AFP Top News

La France et l’île Maurice renforcent leur coopération sécuritaire dans l’océan Indien

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre mauricien Navin Ramgolaam ont décidé jeudi de renforcer la coopération entre leurs deux pays, notamment en matière de sécurité, face aux “défis” auxquels ils font face dans l’océan Indien.”Nous avons convenu d’unir davantage nos forces pour répondre ensemble aux enjeux les plus importants pour nos deux pays et pour la région”, a déclaré Emmanuel Macron qui effectuait la première visite d’un président français à l’île Maurice depuis François Mitterrand en 1993.La France est ancrée dans le sud-ouest de l’océan Indien à travers deux territoires, La Réunion et Mayotte. Elle mobilise 1.600 militaires dans cette zone en proie à des trafics croissants (drogue, pêche illicite, immigration illégale..).Les deux dirigeants ont acté une “meilleure mobilisation conjointe des moyens navals français, des capacités de surveillance aérienne mauricienne ainsi qu’un renforcement de notre offre commune de formation”, a indiqué Emmanuel Macron, au premier jour d’une tournée africaine qui le conduira ensuite en Afrique du Sud pour le sommet du G20, au Gabon et en Angola.Emmanuel Macron entend aussi réaffirmer la présence française dans le sud-ouest de l’océan Indien face aux ambitions croissantes de la Chine, la Russie et l’Inde.Le Premier ministre mauricien, en poste depuis 2024, a relevé que les relations bilatérales avaient été “quelque peu négligées” ces dix dernières années mais souligné une volonté de les “redynamiser”.Les deux dirigeants ont eu des “discussions franches, empreintes de responsabilité et de bon sens” sur l’ilot Tromelin, détenu par la France au nord de La Réunion et sur lequel l’île Maurice revendique la souveraineté.- “Esprit d’ouverture ” -Les deux pays ont aussi marqué leur volonté d’un retour à la stabilité à Madagascar après un coup d’Etat en octobre qui a conduit à l’exfiltration par la France du président Andry Rajoelina. La France a “pris acte” de la “volonté” des nouvelles autorités malgaches d’organiser des élections dans un “délai raisonnable” et est prête à “accompagner la transition dans un esprit d’ouverture”, a souligné Emmanuel Macron.Navin Ramgolaam a déclaré “souscrire entièrement aux efforts de la France, à la démarche de l’Union européenne et aux appels lancés par l’Union africaine et la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) pour que la situation se stabilise le plus rapidement possible et surtout pour la jeunesse malgache et pour un retour à la démocratie”.Côté bilatétal, l’Agence Française de Développement (AFD) a signé des accords pour sécuriser le réseau électrique mauricien face aux aléas climatiques de plus en plus violents que connaît l’île et moderniser le secteur de l’eau, pour lequel elle a déjà accordé un prêt de 200 millions d’euros en 2023.L’île Maurice, qui compte un peu plus de 1,2 million d’habitants, est saluée comme une “success story” dans l’océan Indien.Jadis centrée sur la canne à sucre, elle s’est imposée comme un modèle de diversification économique vers le tourisme et les services financiers même si les fragilités s’accumulent ces dernières années.  “C’est un pays qui est sorti en trente ans de la pauvreté pour être aujourd’hui aux portes des pays à revenus élevés”, “une success story dans laquelle les entreprises françaises et les Français prennent toute leur part”, relève la présidence française.- “Gagnant-gagnant” -Cette ancienne colonie française puis britannique, devenue indépendante en 1968, garde une solide tradition francophone, au côté de l’anglais. Plus de 10.000 ressortissants français y résident, selon l’Elysée.A chaque étape de sa tournée, le président va “promouvoir des solutions économiques dans un partenariat gagnant-gagnant au service de nos entreprises, au service des Français, au service des pays africains”, assure l’Elysée.En Afrique du sud Emmanuel Macron, déterminé à accroître les liens avec les pays anglophones du continent, assistera au lancement d’un conseil d’affaires franco-sud-africain sur le modèle de celui qui existe déjà au Nigeria.Mais cette nouvelle politique africaine, gravée dans le marbre lors du discours présidentiel de Ouagadougou en 2017 et marquée par la volonté de se distancier de l’héritage de la France coloniale (la “Françafrique”), peine à se concrétiser. La part des échanges franco-africains a reculé dans le commerce africain global, sur fond de recul de l’influence française dans son ancien pré carré africain.

