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Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard

Plus de 120 petits boîtiers connectés par satellites, dotés de capteurs mesurant la pression atmosphérique, la température et l’hygrométrie, viennent d’être installés aux abords du pont du Gard, première phase d’un projet destiné à aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêts.Dotés d’un petit panneau solaire afin de les rendre autonomes, ces boîtiers verts mesurent une trentaine de centimètres. Facilement accrochés aux troncs des arbres à quelques mètres de hauteur, ils détectent également la qualité de l’air et la présence de monoxyde de carbone ou de particules dans l’air, dans un rayon de 200 mètres.Depuis quelques jours, les agents de l’Office national des forêts (ONF) les ont installés sur les 193 ha de forêts et de garrigues entourant le pont du Gard, aqueduc romain situé à une trentaine de kilomètres de Nimes et visité chaque année par plus d’un million de touristes.Développés par la société allemande Dryad, ces capteurs sont reliés au réseau de 25 satellites mis sur orbite basse par la start-up toulousaine Kinéis.Le site du pont du Gard a été choisi pour sa facilité d’accès, ses parkings et ses salles de travail, qui vont permettre aux pompiers du Gard et à leurs partenaires privés et publics de peaufiner les réglages de ces boîtiers autonomes, dont la durée de vie est estimée à 10 ou 15 ans.A l’issue de cette phase de test de quelques mois, “entre 10.000 et 13.000” boîtiers vont être installés pour être prêts à l’emploi au début de l’été 2026, a précisé lors d’un point de presse le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.Ces milliers de capteurs viendront appuyer les autres systèmes de prévention déjà existants, comme les caméras thermiques, les survols aériens et l’observation humaine. Ils ont pour principal avantage de pouvoir envoyer leurs données pratiquement en temps réel, via les satellites de Kinéis, dans des “zones blanches” dépourvues de réseaux de téléphonie ou de wifi. “Les données récoltées, qui seront analysées par les pompiers, seront utiles pour donner l’alerte en cas de départ de feu, mais elles permettront aussi aux soldats du feu de connaître par exemple le niveau d’hygrométrie dans les forêts et de mieux anticiper les situations à risque”, explique le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud.”Puisque 90% des feux de forêt ont une origine humaine, les capteurs vont être placés là où il y a du passage: chemins, sites touristiques, croisements…”, a ajouté l’officier des pompiers.

Feux de forêt: des capteurs reliés par satellite testés au pont du Gard

Plus de 120 petits boîtiers connectés par satellites, dotés de capteurs mesurant la pression atmosphérique, la température et l’hygrométrie, viennent d’être installés aux abords du pont du Gard, première phase d’un projet destiné à aider les pompiers à mieux anticiper les feux de forêts.Dotés d’un petit panneau solaire afin de les rendre autonomes, ces boîtiers verts mesurent une trentaine de centimètres. Facilement accrochés aux troncs des arbres à quelques mètres de hauteur, ils détectent également la qualité de l’air et la présence de monoxyde de carbone ou de particules dans l’air, dans un rayon de 200 mètres.Depuis quelques jours, les agents de l’Office national des forêts (ONF) les ont installés sur les 193 ha de forêts et de garrigues entourant le pont du Gard, aqueduc romain situé à une trentaine de kilomètres de Nimes et visité chaque année par plus d’un million de touristes.Développés par la société allemande Dryad, ces capteurs sont reliés au réseau de 25 satellites mis sur orbite basse par la start-up toulousaine Kinéis.Le site du pont du Gard a été choisi pour sa facilité d’accès, ses parkings et ses salles de travail, qui vont permettre aux pompiers du Gard et à leurs partenaires privés et publics de peaufiner les réglages de ces boîtiers autonomes, dont la durée de vie est estimée à 10 ou 15 ans.A l’issue de cette phase de test de quelques mois, “entre 10.000 et 13.000” boîtiers vont être installés pour être prêts à l’emploi au début de l’été 2026, a précisé lors d’un point de presse le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.Ces milliers de capteurs viendront appuyer les autres systèmes de prévention déjà existants, comme les caméras thermiques, les survols aériens et l’observation humaine. Ils ont pour principal avantage de pouvoir envoyer leurs données pratiquement en temps réel, via les satellites de Kinéis, dans des “zones blanches” dépourvues de réseaux de téléphonie ou de wifi. “Les données récoltées, qui seront analysées par les pompiers, seront utiles pour donner l’alerte en cas de départ de feu, mais elles permettront aussi aux soldats du feu de connaître par exemple le niveau d’hygrométrie dans les forêts et de mieux anticiper les situations à risque”, explique le chef du groupement Prévisions des pompiers du Gard, Eric Guiboud-Ribaud.”Puisque 90% des feux de forêt ont une origine humaine, les capteurs vont être placés là où il y a du passage: chemins, sites touristiques, croisements…”, a ajouté l’officier des pompiers.

