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Pollution aux PFAS: le gouvernement met en ligne des résultats d’analyses de l’eau

Des analyses portant sur la présence des PFAS ou “polluants éternels” dans l’eau sont désormais librement consultables sur une carte en ligne, a annoncé jeudi soir le ministère de la Transition écologique.”2,3 millions d’analyses portant sur les rejets de PFAS dans l’eau sont aujourd’hui mises en ligne et rassemblées sur une seule plateforme. En totale transparence, cette publication en open data est un geste inédit en France et en Europe”, indique le ministère dans un communiqué.La permet notamment d’accéder à une carte de surveillance des PFAS dans les eaux souterraines, de surface ou distribuées au robinet, ainsi que dans les sites industriels. Cette publication fait suite à un plan d’action annoncé par le gouvernement en avril 2024.Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits “polluants éternels”, peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine: augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, etc.Massivement utilisés dans l’industrie depuis le milieu du 20e siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont extrêmement difficiles à éliminer une fois présents dans l’eau ou les sols.Leur présence conduit parfois à interdire la consommation d’eau du robinet, comme récemment dans certaines communes de la Meuse et des Ardennes après la détection de taux anormaux.Le gouvernement a aussi annoncé “le lancement à venir d’une consultation du public sur deux projets de décrets”. L’un concerne l’interdiction des PFAS dans des objets de la vie courante (farts pour ski, textiles et cosmétiques) et l’autre l’adoption d’une trajectoire de réduction des émissions industrielles de PFAS. Ces textes feront suite à la loi promulgué en février 2025.”Ces projets de décrets précisent le champ de l’interdiction de ces produits à partir du 1er janvier 2026, ainsi que la trajectoire de réduction des rejets industriels de PFAS d’ici 2030″, a souligné la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.”L’objectif est de réduire la présence des PFAS dans l’environnement et de réduire notre exposition directe à ces produits dans notre quotidien”, assure-t-elle.

Maltraitance animale: plainte de L214 contre l’abattoir de Porto-Vecchio

Une enquête a été ouverte mercredi par le parquet d’Ajaccio après le dépôt d’une plainte contre l’abattoir de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) pour “sévices graves et mauvais traitements”, plainte déposée par l’association animaliste L214.L’enquête, confiée à la gendarmerie de Porto-Vecchio, a été ouverte “à ce stade pour des manquements supposés aux règles de l’abattage et des non-conformités aux règles d’étourdissement des animaux”, a précisé le procureur d’Ajaccio, Nicolas Septe, à l’AFP.En rendant publiques des vidéos filmées dans cet abattoir les 7 mai et 7 juillet, L214 a dénoncé dans un communiqué des “dysfonctionnements graves” dans l’abattage des vaches et veaux, “saignés encore conscients après des étourdissements ratés”, et dans l’abattage rituel de vaches, veaux et moutons, qui “subissent des mouvements de cisaillement lors de la saignée à vif”.L214 assure que “les animaux sont tués dans d’immenses souffrances” et que la viande produite est distribuée “partout en Corse, en supermarchés, en vente directe chez les éleveurs et chez les artisans-bouchers”. L’association déclare également que son enquête a révélé “la complicité des services de l’État, dont la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) de Corse-du-Sud, dans les pratiques d’abattages illégales et des installations non-conformes de cet abattoir”, en demandant à la préfecture sa “fermeture immédiate”.Dans une vidéo filmée par l’association et consultée par l’AFP, L214 montre ainsi une supposée vétérinaire-inspectrice indiquant à un employé de l’abattoir: “On va faire comme ça car je comprends qu’il y a une commande qu’il faut respecter, mais ce n’est pas conforme à la réglementation”.Réagissant à ces “accusations graves” et regrettant “la mise en cause de l’intégrité professionnelle de plusieurs agents de l’État”, la préfecture de Corse-du-Sud a indiqué dans un communiqué que le “montage vidéo” de L214 reprenait “de manière trompeuse les propos d’une fonctionnaire” et que la communication de l’association “éludait volontairement l’intervention de l’inspectrice qui a conduit à suspendre l’abattage compte tenu des dysfonctionnements qu’elle observait”.”Les procédures de contrôle ont été respectées lors des inspections ciblées par l’association”, assure la préfecture, reconnaissant que “les vidéos diffusées par L214 permettent cependant d’observer des non-conformités non constatées lors des inspections”.Des “investigations approfondies” ont donc été “engagées dès aujourd’hui”, précise la préfecture, selon qui “aucun élément constaté lors des contrôles réguliers (…) ne justifie à ce jour une fermeture immédiate de l’établissement”.En réaction, L214 a annoncé jeudi soir “engager un recours en responsabilité contre l’État auprès du tribunal administratif de Bastia pour manquements à sa mission de contrôle vétérinaire à l’abattoir de Porto-Vecchio”.”La communication de la préfecture est un écran de fumée pour éviter de s’expliquer sur les graves dysfonctionnements qu’elle couvre”, a déclaré Sébastien Arsac, responsable des enquêtes de L214.L’association, qui indique “avoir déjà fait condamner cinq fois l’État pour des faits similaires”, appelle à un “rassemblement pacifique” le 7 août à 10h00 devant la préfecture.Propriété de la Collectivité de Corse, cet abattoir est géré par le Syndicat mixte de l’abattage en Corse (Smac).En mars, L214 avait porté plainte contre un abattoir de Charlieu (Loire), le troisième de la région Auvergne-Rhône-Alpes visé par une enquête de l’association. Les deux premiers avaient vu leur activité suspendue.Plusieurs organisations de défense des animaux, dont les fondations 30 millions d’amis et Brigitte Bardot, ont appelé fin avril la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à ordonner une inspection généralisée sur la protection animale dans les abattoirs, après les révélations de L214.