Lecornu ne convainc pas les maires sur le budget et la décentralisation

Sébastien Lecornu n’a pas convaincu les maires jeudi, en restant très vague sur le budget, dans un contexte politique incertain, et sans détailler son projet de décentralisation, deux sujets sur lesquels il était pourtant très attendu.A quatre mois des élections municipales, le Premier ministre, qui a déjà lâché du lest aux régions et aux départements, est resté flou sur l’étau financier dont se plaignent les maires, qui étaient réunis pour leur 107e congrès à Paris de mardi à jeudi.Il a juste annoncé étudier l’idée d’une prime “régalienne” de 500 euros par an pour chaque édile afin de “sécuriser” les actes qu’ils prennent. Les maires sont vent debout contre leur mise à contribution de 4,7 milliards d’euros dans le prochain budget, soit deux fois plus que l’an dernier. La facture monterait même à 7,5 milliards, selon l’Association des maires de France.Le Premier ministre a dit à cet égard qu’il allait travailler avec le Sénat à des “solutions”, sans plus de précision.Sur le projet de décentralisation que le locataire de Matignon et ancien maire de Vernon, dans l’Eure, doit présenter en décembre, il a notamment annoncé quelques mesures de simplification.Sébastien Lecornu a dit qu’il prendrait un “méga décret” d’ici Noël pour “élaguer” une trentaine de normes “complètement surréalistes” comme l’obligation annuelle de vidange des piscines municipales. Il prévoit d’en supprimer encore 70 “entre janvier et février”.- “Angles morts” -Mais il n’a pas détaillé le futur projet de loi qui vise à “renforcer le pouvoir local” en clarifiant les compétences entre l’Etat et les différentes collectivités.Le président l’Association des maires de France (AMF) David Lisnard (LR) a dit ne plus croire à une présentation de ce texte en Conseil des ministres avant Noël.Il a dénoncé “deux angles morts” dans le discours de M. Lecornu, d’une part sur le “champ” de cette décentralisation, même s’il a salué des “mesures d’ajustement immédiat”, et d’autre part sur les finances publiques.Le numéro deux de l’AMF, André Laignel (PS), a regretté le “vide sidéral” des propos de M. Lecornu. Les congressistes “ont exprimé leurs difficultés, leurs attentes, et sur aucun des sujets, il n’y a une réponse sérieuse à hauteur de la situation”, a-t-il dit à la presse.L’AMF, qui fédère la quasi-totalité des quelque 35.000 communes du pays, milite depuis toujours pour un renforcement des pouvoirs locaux, après la suppression de presque tous les leviers fiscaux propres aux communes.David Lisnard demandait notamment que les maires puissent disposer d’un pouvoir réglementaire local qui “oxygènerait tout”, selon lui. En gage de bonne foi, l’AMF réclame un moratoire sur “toutes les contraintes nouvelles s’appliquant aux collectivités”. Le chef du gouvernement envisage toutefois de “mettre sur la table” le principe de subsidiarité réclamé par l’AMF, par lequel une politique est mise en oeuvre par la collectivité la plus directement concernée, pour “réhabiliter la proximité”. Il a aussi promis une “grande clarification” de certaines politiques publiques comme le logement.- “Désordre politique” -Le maire de Cannes (Alpes-maritimes) était sans illusion avant d’accueillir le Premier ministre. “Dans un contexte où l’État est totalement affamé financièrement, où il n’y a pas de majorité parlementaire, où il n’y a pas une immense lisibilité dans les travaux gouvernementaux et de l’Assemblée nationale, quelle peut être une ambition de réorganisation profonde des pouvoirs publics ?”.Même s’il reconnaît que Sébastien Lecornu, élu local et issu du même parti que lui, “connait nos réalités”.Le locataire de Matignon a salué “l’impulsion” donnée par les maires à la lutte contre le narcotrafic, devenu un thème majeur de la campagne des municipales, et sur lequel il a annoncé l’organisation prochaine d’un débat à l’Assemblée nationale.C’est “un combat qui va durer, sur lequel il va falloir s’adapter, adapter les moyens de l’État à la réponse locale face à un adversaire qui lui, est en train de muter”, a dit le chef du gouvernement.Le Premier ministre a fustigé au passage le “désordre politique” au Parlement, réitérant sa volonté de “sauver la démocratie représentative” et de “faire en sorte qu’un chemin de compromis puisse être trouvé” sur le budget.”Parce que je ne vois pas beaucoup de bonnes nouvelles pour le pays” ou les collectivités locales “issu du désordre politique”, a-t-il affirmé.