Mutilation de chevaux en Normandie: le suspect en détention provisoire

Un jeune homme soupçonné d’avoir tué cinq équidés et d’en avoir blessé grièvement 10 autres en Normandie ces derniers mois a été placé en détention provisoire et sera jugé le 26 septembre, a annoncé jeudi la procureure du Havre, Soizic Guillaume.Le suspect, un homme d’une vingtaine d’années, a été interpellé le 4 août, a fait savoir Soizic Guillaume lors d’une conférence de presse. Il lui est reproché des “sévices graves ou actes de cruauté” sur un animal domestique ayant entraîné ou non la mort et la détention d’armes de catégorie D, pour sept faits ayant eu lieu entre les nuits du 26 au 27 juin et du 31 juillet au 1er août, a précisé la procureure de la République. Le suspect “a reconnu sa présence sur deux faits” mais conteste les autres.”Un procédé similaire était utilisé” avec des “lacérations plus ou moins profondes, parfois jusqu’à 8 centimètres”, dans certains cas “les yeux crevés” et des fractures ou écrasements liés à des coups sur les équidés, a rapporté la procureure.Un des chevaux tués appartenait à la petite amie du suspect, “sans que ce dernier n’ait fait état d’un conflit particulier avec elle”, a dit Soizic Guillaume.Du sang humain retrouvé sur le dernier lieu d’agression a permis d’identifier le suspect, “déjà connu” de la justice pour des faits de violence, a-t-elle indiqué.Des perquisitions ont permis de trouver “un cutter qui présentait des traces de sang séché”, une massette et des vêtements avec des “traces rougeâtres” ou encore des biscuits pour chevaux, alors que le mis en cause “n’a pas de lien spécifique avec les équidés”, selon la procureure.Le suspect sera jugé le 26 septembre au Havre, a encore indiqué Soizic Guillaume. Il risque jusqu’à cinq ans de prison.Selon la magistrate, le jeune homme “ne peut pas expliquer les raisons de ses agissements, il explique avoir obéi à des pulsions”. Mme Guillaume précise qu’une seconde expertise psychiatrique sera diligentée, une première expertise n’ayant décelé “aucun trouble psychiatrique pouvant altérer ou abolir son discernement”. La Normandie, connue pour ses élevages de chevaux de courses et de sport, est la région de France comptant le plus d’équidés, sur un million dans tout le pays.En 2020, des signalements de chevaux mutilés par centaines avaient créé une véritable psychose chez leurs propriétaires. Il s’était avéré que les trois quarts étaient d’origine naturelle et que seuls 16% des cas relevaient d’une action humaine.

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“Dialogue de sourds” aux négociations plastiques de Genève

