouché”, résume Lou-Anne, 17 ans, rencontrée en juillet lors d’une excursion dans la baie de Somme organisée par le Samelyco.Elle a laissé son bébé sous X pendant trois jours. Ensuite, “j’ai pris la décision de le reprendre et de le garder”, confie l’adolescente, couvant du regard son fils désormais âgé de 11 mois. Aujourd’hui, elle s’apprête à redoubler sa terminale en bac pro services à la personne et cherche avec l’aide du Samelyco une maison pour emménager avec le père de l’enfant.En France, le taux de naissances chez des femmes de moins de 20 ans est passé de 7% en 1973 à moins de 2% en 2018, notamment en raison de l’autorisation de la contraception et de l’IVG, selon l’Insee. Ces naissances restent plus fréquentes dans le nord de la France, certains départements ruraux et en Outre-mer.Sarah, 19 ans, mère d’un blondinet d’un an, décompte sept adolescentes devenues maman en même temps qu’elle parmi ses anciennes camarades de classe. “Il y a des jeunes filles pour qui être enceinte, c’est un choix, même à cet âge-là, parce qu’elles pensent qu’être maman va leur apporter quelque chose qu’elle n’ont pas eu, un statut”, constate Augustine Pichonnier, chargée notamment des secteurs de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer au Samelyco. Pourtant, à l’école et ailleurs, le regard des autres pèse parfois lourd, témoignent les adolescentes. Les pères, eux, sont rarement présents. “Quand le papa veut travailler avec nous, on travaille avec lui”, résume Marc Planchon, responsable éducation Loisirs aux Pep62. “On a réussi à mettre en place des Sapad pour des papas. Les premiers mois, on a 35% de papas mais (sur les 100 adolescentes accompagnées), je crois qu’on a sept papas encore suivis.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac

Grand blond au franc sourire, cheveux en chignon, Lucas Kessler a réalisé son “rêve de gosse”: il a installé deux labyrinthes géants dans ses champs de maïs à Soultz (Haut-Rhin), dans le but de “changer la vision des gens sur la profession”. Au pied des Vosges, ces deux attractions font un tabac après seulement quelques semaines d’ouverture. La ferme a dû recruter cinq employés pour accueillir “200 à 400 personnes par jour, parfois même 500”, détaille l’agriculteur de 33 ans, tout surpris par son succès. ¨Pour 10 euros pour les adultes, et 8 euros pour les enfants, la quête peut durer une heure par labyrinthe. Cet ancien chercheur dans une entreprise de produits phytosanitaires a repris, il y a un peu plus d’un an, l’exploitation familiale de fraises et de maïs qui s’étale sur 100 hectares.Passionné de parcs d’attractions, il est “revenu pour faire de nouvelles choses, ne pas faire de l’agriculture comme tout le monde”. “Je voulais voir et accueillir du monde” explique-t-il. La ferme Kessler propose deux labyrinthes sur cinq hectares: l’un consacré aux arts, exposant photos et sculptures d’artistes alsaciens autour de la faune et de la flore locales, et un autre jalonné d’énigmes autour de l’agriculture du coin. L’idée de ces deux réalisations géantes a germé cet hiver. Le jeune agriculteur a fait appel à une entreprise pour mettre au point un logiciel relié à un tracteur connecté, qui semait en fonction des dessins renseignés. Vus du ciel, les labyrinthes représentent des formes allant de l’étoile, au smiley, en passant par un cœur. Ces aménagements représentent un “gros investissement” dont le producteur alsacien ne souhaite pas révéler le montant. M. Kessler, souhaite, de manière ludique, sensibiliser les visiteurs au métier d’agriculteur, en expliquant son quotidien, “par exemple comment fonctionne un tracteur”. – Fausses routes et énigmes -“Les gens sont curieux, viennent demander +pourquoi faire pousser du maïs en Alsace ?+, raconte-t-il. J’explique que c’est pour faire des biscuits, mais aussi des médicaments, c’est pour cela que j’ai mis des panneaux explicatifs”. L’ancien chercheur veut aussi contrer “l’agribashing” que l’on ressent “ces derniers temps”. “Il faut que l’on crie haut et fort que l’on fait de belles choses dans l’agriculture française”, dit-il, regrettant la contestation face à la Loi Duplomb (réintroduisant sous conditions un pesticide interdit).”Au sujet des pesticides, on n’a vraiment rien à envier à nos voisins. Pour bien connaître le sujet, c’est sûr qu’il faut les réduire, on a encore beaucoup d’améliorations à faire à ce niveau-là, mais on est beaucoup contrôlé”, estime M. Kessler.  Pour le bien-être de ses visiteurs, le cultivateur n’a pas pulvérisé ses parcelles qui accueillent les labyrinthes – résultat, certains plants sont malades.Venus accompagnés de leur chien Rocky, Cindy et Jérémie Hugel, et leur fille Lizie, 9 ans, sont enchantés par leur visite en sortant des rangs d’épis dont la hauteur dépasse 2,50 mètres. “On vient de faire le premier (labyrinthe, NDLR), celui des arts. De la recherche, et des fausses routes, c’est marrant, raconte Jérémie Hugel. C’est super d’en apprendre plus avec des photos des animaux locaux aussi”. “Ca faisait un moment que j’attendais de venir. On a déjà fait le premier labyrinthe et on a réussi sept questions sur 10!”, se félicite Lizie.Alain Schwebel, 72 ans, venu avec la famille au grand complet, est en pleine réflexion face à la première énigme. “On fait un labyrinthe par an”, avoue ce retraité.Les labyrinthes sont éphémères et ont vocation à être fauchés à l’automne. Face au succès de cette première année, Lucas Kessler est ambitieux: “l’année prochaine, j’aimerais bien faire quelque chose de différent et d’encore plus grand”. 