Education: des résultats contrastés aux évaluations nationales, le collège à la peine

Le ministère de l’Education a publié jeudi les résultats des évaluations nationales passées en septembre par les écoliers, collégiens et lycéens, qui montrent un bilan contrasté et parfois “préoccupant” au collège, sur lequel il faut “faire porter l’effort”, selon Edouard Geffray.Plus de sept millions d’élèves ont passé cette année ces évaluations en français et en mathématiques, mises en place depuis 2017. Elles concernent aujourd’hui tous les niveaux de l’école élémentaire, ainsi que les classes de 6e, 5e, 4e, seconde et première année de CAP.”Depuis 2017, on observe que sur le CP, sur le CE1 et en fait sur tout le le primaire, jusqu’à l’entrée en 6e, les résultats des élèves globalement progressent”, s’est félicité le ministre de l’Education Edouard Geffray, lors d’un déplacement dans une école de Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon. “La priorité qui a été donnée au premier degré depuis 2017 porte ses fruits”, a-t-il ajouté.Mais le ministre s’est montré beaucoup moins positif sur le collège, où “on assiste à un effritement progressif”. “Un élève qui rentre en difficulté au collège en sort en difficulté ou en grande difficulté”, a-t-il ajouté. “C’est donc là qu’il faut faire porter l’effort.”Le ministère avait fait état plus tôt d’une “forme de stabilité” des résultats sur un an, sans “progrès significatifs cette année”.- Ecarts filles-garçons marqués -Dans le détail, au CP, les résultats montrent une “progression” par rapport aux premières évaluations en 2019, avec “des fondements plus solides en lecture et en numération”, a souligné le ministère dans un communiqué.En CE1, les résultats sont “globalement stables” sur un an, mais avec “un recul en français qui appelle une vigilance renforcée”. En CE2, le bilan est aussi “globalement stable” en français et “stable ou en hausse” en mathématiques. En CM1, les résultats sont stationnaires en français et en progrès en maths, et en CM2, stables mais avec “des avancées en grammaire et en numération”.Mais les résultats montrent aussi toujours des écarts importants entre filles et garçons en élémentaire: les filles l’emportent sur la maîtrise du français du CP au CM2, et les garçons sur celle des maths à partir du début de CE1.”Cela veut dire qu’il faut qu’on ait un travail collectif là-dessus”, a estimé M. Geffray.Pour Aurélie Gagnier, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, “la politique éducative menée depuis 2017 ne réussit ni à réduire les écarts entre les élèves issus de milieux défavorisés et ceux issus de milieux favorisés, ni à réduire les écarts de genre”.- “Inégalités de tous ordres” -Au collège, les résultats en 6e connaissent une “amélioration continue” depuis la mise en place des évaluations pour ce niveau en 2017, “notamment grâce à une réduction des faibles performances”, selon le ministère. Il constate aussi une nette amélioration des performances pour les “tests de fluence” (qui mesurent le rythme de lecture). Mais les résultats se gâtent en 5e, où les évaluations, mises en place pour la première fois cette année, révèlent “des disparités fortes”. Ainsi en français, si la proportion d’élèves qui montrent une maîtrise satisfaisante est de 52,1%, ce taux est beaucoup moins élevé en REP (34,6%) et REP+ (seulement 24,9%). Les écarts sont aussi importants en maths.La classe de 4e montre, elle, des performances stables en maths, mais en recul “préoccupant” en français, où la part d’élèves diminue dans les groupes les plus performants et augmente dans ceux qui le sont le moins.Enfin, en seconde, la situation est également “contrastée”, avec “des progrès modérés en mathématiques” mais “une baisse en français”. Ainsi 20,1% des élèves de seconde générale et technologique appartiennent aux groupes de bas niveaux en français, contre 12,4% en 2021, indique le ministère.Pour Dominique Bruneau, secrétaire fédéral de la CFDT Education, ces résultats sont “le reflet de l’échec d’une politique menée par le ministère depuis huit ans”.Ils “confirment des difficultés à faire réussir tous les élèves”, estime de son côté Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU (collèges et lycées). Pour elle, il y a notamment “urgence à relancer l’éducation prioritaire”.