LGV Sud-Ouest: des collectivités poussent pour le maintien du financement du projet

Inquiètes d’un potentiel abandon du projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax sur fond de rigueur budgétaire, plusieurs collectivités du Sud Ouest ont appelé l’État jeudi à tenir “ses engagements financiers”.Cette nouvelle infrastructure, évaluée à 14,3 milliards d’euros en 2020, doit être financée à 40% par l’État, 40% par des collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et à 20% par l’Union européenne.Ce plan de financement a été validé la semaine dernière par la justice administrative après le recours d’opposants.Mais selon les journaux l’Humanité et les Echos, citant ces dernières semaines des sources au sein du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) et du ministère de l’Économie, le gouvernement pourrait “réexaminer” son soutien au projet, figurant parmi “les plus fragiles” dans la liste d’infrastructures de transports à financer en temps de rigueur budgétaire.- “Aucune décision” – Sollicité jeudi par l’AFP, Bercy a renvoyé au ministère des Transports. “Aucune décision n’a été prise dans ce sens”, a réagi celui-ci, expliquant que le “projet avance à bon rythme” et que les travaux actuels “participent à libérer la capacité des nœuds de Bordeaux et Toulouse et sont indispensables”.Lancé il y a 18 mois au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse, “le chantier ne peut être interrompu par une vision comptable et court-termiste”, alertent jeudi dans un communiqué commun ces deux métropoles, les régions d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, et les départements de la Haute-Garonne et des Landes.Pour ces collectivités, qui pressent le gouvernement à tenir “ses engagements financiers”, ce projet financé sur 40 ans représenterait  pour l’Etat “un investissement dans l’avenir d’environ 140 millions d’euros par an” , soit “0,03% de son budget annuel”.- “Chantier du siècle” – “On a un chantier du siècle, pour un projet européen, de décarbonation massif. Si l’État sur 40 ans ne peut pas financer sa part de quelques milliards, où va-t-on?”, s’interroge le président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset.La LGV Sud-Ouest doit relier, en 2032, Toulouse à Paris en 3H10, gagnant une heure sur l’itinéraire actuel. Un embranchement doit rallier Dax à Bordeaux en 20 minutes de moins qu’actuellement et, un jour, permettre des liaisons directes avec l’Espagne.Selon ses partisans, la ligne devrait, en libérant des voies au fret ferroviaire, concurrencer les 10.000 camions de marchandises circulant quotidiennement entre l’Espagne et Bordeaux.Les 358 km de voies nouvelles permettront aussi de “doubler nos capacités ferroviaires, tant en faveur des TER que des Intercités, des trains de nuit et des TGV, et de mettre en service les RER métropolitains de Toulouse et Bordeaux”, parie la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, dans la Dépêche du Midi.Si le projet est largement soutenu en Occitanie, quelques collectivités de Nouvelle-Aquitaine s’y opposent, comme la mairie de Bordeaux ou la communauté d’agglomération Pays basque, et certaines ont renoncé à le financer ou voté une contribution plus faible qu’attendu.En cas de changement de position de l’État, “la question du maintien de notre engagement va se poser au regard de la situation financière du département”, s’est notamment inquiété jeudi le président du département des Pyrénées-Atlantiques Jean Jacques Lasserre, pro-LGV.- Alternative – Selon le collectif d’opposants LGV Non merci, qui rappelle que le chiffrage du projet date de 2020, avant plusieurs années de forte inflation, les dépenses engagées depuis le début du chantier ont déjà dépassé de 10% le budget initialement prévu sur cette phase de travaux.”Les collectivités peuvent encore dire stop”, a martelé le collectif, qui promet de nouvelles actions en justice contre le projet.Au premier rang des élus locaux anti-LGV, le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic et le président Renaissance de l’agglomération basque et maire de Bayonne Jean-René Etchegaray ont appelé jeudi à une solution alternative de “moindre coût”, en modernisant la ligne existante entre Bordeaux, le Pays basque et l’Espagne.Mais pour Alain Rousset, cette alternative “bloquerait la seule ligne existante pendant au moins de 10 ans de travaux” pour “un coût sensiblement équivalent”. 