En Alsace, le labyrinthe dans le maïs fait un tabac

Grand blond au franc sourire, cheveux en chignon, Lucas Kessler a réalisé son “rêve de gosse”: il a installé deux labyrinthes géants dans ses champs de maïs à Soultz (Haut-Rhin), dans le but de “changer la vision des gens sur la profession”. Au pied des Vosges, ces deux attractions font un tabac après seulement quelques semaines d’ouverture. La ferme a dû recruter cinq employés pour accueillir “200 à 400 personnes par jour, parfois même 500”, détaille l’agriculteur de 33 ans, tout surpris par son succès. ¨Pour 10 euros pour les adultes, et 8 euros pour les enfants, la quête peut durer une heure par labyrinthe. Cet ancien chercheur dans une entreprise de produits phytosanitaires a repris, il y a un peu plus d’un an, l’exploitation familiale de fraises et de maïs qui s’étale sur 100 hectares.Passionné de parcs d’attractions, il est “revenu pour faire de nouvelles choses, ne pas faire de l’agriculture comme tout le monde”. “Je voulais voir et accueillir du monde” explique-t-il. La ferme Kessler propose deux labyrinthes sur cinq hectares: l’un consacré aux arts, exposant photos et sculptures d’artistes alsaciens autour de la faune et de la flore locales, et un autre jalonné d’énigmes autour de l’agriculture du coin. L’idée de ces deux réalisations géantes a germé cet hiver. Le jeune agriculteur a fait appel à une entreprise pour mettre au point un logiciel relié à un tracteur connecté, qui semait en fonction des dessins renseignés. Vus du ciel, les labyrinthes représentent des formes allant de l’étoile, au smiley, en passant par un cœur. Ces aménagements représentent un “gros investissement” dont le producteur alsacien ne souhaite pas révéler le montant. M. Kessler, souhaite, de manière ludique, sensibiliser les visiteurs au métier d’agriculteur, en expliquant son quotidien, “par exemple comment fonctionne un tracteur”. – Fausses routes et énigmes -“Les gens sont curieux, viennent demander +pourquoi faire pousser du maïs en Alsace ?+, raconte-t-il. J’explique que c’est pour faire des biscuits, mais aussi des médicaments, c’est pour cela que j’ai mis des panneaux explicatifs”. L’ancien chercheur veut aussi contrer “l’agribashing” que l’on ressent “ces derniers temps”. “Il faut que l’on crie haut et fort que l’on fait de belles choses dans l’agriculture française”, dit-il, regrettant la contestation face à la Loi Duplomb (réintroduisant sous conditions un pesticide interdit).”Au sujet des pesticides, on n’a vraiment rien à envier à nos voisins. Pour bien connaître le sujet, c’est sûr qu’il faut les réduire, on a encore beaucoup d’améliorations à faire à ce niveau-là, mais on est beaucoup contrôlé”, estime M. Kessler.  Pour le bien-être de ses visiteurs, le cultivateur n’a pas pulvérisé ses parcelles qui accueillent les labyrinthes – résultat, certains plants sont malades.Venus accompagnés de leur chien Rocky, Cindy et Jérémie Hugel, et leur fille Lizie, 9 ans, sont enchantés par leur visite en sortant des rangs d’épis dont la hauteur dépasse 2,50 mètres. “On vient de faire le premier (labyrinthe, NDLR), celui des arts. De la recherche, et des fausses routes, c’est marrant, raconte Jérémie Hugel. C’est super d’en apprendre plus avec des photos des animaux locaux aussi”. “Ca faisait un moment que j’attendais de venir. On a déjà fait le premier labyrinthe et on a réussi sept questions sur 10!”, se félicite Lizie.Alain Schwebel, 72 ans, venu avec la famille au grand complet, est en pleine réflexion face à la première énigme. “On fait un labyrinthe par an”, avoue ce retraité.Les labyrinthes sont éphémères et ont vocation à être fauchés à l’automne. Face au succès de cette première année, Lucas Kessler est ambitieux: “l’année prochaine, j’aimerais bien faire quelque chose de différent et d’encore plus grand”. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans l’Aude, solidarité paysanne pour aider les éleveurs sinistrés