Festival de BD d’Angoulême: les financeurs publics appellent à renoncer à l’édition 2026

Les financeurs publics du festival international de la BD d’Angoulême ont appelé jeudi ses organisateurs à annuler l’édition 2026 prévue fin janvier, cible d’un boycott des auteurs qui a conduit les grands éditeurs à renoncer à leur participation.Face à cette situation, “il nous apparaît plus que compliqué d’organiser le maintien de l’édition 2026″, prévue du 29 janvier au 1er février, a estimé jeudi le maire d’Angoulême, Xavier Bonnefont, devant la presse.”Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique”, s’est résolu l’élu aux côtés de représentants des collectivités locales et de l’État, qui financent presque la moitié des quelque six millions d’euros du budget de cet événement vitrine de la bande-dessinée.”Nous demandons donc à l’association du FIBD (propriétaire historique de l’événement) et à l’organisateur (la société 9eArt+) de tirer les conclusions que cette réalité impose”, a-t-il déclaré, assurant “se mettre en ordre de marche” pour trouver “un nouvel opérateur” afin d’organiser l’édition 2027.Contactée par l’AFP, 9eArt+, délégataire de l’organisation depuis 2007, n’a pas réagi dans l’immédiat.Dans un courrier adressé aux membres de l’association du FIBD et publié par le journal Charente Libre, sa présidente, Delphine Groux, a estimé qu’une annulation “serait une catastrophe”, fustigeant un “casse organisé de longue date”.Sous le feu des critiques depuis sa dernière édition en début d’année, le festival d’Angoulême fait l’objet d’un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés dans le passé, à l’instar de la lauréate du Grand Prix 2025, Anouk Ricard.- “Nouveau souffle” en 2027 -Ces derniers, épaulés par plusieurs syndicats et collectifs, sont en conflit ouvert avec 9eArt+ qu’ils accusent d’opacité financière, de dérives mercantiles et d’avoir licencié, en 2024, une salariée qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival.Ni la mise en retrait du patron de cette société, Franck Bondoux, ni celle de Delphine Groux, tous deux très décriés, ni la nouvelle gouvernance proposée lundi par les pouvoirs publics pour l’organisation future de l’événement, n’ont permis de calmer la fronde.Ces derniers souhaitent confier à l’avenir les rênes du festival à une autre structure, l’ADBDA, associant financeurs, professionnels et fondateurs historiques, créée en 2017 après un précédent conflit avec l’association du FIBD et 9eArt+. Les financeurs publics avaient déjà réclamé à l’époque la dénonciation de son contrat, qui n’est intervenue finalement que cette année.Le Syndicat national de l’édition (SNE), qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, a d’abord accueilli favorablement ce scénario, saluant des “avancées majeures”. Mais face à l’hostilité persistante des auteurs et autrices, les grandes maisons ont jeté l’éponge mercredi.Jeudi, le maire d’Angoulême a assuré que le changement de gouvernance à venir donnerait “un nouveau souffle” au festival. “Il doit perdurer”, a renchéri Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, l’un des principaux financeurs avec la ville et l’agglomération d’Angoulême.”Il faut que l’édition 2027 ait lieu”, “dans les conditions attendues par l’ensemble de la profession”, “qu’elle soit la fête du renouveau”, a martelé M. Bonnefont.- “Porte ouverte” – Bien que le SNE ait renoncé à participer au prochain festival, le ministère de la Culture avait appelé mercredi à la tenue d’une édition 2026 – après que Rachida Dati eut annoncé la veille avoir réduit le montant de la subvention de l’État.Contacté jeudi par l’AFP après l’annonce faite à Angoulême, le ministère a maintenu sa position, sans autres précisions.Les collectivités locales, de leur côté, ont ouvert la porte à une solution de remplacement, précisant que leur engagement financier dépendrait de son ampleur.Pour Alain Rousset, “on ne va pas remonter toutes les tentes, les barnums, s’il n’y a personne dedans” mais des “discussions” doivent se poursuivre avec la profession pour “organiser quelque chose à Angoulême”.La “porte est ouverte” à d’autres pour proposer “une version mixte” de l’événement, “sans se focaliser sur les dates de janvier”, a ajouté Xavier Bonnefont.

