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Bala Amarasekaran, une vie au chevet des chimpanzés de Sierra Leone

“Depuis 30 ans, je n’ai jamais l’impression d’aller au travail, parce que les chimpanzés c’est ma vie, ma passion, c’est ma famille que je vais voir tous les jours…”, lance à l’AFP Bala Amarasekaran, qui a fondé en 1995 en Sierra Leone un sanctuaire réputé mondialement pour chimpanzés orphelins. Par amour pour nos plus proches cousins, l’homme et ses équipes se battent depuis 30 ans pour préserver cet oasis. Le sanctuaire de Tacugama est devenu la destination d’écotourisme numéro un du pays et un modèle de conservation en Afrique de l’Ouest.Lors de la visite d’une équipe de l’AFP, Bala désigne un enclos où de jeunes orphelins nouvellement arrivés après avoir vécu des traumatismes, et “encore timides”, sont regroupés en attendant d’être intégrés à un plus grand groupe.D’un geste tendre, il tapote le nez et caresse la joue d’un jeune, lui murmurant quelques mots. Juste à côté, un chimpanzé adolescent, visiblement jaloux, réclame sa main pour le saluer, le fixant avec intensité.Le sanctuaire, proche de la capitale Freetown, est plongé dans la touffeur du parc national de la Péninsule de la Région Ouest. Ces orphelins y arrivent mal-nourris, ou blessés par balle ou à la machette, souvent après avoir été vendus par des braconniers.  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction”. Les orphelins vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite 123 primates. Rien ne prédestinait Bala Amarasekaran, 64 ans, à ce destin: immigrant du Sri Lanka arrivé à 17 ans avec sa mère venue enseigner en Sierra Leone, comptable de profession, il est devenu une figure de la défense de l’environnement de ce pays à la biodiversité remarquable mais très menacée par la déforestation et les activités humaines illégales. – “Comme notre enfant” -“Tout est arrivé par accident”, raconte Bala, yeux verts pétillants, un charisme tout en discrétion. En 1988, alors qu’il voyageait dans une région rurale avec son épouse Sharmila, ils découvrent dans un village un bébé chimpanzé attaché à un arbre, en état de malnutrition. “Il serait mort là-bas, alors nous l’avons ramené à la maison…”  “Nous étions jeunes mariés, sans encore d’enfants. On s’est occupé de lui comme notre enfant… et il a vécu avec nous près de sept ans”. Il dit avoir découvert la “remarquable ressemblance de caractère et de comportement” entre l’homme et le chimpanzé en faisant l’expérience de la vie commune. “Ils avaient les mêmes besoins en termes d’affection que nous; ils faisaient preuve de jalousie, d’amour…”, sourit Bala.   La cohabitation – la famille a accueilli jusqu’à sept chimpanzés en même temps avant l’ouverture du sanctuaire – fut loin d’être un long fleuve tranquille. “Dans notre famille, nous adorions tous Bruno, voir une telle intelligence!”Mais les chimpanzés s’échappaient parfois, causant des dégâts dans les propriétés des voisins, volant le pain de passants dans la rue…”J’étais devenu l’ennemi public numéro un du quartier!”, en rit-il. A l’issue d’une rencontre avec la célèbre primatologue Jane Goodall, invitée en 1993 en Sierra Leone, Bala parvient à trouver des fonds auprès de l’Union européenne et le feu vert du gouvernement sierraléonais pour ouvrir le premier sanctuaire pour chimpanzés rescapés du pays. – Lien extraordinaire -“J’ai dû faire le choix existentiel de démissionner de mon travail. Je pensais m’engager un ou deux ans, puis passer la main, mais ça n’est jamais arrivé…”.Bala passait alors huit heures par jour dans la forêt avec les chimpanzés. “Je ne réalisais pas qu’ils deviendraient une partie si importante de ma vie…”, dit-il, très ému. “C’est difficile de faire une distinction entre ma famille humaine et les chimpanzés…” Pendant la terrifiante guerre civile qui a pris fin en 2002, le sanctuaire a été attaqué deux fois par les rebelles et pillé. “Nous avons réussi à parlementer avec eux et ils n’ont tué personne.”L’épidémie d’Ebola a été une menace existentielle pour les hommes comme pour les chimpanzés. Le centre a fermé pendant un an, et les soignants s’y sont installés toute cette période. Bala et ses équipes sont impliqués dans la défense de l’environnement à travers le pays, auprès d’une centaine de communautés. Leur mission est aujourd’hui de protéger les chimpanzés dans leur état sauvage et “d’empêcher qu’ils arrivent au sanctuaire”. Mais face à l’augmentation de la déforestation et de l’empiètement illégal au sein même du parc national où se situe Tacugama, l’infatigable défenseur a lancé un cri d’alarme et pris une décision financière difficile: depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.  Si Bala s’efface parfois pour laisser les équipes créer des liens spéciaux avec les chimpanzés, il a toujours ses affinités, citant Bruno, Julie, Philipp, depuis décédés.   Il aime aujourd’hui aller saluer “Mac, Mortes, Abu”… “Ce sont mes amis!”  Quand l’équipe de l’AFP progresse dans le sanctuaire, une clameur de cris et d’excitation monte en effet d’un enclos où sont réunis des chimpanzés adultes quand Bala s’approche d’eux, preuve du lien extraordinaire né entre cet homme et ces chimpanzés dans ce coin d’Afrique. 