Les brebis d’Emmanuelle Bernier quittent les terres brûlées de Fontjoncouse, dans l’Aude, sous le regard brisé de l’éleveuse, forcée de confier provisoirement ses bêtes à un viticulteur du secteur qui recueille les animaux de ces paysans qui ont tout perdu.Le tintement des cloches des brebis de la Cabane du berger, sa ferme à Fontjoncouse, ont soudainement cessé de retentir entre les plaines noircies de ce coin de campagne des Corbières. Sous le soleil brûlant, Emmanuelle Bernier et ses voisins, déblaient les taules de la bergerie, détruite par les flammes, qui abritait il y a peu, tout un troupeau de chèvres dont certaines étaient sur le point de mettre bas.-Troupeau de chèvres décimé- Observant les points GPS de ses 17 chèvres durant l’incendie, l’éleveuse qui avait évacué les lieux peu de temps avant l’arrivée des flammes, s’est aperçu “qu’elles ne bougeaient plus”, raconte-t-elle.”Quand je suis allée voir, toutes les chèvres avaient brûlé. En fait elles étaient mortes”.Les dégâts dans cette exploitation, produisant laine et plantes médicinales, sont tels, que la quinzaine de brebis rescapées du feu ne peuvent plus y rester, l’éleveuse ne pouvant plus, dans l’immédiat, les prendre en charge.Entre les grilles de la bétaillère qui emporte son troupeau vers une terre d’accueil temporaire, à 18 km de là, l’éleveuse glisse ses mains, pour quelques caresses d’au-revoir. “Ca va aller les filles” leur susurre-t-elle. Alors que le véhicule disparait du paysage, Emmanuelle Bernier s’effondre. Elle et son amie, également voisine, Stéphanie Portal s’agrippent de longues secondes, en sanglots. “Ce lieu, on l’a appelé la Cabane du berger, tout a été construit ici autour des brebis et là de voir le troupeau partir, c’était hyper éprouvant pour moi”, dit-elle. “C’est terrible, confie l’éleveuse, parce que moi je n’ai jamais vécu ici sans brebis”.- “Base arrière” -Les brebis ont été transportées vers un lieu où “elles seront bien traitées” et où l’éleveuse pourra “aller les voir facilement”, le domaine viticole Beauregard Mirouze, à Bizanet. Ce château a lancé, en coordination avec plusieurs associations locales, un réseau de soutien aux agriculteurs sinistrés.A la suite du gigantesque incendie survenu mardi, plusieurs bénévoles ont “arpenté les Corbières, sur les 15 communes qui sont sinistrées pour recenser les besoins” des exploitants touchés par l’incendie, renseigne Nicolas Mirouze, propriétaire du domaine.”Beaucoup d’animaux sont morts, mais pas tous”, “l’idée c’est d’extraire les bêtes vers des zones moins hostiles comme Beauregard”, où elles pourront brouter à leur guise, pointe Nicolas Mirouze, décrivant son domaine comme une “base arrière pour animaux”. Des jours après le sinistre, Emmanuelle se dit “hyper en colère”, que l’information “d’évacuer n’a jamais été donné”, alors que le feu approchait. “Si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de sauver mes chèvres”, regrette Mme Bernier. “Je vais changer de métier certainement, ça va changer toute ma vie”, dit-elle. Vidé, le domaine d’Emmanuelle Bernier n’est parcouru que de quelques oies qui cacardent et deux chèvres malades. Au milieu de son terrain déserté, le regard azur posé sur le soleil qui décline derrière les courbes des collines ébènes, Emmanuelle Bernier balaye un instant son désespoir: “il reste encore un peu de vie”.