Les négociations à Genève en vue d’établir le premier traité mondial de lutte contre la pollution plastique sont bloquées par des pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique vierge, rapportent à l’AFP plusieurs sources impliquées dans les tractations.”On est dans un dialogue de sourds, avec très peu de pistes pour atterrir” ou faire des avancées dans la négociation, a indiqué une source diplomatique appartenant à un pays de la coalition dite “ambitieuse”, qui souhaite imposer dans le texte des objectifs de réduction de production.En face, un groupe de pays essentiellement pétroliers s’y oppose fermement.Ce projet de traité “juridiquement contraignant” est destiné à permettre de réguler au niveau mondial la production, la consommation et la fin de vie du plastique, alors que chaque année 22 millions de tonnes de déchets plastique sont rejetées dans l’environnement, empoisonnant les sols, les océans et la biodiversité, et pénétrant jusqu’aux tissus humains.Quelque 184 pays sur les 193 que compte l’ONU participent à ce nouveau round de négociations, décidé après l’échec de la dernière session fin 2024 à Busan, en Corée du Sud.- “Les positions se cristallisent” -“Les positions se cristallisent” confirme à l’AFP une autre source, observateur de la société civile qui a assisté à plusieurs sessions à huis clos de négociation.Les documents soumis par les délégations montrent que l’Arabie Saoudite, les pays arabes, la Russie et l’Iran, qui disent “partager les mêmes idées” dans un groupe baptisé “like minded”, refusent toute mesure contraignante sur la production.Cette position est ardemment défendue depuis Busan. Ces pays souhaitent que le traité ne couvre pas l’origine pétrolière du plastique, pour se concentrer uniquement sur l’aval lorsqu’il est devenu un déchet (financement de la collecte, du tri et du recyclage, notamment, dans les pays en développement), alors que la résolution initiale pour lancer les négociations porte sur “tout le cycle de vie” du plastique.Si le texte ne doit être qu’une aide aux pays en développement pour qu’ils gèrent mieux leurs déchets, “on n’a pas besoin d’un traité international pour le faire”, juge la source diplomatique selon laquelle “on est sur un bras de fer avec des pays prêts à ce qu’il n’y ait pas de traité” du tout.Aucun consensus non plus n’émerge sur un autre point dur, l’article 3 du futur traité: l’établissement d’une liste de substances chimiques jugées potentiellement dangereuses pour l’environnement ou la santé humaine: additifs, colorants, polluants dits “éternels” (PFAS), phtalates, à laquelle les industriels de la chimie ont également déclaré leur opposition.- “Pas de liste” -“Certains ne veulent pas de liste du tout, ou alors que chaque pays puisse faire sa propre liste de produits dangereux, ce qui peut déjà être fait et sans besoin de traité international”, relève la même source, qui se dit par ailleurs étonnée “de l’absence d’ouverture de la Chine”.La Chine est le premier pays producteur mondial de plastique, fabricant à elle seule 34% des quatre polymères parmi les plus répandus (polyéthylène (PE), polypropylène (PP),  polyéthylène téréphtalate (PET) et polystyrène), selon le cabinet de conseil environnemental britannique Eunomia.Le premier producteur mondial de plastique est le groupe public chinois Sinopec qui fabrique à lui tout seul 5,4% de ces quatre molécules.”Ce qui s’est passé durant les deux premiers jours de négociation n’est pas très surprenant”, les positions sont les mêmes qu’à Busan, analyse pour l’AFP Rachel Radvany de l’ONG CIEL, basée à Washington et à Genève et qui apporte un soutien juridique aux pays en développement. “Les parties devraient trouver un terrain d’entente moyen, entre ceux qui ont une grande ambition et ceux qui n’en n’ont pas du tout, mais rien ne bouge d’en bas”, ajoute Cate Bonacini, de la même ONG.Une résolution possible serait de “passer par un vote” sur le texte, estime l’observateur issu d’une ONG.Mais cela irait à l’encontre des traditions, la plupart des grands traités (eau, accidents industriels, pollution de l’air…), sauf celui sur les ventes d’armes, ayant été adopté selon les règles de l’ONU par consensus.En cas d’impasse en fin de négociation, un pays peut le proposer et “le comité est alors légalement obligé” de procéder au vote, dit à l’AFP Eirik Lindebjerg, du WWF. 

Prêt-à-porter en crise: après Jennyfer, Groupe Beaumanoir reprend partiellement Naf Naf