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LGV Sud-Ouest: des collectivités poussent pour le maintien du financement du projet

Inquiètes d’un potentiel abandon du projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax sur fond de rigueur budgétaire, plusieurs collectivités du Sud Ouest ont appelé l’État jeudi à tenir “ses engagements financiers”.Cette nouvelle infrastructure, évaluée à 14,3 milliards d’euros en 2020, doit être financée à 40% par l’État, 40% par des collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et à 20% par l’Union européenne.Ce plan de financement a été validé la semaine dernière par la justice administrative après le recours d’opposants.Mais selon les journaux l’Humanité et les Echos, citant ces dernières semaines des sources au sein du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) et du ministère de l’Économie, le gouvernement pourrait “réexaminer” son soutien au projet, figurant parmi “les plus fragiles” dans la liste d’infrastructures de transports à financer en temps de rigueur budgétaire.- “Aucune décision” – Sollicité jeudi par l’AFP, Bercy a renvoyé au ministère des Transports. “Aucune décision n’a été prise dans ce sens”, a réagi celui-ci, expliquant que le “projet avance à bon rythme” et que les travaux actuels “participent à libérer la capacité des nœuds de Bordeaux et Toulouse et sont indispensables”.Lancé il y a 18 mois au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse, “le chantier ne peut être interrompu par une vision comptable et court-termiste”, alertent jeudi dans un communiqué commun ces deux métropoles, les régions d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, et les départements de la Haute-Garonne et des Landes.Pour ces collectivités, qui pressent le gouvernement à tenir “ses engagements financiers”, ce projet financé sur 40 ans représenterait  pour l’Etat “un investissement dans l’avenir d’environ 140 millions d’euros par an” , soit “0,03% de son budget annuel”.- “Chantier du siècle” – “On a un chantier du siècle, pour un projet européen, de décarbonation massif. Si l’État sur 40 ans ne peut pas financer sa part de quelques milliards, où va-t-on?”, s’interroge le président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset.La LGV Sud-Ouest doit relier, en 2032, Toulouse à Paris en 3H10, gagnant une heure sur l’itinéraire actuel. Un embranchement doit rallier Dax à Bordeaux en 20 minutes de moins qu’actuellement et, un jour, permettre des liaisons directes avec l’Espagne.Selon ses partisans, la ligne devrait, en libérant des voies au fret ferroviaire, concurrencer les 10.000 camions de marchandises circulant quotidiennement entre l’Espagne et Bordeaux.Les 358 km de voies nouvelles permettront aussi de “doubler nos capacités ferroviaires, tant en faveur des TER que des Intercités, des trains de nuit et des TGV, et de mettre en service les RER métropolitains de Toulouse et Bordeaux”, parie la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, dans la Dépêche du Midi.Si le projet est largement soutenu en Occitanie, quelques collectivités de Nouvelle-Aquitaine s’y opposent, comme la mairie de Bordeaux ou la communauté d’agglomération Pays basque, et certaines ont renoncé à le financer ou voté une contribution plus faible qu’attendu.En cas de changement de position de l’État, “la question du maintien de notre engagement va se poser au regard de la situation financière du département”, s’est notamment inquiété jeudi le président du département des Pyrénées-Atlantiques Jean Jacques Lasserre, pro-LGV.- Alternative – Selon le collectif d’opposants LGV Non merci, qui rappelle que le chiffrage du projet date de 2020, avant plusieurs années de forte inflation, les dépenses engagées depuis le début du chantier ont déjà dépassé de 10% le budget initialement prévu sur cette phase de travaux.”Les collectivités peuvent encore dire stop”, a martelé le collectif, qui promet de nouvelles actions en justice contre le projet.Au premier rang des élus locaux anti-LGV, le maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic et le président Renaissance de l’agglomération basque et maire de Bayonne Jean-René Etchegaray ont appelé jeudi à une solution alternative de “moindre coût”, en modernisant la ligne existante entre Bordeaux, le Pays basque et l’Espagne.Mais pour Alain Rousset, cette alternative “bloquerait la seule ligne existante pendant au moins de 10 ans de travaux” pour “un coût sensiblement équivalent”. 