Sécheresse record pour un début juillet en Europe et sur le pourtour méditerranéen

Plus de la moitié (52%) des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient affectés par la sécheresse au début du mois de juillet, selon l’analyse par l’AFP des dernières données de l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO).C’est le taux le plus élevé enregistré pour la période du 1er au 10 juillet depuis le début des observations en 2012, supérieur de 21 points de pourcentage à la moyenne 2012-2024. Toutefois, le niveau de sécheresse a légèrement baissé par rapport à la dernière dizaine de juin, où le record absolu avait été atteint avec 55,5% de l’Europe et des côtes méditerranéennes touchés.L’indicateur de sécheresse de l’observatoire du programme européen Copernicus, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres: précipitations, humidité des sols et état de la végétation. Il se décompose en trois niveaux de sécheresse (surveillance, avertissement, alerte).L’Europe de l’Est est la plus touchée. Au Kosovo, en Serbie et en Bulgarie, près de 100% des sols sont affectés par la sécheresse et plus d’un tiers sont en alerte. Les coupures d’eau touchaient ainsi plus de 156.000 personnes en Bulgarie mi-juillet, cette ressource se faisant de plus en plus rare chaque année.En Hongrie, près de la moitié du territoire est en alerte début juillet (47%), une nette aggravation par rapport à fin juin (21%).Tous niveaux confondus, la sécheresse est également prononcée à l’est de la Méditerranée, notamment en Arménie (95%). En Turquie (77%), la situation, couplée à des vents violents, a donné lieu à des centaines d’incendies.La moitié de la Syrie est aussi affectée par une sécheresse qui menace la récolte de blé et place plus de 16 millions d’habitants en danger d’insécurité alimentaire cette année, selon l’Onu.En Europe de l’Ouest, la situation est plus contrastée. Au Royaume-Uni, 18% des sols sont en situation d’alerte, en hausse de plus de 6 points par rapport à fin juin. La France aussi est concernée avec 12% de son territoire en alerte, essentiellement dans l’Ouest. Au total, les deux tiers des sols français sont touchés par la sécheresse.A l’inverse, l’Espagne et le Portugal restent relativement préservés avec des taux de sécheresse très faibles (6% et 1%).