Un sauvetage en demi-teinte: Groupe Beaumanoir vient de reprendre partiellement l’enseigne Naf Naf, qui était en redressement judiciaire, sauvant près de la moitié des 600 employés et conservant une dizaine de boutiques sur une centaine, mais pour les exploiter sous ses autres marques.De fait, les magasins du plus malin des trois petits cochons vont disparaître dans l’immédiat, même si Groupe Beaumanoir, qui a racheté la marque, ne s’interdit pas de “donner un nouveau souffle” à Naf Naf dans un avenir plus ou moins proche.Mercredi, les vendeuses et clientes de ses magasins parisiens se préparaient déjà à l’inéluctable. “Naf Naf vous dit au revoir”, pouvait-on alors lire sur plusieurs affichettes placardées sur les vitrines. Dans un climat de déstockage morose, portants dégarnis et cartons entassés, les employées dénonçaient auprès de l’AFP des directions successives qui “n’écoutent pas” et qui “reproduisent les mêmes erreurs”.De fait, la marque “Au Grand Méchant Look” a connu trois redressements judiciaires successifs, dont le dernier en mai en raison de difficultés de trésorerie.Cinq candidats dont deux sérieux s’étaient alors positionnés pour reprendre en partie Naf Naf: le groupe Amoniss, propriétaire de Pimkie, et Groupe Beaumanoir (Caroll, Bonobo, Cache Cache, Morgan, Sarenza, etc).L’offre d’Amoniss – qui proposait de reprendre 185 salariés et d’en reclasser 26 – a été rejetée jeudi par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le groupe étant “en plan de sauvegarde depuis octobre 2024” et présentant de ce fait “une fragilité financière”, selon la décision que l’AFP a consultée.- Beaumanoir s’étoffe – Ainsi Groupe Beaumanoir a-t-il remporté la mise puisque jouissant d'”une situation financière solide”, a estimé la justice qui a détaillé : “des fonds propres positifs à hauteur de 365 millions d’euros” et “une trésorerie de 187 millions d’euros”.Dans le détail, Groupe Beaumanoir reprend 55 salariés et propose un reclassement à 253 d’entre eux, a rappelé le tribunal dans sa décision. Et entend exploiter 12 des 102 boutiques existantes, sous ses propres marques, dont Caroll.Le groupe familial français fondé par Roland Beaumanoir s’est dit “fier” jeudi dans un communiqué d’avoir racheté Naf Naf, marque “audacieuse et féminine, véritable phénomène de mode des années 90, bien connue pour ses slogans cultes et son style pop coloré” et qui “bénéficie d’une image positive forte ancrée dans le coeur des Français”.Groupe Beaumanoir, qui distribue 13 marques dans 40 pays et 2.700 magasins, et qui emploie près de 15.000 personnes, selon son site, avait déjà racheté partiellement la marque chérie des ados Jennyfer en juin, sauvant un tiers des quelque 1.000 emplois alors menacés.En juin 2024, le groupe basé à Saint-Malo avait également annoncé acquérir les activités et l’exploitation des marques américaines de Boardriders (Quiksilver, Billabong, Roxy, DC Shoes, Element, RVCA) en Europe de l’Ouest.Il étoffe donc son portefeuille déjà bien garni avec Naf Naf, marque française lancée en 1973 par deux frères, Gérard et Patrick Pariente, en hommage au “petit cochon le plus fort et le plus malin des trois”. Celle-ci acquiert une certaine notoriété en 1983 lorsque sa combinaison en toile de coton déclinée en plusieurs couleurs se vend alors à plus de 3 millions d’exemplaires.Un succès commercial qui prend de l’ampleur dans les années 1990 lorsque la marque lance des campagnes publicitaires très remarquées, avec pour slogan “Le Grand Méchant Look”.

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Stériliser plutôt que tuer: le Maroc sous pression pour protéger les chiens errants