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Plus d’un Français sur cinq jette des déchets sur l’autoroute, selon une étude

Baisser sa vitre pour lancer sa peau de banane ou son mégot de cigarette sur le bas-côté… Un geste passible de 135 euros d’amende mais qui reste une habitude sur l’autoroute pour plus d’un automobiliste sur cinq, selon une enquête publiée jeudi par la Fondation Vinci Autoroutes.Au total, 22% des personnes interrogées par l’institut de sondage Ipsos pour Vinci admettent se débarrasser de déchets par la fenêtre de leur voiture lorsqu’elles roulent sur l’autoroute, et 37% des répondants déclarent jeter des déchets sur la voie publique.Les incivilités restent donc “nombreuses”, souligne la Fondation Vinci Autoroutes, qui note néanmoins dans son communiqué que “les comportements des Français ont progressé” par rapport à l’année dernière. Selon le sondage, 36% des personnes qui avouent jeter des petits déchets sur l’autoroute pensent que “ce n’est pas grave car le déchet se décompose rapidement” et 19% sont persuadés que “personne ne sera gêné ou ne s’en rendra compte”.”En moyenne, 10,6 kg de déchets par kilomètre et par sens de circulation sont ramassés par les ouvriers autoroutiers à chaque campagne de nettoyage le long des autoroutes”, rappelle Vinci Autoroutes, s’appuyant sur des relevés effectués en 2024 sur une portion de l’autoroute A10.Les détritus les plus couramment balancés par-dessus la vitre sont les déchets organiques (19% des répondants), les mégots (18% des répondants fumeurs), puis les papiers et les emballages (6%) et les bouteilles en plastique et les canettes (6%).Dans le détail, les jeunes de moins de 35 ans sont particulièrement peu exemplaires puisque 28% d’entre eux ont déclaré jeter des déchets par leur fenêtre sur l’autoroute. Un taux toutefois en baisse de 12 points entre 2024 et 2025.Plus de la moitié des personnes interrogées (56%) se disent favorables à des mesures répressives face à ces comportements irrespectueux de l’environnement.Pour cette enquête menée entre le 6 et le 13 juin 2025, 2.256 personnes âgées de 16 ans à 75 ans ont été interrogées par internet, selon la méthode des quotas.

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Safran choisit la France pour une nouvelle usine de freins carbone