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Sécheresse record pour un début juillet en Europe et sur le pourtour méditerranéen

Plus de la moitié (52%) des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient affectés par la sécheresse au début du mois de juillet, selon l’analyse par l’AFP des dernières données de l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO).C’est le taux le plus élevé enregistré pour la période du 1er au 10 juillet depuis le début des observations en 2012, supérieur de 21 points de pourcentage à la moyenne 2012-2024. Toutefois, le niveau de sécheresse a légèrement baissé par rapport à la dernière dizaine de juin, où le record absolu avait été atteint avec 55,5% de l’Europe et des côtes méditerranéennes touchés.L’indicateur de sécheresse de l’observatoire du programme européen Copernicus, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres: précipitations, humidité des sols et état de la végétation. Il se décompose en trois niveaux de sécheresse (surveillance, avertissement, alerte).L’Europe de l’Est est la plus touchée. Au Kosovo, en Serbie et en Bulgarie, près de 100% des sols sont affectés par la sécheresse et plus d’un tiers sont en alerte. Les coupures d’eau touchaient ainsi plus de 156.000 personnes en Bulgarie mi-juillet, cette ressource se faisant de plus en plus rare chaque année.En Hongrie, près de la moitié du territoire est en alerte début juillet (47%), une nette aggravation par rapport à fin juin (21%).Tous niveaux confondus, la sécheresse est également prononcée à l’est de la Méditerranée, notamment en Arménie (95%). En Turquie (77%), la situation, couplée à des vents violents, a donné lieu à des centaines d’incendies.La moitié de la Syrie est aussi affectée par une sécheresse qui menace la récolte de blé et place plus de 16 millions d’habitants en danger d’insécurité alimentaire cette année, selon l’Onu.En Europe de l’Ouest, la situation est plus contrastée. Au Royaume-Uni, 18% des sols sont en situation d’alerte, en hausse de plus de 6 points par rapport à fin juin. La France aussi est concernée avec 12% de son territoire en alerte, essentiellement dans l’Ouest. Au total, les deux tiers des sols français sont touchés par la sécheresse.A l’inverse, l’Espagne et le Portugal restent relativement préservés avec des taux de sécheresse très faibles (6% et 1%).

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Au Canada, une zone industrielle “répugnante” réhabilitée pour faire face aux inondations