Narcotrafic: “Une bataille très très dure”, reconnait Darmanin à Marseille avec Nuñez

Une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont tenté de défendre leur bilan jeudi à Marseille dans cette “bataille très très dure” contre le narcobanditisme, le maire leur demandant que la République soit “ferme”.Après une rencontre avec magistrats et enquêteurs, Gérald Darmanin a estimé que la “menace” du narcotrafic était “au moins équivalente à celle du terrorisme sur le territoire national”. En écho aux déclarations d’Emmanuel Macron qui a appelé à adopter face au narcotrafic la même approche que contre “le terrorisme”. L’assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci est “un crime qui vise à faire peur et vise à atteindre quelque part la République et l’Etat”, a de son côté affirmé Laurent Nuñez, qui a promis de revenir “tous les mois” dans la 2e ville de France.”La République doit être ferme, ne doit pas avoir la main qui tremble”, a répondu le maire divers gauche Benoît Payan devant la presse.Ce crime a tétanisé Marseille et la justice étudie la piste d'”un crime d’intimidation” visant le frère de Mehdi, Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste.La procureure de Paris, Laure Beccuau, désormais en charge de l’enquête, a estimé sur Franceinfo que “ceux qui étaient capables de ce type d’agissement scandaleux faisaient partie du haut du spectre de la criminalité organisée”.Le Garde de Sceaux a souligné jeudi l’énorme surface financière de ces réseaux dont la DZ Mafia qui domine les 80 points de deal marseillais. Et les autorités gagnent “difficilement” une “bataille très, très dure contre une organisation criminelle qui sans doute fait entre 5 à 6 milliards d’euros d’argent liquide”, a-t-il reconnu. – Unité nationale ? -Les ministres ont promis de nouveaux renforts, notamment de magistrats ou greffiers sans détail chiffré, et ont mis en avant la loi contre le narcotrafic votée en juin avec notamment la mise en place en janvier d’un parquet spécialisé, le Pnaco, sur le modèle du parquet national anti-terroriste.Mais il n’ont pas retenu à ce stade la mise en place de l’état d’urgence, comme demandé à nouveau par Franck Allisio, candidat du Rassemblement national aux municipales marseillaises.”Maintenant, juste place à l’action”, avait lancé Amine Kessaci sur France 2 mercredi soir, qui avait déjà perdu un autre frère en 2020 dans un narchomicide.Benoît Payan a demandé lui plus de moyens pour les enquêteurs, la justice mais aussi pour l’éducation et “une préfecture de police de plein exercice” dans les Bouches-du-Rhône, ce qui n’est plus le cas depuis peu.”Pas que des paroles mais bien des actes”, s’est félicité Laurent Nuñez, évoquant la baisse du nombre de narchomicides dans les Bouches-du-Rhône qui sont passés de 50 en 2023, à 24 en 2024, à une quinzaine depuis janvier 2025, selon un décompte de l’AFP.Outre le travail des autorités, les observateurs relèvent aussi la prédominence de la DZ Mafia, une situation qui suscite de fait moins de violences entre groupes concurrents.”J’appelle à l’unité nationale sur ces questions ça doit nous transcender nous dépasser”, a aussi lancé Benoît Payan.Enchaînant les interventions dans les médias, Amine Kessaci a promis de son côté qu’il ne se tairait pas, appelant à descendre dans la rue “par milliers” samedi pour une marche blanche pour son frère, relevant sa culpabilité.Benoît Payan a lui aussi appelé à ne “pas avoir peur” et aller manifester samedi. Mais dans les milieux associatifs, dans les médias et dans les couloirs du palais de justice, la peur, les doutes, l’envie d’être prudent sont bien là.”La lutte contre la criminalité organisée est de plus en plus dure. Le climat se tend, va crescendo (…) La lutte n’est pas perdue mais elle est difficile et loin d’être gagnée”, confie à l’AFP une source judiciaire.Au tribunal, tout le monde se souvient de la soufflante reçue de la part de l’ex-garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, en mars 2024, qui avait reproché aux magistrats leur défaitisme.Rattrapant des retards historiques, la juridiction marseillaise, troisième de France, avait été renforcée ces dernières années avec aujourd’hui 143 magistrats du siège et 60 au parquet, mais toujours moins qu’à Bobigny.A la cour d’appel d’Aix-en-Provence, 500 procédures criminelles sont en attente de jugement. Parmi elles, le dossier des assassins présumés du grand frère d’Amine, tué en 2020 avec deux autres jeunes hommes.dac-tgg-gd-rl/san/hdz

