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Lithium: les réserves d’un gisement dans l’Allier revues en hausse par Imerys

Imerys a confirmé mardi l’intérêt de l’exploitation du gisement minier de lithium de Beauvoir dans l’Allier, dont les réserves sont supérieures à ce qui était attendu initialement, mais le groupe a reculé la date de mise en exploitation à 2030 en raison notamment de la faiblesse actuelle des cours du lithium.Au total, la production annuelle du site “pourrait s’élever à 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium” pour fournir l’industrie des batteries d’automobiles, indique l’étude de pré-faisabilité menée par le groupe avec des consultants extérieurs afin de jauger les critères économiques, technologiques et géologiques du projet d’exploitation baptisé “Emili”.Ce travail a confirmé “la solidité” des fondamentaux du projet, a déclaré le directeur financier du groupe, Sébastien Rouge, à l’AFP, en marge de la présentation des résultats semestriels du groupe.”Les campagnes de forage et les études géologiques et minières confirment que le gisement de Beauvoir dépasse largement les attentes initiales, tant en taille qu’en teneur en oxyde de lithium, avec des ressources présumées et indiquées atteignant 373 millions de tonnes à 1% de teneur en oxyde de lithium (Li2O). Les campagnes de forage ont également révélé un cœur de gisement de 69 millions de tonnes à 1,22% de Li2O”, a précisé le groupe dans un communiqué.”La taille et la qualité du gisement nous permettent désormais d’envisager 50 ans d’exploitation, alors que nous l’avions initialement estimée à +plus de 25 ans+”, a ajouté M. Rouge. Ce gisement de lithium en roche dure fait ainsi partie des “cinq premiers” à l’échelle mondiale (excluant donc tous les gisements issus de saumure, NDLR), selon lui.Il se situe derrière ceux de Manono en République démocratique du Congo (RDC), Greenbushes et Pilgangoora en Australie, et potentiellement devant celui de Cinovec en République tchèque, où l’exploitation est aussi à l’état de projet.- Recherche d’un partenaire industriel -Imerys qui attend pour la “fin du troisième trimestre” l’autorisation de construction de la première usine pilote sur le site, “accélère” aussi sa “recherche de partenaire” pour son exploitation industrielle, a indiqué M. Rouge.Selon lui, le coût d’exploitation devrait se situer entre “7 et 9 euros par kilo”, ce qui le rend “compétitif par rapport à ses concurrents”.Mais la date de mise en exploitation prévue est reculée à 2030, alors qu’Imerys parlait plutôt de 2028.”Le cours du lithium a beaucoup baissé, il est actuellement au-dessous de 10 euros du kilo, et un consensus existe pour que les cours atteignent entre 17 et 25 euros le kilo d’ici la fin de la décennie”, a expliqué M. Rouge.La baisse des cours est due à une surproduction relative du minerai par rapport aux besoins, en raison essentiellement des retards pris par la mise en place de gigafactories de batteries, notamment en Europe.Pour le premier semestre 2025, Imerys a enregistré un chiffre d’affaires et un bénéfice en baisse, du fait notamment de la vente de ses actifs liés au papier, enregistrée au 1er juillet 2024, et d’un “contexte marqué par la faiblesse persistante de l’activité industrielle en Europe et le ralentissement de l’économie nord-américaine”.Le chiffre d’affaires semestriel a reculé de 8,4% à 1,75 milliard d’euros. Le bénéfice net a lui baissé de 50,2% à 70 millions d’euros, en raison aussi d’une contribution moindre des activités en coentreprise (11 millions d’euros au 1er semestre 2025 contre 84 millions d’euros l’an passé).Pour l’année, le groupe prévoit un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement ebitda compris entre 540 et 580 millions d’euros “en l’absence de dégradation significative de l’environnement économique actuel”.