Des associations de défense des animaux accusent le Maroc de vouloir abattre les chiens errants avant la Coupe du monde de 2030 qu’il co-organise, mais le royaume nie ces accusations, affirmant au contraire déployer toutes les mesures nécessaires pour les protéger.Au centre du dispositif mis en avant par le gouvernement, se trouve la méthode dite TNVR (Trap, Neuter, Vaccinate, Return), qui consiste à attraper, stériliser, vacciner et relâcher les chiens errants – identifiés par une boucle à l’oreille – dans leur territoire d’origine.L’Etat marocain affirme privilégier depuis 2019 ce mode de contrôle de la population canine, qui permet aussi de réduire les risques sanitaires comme la rage, et dément l’existence d’une politique d’abattage au niveau national.En moyenne, 100.000 morsures de chiens errants sont recensées chaque année au Maroc. Les autorités ont fait état de 33 cas de rage mortelle en 2024.Mais depuis l’annonce de la co-organisation du Mondial-2030 par le Maroc, la polémique enfle à l’étranger malgré les dénégations marocaines.- “Massacres” VS “attaques médiatiques” -Plusieurs organisations de protection animale affirment que le rythme des abattages de chiens errants – qu’elles évaluaient déjà à plusieurs centaines de milliers par an – s’est intensifié.En France, le chanteur David Hallyday, fils de Johnny, a parlé de “massacres cruels” dans une lettre au président de la Fédération internationale de football, et la Fondation Brigitte Bardot a appelé la Fifa à disqualifier le Maroc en tant que pays hôte.Les organisations disent redouter que l’ensemble de la population canine errante du pays, qu’elles estiment à environ trois millions, soit menacée.Un chiffre qui revient régulièrement dans la presse même si les autorités marocaines n’ont pas de données précises sur le nombre de chiens errants.Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dénoncé “des attaques médiatiques” avec “des données erronées et décontextualisées”.Un projet de loi sur la protection des animaux errants, adopté le 10 juillet par le gouvernement, est actuellement examiné au Parlement.Selon une version consultée par l’AFP, il prévoit notamment une amende d’environ 450 à 1.900 euros ou une peine de deux à six mois de prison pour “abattage prémédité ou torture” d’un animal errant. – “Policiers contre la rage” -Mais malgré les circulaires gouvernementales incitant les collectivités à adopter la TNVR, des abattages se poursuivent – – y compris de chiens identifiés par une boucle à l’oreille – au fusil ou par empoisonnement à la strychnine, d’après des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.Mohammed, un gardien d’une soixantaine d’années, se souvient encore d’avoir vu une chienne stérilisée et vaccinée ainsi empoisonnée par “un tueur de chien qui travaillait pour la municipalité” de Tanger. “Je l’ai entendue hurler avant de la voir mourir”, raconte-t-il à l’AFP.Il collabore avec Salima Kadaoui, une Marocaine de 52 ans à l’origine du projet Hayat (“vie” en arabe), qui a traité depuis 2016 plus de 4.600 chiens dans cette ville du nord du Maroc en utilisant la TNVR.Selon Mme Kadaoui, “pour les autorités locales, la présence de chiens dans la rue donne une mauvaise image”, explique-t-elle, affirmant que ce sont ces dernières qui donnent les ordres d’abattage.Pourtant, il est “essentiel” de laisser les chiens traités et porteurs d’une boucle sur leur territoire, martèle-t-elle. “Ils sont des policiers contre la rage”: en cas d’intrusion d’un chien enragé, ils le repoussent et “protègent les citoyens”.Le Maroc a mobilisé plus de 22 millions d’euros pour la construction de “dispensaires vétérinaires avec les normes requises” pour pratiquer la TNVR, assure Mohammed Roudani, chef de la division de l’Hygiène et des Espaces verts au ministère de l’Intérieur.Au dispensaire d’Al Arjat, près de Rabat, quelque 500 chiens ont été traités et 220 relâchés en 2025.Pour Salima Kadaoui, qui salue les efforts du gouvernement, l’éducation peut prévenir 95 % des morsures. Elle insiste sur les gestes à connaître (ne pas crier, ne pas courir) et alerte sur des croyances dangereuses, comme celle d’une femme convaincue que cracher sur une blessure suffit à éviter la rage.

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Sous pression de l’opinion, le Conseil constitutionnel se prononce sur la loi Duplomb