Vietnam flooding submerges homes, kills 41, after relentless rain

Rescuers plucked stranded people from the rooftops of submerged homes as widespread flooding inundated central Vietnam, where authorities said on Thursday at least 41 people were killed. Relentless rain has lashed south-central Vietnam since late October and popular holiday destinations have been hit by several rounds of flooding.Whole city blocks were inundated in coastal Nha Trang, …

Vietnam flooding submerges homes, kills 41, after relentless rain Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Vietnam: le bilan des inondations monte à 41 morts

Des crues et glissements de terrain provoqués par plusieurs semaines de pluies exceptionnelles au Vietnam ont fait au moins 41 morts et neuf disparus, et entraîné l’évacuation de dizaines de milliers de personnes, ont rapporté les autorités jeudi.Le sud et le centre du pays asiatique ont enregistré des précipitations incessantes depuis la fin octobre, provoquant des inondations à répétition et laissant sous les eaux des destinations touristiques ainsi que des sites historiques.Selon le ministère de l’Environnement, au moins 41 personnes ont perdu la vie depuis le week-end dernier et des recherches sont en cours pour retrouver neuf disparus.Environ 62.000 personnes ont été évacuées de leurs maisons dans les régions touchées, où des axes routiers majeurs sont coupés par les glissements de terrain et où un million de personnes sont coupées du réseau d’électricité, selon la même source.Dans la ville côtière de Nah Trang, prisée des touristes, des quartiers entiers se trouvent sous les eaux, montrent les photos de l’AFP.Bui Quoc Vinh, un propriétaire de plusieurs commerces de 45 ans dans cette ville, a dit être en sécurité dans son appartement au 24e étage, mais s’inquiéter pour ses restaurants et magasins au rez-de-chaussée, sous environ un mètre d’eau. “Mes employés doivent s’occuper de leurs maisons inondées”, a-t-il noté, précisant ne pas s’attendre à ce que l’eau se retire bientôt, au vu de la pluie incessante.- Armée mobilisée -Dans la région montagneuse de Da Lat, à 290 kilomètres d’Hô-Chi-Minh-Ville (ex-Saïgon), les précipitations ont atteint dans certaines zones 600 millimètres depuis le week-end, selon les services météorologiques.Des glissements de terrain meurtriers y ont été signalés. Selon Vu Huu Son, 56 ans, propriétaire d’un hôtel dans la région, ces glissements de terrain ont bloqué toutes les routes menant à la ville, sauf une.”Je ne pense pas que nous ayons des touristes actuellement, car ils sont tous partis le week-end dernier avant les pluies et ont également annulé leurs visites ici”, a-t-il déclaré à l’AFP.Une section de 100 mètres de la route du col de Mimosa s’est effondrée à la suite d’un glissement de terrain mercredi soir, tandis que deux autres routes ont été fermées, a indiqué le média d’État Tuoi Tre News.La compagnie ferroviaire publique de Hanoï a annoncé la suspension de plusieurs lignes de train reliant le nord et le sud du pays en raison des inondations, toujours selon les médias d’État.Le ministère de la Défense a déployé des hélicoptères pour secourir les habitants bloqués ou cernés par les eaux.Les lignes téléphoniques d’urgence ont enregistré un nombre inhabituellement élevé d’appels mercredi soir, alors que le niveau des eaux montait dans toute la région.Le vice-Premier ministre Ho Quoc Dung a donné instruction aux dirigeants des trois provinces les plus touchées par les inondations, Khanh Hoa, Dak Lak et Gia Lai, de mobiliser l’armée, la police et les autres forces de sécurité afin de “déplacer et évacuer rapidement les populations” vers des zones sûres, a indiqué jeudi un communiqué du gouvernement.- Acide sulfurique -Les sauveteurs ont apporté de la nourriture et de l’eau aux hôpitaux inondés de la ville côtière de Quy Nhon, dans la province de Binh Dinh, a rapporté le journal d’État Thanh Nien. Jeudi matin, le niveau de la rivière Ba, dans la province de Dak Lak, a dépassé le record de 1993 à deux endroits, tandis que la rivière Cai, dans la province de Khanh Hoa, a également atteint un nouveau record, selon le bureau météorologique.Les inondations se sont produites parce que de fortes pluies ont rehaussé le niveau déjà élevé des eaux, a expliqué Hoang Phuc Lam, directeur adjoint du Centre national de prévisions hydrométéorologiques, à la télévision d’État.À Dak Lak, les eaux de crue ont emporté 100 barils de 20 litres d’acide sulfurique provenant d’une sucrerie, a annoncé le ministère de la Sécurité publique, qui a prévenu la population des risques de contamination.Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Au Vietnam, les catastrophes naturelles ont déjà fait au moins 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts, selon l’office national des statistiques.