Bénéficiant de l’accès promis à une électricité abordable, le motoriste et équipementier aéronautique français Safran a annoncé jeudi choisir la France pour implanter une nouvelle usine de freins carbone dans l’Ain, un investissement “de plus de 450 millions d’euros à terme”.”Nous avons pris cette décision sur des critères totalement objectifs et économiques”, a déclaré le directeur général de Safran Olivier Andriès au cours d’une conférence téléphonique en rappelant que “l’énergie représente 30% des coûts de production des freins carbone”.”La garantie pour cette nouvelle usine d’un accès sécurisé à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif à long terme a permis ce choix d’implantation”, a expliqué le groupe dans un communiqué.Safran disait, fin 2024, hésiter à installer ce projet en Amérique du Nord en raison du coût de l’énergie.L’Ain a été choisi au détriment d’une localisation dans l’Oregon, aux Etats-Unis, et une autre au Québec, en prenant en considération “le coût d’acquisition du terrain, le coût de la connexion et les aides qu’on reçoit à ce niveau-là et le coût de l’électricité et de l’énergie”, a souligné M. Andriès. – “Merci à EDF” -“Le changement de leadership” chez EDF avec Bernard Fontana qui a remplacé Luc Rémont en mai a “beaucoup compté” dans cette décision, a-t-il fait valoir. Sous la présidence de M. Rémont, les relations d’EDF avec l’Etat-actionnaire et les industriels s’étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l’électricité pour l’industrie.”On est entrés dans une nouvelle dynamique de discussions avec EDF depuis le mois de mai par rapport à la situation où l’on était en tout début d’année. Cela a beaucoup compté”, a détaillé M. Andriès. “Il y a une politique commerciale qui se déploie depuis quelques mois et notamment depuis le changement de gouvernance”, qui “se fait aujourd’hui au service de l’industrie française”, a confirmé l’Elysée. “Il y a une relation de travail avec les industriels pour avoir un modèle équilibré et rentable”.”Un choix de souveraineté et de réindustrialisation, de décarbonation et d’avenir ! Merci à EDF: notre électricité propre et compétitive attire les leaders mondiaux. L’industrie c’est ici!”, a réagi Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux. L’annonce de la localisation de cette usine en France avait été faite par le président de la République en 2019 et les services de l’Etat, essentiellement à Bercy, se sont depuis mobilisés pour rendre ce projet compétitif pour Safran.L’Etat a annoncé une subvention à hauteur de 15 millions d’euros et la région a fait une promesse de subvention de 16 millions d’euros, indique-t-on au ministère de l’Economie.Le délai du raccordement aux réseaux de transport d’électricité RTE, point clé pour les implantations d’usines, a été raccourci à 45 mois pour ce projet contre 60 mois habituellement. – 200 emplois -Cette usine, dont l’entrée en service est prévue en 2030, complétera le dispositif mondial existant de Safran qui possède déjà des installations pour la fabrication de freins carbone à Villeurbanne (France), Walton (Etats-Unis) et Sendayan (Malaisie).Ce site permettra à Safran d’accroître progressivement sa production pour atteindre une augmentation de 25% en 2037 par rapport à ses capacités actuelles.Quelque 200 emplois “hautement qualifiés” vont être créés à horizon de 2040, a précisé M. Andriès.L’arrivée de Safran dans l’Ain “est le fruit d’un travail collectif, exigeant, conduit avec méthode et détermination par la région” Auvergne-Rhône-Alpes, a aussi souligné Fabrice Pannekoucke, président du conseil régional.Safran Landing Systems équipe à ce jour 55% des avions commerciaux de plus de 100 places et accompagne plus de 500 compagnies aériennes. Plus performants et plus légers, les freins carbone offrent une endurance trois fois supérieure à celle des freins acier tout en permettant aux exploitants de réduire leur consommation de carburant. 