A Toronto, au Canada, l’impulsion à l’origine de la construction d’un projet de prévention des inondations extrêmes causées par le changement climatique, d’un coût de 1,4 milliard de dollars canadiens (900 millions d’euros), remonte à un ouragan dévastateur survenu en 1954.Mais ses planificateurs affirment que la prise de conscience sur sa nécessité s’est renforcée au fil des ans, et notamment avec les récentes inondations meurtrières au Texas.Le projet Port Lands a reconnecté la rivière Don – qui traverse cette ville, la plus peuplée du Canada – au lac Ontario, au sud de la métropole, plus d’un siècle après leur séparation lors de la création d’une zone industrielle.Le but était de “guérir le terrain de la façon dont il avait été réaménagé il y a 100 ans”, en mettant l’accent sur “la protection contre les inondations et la naturalisation”, explique à l’AFP Chris Glaisek, directeur de la planification au sein de l’organisme municipal Waterfront TO.Pour réaliser ce projet complexe, l’un des plus importants de l’histoire de Toronto, il a fallu creuser une nouvelle vallée fluviale et créer deux nouvelles embouchures, avec des zones humides et des marais pour absorber l’excès d’eau lors de tempêtes extrêmes. L’embouchure de la rivière Don était autrefois le plus grand marais d’eau douce du réseau des Grands Lacs, un habitat riche et une ressource alimentaire vitale pour les autochtones avant la colonisation. Mais Toronto, comme de nombreuses villes nord-américaines, a connu une croissance industrielle à la fin du 19e siècle.Une grande partie du marais a été asséchée et comblée pour faire place à une zone industrielle portuaire, tandis que la rivière a été détournée vers un canal artificiel.Les terrains portuaires n’ont jamais prospéré, laissant une vaste partie de l’est du centre-ville sous-utilisée, et la rivière Don est devenue polluée. “C’était vraiment sale, c’était répugnant, c’était terrible”, a récemment affirmé la maire de Toronto, Olivia Chow.- Réparer les erreurs du passé -Le 15 octobre 1954, l’ouragan Hazel a frappé Toronto après avoir ravagé certaines régions des Caraïbes et de l’est des États-Unis, causant la mort de 81 personnes dans la région.Chris Glaisek explique que Hazel est l’impulsion initiale pour renaturer les terrains portuaires. Mais, au cours des deux dernières décennies, la prise de conscience croissante du lien entre le changement climatique et les inondations extrêmes a contribué à faire avancer le projet.Pour réhabiliter les terrains, Toronto s’est associée au cabinet d’architecture paysagère américain Michael Van Valkenburgh Associates, dont les projets comprennent le Brooklyn Bridge Park et le Obama Presidential Center à Chicago. Laura Solano, la conceptrice en chef, estime que le projet a “le devoir de répondre aux inondations catastrophiques”, mais souligne qu’il offre “bien plus”.Comme la zone a été réaménagée, certaines parties ont été déclarées sûres pour la construction de nouveaux logements, ce qui répond à un besoin urgent dans cette métropole où le coût de la vie est élevé. Il y a également un nouveau parc, des sentiers et les gens peuvent faire du canoë ou du kayak sur la rivière Don réhabilitée.Laura Solano souligne que la décision initiale de Toronto de modifier la zone était en phase avec son époque, où les villes nord-américaines cherchaient à “industrialiser leurs eaux afin d’améliorer leur position économique”.Mais, aujourd’hui, “toutes les villes cherchent à se réapproprier leurs eaux”, dit-elle, et le projet Port Lands “montre au monde entier qu’il est possible de réparer les erreurs du passé et de transformer des terrains industriels déficitaires et désaffectés en infrastructures vivantes et dynamiques”.- “La rivière va déborder” -Chris Glaisek décrit le projet alors qu’il se trouve sur une berge de la rivière, qui serait à dessein submergée lors d’une tempête majeure. “Tout est prévu pour que cela puisse être inondé, que le niveau de l’eau puisse monter, que la rivière puisse devenir trois, voire quatre fois plus large qu’elle ne l’est actuellement, et absorber tout ce volume d’eau”, explique-t-il.”Lorsque la tempête se calmera, elle reviendra au niveau actuel”, ajoute-t-il.Il s’agit d’une approche de planification qui intègre le fait que “nous assistons à de plus en plus d’événements de ce type”. “Comme au Texas, on constate des conséquences très tragiques lorsqu’on n’a pas vraiment essayé de se préparer aux aléas de la nature”, souligne-t-il, en référence aux inondations meurtrières survenues début juillet dans cet Etat du sud des Etats-Unis.Il exhorte les urbanistes à “redéfinir” leur relation avec la nature et à abandonner l’idée que “les humains (peuvent) tout contrôler”. “Reconnaissons que la rivière va déborder. Construisons l’espace nécessaire pour cela”, dit-il.

France: le PIB a progressé de 0,3% au deuxième trimestre, mieux qu’anticipé

La croissance économique de la France a atteint 0,3% au deuxième trimestre, tirée par les stocks et un léger rebond de la consommation des ménages, a indiqué mercredi l’Insee en publiant sa première estimation pour la période.Cette hausse modérée du produit intérieur brut (PIB) entre avril et juin, dans un contexte national et international très incertain, est supérieure à la prévision de l’Institut national de la statistique, qui anticipait une croissance de 0,2% après +0,1% au premier trimestre. Comme en début d’année, ce sont donc les stocks qui ont tiré la croissance avec une contribution positive de 0,5 point, après +0,7 point au premier trimestre. Les stocks représentent les biens produits mais pas encore vendus à la fin d’une période donnée, dans le cas présent des matériels aéronautiques et automobiles. Une hausse des stocks peut signifier qu’on fabrique en prévision d’un boum de la demande. Ou, moins favorablement, que les produits fabriqués n’ont pas trouvé preneur.Hors stocks toutefois, la demande intérieure finale a stagné. Pilier traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a légèrement rebondi, de 0,1% après un recul de 0,3% au premier trimestre, portée par une consommation accrue de produits alimentaires. “Ce redressement peut s’expliquer notamment du fait du positionnement des fêtes de Pâques fin avril et d’une météo favorable en avril et mai”, a expliqué l’Insee.Les ménages ont également consommé davantage de services, tandis que les températures clémentes ont en revanche pesé sur la consommation d’énergie, qui a baissé de 2,4% (après +0,8%). En avril et juin, les investissements se sont enfoncés dans le rouge (-0,3% après -0,1%), pénalisés notamment par la construction. Dans un environnement marqué par la guerre commerciale initiée par les Etats-Unis en avril, la contribution du commerce extérieur à la croissance est restée négative, de -0,2 point après -0,5 point, le léger rebond des exportations ayant été contrebalancé par une accélération des importations. 