Incendie d’un gîte en Charente: un 5e et dernier corps découvert

Le corps d’une cinquième et dernière victime a été découvert mardi dans les décombres du gîte de Montmoreau, en Charente, qui avait pris feu la veille pour une raison encore indéterminée, alors qu’il accueillait huit adultes handicapés en vacances, a indiqué la préfecture.”Les opérations de recherche menées par les sapeurs-pompiers et les gendarmes ont permis de retrouver le corps” de la dernière personne portée disparue, a souligné la préfecture de la Charente dans un communiqué. “Cette découverte porte désormais à cinq le nombre de personnes décédées”, a-t-elle ajouté.Quatre personnes avaient déjà été retrouvées mortes lundi dans les décombres de cet ancien corps de ferme de Montmoreau, au sud d’Angoulême, dont la toiture s’est effondrée.Parmi elles, figurait la propriétaire des lieux “entrée volontairement” pour aller secourir des personnes bloquées à l’intérieur et trois adultes en situation de handicap, avait déclaré lundi la ministre chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq.Seul un corps a toutefois pu être identifié jusqu’ici, celui d’une femme handicapée de 63 ans, a indiqué mardi Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d’Angoulême.Quatorze adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient à l’intérieur du gîte: huit personnes souffrant d’un handicap mental, âgées de 55 à 73 ans et originaires de Nouvelle-Aquitaine selon le parquet, et quatre encadrants, présents pour un séjour d’une semaine, ainsi que le couple de propriétaires.Il a fallu jusqu’à 85 pompiers et 24 véhicules pour éteindre lundi en fin de matinée cet incendie, déclaré vers 04h30. Quatre autres personnes ont été blessées.Le parquet a ouvert une enquête de flagrance des chefs d’homicides et blessures involontaires contre X. “Nous restons très prudents sur les causes de l’incendie”, a déclaré M. Auriol en conférence de presse.Le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d’Angoulême, Jean-Charles Jobart, avait précisé lundi que ce gîte n’était “pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité”, puisqu’il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais qu’il avait “reçu un avis favorable” après une visite des services de l’État il y a deux ans.Selon la ministre, le feu est parti “d’un autre bâtiment” “contigu”, “qui a fait l’objet d’une déclaration pour ce séjour (mais) n’avait pas été visité en 2023”.L’incendie est survenu un peu moins de deux ans après celui qui a fait 11 morts – 10 adultes handicapés et un accompagnateur – dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar. L’inspection générale des affaires sociales (Igas) avait été saisie après ce drame et avait recommandé, dans un rapport publié en juillet 2024, de revoir la réglementation des séjours collectifs pour personnes handicapées, estimant que les conditions destinées à favoriser la qualité et la sécurité n’étaient “pas réunies”. 

Cambodia-Thailand truce broadly holds despite shaky start

An uneasy ceasefire between Thailand and Cambodia appeared to hold on Tuesday, as military commanders met despite Bangkok’s allegations the truce had been breached with sporadic skirmishes.Following peace talks in Malaysia on Monday, both sides agreed an unconditional ceasefire would start at midnight to end deadly fighting over a smattering of ancient temples in disputed …

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Loi Duplomb “dangereuse”: scientifiques et associations de patients interpellent le Conseil constitutionnel