Nouvelle-Calédonie: le FLNKS officialisera mardi sa position sur l’accord de Bougival

Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) fera connaître mardi sa position sur l’accord signé mi-juillet avec l’Etat et les non-indépendantistes, ont indiqué dimanche à l’AFP des responsables du mouvement.L’issue ne fait guère de doute: l’ensemble des structures (partis et syndicats) qui composent le FLNKS se sont d’ores et déjà prononcées contre l’accord de Bougival, signé le 12 juillet au terme de dix jours d’intenses négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.Le texte, négocié en région parisienne, prévoit notamment la création d’un “Etat de Nouvelle-Calédonie” et d’une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police).Mais bien que qualifié d'”historique” par les loyalistes, il a aussitôt suscité une levée de boucliers du côté des militants indépendantistes, car il ne ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance.A l’ouverture d’un congrès extraordinaire samedi à La Conception, en banlieue de Nouméa, le président du FLNKS Christian Tein a appelé, dans un déclaration lue par une militante, à un rejet “clair et sans ambiguïté” de l’accord.Ses dispositions “ne sont que l’illustration du mépris de la puissance administrante à l’égard de notre combat pour la reconnaissance en tant que peuple colonisé”, selon lui. Sous contrôle judiciaire, Christian Tein est interdit de séjour dans l’archipel français du Pacifique et a assisté aux débats par visio-conférence. Libéré le 13 juin après un an de détention provisoire à la prison de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), il reste mis en examen pour son rôle présumé dans les violences qui ont fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts en 2024 en Nouvelle-Calédonie. Le leader politique a toujours nié avoir appelé à la violence.Invitant les militants à “clarifier (leur) stratégie”, Christian Tein a estimé que les membres du FLNKS devaient rester “ouverts au dialogue”, qui doit se faire “uniquement sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté”, “en format bilatéral” avec l’Etat, et ce “jusqu’au 24 septembre 2025”, comme en avait décidé le précédent congrès du mouvement en janvier dernier. “Nous devons capitaliser sur nos atouts et les valoriser au mieux afin d’accéder à la pleine souveraineté au plus tard avant l’élection présidentielle de 2027”, a conclu M. Tein.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Aude: le risque de reprise du feu à l’épreuve du vent et de la canicule