La loi Duplomb passera-t-elle le crible du Conseil constitutionnel? Les Sages doivent rendre jeudi leurs conclusions très attendues sur la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit, ainsi que sur trois autres textes, notamment la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille.Sur la loi agricole, la décision de l’institution, attendue à partir de 18H00, sera particulièrement scrutée. Elle enverra un signal tant sur le débat environnemental et sanitaire provoqué par le texte, que sur le droit parlementaire lié aux conditions de son examen.Présentée comme une réponse aux grandes manifestations agricoles de 2024, la loi Duplomb a été l’objet d’un fort mouvement de contestation malgré l’été, poussé par les défenseurs de l’environnement. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.Un rassemblement est prévu à partir de 16H00 devant le Conseil constitutionnel à l’initiative du collectif opposé à cette loi et représentant les signataires de la pétition.  En cause notamment: la réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Nocif pour la biodiversité, mais toujours autorisé ailleurs en Europe, le retour de l’acétamipride est réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes. Pour les parlementaires de gauche, qui ont saisi les Sages, le texte est contraire à la Charte de l’environnement, à valeur constitutionnelle. Notamment son principe de précaution, ainsi que le “droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé”.La gauche condamne également la procédure utilisée à l’Assemblée pour faire adopter le texte. Ses défenseurs l’avaient rejeté d’emblée pour contourner les quelque 3.500 amendements déposés – dont beaucoup par les écologistes et les Insoumis – empêchant leur examen dans l’hémicycle. “Il faut déconstruire ce message qui consiste à penser qu’on ne voulait pas le débat”, a assuré jeudi sur franceinfo le député écologiste Benoît Biteau. La gauche voulait “même saisir l’opportunité de ce texte pour un vrai débat sur l’agriculture”, a-t-il expliqué, rappelant que ce qui “menace” la souveraineté alimentaire de la France, “c’est l’effondrement de la biodiversité, c’est le dérèglement climatique, c’est pas la suppression d’une molécule ou d’une autre”. Mais difficile, même pour les experts en droit, de deviner quelles interprétations le Conseil constitutionnel, présidé par Richard Ferrand, privilégiera.La jurisprudence n’est à première vue pas favorable aux requérants. L’institution s’est déjà prononcée par le passé sur l’utilisation au Sénat d’une procédure de rejet équivalente – sans censurer.”Les échanges internes” des membres de l’institution de l’époque néanmoins “révèlent une gêne constante face à ces manœuvres procédurales”, a relevé dans une tribune l’ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, appelant à protéger le droit d’amendement, affirmé dans la Constitution.Sur le fond, les Sages avaient aussi validé en 2020 une dérogation à l’utilisation des néonicotinoïdes – mais temporaire, et tout en reconnaissant leurs “incidences sur la biodiversité” et “risques pour la santé humaine”. Dans la loi Duplomb, la dérogation est prévue en cas de “menace grave compromettant la production agricole”, mais sans limite de temps – seule une clause de revoyure est prévue après trois ans. – Promulgation? -La FNSEA, puissant syndicat agricole dont est issu le sénateur LR Laurent Duplomb, n’a pas voulu s’exprimer avant la décision. Pour Véronique Le Floc’h, présidente du deuxième syndicat Coordination rurale, une censure sur l’acétamipride serait hypocrite: “Il aurait fallu que l’Etat donne des vrais moyens pour trouver des alternatives” face aux ravageurs. Mais pour la Confédération paysanne, troisième syndicat, la loi Duplomb répond “à des intérêts très particuliers d’une filière”, et non à la “colère agricole” de 2024 et aux problématiques de revenu des agriculteurs.De nombreuses sociétés savantes ont appelé le Conseil constitutionnel à censurer la loi, rappelant la “présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides” et “certains cancers” ou autres pathologies. Les parlementaires requérants visent aussi d’autres mesures du texte, adopté début juillet avec les voix de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Entre autres: la facilitation des procédures d’autorisation de construction pour certains ouvrages de stockage d’eau.En cas de validation de la loi jeudi, les regards se tourneront vers Emmanuel Macron, qui aura quinze jours pour la promulguer… ou demander une deuxième délibération au Parlement, comme le pressent les contempteurs de la loi.- “PLM” -Autre texte aux forts enjeux politiques examiné par le Conseil: la réforme dite “PLM”. Elle instaure deux scrutins dans les trois plus grandes villes de France: l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Les Sages ont été saisis par des députés et sénateurs de gauche, ainsi que les sénateurs Les Républicains.Le PS parisien pointe une réforme conçue pour favoriser la ministre de la Culture Rachida Dati (LR), et augmenter ses chances de ravir la mairie de Paris en 2026.Les Sages doivent également se prononcer jeudi sur la loi de “refondation” de Mayotte, notamment ses nombreuses mesures migratoires, ainsi que sur l’allongement de la rétention administrative pour certains étrangers.