“La loi Duplomb ne passe pas” auprès des Français, des scientifiques et de “nombreux agriculteurs” car elle est “dangereuse pour la santé de nos concitoyens”, affirme mardi une tribune de sociétés savantes et d’associations de patients, appelant le Conseil constitutionnel à rejeter le texte.Alors que la pétition contre cette loi, qui permet la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé lundi la barre des deux millions de signatures, cette tribune publiée par Le Monde appelle les Sages à “répondre à l’exigence démocratique exprimée fortement par les citoyens français”.”Le Conseil constitutionnel doit constater l’incompatibilité de la loi Duplomb avec le principe de précaution inscrit dans la Charte de l’environnement” et ainsi “protéger les générations futures d’un texte qui compromet, sans l’ombre d’un doute raisonnable, la santé des jeunes, des enfants et de ceux à naître”, affirment les signataires.Parmi eux: Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer Colère, Magali Leo, coordinatrice d’Action Patients, Agnès Linglart, présidente de la Société française de pédiatrie, Maxime Molina, président du directoire de la Fondation pour la recherche médicale, Olivier Coutard, président du conseil scientifique du CNRS ou Gérard Socié, président du conseil scientifique de l’Institut national du cancer.”Nos règles constitutionnelles peuvent et doivent être interprétées à la lumière des données de la science”, argumentent-ils.Or la loi a été élaborée “en ignorant ce que les professionnels de la santé et les scientifiques connaissent des effets de ces produits sur la santé humaine”, pointe la tribune, rappelant qu’en 2021, “l’Inserm a analysé plus de 5.000 articles scientifiques et retenu une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de certains cancers, de troubles neurodégénératifs, pulmonaires, endocriniens”.”Parmi les 53 personnalités auditionnées” au Sénat, on ne trouve “aucun médecin, toxicologue, épidémiologiste”, “représentant de l’Inserm, du CNRS, du ministère de la Santé ou du Travail” alors que “les pesticides sont des facteurs reconnus de maladies professionnelles”, ni “de la Caisse nationale d’assurance-maladie ou de la Mutualité sociale agricole”, égrène la tribune.”La loi Duplomb est une loi qui ne passe pas” (…) “pour les Françaises et les Français victimes des maladies induites par les pesticides, “les scientifiques, qui, constatant les effets dévastateurs des pesticides sur le vivant, ont alerté les parlementaires des conséquences prévisibles de cette loi”, et “de nombreux agriculteurs (…) premières victimes des pesticides”, dit-elle. 

Loi Duplomb “dangereuse”: scientifiques et associations de patients interpellent le Conseil constitutionnel

“La loi Duplomb ne passe pas” auprès des Français, des scientifiques et de “nombreux agriculteurs” car elle est “dangereuse pour la santé de nos concitoyens”, affirme mardi une tribune de sociétés savantes et d’associations de patients, appelant le Conseil constitutionnel à rejeter le texte.Alors que la pétition contre cette loi, qui permet la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé lundi la barre des deux millions de signatures, cette tribune publiée par Le Monde appelle les Sages à “répondre à l’exigence démocratique exprimée fortement par les citoyens français”.”Le Conseil constitutionnel doit constater l’incompatibilité de la loi Duplomb avec le principe de précaution inscrit dans la Charte de l’environnement” et ainsi “protéger les générations futures d’un texte qui compromet, sans l’ombre d’un doute raisonnable, la santé des jeunes, des enfants et de ceux à naître”, affirment les signataires.Parmi eux: Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer Colère, Magali Leo, coordinatrice d’Action Patients, Agnès Linglart, présidente de la Société française de pédiatrie, Maxime Molina, président du directoire de la Fondation pour la recherche médicale, Olivier Coutard, président du conseil scientifique du CNRS ou Gérard Socié, président du conseil scientifique de l’Institut national du cancer.”Nos règles constitutionnelles peuvent et doivent être interprétées à la lumière des données de la science”, argumentent-ils.Or la loi a été élaborée “en ignorant ce que les professionnels de la santé et les scientifiques connaissent des effets de ces produits sur la santé humaine”, pointe la tribune, rappelant qu’en 2021, “l’Inserm a analysé plus de 5.000 articles scientifiques et retenu une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de certains cancers, de troubles neurodégénératifs, pulmonaires, endocriniens”.”Parmi les 53 personnalités auditionnées” au Sénat, on ne trouve “aucun médecin, toxicologue, épidémiologiste”, “représentant de l’Inserm, du CNRS, du ministère de la Santé ou du Travail” alors que “les pesticides sont des facteurs reconnus de maladies professionnelles”, ni “de la Caisse nationale d’assurance-maladie ou de la Mutualité sociale agricole”, égrène la tribune.”La loi Duplomb est une loi qui ne passe pas” (…) “pour les Françaises et les Français victimes des maladies induites par les pesticides, “les scientifiques, qui, constatant les effets dévastateurs des pesticides sur le vivant, ont alerté les parlementaires des conséquences prévisibles de cette loi”, et “de nombreux agriculteurs (…) premières victimes des pesticides”, dit-elle. 