Le gel et la neige arrivent, les pneus hiver aussi dans 34 départements

Depuis le 1er novembre, les véhicules circulant dans des communes montagneuses de 34 départements doivent être équipés de pneus hiver, de chaînes à neige ou de chaussettes à neige, rappelle jeudi le ministère des Transports, alors que la France connaît sa première semaine de conditions hivernales.Les pneus hiver sont marqués de la norme 3PMSF (“three peak mountain snow flake”), et leur obligation s’impose jusqu’au 31 mars pour tous les véhicules légers, véhicules utilitaires, poids lourds, autocars, autobus et camping-cars dans ces zones, indique le ministère dans la présentation de son dispositif 2025 de viabilité hivernale.Les pneus 3PMSF sont identifiables par la présence du marquage d’un “symbole alpin”, illustré par une montagne à 3 pics contenant un flocon de neige.Les communes des zones montagneuses concernées par cette obligation, situées en Corse, dans les Alpes, le Massif central, le Jura, les Vosges et les Pyrénées, sont définies par arrêté préfectoral et signalées par des panneaux de signalisation. Elles sont aussi accessibles sur le site internet de la sécurité routière.Selon Météo-France, l’arrivée d’une masse d’air polaire avec des températures inférieures aux normales de saison conduit à une accentuation des phénomènes hivernaux cette semaine, avec un risque de neige et de verglas.Samedi devrait être la journée la plus froide avec -1°C à Paris, -4°C au Mans et à Clermont-Ferrand, -6°C à Nancy.La Chaîne Météo prévient de son côté que la neige pourra descendre jusqu’en plaine, tandis que les massifs connaîtront un “nouvel apport conséquent, en particulier les Pyrénées”.”Cette séquence hivernale, classique mais marquée pour un mois de novembre, impose une vigilance accrue sur l’ensemble du quart sud-est et des zones de montagne, où le froid, la neige et le vent se combineront pour produire des conditions de circulation parfois difficiles”, ajoute la chaîne info.Lors d’un épisode neigeux, les gestionnaires d’autoroutes et de routes nationales sont en capacité d’agir 24 heures sur 24, mais sur les autres axes routiers, les interventions de déneigement ne peuvent avoir lieu que de 06H00 à 21H00, rappelle le ministère.L’Etat dispose de 7.500 agents pour le service hivernal, plus de 6.000 camions équipés de lames et de saleuses ou d’engins spéciaux et entre 400.000 et 800.000 tonnes de sel sont mobilisées chaque année.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Grèce: découverte d’une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Des scientifiques ont récemment découvert une toile d’araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l’Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.Appelée la “Sulfur cave”, exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l’Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d’Athènes.La toile d’araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend “69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)”.Des images, reçues mercredi par l’AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d’un scientifique équipé comme un spéléologue.”Mon dieu, incroyable! Quelle texture!”, s’exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l’origine de ces “mégapoles” d’araignées. On voit ensuite un membre de l’équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai. Dans la revue, les chercheurs évoquent “la découverte (…) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales” alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.Il s’agit du “premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces”, notent d’ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée “de nombreuses toiles individuelles, (…) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes”. “Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids”, expliquent-ils.Des sources d’eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l’étude.Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l’étude.