Sous pression de l’opinion, le Conseil constitutionnel se prononce sur la loi Duplomb

La loi Duplomb passera-t-elle le crible du Conseil constitutionnel? Les Sages doivent rendre jeudi leurs conclusions très attendues sur la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit, ainsi que sur trois autres textes, notamment la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille.Sur la loi agricole, la décision de l’institution, attendue à partir de 18H00, sera particulièrement scrutée. Elle enverra un signal tant sur le débat environnemental et sanitaire provoqué par le texte, que sur le droit parlementaire lié aux conditions de son examen.Présentée comme une réponse aux grandes manifestations agricoles de 2024, la loi Duplomb a été l’objet d’un fort mouvement de contestation malgré l’été, poussé par les défenseurs de l’environnement. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.Un rassemblement est prévu à partir de 16H00 devant le Conseil constitutionnel à l’initiative du collectif opposé à cette loi et représentant les signataires de la pétition.  En cause notamment: la réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Nocif pour la biodiversité, mais toujours autorisé ailleurs en Europe, le retour de l’acétamipride est réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes. Pour les parlementaires de gauche, qui ont saisi les Sages, le texte est contraire à la Charte de l’environnement, à valeur constitutionnelle. Notamment son principe de précaution, ainsi que le “droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé”.La gauche condamne également la procédure utilisée à l’Assemblée pour faire adopter le texte. Ses défenseurs l’avaient rejeté d’emblée pour contourner les quelque 3.500 amendements déposés – dont beaucoup par les écologistes et les Insoumis – empêchant leur examen dans l’hémicycle. “Il faut déconstruire ce message qui consiste à penser qu’on ne voulait pas le débat”, a assuré jeudi sur franceinfo le député écologiste Benoît Biteau. La gauche voulait “même saisir l’opportunité de ce texte pour un vrai débat sur l’agriculture”, a-t-il expliqué, rappelant que ce qui “menace” la souveraineté alimentaire de la France, “c’est l’effondrement de la biodiversité, c’est le dérèglement climatique, c’est pas la suppression d’une molécule ou d’une autre”. Mais difficile, même pour les experts en droit, de deviner quelles interprétations le Conseil constitutionnel, présidé par Richard Ferrand, privilégiera.La jurisprudence n’est à première vue pas favorable aux requérants. L’institution s’est déjà prononcée par le passé sur l’utilisation au Sénat d’une procédure de rejet équivalente – sans censurer.”Les échanges internes” des membres de l’institution de l’époque néanmoins “révèlent une gêne constante face à ces manœuvres procédurales”, a relevé dans une tribune l’ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, appelant à protéger le droit d’amendement, affirmé dans la Constitution.Sur le fond, les Sages avaient aussi validé en 2020 une dérogation à l’utilisation des néonicotinoïdes – mais temporaire, et tout en reconnaissant leurs “incidences sur la biodiversité” et “risques pour la santé humaine”. Dans la loi Duplomb, la dérogation est prévue en cas de “menace grave compromettant la production agricole”, mais sans limite de temps – seule une clause de revoyure est prévue après trois ans. – Promulgation? -La FNSEA, puissant syndicat agricole dont est issu le sénateur LR Laurent Duplomb, n’a pas voulu s’exprimer avant la décision. Pour Véronique Le Floc’h, présidente du deuxième syndicat Coordination rurale, une censure sur l’acétamipride serait hypocrite: “Il aurait fallu que l’Etat donne des vrais moyens pour trouver des alternatives” face aux ravageurs. Mais pour la Confédération paysanne, troisième syndicat, la loi Duplomb répond “à des intérêts très particuliers d’une filière”, et non à la “colère agricole” de 2024 et aux problématiques de revenu des agriculteurs.De nombreuses sociétés savantes ont appelé le Conseil constitutionnel à censurer la loi, rappelant la “présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides” et “certains cancers” ou autres pathologies. Les parlementaires requérants visent aussi d’autres mesures du texte, adopté début juillet avec les voix de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Entre autres: la facilitation des procédures d’autorisation de construction pour certains ouvrages de stockage d’eau.En cas de validation de la loi jeudi, les regards se tourneront vers Emmanuel Macron, qui aura quinze jours pour la promulguer… ou demander une deuxième délibération au Parlement, comme le pressent les contempteurs de la loi.- “PLM” -Autre texte aux forts enjeux politiques examiné par le Conseil: la réforme dite “PLM”. Elle instaure deux scrutins dans les trois plus grandes villes de France: l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Les Sages ont été saisis par des députés et sénateurs de gauche, ainsi que les sénateurs Les Républicains.Le PS parisien pointe une réforme conçue pour favoriser la ministre de la Culture Rachida Dati (LR), et augmenter ses chances de ravir la mairie de Paris en 2026.Les Sages doivent également se prononcer jeudi sur la loi de “refondation” de Mayotte, notamment ses nombreuses mesures migratoires, ainsi que sur l’allongement de la rétention administrative pour certains étrangers.