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Les Etats-Unis et l’Inde vont lancer un puissant satellite d’observation terrestre

Un puissant satellite, développé par l’Inde et les Etats-Unis, doit être lancé mercredi pour répertorier les changements terrestres et glaciers infimes afin d’anticiper les risques naturels et ceux causés par l’homme.Baptisé NISAR, le satellite, qui a la taille d’une camionnette, doit décoller à 17H40 heure locale (12H10 GMT) du centre spatial de Satish Dhawan, sur la côte sud-est de l’Inde.Très attendue par les scientifiques, cette mission est considérée comme une étape importante dans le renforcement des relations entre l’Inde de Narendra Modi et les Etats-Unis de Donald Trump. Elle a pour objectif de cartographier “la surface de notre planète” et “ses changements constants et significatifs”, a déclaré Karen St. Germain, à la tête du département des sciences de la Terre de la Nasa, l’agence spatiale américaine.”Certains changements se font lentement. D’autres brusquement. Certains sont conséquents, quand d’autres sont subtils”, a-t-elle souligné.Avec la capacité de détecter ces changements infimes, de l’ordre d’un centimètre, les scientifiques seront en mesure de détecter les signes avant-coureurs de catastrophes naturelles et d’origine humaine, comme des tremblements de terre, des glissements de terrain, des éruptions volcaniques ou encore le vieillissement d’infrastructures comme des barrages ou des ponts.- “Radar le plus sophistiqué” -“Nous observerons la formation de la terre et le mouvement, le gonflement, la transformation et la fonte des glaciers de montagne et des calottes glaciaires qui recouvrent le Groenland et l’Antarctique. Et, bien sûr, nous verrons aussi les feux de forêts”, a souligné Karen St. Germain, qualifiant le NISAR de “radar le plus sophistiqué” que les Etats-Unis aient jamais construit.Equipé d’une antenne parabolique de 12 mètres qui se déploiera dans l’espace, le satellite photographiera près de la totalité de la surface terrestre et ses surfaces glaciaires deux fois tous les 12 jours, depuis ses 747 kilomètres d’altitude.La Nasa et l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) ont partagé la charge de travail, construisant chacun des composants du satellite, avant de le tester dans le sud de l’Inde.La Nasa a contribué au projet à hauteur de 1,2 milliard de dollars, quand l’ISRO a dépensé environ 90 millions de dollars.Le programme spatial indien a considérablement évolué ces dernières années, en plaçant notamment une sonde en orbite autour de Mars en 2014 et en posant un robot et un rover sur la Lune en 2023.L’Inde a aussi envoyé pour la première fois un astronaute, Shubhanshu Shukla, séjourner dans la Station spatiale internationale (ISS), une étape clé vers sa première mission habitée indépendante, prévue pour 2027 dans le cadre du programme Gaganyaan (“vaisseau céleste”).

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Alertes au tsunami dans le Pacifique après un séisme de magnitude 8,8 près des côtes russes