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Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine

Le gouvernement de Donald Trump va revenir mardi sur une grande décision de 2009 qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, a annoncé Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).”Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce” concernant la décision de 2009, nommée “Endangerment Finding” (“Constat de mise en danger”), qui constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique, a-t-il déclaré dans le podcast de droite “Ruthless Podcast”.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA a estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et, qu’en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.Selon le patron de l’EPA, l’agence aurait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a ajouté Lee Zeldin mardi.Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale”, a-t-il affirmé.Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.- “Attaque” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contestée devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour Suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

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Menacés par le dérèglement climatique, les châteaux de la Loire “naviguent à vue”

Crues exceptionnelles, sécheresses à répétition, jardins en souffrance: les châteaux de la Loire, comme une grande partie du patrimoine français, ne sont pas épargnés par les nombreuses conséquences du dérèglement climatique, au point d’être parfois menacés de coûteuses dégradations.Ces dernières années, “la forte baisse qui concerne le débit de la Loire n’est pas sans conséquence sur les emblématiques châteaux bordant le fleuve”, a mis en garde le Réseau Action Climat (RAC) en 2024, dans une cartographie par région des impacts de la crise climatique en France et de ses répercussions sur le patrimoine.Le château de Chenonceau, par exemple, dont les fondations baignent dans le Cher, principal affluent de la Loire, “est particulièrement exposé au dérèglement climatique et aux variations de régime hydrique”, détaille auprès de l’AFP l’architecte en chef des monuments historiques Étienne Barthélémy.”Si les pieux en bois utilisés pour les fondations sont tantôt à l’air, tantôt dans l’eau, la pourriture naturelle qui s’y installe est plus importante” et les fragilise, prévient Étienne Barthélémy, citant les conséquences notables de la longue sécheresse de 2022.A l’inverse, lors de périodes de pluies particulièrement importantes, comme cet hiver, “un fort débit du Cher peut +lessiver+ les maçonneries et crée une pression importante sur les piliers”, qui portent déjà “des cicatrices consécutives aux impacts de troncs d’arbres qui viennent taper dessus”.En remontant la Loire, ce sont tous les châteaux de la Loire, joyaux inestimables et passages incontournables pour les touristes du monde entier, qui sont à terme menacés par les effets directs du dérèglement climatique.- “Jardins à repenser” -Le château d’Azay-le-Rideau, joyau de la Renaissance bâti sous le patronage de François Ier, surveille aussi attentivement le niveau de l’eau des deux bras de l’Indre qui l’entoure et diminue d’années en années.Les fortes chaleurs ont également multiplié la présence d’algues invasives autour de l’édifice, obligeant les équipes de jardiniers à intervenir toutes les semaines dans les bassins pour limiter leur prolifération, contre une fois par mois d’ordinaire.”Pour gérer un monument historique comme celui-ci, on navigue un peu à vue en permanence, on essaie d’inventer des solutions au gré des avaries qui se présentent”, concède son administrateur Benoit Grécourt. Un point de vue partagé par le maire d’Amboise Brice Ravier, préoccupé jusqu’à peu par le risque d’éboulement du château royal de la ville, où “entre 6.000 et 9.000 tonnes de terre ont menacé de s’effondrer” début février, un péril “directement lié aux fortes pluies” de l’automne dernier.Ce gros désordre a alors entraîné l’évacuation de plus de 50 personnes, selon l’édile, “rassuré que tous aient pu retrouver leur domicile fin juin”, au terme d’un chantier de consolidation de 2,5 millions d’euros.Autre conséquence majeure, les monuments mènent aussi des réflexions autour de leurs parcs, la plupart dessinés au XIXe siècle.- “Grand chantier” -Comme pour les jardins à la française de Chambord, des défis s’imposent à Azay-le-Rideau, où “le parc conçu au XIXe siècle rassemble toute une variété de plantes et d’arbres qui supportent mal ces dérèglements climatiques”, concède Benoit Grécourt.Un travail “sans trahir l’identité” d’origine des lieux: remplacer certaines essences de plantes par d’autres, moins gourmandes en eau, représente une des principales pistes.Des changements et des réalisations d’anticipation impliquant des investissements très importants, estimés à “10 millions d’euros pour des travaux de restauration” rien que pour Chenonceau, selon Étienne Barthélémy.D’autant qu’avant même le début des restaurations, les études électroniques nécessaires très coûteuses n’entrent pas encore dans le montant prévisionnel des travaux.”Le bâti ancien a montré au fil des siècles des capacités d’adaptation, de résilience, de solidité étonnantes, mais aujourd’hui, il est en mauvais état”, expose Étienne Barthélémy, assurant éviter tout “alarmisme”.Mais “une réflexion commune qui mobiliserait des spécialistes, le monde politique probablement, et des mécènes” devrait être menée, suggère-t-il, pour s’attaquer à ce “très grand chantier national”.