Malformation de leur enfant: une famille perd son procès contre Bayer

La justice a jugé irrecevable jeudi la demande des parents de Théo Grataloup, 18 ans, de lier ses malformations congénitales à l’exposition de sa mère, enceinte, au glyphosate, un herbicide produit phare du géant allemand de la chimie Bayer-Monsanto.”C’est bien sûr une déception”, a réagi dans un communiqué la famille Grataloup, qui avait lancé en 2018 une action au civil contre Bayer, pour faire reconnaître le “lien de causalité” entre le glyphosate et le handicap de Théo.Mais le jeune homme a retenu aussi “tout le travail de lanceur d’alerte qu’il y a eu à travers les médias, tout au long des différentes étapes du procès”, a-t-il confié jeudi à l’AFP. “C’est ce qui symbolise cette action pour moi”.Les avocats de la famille ont indiqué leur intention de faire appel du jugement rendu par le tribunal judiciaire de Vienne (Isère).Né avec l’œsophage et la trachée qui ne se sont pas séparés correctement, Théo a subi 55 opérations qui lui permettent de manger normalement, de respirer et parler par un trou dans la gorge.Sa mère, Sabine Grataloup, est convaincue que le handicap de son fils trouve sa source en août 2006 quand elle était enceinte et avait utilisé du Glyper, un générique à base de glyphosate de l’herbicide Roundup de Monsanto, distribué par la société Novajardin, pour désherber une carrière d’équitation.- Pas de facture -Le tribunal a jugé “irrecevables les demandes” des Grataloup “sur le fondement de la responsabilité civile délictuelle à l’encontre de la société” Bayer-Monsanto, selon le jugement consulté par l’AFP. Il estime que la famille de Théo n’a pas apporté la preuve suffisante que le glyphosate de Bayer-Monsanto a bien été utilisé par Mme Grataloup, en l’absence de “facture, ou autres pièces propres à établir l’achat d’un bidon de Glyper au cours de l’été 2005 qui aurait pu être utilisé au cours de l’été 2006”.Si les éléments avancés par les parents de Théo permettent au tribunal de retenir que sa mère “s’est servie d’un désherbant total au glyphosate”, l’été 2006 pour sa carrière, ils “ne permettent de retenir avec la certitude requise que ce désherbant était du Glyper”, a conclu le tribunal. Ce dernier reconnait néanmoins que Bayer/Monsanto “pouvait être considéré comme étant le producteur” du produit incriminé, “un premier point marqué” pour Me Bertrand Repolt, l’un des avocats des Grataloup.”Ce qui a manqué, ce sont des détails. Le fait de ne pas avoir la facture du produit que j’ai passé il y a 19 ans. Quelle famille garde toutes les factures de tous les produits qu’elle passe en permanence et se prend en photo en train de passer chaque produit de façon à hypothétiquement pouvoir aller attaquer en justice s’il arrivait quelque chose?”, a regretté Sabine Grataloup auprès de l’AFP.- “Alertez le législateur !” -“N’attaquez pas les juges (qui) prennent leurs décisions en fonction du droit”, mais “alertez le législateur pour lui dire que le droit français doit évoluer”, a-t-elle demandé, soulignant que le niveau de preuve demandé “empêche les victimes des pesticides d’obtenir justice”.Bayer, qui a racheté l’Américain Monsanto en 2018, “prend acte du jugement (…) qui n’a retenu aucune responsabilité à l’encontre du groupe”, a-t-il indiqué dans un communiqué. “Cette décision intervient après plus de 7 ans de procédure, dans un contexte humain douloureux, que l’entreprise n’a jamais ignoré”, ajoute-t-il.Il affirme encore que le glyphosate “fait l’objet d’un consensus scientifique validé par les autorités sanitaires européennes et françaises” et que le produit “n’est notamment pas classé comme substance tératogène, c’est-à-dire susceptible de provoquer des malformations congénitales, ni même toxique pour la reproduction ou le développement”.Herbicide le plus vendu au monde (800.000 tonnes en 2014), le glyphosate a été classé néanmoins en 2015 comme un “cancérogène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé. Il est interdit en France depuis fin 2018 pour un usage domestique.Depuis le rachat de Monsanto, les soucis judiciaires et financiers pour Bayer se sont multipliés à travers le monde et notamment aux États-Unis. Il a dû verser plus de 10 milliards de dollars en dommages et intérêts dans plus de 100.000 dossiers à cause du glyphosate, accusé d’avoir causé des cancers, ce que le groupe nie.

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Moins d’eau et moins de “clim”: comment l’hôtellerie teste la sobriété