La neutralisation du feu est en bonne voie mais les 1.300 pompiers et habitants des Corbières, dans l’Aude, redoutent dimanche que la tramontane, vent chaud et sec, et la canicule ne favorisent une reprise de l’incendie.Le feu ne progresse plus mais brûle encore dans le périmètre des 16.000 hectares parcourus, et “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé”, a averti samedi le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations.D’après lui, l’incendie ne sera “pas éteint avant plusieurs semaines”.”L’incendie est fixé depuis jeudi. Une surveillance étroite et renforcée est assurée par de très nombreux sapeurs pompiers. Près de 90 km sont à traiter”, a précisé la préfecture de l’Aude dans son dernier communiqué.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent à 55 km/h dans le massif des Corbières.Samedi, quatre reprises de feu ont nécessité l’action des pompiers, sans l’intervention des moyens aériens.En permanence en alerte, ils surveillent et sécurisent les 90 kilomètres de bordures pour “éviter que le feu reprenne à l’avant”, dans la partie la plus proche du littoral méditerranéen et de l’autoroute conduisant vers l’Espagne qu’il avait failli atteindre mercredi.Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, a souligné Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. L’électricité a été rétablie partout, mais trois communes restent privés de réseau téléphonique.Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’enventuelles responsabilités.

Aude: le risque de reprise du feu à l’épreuve du vent et de la canicule

La neutralisation du feu est en bonne voie mais les 1.300 pompiers et habitants des Corbières, dans l’Aude, redoutent dimanche que la tramontane, vent chaud et sec, et la canicule ne favorisent une reprise de l’incendie.Le feu ne progresse plus mais brûle encore dans le périmètre des 16.000 hectares parcourus, et “jusqu’à dimanche soir le feu ne sera pas maîtrisé”, a averti samedi le colonel Christophe Magny, qui dirige les opérations.D’après lui, l’incendie ne sera “pas éteint avant plusieurs semaines”.”L’incendie est fixé depuis jeudi. Une surveillance étroite et renforcée est assurée par de très nombreux sapeurs pompiers. Près de 90 km sont à traiter”, a précisé la préfecture de l’Aude dans son dernier communiqué.Météo-France a placé l’Aude sous vigilance orange canicule, avec des températures prévues entre 38 et 40°C et un vent à 55 km/h dans le massif des Corbières.Samedi, quatre reprises de feu ont nécessité l’action des pompiers, sans l’intervention des moyens aériens.En permanence en alerte, ils surveillent et sécurisent les 90 kilomètres de bordures pour “éviter que le feu reprenne à l’avant”, dans la partie la plus proche du littoral méditerranéen et de l’autoroute conduisant vers l’Espagne qu’il avait failli atteindre mercredi.Grâce à des bulldozers, 10 km de pistes ont été tracées pour ouvrir de nouveaux accès et faciliter l’intervention des pompiers dans des zones escarpées, où la végétation est dense.Trente-six maisons ont été détruites, d’autres endommagées, et plus d’une vingtaine de hangars agricoles brûlés, sur les 3.000 bâtis qui ont été défendus par les pompiers, a souligné Amélie Trioux, directrice de cabinet du préfet de l’Aude. L’électricité a été rétablie partout, mais trois communes restent privés de réseau téléphonique.Une femme de 65 ans est morte dans sa maison, tandis qu’une habitante a été grièvement brûlée. Quatre autres personnes ont été légèrement blessées. Dans les rangs des pompiers, 19 ont été blessés, dont un a subi un traumatisme crânien.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de l’incendie et d’établir d’enventuelles responsabilités.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La canicule s’étale sur presque toute la moitié sud du pays