Menacés par le dérèglement climatique, les châteaux de la Loire “naviguent à vue”

Crues exceptionnelles, sécheresses à répétition, jardins en souffrance: les châteaux de la Loire, comme une grande partie du patrimoine français, ne sont pas épargnés par les nombreuses conséquences du dérèglement climatique, au point d’être parfois menacés de coûteuses dégradations.Ces dernières années, “la forte baisse qui concerne le débit de la Loire n’est pas sans conséquence sur les emblématiques châteaux bordant le fleuve”, a mis en garde le Réseau Action Climat (RAC) en 2024, dans une cartographie par région des impacts de la crise climatique en France et de ses répercussions sur le patrimoine.Le château de Chenonceau, par exemple, dont les fondations baignent dans le Cher, principal affluent de la Loire, “est particulièrement exposé au dérèglement climatique et aux variations de régime hydrique”, détaille auprès de l’AFP l’architecte en chef des monuments historiques Étienne Barthélémy.”Si les pieux en bois utilisés pour les fondations sont tantôt à l’air, tantôt dans l’eau, la pourriture naturelle qui s’y installe est plus importante” et les fragilise, prévient Étienne Barthélémy, citant les conséquences notables de la longue sécheresse de 2022.A l’inverse, lors de périodes de pluies particulièrement importantes, comme cet hiver, “un fort débit du Cher peut +lessiver+ les maçonneries et crée une pression importante sur les piliers”, qui portent déjà “des cicatrices consécutives aux impacts de troncs d’arbres qui viennent taper dessus”.En remontant la Loire, ce sont tous les châteaux de la Loire, joyaux inestimables et passages incontournables pour les touristes du monde entier, qui sont à terme menacés par les effets directs du dérèglement climatique.- “Jardins à repenser” -Le château d’Azay-le-Rideau, joyau de la Renaissance bâti sous le patronage de François Ier, surveille aussi attentivement le niveau de l’eau des deux bras de l’Indre qui l’entoure et diminue d’années en années.Les fortes chaleurs ont également multiplié la présence d’algues invasives autour de l’édifice, obligeant les équipes de jardiniers à intervenir toutes les semaines dans les bassins pour limiter leur prolifération, contre une fois par mois d’ordinaire.”Pour gérer un monument historique comme celui-ci, on navigue un peu à vue en permanence, on essaie d’inventer des solutions au gré des avaries qui se présentent”, concède son administrateur Benoit Grécourt. Un point de vue partagé par le maire d’Amboise Brice Ravier, préoccupé jusqu’à peu par le risque d’éboulement du château royal de la ville, où “entre 6.000 et 9.000 tonnes de terre ont menacé de s’effondrer” début février, un péril “directement lié aux fortes pluies” de l’automne dernier.Ce gros désordre a alors entraîné l’évacuation de plus de 50 personnes, selon l’édile, “rassuré que tous aient pu retrouver leur domicile fin juin”, au terme d’un chantier de consolidation de 2,5 millions d’euros.Autre conséquence majeure, les monuments mènent aussi des réflexions autour de leurs parcs, la plupart dessinés au XIXe siècle.- “Grand chantier” -Comme pour les jardins à la française de Chambord, des défis s’imposent à Azay-le-Rideau, où “le parc conçu au XIXe siècle rassemble toute une variété de plantes et d’arbres qui supportent mal ces dérèglements climatiques”, concède Benoit Grécourt.Un travail “sans trahir l’identité” d’origine des lieux: remplacer certaines essences de plantes par d’autres, moins gourmandes en eau, représente une des principales pistes.Des changements et des réalisations d’anticipation impliquant des investissements très importants, estimés à “10 millions d’euros pour des travaux de restauration” rien que pour Chenonceau, selon Étienne Barthélémy.D’autant qu’avant même le début des restaurations, les études électroniques nécessaires très coûteuses n’entrent pas encore dans le montant prévisionnel des travaux.”Le bâti ancien a montré au fil des siècles des capacités d’adaptation, de résilience, de solidité étonnantes, mais aujourd’hui, il est en mauvais état”, expose Étienne Barthélémy, assurant éviter tout “alarmisme”.Mais “une réflexion commune qui mobiliserait des spécialistes, le monde politique probablement, et des mécènes” devrait être menée, suggère-t-il, pour s’attaquer à ce “très grand chantier national”.