Pour être cohérent avec ses valeurs, ce propriétaire d’un hôtel breton a pris une décision radicale: fermer sa piscine et son hammam. Un geste rare mais emblématique d’une tendance à la sobriété dans le secteur face au dérèglement climatique. “Ça n’avait pas de cohérence pour moi d’accueillir des clients à ma table, de leur servir une alimentation la plus saine possible et qu’ils se baignent dans une eau chauffée à 32 degrés et chlorée”, explique à l’AFP Nicolas Conraux, chef étoilé de l’hôtel-restaurant La Butte à Plouider (Finistère).La piscine n’est plus: elle a été entièrement recouverte d’un plancher. Le spa subsiste dans sa seule version sauna, limité à 55 degrés. L’offre bien-être de l’hôtel quatre étoiles a été repensée: “le luxe de demain, ce n’est pas d’arriver dans un établissement avec la plus belle piscine et des produits d’accueil suremballés, c’est la sobriété”, estime-t-il.L’eau est un “gros sujet” pour l’hôtellerie, souligne Jean-Pierre Nadir, fondateur de Fairmoove Solutions, qui propose de mesurer et d’améliorer l’impact environnemental des établissements touristiques.”Un hôtel en moyenne consomme 170/180 litres d’eau par nuitée par client. Pendant les canicules, certains peuvent monter à plus de 500 litres ! Mais certains acteurs très engagés sont à moins de 80 litres”, poursuit-il.C’est la cas d’Eklo, chaîne hôtelière économique qui ouvrira cet automne son douzième établissement en France.”Dès la construction, on respecte certaines normes dans notre cahier des charges. On utilise la gestion technique du bâtiment (GTB) pour maîtriser les températures de chauffage et de climatisation”, explique le directeur technique Stéphane Mascunan.”On essaie de mettre en oeuvre des thermostats simples, sans affichage, car certains clients vont se dire qu’il fait trop chaud s’ils voient 26 degrés.”- Végétalisation -Filtre anti-UV sur les vitres, stores extérieurs et toit végétalisé pour rafraîchir quand c’est possible, thermostat “intelligent” pour régler la température en fonction du nombre d’occupants dans la chambre, pommeau de douche peu consommateur d’eau… la chaîne “explore” de nombreuses solutions.Dans son établissement bordelais où l’installation de la climatisation n’est pas possible, Eklo a testé la végétalisation des façades et va tenter les brasseurs d’air.”On a perdu des clients, et la chaleur n’est pas agréable non plus pour le personnel”, admet Stéphane Mascunan, illustrant la difficulté à éviter la “clim” dans le secteur.Cyril Aouizerate, fondateur de Mob Hôtel, petite chaîne hôtelière certifiée B Corp – label international qui récompense les “bonnes pratiques” sociales et environnementales – abonde.”On a tout essayé, les ventilateurs en bois, on a fait de la pédagogie… mais certains clients comme les Américains ne viennent pas sans la clim”, assure-t-il à l’AFP.La sobriété pour lui passe par la limitation de la température et par l’énergie verte, avec des panneaux solaires, des “doubles rideaux extérieurs et intérieurs” et par des peintures spéciales, notamment réfléchissantes. Tout cela ” a permis de gagner 8 à 10 degrés de moins”, confie Cyril Aouizerate.”Et on ne propose pas de télévision (dans les chambres), on veut que les gens profitent de celles des parties communes”, et de l’échange qui va avec. Une démarche qui séduit les clientèles d’Europe du nord.- Pas de mini-bar -En Bretagne, les décisions radicales de Nicolas Conraux ont certes fait fuir quelques clients “mais c’est complètement anecdotique par rapport au nombre de réservations”.Il a également fait le choix de ne pas mettre de mini-bars, trop consommateurs d’électricité, ni de clim.”La climatisation en Bretagne, c’est une hérésie. Ca sert quatre jours dans l’année. On a planté beaucoup d’arbres sur notre terrain pour rafraichir en cas de pic de chaleur et on dit aux clients d’aller se baigner dans la mer”, indique-t-il.Pour Jean-Pierre Nadir, “il y a des solutions à tout, on peut intégrer de l’architecture climatologique par exemple, orienter les hôtels en fonction de la création de courants d’air, comme dans les palais vénitiens”.Mais ce qui pèse le plus dans les bilans carbone de l’hôtellerie-restauration, ce sont les modes de déplacement des clients et l’acheminement de denrées exotiques.”On réfléchit à inciter nos clients à prendre le train et on achète local, frais et de saison. Il faut rendre l’écologie sympa sans culpabiliser les clients”, résume Marine Angot, chargée de mission RSE chez Eklo.