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L’Aude sur le qui-vive face à l’incendie d’une ampleur inédite, les pompiers veulent “taper vite et fort”

Plusieurs villages de l’Aude restent sur le qui-vive jeudi, au troisième jour de l’incendie d’une ampleur inédite, que les pompiers ont pour objectif de fixer après quelque 17.000 hectares parcourus dans les Corbières.”L’objectif est de pouvoir fixer” le feu dans la journée, a indiqué à l’AFP le colonel Christophe Magny, chef des pompiers de l’Aude, à la tête des opérations. “C’est une journée décisive de bascule”, a ajouté le capitaine Jean-Marie Aversinq, officier de communication du SDIS, “l’étape suivante sera le noyage et le traitement” des 90 km de lisières.Parti mardi après-midi du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 17.000 hectares de végétation et de pinède, dont 13.000 brûlés selon la sécurité civile. Il a aussi détruit ou touché 36 habitations et brûlé 35 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un traumatisme crânien, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la progression du feu a fortement ralenti, après avoir connu une allure de “1.000 hectares à l’heure globalement”, dans les premiers instants du sinistre, selon le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio.- “Taper vite et fort” -Les conditions météo jeudi “sont plutôt favorables en ce début de matinée”, ont indiqué les pompiers de l’Aude à L’AFP. La tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée par un vent marin qui “va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu”, a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste à Météo-France.Mais les communes n’en craignent pas moins un retour des flammes avec le changement de direction du vent. “On reste sur le qui-vive, parce qu’on est entourés de pins et puis que tout a brûlé, tout autour du village, c’est la catastrophe”, déplore Bruno Zubieta, premier adjoint au maire de Villesèque-des-Corbières. Des rafales de vent à hauteur de “40 km/h sont attendues” dans la matinée, précisent les pompiers. “Notre stratégie c’est de taper vite et fort avant que ce vent ne se relève.” Le vent qui poussait les flammes vers le littoral méditerranéen a tourné mercredi après-midi, redirigeant le danger vers le massif des Corbières et quinze communes déjà directement ou indirectement impactées par le sinistre.”L’arrière du feu est devenu l’avant du feu”, a déclaré le colonel Christophe Magny. Et le front toujours incontrôlable revient vers “son point de départ” et des “zones boisées assez inaccessibles”, a ajouté la secrétaire générale de la préfecture départementale, Lucie Roesch.Le vent et “les températures de 32°C”, attendues dans l’après-midi, “nous amènent à rester prudent”, tempère le colonel Magny.Les moyens aériens seront mobilisés “toute la journée”, pour traiter le feu toujours actif sur divers secteurs, précisent les pompiers du département.- Stratégie militaire de lutte -“On est dans une stratégie militaire de lutte et à tout instant, l’ennemi doit être abattu dès qu’il sort la tête”, a martelé Eric Brocardi, porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, sur RMC.  “On a eu affaire à une puissance radiative énorme dès le départ avec une bombe incendiaire qui s’est déclenchée avec une onde de choc de cinq km/h. (…) on est sur des vitesses hors normes”, a-t-il poursuivi.  Il s’agit du plus gros incendie de l’été en France, sans précédent depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.Le Premier ministre François Bayrou a qualifié l’incendie de “catastrophe d’une ampleur inédite” en estimant que l’épisode était “lié au “réchauffement climatique” et “à la sécheresse”. Encore 2.000 pompiers et 600 engins sont mobilisés jeudi,  afin de protéger les “3.000 bâtiments qui sont dans cette zone du feu”, précise le colonel. L’Union européenne a également annoncé se tenir “prête à mobiliser” des ressources. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du feu, encore inconnues. Aucune hypothèse n’est pour l’heure privilégiée, même si le Premier ministre a évoqué un départ de feu en bord de route.Fin juillet, à la moitié de la saison estivale, la sécurité civile avait comptabilisé plus de 15.000 hectares brûlés sur le territoire national pour 9.000 départs de feu, principalement sur le littoral méditerranéen.