La vague de chaleur en cours depuis vendredi, la deuxième de l’été à toucher la France, s’étend dimanche à presque toute la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France.”Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud”, a prévenu samedi le service national de prévisions.Le thermomètre devrait ainsi grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var et le sud des départements de l’Ardèche et de la Drôme, a-t-il prévenu.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Nîmes et 40°C à Perpignan, avec des pointes à 38°C à Bordeaux et Toulouse dans l’après-midi.Des Pyrénées-Atlantiques au Jura, et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes, 42 départements de la moitié sud du pays ont été classés en vigilance orange canicule.Cet épisode, qui nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France, pourrait encore s’intensifier en début de semaine.Samedi, 42,2°C ont été relevés à Tiranges, en Haute-Loire, et 39°C à Lyon, dans une région où le mercure devrait “légèrement” baisser dimanche d’après le dernier bulletin de prévision.Après une première vague de chaleur cette année du 19 juin au 4 juillet, c’est la 51ème enregistrée en France depuis 1947.- Pic “entre lundi et mardi” -Lundi, plus de la moitié de l’Hexagone, avec 46 départements centraux et de la partie Sud, seront placés en vigilance orange, selon un bulletin actualisé de Météo-France. Les Deux-Sèvres, la Vienne, la Creuse et la Haute-Corse passeront à ce niveau d’alerte dès dimanche midi.Seule la Corse-du-Sud est annoncée en jaune dans la moitié sud de l’Hexagone.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cette canicule, qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine, a écrit Météo-France.Selon le prévisionniste, qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, seront en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu gigantesque qui a parcouru au cours de la semaine 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé selon la sécurité civile, ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, en raison de conditions météo “se rapprochant de celles du jour de départ de l’incendie”, ont prévenu les pompiers, avec un vent sec et chaud soufflant à 50 km/h sur fond de canicule.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens en raison de la hausse des températures.

La canicule s’étale sur presque toute la moitié sud du pays

La vague de chaleur en cours depuis vendredi, la deuxième de l’été à toucher la France, s’étend dimanche à presque toute la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France.”Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud”, a prévenu samedi le service national de prévisions.Le thermomètre devrait ainsi grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var et le sud des départements de l’Ardèche et de la Drôme, a-t-il prévenu.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Nîmes et 40°C à Perpignan, avec des pointes à 38°C à Bordeaux et Toulouse dans l’après-midi.Des Pyrénées-Atlantiques au Jura, et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes, 42 départements de la moitié sud du pays ont été classés en vigilance orange canicule.Cet épisode, qui nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France, pourrait encore s’intensifier en début de semaine.Samedi, 42,2°C ont été relevés à Tiranges, en Haute-Loire, et 39°C à Lyon, dans une région où le mercure devrait “légèrement” baisser dimanche d’après le dernier bulletin de prévision.Après une première vague de chaleur cette année du 19 juin au 4 juillet, c’est la 51ème enregistrée en France depuis 1947.- Pic “entre lundi et mardi” -Lundi, plus de la moitié de l’Hexagone, avec 46 départements centraux et de la partie Sud, seront placés en vigilance orange, selon un bulletin actualisé de Météo-France. Les Deux-Sèvres, la Vienne, la Creuse et la Haute-Corse passeront à ce niveau d’alerte dès dimanche midi.Seule la Corse-du-Sud est annoncée en jaune dans la moitié sud de l’Hexagone.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cette canicule, qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine, a écrit Météo-France.Selon le prévisionniste, qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, seront en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu gigantesque qui a parcouru au cours de la semaine 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé selon la sécurité civile, ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, en raison de conditions météo “se rapprochant de celles du jour de départ de l’incendie”, ont prévenu les pompiers, avec un vent sec et chaud soufflant à 50 km/h sur fond de canicule.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens en raison de la hausse des températures.