Enquête sur des messages en ligne d’une étudiante gazaouie accueillie en France

Elle devait intégrer Sciences Po Lille mais a désormais “vocation à quitter le territoire”, pour une destination encore inconnue: une étudiante gazaouie, à qui sont attribués des messages violemment antisémites partagés sur les réseaux sociaux, est visée par une enquête sur fond d’indignation en France.Une source diplomatique française a indiqué jeudi que cette jeune femme, qui avait bénéficié d’une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier au sein de l’Institut d’études politiques de Lille, a “vocation à quitter le territoire national”. La destination vers laquelle elle pourrait être renvoyée n’a pas été précisée, alors que tirs et bombardements israéliens se poursuivent sur la bande de Gaza, après 22 mois de guerre sans répit contre le Hamas, à la suite de l’attaque menée contre Israël le 7 octobre 2023. Le territoire est aujourd’hui menacé d’une “famine généralisée”, selon l’ONU. Des captures d’écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu’un compte – attribué à cette étudiante par des internautes et médias, et fermé depuis – a notamment repartagé des messages appelant à tuer des juifs.Sollicité par l’AFP, Sciences Po Lille a indiqué mercredi que “les propos sur les réseaux sociaux de la jeune fille sont confirmés”, sans détailler ces propos, et expliqué les avoir découverts à la suite d’un reportage diffusé le 28 juillet.La procureure de la République de Lille, Carole Etienne, a pour sa part annoncé à l’AFP avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité “avec utilisation d’un service de communication au public en ligne”, sans plus de détails à ce stade.L’admission de la jeune femme dans ce prestigieux institut d’enseignement supérieur s’inscrivait dans le cadre d’un programme destiné aux étudiants gazaouis créé il y a un an, selon la source diplomatique. Les boursiers “sont sélectionnés sur des critères d’excellence académique et font l’objet de vérifications de sécurité par les services compétents avant leur arrivée en France”, selon la même source. Elle précise que la jeune femme était arrivée en France le 11 juillet.”Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministre de l’Intérieur ont demandé le lancement d’une enquête interne, afin que cette situation ne se reproduise plus”, a-t-elle dit. Mercredi, Sciences Po Lille avait expliqué sur son compte X avoir désinscrit l’étudiante en raison du contenu de certaines de ses publications qui “entre en contradiction frontale” avec ses valeurs.L’institut a expliqué à l’AFP avoir “accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem”. – “Passé à travers” -L’incident a fait largement réagir dans la classe politique. “Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre”, a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur. “Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d’être renvoyée dans son pays, bien évidemment”, a-t-il ajouté.”Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n’y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s’en est rendu compte”, a-t-il ajouté, précisant que “les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères”. “Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n’a rien à faire en France”, avait réagi mercredi soir sur X le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.Interrogé lors d’un déplacement à Montreuil (Seine-Saint-Denis) jeudi, le Premier ministre François Bayrou a assuré que “la vigilance sur le profil des personnes admises en France, elle est de tous les instants”. “Est ce qu’elle peut être améliorée? Sûrement. Est ce qu’il peut y avoir sanction lorsqu’il y a des manquements ? A coup sûr”, a-t-il estimé.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait indiqué mercredi sur X avoir “demandé de faire fermer ce compte haineux” et souligné que “les propagandistes du Hamas n’ont rien à faire dans notre pays”. Depuis le début de la guerre, la France a aidé des centaines de personnes, parmi lesquelles des enfants blessés, des journalistes, des étudiants et des artistes, à quitter Gaza. sdu-zl-kau-cl-bj/cnp/cbn

Le taux du Livret A baisse à 1,7% le 1er août

Le taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) va baisser de 2,4% à 1,7% vendredi, comme annoncé le 16 juillet, une décision prise en raison du niveau d’inflation relativement faible au premier semestre.Cette baisse est inédite par son ampleur depuis 2009. C’est la deuxième cette année, puisque le taux du Livret A, qui se situait encore à 3% début 2025, avait déjà été ramené à 2,4% le 1er février. Le taux du Livret A est calculé tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, à partir du taux moyen d’inflation (hors tabac) et d’un taux moyen d’intérêt interbancaire dépendant de la politique monétaire européenne, sur le semestre écoulé. Or ces deux éléments sont en baisse depuis le début de l’année.Les Français cumulent plus de 600 milliards d’euros d’épargne sur leurs Livrets A et LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces livrets leur permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée.Le taux du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, passera quant à lui vendredi de 3,5% à 2,7%, faisant l’objet d’un “coup de pouce”, car sa formule théorique le faisait ressortir à 2,2%.Presque 12 millions de LEP sont ouverts, loin des 19 millions de personnes éligibles.L’argent placé sur les Livrets A et LDDS est réparti entre les banques (40,5%) et la Caisse des dépôts et consignations (59,5%). Les banques le transforment principalement en crédits à destination des PME et des TPE.La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), bras financier de l’Etat, dédie une partie à des prêts de long terme au logement social et à destination de la politique de la ville. L’autre moitié est investie dans des titres de dette (principalement d’Etat) et dans des actions de sociétés cotées.Ce nouveau taux, moins favorable pour le grand public, offre ainsi un bol d’air aux acteurs du logement social qui empruntent au taux du Livret A, et aux banques, qui auront moins d’intérêts à verser aux épargnants en fin d’année.