En Lorraine, un nouveau festival fait décoller les ballons

Des ballons multicolores continuent d’émerveiller petits et grands dans le ciel lorrain, malgré des incertitudes et un combat judiciaire: un nouveau festival, baptisé Enenvol, perpétue cette tradition à Chambley-Bussières (Meurthe-et-Moselle) jusqu’à dimanche.Dans le ciel, un ballon coccinelle, ou bien un autre en forme de tête de singe, et une explosion de couleurs: des dizaines de montgolfières prennent leur envol quand les conditions météorologiques le permettent, le matin dès 6 heures et le soir après 19 heures sur la pelouse de la base de Chambley-Bussières.Plus de 200 pilotes de 18 nationalités sont inscrits, selon l’organisation.Françoise Puda, retraitée venue de Sarrebourg (Moselle), en a des étoiles plein les yeux. “C’était génial, le bonheur complet”, commente-t-elle auprès de l’AFP après son vol, de bonne heure mardi matin. Même sur la terre ferme, les habitants sont impressionnés, comme les agriculteurs propriétaires du champ sur lequel a atterri lundi soir le ballon piloté par Matthias Stauch, venu d’Allemagne: la nacelle a été accueillie par une dizaine d’enfants du village ainsi que des familles.Les rassemblements de montgolfières émerveillaient les Lorrains un été sur deux depuis 1989, quand Philippe Buron Pilâtre, héritier du premier homme volant Jean-François Pilâtre de Rozier (1783), a créé l’événement devenu le Grand Est Mondial Air Ballons (Gemab). Cette fête aéronautique était présentée par ses organisateurs comme le plus grand rassemblement mondial de montgolfières, et rassemblait 3.000 pilotes et membres d’équipages.Sa dernière éditions’est déroulée en 2023, quand M. Buron Pilâtre a annoncé son départ à la retraite.Un demi-million de spectateurs s’étaient pressés, notamment pour découvrir ses décollages en ligne, où des centaines de ballons prenaient leur envol simultanément.Le Groupe ABC, qui devait reprendre le Gemab, a finalement créé un nouvel événement bien distinct, baptisé Enenvol. Un contentieux judiciaire est toujours en cours entre le fondateur du Gemab et Enenvol. Le juge des référés du tribunal judiciaire de Metz a d’ailleurs interdit, en juin à l’occasion d’une procédure pour “parasitisme”, à Enenvol de mentionner l’événement antérieur dans sa communication et ses supports.La nouvelle manifestation, qui mise sur les divertissements (petite fête foraine, concerts, escape game, labyrinthe et autres activités sur site) doit se tenir tous les ans.