Un séisme de magnitude 8,8, le plus puissant dans la région en près de 73 ans, a frappé mardi au large de la péninsule russe du Kamtchatka, provoquant des tsunamis en Russie et au Japon et déclenchant des alertes dans presque tout le Pacifique.Un tsunami dans l’océan Pacifique a provoqué des inondations à Severo-Kourilsk, dans le nord de l’archipel russe des Kouriles, a annoncé le ministère des Situations d’urgence.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des immeubles envahis par l’eau dans cette ville d’environ 2.000 habitants, dont la population a été évacuée.Dans le même temps, des images en direct à la télévision japonaise montraient des personnes évacuant en voiture ou à pied vers des zones plus élevées, notamment dans l’île septentrionale de Hokkaido, où un premier tsunami haut de 30 cm a été observé.L’Institut américain de géophysique (USGS) avait initialement fait état d’un tremblement de terre d’une magnitude de 8,7, avant de relever sa puissance à 8,8. Il est survenu vers 23H25 GMT mardi à 20,7 km de profondeur, à environ 126 km de la capitale de la région du Kamtchatka, dans l’extrême-orient russe.Cette magnitude est la plus forte enregistrée depuis 1952 dans la région du Kamtchatka, selon les services sismologiques locaux.- “Evacuez immédiatement!” -La télévision japonaise NHK diffusait une couverture spéciale avec un présentateur demandant aux habitants des côtes d’évacuer: “Évacuez immédiatement pour sauver vos vies”.Les employés de la centrale nucléaire de Fukushima (nord du Japon), détruite par un puissant séisme et un tsunami en mars 2011, ont été évacués, a indiqué son opérateur.”Des tsunamis frapperont à répétition. Ne vous aventurez pas en mer et ne vous approchez pas des côtes tant que l’alerte n’est pas levée”, a averti l’Agence météorologique japonaise (JMA).Celle-ci avait initialement annoncé un tsunami pouvant atteindre 1 m, mais cette prévision a ensuite été portée à 3 m.Certaines lignes ferroviaires ont été suspendues. “Les habitants des régions où des alertes ont été émises doivent immédiatement évacuer vers des endroits sûrs, zones surélevées ou bâtiments d’évacuation”, a insisté le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi.L’alerte japonaise porte sur toute la côte nord et est de l’archipel, jusqu’au sud d’Osaka, ainsi que sur les petites îles périphériques. Au-delà, ainsi que dans les baies de Tokyo et d’Osaka, le tsunami pourrait atteindre 1 m.Le centre américain des tsunamis (PTWC), qualifiant l’impact potentiel de “dangereux”, alerte de son côté sur un risque de vagues de plus de 3 m le long de certaines côtes de l’Équateur, du nord-ouest des îles hawaïennes et de la Russie.Des tsunamis hauts de un à trois mètres au-dessus du niveau des marées sont par ailleurs possibles le long de certaines côtes du Chili, du Costa Rica, de la Polynésie française, de Guam, d’Hawaï, du Japon et d’autres îles et archipels du Pacifique, ajoute-t-il.Enfin, des tsunamis jusqu’à 1 m peuvent être attendues ailleurs, notamment en Australie, en Colombie, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, aux Tonga et à Taïwan.Au Mexique, les autorités ont ordonné aux habitants de toute la côte Pacifique, de la Basse-Californie jusqu’au Chiapas, de se tenir éloignés de l’océan.Les Philippines ont elles aussi exhorté les habitants de la côte est à se déplacer vers l’intérieur des terres, prévoyant un tsunami jusqu’à 1 m entre 05h20 et 06h40 GMT, et ont conseillé aux pêcheurs déjà en mer de rester au large en eaux profondes.Les États-Unis ont émis une série d’alertes de différents niveaux le long de la côte ouest nord-américaine de l’Alaska jusqu’à toute la côte californienne. Des alertes au tsunami ont été diffusées sur les téléphones portables en Californie, selon des journalistes de l’AFP.- Répliques -Au moins six répliques ont secoué la région, dont une de magnitude 6,9 et une autre de magnitude 6,3, selon l’USGS. Le service sismologique du Kamtchatka a prévenu que des répliques de jusqu’à 7,5 sont attendues dans les prochains jours.Le 20 juillet, un séisme de magnitude 7,4, suivi de nombreuses répliques, s’était également produit au large des côtes du Kamtchatka, sans faire de dégâts majeurs.L’épicentre du séisme de mardi est à peu près le même que celui d’une secousse massive de magnitude 9,0 survenue en novembre 1952, qui avait provoqué un tsunami dévastateur dans tout le Pacifique, a précisé l’USGS.La péninsule du Kamtchatka est le point de rencontre entre les plaques tectoniques du Pacifique et nord-américaine, ce qui fait de la région l’une des zones sismiques les plus actives de la planète.Depuis 1900, sept séismes de grande ampleur, d’une magnitude supérieure ou égale à 8,3, sont survenus le long de cette péninsule.